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Les compagnons de la coquille de noix


Fourberass

Messages recommandés

Invité Squeegik le Malchanceux

C'est escellent ! LA trame se met en place doucement, les personnages sont tous bien sympatiques, mi caricaturaux, très interessant, et intéragissent entre eux de façon très crédible !

J'adore !

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Argh, mais qu'est ce que je suis lent :D ! Je suis désolé pour cette suite tardive mais j'espère qu'elle vous plaira quand même :P ...

Le lendemain matin , nos trois compagnons se trouvaient assis sur un banc de pierre devant l’entrée de la grande université d’Altdorf où ils avaient donnés rendez-vous la veille à Limnus.

Herbert était vraisemblablement inquiet. En effet c’était la première fois qu’il devait enseigner quelque chose à quelqu’un, même si cela risquait d’être un enseignement de polichinelle…Il étreignait fermement son livre : « Faune et flore sauvage dans la région du haut Reik » dont il caressait nerveusement la couverture, comme s’il cherchait un quelconque réconfort dans le toucher doux et lisse du cuir de la couverture.

La nervosité d’Herbert n’avait pas échappé à la vigilance de Lars, qui s’amusait du manque de confiance en soi du jeune étudiant. Il se dit que décidément le pauvre Herbert n’avait pas les nerfs solides.

Puis le barde retourna son attention vers Terreur assis à sa droite sur le banc de pierre. A moitié réveillé et la gueule enfariné, le guerrier observait d’un œil torve les étudiants qui défilaient devant eux pour se rendre à leurs cours. Lars était soulagé de voir que le guerrier n’avait guère prêté attention à l’incident d’hier soir, et qu’il n’avait même pas daigné en reparler ce matin au petit déjeuner.

Soudain, il vit Herbert se lever précipitamment du banc et se raidir en apercevant quelque chose au loin.

En effet, Lars aperçut à son tour la silhouette de Limnus qui se dirigeait vers l’université d’un pas empressé. Cette fois-ci il zébrait l’air énergiquement de son index tendu, comme s’il croisait le fer avec quelque puissant adversaire invisible. Tout à son combat imaginaire il percuta un grand et athlétique étudiant au détour d’une haie taillée, et lui fourra son doigt dans l’œil par mégarde. L’étudiant, qui avait faillit se faire éborgner, était visiblement furieux et Limnus avait toutes les peines monde à le calmer malgré ses plus plates excuses et ses courbettes obséquieuses.

Quelques instants plus tard, Lars et Terreur ricanèrent discrètement lorsqu’il virent Limnus arriver vers eux avec un impressionnant œil au beurre noir.

Ce dernier se rependit en excuses quant à son léger retard mais s’étant cogné la figure dans le coin d’une porte, il avait du passer chez l’apothicaire, etc…

Lars le coupa et lui dit joyeusement qu’il n’y avait rien de grave, et que le plus important à présent était de se mettre au travail. Ils se dirigèrent donc tous vers la grande bibliothèque de l’université, temple du savoir et de la quiétude où Herbert et Limnus seraient tranquille pour étudier les mystères de la vie.

Notre petit groupe déambulait à présent dans les vastes couloirs de l’université d’Altdorf et faisait visiblement sensation auprès de la populace étudiante.

Il est vrai qu’un guerrier de près de deux mètres, un barde au physique ravageur et un petit homme à l’aspect plus que singulier, le tout suivant un jeune homme les bras chargé d’un énorme volume, ne pouvait pas vraiment passer inaperçu. La plupart des élèves de l’établissement étaient des hommes mais on pouvait parfois apercevoir, au détour d’un couloir obscur, un groupe de jolies jeunes filles en robes d’érudit. Bizarrement, c’était plutôt vers ce genre d’élèves que se dirigeait l’attention de Lars et Terreur qui leur adressait des clins d’œil aguicheurs, avec plus ou moins de succès.

Finalement, après quelques minutes de recherches, ils finirent par pénétrer dans l’immense bibliothèque, joyaux de l’université d’Altdorf où les ouvrages anciens s’empilaient par milliers sur les immenses étagère de ce sanctuaire de la connaissance.

Les hautes fenêtres en arcades diffusaient dans la salle de larges rayons de lumière dans lesquelles voltigeaient des nuages de poussières étincelants. Des senteurs de vieux bois, de parchemins et de renfermé régnaient en ces lieux, ainsi qu’un silence presque religieux qui n’était perturbé que par quelques murmures diffus et les bruits de pas des visiteurs sur le dallage de pierre.

Après une courte altercation entre Terreur et la bibliothécaire en chef à propos du silence à respecter en ces lieux, nos trois amis, accompagnés de Limnus, se dirigèrent vers une grande table libre sur laquelle reposaient encore quelques ouvrages, certainement abandonné là par un étudiant négligeant.

Herbert, toujours visiblement nerveux, s’installa sur une des chaises et fit signe à Limnus de venir prendre place en face de lui. Le jeune noble empoté, vraisemblablement impressionné par l’endroit où il se trouvait, n’osait desserrer les lèvres de peur qu’une divine punition sortie d’on se sait où ne vienne s’abatte sur lui s’il venait à parler trop fort où toucher quoi que ce soit…

Lars vint alors se pencher au-dessus de l’épaule d’Herbert et lui murmura à l’oreille d’une voix réjouie :

« Bien, je te laisse avec ton élève et pendant ce temps moi et Terreur allons étudier un peu d’anatomie… »

Herbert se mit à grommeler. Il n’était apparemment pas enchanté à l’idée de rester seul avec Limnus.

« Ne t’inquiètes pas… », insista Lars, « Tout ce passera bien si tu fais comme je t’ais dit… »

« J’ai peur qu’il ne découvre la supercherie… », chuchota Herbert avec appréhension.

Lars ne daigna même pas répondre à cette dernière interrogation. Il se contenta de tapoter amicalement l’épaule d’Herbert, puis tourna les talons pour partir à la recherche de "sujets d’études" en compagnie de Terreur.

Herbert se retrouva donc seul en compagnie de Limnus. Ce dernier était raide sur sa chaise, de peur visiblement que son dos ne viennent toucher la surface sacrée du dossier. Son regard inexpréssif fixait le vide devant lui et si Herbert ne connaissait pas mieux le personnage, il aurait pu croire que ce dernier était plongé dans une profonde réflexion.

Après de longue minutes d’attente dans un silence oppressant, Herbert se décida enfin à briser la glace dans un raclement de gorge sonore. Limnus sursauta soudain, jeta un regard inquiet aux alentours pour vérifier que le bruit n’avait dérangé personne, puis reporta son attention sur Herbert qui prit alors la parole :

« Bien…Et si nous nous mettions au travail ? »

Limnus, visiblement effrayé par l’ampleur de la tâche, se mit à bredouiller :

« Heu…D’accord…mais on commence par quoi ?…Parce que je n’y connais pas grand chose et… »

« Ne vous inquiétez pas Limnus…Tout ce que vous devez savoir est consigné dans cet ouvrage ! », déclara Herbert en lui montrant son précieux volume.

Limnus plissa les yeux et se mit à lire lentement et à voix basse le titre inscrit sur la couverture :

« Faune et flore sauvage dans la région du haut Reik, par le Doktor Zauberlitch, édition des Presses d’Altdorf »

Puis, après être resté un instant interloqué, il jeta un regard d’incompréhension vers Herbert :

« Vous êtes sur que ça va m’aider à devenir un homme cultivé ça ? »

De fines gouttes de sueur perlaient sur le front d’Herbert qui ne s’était jamais sentit aussi mal à l’aise. « Comment ais-je fait pour en être réduit à cela ? », pensa-t-il, « Tromper un pauvre homme en lui faisait croire à une hypothétique connaissance universelle contenu dans un livre d’histoire naturelle ? »

Qui plus est c’était le livre que son cher maître, le Doktor Wolfgang Klein, lui avait offert et auquel il avait promis de faire honneur. Etais-ce comme cela qu’il le remerciait ? En reléguant le savoir contenu dans ce précieux ouvrage à du charlatanisme.

Pendant un instant, Herbert du se retenir pour ne pas craquer et révéler à Limnus que tout ceci n’était qu’une vaste supercherie visant à le tromper et à lui soutirer de l’or.

Mais il se refréna en se disant qu’a présent, lui et ses amis étaient allé trop loin. S’il révélait la vérité maintenant, Limnus serait en droit de porter plainte à la milice et ils finiraient tous les trois en prison. Herbert prit une profonde inspiration puis il reprit sur un ton professoral :

« Voyez-vous Limnus, la vie dans la nature est un microcosme : une réplique quasi-exact de notre monde à nous mais transposée dans le règne animal et végétal. Donc si vous comprenez comment fonctionne la nature, vous pourrez en faire de même avec le monde qui nous entoure et notamment la société humaine… »

Herbert, tendu comme une corde d’arc elfique, attendit avec anxiété la réaction de son élève. Si l’argument passait, le tour était joué…

Limnus, qu’il ait vraiment compris ou non le sens ce cette déclaration, se mit à hocher de la tête en se grattant le menton d’un air pénétré :

« Ha ! D’accord, je vois !Qu’est ce que vous êtes malin monsieur Herbert ! », déclara-t-il avec un clin d’œil de connivence. Entre érudits, on se comprends…

Herbert se laissa choir sur son siège et poussa un long soupir de soulagement :

« Hé ben… », pensa-t-il alors, « Je crois que je me suis vraiment fait du souci pour pas grand chose… »

Puis, avec un léger sourire satisfait aux lèvres, il ouvrit son volume et commença à réciter à voix basse:

« Bien, prenez une plume et notez Limnus ! Pour commencer, Chapitre premier : De l’importance de la parthénogenèse chez les fougères de la Grand Forêt… »

Modifié par Fourberass
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Bon bah, c'est très bien ! :P

Juste une petite chose :

Son regard vide fixait le vide

Il y a une répétition de "vide". Mais peut-être que tu l'as fait exprès. :D

Modifié par Skuik
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Houla ! Un demi jour pour écrire une suite ! Tu es bien long !!

Bon pas de fautes et j'en ai marre de dire la meme chose :D Tu commences a d'habituer a ce que je dis : la forme tient la route ! Mais ce n'est pas une raison pour te reposer sur tes lauriers et donc je t'encourage à mettre encore plus de serieux dans tes relectures meme si tu trouves pas ca utile !

Niveau fond, tu mets en place le debut de l'apprentissage "intellectuel" et donc on a pas appris grand chose ! Mis à part qu'il y a toujours ce livre ! D'ailleurs tu ferai mieux de laisser des indices quant à son contenu que de rien mettre parce qu'on a pas peur comme lui que Terreur ouvre le bouquin mais on est curieux aussi de savoir ! Alors je pense pas que ca soit le but :P

Voila suite ! Et vite pour une fois :lol:

@+

-= Inxi =-

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Bon bah, c'est très bien ! 

Merki ^_^ !

Il y a une répétition de "vide".

Vu! C'est bon j'ai changé!

Houla ! Un demi jour pour écrire une suite ! Tu es bien long !!

Harg! Il m'achève :lol: !!!

Niveau fond, tu mets en place le debut de l'apprentissage "intellectuel" et donc on a pas appris grand chose ! Mis à part qu'il y a toujours ce livre ! D'ailleurs tu ferai mieux de laisser des indices quant à son contenu que de rien mettre parce qu'on a pas peur comme lui que Terreur ouvre le bouquin mais on est curieux aussi de savoir ! Alors je pense pas que ca soit le but

Je ne suis pas sur que c'est ce que tu voulais dire mais je tiens à préciser quelque chose: Le carnet dans lequel à écrit Lars n'est pas le livre d'Herbert...

Mais je ne pense pas que ce soit ça. Je vais tacher de désépaissir un peu le mystère sur ce carnet pour que le lecteur se sente plus concerné. Néenmoins comme je pars dans le sud demain, ça risque d'être un peu long :D ...

Harg! Je donne raison à Inxi, horreur et putréfaction :P ...

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Ouah!!! Super!!

Le tout se lit super bien et peu de choses me font buter, a part quelques fautes très rares.

On sent dans se texte une certaine construction, ce qui me fait penser que tout le roman est déjà écrit, surtout que tu enchaines à un rythme inhumain les chapitres.

En effet, ce texte passe super bien, le scénario est au poil et le lire est un réel régal.

Je n'aurai qu'une chose à te dire: CONTINUE!!!! :D

@+

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Cho les gens ^_^ !

Merci à tous pour vos encouragements et notemment à Inxi-Huinzi, sans la motivation de qui j'écrirais mes textes à la vitesse d'un escargot asthmatique :rolleyes: ...

On sent dans se texte une certaine construction, ce qui me fait penser que tout le roman est déjà écrit, surtout que tu enchaines à un rythme inhumain les chapitres.

Le pire c'est que non -_- ...

Le passage suivant est assez court mais je tenais absolument à le rajouter avant de partir en vacances B) !

Enjoy ^_^ !

« Comme je vous le dit mesdemoiselles, j’ai chanté à la cour du prince marchand Lorenzo Lupo. J’ai contemplé à Luccini des tentures fabuleuses toutes de soie diaphane et brodées d’or. J’ai parcouru d’immenses galeries bordées de miroirs d’argent et mes pieds ont foulé un sol dallé de marbre rose précieux… »

Le flamboyant discours de Lars fut accueillit par un concert de soupirs d’émerveillement et de couinements d’exaltation, prouvant par là même qu’on peut être une femme instruite tout en restant futile. En effet, un groupe de jeunes étudiantes en pâmoison s’était agglutiné autours du beau Lars tel un essaim d’abeilles sur le plus doux des miels.

Le barde au sourire charmant et à la verve éclatante tenait sa cour sous un grand pommier dans les vastes jardins de l’université d’Altdorf.

Il ne lui avait pas fallut plus de cinq minutes pour réunir autours de lui toutes les jeunes femmes de l’établissement qui se trouvaient à présent sous le charme de son beau visage et de ses histoires à dormir debout, certes, mais tellement fascinantes. Terreur, en voyant cela, avait préféré abandonner le barde, dégoûté par son manque flagrant de succès auprès de la gent féminine…

Lars, qui faisait mentalement son choix parmis la horde de jeunes donzelles hystériques, prétexta soudain une affaire urgente qui l’appelait ailleurs pour fausser compagnie aux demoiselles, non sans avoir laissé à celles qui l’intéressaient l’adresse de son auberge.

Puis, ignorant les pleurs et les suppliques qui le pressait de rester, il se faufila discrètement derrière une haie d’arbustes fournie. Il se dirigea ensuite vers le fond des jardins non loin des murs d’enceinte de l’université. Une fois assuré que personne ne rôdait dans les parages, il s’installa au pied d’un vieux peuplier et sortit de son sac à dos, son petit carnet de voyage.

Il jeta à nouveau un coup d’œil aux environs, puis ouvrit le calepin à l’endroit où Terreur avait interrompue sa séance d’écriture nocturne.

Il relut les quelques lignes qu’il avait griffonné à la va-vite et, visiblement content de sa prose, il poussa un profond soupir de satisfaction.

« Ha mes amis… », pensa-t-il avec ravissement, « Si avec ça je ne deviens pas riche et célèbre, je veux bien me faire templier de Sigmar… »

Il se frotta les mains tel un malfrat se félicitant de son forfait accompli puis repensa avec anxiété à l’incident de la veille au soir : Terreur avait faillit le surprendre et ruiner par la même tous ses espoirs. Si lui ou Herbert posait leurs yeux sur ce document, Lars pouvait dire adieu à son projet grandiose.

Il se promis donc d’être plus prudent à l’avenir…

Il se saisit alors de sa longue plume d’oie et entreprit de continuer son texte. Pris d’une subite inspiration, il se mit à écrire à toute vitesse, sa plume voltigeant au-dessus des pages parcheminées du carnet.

« Génial ! », disait-il à voix haute comme pour se congratuler lui-même, « C’est absolument génial !!!»

« Qu’est ce qui est génial ? »

Lars sursauta en poussant un cri de frayeur aigu. Il cru que son cœur allait transpercer son torse tant il battait fort dans sa poitrine. Il se retourna vivement et aperçu la silhouette massive de Terreur accoudé contre l’arbre derrière lui et qui reluquait sans vergogne par-dessus l’épaule de Lars. Il n’en croyait pas ses yeux : ce gros tas était-il donc toujours sur ses talons ? Et comment faisait-il pour apparaître dans son dos de façon aussi furtive ?

Lars le regarda fixement et cru déceler, l’espace d’un instant, une lueur d’intelligence maligne dans les yeux du guerrier.

« Est-ce qu’il fait cela volontairement pour user mes nerfs, ou est-ce juste un gros balourd qui fourre son nez dans mes affaires parce qu’il s’ennuie ? », toutes ces questions se bousculaient soudain dans l’esprit confus de Lars. Puis la voix caverneuse de Terreur l’arracha à ses pensées :

« C’est quoi que tu écris ? On peut savoir ?», qu’il s’amusait ou non aux dépends de Lars, Terreur avait maintenant retrouvé son attitude rustre et simpliste.

« Je…Je te demande pardon ? », répondit Lars qui ne savait plus trop où il en était.

« J’te demande juste ce que tu grattes sur son calepin…J’te croyais en train de trousser la gueuse moi… »

Lars déglutit péniblement, son esprit cherchant rapidement une réponse à sa question :

« Oui, c’est exact !!! », s’exclama-t-il soudain, « J’avais l’intention d’en emmener une boire un coup en ville, mais comme sa copine te trouvait à son goût, je voulais t’attendre pour y aller…Et comme je ne te trouvais pas, j’étais en train de t’écrire un mot que j’aurais donné à Herbert pour te dire où nous rejoindre… »

Lars reprit péniblement son souffle. Il observa avec inquiétude le guerrier qui le toisait d’un œil hagard. Lars se mit à transpirer abondamment en se demandant si Terreur allait gober une excuse pareille. Il le voyait déjà s’emparer vivement de son carnet pour en lire le contenu, et ensuite le réduire en bouillie.

Mais soudain l’immense soudard se mit à exploser de son rire puissant et si caractéristique. Lars, sous le coup de la pression, partit à son tour sur un grand rire nerveux qui lui fit monter les larmes aux yeux. C’est là qu’entre deux éclats de rire, Terreur s’exclama soudain :

« Tu t’es fait chier pour rien mon vieux, je sais pas lire !!! »

Puis il se mit à rire de plus belle.

Lars par contre, s’arrêta net, subitement frappé par l’ampleur de la révélation. Pour tout dire, un cet instant, il se sentait terriblement seul…

Puis Terreur lui administra une grande claque dans le dos et reprit péniblement tant il riait :

« C’est pas grave va ! Allez, on va trouver tes deux gonzesses maintenant !!! »

Lars acquiesça d’un faible hochement de tête et emboîta alors le pas au guerrier. Alors qu’ils retournaient vers les bâtiments de l’université, Lars ne put retenir un profond soupir de lassitude…

Modifié par Fourberass
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Tain !!!! C'est quoi ce carnet ? ^_^

Bon on reste dans le suspense alors ^_^ On sait pas ce qu'il y a dedans mais au moins, tu as le mérite d'en dire un tout petit peu et c'est suffisant !

Bon niveau ortho, j'ai rien pu voir ^_^ Parce qu'il y avait rien peut etre ? Ah ui ! C'est peut etre une explication ! Donc continues avec cette rigueur et tu suivras surement les empreintes de Petch sur le nombres de fautes :clap: Enfin en tout cas, moi, j'en vois autant ! C'est a dire pas beaucoup -_-

Sinon donc le fond avance meme si ce passage est pour eclaircir le carnet que pour faire avancer l'histoire puisqu'on ne sait pas comment avance l'etude de notre cher Limnus ^_^ Enfin ca va vite se regler ! Si tu avances vite bien sur parce que là à part trainer :rolleyes:

@+

-= Inxi =-

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On sent dans se texte une certaine construction, ce qui me fait penser que tout le roman est déjà écrit, surtout que tu enchaines à un rythme inhumain les chapitres.

Le pire c'est que non ^_^ ...

Mais alors, tu es un bot -_- . En tout cas bravo d'écrire tout celà si rapidement et surtout si bien. Comme on dit: Vite fait, bien fait.

Mis à part qu'il y a toujours ce livre ! D'ailleurs tu ferai mieux de laisser des indices quant à son contenu que de rien mettre parce qu'on a pas peur comme lui que Terreur ouvre le bouquin mais on est curieux aussi de savoir !

Je croit tout simplement qu'il est en train de conter l'aventure de leur compagnie, de façon à se faire du blé en la vendant. Et pour un souci de réalisme et d'égoïsme, il n'a pas intéret à ce que les autres le sache.

La seule chose que je me demande, c'est pourquoi cette compagnie s'appelle la coquille de noix?

Au fait, revient vite de tes vacances, sinon... :rolleyes: (Excuse-moi, mais je croit que je devient coquilledenoix-dépendant)

Sur ce: @+

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Salut les gens :rolleyes: !

Je vous ais feinté là ^_^ . En effet, quoi de mieux pour un écrivain que de taper ses textes sur un ordinateur portable (connexion Wifi) au bord d'une piscine, sous le doux soleil du Var B) ...

Voici donc la suite, mais vu le climat et les activités ici, le reste risque d'arriver à un rythme irrégulier -_- ...

La seule chose que je me demande, c'est pourquoi cette compagnie s'appelle la coquille de noix?

Ca, vous ne le saurez qu'a la fin ^_^ ...

Herbert, le visage profondément enfoui dans ses mains, contemplait l’homme qui se tenait en face de lui avec effarement.

Depuis que Limnus Von Tanenbaum pensait détenir entre ses mains le secret de la connaissance universelle, il ne cessait de lire avec acharnement le traité d’histoire naturelle du doktor Zauberlitch, qu’Herbert avait finit par lui abandonner. Si ce bon Limnus n’avait évidemment pas inventé l’eau tiède, en revanche il se montrait un élève assidu. Beaucoup trop en fait pour qu’Herbert puisse le suivre dans sa quête désespérée de connaissance.

Limnus abattait les chapitres à une vitesse ahurissante et semblait s’émerveiller de chaque nouvelles informations qu’il découvrait dans les pages de ce tome sacré : il avait pleuré à chaudes larmes en apprenant que les femelles ornithorynque des rivières de la Wallen, sacrifiait volontairement leur réserves de nourritures pour faire survivre leurs petits. Il s’était gonflé d’une véritable fierté patriotique lorsqu’il avait appris avec quel acharnement les castors construisaient leurs barrages, comme s’il avait été un des leurs. Cette image avait d’ailleurs beaucoup fait sourire Herbert, qui imaginait volontiers Limnus avec de fines moustache, des dents proéminentes et une grande queue en forme de pelle.

Limnus était particulièrement réceptif à toutes ses informations et s’en émouvait facilement, persuadé comme il l’était que tout ceci n’était en fait qu’une vaste parabole de notre société contemporaine. Il voyait des allusions et des analogies à chaque détours de chapitres, et pour lui, tout ce qu’il lisait avait un sens profond et des répercussions sur sa perception du genre humain. Limnus était donc là, l’œil à l’affût, tournant frénétiquement les pages tout en regardant l’heure sur l’énorme clepsydre de la bibliothèque. Il devait absolument emmagasiner un maximum d’informations avant que l’heure fatidique ne sonne et que la bibliothèque ne ferme : il ne disposait plus que de quelques heures pour terminer sa formation d’érudit…

Herbert, ému par tant d’acharnement à vouloir devenir un homme meilleur, se sentait de plus en plus mal à l’aise vis-à-vis de Limnus.

Quel genre de perception du monde aurait-il si, par exemple, ce pauvre Limnus identifiait le rituel amoureux des sangliers de la Drakwald aux complexes parades de séductions nécessaire pour charmer une jeune femme du monde ? Car finalement, tout ceci, il le faisait pour l’amour d’une femme. Pour ce qu’il y avait de plus beau au monde. Et lui, ainsi que ses compagnons, n’avaient rien trouvé de mieux à faire que de l’entourlouper et ainsi ruiner ses espoirs, déjà minces à la base, de séduire la belle Fraü Winter. Herbert se sentait atrocement coupable :il se retenait à chaque instant de ne pas exploser et de lui révéler soudain la vérité. Car même si cela risquait de lui coûter cher, à lui et à ses compagnons, il aurait au moins la conscience tranquille…

Il émergea soudain de ses pensées, puis se rendit compte que Limnus avait levé le nez de son livre et le contemplait fixement d’un air visiblement ému :

« Monsieur Herbert… », dit-il alors, la voix chargée d’émotion, « Je tenais à vous remercier, vous et vos amis pour tout ce que vous avez fait pour moi ! »

La voix de Limnus était lourde d’une profonde reconnaissance, et ses yeux se mirent à briller de larmes : « Jusqu'à présent personne n’avait jamais fait attention à moi et vous, vous êtes venus et vous m’avez tendu la main alors que j’avais besoin d’aide… »

Herbert sentit les larmes lui monter au yeux. Il n’en pouvait plus il fallait qu’il lui avoue : « Limnus, vous devez savoir… »

« Attendez ! », l’interrompit-il soudain, « Laissez moi finir ! Ce que je voulais vous dire surtout, c’est que le plus important n’est pas que vous m’ayez appris à me battre ou à devenir plus cultivé…Le plus important, est que m’avez redonné confiance en moi, et pour cela je vous serais éternellement reconnaissant !!! »

Herbert sentit l’émotion lui serrer le cœur et un large sourire se dessina sur ses lèvres. Il sentit que ce que venais de dire Limnus était terriblement vrai, et cela lui redonna espoir quant à ses chances de réussite. Oui, le plus important était là : ils avaient, sans le vouloir, donné de l’espoir et de la confiance à quelqu’un qui n’en avait plus et cela justifiait leur action d’une certaine façon…Herbert se sentit soudain soulagé.

« Je suis heureux pour vous Limnus, je suis heureux… », répondit-il dans un murmure sincère, « Mais vous devriez retourner à votre travail maintenant, l’heure tourne ! ». Puis il lui adressa un grand sourire ému.

« Oui chef !!! », s’exclama vivement Limnus, la voix triomphante mais les yeux embués de larmes.

Puis soudain, une silhouette se glissa dans le dos de Limnus et un énorme volume en cuir relié vint s’abattre lourdement sur le crâne de ce dernier dans un bruit sourd. Le pauvre Limnus, abasourdi et à moitié assommé par le coup, se retourna péniblement et aperçu la silhouette dure et rigide de la bibliothécaire en chef. Celle-ci, qui le contemplait d’un air mauvais derrière ses petites bésicles, lui cracha d’un ton sec : « J’ai déjà dit à votre grand ami qu’on ne parlait pas à voix haute dans l’enceinte de la bibliothèque et c’est valable pour vous ! J’ai horreur de me répéter !!! »

Limnus, s’excusa humblement d’un air pitoyable tout en massant son crâne endolori. Puis il observa s’éloigner la vielle bibliothécaire avec un regard craintif. Herbert poussa un gros soupir résigné :

« Néanmoins… », se dit-il, « Il y a certaines choses qui ne change jamais… »

Quelques heures plus tard, Herbert et Limnus patientait devant les grandes marches de pierre de l’université, en attendant l’arrivée de Lars et Terreur.

Ces derniers étaient en retard au rendez-vous qu’ils s’étaient fixé, et Herbert priait Sigmar pour qu’ils arrivent bientôt.

En effet, pour faire passer le temps, Limnus s’était lancé dans un grand exposé des conclusions qu’il avait tirés de ses lectures de la journée. Il s’évertuait donc à faire comprendre à Herbert que le pet de la moufette tachetée était en fait une allégorie représentant le besoin que l’individu a de se défendre et de s’exprimer au sein d’une société qui oblige à l’isolement et l’anonymat des personnes tout en prônant un certain élitisme de…

Fort heureusement pour Herbert, ce flot de paroles incongrues fut interrompue par l’arrivée opportune de ses deux compagnons, visiblement plongés dans une violente discussion :

« Mais je te jure pourtant qu’elles étaient sensées nous attendrent ici ! Je ne sais pas où elle ont pu passer… », se lamentait Lars d’un ton véhément.

« Tu te fous de moi, on a passé l’après-midi à les chercher ! Elles devaient bien être dans le coin !!! », grognait Terreur qui semblait passablement mécontent.

« Ha ! Mes amis !!! », s’écria Herbert avec allégresse, « Vous voilà enfin !!! Nous en avons finalement terminé avec la formation de Limnus ! »

« Ha ! Voilà une bonne nouvelle !!! », s’exclama alors Lars, heureux de pouvoir en finir avec cette ennuyeuse dispute. « Alors Limnus qu’avez-vous appris de beau ? »

Lars n’aperçut que trop tard Herbert qui faisait de grands signes désespérés dans le dos de Limnus. Il lui demandait apparemment de se taire…

« Et bien voyez-vous, la théorie d’Herbert quant au monde qui nous entoure est tout simplement fascinante. En effet… »

Herbert se frappa le front d’un geste attéré, et Lars compris soudain toute l’ampleur de son erreur. En effet, la culture c’est comme la confiture :moins on en a plus on l’étale… Et voilà donc Limnus, repartit dans un grand débat sur le pourquoi du comment et le comment du pourquoi. Lars, Terreur et Herbert furent littéralement noyés sous un flot d’informations décousues où se mêlaient des théories sur le moi/sur-moi et des exposés sur la vie de la galinette cendrée. Lars eu beau essayer désespérément de détourner la conversation mais impossible de mettre fin à ce discours sans queue ni tête où Limnus faisait rapport avec fierté de ses spéculations invraisemblables.

Lars s’approcha d’Herbert, qui n’en menait pas large, et lui murmura à l’oreille :

« Hé bien mon vieux ! Tu l’as drôlement bien embobiné, je n’arrive pas à croire qu’il ait put avaler tout cela… »

« Mais ce n’est pas moi ! », s’insurgea Herbert, «Toutes ces hypothèses farfelues sont issue de son esprit fantasque. Moi je n’ais fait que donner le présupposé de départ, et il y a tellement bien cru qu’il s’est engouffré tête baissée dans la brèche. »

Et pendant ce temps, Limnus continuait son baratin, persuadé comme il l’était de passionner son auditoire.

Soudain, Terreur n’y pouvant plus se mit à exploser de colère :

« Mais tu vas la fermer bon dieu !!! », hurla-t-il excédé, « On s’en fout de tes plantes vertes à la con, et on s’en fout de tes piafs à la mort-moi-le-nœud !!! Alors ferme-là, tu veux !!! ». Puis ce dernier s’éloigna en grommelant dans son menton puisqu’il n’avait pas de barbe.

Limnus, choqué et éberlué par cette réaction, en resta sans voix, ce qui était de toute façon le but de départ….

Puis Lars vint se glisser vers lui et lui confia en aparté :

« Je suis désolé Limnus, ne faîtes pas attention à lui. Je crois qu’il a des problèmes affectifs en ce moment…

« Ha, je comprends », acquiesça Limnus d’un hochement du chef, « C’est normal. D’ailleurs ça me rappelle le comportement du sanglier noir de la Reikwald en période de rut. Voyez-vous… »

C’était bien plus qu’il n’en fallait à Limnus pour le relancer, d’autant plus qu’il avait à présent un auditeur dévoué. Lars, déconfit, dut supporter ses absurdes discours jusqu'à ce qu’ils arrivent devant l’auberge du cochon pendu où ils parvinrent finalement à s’en débarrasser. Alors qu’ils observaient la silhouette malhabile de Limnus s’éloigner à l’horizon, Lars se mit à penser avec désolation que demain ce serait son tour d’y passer…

Heureusement quelques jeunes étudiantes devaient normalement passer le voir. Il trouverait bien là, matière à se consoler...

Modifié par Fourberass
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Herbert, émue par tant d’acharnement à vouloir devenir un homme meilleur
Mais tu va la fermer
Lars, déconfit, dû

Voila les fautes que j'ai trouvé !! On voir qu'il y a un petit relachement -_- C'est peut etre le soleil dans l'ecran ... :rolleyes: Enfin fais attention !!

Sinon c'est pas trop mal bien que la suite est tardée ^_^ Donc j'ai pas trop de reproches à faire puisque c'est plus une scene de retrouvaille que l'entrainement suivant. Mais le moment important c'est quand meme que Limnus change doucement de personalité et je sens que ca va mener a quelque chose ! J'attends de savoir quoi !!

Alors suite !

@+

-= Inxi =-

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Et moi qui lis tes textes dans mon bureau avec des chaussures qui font bobo zo pieds, et le soleil à travers ma vitre teintée, et une envie de dormir, allongé au soleil, les pieds dans l'eau, ma copine à côté, avec un diabolo menthe avec des pitis glacons qui...

Enfin bref, je m'égare z'et m'éparpille.

Toujours très bon.

J'adore la Terreur (origine niane peut-être?), et le Limnus qui me rappelle des"boulets" que j'ai croisé durant ma courte existence.

Tres tres bon en tout cas, je me marre tout seul, et les collègues doivent commencer à halluciner (c'est qu'un stage mais bon).

Continue en tout cas! Et bonne baignade!

Chançeux!

Crilest

Modifié par Crilest
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Encore merci à tous pour vos commentaires et vos encouragements ^_^ !!! Je vous suis vraiment reconnaissant de l'interêt que vous portez à ce texte, dont voici la suite...

« Ho, Lars !!! J’ai passée une nuit fabuleuse !!! Comme je vous aime »

La jeune Ludivine fixait le héros de ses nuit de ses grand yeux vert mouillé d’émotion. La chair de ses joues était rosée par l’émotion et son corps, emmitouflé dans une grande cape de laine bleue, tremblait encore de la passion qui l’animait. En effet, Lars n’avait pas chômé hier soir et la jeune fille n’oublierais probablement jamais cette folle nuit d’amour, ce qui n’était pas forcément réciproque…C’était à présent le petit matin et les deux tourtereaux se trouvaient devant l’auberge du Cochon pendu, où ils procédaient aux habituels adieux en règle…

« Ho, je vous aime tant Lars !!! », soupirait-elle avec tendresse.

« Oui, oui. Moi aussi je vous aime… », répondit nonchalamment Lars, comme il l’aurait dit à son animal de compagnie, « Mais maintenant vous devez partir, j’attends quelqu’un pour un très important rendez-vous… »

« Mais Lars ! Je ne puis me résoudre à vous abandonner ! J’aimerais tant rester avec vous…. »

Lars se mit à réfléchir. Il détestait devoir se coltiner d’encombrantes jouvencelles qui lui collait aux bottes comme un vieux bout de réglisse. Puis il eu une idée lumineuse. Il la prit doucement par les épaules, adopta son air le plus contrit et déclara d’une voix chargée d’émotion :

« Moi aussi il me coûte de vous voir partir mais je vous en supplie, ne rendez pas la chose plus difficile. Les adieux sont toujours si durs… »

Puis il s’interrompit pour étouffer un faux sanglot, tout en guettant du coin de l’œil l’effet de sa tirade. La pauvre Ludivine, toute chagrinée de voir Lars ainsi pleurer, se répandit en excuses navrées :

« Ho mon pauvre Lars ! Vous êtes si sensible ! Je suis désolée de vous avoir causé du chagrin, je vais partir maintenant ! »

Elle se pendit alors à son cou et lui offrit un dernier baiser passionné qu’il accepta avec nonchalance. Puis elle s’éloigna vivement dans la rue se retournant pour adresser à Lars un dernier signe d’adieu :

« Vous viendrez me voir mon amour ?!? », cria-t-elle la voix chargée de bonheur et d’espoir.

« Oui bien sur Catherine, je viendrais vous voir… », répondit avec un vague signe de la main.

« Moi c’est Ludivine !!! », se récria-t-elle.

« Oui, oui, c’est ça au revoir !!! », dit-il en tournant le coin de la rue pour ne plus avoir à supporter sa vue.

Une fois seul il poussa un profond soupir de soulagement puis entreprit de réchauffer ses mains gelées par le froid matinal.

Quel idée il avait eu de donner rendez-vous si tôt à Limnus ? Lars leva le nez et aperçu la fenêtre de leur chambre, où les deux feignasses qui lui servait de compagnons, dormaient encore. Il fut éblouit par les premiers rayons du soleil qui apparaissait au-dessus des toits et il plissa les yeux tant il était fatigué. Il bailla abondamment et se dit que lui aussi aurait bien fait une grasse matinée après la nuit qu’il avait passé…

« C’est épuisant de plaire aux femmes », se dit-il avec néanmoins une certaine autosatisfaction, « Ha, tiens ! En voilà qui n’a pas trop de souci à se faire de ce côté là », pensa-t-il avec ironie lorsqu’il aperçu Limnus qui obliquait un peu plus loin au coin de la rue.

Ce dernier semblait plongé dans une profonde réflexion. S’il n’avait pas observé le pavement avec un air aussi pénétré, il aurait peut-être aperçu le lampadaire qui se dressait droit devant lui et que de ce fait, il percuta violemment dans un grand bruit sourd. L’instant d’après, Limnus se retrouvait sur le derrière, se massant douloureusement le crâne en contemplant l’obstacle d’un air stupéfait.

« Hé bien… », se dit Lars en ricanant, « Au moins on peut dire qu’il a la tête dure… »

Lars, après avoir bien rit, fit un signe de la main à Limnus qui se redressa péniblement et s’approcha avec un air confus :

« Bonjour mon cher ! Comment allez-vous ? J’espère ne pas vous avoir fait levé trop tôt ? », Limnus semblait profondément navré d’imposer un tel horaire à son nouveau professeur.

Lars prit une profonde inspiration puis se glissa dans la peau de son personnage : le maître sympathique, compatissant et compréhensif :

« Mais non ce n’est rien Limnus, je vous assure ! », déclara-t-il d’un ton rassurant, « Et puis, il faut s’y mettre le plus tôt possible : on apprends pas la musique en une journée ! »

« Ha bon !?! », s’étonna Limnus d’un air visiblement navré.

« Heu pardon ! », s’empressa de rectifier Lars, « Je voulais dire : vous avez la journée pour apprendre la musique !!! »

« Ha, ouf ! Vous m’avez fait peur », s’exclama Limnus d’un ton soulagé.

Lars se mit à rire pour cacher sa gêne, mais il pensait sombrement :

« Mon vieux Lars Amadeus, tu commences à fatiguer ! Une autre erreur comme celle-là et il pourrait se douter de quelque chose…Il faut que je sois plus prudent à l’avenir ! »

Puis il prit son élève par l’épaule et s’adressa à lui avec son plus beau sourire :

« Bien ! Pour votre dernière journée de formation je vous amène dans un endroit des plus charmant, propice au lyrisme et aux inspirations bucoliques ! »

« Chouette ! On va où !?! », demanda Limnus avec l’impatience d’un enfant qui va recevoir un cadeau.

« Surprise… », répondit Lars avec un petit air malicieux.

Voilà donc nos deux amis en train de déambuler dans la fraîcheur de ce petit matin automnale. La grande ville d’Altdorf s’éveillait également et avec l’arrivée du soleil, une activité fébrile s’emparait à nouveau des rues désertée durant la nuit.

Les dernier veilleur sont en train d’éteindre en baillant les bougies dans les cages de verre des lampadaires, les quelques ivrognes qui viennent tout juste de quitter la taverne rentrent chez eux d’un pas titubant, les étalages de marchands se déploient sur les petites places, les conversations des premiers clients résonnent dans les boulangeries d’où émergent des senteurs de pain chaud…

Lars, le nez au vent et le regard fébrile, se mit à chantonner « Il est cinq heure, Altdorf s’éveille… » tout en profitant de cette douce ambiance où le petit matin et son atmosphère engourdie laisse peu à peu sa place à la vie trépidante de la journée qui s’annonce.

Limnus, qui ne semblait pas tranquille, brisa finalement le silence qui s’était installé entre eux :

« Vous savez Lars, c’est mon dernier jour aujourd’hui et si tout se passe bien, dès ce soir j’irais retrouver ma tendre Fraü Winter. C’est pourquoi je suis rongé par l’angoisse et j’espère que tout se passera sans encombres… »

« Mais oui ! Ne vous inquiétez pas, tout ira très bien ! Tout a marché à merveille jusqu'à présent ! », s’écria Lars d’un ton enjoué pour rassurer le pauvre Limnus :

« Il est vrai que je me suis découvert des talents que je ne soupçonnais pas… »

« Ca c’est bien vrai !», Lars eu du mal à se retenir de rire, « Et puis comptez sur moi, je ferais tout le nécessaire pour que votre apprentissage se passe bien ! »

Limnus hocha de la tête et le contempla d’un regard plein de reconnaissance.

« Ha ! Nous voici arrivé !!! », s’exclama Lars d’un ton enjoué.

En effet ils étaient arrivé devant le grand parc d’Altdorf, un grand espace vert de plusieurs hectares au milieu de l’immense océan urbain.

C’est avec nonchalance pour l’un et émerveillement pour l’autre, que nos deux compagnons s’engouffrèrent dans la vaste allée principale qui menaient au le cœur de cette immensité de verdure. Ils étaient à peu près les seuls chalands à part quelques promeneurs matinaux à la recherche de calme ou simplement d’une petite balade vespérale. Lars conduit ensuite Limnus sous des frondaisons d’amandiers aux formes torturées puis s’engouffra dans un sous-bois de chênes et de noisetiers jusqu'à une petite clairière envahit de buissons de mûriers sauvages, et au centre de laquelle trônait une petite fontaine qui gratifiait les alentours d’un léger bruissement d’eaux claires. Les merles et les tourterelles chantaient gaiement dans la cime des arbres à travers laquelle les doux rayons du soleil venaient dispenser les lieux d’une lueur dorée.

Limnus s’émerveilla de ce paysage bucolique tandis que Lars posait son sac contre le tronc d’un Châtaigner au ramage flamboyant et s’asseyait au pied de ce même arbre.

« Bien ! Mon cher Limnus, nous allons commencer par le chant. Dans un premier temps, nous allons tester votre voix. »

Limnus acquiesça d’un air des plus sérieux alors que Lars s’éclaircissait la voix en se raclant doucement la gorge :

« En premier lieu je vais entonner une petite mélodie et vous chanterez après moi, d’accord ? »

Lars sentit grandir l’inquiétude dans le regard de Limnus qui néanmoins hochait toujours de la tête.

Lars prit une profonde inspiration puis sa voix s’éleva dans les airs tel le chant d’un oiseau de paradis, clair et fluet :

« Lorsque l’on fait un mauvais rêve

On voudrait que la nuit s’achève

Lorsqu’à l’horizon pointe le soleil… »

Puis il désigna Limnus d’un geste ample de la main, lui signifiant que c’était à présent son tour. Limnus déglutit péniblement, se raclât la gorge à grand bruit, puis sa voix s’éleva difficilement dans les airs tel le bruit d’une crécelle, rauque et grinçant :

« LoRsqueu l’On fé un MAUvais rve

On VoudrAIt queuh la nuIt s’achèveuh

Lorsqu’a l’horIzon pOINte le SÔleil … »

Les oiseaux s’étaient tu dans la clairière, et le barde regardait Limnus d’un air dubitatif. Il eu un long silence gêné et Limnus, le regard avide, attendait avec impatience les commentaires de Lars. Puis finalement, ce dernier prit la parole d’un air inquiet :

« Vous êtes enroué Limnus ? »

« Non pourquoi ? », demanda –t-il avec anxiété, « C’était pas bon ? »

« Non, non, c’était très bien », mentit Lars avec aplombs, « Mais on va quand même refaire un essai… »

Lars fredonna à nouveau quelques strophes, puis se fut au tour de Limnus. Le son qu’il émit en chantant était comparable à celui d’une fourchette raclant le fond d’une vielle casserole. Les oreilles musicales de Lars souffrirent le martyr mais il n’en laissa rien paraître.

Un silence apaisant retomba soudain sur la clairière, d’autant plus que les oiseaux avait définitivement quitté les lieux pour migrer sous des cieux plus cléments. Lars se félicita intérieurement de ne pas avoir choisit un cimetière comme lieu de répétition, les morts auraient sûrement été extirpé de leurs tombes par les bramements pathétiques de Limnus.

Limnus, les yeux remplit d’espoir, attendait les appréciations de Lars. Ce dernier se grattait le menton d’un air pénétré :

« Bon finalement on va faire une croix sur le chant. C’est tellement surfait les sérénades sous les balcons ! On va se contenter de la musique… »

En effet son intégrité artistique ne permettait pas à Lars de persévérer dans cette voie et d’en supporter d’avantage. Limnus, confiant dans le jugement de son professeur, approuva tout à fait et attendit avec impatience la suite de la leçon. Lars fouilla dans son sac à la recherche du luth qu’il avait acheté spécialement, une bouchée de pain, pour l’occasion.

« Pourvu que ça marche cette fois… », pensa-t-il avec inquiétude, « Parce que sinon on est mal… »

Modifié par Fourberass
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« Il est cinq heure, Altdorf s’éveille… »

^_^

Bon, je vais pas répeter à chaque fois la même chose donc je ne dirais qu'une chose: la suite !

Skuik, qui est impatient de savoir comment Limnus va se débrouiller pour la leçon de luth et si Lars ne vas pas craquer et lui fracasser le crane avec son instrument de musique.

Modifié par Skuik
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Que dire... Attendez, je cherche le mot... Ah oui:

Formidable

Bravo encore pour la suite, l'apprentissage se finit bientot et l'autre imbécile est encore plus abruti qu'au premier jour. On ne peux vraiment qu'attendre la suite de ces épisodes, sachant que sa déclaration avec Frau Winter (une relation avec Ophélie Winter?) sera catatrophique. En tout continue comme ça, c'est trop bon, pour arrêter.

@+

PS: Je suis aller voir mon médecin, et oui, je suis coquilledenoix-dépendant (vous m'auriez vu dans la salle d'attente ^_^:P:( )

Modifié par Xédéos
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Une heure plus tard, maître et élèves grattaient quelques accords sur leurs instruments respectifs. Cela n’avait pas été sans mal car il avait fallut à certain temps à Limnus pour tenir correctement son instrument et un temps encore plus long pour comprendre comment s’en servir.

Dans un premier temps, Limnus avait observé avec incompréhension cette étrange objet de bois mais une fois que Lars eu fait un bref historique de ce noble instrument, le jeune noble le manipula avec la plus grande fierté. Lars avait bien sur oublié de préciser que l’instrument en question, réalisé sois disant dans les meilleurs bois et avec la plus grande finesse, était en fait un objet bas de gamme fabriqué par le pire luthier de tout Altdorf.

Lars l’avait acheté pour une bouchée de pain à un vieil artisan ivrogne et manchot, mais pour l’usage que Limnus allait en faire, c’était bien suffisant…

De plus, outre ses nombreuses autres tares, Limnus était loin d’avoir l’oreille musicale. Néanmoins, Lars constata avec amusement que ce dernier grattait au hasard les cordes de son instrument avec un air particulièrement pénétré comme l’aurait fait un grand mélomane. Une fois terminé son introduction à l’art de la musique, Lars décida donc de rentrer dans le vif du sujet car ils n’avaient pas toute la journée…

« Bien ! Ecoutez moi attentivement Limnus ! Etant débutant, je vais vous enseigner une musique simple mais qui vous assurera un franc succès !!! »

« Ha oui ?!? », la voix de Limnus trahissait son extrême impatience.

« Oui, je vais vous apprendre : Jeux interdits…Vous verrez c’est simplisimme ! », lui assura Lars d’un ton très professionnel.

« Et vous êtes sur que ça plaira à mon amour ? », demanda Limnus avec une certaine appréhension.

« Mais oui ! Je peux vous assurer que si vous débarquez sur une plage ou dans une fête, que vous sortez votre Luth et que vous jouez Jeux interdit, vous faites un malheur à coup sur auprès de la gent féminine ! Ca ne rate jamais !!! », répondit Lars qui parlait visiblement en connaissance de cause.

« Ha, dans ce cas, je vous fais confiance ! », ne put qu’acquiescer Limnus.

Lars se mit donc à frôler les cordes de son superbe instrument et celle-ci se mirent à chantonner la mélodie comme en réponse ravie aux caresses de leur maître.

Limnus écouta la musique avec enchantement et lorsque Lars eu joué la dernière note, il se mit à applaudir avec enthousiasme. Lars fit un modeste salut de la tête et avec un grand sourire il fit signe à Limnus de prendre son instrument en main :

« Bien ! A vous à présent ! Prenez le luth comme je vous l’ai montré tout à l’heure…Voilà, c’est très bien ! La mélodie est en trois temps et vous partez en Si mineur. Puis vous enchaînez : Si, si, sol, si, si, sol…C’est élémentaire non ? »

« Oui ça m’a l’air assez simple… », bredouilla Limnus qui commençait à transpirer abondamment.

Quelques heures plus tard Lars, la tête profondément enfouie dans ses mains, résistait à l’envie furieuse qu’il avait d’arracher l’instrument des mains de Limnus pour le lui fracasser sur la tête.

Limnus, de son côté, massacrait consciencieusement la mélodie de Jeux interdits avec un air toujours aussi concentré. Le pauvre Lars commençait à se mordre les doigts d’avoir échafaudé un tel projet et il ne comprenait que maintenant le calvaire qu’avaient enduré ses deux compagnons. En ce moment même, il aurait tout donné pour être sourd. Il avait même faillit plusieurs fois abandonner tout simplement la leçon et laisser Limnus en plan ici, mais il c’était finalement ravisé en se disant qu’il était un peu tard pour laisser tomber.

Lars, l’œil hagard, jeta un regard vers Limnus et se mit à penser:

« N’y a-t-il donc rien de valable chez cet homme ? N’y a-t-il donc rien qu’il sache faire correctement ? Comment un être aussi lamentable a-t-il put croire un seul instant qu’une femme voudrait un jour de lui ? Ne comprenait-il pas que tout ce que Fraü Winter voulait en lui imposant ces épreuves, c’était se débarrasser de lui ? »

Il soupira profondément et se dit que de toutes façons, ce calvaire serait finit d’ici la fin de la journée. Qu’il sache ou non jouer cette foutue mélodie, il lui ferait croire à son talent comme toute les autres fois et il serait débarrassé de lui. Puis enfin, une légère amélioration apparue au milieu de cette masse informe de fausses notes dont Limnus gratifiait son professeur. Lars se dit que tout n’était pas perdu et que peut-être qu’il finirait par en tirer quelque chose d’ici à la fin de la journée…

Un légère pénombre c’était abattu sur la petite clairière alors qu’un petit vent frais soufflait dans les frondaisons et en faisait doucement bruisser le feuillage.

Lars, fatigué mais soulagé, écoutait patiemment Limnus qui interprétait une dernière fois la mélodie de Jeux interdits, qu’il maîtrisait à peu près correctement à présent. Il avait fallu un énorme effort de volonté de la part du barde pour corriger son laborieux élève sans craquer. Mais Limnus s’était acharné à se corriger et sa persévérance avait enfin payé. Limnus était fier comme un paon et se voyait déjà sous les balcons de sa bien-aimée en train d’interpréter cette véritable ode à l’amour. A n’en pas douter, elle tomberait sous le charme de cette mélopée et il l’a rejoindrait alors dans sa chambre où ils échangeraient un premier baiser fougueux et passionné…

Il fut soudain extirpé de ses romantiques pensées par Lars qui le secouait comme un prunier.

« Hé Limnus ! Vous rêvez ou quoi ?!? »

« Heu, je…je pensais… », bredouilla-t-il confusément.

« Bon, c’est le pas le tout de savoir jouer trois notes sur un instrument, mais si vous débarquez avec juste votre luth ça risque de faire un peu juste… »,

« Vous croyez ? », s’enquit Limnus d’un air dépité.

« Assurément ! », rétorqua Lars d’un air dogmatique, « Ce qu’il faut pour séduire une femme c’est de la belle musique mais aussi de belles paroles ! C’est pourquoi je vais vous apprendre un petit poème de ma composition, qui fera sur votre belle sensation !!! »

« Vous êtes sur que c’est nécessaire ? », demanda Limnus qui n’était visiblement pas convaincu.

« Mais oui !!! Et puis ce n’est pas la mer à boire que d’apprendre un poème ! Ca sera fait en cinq minutes, vous lui répéterez ça et elle sera comblée !!! », insista Lars que tout ceci commençait à sérieusement agacer.

Limnus, bon gré mal gré, finit par accepter puisque c’était un conseil d’ami. Il s’essaya en tailleur devant Lars qui avait prit une pose lyrique. Ce dernier s’éclaircit un brin la voix puis se lança dans une courte tirade :

La mélodie qui manquait à mes vers

La princesse qu’attendait mon cœur solitaire

L’héroïne de mes fantasmes d’enfance

La raison et l’essence de mon existence

La gardienne de mon âme l’impératrice de mon cœur

La source de ma joie et de mon bonheur

L’objet de mes tourments et de mes regrets

L’âme sœur que j’ai recherché depuis des années

La seule femme que je désire que j’aime

Celle qui m’inspire à qui je dédie mes poèmes

Pour qui je veux vivre lutter et mourir

Avec qui partager ma route mes rêves mon avenir

A qui vouer mon être mes jours et mes nuits...

L’éternel l’unique le grand Amour de ma vie

C’est toi!

Limnus regardait Lars avec un profond silence admiratif tout en hochant de la tête. Puis il finit par dire :

« Ca a l’air drôlement beau ! Vous êtes sur que ça lui plaira ? »

« Tout à fait ! Elle sera enchantée par ces quelques vers ! », s’exclama Lars avec conviction.

« C’est une bouse mais les femmes ne connaissent rien à la poésie…», se dit-il intérieurement, « Déballez-leur quelques phrases qui riment vaguement et elles tombent toutes en admiration devant vous… »

Puis il reporta son attention sur Limnus :

« Allez à vous ! Apprenez le par cœur et vous serez fin prêt pour aller à la rencontre de Fraü Winter !!!»

Et Limnus donc, comme un élève studieux sur les bancs de l’école, se mit à apprendre sa leçon avec sérieux.

A peu près une heure plus tard, Limnus finissait de mémoriser le poème au grand soulagement de Lars qui commençait à avoir faim et avait hâte de retourner à l’auberge pour dîner aux frais de ce cher Limnus Von Tanenbaum.

Mais alors que ce dernier récitait ses derniers vers, Lars sentit que quelque chose n’allait pas. Il vit dans les yeux de Limnus une expression comme il n’en avait jamais vu alors. Une leur d’intelligence et de profonde réflexion, il semblait perdu dans de nébuleuses pensées comme peuvent l’être ceux qui méditent sur les terribles secrets sur la vie. Lars en fut si étonné qu’il ne put s’empêcher de demander à Limnus s’il allait bien. Ce dernier se retourna lentement vers lui et lui dit d’une voix chargée d’une profonde sérénité :

« Oui, oui. Tout va bien je vous assure. En fait, je ne me suis jamais sentit aussi bien… »

Il y eu un court silence durant lequel Lars contempla Limnus avec stupéfaction. Jamais il n’avait entendu une telle confiance et une telle détermination dans la voix de ce dernier :

« Vous voyez, je crois que je ne réciterais pas votre poème à Fraü Winter : en effet, je le trouve creux et sans âme ! Ne le prenez pas mal, il est très beau, mais dans ma bouche, les vers de ce poème résonneront comme ceux d’un autre… »

« La plus belle des poésie n’est pas celle qui est le mieux tournée ou celle qui possède les plus belle rimes, mais je pense plutôt celle qui exprime les plus belles chose et l’amour le plus sincère ! Pour moi la plus belle des poésies, c’est exprimer son amour le plus pur pour l’être que l’on adore !

Lars resta sans voix face à cette déclaration, si bien que Limnus cru l’avoir offensé :

« Vous n’êtes pas d’accord ? »

« Heu…si…peut-être… », bredouilla vaguement le barde.

« Vous n’avez donc jamais déclamé de poème à quelqu’un que vous aimiez ? », demanda Limnus étonné.

« Si ! Bien sur que si !!! Qu’est ce que vous croyez !?! », répondit Lars soudain offusqué.

« Alors vous comprenez ce que je veux dire… »

« Oui, oui, je crois… », Lars semblait perdu dans ses pensées.

« Car voyez-vous, il n’y a pas de plus beau sentiment que l’amour », reprit Limnus « J’ai peut-être appris à me battre, à devenir quelqu’un de cultivé et à jouer du Luth, mais le plus important est que je l’ai fait pour l’amour de ma dame, et j’en suis d’autant plus renforcé dans mes convictions. Et par delà les apparences, par delà ce que j’ai appris, je lui exprimerais mon amour vrai, sans far et sans hypocrisie !!! Et qu’elle m’aime ou non, le plus important est que moi je l’aurais aimé et que j’aurais vécu avec ce sentiment…»

Lars n’écoutait plus, son regard ahuris étaient perdu dans le vide. Les pensées qu’il remuait dans son esprit ne semblaient pas réjouissantes…

Limnus, transporté de bonheur à la seule pensée de ses retrouvailles avec Fraü Winter, se mit à sourire comme jamais.

A présent il estimait avoir toutes les cartes en main et il avait un courage de lion. Et puis qu’importe l’échec, il était amoureux et c’était formidable !!! Il donna une grande tape amicale sur l’épaule de Lars, toujours hagard, et lui tendit une bourse rebondie :

« Mon ami, je vous serais éternellement reconnaissant pour ce que vous venez de faire !!! Je vous dois tout !!! Voici votre récompense comme promis, c’est bien peu pour ce que vous avez fait mais sachez qu’a présent je suis à jamais votre débiteur !!! »

Lars sourit vaguement en réponse à Limnus puis regarda la bourse tendu d’un air contrit.

« Je ne sais pas si je devrais accepter, vous en avez peut-être plus besoin… », le bel engouement de Lars semblait avoir fondu comme neige au soleil.

« Ha, mon bon Lars ! Ne m’obligez pas à vous la donner de force !!! », s’exclama Limnus d’un ton enjoué alors qu’il fourrait la bourse dans la main de Lars, qui fut bien obligé d’accepter.

Lars le remercia d’un murmure et Limnus, voyant le soleil se coucher au loin, tourna les talons et se dirigea vers la sortie du sous-bois.

« Je dois y aller ! Merci encore pour votre aide !!! Souhaitez moi bonne chance et à bientôt !!! »

Lars se retrouva seul au milieu de la clairière déserte et silencieuse. Pour tout dire, en cet instant, il se sentait terriblement seul…

Modifié par Fourberass
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Il eu un long

Voila la seule faute que j'ai trouvé :P Donc c'est pas mal, tu as une bonne maitrise de la forme ! Tant par le nombres de fautes ( très peu ) tant par la beauté du texte (description et ce genre de chose)

Donc niveau fond, ca va bien sur aussi ! La lecon du barde est finie et on va enfin voir comment il va se debrouiller ! Par contre est ce que ca signifie fin de l'histoire ? ^_^ Enfin je verrai de toute :wink: Parce qu'il manque plein de trucs là !!! :(

Hum sinon, pas grand chose d'autre a rajouter, c'est très correct et pas trop excessif :wink:

@+

-= Inxi =-

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Prenant!

Bon, déjà, première chose à faire, molester Fourberass pour son récit.

En effet, vendredi soir, je veux me coucher tôt pour être frais et dispo pour ma course du lendemain. Blam, je suis incapable de lâcher pour la première partie. En plus comme il y avait beaucoup de fautes, ça m'a pris plus de temps à toutes les marquer (mais pourquoi, comme je ne corrige pas, c'est à l'auteur de la faire ^_^ ).

Bon, pas grave, j'étais un peu crevé dans ma course... Faut que je me repose et dorme bien, car aujourd'hui il fallait que je me lève tôt (pour un jour de vacances, ndlr :wink: ). Re-Blam, je découvre ce morveux de Limnus, je lis jusqu'au bout :lol: .

Donc, Fourberass, viens par-ici, approche, oui, approche. Parfait, je vais me faire mes muscles :P:wink: .

Maintenant place à la (réelle) critique. (ça risque d'être un peu brouillon, trop fatigué pour faire un bon plan (nah, t'avais qu'à me laisser dormir ^_^ ))

Tout d'abord je tiens à préciser que ce que j'ai lu est juste ce que j'ai imprimé, donc je n'en suis qu'à la fin de la deuxième journée d'apprentissage, pas plus loin.

Déjà, ce qui m'a surpris dans ce récit est le prologue: très long. Je me demande bien quelle sera la longueur finale de l'aventure, mais là c'est invraisemblable: 24 pages Verdana taille 9, c'est vraiment... bravo :D .

Ensuite, un gros problème, est que parfois pendant cinq pages pas une faute, et sur trois lignes trois fautes. Le pire étant les cinq premières pages... la moisson a été bonne :wink: . (environ cinq ou six fautes par pages, dont certaines vraiment de relecture, style (je précise, je ne quote que les grosses, il faut une relecture pour en enlever la majorité):

car son opulente mère avait atterri son dos malingre

Tiens, ne manquerait-il pas un mot ^_^ ?

, tranchant end eux le premier bandit

Désolé, je ne parle pas cette langue :):wink: .

que l’un des trois derniers bandits était en de mettre en joue le guerrier avec son arbalète.

Ah, un oubli intéressant :P

et l’éventra dans large coup de son immense épée

Je sais que "d'un" au niveau des sonorités, ça ressemble, mais ^_^ .

Sans cessez de courir, ce dernier il tourna

Un de mes bests-of :lol: .

envers se débiteurs

Pas mal non plus (et à la ligne d'après, qui plus est :P .

par mis les voleur restés

Tu es compétent: tu arrives à créer deux fautes dans UN mot, et ça passe sous Word car ça crée deux réels mots. Respect! :P .

Un passage que je relève, car au niveau sonorité ça va pas, mais pour une fois pas une faute ^_^ :

y avaient qu’a se bouger la rondelle !!!

En français normal: ils avaient.

Ici: "y z'avaient"

Lars émergea de ses pensées lorsqu’il aperçu sur le bord de la route une borne kilométrique que la charrette venait de dépasser, indiquant qu’Altdorf ne se trouvait plus qu’à un kilomètre d’ici.

Un peu myope peut-être :lol: . Sérieusement, à un kilomètre, on voit la ville... Cinq, voire dix km serait mieux.

sanie verdâtre

Si ça se trouve c'est français, mais je ne connais pas :huh: .

Les hautes fenêtres en arcades diffusait dans la salle de larges rayons de lumière dans lesquelles voltigeaient des nuages de poussières étincelant. Des senteurs de vieux bois, de parchemins et de renfermé régnait en ces lieux, ainsi qu’un silence presque religieux qui n’était perturbé que par quelques murmures diffus et les bruits de pas des visiteurs sur le dallage de pierre.

Après une courte altercation entre Terreur et la bibliothécaire en chef à propos du silence à respecter en ces lieux, nos trois amis, accompagnés de Limnus, se dirigèrent vers une grande table libre sur laquelle reposait encore quelques ouvrages, certainement abandonné là par un étudiant négligeant.

Herbert, toujours visiblement nerveux, s’installa sur une des chaises et fit signe à Limnus de venir prendre place en face de lui. Le jeune noble empoté, vraisemblablement impressionné par l’endroit où il se trouvait, n’osait desserrer les lèvres de peur qu’une divine punition sortie d’on se sait où ne vienne s’abatte sur lui s’il venait à parler trop fort où toucher quoi que se soit…

Ca faisait longtemps qu'il n'y avait pas eu beaucoup de fautes. Tu n'aime pas conjuguer les pluriels.

« Bien, je te laisse avec ton élève et pendant ce temps moi et Terreur allons étudier en peu d’anatomie… »

Peu après :(

voyez-vous, la théorie d’Herbert qu’en au monde qui nous entoure est tout simplement fascinante

Gné :P:wink: .

Mais il en reste plein d'autres, par exemple de nombreuses fois:

il aperçu et il cru, où tu oublie le "t".

Maintenant que j'ai fait les fautes, place aux personnages, caricaturaux à souhait.

Les femmelettes du début: bah, des bourgeoises en somme. Ah les femmes :P (oh, mais qui sont toutes ces dames qui s'avancent vers moi des pierres dans la main :P )

L'universitaire Herbert: presque le moins caricatural, il protège le savoir qu'il aime, est le plus aux prises avec la réalité.

Lars: reprise du musicien aux multiples conquêtes... Il m'a un peu fait penser à un mix entre Jimmy et Laurie (Guerre de la Faille, Feist), mais en plus sournois.

Terreur: THE über-boeuf.

Je pense que lors de l'attaque des bandits de grand chemin, les ennemis gagneraient à être déjà deux en moins, car là ça fait trop le gros-bill (bien que deux fois il se fait quesiment tuer.

Limnus: dès que je l'ai vu, j'ai compris qu'il aurait des problèmes d'amour. Caricatural à souhait, qu'est-ce qu'on peut se marrer avec lui :lol: .

Maintenant, l'intrigue:

Malheureusement, c'est le point faible, on lit mais il semble n'y avoir aucune ligne directrice. On lit car on a un plaisir fou (c'est certes fussisant :wub: ), mais il n'y a pas de quête prévue, on voit évoluer des personnages, mais au fond, leur action, à part pour eux, ne change rien au monde.

Pour comparer à de grands livres, style lSdA et Guerre de la faille, même Harry Potter: on sait qu'on a un Ennemi à abattre, pas forcément qui, et tout le livre est construit autour de ça. On sait que ça amènera quelque part, et pas là.

C'est sûr qu'on s'attend à ce que ça amène à voir Limnus déclarer sa flamme, mais pour le destin du monde, on repassera :lol: .

Tu as pourtant des tentatives de créer du suspense: Herbert, craquera ou pas? Mais on sait qu'il ne le fera pas, sinon l'aventure s'arrêterait en prison.

Qu'écrit Lars? Ca aurait été bien tenté, sauf que dès la première ligne on (du moins je) comprends qu'il écrit sa future oeuvre qui deviendra un best-seller. le mot "prose" étant un trop grand indice. (mais si c'est autre chose, je te tire alors ma révérence :) )

(tiens, en relisant, je viens de comprendre le début avec Limnus, je l'avais oublié çui-là. Finalement ça veut dire que ça amène à quelque chose.

Donc, finalement, il y a une vraie intrigue, autour d'une histoire d'amour, comme bon nombre de récits. donc c'est super :good:

Maintenant, le plaisir: immense, on va de blague en blague, déjà l'apparition de Terreur avec la bagarre pour digérer :P . (je ne quote pas car je fais de tête)

Ensuite, Limnus, quand il arrive et qu'il tombe, qu'il met le doigt dans l'oeil... La bataille contre les snots et la remarque de terreur: Sait-on jamais, on risquerait de croiser un gobelin :lol: .

De plus, j'ai remarqué deux effets trés récits:

Un où ça fait: "bolet satan. Terreur."

Joli mise en liaison :D

Et un superbe zeugme, ma figure de style préférée :) : "il prit son courage ainsi que l'épée"

Bref, au niveau des réparties, c'est jouissif, jamais trop lourd, toujours bien placé. Bravo :D .

C'est ce qui fat la force de ton récit: on arrive pas à le lâcher, car au fond on est pris dans une spirale de débilité entre les trois compagnons et Limnus, et l'on a envie de savoir ce qui va leur arriver. Les caractères sont vraiment bien choisis, et ils évoluent de belle manière entre eux. c'est vraiment le point fort, celui qui m'a donné le grand plaisir à lire, celui qui m'a empêché de lâcher l'histoire...

En fait, j'imagine que ça a été ton but, et pour l'avoir réussi, je t'applaudis :clap: .

Je pense que j'ai fait un commentaire (assez) construit, répondant à ta requête. si tu as des questions, n'hésite pas.

Maintenant, place à un peu de vélo (il pleut). Bon... finalement je vais peut-être finir de lire le récit (mais, pffiou, pas de commentaire aujourd'hui, une quarantaine de minutes juste pour le commentaires, crevant 8-s .)

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Bon, déjà, première chose à faire, molester Fourberass pour son récit.

Ho oui c'est bon!!! J'aime ça :P !!!

Bon, pas grave, j'étais un peu crevé dans ma course...

Sorry ^_^ ...

Donc, Fourberass, viens par-ici, approche, oui, approche. Parfait, je vais me faire mes muscles

Aïe :) ...

Je me demande bien quelle sera la longueur finale de l'aventure, mais là c'est invraisemblable: 24 pages Verdana taille 9, c'est vraiment... bravo  .

43 au final B) ...

Ensuite, un gros problème, est que parfois pendant cinq pages pas une faute, et sur trois lignes trois fautes. Le pire étant les cinq premières pages... la moisson a été bonne

L'orthographe est, vous l'aurez compris, mon talon d'Achille :P ...Donc merci d'avoir relever les compteurs!

Maintenant que j'ai fait les fautes, place aux personnages, caricaturaux à souhait.

C'était fait exprès bien sur!

on voit évoluer des personnages, mais au fond, leur action, à part pour eux, ne change rien au monde.
C'est sûr qu'on s'attend à ce que ça amène à voir Limnus déclarer sa flamme, mais pour le destin du monde, on repassera

Est-ce bien toujours nescessaire :( . Moi j'aime pas les gens qui sauve le monde, c'est pas crédible...

Bref, au niveau des réparties, c'est jouissif, jamais trop lourd, toujours bien placé. Bravo  .

C'est ce qui fat la force de ton récit: on arrive pas à le lâcher, car au fond on est pris dans une spirale de débilité entre les trois compagnons et Limnus, et l'on a envie de savoir ce qui va leur arriver. Les caractères sont vraiment bien choisis, et ils évoluent de belle manière entre eux. c'est vraiment le point fort, celui qui m'a donné le grand plaisir à lire, celui qui m'a empêché de lâcher l'histoire...

En fait, j'imagine que ça a été ton but, et pour l'avoir réussi, je t'applaudis  .

J'ai fait de mon mieux...Merci en tous cas, ça fait vraiment plaisir :P !!!

Je pense que j'ai fait un commentaire (assez) construit, répondant à ta requête. si tu as des questions, n'hésite pas.

Merci à toi. Je crois que je ne pouvais espérer mieux :P:P !!!

Maintenant, place à un peu de vélo (il pleut). Bon... finalement je vais peut-être finir de lire le récit (mais, pffiou, pas de commentaire aujourd'hui, une quarantaine de minutes juste pour le commentaires, crevant  .)

Bon vélo (dans le var aussi il pleut :P ...) et vraiment merci pour ton travail de commentaire et le temps que tu y as consacré :P !!!

Fourberass, bientôt la suite :wink: ...

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Suite et bientôt fin...

Lorsqu’ il revint à l’auberge du Cochon pendu, quelques temps plus tard, Herbert et Terreur l’attendait avec impatience autour d’une chope de bière.

Lorsqu’ils aperçurent Lars pénétrer dans la salle commune avec un air dépité, ils signalèrent vivement leur présence par de grands gestes et des cris joyeux. L’auberge était pleine ce soir , toutes les tables étaient occupées par de nombreux consommateurs en train de festoyer bruyamment avec le menu du soir : le bœuf Averlandais avec des champignons et des patates. Près la cheminée crépitante, se trouvait toujours le vieillard à la barbe blanchissante qui racontait ses histoires à un public subjugué. A croire qu’il n’avait que ça à faire de ses journées…

Lars se fraya un chemin à travers l’assemblée de clients pour finalement venir s’installer à la table de ses deux compagnons. Il se laissa tomber sur un chaise et fut immédiatement sollicité :

« T’as le pognon ? », demanda avidement Terreur.

Lars jeta sans enthousiasme la bourse rebondie sur la table et le guerrier s’en empara fébrilement pour en compter fiévreusement le contenu. Puis se fut au tour d’Herbert de le questionner d’un air inquiet :

« Tout c’est bien passé ? Tu as l’air bizarre… »

Las fit un vague signe de la main et répondit d’une voix lasse :

« Non, ce n’est rien…Je suis juste un peu fatigué… »

« En tout cas moi j’ai faim !!! », rugit Terreur avec enthousiasme, « Aubergiste !!! Trois assiettes de bœuf Averlandais !!! Et pas des petites !!! »

Quelques minutes plus tard, nos trois amis faisait bombance de bœuf, de patates et de bière. Surtout Terreur qui mangeait comme quatre…

La nourriture était particulièrement excellente ce soir, d’autant plus qu’elle était payée par l’argent de Limnus, et notre ami le guerrier ne put s’empêcher de le faire remarquer de façon tonitruante :

« Hé l’aubergiste !!! Il s’est amélioré ton cuistot depuis l’autre soir !!! C’est divin cette tambouille !!! »

« C’est normal », s’exclama le gérant, « J’ai changé de cuisinier ! C’est une femme maintenant ! C’est bien la preuve qu’elle savent mieux y faire !!! »

« Tu me rappelleras d ‘allez la féliciter personnellement en cuisine !!! », s’esclaffa Terreur avec un grand rire gras.

Lars, de son côté, ne semblait guère préoccupé par le contenu de son assiette. Il avait rapidement raconté le déroulement de sa séance d’apprentissage sans plus d’inspiration et depuis s’était muré dans un silence contemplatif. En fait il ne cessait de repenser à la question de Limnus : « Vous n’avez donc jamais déclamé de poème à quelqu’un que vous aimiez ? »

« Si ! Bien sur que si !!! Qu’est ce que vous croyez !?! », avait répondu Lars offusqué. Pour tromper les apparences…

Car en fait le barde avait connu des centaines de femmes, nombre d’entre elle l’avait follement aimé, mais lui ne pouvait se vanter d’en dire autant. Il avait aimé une femme dans sa vie, il l’avait aimé de tout son cœur…

Et depuis, il n’avait plus jamais éprouvé ce sentiment, ou du moins il n’avait plus voulu l’éprouver. C’était trop dur, beaucoup trop dur. Depuis ce temps, il avait perdu la véritable verve du poète. Il avait composé de nombreux poèmes, mais fades et insipides comme celui qu’il avait donné en exemple à Limnus. Le seul vrai poème qu’il ait jamais écrit, sublime et déchirant, il l’avait écrit pour elle, rien que pour elle

A présent, il gisait au fond de son carnet de notes. Sa relecture, ou le simple fait d’y penser le plongeait dans des abysses de souffrances. Inutile de se donner le change en collectionnant les conquêtes ou en buvant…

Et Limnus qui ce soir allait déclarer sa flamme à la femme qu’il aimait…

Ce que lui avait dit Limnus dans le parc avait fait prendre conscience à Lars du fait que le jeune noble, empoté et risible, aimait passionnément Fraü Winter, la façon dont il avait parlé d’elle le lui avait prouvé. Ce n’était pas un amour futile et désespéré comme le barde l’avait pensé dans un premier temps. C’était bien un amour sincère et pur, comme Lars en avait éprouvé à cette lointaine époque où elle l’avait aimé, et lorsqu’il avait entendu les paroles de Limnus, le magnifique et douloureux souvenir de cette romance était remonté soudain à la surface…

Et lui, Lars Amadeus, avait osé se faire de l’argent sur un sentiment aussi beau, sur cette sensation merveilleuse que lui-même avait éprouvé autre fois. Rien que d’y penser, il se sentait désespérément vide et coupable…

Mais il n’avait plus la force d’y penser, il était trop fatigué, sa tête lui faisait trop mal. Il poussa un grand bâillement qui fut reprit en écho par Herbert qui lui aussi, semblait visiblement fatiguée.

« Je crois que l’émotion de ces trois derniers jours m’a complètement épuisée… », dit Herbert d’une voix pâteuse, « Je pense que je vais allez me coucher… »

« Moi aussi… », renchérit Lars d’un air abattu, « Je ne suis guère d’humeur à veiller ce soir… »

Terreur, tel un énorme ours brun sur le point d’hiberner, se mit à son tour à bailler bruyamment :

« Putain vous avez raison les mecs, j'irai bien me pieuter moi aussi...»

« Bon ben j’ai l’impression qu’on est tous partis pour se coucher », conclu Herbert en se frottant les yeux.

Ils finirent donc leurs chopes puis se levèrent tous comme un seul homme pour ensuite se diriger vers leur chambre à l’étage. Quelques minutes plus tard, ils dormaient tous profondément…

« Faites de beaux rêves les gars… », murmura doucement Helga avec un sourire narquois aux lèvres.

Elle se dirigea alors vers la porte de la chambre tout en fourrant la dernière poignée de bijoux dans sa besace. Quelle bonne fortune vraiment que de retrouver ce bon Lars et ses amis juste dans la taverne où elle venait de sa faire embaucher la veille. Visiblement, le destin en avait voulu ainsi, c’est pourquoi elle n’avait donc pas hésitée à en profiter pour se venger du mauvais coup que lui a joué Lars : Quelques jours plus tôt, lorsqu’elle était revenu au camp des brigands après l’attaque du gros fou furieux, le félon avait disparu sans même essayer de la retrouver. Et le pire, c’est qu’elle découvrait maintenant que ce maudit beau parleur était de mèche avec le barbare. Ils avaient sûrement préparé leur coup à l’avance…

A présent, elle avait eu l’occasion de rendre la monnaie de sa pièce à ce séducteur du dimanche et à toute sa bande de copain en droguant leur nourriture avec du somnifère pendant qu’elle la préparait en cuisine.

Elle avait glissée dans leurs plats de quoi endormir un cheval, tant et si bien qu’elle pouvait à présent leur faire les poches en toute quiétude. Et ce qu’elle avait trouvée dans leurs affaires dépassait largement ses espérances. A présent, avec la fortune qu’elle avait en main, elle n’avait plus qu’a jouer les filles de l’air et se trouver un bon mari à Nuln qui pourrait l’entretenir jusqu'à la fin de ses jours…

Elle ouvrit délicatement la porte de la chambre et se retourna pour jeter un dernier coup d’œil dans la pièce où régnait une semi-obscurité. Elle écouta un instant les lourds ronflements des trois hommes endormis puis leur adressa un baiser avec un petit geste de la main. Elle se faufila doucement dans l’encadrement de la porte et fredonna doucement :

« Bonne nuit mes petits compagnons de la coquille de noix*. Et merci pour tout… »

« Rhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! »

C’est ce hurlement de rage désespéré, poussé par Terreur, qui fit office de chant du coq pour les résidants de l’auberge du Cochon pendu le lendemain matin.

Le guerrier tournait en rond dans la chambre comme un ours en cage en se lamentant sur son sort :

« Le pognon ! Le pognon à disparu ! On nous l’a dérobé dans la nuit !!! Rhaaa j’y crois pas !!!»

Herbert, assis sur son lit d’un air satisfait, avait visiblement une théorie concrète sur tout ceci :

« Mon cher Terreur, il a plu à Sigmar de nous enlever cet argent pas très honnêtement acquis, et j’en suis plus heureux ainsi : Cet or et ses bijoux pesaient autant dans ma bourse que sur ma conscience !

« Sigmar ! Sigmar ! Le premier enfoiré venu ouais !!! », rétorqua le guerrier avec fureur, « Et dire qu’on était à deux doigts de devenir riche !!! », Herbert se demanda l’espace d’un instant si son grand camarade n’allait pas se mettre à pleurer.

Il jeta un regard dans la direction de Lars et à sa grande surprise, ce dernier ne semblait pas plus triste que ça à l’annonce de cette mauvaise nouvelle. Lui aussi était assis sur son lit, et regardait par la fenêtre d’un air mélancolique mais serein. La perte de cet argent semblait peu lui importer, et Herbert se demanda si cela n’avait pas un rapport avec l’humeur maussade du barde, hier au soir.

Le barde, perdu dans ses pensées, contemplait à travers la fenêtre le soleil qui se levait au loin par dessus les toits des maisons de la capitale.

Lars était un homme de nature lunatique. La nuit avait rapidement chassé sa mélancolie de la veille et cet événement inattendu du matin, Lars l’avait considéré comme une sorte de rédemption.

L’argent qu’il avait acquis sur le dos de Limnus s’était maintenant envolée et sa culpabilité avec. Et surtout toute cette histoire lui avait donné une force d’âme nouvelle, la résolution qui lui avait longtemps manqué pour affronter son passé. A présent, il avait un nouveau but dans la vie, et qu’importe le temps qu’il lui faudrait, il le mènerait à bien. Limnus, en dépit de tout ce qu’on pouvait lui reprocher, lui avait montré l’exemple…

Alors, Lars reporta soudain son attention sur la chambrée puis s’adressa à Terreur d’une voix calme et réconfortante :

« Ce n’est pas grave mon ami, nous trouverons bien d’autres occasions de nous enrichir ! Il ne tient qu’a nous de faire fortune!!! ». Alors qu’il prononçait ses dernières paroles, il jeta un regard furtif vers son sac à dos où dormait à présent son carnet de voyage et les rêves de richesses qu’il cachait dans ses pages. Herbert vint ensuite se joindre à Lars pour appuyer son propos :

« Mais oui, Lars à raison !!! Nous trouverons bien d’autres moyens de devenir riche, et plus honnêtement que cela, qui plus est !!! »

Terreur se mit à grommeler. Il restait assez mécontent de s’être ainsi fait voler.

Lars sauta de son lit et vint lui administrer une grande claque amicale dans le dos. Puis il reprit de bon cœur :

« Et puis une fine équipe comme la notre affrontera tous les obstacles !!! Ensemble nous sommes fort !!! Mes amis, je sens qu’une nouvelle aventure nous attends au coin de la rue avec la fortune à la clef !!! »

Notre joyeuse bande, soudain galvanisée par le discours de Lars, reprit du poil de la bête et tous s’encouragèrent et se lancèrent des regards entendu dans une ambiance de franche camaraderie.

Puis soudain, alors que le calme revenait dans la chambrée, Herbert s’adressa à ses compagnons d’une voix hésitante :

« Au fait les amis…Maintenant que nous n’avons plus un sou en poche, comment va-t-on faire pour payer la note de l’auberge ? »

Un silence pesant s’abattit sur la pièce et nos trois compagnons se fixèrent avec désarroi.

Lars se grattant le menton un instant, puis tapa énergiquement dans ses mains en déclarant :

« Bon ! Allez les gars !!! On noue les draps ensemble et on sort par la fenêtre, rapidement mais discrètement !!! »

Quelques minutes plus tard, alors que nos trois compères se faufilaient discrètement par la fenêtre de leur chambre grâce à leur corde improvisée, Lars ne put s’empêcher de repenser avec sympathie à Limnus et à sa folle histoire d’amour :

« Je me demande quand même comment il s’en est sortit le pauvre… »

Puis, peu après, les Compagnons de la coquille de noix abandonnèrent en riant l’auberge du Cochon pendu et décidèrent de quitter la ville dans les plus brefs délais pour repartir vers de meilleurs horizons…

*Explication: Le terme compagnons de la coquille de noix m'a été inspiré par ma trés chère femme, que j'aime et tout et tout...

Quand elle trouve que quelquechose est nul (genre un sèche-cheveux qui ne marche pas ^_^ ...) elle dit souvent: Rhaa!!! C'est quoi ce (sèche-cheveux) à la coquille de noix !!!(qui remplace dans ce cas l'expression courante "a la noix"). Il se trouve que trés souvent je lui raconte mes histoires avant de les écrire et alors que je lui contait celle-ci (que vous venez de lire...), elle m'a traité d'aventurier à la coquille de noix parceque j'invente toujours des histoires fantastiques et rocambolesques. Dans ce cas là, le terme perd bien sur son sens péjoratif pour revetir une conotation affectueuse comme dans le titre de ce récit (ou comme lorsqu'elle Helga l'emploi genre "merci mes chéris pour l'argent"...)

Donc en clair: Les compagnons de la coquille de noix sont une bande de jobastres un peu ridicule et exentrique, mais tellement sympathique :( ...

Voilà vous savez tout...

Modifié par Fourberass
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ça tête lui faisait trop mal.
il a plut à Sigmar de nous enlever

Voila deux fautes que j'ai pu localiser :P:( Ca veut écrire vite mais ca laisse des fautes de partout : bah bravo !! :) C'est ca l'exemple qu'on montre aux jeunes ? :P A ces vieux :P ... Enfin c'est pas bien grave :P

Sinon pour le fond : ^_^ C'est fini ??!!! Tu peux faire une suite hein ? Dis ? Et pourquoi ils partiraient pas à la recherche du voleur ? Moi, j'ai pas envie qu'elle gagne dans l'histoire cette ****** ! Enfin bref, on sait toujours pas grand chose quant au contenu du bouquin ! Donc c'est pas fini :wink:

Suite !

@+

-= Inxi =-

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OUAH!!!

Quelle belle suite et tout et tout... Franchement, c'est presque parfait, ton récit est toujours aussi bien et mérite mes applaudissements nourris et sonore. Cependant, pour embéter le merveilleux écrivain que tu est, j'ai vu deux choses:

-

Inutile de se donner le change en collectionnant les conquêtes en buvant…

Il faut mettre "ou" (conjonction de coordination), et non pas "où" (indicatif de lieu)

-

« J’étais sur le point de vous traiter de lopettes, mais moi aussi je crois que j’ai un sérieux coup de barre… »

Je ne sait pas pourquoi, mais je trouve que cette phrase n'est pas bonne. C'est surement du à un changement d'avis implicite de Terreur qui est trop rapide. Je trouve que ça ne colle pas à sa personnalité, car sinon, il aurait plutot fait semblant de ne pas avoir sommeil, quitte à aller au lit dix minutes après, car en disant ces paroles, il s'insulte lui-même (en tirant par les cheveux). J'aurait plutot vu: "Putain, vous avez raison les mecs, j'irai bien me piauter aussi" ou un truc dans ce genre.

Bon, la fin approche... Qu'est-ce qui va égayé ma vie à présent... Sniff. Sinon, j'adore l'idée qu'ils se font tout piquer, qu'il reviennent à la case départ. Fait une fin grandiose, sinon...

@+

PS: un aussi bon récit gratuit, sans avoir besoin de le chercher à la librairie... Que demander de plus?

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résistait à l’envie furieuse qu’il avait d’arracher l’instrument des mains de Limnus pour le lui fracasser sur la tête.

:(

Près la cheminée crépitante, se trouvait toujours le vieillard à la barbe blanchissante qui racontait ses histoires à un public subjugué. A croire qu’il n’avait que ça à faire de ses journées…

:wink:

bientôt fin...

Nooooooooooooooon !!! ^_^

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