Tano Heefa27 Posté(e) le 18 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 18 août 2005 (modifié) Ben c'est un jeune capitaine... . Preuve de ses talents indéniables, puisqu'un marine vit environ un millénaire. En réalité, cette rapide montée en grade n'est due qu'à un (mal)heureux concour de circonstance... que je raconterais peut-être une autre fois . En attendant, j'ai enfin posté la suite et fin du Chapitre II. Je pense attaquer le III aujourd'hui, même si comme d'habitude rien n'est moins sur . TH (wow déjà trois pages warfo avec à peine deux chapitres ). PS: avant de poursuivre, je dois continuer la Bataille de Batite, comme promis à Mephisto (qui m'a lachement abandonné pour partir en vacance [ B) ]). Modifié le 18 août 2005 par Tano Heefa27 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité THE Drummer Posté(e) le 18 août 2005 Partager Posté(e) le 18 août 2005 Beaucoup mieux !! J'ai pas vu de fautes à priori (j'ai peut être mal regardé), mais en toutcas, c'est très bon. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité warman2 Posté(e) le 18 août 2005 Partager Posté(e) le 18 août 2005 c'est quant même plus chaud que le Canada wink3.gif . Tu seras, qu'en plein été on avait une moyenne de 35 degrée ... P.S. : je parlais du texte ... B) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tano Heefa27 Posté(e) le 18 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 18 août 2005 (modifié) P.S. : je parlais du texte ... OK, mais tu avoueras que çà prêtais à confusion . Tu seras, qu'en plein été on avait une moyenne de 35 degrée ... OK, je me coucherais moins con ce soir . Beaucoup mieux !! J'ai pas vu de fautes à priori (j'ai peut être mal regardé), mais en toutcas, c'est très bon. OK, merci . Bon ben je vais penser à la suite alors. PS: en attendant, si vous n'avez rien à faire, allez donc jeter un coup d'oeil ici . Modifié le 18 août 2005 par Tano Heefa27 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité THE Drummer Posté(e) le 18 août 2005 Partager Posté(e) le 18 août 2005 Je savais ce que c'était avant même de cliquer dessus Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tano Heefa27 Posté(e) le 18 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 18 août 2005 (modifié) Quelle perspicacité ... Bon allez je poste encore un ajout aujourd'hui et puis ce sera théoriquement tout avant la week-end (j'ai une ligue de blood bowl samedi ). EDIT: Voilà un bout de suite, qui devrait vous donner une idée de l'hospitalité des Eldars Noirs . Et de l'enfance de Teril Huan . TH, qui travaille à son équipe orque... mais surtout à la suite . Modifié le 5 février 2006 par Tano Heefa27 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité THE Drummer Posté(e) le 19 août 2005 Partager Posté(e) le 19 août 2005 déstruction Un accent en trop Je ne vois pas d'autres fautes,juste peut être une légère erreur de style : La passerelle du Mangeur de Warp était fébrile Fébrile ne me semble pas être le terme adéquat, mais celà est très sujectif. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fourberass Posté(e) le 19 août 2005 Partager Posté(e) le 19 août 2005 (modifié) Yo! Toujours du bon, du trés bon même. On sent que le cpain du héros est pas content et que ça va bientôt chier des ronds de chapeaux!!! Et puis on sent que Huan aussi va en chier !!! Deux petites remarques (j'en ais toujours à ton egard ...) la Forteresse Squatt Avec un seul 't" Squat... Cette vision, le second d'Huan ne pouvait l'accepter. Il est obliger de l'accepter, puisque c'est une vision. C'est la "pensée" où l'"idée"que son supérieur et ami soit capturé par le maître de forge qu'il ne peut accepter...Vous me suivez ? Voilou, bonne chance pour la suite !!! Modifié le 19 août 2005 par Fourberass Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tano Heefa27 Posté(e) le 20 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 20 août 2005 Un accent en trop Corrigé . Fébrile ne me semble pas être le terme adéquat, mais celà est très sujectif. Effectivement, ce pourquoi je ne me sens pas obligé de corriger . Yo!Toujours du bon, du trés bon même. On sent que le cpain du héros est pas content et que ça va bientôt chier des ronds de chapeaux!!! L'expression B) ... Et puis on sent que Huan aussi va en chier !!! C'est plus que clair . Mais il aurra sa revanche . Deux petites remarques (j'en ais toujours à ton egard ...) Je t'incite d'ailleurs à continuer . Toute chose susceptible d'améliorer le texte est la bienvenue . Avec un seul 't" Squat... Oups... il me semblait pourtant que j'étais à jeun quant j'ai écrit çà ... Corrigé . Il est obliger de l'accepter, puisque c'est une vision. C'est la "pensée" où l'"idée"que son supérieur et ami soit capturé par le maître de forge qu'il ne peut accepter...Vous me suivez ? Tout à fait, ce pourquoi j'ai corrigé immédiatement en remplaçant "accepter" par supporter . Voilou, bonne chance pour la suite !!! Merci . Bon allez, au risque de prendre du retard sur ma préparation à la Ligue, je poste une petite suite en attendant . Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité THE Drummer Posté(e) le 20 août 2005 Partager Posté(e) le 20 août 2005 (modifié) En effet, ne te sens pas obligé de corriger, c'était juste mon point de vue, ce n'est pas aussi formel que les fautes d'orthographe ou de frappe... perdus sur un monde démon à mille années- lumières au moins du premier monde impérial... Tiens, une petite répétition qui était passée inaperçue... Modifié le 20 août 2005 par THE Drummer Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tano Heefa27 Posté(e) le 22 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 22 août 2005 (modifié) Merci de l'avoir repéré, le Batteur . Allez, je vais essayer de continuer (çà fait déjà un petit temps qu'y a aucun ajout...). EDIT: voilà, un ajout qui, bien qu'incomplet, devrait vous satisfaire momentanément. Je continue dés que possible . Modifié le 22 août 2005 par Tano Heefa27 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fourberass Posté(e) le 22 août 2005 Partager Posté(e) le 22 août 2005 Hello ! Bon cette suite ne fait pas vraiment avancer l'histoire par contre elle permet d'appronfondir, si ce n'est le caractère, au moins le passé de Huan (bien que pour l'instant on ne voit pas le rapport avec le reste). Ceci à pour effet de donner plus de profondeur à ton récit et de ne pas en faire une vaine succession de scène d'action. Pour l'instant on a du mal à saisir l'histoire générale mais ça ne pas va tarder, à n'en pas douter ! Donc le récit est toujours aussi bon, sur le fond comme la forme, bravo !!! Fourberass, mais que vient faire ce Kroot dans l'histoire ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Greyhunter Posté(e) le 22 août 2005 Partager Posté(e) le 22 août 2005 Bon, ben rien à dire, sauf vivement la suite! Une petite faute dans le titre du chapitre: III- LES SOUTTERAINS DE DHAR Souterrains Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tano Heefa27 Posté(e) le 23 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 23 août 2005 Merci pour vos compliments, les gars . Une petite faute dans le titre du chapitre:QUOTE III- LES SOUTTERAINS DE DHAR Souterrains D'après Word, les deux orthographes sont possibles . J'ai malgré tout corrigé, car effectivement ta version me semble la plus juste . Bon cette suite ne fait pas vraiment avancer l'histoire par contre elle permet d'appronfondir, si ce n'est le caractère, au moins le passé de Huan (bien que pour l'instant on ne voit pas le rapport avec le reste).Ceci à pour effet de donner plus de profondeur à ton récit et de ne pas en faire une vaine succession de scène d'action. Mmh... il faudrait d'abord que tu connaisse le but de cette histoire . En réalité, c'est effectivement l'un des deux textes qui doit amener à la naissance de la Ja'rad Guard. Les ajouts que j'ai posté démontrent simplement pourquoi Huan tolère les xénos . TH, qui prépare la suite. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité THE Drummer Posté(e) le 23 août 2005 Partager Posté(e) le 23 août 2005 Je m'absente à peine une journée pour me consacrer enfin un peu à mon texte qui commençait à sombrer dans l'oubli, et là, j'arrive, Ô miracle, la suite !! Incisions des parties génitales de la victime. J'aurais mis incisions au singulier, qu'en penses-tu ? Tu parles de Teril Huan comme ayant une demi-douzaine d'année, puis à la fin de cette partie su dis qu'il a sept ans lorsque la scène se passe... ?? Il adopta la position du fetus foetus rechauffer réchauffer (je sais, je fais chier ) Mise à part ça, c'est bien dans l'esprit du texte, ce qui veut dire que c'est très bon pour ceux qui n'auraient pas compris . Et j'aimerais pas être à la place de Huan Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Crilest Posté(e) le 23 août 2005 Partager Posté(e) le 23 août 2005 (modifié) Bijour. THE Drummer, les mots "demi-douzaine d'années" sont la vision du Kroot. Il ne sais pas exactement combien le jeune Heefa a d'années, il approximationne (abracadabrantesque comme mot non? ). Ensuite, le fait d'expliquer qu'il a six ans, c'est 1) soit pour montrer qu'il a dû être choqué, et que faute d'avoir eu des rendez-vous avec le psy, il est devenu un SM assez bourrin. 2) soit pour euhh (vite réfléchissement...) euhh... donner une bonne tournure à la répétition, et ainsi montrer qu'il est jeune (phrase redondante, mais comme il faut un 2), ben faut bien trouver "kek' choz' à dire") Sinon, toujours très bon, fond et forme, rien à dire,enfin comme d'hab: continueeeee! Mais par contre, comme je n'ai jamais lu que ton héros avaient des bioniques à la places des yeux (dans ton autre texte), ben va y avoir sûrement un truc avec l'eldar...non? Bobo pour lui quand même, surtout pour le coup des parties intimes, surtout avec un 's' à incisions (sadique va!!)...ahhh bobo. Quoi j'ai cassé le Suspens, et je dis que de la m...? Hein? Ok, je sors... Crilest (Un peu fatiqué par le temps pourri à Paris) Modifié le 23 août 2005 par Crilest Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité THE Drummer Posté(e) le 23 août 2005 Partager Posté(e) le 23 août 2005 Je me doute bien que Tano a ses raisons de donner son âge, c'est juste qu'il y avait comme quelque chose de... mal accordé Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tano Heefa27 Posté(e) le 23 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 23 août 2005 Je m'absente à peine une journée pour me consacrer enfin un peu à mon texte qui commençait à sombrer dans l'oubli, et là, j'arrive, Ô miracle, la suite !! Je sais, les ajouts ne sont pas très réguliers . Mais bon j'ai aussi une équipe Orque de Blood Bowl à finir . J'essayerais malgré tout d'être plus régulier . J'aurais mis incisions au singulier, qu'en penses-tu ?Tu parles de Teril Huan comme ayant une demi-douzaine d'année, puis à la fin de cette partie su dis qu'il a sept ans lorsque la scène se passe... ?? He he ... il faut faire souffrir Huan au maximum, tu sous-estime le sadisme des Iron Warrior . C'est bel et bien de plusieurs incisions qu'il s'agit . Rien que d'y penser, j'ai froid à la [censured] ... Tu parles de Teril Huan comme ayant une demi-douzaine d'année, puis à la fin de cette partie su dis qu'il a sept ans lorsque la scène se passe... ?? Ben quant tu dis une demi-douzaine, çà peut être six ou sept . Cette une expression qui donne une aproximation de la quantité, rien de bien définis. Une douzaine peut désigner aussi bien douze que treize objets . foetus Corrigé, merci . réchauffer (je sais, je fais chier )Mise à part ça, c'est bien dans l'esprit du texte, ce qui veut dire que c'est très bon pour ceux qui n'auraient pas compris . Et j'aimerais pas être à la place de Huan Également corrigé (mais non, tu ne fait pas chier ). THE Drummer, les mots "demi-douzaine d'années" sont la vision du Kroot. Non, c'est bel et bien une aproximation du narrateur . Après tout, Karsch connait bien la famille Huan, il est probable qu'il connaisse l'âge de Teril . Il ne sais pas exactement combien le jeune Heefa a d'années, il approximationne (abracadabrantesque comme mot non? ). Oulà tu nous fait une soupe de deux récits, là . Ensuite, le fait d'expliquer qu'il a six ans, c'est 1) soit pour montrer qu'il a dû être choqué, et que faute d'avoir eu des rendez-vous avec le psy, il est devenu un SM assez bourrin. 2) soit pour euhh (vite réfléchissement...) euhh... donner une bonne tournure à la répétition, et ainsi montrer qu'il est jeune (phrase redondante, mais comme il faut un 2), ben faut bien trouver "kek' choz' à dire") Il a sept ans . C'est simplement symbolique, pour montrer que c'est un jeune garçon, pas encore adolescent, qui perd ses vieux de façon triste et brutale . Et c'est effectivement l'une des choses qui va le mettre sur la voie des SM . C'est aussi, bien vu, un moyen de ne pas répéter tout le temps "le jeune garçon d'une demi-douzaine d'années ". Sinon, toujours très bon, fond et forme, rien à dire,enfin comme d'hab: continueeeee!Mais par contre, comme je n'ai jamais lu que ton héros avaient des bioniques à la places des yeux (dans ton autre texte), ben va y avoir sûrement un truc avec l'eldar...non? Bobo pour lui quand même, surtout pour le coup des parties intimes, surtout avec un 's' à incisions (sadique va!!)...ahhh bobo. Merci . He he... pas besoin de bioniques quant on est Teril Huan (tu saura quoi en moment voulu ). Clair que j'ai pas lésiné sur les atrocités... mais bon l'Âge de l'Imperium, c'est pas vraiment l'époque de la paix et de la douceur . Quoi j'ai cassé le Suspens, et je dis que de la m...? Hein?Ok, je sors... Crilest (Un peu fatiqué par le temps pourri à Paris) Non, tu n'as rien cassé, au contraire . Et reste avec nous, sans quoi tu pourrais manquer la suite (qui pour une fois risque d'arriver bientôt ). TH, qui pense que chez lui c'est pas mieux qu'à Paris (çà rime en plus ). Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité THE Drummer Posté(e) le 23 août 2005 Partager Posté(e) le 23 août 2005 T'inquiètes, chez moi aussi il ne fait pas beau (celà dit, chez moi il fait rarement beau ) Et pour les ajouts, je ne te critiques pas, bien au contraire, tu alimentes très souvent ton texte, je ne connais pas beaucoup d'auteurs qui le font. Également corrigé (mais non, tu ne fait pas chier). Tu me rassures, j'ai l'impression d'être un peu soulant avec mes perpétuelles remarques sur l'orthographe Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tano Heefa27 Posté(e) le 23 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 23 août 2005 T'inquiètes, chez moi aussi il ne fait pas beau (celà dit, chez moi il fait rarement beau ) Idem ici . Tu me rassures, j'ai l'impression d'être un peu soulant avec mes perpétuelles remarques sur l'orthographe Ben c'est avant tout aux auteurs de corriger leurs textes . Mais un peu d'aide est toujours la bienvenue, donc merci pour la tienne . Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité THE Drummer Posté(e) le 23 août 2005 Partager Posté(e) le 23 août 2005 De rien, toujours un plaisir de corriger des textes de qualité Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tano Heefa27 Posté(e) le 23 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 23 août 2005 De rien, toujours un plaisir de corriger des textes de qualité çà aussi çà fait plaisir bien entendu . Voilà, je viens de poster une suite, qui se prolongera bientôt dans un nouveau post, vu que le premier arrive à saturation . TH, content de son troll joueur de blood bowl ... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tano Heefa27 Posté(e) le 23 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 23 août 2005 (modifié) Voici donc la partie suivante. __________ - Au fait... si tu sais ce qu'est un Space Marine, pourquoi ne me crains-tu pas? Et comment as-tu deviné que je suis aveugle? Nous sommes dans l'obscurité totale, non? Tu ne peux voir mes yeux brûlés... La cellule était relativement plongée dans un calme presque oppressant. De temps en temps, les cris des torturés et des mourants qui expiraient brisaient la monotonie... pour finir par la compléter. - Sache, Humain, que les Eldars voient des choses non visibles à l'oeil de chair. Moi plus que les autres: je suis un Prophète, un puissant psyker du Vaisseau Monde d'Ulthwé. Je sais ce qui t'amène ici. J'ai lu ta vie pendant que tu étais inconscient, et je connais pratiquement ta courte existence dans ses moindres détails. Je ne te crains pas, car je sais que tu es incapable de faire le moindre mal à celui qui ne t'en a pas fait. Je sais que tu es un être éclairé par le savoir et la sagesse, Teril Huan. Abasourdit par ces révélations, et l'esprit encore embrumé par les tortures psychiques, Huan faillit chanceler. Mais il se reprit. - Et toi, quel est ton nom? demanda-t-il finalement à son compagnon d'infortune. - Mes frères d'Ulthwé m'appellent par un nom que tu ne pourrais retenir. Appelle-moi par mon surnom de guerre: Assurkan. - Eh bien, Assurkan d'Ulthwé, comment es-tu arrivé ici? - Comme la plupart des autres de leurs esclaves... ma flotte c'est faite interceptée alors que nous apportions notre soutient à un monde exodite attaqué par des Orks... qui hélas étaient alliés à Shodarimm Vect. Ils nous ont piégé et abordé à l'entrée du système, et m'ont capturé avec quelques autres qui ont finis par se suicider. Je suis le seul à avoir gardé espoir. Mais je commence à le perdre, Teril Huan. Il n'y a pas d'échappatoire... sauf dans la mort. - Il y a toujours une échappatoire. Reprend courage. Mes hommes vont forcément venir me délivrer... - Tu espères, pauvre ignorant, et tu es bien le seul à le faire! Même si tes frères tentaient de s'attaquer à cette place forte, je ne suis même pas sûr qu'ils auraient des chances de survie en fuyant immédiatement! Crois-en mon expérience... nul n'échappe à la Cabale du Coeur Noir... et certainement pas un Humain. Entendant ces mots, le Capitaine hésita à répondre. Le Prophète semblait bien avoir raison. S'allongeant sur le sol inconfortable pour se reposer, le Space Marine ne tarda pas à retomber dans un sommeil tourmenté. * * * "Teril Huan était dissimulé, à plat ventre, sous un bouquet de fougères géantes. Bien qu'armé du fusil laser et de la plupart des poignards que portait Karsch, il savait pertinemment que ce piètre armement n'était rien face à l'armée de Sigwald Som'm, nouveau gouverneur de Ja'rad. Teril se souvenait encore du jour de la fuite. Lui, ses parents, ainsi que leurs proches, avaient dû fuir leur monde en catastrophe, sous peine d'être incarcéré en tant que prisonniers politiques. Il voyait encore la dizaine d'Humains, les trois Roon'Wauks et les six K'ta'als s'échappant par les toits pour échapper à la police d'état... Le groupe avait ensuite pénétré l'astroport de Ja'radesh, la capitale de Ja'rad, le monde capital du Secteur Frontier. Ils avaient pris d'assaut un long courrier de la flotte DFP du système, et s'étaient enfuit vers Jos'taar, où ils savaient qu'une résistance au nouveau régime du secteur s'organisait. C'était il y a trois ans, mais le jeune garçon s'en souvenait comme si c'était hier. Il avait alors effectué son premier saut warp... Un chasseur survolant la forêt au-dessus de sa cachette, en rase-mottes, le ramena au présent, mais ne fit que renforcer sa haine envers Som'm. "Comment peut-on être assez fou pour vouloir chasser les xénos? Ils ont autant le droit de vivre que nous..." Teril rumina cette pensée pendant longtemps. Car c'était effectivement à cause de tout celà que tout ces évènements avaient lieux: la mort de ses parents, de Karsch et des autres... la guerre civile sur Ja'rad. "Tout çà à cause d'un blaireau de l'Administratum qui est assez con pour être xénophobe!", pensa le jeune Humain, se remémorant les paroles de son propre père. Ce qui lui remit les larmes aux yeux. Ses pensées furent toutefois subitement interrompues par un événement étrange: pendant quelques minutes, le ciel devint beaucoup plus lumineux. Oubliant toute prudence élémentaire, Teril Huan gagna une clairière et leva les yeux au ciel. Des flashs étaient régulièrement émit d'une zone déterminée. Soudain, l'un d'eux fut beaucoup plus fort que les autres. Ensuite, une pluie d'étoiles filantes eut lieux. "En plein jour!?" * * * La lumière crue et malsaine des lampes psychiques, génératrices de désarrois et de terreur pour les plus affligés, sensée réveiller les prisonniers et les mettre mal à leur aise dès leur réveil, se répandit dans la cellule. - Huan, réveilles-toi! Le Capitaine Raptor se redressa. Son dos était plein de courbatures dues à son sommeil sur le sol irrégulier de la cellule. - Qu'y a-t-il? - Mmh... J’oubliais que tu étais aveugle. Ils ont allumé les lampes psychiques pour nous réveiller. J'entends quelques pensées des gardiens de temps en temps... - L'avantage de l'inconvénient..., ricana le Capitaine. "Et... qu'"entends"-tu donc?" - Je pense que nous allons être sacrifié sur l'autel de la Grande Ennemie! C'est terrible... je n'ai plus qu'à arrêter les battements de mon coeur. - Non... reste au moins avec moi jusqu'au dernier moment... C'est un peu facile de tout quitter comme ça..., le supplia sincèrement Huan. - Soit... mais à quoi bon?... La réflexion de l'Eldar fut brusquement coupée par l'intervention d'une Tourmenteuse, qui, d'un ordre donné en Langue Sombre, ouvrit la grille de la cellule. Deux guerriers Eldars Noirs l'accompagnaient, qui pointèrent immédiatement leurs armes sur les captifs. Pendant que la tourmenteuse leur liait les mains avec des liens en psycho-plastique. - Et au cas où tu penserais à tout quitter, cher cousin..., ricana le femme, révélant ses dents pointues en un sourire carnassier et cruel mais néanmoins beau, tout en fixant Assurkan droit dans les yeux... "Nous avons ceci."* D'une pression sur un appareil qu'elle portait à la ceinture, elle ordonna aux liens de l'Eldar de s'électrifier. Celui-ci, tordu par la douleur, et déjà affaiblit par des mois de torture, s'écroula en se débattant, avec peu de vigueur, toutefois. Les deux gardiens s'empressèrent de le relever. Après quoi la femme leur ordonna sèchement d'avancer dans le couloir. Huan, aidé de ses sens affûtés, ne trébucha que rarement malgré sa cécité. Une chose, toutefois, le troublait: il semblait bien que sa Dernière Heure était venue... __________ *Arrêter les battements de son cœur nécessite un grand calme et une grande concentration, qui prend du temps à être atteinte. Il est donc impossible de le faire en étant électrocuté. __________ * * * Et effectivement, la salle des sacrifices de la forteresse de Shodarimm Vect ne présageait rien de rassurant. Très haute de "plafond", elle en était dépourvue. De base circulaire, la salle était immense. Le Capitaine pensa qu'elle devait ressembler à un cône extrêmement allongée en hauteur et sans pointe vu de l'extérieur, car ses murs allaient en se rapprochant vers le haut. Ils y pénétrèrent par l'une des nombreuses portes blindée de l'endroit. La taille de la salle ne donnait pas pour autant beaucoup de place à ses occupants: un trou circulaire, lui aussi, prenait la moitié de l'espace disponible. Il était contourné par de larges bords de pierres faisant le tour de la salle, qui auraient permit à deux escouade space marine d'y marcher en ligne de front. - Ce gouffre... C'est un abysse meurtrier. Ils y jettent les morts et les mourants. Je le sais car je suis déjà venu ici en tant que décoration, murmura Assurkan à l'oreille du Space Marine, poursuivant sa déscription pour tromper son angoisse, tout en lui expliquant que l'odeur nauséabonde ambiante était due aux corps agonisants pendus par les pieds sur les murs, à toutes les hauteurs imaginables. Teril Huan apprit également que les "esclaves ornementaux" qui étaient trop prêts les un des autres en profitaient pour mordre les plus faibles d'entre eux, en espérant étancher leur soif avec le sang de leurs frères d'infortune. - C'est... pire que tout ce que j'ai rencontré jusqu'ici, ne pu que répondre le Capitaine, horrifié. - Silence, vermines, leur cria la Tourmenteuse, en les gratifiant de brèves mais fortes décharges électriques via leurs liens. "Collez-vous contre le mur et attendez votre tour", finit-elle en ricanant. Assurkan, le regard encore brouillé de larmes de douleur dues à la décharge, expliqua, un ton plus bas, à Teril, quelle sorte de tours les attendait. Non loin d'eux, sur le promenoirs bordant le gouffre, étaient disposés des blocs de pierre aux surfaces plates, et devant chacun d'eux siégeait un Tourmenteur armé d'un poignard à la lame finement ouvragée et aux divisions et fourches complexes. D'autres groupes d'Eldars Noirs conduisant d'autres prisonniers sortaient des ouvertures grossières pratiquées dans le bas des murs, parmi lesquels des Space Wolves tentant de mordre leurs geôliers à la moindre occasion, des Eldars qui, d'après un Assurkan désespéré, étaient d'Ulthwé comme lui, et également quelques membres de la Black Legion, reconnaissables à leurs scarifications et aux symboles du Chaos Universel qu'ils portaient sur leurs torses et leurs visages. Certains d'entres eux arboraient d'horribles mutations, et étaient particulièrement surveillés par leurs gardiens. Le début de la cérémonie fut marqué par l'arrivée du Ko'drashaar, qui entra le dernier, suivit de ses gardes du corps, et, au grand dam d'Huan, d'un Maître de Forge avec qui il avait quelques comptes à régler. La cérémonie fut ouverte par un discours en Langage Sombre dont l'orateur était le Grand Voïvode. Sa voix semblait amplifiée par un système inconnu, songea le Capitaine. - SLAANETH! SLAA SLAANETH! SLAA KSY AKH! SLAANETH! SLAA DHAOS A-QSH NURGHKI! SLAA KHAR! SLAA TZEEN! SLAA KHAOS! SLAANETH! SLAA QHAYSH TZEEN DHAR! - Slaanesh. Je veux parler à Slaanesh. Je veux la victoire. Slaanesh, entends-moi. Je veux faire couler le sang de nos ennemis communs. Je veux dominer. Je veux faire changer. Je veux faire régner le Chaos. Slaanesh. Entends-moi. Je veux que l'Univers sombre dans le Chaos, traduisit Assurkan à un Huan toujours plus étonné par les capacités de l'Eldar. Leurs geôliers semblaient trop fascinés par le discours pour écouter la traduction discrète d'Assurkan, heureusement. A la fin, quand le Ko'drashaar se tût, la Tourmenteuse qui les accompagnait informa ses prisonniers en ces termes: - Les réjouissances vont commencer, vermines! Votre fin est proche! poursuivit-elle, avec une attention toute particulière pour Assurkan. Huan se souvint alors de ce que lui avait dit l'un des Archivistes du Chapitre: les Eldars portent des pierres-esprits pour que leur esprit s'y réfugie lors de leur mort. Si l'un d'eux perd sa pierre et qu'il est tué, son âme est aspirée dans le Warp et dévorée par Slaanesh... Le Capitaine comprit pourquoi son compagnon Eldar ne s'était pas suicidé plus tôt: ses cousins sombres lui avaient pris son ultime refuge... Ce pourquoi il était à présent terrifié par la perspective de la mort. Le Capitaine eut une pensée compatissante pour son plus qu'infortuné frère de cellule, et il pria l'Empereur en silence pour qu'il fasse échapper l'Eldar à ce funeste destin. Avec tout cela, il n'entendit pas le début des festivités: des prisonniers attachés dans des positions perverses, attachés à des plaques de métal, étaient disposés sur les pierres de sacrifice. Ils hurlaient, la plupart en demandant grâce, pendant que d'autres étaient pareillement contraints. Alors, les Tourmenteurs chargés du rituel, armés de leurs poignards, tuaient leurs victimes à petit feu, leur entaillant d'abord la tête, détruisant les zones de leurs cerveaux qui permettaient le contrôle des muscles, pour ensuite s'attaquer aux points les plus sensibles du corps, à savoir les yeux, le deuxième coeur quant il s'agissait d'un Space Marine, des pieds, et bien sûr, des appareils génitaux. Ils leurs tranchaient ensuite d'importantes artères telles que celles des poignets, pour les faire mourir lentement et dans d'atroces souffrances. L'un des membres de la Black Legion, avant de rendre le dernier souffle, cria le nom de son maître dans un cri qui crispa le visage d'Huan. Les Space Wolves, eux, hurlaient à la mort ou priaient le Grand Russ de les sauver. Les Eldars étaient les plus calmes, attendant la mort avec horreur mais dignité. Tous mourraient cependant. Alignés en file jusqu'aux pierres de sacrifice, les prisonniers aux alentours d'Huan avançaient, inexorablement, vers leur dernier châtiment. Les morts et souvent même les mourants, comme l'avait dit Assurkan, étaient précipités dans le gouffre, où ils ne tombaient que très rarement profondément: les parois de l'abyme étaient hérissées de cônes métalliques tranchants, et des câbles tendus la parcourrait. La moitié s'empalaient sur les piquants métalliques, les autres étaient mutilés pendant une longue chute par les fils de fer qui leur coupaient des membres à chaque fois qu'ils en touchaient un. Quand la moitié des prisonniers eut succombé ou eut été précipité vers les entrailles de la planète, Huan put entendre et se faire expliquer quel traitement de faveur était réservé aux esclaves les plus importants. Deux lieutenants de la Black Legion, nus, furent descendus à quelques mètres au dessus du trou immense. Leurs quatre membres étaient attachés à des câbles différents, qui descendaient par l'ouverture donnant sur le ciel, de sorte que leurs torses avaient tendances à être plus bas que le reste de leurs corps, les Damnés ayant le plus grand mal à maintenir leurs carcasses droites. Ils étaient attachés de sorte que leurs regards contemplent l'abyme sans contrainte. Il était visible qu'ils souffraient extrêmement au milieu de leur dos: il leur était impossible de se redresser. Leurs torses se creusaient inexorablement. Ensuite, un Fléau -Eldar Noir munit d'ailes vibrantes dorsales- passa un câble, dont l'une des extrémités était attachée au des bords du gouffre, sur les dos des suppliciés, de manière à ce que le fil métallique soit perpendiculaire à l'alignement de leurs corps. Il joignit ainsi l'autre côté de la salle, où il confia l'autre extrémité du câble à un Tourmenteur. Ce dernier passa le fil de métal dans un réceptacle encastré dans le sol. Le câble fut tiré, puis tendu, apparemment aspiré dans le réceptacle par un mécanisme invisible. Le fil métallique creusa encore plus les dos des deux suppliciés, qui poussèrent des cris de douleur déchirants, et hurlèrent le nom du Fléau. La tension du fil augmenta graduellement, jusqu'à ce que celui-ci creuse de profondes plaies dans les côtés des deux Damnés. Des flots de sang coulèrent dans l'abyme. Ensuite, quand la tension devint trop forte, les corps des deux Légionnaires Noirs furent coupés en deux. Les quatre déchets macabres sombrèrent dans le gouffre, leur fils rétenteurs ayant été lâché. - C'est le sort que l'on vous réserve, ricana la Tourmenteuse à Huan et Assurkan. * * * Une dizaine d'hommes, habillés de tenues légères de combat, de hautes tailles, et portant chacun un bolter, s'arrêta de marcher en bordure d'une forêt de ronces géantes engloutissant des collines bordant une large cuvette. En contrebas se trouvait l'une des Forteresses de la Cabale du Coeur Noir. C'était principalement une immense tour se dressant tel un poignard vers le ciel, semblable à la réplique miniature d’une des citée ruches de l'Imperium, mais en uniformément noire, et surtout en beaucoup plus étrange: les éclairs ne cessaient de lécher son sommet. Sur ses flancs, des tours secondaires semblables à la principale, mais environ dix fois plus petites chacune, se dressaient tels des piquants parallèles à la principale. Trois autres constructions semblables mais deux fois plus petites s'élevaient autour. Près de ces constructions secondaires étaient posées de redoutables frégates eldars noirs, de près d'un kilomètre et demi de long chacune. "Et également des destroyers iron warriors...", nota Lucius Muun. Il leva le poing droit, puis l'abaissa en dépliant sa main. Il indiqua ensuite trois directions distinctes à ses hommes. Après quoi les Raptors se séparèrent. Lucius resta sur place, se pencha au-dessus d'une flaque d'eau nauséabonde, et entreprit, au moyen de boue rouge, tout en se servant de la flaque comme miroir, de se dessiner deux symboles du Chaos Universel sur ses joues, ainsi qu'une Tête de Fer simplifiée sur le front. Ainsi déguisé, il entreprit la descente du pan de la colline, recouvert de hauts buissons aux teintes maladives et aux feuilles piquantes. Le second d'Huan endura les piqûres sans sourciller. Il avait un but, et rien n'aurait pu l'en détourner, sauf peut-être la mort. * * * C'était leur tour. "Humain, s'il te plait, à partir de maintenant, ais en moi une confiance aveugle. Je sais comment nous sauver." Cette pensée qui n'était pas la sienne résonna dans la tête d'Huan, poussé par ses gardiens vers un autel où étaient pratiqués les sacrifices. Il comprit tout de suite qu'Assurkan lui parlait par télépathie. Peu après, le Space Marine ne put réprimer un faible cri de surprise: il revoyait tout à coup!... Non, en fait, ce n'était pas lui qui "voyait": c'était des images produites par le cerveau d'Assurkan, faites par résonnance télékinésique, que le Prophète lui envoyait par voie télépathique. Il voyait tout les objets et êtres environnants. Tout avait un reflet doré, tout était scintillant. Il distinguait le moindre mouvement d'air comme si l'atmosphère était devenu un liquide de couleur or. "Libères-toi, maintenant!" Huan, instinctivement, tourna sur lui-même pour échapper aux deux gardiens. Il leur assena des coups de front violent à la tête, les mettant hors d'état de nuire. La Tourmenteuse qui avait sa garde dégaina une lame énergétique. Elle tenta de tuer le fugitif par deux coups, respectivement de gauche à droite et de droite à gauche. Huan esquiva, bondissant en arrière puis sur le côté pour échapper à l'épée sur laquelle crépitaient des éclairs bleus, apparaissant blancs au capitaine. Alors, il bondit en avant puis se retourna pour présenter son dos à la Tourmenteuse. Celle-ci, voyant là une chance inespérée de tuer le prisonnier récalcitrant, abaissa sa lame vers le bas, pensant déchirer le dos du Raptor. Au dernier moment, Huan leva ses bras en arrière en sautant légèrement en avant, mettant la chaîne en psycho-plastique reliant les bracelets de ses menottes sur la trajectoire du coup. Le lien fut cassé net, et le choc assez fort pour que les bracelets s'ouvrent. Ils faillirent tomber des poignets meurtris du Raptor. Ses mains libérées, le Space Marine se retourna en un volte-face foudroyant, tout en levant une jambe. Un terrible coup de pied atteignit la tête de la Tourmenteuse à la garde toujours baissée, la faisant s'effondrer. Le Capitaine se jeta au sol, roula à côté du corps de la femme Eldar Noir, puis se releva en s'emparant de son arme. Il avait ainsi évité trois tirs énergétiques, qui creusèrent de profondes plaies dans la pierre constituant le bord du gouffre. Après avoir tranché la tête de la Tourmenteuse, il "vit" dans quel état le brusque retournement de sa situation avait mis la salle: profitant du fait que leurs geôliers avaient le regard fixé sur Huan, les Space Wolves s'étaient eux aussi libéré des bras qui les entravaient, mordant aux moyens de leurs terribles crocs les épaules et les cous de tout Eldars Noirs passant près d'eux. Il en était de même avec les membres de la Black Legion: profitant de la confusion, ils semaient des coups de pieds précis dans les abdomens de leurs gardiens, tous cherchant comme Huan un moyen de se libérer de leurs liens. Le Capitaine constata que les Eldars faisaient de même. Cherchant Assurkan, il le "vit" étendu à terre et blessé à la mâchoire. Il avait été poussé par l'un des gardiens dans la mêlée. Le retournant et lui attrapant les bras pour lui trancher ses liens d'un revers, il comprit alors pourquoi son compagnon ne s'était pas libéré lui-même: il était maigre, incroyablement maigre, même pour un Immortel. Son corps dévoilait d’innombrables ecchymoses et blessures non encore cicatrisées, ainsi qu'un fameux lot de coupures. Il comprit que l'Eldar n'avait aucune chance de fuite, seul, du moins, dans cet état. - Bon. Et par où va-t-on, à présent? le questionna le Raptor, tout en relevant son compagnon en mauvais état. - Tous les accès sont bloqués... nous n'avons aucune chance par les portes de la salle... - Mais tu semblais avoir un plan... - J'en ai un... le gouffre... lorsque je suis venu ici en temps que décoration..., je l'ai scruté par voie télékinésique... Autour d'eux, les combats faisaient toujours rage. Le Capitaine, soulevant le Prophète meurtris, bondit juste à temps pour échapper aux tirs du Fléau chargé du supplice des esclaves importants. Huan se réfugia avec son protégé derrière l'une des pierres sacrificielles, puis, avec une adresse qui n'avait rien d'humaine, lança l'épée de la Tourmenteuse tel un javelot. Le projectile manqua sa cible, à savoir le torse de l'Eldar Noir, mais toucha l'une de ses ailes vibrantes, en découpant une bonne partie avant de retomber sur le dol et de s'éteindre. L'Eldar Damné partit en vrille, jusqu'à ce qu'il rentre en collision, au niveau du cou, avec l'un des câbles maintenant un lieutenant space wolf au-dessus du gouffre. Il fut décapité net, et les deux morceaux de ce qui avait été le Fléau tombèrent vers les entrailles de la planète. Enfin relativement tranquilles, l'Eldar et le Raptor continuèrent leur conversation. - ... si l'on saute au milieu, on évitera les piquants métalliques et les croisements de fils. Il suffit de rester bien droit. Apparemment, les Cousins Sombres ont laissé un couloir d'accès pour l'entretien. Seulement... L'Eldar toussa, crachant un peu de sang. - Seulement? - Je ne suis pas sûr qu'il n'y aura plus de danger en bas... j'était très mal en point lorsque j'ai fait cette "reconnaissance" et... Huan ne l'écoutait plus. Par l'ouverture donnant sur le ciel, trois ravageurs avaient pénétré la salle, déversant un tir nourris sur les insurgés. Pendant ce temps, les issues de la salle se bouchaient aux moyens de guerriers Eldars Noirs et d'Iron Warriors. - ... je suis trop faible pour effectuer un saut pareil, Humain. Le centre du gouffre est situé à sept mètres des bords dans le meilleur des cas. Sauve ta peau et laisse-moi ici... tentes ta chance. - Il n'en est pas question! cria le Capitaine. "Ou bien on sort d'ici tous les deux, ou bien on y reste tous les deux. J'ai une dette d'honneur envers toi: sans la vision que tu me donne, nous serions déjà tout les deux au fond du gouffre. Là-dessus, Huan empoigna le Prophète puis le mis sur son dos, enjamba la pierre sacrificielle derrière laquelle ils se cachaient, puis prit son élan pour le saut, courant vers le bord de l'abyme. Il ne restait pas deux mètres à parcourir aux deux prisonniers, lorsqu'un bolt siffla et s'écrasa à proximité du pied gauche d'Huan. Le souffle fit trébucher le Space Marine, qui dans sa chute écrasa l'Eldar qu'il portait. Il perdit l'un des ses bracelets en psycho-plastique dans sa chute. Il se retourna, la tête au-dessus du vide. Après avoir constaté qu'Assurkan était inconscient, il se rétablit en restant accroupit. Il ne pouvait voir son agresseur, ayant perdu sa "vision" lors de l'évanouissement de l'Eldar. Mais il l'entendit s'approcher calmement: les pas de son armures terminator résonnaient sur la pierre. Et il le reconnut à sa voix. - Tu es coriace, Teril Huan. Foutrement coriace. Tu es parmi les types les plus coriaces qu'il m'a été donné de rencontrer en dix mille ans de guerre. Mais je le suis plus que toi, ricana-t-il, levant sa puissante hache énergétique d'un geste qui ne laissait aucun doute sur ses intentions, après avoir rangé son bolter. Le bourdonnement familier de la lame couverte d'énergie donna des frissons d'échine au Capitaine, tandis que les lourds pas de l'armure terminator pervertie se rapprochaient. Huan savait que la moindre erreur lui coûterait la vie. Il revoyait vaguement les images que lui avait envoyé Assurkan. Dans le coin de l'une d'elle, il apercevait le Ko'drashaar présidant la cérémonie, qui se battait contre un Lieutenant de la Black Legion qui était parvenu à se défaire de ses liens. A côté du Voïvode, une silhouette d'armure terminator se déplaçait... Pour se mettre en position et tirer le bolt qui avait intercepté Huan. Un coup puissant fut porté. Dans un geste instinctif, sentant le déplacement d'air surchauffé, le Capitaine se releva et recula... pour trébucher sur un corps gisant déjà à terre, ce qui lui sauva la vie. S'étalant en arrière, le Raptor se reprit rapidement. A tâtons, il parcouru le corps inerte et pneumatique. C'était celui de la Tourmenteuse qui l'avait surveillé. Appuyant sur elle du pied, il lui arracha sa ceinture, simplement maintenue autour de la taille de sa propriétaire par un système de serrage magnétiques qui lui opposa peu de résistance. - Tu es ici pour mourir. Par chance pour toi, ce sera de ma lame. La phrase de l'Iron Warrior fut suivie d'un balayage d'une puissance indicible de l'arme énergétique. Le Capitaine faillit se faire décapiter, alors qu'il se relevait d'un bond. Il survécut de justesse en se laissant tomber sur le dos, puis en roulant pour se rétablir. Le Space Marine arracha le boîtier commandant l'électrification des liens, fixé à la ceinture, et s'enleva le dernier des bracelets en psycho-plastique qu'il portait encore. Huan, après avoir esquivé un nouveau coup, lança le bracelet avec approximation dans la direction où il pensait que se trouvait le bas de la tête de son ennemi. Qui ne portait pas de casque, il s'en souvenait. Le bracelet déplié cogna la pomme d'Adam du Maître de Forge, puis glissa dans les vêtements qu'il portait sous son armure. Le Guerrier avait été trop lent à réagir, son armure terminator ralentissant ses mouvements. Il n'avait pu intercepter le projectile. Le Raptor appuya alors de toutes ses forces sur le bouton du boîtier contrôlant les décharges. Un hurlement de surprise plus que de douleur couvrit tous les autres pendant un moment, dans la salle des sacrifices. Le tout s'était passé avec une vitesse effarante, mais il semblait à Huan que le combat inégal avait duré des heures. L'armure T maudite tomba sur le dos dans un énorme bruit de pierres et de métal. Le Raptor baissa alors la tête dans la direction où il supposait que l'Iron Warrior était en train de lutter vainement, en continuant à hurler. La partie bionique de son visage émettait des gerbes d'étincelles sous la surcharge. - Vous aviez raison. Je suis coriace, dit-il simplement, avant de ramasser la hache énergétique tombée, à tâtons, et de couper la tête, d'un coup sec, à son tortionnaire à moitié mort déjà. La boite crânienne roula sur le sol, ses parties couvertes de métal finissant par la stabiliser à quelques centimètres du gouffre. Huan laissa tomber l'arme maudite, remercia l'Empereur, puis mit Assurkan sur son épaule gauche, et retourna en arrière, pour reprendre son élan. Le temps semblait s'être arrêté autour de lui. Les bruits de combat avaient été relégués à d'étranges sons déformés, pendant ce cours instant qui lui avait parut être un jour entier où il avait plus que jamais frôlé la mort. Il sauta avec approximation, n'ayant plus le choix. Il faillit se faire toucher dans sa course par au moins dix tirs énergétiques. L'un d'eux lui frôla l'épaule, lui arrachant un cri de douleur. Il bondit enfin, avec une détente prodigieuse, effectuant un saut de près de sept mètres. Il chut. L'un des cônes tranchant lui déchira la peau du coude gauche. Il faillit tomber sur l'un des câbles tendus, qui lui érafla le bras droit. Sa vie défila devant ses yeux. Il savait qu'il avait toutes les chances de mourir. Il repensa à l'époque de ses dix ans, quant ses parents étaient morts. Il revit le combat spatial se déroulant dans le ciel de Jos'taar, où il apprit par la suite que les derniers rebelles étaient morts. Il revit sa capture par des soldats Ja'radiens qui fouillaient les bunkers antinucléaires de la base rebelle, alors que lui y cherchait de la nourriture. Il se revit, dans la calle sombre d'un cargo DFP ja'radien infesté de parasites, avec près de cent cinquante autres enfants de rebelles, dont la plupart deviendraient ses hommes. Il se souvint du jour bénit où le cargo fut accosté par un croiseur de la Raptor Legion, et où le Capitaine Karl Solari de la VIIe Compagnie du Chapitre les avait acheté, lui et les autres enfants, pour tenter d'en faire des Space Marines et ainsi racheter les fautes de leurs parents aux yeux de l'Empereur. Il se revit, alors qu'il avait quinze ans, lors de sa première bataille en tant que scout du chapitre. Il se revit, arborant fièrement la tête d'un boss Ork après le combat, son armure carapace couverte de sang peau-verte. Il se souvint du jour où il devint Space Marine, à l'âge de dix-sept ans, lors de la Campagne de Drajjir. Il revit la mort de son deuxième père et supérieur, lors de cette même campagne, assassiné froidement par derrière par un Lieutenant Night Lord, qui avait payé son meurtre de sa vie. Il se revit alors que l'année passée, il avait pris le commandement de la VIIe Compagnie, devenant ainsi le plus jeune Capitaine de toute l'histoire du Chapitre. Il revit le visage sombre de l'Inquisiteur Ilian recrutant sa compagnie pour régler un petit incident dans le Secteur de Sikis. Il s'imagina plongeant dans le gouffre avec son fardeau eldar. Il ne regrettait rien. Il avait servit son Dieu. Il avait combattu Ses ennemis sur tous les champs de bataille pendant seulement cinq ans, mais avait tué bien plus de trois mille ennemis. Il pouvait mourir en paix... * * * Lucius Muun s'avançait prudemment dans les couloirs de la forteresse. Il s'y était introduit à la faveur du déchargement d'un cargo qui venait de se poser, en se mêlant aux serfs iron warriors chargés du déchargement. Partout, ce n'était que coursives obscures, seulement éclairées par des lampes psychiques répandant leurs clartés malsaines. Les cris de douleurs, les derniers souffles, les demandes de grâce, ne semblaient jamais finir de résonner dans toute l'immense tour. Jusqu'à présent, le Lieutenant n'avait croisé que les regards pleins de haine de prisonniers vêtus de guenilles perçant à travers des barreaux de psycho-plastique finement ouvragés et aux formes tordues et anarchiques, où ceux, indifférents, des cerfs iron warriors et de leurs Maîtres, ainsi que des patrouilles de guerriers Eldars Noirs reconduisant parfois des prisonniers à leurs cellules, ou les menant vers d'abominables souffrances. Il lui apparut cependant rapidement qu'il ne pourrait pas circuler dans toute la forteresse impunément: des accès fermés par d'étranges portes blindées aux fermetures toutes plus originales les unes que les autres menaient aux lieux d'accès restreint. Lucius remarqua toutefois que les mûrs bordant ces portes étaient souvent couverts de trous semblables à des serrures. Il y en avait plusieurs pour chaque portes: sans doute les divers types de personnels possédaient-ils des clés différentes, permettant de signaler sommairement le pourquoi de leur introductions dans les lieux d'accès restreints à leurs occupants. Dans tous les cas, ces portes n'étaient pas gardées, ce qui soulagea franchement le Raptor. Il se mit ensuite en quête d'un moyen de s'introduire en ces lieux. Il le trouva, après plusieurs heures de recherche, en la personne d'un Tourmenteur de haute taille, même pour un Eldar. Muun ne put voir quelles armes portait sa proie, car elle était vêtue d’une longue cape tachée de sang. Il pria donc l'Empereur de lui venir en aide, avant de suivre l'Eldar Noir. Il fallait l'attaquer en un lieu peu encombré. Et de préférence, ne pas faire usage de son bolter, plutôt bruyant. "Saleté de matériel", pensa-t-il, regardant son arme avec la bienveillance du vétéran. Finalement, la grande et fine silhouette se glissa silencieusement dans une petite coursive encore plus sombre que tout ce qu'il avait vu jusqu'ici. Alors que l'Eldar Noir s’arrêtait devant un petit accès fermé par la traditionnelle porte à fermeture complexe, il passa à côté de lui. Quant il fut à quelques mètres de distances, il bondit à la gorge de l'Immortel, tel un fauve. Serrant la gorge de sa victime pour l'étouffer, il ne vit qu'à la dernière seconde la main portant un poignard qui fonçait droit sur son dos. L'esquivant au dernier moment, Lucius vit avec satisfaction que la lame continua sur sa trajectoire pour se planter dans la poitrine du Tourmenteur. Ensuite, il attrapa son mystérieux agresseur sans prendre la peine de le regarder, par les épaules, le projetant par dessus sa tête. Levant son bolter, il assena la phrase traditionnelle au deuxième Eldar Noir: - Un geste, un cri, et tu es mort. Après quoi il obligea le survivant à planquer le corps dans une cellule non loin de là, que Lucius ouvrit au moyen d'une clé prise sur sa victime. D'un coup de pied insidieux, il poussa l'Eldar Noir dans la cellule, où il fut rapidement passé à tabac par les prisonniers qui s'y trouvaient, avides de vengeance. - Ave Imperator, lâcha Muun, une clé magnétique aux formes compliquées dans la main, pendant que les prisonniers dévoraient les deux corps à présent sans vie. Premièrement pour combler la faim dévorante qui les assaillait, deuxièmement pour effacer le plus de trace possible des deux Eldars. Les regardant avec une pitié sans dégoût, Lucius Muun pria l'Empereur d'abréger les souffrances des malheureux, puis s'en fut. * * * Avec une vitesse considérable, un Raptor aux trois quarts nu, aveugle, portant un Eldar inconscient, risqua l'hydrocution en touchant le fond de l'abyme. Par une chance incroyable, c'était de l'eau... L'accélération générée par la chute ne cessa que lorsque les pieds du Marine touchèrent le fond -mou, heureusement- du gouffre. Assurkan, par chance pour lui, fut réveillé par le choc: Huan le lâcha par inadvertance. L'Eldar, bien que difficilement, parvint à se maintenir à la surface. Huan fit de même aux moyens de mouvements maladroits: c'était l'une des seules occasions de son existence où il pouvait nager... Sa "vision", revenant rapidement, lui permit de distinguer les détails de l'endroit où ils avaient échoué. C'était un croisement où deux immenses couloirs de plastobéton, de chacun une largeur d'au moins quinze mètres et d'une hauteur supérieure, se rencontraient. Ils se trouvaient dans le premier, le second le rencontrant perpendiculairement à leur hauteur. De la terre rouge recouvrait le fond des couloirs, et était rejetée contre les parois, où elle s'agglutinait pour former un rebord praticable. L'eau empestait, contenant des morceaux en décomposition d'Humains et d'Eldars. Elle était verte, et par endroit écarlate, du fait de la grande quantité de sang qu'elle contenait. Levant les yeux, Huan vit la seule source de lumière de l'endroit: le tunnel vertical du gouffre de la salle de torture, bordé de piquants et de câbles entrecroisés dans un piège meurtrier, perçant la monotonie du plafond tel une gueule béante. Il distinguait même un petit bout de ciel. Il semblait que l'incident y était clos. Les deux fugitifs allaient gagner la rive, lorsqu'une ombre se dessina dans les profondeurs: une créature, semblable à un gigantesque serpent aquatique, se déplaçait en dessous d'eux. Soudain, dans un jaillissement d'eau verte, une énorme tête reptilienne à la peau grise, surmontée d'une crête orange, de narines étroites et longues, et de deux yeux blancs, tenta de gober le Capitaine. Celui-ci esquiva par la gauche et tenta d'attraper l'une des nageoires motrices du monstre, qui replongea. Plus aucune trace des deux êtres ne subsistait à la surface. Assurkan nagea désespérément vers la rive, où, après avoir repris son souffle, il prit pied. Adoptant la position du lotus pour méditer, il tenta d'entrer en contact avec l'animal. Huan, pendant ce temps, luttait pour sa vie. Profitant du fait que le monstre tentait de se débarrasser de son étreinte en se frottant le flanc sur le fond, il le lâcha et gagna la surface le plus vite possible. La bête finit par s'en rendre compte, et prit le Raptor en chasse. Huan nagea à son tour désespérément, tentant lui aussi de gagner la rive. Mais son crawl était loin d'être au point... Il crut sa dernière heure arrivée lorsque les deux mâchoires l'attrapèrent au niveau de la taille. Il se débattit désespérément, puis se rendit compte que la bête ne tentait ni de l'avaler ni de replonger. Elle s'approcha de la rive, où elle le recracha. Assurkan, un mince sourire aux lèvres, aida le Marine à se relever. - Désolé, mais il était vraiment obtus. - Merci quand même, lui répondit le Marine, en lui serrant la main. "Nous sommes quittes." * * * - Ne dis rien si tu tiens à ta misérable vie. Le serf iron warrior, bien qu'ayant le visage crispé par la haine que nourrissent tout les Chaotiques à l'égard des serviteurs de l'Empereur des Humains, n'osa répondre. Il est vrai qu'être plaqué contre un mur par un hommes de cinquante centimètres votre supérieur en taille, vous tenant le bras droit de manière à pouvoir le briser tel une allumette à la moindre pression d'une main vers le haut, et en plus vous faisant miroiter les reflets peu rassurants de la lame aux formes torturées d'un poignard de torture eldar noir encore couvert de sang à moitié coagulé à hauteur de votre gorge n'a rien de rassurant. Rengainant sa nouvelle arme blanche, Lucius Muun maintint cependant sa victime sous la menace d'une cassure de son bras, puis fouilla de la main ainsi libérée dans l'une des trousses qu'il portait à la ceinture. Il en sortit un petit objet aux allures d'araignée métallique à cinq pattes, qu'il posa sur le crâne chauve du serf. A une vitesse à peine croyable, l'engin étendit ses pattes munies de griffes acérées qui se plantèrent partiellement dans la peau du crâne du Damné. Il gémit sous la surprise plus que sous la douleur provoquée. - C'est une minibombe antineuronale activée dont je possède le détonateur, installé sur l'une de mes dents. A la moindre désobéissance à mes ordres, tu verrais tes neurones grillés par une décharge électromagnétique qui devrait te tuer dans l'instant. Beaucoup trop vite pour que tu aies le temps de dire "ouf": quelques centisecondes suffiront. Ne me donne pas l'envie de me lécher la dent en question... Un voyant rouge sur le sommet du dôme constituant la partie principale de la bombe se mit à clignoter, signe d'activation. - A présent, donc, tu vas faire comme si tu me parlais simplement, et répondre à mes questions. Discrètement. Pour appuyer son ordre, Muun ouvrit grande la bouche. Sur le flanc de l'une de ses molaires gauches scintillait une plaquette métallique. A ce moment, une escouade d’Iron Warrior les croisa. Les deux « serfs » mirent genou à terre et firent profil bas. Dans une indifférence générale, les dix Space Marines chaotiques passèrent leur chemin. La bombe neuronale, pourtant bien en évidence sur le crâne chauve du seul vrai serf que contenait le couloir, passa pour un simple implant cybernétique, et son porteur pour un cyborg. * * * - Bon... et maintenant? - Le plus difficile reste à venir. Nous sommes parvenu dans des souterrains antiques, sur lesquels les Cousins Sombres n'ont fait que bâtir leurs forteresses. Nous sommes sans doute dans ce qui reste d'une base qui date de l'époque que vous nommez l'Hérésie. - Que... quoi? En plein Oeil de la Terreur? Ce ne peut-être que les vestiges d'une place forte chaotique... - Sans doute. Je l'ai apprit en écoutant certaines pensées des Sombres. Ses catacombes devraient mener à des sorties camouflées. Malheureusement, d'après ce que j'ai pu "voir", c'est un vrai labyrinthe. - Soit. Eh bien nous n'avons que peu de choix... Nous n'avons plus qu'à marcher en espérant tomber sur l'une de ces sorties... - Oui. Mais il faudra que tu m’aides à marcher. Je faiblis de plus en plus, et cela fait pas mal de temps que je n'ai plus rien mangé... je... La "vision" que procurait l'Eldar au Capitaine vacilla un instant. - Parle le moins possible. Économise tes forces, le pria Huan, en lui attrapant une épaule. Le Guerrier Astartes et le Prophète, le premier soutenant le second, s'enfoncèrent dans l'obscurité. Une question, qui brûlait la langue d'Huan depuis peu, fut posée: - Pourquoi ne m'as-tu pas révélé ton plan plus tôt? J'aurais pu être mieux préparé à notre "évasion"... - C'était trop risqué. Tu oublies que les Sombres aussi sont des psykers de naissance... A présent dans l'obscurité totale des souterrains, dont les parois apparaissaient à Huan comme faites d'or massif, les deux êtres continuèrent leur chemin. Ils étaient épiés par des yeux à facettes, les centaines d'yeux de créatures maudites par le destin. * * * - L'incident de la salle des sacrifices est clos, Den'drashaari. Les prisonniers sont soit morts, soit maîtrisés. La scène se déroulait dans l'un des nombreux "bureaux" que contenait la forteresse. - Bien... envoyez la moitié de mes esclaves en excuse au Seigneur Vect, répondit l'interpellé avec une voix où perçait le soulagement et la préoccupation. - J'ai un Code Tourmenteur. Pourtant, aucun ne doit nous faire son rapport aujourd'hui... annonça un autre opérateur eldar noir, un casque psychique sur la tête. - Vérifie. A ce moment, la porte blindée de la salle s'ouvrit sur le couloir sombre. - Passe devant, ordonna une voix autoritaire. "Et non-eldar" pensa le Den'drashaari en touchant le fusil à projectile qu'il portait à la ceinture. Un serf iron warrior, apparemment un cyborg, pénétra dans la pièce. - Comment es-tu entré ici, mon-kheig!?! questionna le Maître des lieux. Le serf tenta de répondre en affichant un visage inquiet, indiquant discrètement la porte derrière lui. - Je t'ordonne de répondre! - Il n'a pas intérêt, répondit la voix autoritaire, qui se révéla être celle d'un autre "serf". Le nouveau venu attrapa le premier par le col, s'en servant comme bouclier, puis se mit à tirer au moyen de son bolter sur deux des trois occupants de la pièce, tuant le premier net. Le Den'drashaari se baissa et riposta, tuant le seul véritable serf que contenait la pièce. Un bolt faillit le toucher, puis un autre. Il riposta, touchant cette fois la main gauche de son adversaire, à qui il arracha un cri de douleur. Ce dernier lança alors le cadavre qu'il tenait sur l'Eldar Noir, avec une force phénoménale. Lucius Muun acheva ensuite le Den'drashaari, puis mit en joue le seul survivant des trois Immortels, auquel il enleva le casque d'un revers de main portant une atroce coupure entre le pouce et l'index, d'où suintait le sang. - Ferme cette porte si tu ne veux pas les rejoindre, conclut le Raptor. - Je... bien, mon-kheig. Tu crois pouvoir jouer au plus fin? lui demanda l'Eldar, refermant la porte d'une pression sur une touche. "A ta guise. Mais sache que nous ne vous traitons pas de proies pour rien." - Je me fiche de savoir de quoi vous nous traitez. A présent, tu vas à ton tour répondre à quelques questions... annonça le Second d’Huan, sortant une petite sphère munie de cinq pattes aux griffes acérées d’une trousse accrochée à son ceinturon. * * * Cela faisait des heures qu'ils marchaient. Assurkan était de plus en plus faible, et la "vision" d'Huan se brouillait de plus en plus souvent. Par endroit, le rebord praticable accolé au mur du souterrain disparaissait, obligeant le Capitaine à marcher dans l'eau répugnante. Huan ne comptait plus les morsures de petites créatures aquatiques qu'il avait subi. Tout se passa alors très vite. Des centaines d'ailes se mirent à battre. Le Capitaine "vit" des dizaines de créatures, semblables à des paléo-papillons de nuit munis de gros dards, sortir des fissures du plafond. Ils étaient de tailles variables, allant de celle du simple insecte jusqu'à celle du squig mange face. Les volants se mirent à tourner autour d'Huan. Certains lui fonçaient dessus, le blessant avec leurs dards. La plupart se contentaient de lui rentrer dedans. Huan fut parcouru de frissons, tentant de chasser les avatars de papillons maudits au moyen du plat de sa main. Plusieurs profitèrent de la faiblesse d'Assurkan pour s'attaquer à lui. Il fallait trouver une solution, et vite: de toute évidence, les dards des créatures étaient empoisonnés, d'où les frissons du Capitaine. Il se mit à courir désespérément, emmenant un Eldar gémissant dans son sillage. "Que l'Empereur me vienne en aide. Je n'ai pas combattu pour mourir dévoré par des animaux!" Huan changea plusieurs fois de direction, tournant aux embranchements. Rien n'y fit: les volatiles semblaient vraiment affamés. Les piqûres s'enchaînaient. Le sang coulait partout sur le corps d'Huan. L'une de ses jambes s'engourdit. Il trébucha dans une flaque d'eau pestilentielle, suivi par Assurkan qui s'étala sur lui. Relevant la tête, alors que l'essaim tourbillonnait au-dessus d'eux, sûr de sa force, il vit que le couloir dans lequel ils étaient entrés était un cul-de-sac... Mais un rectangle se dessinait sur le mur du fond. Un rectangle d'adamantium pur. Au centre du rectangle vertical était gravé un sceau dont les dix dernières années d'existence d'Huan avaient été passées entre autre à le reconnaître. Un aigle blanc et majestueux, entouré de noir. Monocéphale. Le Sceau du Père de la Raven Guard. Utilisant ses dernières forces, alors qu'il ne sentait pratiquement plus son corps parcouru de trous obscurs et sanglants, et du venin maudit, Huan, resserrant sa poigne autour du poignet de l'infortuné Eldar, bondit et courut à toute vitesse vers le rectangle, aux joints biens dessinés. Il mit sa main sur l'Aigle Blanc. Des systèmes vieux de huit mille ans scannèrent le Capitaine de la VIIe Compagnie de la Raptor Legion. Son code génétique fut analysé au moyen de senseurs dont l'Adeptus Mechanicus avait perdu jusqu'aux antiques preuves de l'existence, et il fut reconnu comme étant un Fils du Corbeau. Le rectangle s'enfonça dans le mur puis fut aspiré vers le haut. Dans un dernier bond salvateur, Huan pénétra dans une antichambre. La porte se referma sur les monstruosités volantes, les papillons maudits de Jeel'Seeb/ Hysh Dhar. Pas un seul n’y pénétra. Et pour cause… * * * - Alors? - Eh bien... les senseurs génétiques de la forteresse n'ont trouvé aucun mon-kheig possédant un ADN semblable au tien..., déclara l'Eldar Sombre, un rictus de haine aux lèvres, en se tournant vers le Second d'Huan. "Ton... maître est donc mort à l'heure qu'il est. Lucius Muun, dans un mouvement à peine perceptible tant sa vitesse était phénoménale, attrapa son bolter et plaqua le canon de l'arme sur la tempe droite de l'Immortel. - Ne fais plus jamais allusion à la mort éventuelle de Teril Huan... sinon je crains que l'on ne retrouve de la matière cérébrale t'appartenant en dehors de ta tête. Le rictus quitta les lèvres de l'Eldar. "Dis-moi où peut être mon Maître," répéta Muun, appuyant son ordre en faisant sauter la sécurité de son arme. - Mais... il n'a pu quitter la base. Sauf peut-être... Un nouveau rictus, celui-ci semblable à un sourire malveillant, illumina le visage de l'administrateur Eldar Noir. "... Par le gouffre de la Salle des Sacrifices. Les chances pour qu'il y soit parvenu sont infimes, mais réelles..." Un écran holographique afficha un diagramme représentant la forteresse, avec des indications en Langue Sombre. L'une des petites tours, parmi celles dont les bases étaient les plus proches du sol, était colorée de rouge. - C'est là. Mais tu n’as aucune chance d'y arriver viv... Un événement inattendu coupa la phrase de l'administrateur. Les haut-parleurs psychiques de la forteresse diffusaient un message en boucle. "Alerte! A toutes les unités! Ordre de mise en garde! Nous avons arrêté neuf mon-kheig déguisés en serfs iron warriors! Ordre de mise en garde!" - Salaud! cria Muun en dégainant son poignard sacrificiel volé. - Non je n'ai rien f... La lame transperça l'administrateur en plein coeur. Après quoi Lucius Muun détruisit le projecteur holographique d'un tir précis de bolter, puis ouvrit la porte blindée de la pièce, et disparut dans le couloir. Ses chances de survies s’amenuisaient dangereusement... CHAPITRE IV - LA TOMBE DU CORBEAU Noir total. Les deux coeurs de Teril Huan battaient faiblement. Le poison des "papillons" s'était mêlé à son sang, et le rongeait lentement mais sûrement de l'intérieur. Les anticorps OGM produis par ses organes zygotiques n'étaient pas suffisants pour neutraliser le liquide maudit. Il ne sentait donc pas l'odeur de la pièce, où lui et son compagnon eldar étaient tombés. C'était une senteur étrange: la poussière des siècles s'y mêlait à des émanations produites par des fuites de liquide de refroidissement. Mêlée à une étrange odeur d'origine biologique, qui avait repoussé les volants des catacombes. Sur l'un des mûrs de l'antichambre s'allumèrent d'immenses ampoules dont la lumière était verte fluorescente. Des ampoules qui n'en étaient pas réellement: l'on y distinguait des silhouettes étranges. Des mutants attachés par des sangles, et maintenus en vie par des champs de stases. Les "ampoules" étaient en réalité des sarcophages de conservation. Elles étaient attachées au mur par des pinces mécaniques aux doigts effilés. Un bourdonnement continu, indiquant le fonctionnement d'un générateur, se faisait entendre. Il diminua soudain, pour disparaître. Les cuves disparurent, entraînées dans le plafond par les pinces. Laissant les mutants, maintenus debout par les sangles. Lentement, ils s'éveillèrent, et virent l'objet de leur réveil dans la lumière des puissants spots aux lumières vertes qui s'étaient allumées derrière leurs sarcophages. Une voix, provenant du plafond, scanda un ordre dans une langue qu'un membre du Xenolexicon aurait qualifiée de Tech Lycaeusian*. Les deux mutants, deux Humains fortement déformés, s'approchèrent des deux corps, et les mirent sur leurs épaules. Après quoi les spots s'éteignirent, et une lourde porte blindée s'ouvrit dans le mur faisant face à l'entrée. Les deux aberrations y pénétrèrent sans hésitation, emportant leurs fardeaux vers l'accès dont provenait un éclairage plus conventionnel. __________ * Langue commune de Delivrance/ Lycaeus, le monde père de la Raven Guard. __________ * * * Assurkan d'Ulthwé se réveilla sur une surface dure. Il subissait une fièvre écrasante, et il avait la nette impression d’avoir oublié comment une vie sans douleur était concevable. Télékinésiquement, il parcourut son corps, visitant ses veines pour scruter leur contenu. Il chercha et trouva les molécules de poison, et entreprit de les écarter, par la simple force de la pensée, des points névralgiques de son individu. Ensuite, il tenta de se relever, et d'ouvrir les yeux. Ce que sa vision lui révéla fut l'un des endroits les plus étranges qu'il ait visité jusqu'ici: il était couché sur une armoire blindée dont la hauteur ne dépassait pas le mètre, mais dont la largeur prenait tout un côté de la vaste salle, où, sans qu'il le sache, les mutants l'avaient amené. Au fond de la salle, il pouvait distinguer la porte donnant sur l'antichambre, en forme de trapèze. Les deux murs faisant la largeur étaient également longés par de longues et basses armoires blindées de métal noir. Cependant, ce fut le centre de la pièce qui retint toute l'attention d'Assurkan: près de lui était dressé un autel de marbre, où un sarcophage du même type que ceux des mutants mais en bien plus vaste, reposait. Il était entouré d'écrans d'affichage et de fils serpentant dans l'ordre le plus chaotique, reliés à des claviers, ou, pour les plus gros, au sarcophage lui même. Il semblait à première vue contenir une gigantesque armure terminator de près de trois mètres, noire, et parcourue de dorures magnifiques -du moins selon les standards humains. Ses marquages étaient blancs. Sur l'une des épaules, Assurkan distingua un chiffre un à moitié effacé. Sur le front du casque pouvaient être distinguées quelques lettres à moitié effacées: un "C", un "R", et peut-être un "A". D'autres sarcophages étaient disposés plus loin, alignés avec le premier. L'Eldar put distinguer dix autres armures terminators, aux décorations plus sobres, et dix armures énergétiques, toutes noires et marquées de blanc. Ce qui donnait son étrangeté à la pièce était avant tout son silence. Même les appareils étaient silencieux, bien qu'allumés. Des squelettes de Techmarines sans armures étaient figés dans leurs dernières positions, principalement aux claviers. Sur les armoires étaient étalés des trésors aussi variés qu'inestimables -pour la plupart: des crânes de Chaotiques et d'Orks, des armes humaines inédites, des pierres esprits eldars brisées, des morceaux d'armures, des bannières hérétiques déchirées et à moitié brûlées, des scalps, et des artefacts aux fonctionnements totalement inconnus d'Assurkan. Il aperçu même une tablette faite d'un métal inconnu des Immortels, sur laquelle étaient gravés des glyphes incompréhensibles. Il chercha ensuite Huan des yeux. Il le trouva, couché comme lui sur les armoires, dans l'autre coin de cette largeur de la pièce. Sa respiration était agitée, et son torse luisant de transpiration. Tout à coup, le Space Marines poussa un hurlement déchirant: - CAPITAINE! NOOOOOOOOOOOON... LA... LA MORT NE PEUT VOUS EMPORTER AINSI... Le Prophète tenta de sonder les veines de son compagnon, mais sa tête tourna avant qu'il n'ait eu le temps de se concentrer... sa propre fièvre ne baissait pas. - Inutile de tenter de te relever, xeno... même le Corbeau en personne ne vient pas à bout du Mal... Nul ne le peut, à part moi et mes frères! Assurkan ne vit pas tout de suite qui lui parlait. En levant la tête, toutefois, il comprit: l'un des mutants qui les avaient transportés ici était accroché au plafond, au moyen de ses doigt en forme de serres, qui s'agrippaient à des structures de plastométal en forme de grillages, apparemment fixées là à son intention. Le reste de l'individu semblait normal, si ce n'était la couleur kaki de sa peau, ses quatre yeux, et sa bouche dévoilant des rangées de crocs que n'aurait pas renié un Ork. Ce fut d'ailleurs la dernière chose que l'Eldar distingua, avant de resombrer dans l'inconscience. * * * - Oui, mon frère, tu as raison... ça nous feras une petite distraction... - Et de la chair fraîche à manger! Les deux voix rocailleuses réveillèrent à nouveau Assurkan. Il se rendit compte qu'il était toujours fiévreux, et encore plus mal en point. Il se força malgré tout à ouvrir les yeux... pour les refermer aussitôt. Ce qu'il venait de voir n'était pas rassurant, loin de là. Même les images psychiques que les Prophètes peuvent voir des Asservisseurs du Warp n'étaient pas aussi terrifiantes. Ni aussi puantes, d'ailleurs. Il s'était réveillé face à face avec l'un des mutants. Dans un grand effort de volonté, il rouvrit ses paupières. La créature était toujours penchée sur lui. Quatre yeux vaguement humains le fixaient avec cruauté. Une bouche assez comparable à un bec semblait prête à lui fracasser la cage thoracique. Et surtout, une épouvantable odeur de soufre lui harcelait les narines en les irritant. L'aberration eut un mouvement de recul lorsque l'Eldar prit, chancelant, appui sur ses coudes pour se redresser. Ce qu'il vit l'horrifia. Ce n'était pas deux, mais une dizaine de mutants qui occupaient à présent la pièce. Un autre encore rejoignit le rassemblement via une trappe du plafond. Il marcha un instant à quatre pattes, la tête à l'envers, usant de ses doigts musclés pour se maintenir aux prises offertes par les grillages qui y étaient fixés, puis laissa pendre ses pieds pour enfin lâcher le plafond, et se laisser tomber lourdement mais habilement sur le sol poussiéreux. Le dernier arrivant était plus grand et vraisemblablement plus fort que les autres. Une lueur d'intelligence brillait dans ses yeux. Il prit la parole d'une voix grinçante, qui harcela les tympans de l'Eldar le temps qu'il plaque ses mains sur ses oreilles pour se protéger: - Moi et mes frères te proposons un marché, xeno, commença le chef manifeste des mutants. "Cela fait bien longtemps que nous sommes enfermés ici, sans nourriture de saveur et sans distraction. Nos Maîtres sont morts ou s'éteignent, et dans tout les cas ils ne pourront être sauvés." Assurkan crut comprendre. Il lut l'esprit de la créature, et ce qu'il y vit ne le rassura pas. Elle avait été rendue complètement folle par son séjour prolongé dans cet endroit maudit et par la stase... - Voici notre marché: tu vas devoir me battre en combat singulier. Choisis ton arme, ordonna la chose, désignant les rangées d’objets hétéroclites sur les armoires. « Si tu me vaincs..." Le dernier mot de leur chef fit pousser des rires stridents aux autres monstres. "... tu auras la vie sauve. Nous te laisserons partir après t'avoir administré une perfusion de notre sang, qui te permettra de survivre aux piqûres des papillons. Nous pourrons également sauver ton ami, pas de la même façon, cependant, car il est bien plus atteint que toi", précisa le chef, indiquant Huan d'un geste de main à six doigts. Le Capitaine était disposé le long du sarcophage de la deuxième des armures terminators. "L'âme qui demeure dans le corps de ce guerrier de la Raven Guard est restée entière malgré des siècles de conservation en stase. C'est très rare. Toutefois, son corps est irrémédiablement perdu. Nous possédons ici les moyens et l'énergie pour transférer cette âme dans le corps de ton compagnon, ce qui lui donnera un regain d'énergie, et lui permettra de combattre le Mal, même au stade critique où il est arrivé..." Assurkan digéra les paroles de la créature en gratifiant celle-ci d'un regard méprisant et sceptique. "Si par contre je te bats, comme ce sera immanquablement le cas, moi et mes frères mangerons ta dépouille et celle de l'Humain qui t'accompagne!" La dernière phrase du chef fit redoubler d'intensité les rires moqueurs des mutants. "Ils sont complètement fous. Ces dégénérés ont succombé à l'attrait du Chaos..." Malgré tout, la fierté des Eldars n'est pas une légende. Assurkan le prouva, en répondant: - Je relève ton défi, pseudo mon-keigh! Tout en chancelant sous l'effet de la fièvre, Assurkan descendit de l'armoire sur laquelle il avait dormit, pour s'approcher, sous les quolibets des aberrations, d'une armure d'Araignée Spectrale en morceaux, mais dont le casque était intact. Il s'empara du heaume de l'armure, et en retira une pierre esprit qu'il mit sur son front, sur lequel elle se fixa par la force de la pensée. Soudain, le Prophète cessa de trembler sous l'effet de la fièvre. Son regard devint fixe, ses traits plus déterminés. Il venait d'entrer en contact avec l'ancien porteur de l'armure, dont l'esprit était enfermé dans la pierre. __________ Suite page 6. Modifié le 5 février 2006 par Tano Heefa27 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tano Heefa27 Posté(e) le 24 août 2005 Auteur Partager Posté(e) le 24 août 2005 Pfiou, voilà encore un ajout, qui aura vraiment été long à écrire . J'en suis malgré tout content . Je pense cependant que les âmes sensibles devraient s'en astenir B) . TH, un peu sadique, parfois ... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gemini Dragon Posté(e) le 24 août 2005 Partager Posté(e) le 24 août 2005 Qui a-t-il?personnellement (et sans grande conviction), j'aurais écrit ça "qu'y a-t-il"C'est un peu facile de tout quitter comme çà...comme ça ???Teril Huan, le regard encore brouillé de larmes de douleur dues à la décharge, pu voir quel sorte de tours l'attendait Regardant autour de lui, Huan vit d'autres groupes d'Eldars Noirs plus aveugle, alors ??? (au fait: put)les Eldars portent des pierres esprits pour que leur esprit s'y réfugie lors de leur mort. Si l'un d'eux perd sa pierre et qu'il est tué, son âme est aspirée dans le Warp et mangée par Slaanesh...un peu trop propret, non ??? dévorée, absorbée, engloutie...y sont vachement slaaneshis, ces EN au fait... habituellement, ils évitent même de prononcer son nom... il va s'amuser, le Capitaine Huan, apparemment... vivement la suite... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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