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La batille de la Sombre Plaine


duda

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J’aimerais vous conter la bataille de la Sombre Plaine qui opposa une armée de l’Empire à une horde de vils Skaven. J’ai joué cette batille contre l’excellent général dyef, et la partie m’a tellement plu que j’ai décidé d’en faire un rapport.

Introduction

L’air était chaud et lourd, l’atmosphère humide, les uniformes collaient à la peau des soldats crispés et les chevaux hennissaient, impatients. Konrad Griffhorn était nerveux, déjà cinq mois sont passés depuis son arrivée dans cette contrée désertique de l’est des Principautés Frontalières, cinq mois passés à chasser, boire, courir les jupons et parfois s’entraîner et combattre, le tout avec la bénédiction d’un certain Wilhelm, autoproclamé « Prince » d’une partie de ces terres sauvages et pratiquement inhabitées. Ces cinq mois furent une punition pour Konrad, lui, le jeune capitaine de la garde impériale, très apprécié dans les sphères militaires de la capitale, fut envoyé ici « à l’autre bout de tout » pour protéger le soi-disant prince des attaques de brigands et autres barbares. Et tout cela pour une histoire d’amourette, même pas consomée, avec la petite-fille d’un commandant impérial haut placé.

Le trésorier de la garnison impériale d’Altdorf lui confia 1500 Couronnes d’Or, à charge pour lui de constituer un détachement impérial, à la tête duquel il partirait pour le sud, en direction des Principautés Frontalières et d’Ultwald, la capitale de la petite principauté du « Prince » Wilhelm. Konrad passa deux mois à rassembler les hommes, puis partit, fier mais le cœur rempli de tristesse et d’amertume. Alors que ses amis officiers allaient participer à la parade militaire lors de la fête dédiée en l’honneur de l’Emperur, alors que tous les yeux des jeunes demoiselles d’Altdorf allaient être tournés vers ces jeunes officiers, fleurons de l’Empire, lui, allait pourchasser des brigands et autres peaux-vêrtes pour protéger un pauvre prince poisseux, seigneur d’un ridicule morceau de terre désertique et aride, coincé entre les Montagnes du Bord du Monde et les Montagnes Noires.

Le voyage se déroula sans encombres, l’armée impériale traversa le Col du Feu Noir sans rencontrer aucun danger sérieux et arriva, au bout de quelques semaines, dans cette contrée inhospitalière dénommée Principautés Frontalières. Il ne fut pas surpris lors de son arrivé à Ultwald, la bourgade ressemblait à ce qu’il s’attendait et ce qu’il craignait depuis déjà des mois. La capitale de la principauté était en fait un simple village boueux entouré d’une palissade de bois. La plupart des habitations étaient faites de ce même matériau, et ressemblaient plus à des cabanes qu’à des maisons, seul le donjon du Prince et le temple de Sigmar étaient constitués de briques. L’endroit était rempli de villageois apeurés et de fermiers hargneux, de temps en temps on pouvait croiser des soldats, saouls en majorité.

La cour du Prince n’offrait pas une apparence plus luxueuse, dans un lugubre donjon entouré d’une haute muraille siégeait Wilhelm, un petit tyran rondouillard, mesquin et désagréable à souhait. Sa cour était constituée de ridicules nobles colériques et de courtisanes pouilleuses, enfermés dans une bâtisse mal éclairée, sale et remplie d’odeurs nauséabondes. Le tout prodiguait un sentiment de dégoût, ce qui fit refuser à Konrad l’invitation du Prince de s’installer dans le « Palais », et d’établir son campement en dehors du village.

Après trois jours de repos pour lui et ses hommes, qui furent nécessaires pour dresser le camp et attendre le retour des éclaireurs, partis découvrir les terres, Konrad Griffhorn décida de commencer les manœuvres militaires, il voulait faire vite, non seulement pour ne pas baisser le moral de ses troupes, mais aussi pour retourner le plus rapidement possible à Altdorf, après avoir bien sur rempli sa mission. Le Prince Wilhelm lui a adjoint, non sans lui avoir soutiré les dernières Couronnes qu’il lui restaient, l’aide d’un régiment des ses gardes personnels, des Joueurs d’Epée, une troupe d’élite composée de robustes vétérans de guerre, menés par un prêtre de Sigmar, un clerc corpulent et dédaigneux, porté sur la boisson et répondant au doux nom d’Otto Magen. Par ailleurs, un certain Niklaus Ludentroff, le barbier local mais aussi sorcier et astrologue à ses heures perdues, fut prié de se joindre à l’expédition de Konrad.

Les bandes de brigands et de barbares rencontrés par ses troupes n’offraient que peu de résistance. Il s’agissait dans la plupart des cas de pauvres paysans ayant choisi la vie de hors-la-loi pour tenter de subsister, ou de quelques hordes de peaux-vertes dispersées et trop mal organisées pour constituer un adversaire digne de ce nom face une armée impériale disciplinée, comme celle de Konrad. De ce fait, la pacification de la contrée s’est déroulée très rapidement et sans encombres importantes, sauf la fois où la moitié des troupes est tombée malade après avoir consommé le repas préparé par le barbier Niklaus, une soupe aux radis noir d’un goût particulièrement répugnant. Finalement, en moins d’un mois les soldats de Konrad étaient de retour à Ultwald.

Commença alors une période d’ennui pour Konrad. Par manque d’occupation militaire, lui et ses hommes profitèrent, autant qu’ils le purent, des bienfaits de la vie à la campagne. Aux journées de chasse ou d’entraînement léger succédaient des soirées de beuverie, de bagarre et de plaisirs charnels. Mais la capitale manquait profondément à Konrad. Bien sûr, il envoya quelques messagers à Altdorf, portant confirmation du bon déroulement de sa mission et demandant la permission de retour, mais aucune réponse ne lui parvînt.

Après quatre mois d’interminable attente, alors que Konrad pensait rentrer enfin chez lui, de très graves événements survirent dans la petite principauté. Cela commença par des plaintes de certains fermiers des fermes éloignées d’Ultwald, ils prétendaient que leurs puits d’eau potable ont été infectés et que beaucoup de personnes étaient tombés malades ou sont même mortes. Le Prince Wilhelm ne paraissait pas s’en soucier, et refusa même à Konrad le droit d’aller vérifier les dires de ces malheureux paysans sur place. Ce n’est que lorsque des gens d’Ultwald même se mirent à souffrir d’étranges maux et que certains en mouraient même, que le Prince décida d’envoyer une petite troupe de sa garde personnelle vers les fermes isolées afin de récolter quelques renseignements.

De cette expédition personne ne revînt, ou presque. Quelques jours plus tard on retrouva près d’un ruisseau un petit garçon, entièrement nu et recouvert de sang et de boue. Il s’agissait du fils d’un forgeron habitant une ferme éloignée, une de celles vers laquelle sont partis les soldats du prince. Il était pris d’une violente fièvre et portait sur le corps des cloques verdâtres horriblement répugnantes. Malgré son état, il put témoigner de la destruction de nombreuses fermes éloignées, de la mort de centaines de personnes et enfin d’ennemis invisibles frappant la nuit, en silence. Avant de rendre son dernier soupir, le jeune garçon confia à Konrad qu’avant de s’enfuir, il aperçut, lors d’une des attaques de ces ennemis inconnus, des traces de pas au sol, traces ressemblent à des pas de souris, mais beaucoup plus grandes…

Konrad décida d’agir rapidement, l’heure était très grave. Sans même demander l’autorisation du Prince Wilhelm il envoya des éclaireurs et se mit à rassembler ses hommes. Le jour suivant, l’armée impériale partait en mission, ceci malgré les vives protestations du Prince et ses prières de rester pour protéger sa capitale. Konrad savait qu’il ne servait à rien d’attendre, ses ennemis n’allaient jamais assiéger une place-forte. S’ils restaient sans rien faire, ils allaient tous succomber de maladies ou autres infections, que ces viles créatures ne se prieraient pas de répandre dans le village. Il fallait frapper rapidement, attaquer l’ennemi en premier, le faire reculer et l’anéantir. L’armée impériale prit la direction de l’ouest, d’où parvenaient les rapports des éclaireurs témoignant d’une grande catastrophe. En effet, alors que les troupes s’éloignaient toujours plus de la capitale ils rencontraient de plus en plus de terres ravagées, de fermes brûlées et de cadavres à la peau boursouflée. Konrad remerciait en silence Sigmar son armée n’a pas souffert de ces maladies immondes. Il était plutôt fier de ses soldats, qui, depuis la survenance de ces événements étranges, respectaient à la lettre son ordre de ne boire que du vin ou de l’eau ébouillantée.

Konrad savait que l’heure de l’affrontement avec ces immondes créatures, porteuses de peste, approchait inexorablement. De ce fait, il ne fut point surpris lorsqu’une nuit il fut réveillé par son meilleur éclaireur, un halfeling nommé Dudo, qui l’informa de la découverte de l’entrée d’un tunnel secret. Ses compagnons éclaireurs le surveillant constamment, il apparaissait que la marche de l’armée impériale n’est pas passé inaperçue aux yeux des espions ennemis puisqu’une armée Skaven était prête à sortir de ce tunnel et faire face aux troupes de Konrad.

Le conseil de guerre fut convoqué à la hâte, l’armée devait être prête à partir avant l’aube pour surprendre l’ennemi. Niklaus, le sorcier – barbier, et Otto, le prêtre-guerrier, arrivèrent rapidement dans la tente de Konrad, alors que celui-ci méditait sur la tactique à entreprendre en analysant les cartes des environs, fournies par ses éclaireurs. Il fut décidé de partir immédiatement, afin de pouvoir mieux choisir l’endroit des hostilités. Konrad convoqua son intendant afin que celui-ci dote son état major du meilleur équipement possible. Le capitaine impérial saisit son épée à deux mains, enfila son armure de plates et coiffa sa tête d’un heaume, dont les effets magiques devaient offrir à son porteur une meilleure protection et qui, paraît-il, inspirait une profonde peur aux hommes-rats. Le prêtre-guerrier, équipé de deux marteaux de guerre, s’est vu offrir une armure magique qui devait le protéger contre la plupart des attaques adverses car elle était faite dans un matériau inconnu, provenant d’un morceau de roche tombée du ciel des décennies de cela. Le sorcier, quant à lui, a reçu deux parchemins devant lui permettre de dissiper les sorts ennemis et ainsi protéger l’armée impériale.

Lorsque les trois héros sortirent de la tente, les troupes étaient prêtes. Fiers et déterminés à combattre un ennemi inconnu pour eux, les soldats attendaient les ordres de leur commandeur. Konrad monta sur son destrier et donna le signal de départ. L’armée impériale quitta le campement dans un silence presque total.

Et maintenant Konrad se trouvait là, assis sur son destrier il observait la plaine aride sur laquelle la bataille devait se dérouler. L’ennemi n’était pas encore visible mais il approchait, inexorablement, c’est du moins ce que lui ont assuré ses éclaireurs. Il n’était pas content de lui, la précipitation dans laquelle son armée partit ne lui a pas permis de mieux choisir le terrain des hostilités. Aucune colline ne s’offrait à son artillerie, des deux cotés de la plaine des petits bois ou amas de roches offraient une protection idéale pour des éclaireurs ennemis et, qui plus est, le centre de la plaine était occupé par un promontoire rocheux coupant littéralement le terrain en deux. Nerveux et hésitant sur la stratégie à adopter, Konrad se dirigea vers les deux héros impériaux pour s’informer de leurs opinions et observations. Il avait déjà parlé à ses soldats, il sentait leur crispation mais était sûr de leur dévouement et de leur détermination, ils allaient se battre jusqu’au dernier. Cependant, pour survivre il ne fallait pas se tromper lors du déploiement des troupes.

Il trouva Otto Magen priant en compagnie des joueurs d’épée lesquels devaient être menés par ce dernier lors des combats à venir. Le prêtre décrivait toutes les abominations perpétrées par les Skaven au fil de l’histoire impériale tout en rappelant les exploits guerriers de Sigmar contre ces viles créatures. Il insufflait un tel courage à ses hommes, et ses paroles avaient une telle force de conviction que rapidement un sentiment de haine se dessina sur les visages des soldats. Pour une fois, Konrad dut se dire que le prêtre allait s’avérer utile pour la bataille à venir. Il pourrait, peut-être, même oublier les fréquents abus de ce dernier, relatifs notamment à l’alcool et à la fainéantise, tellement mal venues de la part d’un saint-homme. Lorsque Konrad le questionna sur son opinion concernant la stratégie à adopter, le prêtre lui répondit d’une voix autoritaire et profonde, emplie de haine, que lui et ses hommes allaient s’occuper du centre des combats, Konrad avait le libre choix pour le reste.

Laissant le prêtre, qui était visiblement déjà dans un état second, Konrad se dirigea vers Niklaus le sorcier-barbier. Celui-ci méditait en essayant apparemment de se concentrer sur les flux de vents magiques. Lorsque Konrad vint à lui, le sorcier informa le commandeur qu’ayant puisé dans les courants de magie céleste, il allait disposer d’un sort puissant pouvant faire tomber le foudre sur l’ennemi. Konrad en fut réjouit, un tel sortilège allait sûrement être très utile, et les parchemins d’anti-magie attachés à la ceinture du sorcier procureraient sûrement à l’armée impérial une excellente protection contre l’abjecte magie de ces créatures infâmes.

Alors que les régiments impériaux se dirigeaient vers leurs positions respectives, l’armée Skaven apparut dans un grand bruit de couinements, des sons de cloches et de tambours. La marée grise et brune avançait inéluctablement vers les lignes impériales, Konrad donna le signal, la bataille pouvait commencer…

Modifié par duda
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kikou :crying:

JE VEUX LA BATAILLE !!!!!!!!!

Vraiment, une trés belle intro. Trés agréable à lire, avec des détails intéressants. Le background des personnages est sympa ce qui nous rapproche des héros. Je me suis attaché au petit Konrad et j'espére qu'il ne vas mourrir. :'(

Il y a aussi une intro pour les skavens???? :'(

Bon courage pour la suite que j'attend avec impatience.

A+

Wiwi

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Merci beaucoup Wiwi pour ces paroles reconfortantes.

J'ai voulu écrire un rapport en essayant de faire une petite introduction, qui au fil de mots et de mon imagination, est devenue une vraie histoire.

Je suis content que ça t'ait plu.

En fait je vais essayer de faire ca partie par partie, j'ai déjà écrit le deployement des armées, que j'ai essayé de rendre le plus clair possible (ce qui est difficile sans images).

Ensute je vais arrêter la bataille romancée et je me porterai plus sur le jeu lui-même. Je vais parler des choix des troupes et de la stratégie essayée de mettre en route, puis de la partie elle même en y incluant de temps en temps des petits paragraphes romancés (par exemple entre chaque tour, ou pour chaque evenement important, je ne sais pas encore).

Puis je finirai sur une conclusion romancée du même style que l'introduction.

En fait le but est de faire comme les rapports de bataille du White Dwarf, mais en mieux :'( De faire comme les anciens rapports :crying:

Et pour les Skaven, je ne sais pas encore, il faudrait que je demande à mon adversaire - dyef, mais je ne sais pas si il a le temps et si cela va l'intéresser, faut voir... En tout cas ce serait déjà bien s'il pouvait poster ses choix de troupes et ses choix stratégiques, ce serait vraiment comme dans un vieux WD B)

Modifié par duda
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Juste comme ca quand la sortiras tu?

Doucement :'(

Je veux bien faire, et pour cela il faut du temps, je pense l'écrire et l'arranger ce weekend. J'ai déjà fait la disposition des armées (je la mets demain sur le forum) et je finis demain les choix de l'Empire (pour les Skaven je peux le faire, mais comme je ne suis pas le général Skaven, ce sera succint, sans rentrer dans les détails).

En tous cas je vous remercie tous d'avoir lu (et apprécié l'intro), je ne peux que promettre de faire aussi bien (je vais essayer en tout cas :crying: )

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Une partie peut-être moins intéressante, mais permettant de tout expliquer, a savoir le déploiement, les choix des unités et de la stratégie de l'Empire.

Déploiement

La plaine était occupée en son centre par une énorme promontoire rocheux, pratiquement infranchissable et cachant les lignes de vue. Deux forêts étaient situées respectivement au sud-ouest et au nord-est du champ de bataille. Un très volumineux amas de roches dominait le côté sud-est de celui-ci et une vieille masure paysanne totalement détruite se trouvait du côté nord-est.

L’armée impériale se déploya au sud tandis qu’à l’opposé la horde Skaven déferlait par le nord.

Le commandeur de l’Empire déploya ses troupes en une ligne droite, les soldats crispés gardaient leurs rangs dans un silence quasi total, perturbé seulement par le bruit des bannières claquant sous l’effet du vent. Konrad plaça le canon impérial à la droite du petit bois situé au sud-ouest de la plaine. Il allait garder le flanc gauche de l’armée. A la droite de la machine de guerre vint se déployer l’unité de Chevaliers Panthères dans laquelle le commandeur impérial prit place. Le régiment des Joueurs d’Epée menés par le Prêtre-Guerrier se plaça encore à la droite des chevaliers, dominant ainsi le centre du champ de bataille. A leur coté droit se rangèrent les hallebardiers impériaux d’Altdorf accompagnés d’un détachement d’arbalétriers faisant partie d’un corps de milice de la cité de Middenheim. Le flanc droit de l’armée impériale était occupé par un Canon Feu d’Enfer et des chasseurs stirlandais qui protégeaient ce dernier. Enfin, tout à l’est du champ de bataille, à la gauche d’un énorme amas de roches, vint se placer une unité de Chevaliers du Loup Blanc. Niklaus, le sorcier, intégra l’unité d’hallebardiers, espérant ainsi trouver une sécurité certaine.

La masse pullulante qui arrivait de face était vraiment impressionnante. Des centaines d’hommes-rats aux dents pointues et aux griffes acérés, accompagnés de machines machiavéliques, avançaient avec une vitesse incroyable sur les lignes impériales.

Au nord-ouest de la plaine, des Coureurs Nocturnes vinrent prendre place dans la masure paysanne en ruine. A droite d’eux (en regardant par les yeux d’un soldat impérial, donc en fait à leur propre gauche) se déploya un important régiment de guerriers rats, accompagnés de leur général et d’un terrible lance-feu. Une autre unité de guerriers, menant une mitrailleuse ratling, se plaça à leur droite (toujours en regardant du sud, du côté impérial). D’autres hommes-rats plus chétifs, des esclaves, se mirent à leur côté gauche. Ils étaient suivis d’une masse grouillante et difforme, une nuée de rats, normaux ceux-ci, bien que d’une taille impressionnante. Un peu plus à droite encore, deux autres unités de guerriers Skaven se positionnèrent, faisant ainsi face aux hallebardiers et aux arbalétriers impériaux. Une d’elles était accompagnée d’une mitrailleuse ratling, terrible engin de mort, faisant pâlir à sa vue de nombreux généraux du Vieux Monde. Une deuxième unité d’esclaves, menée par un Technomage, se plaça à leur droite (toujours du point de vue d’un soldat de l’Empire). Derrière un bois au nord-est du champ de bataille, une unité de Moines de la Peste et un Canon à Malefoudre accompagné de quelques Coureurs Nocturnes prirent place. Par ailleurs, un fourbe assassin Skaven se cacha dans l’amas de roches situé au sud-est de la plaine, tout près du régiment des Chevaliers du Loup Blanc qui ne se doutaient de rien. Enfin, apparurent dans le sol de cette plaine aride, juste devant le Canon Feu d’Enfer, deux petits trous de souris qui ne présageaient rien de bon pour la machine de guerre impériale.

Choix d’unités de l’Empire

Cette bataille se déroula à la Ludothèque de Boulogne. Aussi bien pour moi que pour mon adversaire – dyef – il s’agissait de la première venue en ce lieu ludique.

Nous avions déjà eu l’occasion de nous affronter lors d’un tournoi organisé par la faculté de Dauphine, et à l’époque, il m’avait battu à plats de couture. Bref, il s’agissait d’une revanche pour moi, je ne voulais donc aucunement perdre cette bataille, tout en restant bien entendu dans un très bon esprit de camaraderie et de franche rigolade.

J’ai décidé d’utiliser pour cette bataille amicale mon armée de l’Empire habituelle avec laquelle j’adore jouer, ni optimisée ni totalement déséquilibrée, en la variant très légèrement.

Le choix de mes régiments fut simple, j’étais limité et par le nombre de points d’armée employé et par les figurines dont, bien-sûr, je disposais. Je ne sors jamais sans un bon gros régiment d’infanterie impériale, excellent choix de base car très polyvalent. Vingt hallebardiers d’Altdorf avec état major complet ont ainsi été mon premier choix. Ils auraient pour rôle de tenir le centre de la table en attendant l’arrivée des renforts. Je leur ait adjoint un détachement de dix arbalétriers arborant les couleurs de Middenheim, ils fourniraient une puissance de tir non négligeable.

Je me suis ensuite tourné vers les régiments de cavalerie lourde que j’apprécie tout particulièrement. Cinq Chevaliers Panthères du Cercle Intérieur, menés par un 1er Chevalier et arborant la Bannière de Guerre, devaient constituer la principale force de frappe. Une unité de six Chevaliers du Loup Blanc, menés aussi par un 1er Chevalier et dotés de l’Etendard d’Acier Béni afin de pouvoir charger plus rapidement et plus loin, constitueraient une force d’attaque rapide, pouvant causer de dégâts importants dans les rangs ennemis. Ils devaient s’occuper d’un flanc et le tenir, j’espérais vraiment que leur puissance de frappe fisse des merveilles contre des troupes à faible résistance, comme les Skaven.

Pour finir avec les unités de base, sept chasseurs sont venus apporter leur soutien à l’armée impériale. N’ayant que très peu de couverts, j’ai pensé les utiliser soit comme couvert pour les régiments soit comme soutien des machines de guerre.

Le choix des unités spéciales et rares fut rapide. L’éternel Grand Canon et le Canon Feu d’Enfer s’imposaient d’eux même selon moi. Le premier me permettrait d’anéantir les machines de guerre ennemies, notamment les fameuses mitrailleuses ratling et autres lance-feu, le deuxième aurait pour rôle d’exterminer le maximum de vermines possible.

Finalement, quatorze Joueurs d’Epée, avec état-major complet, vinrent grossir les rangs de l’armée de Konrad. Je fus guidé dans ce choix aussi bien par mon attachement profond à ce régiment que par son efficacité au combat. Il aurait un double rôle utilisé en fonction des évènements au cours de la bataille. Je pensais l’utiliser soit pour tenir le centre du champ de bataille en engluant le plus d’ennemis possibles dans un corps à corps interminable et ainsi attendre les renforts (et nous savons tous que les Joueurs d’Epée avec leur ténacité sont parfaits pour ce rôle), soit pour fournir un appui puissant à la cavalerie et tailler une brèche profonde dans les lignes compactes ennemies me donnant ainsi la possibilité de les prendre à revers. Enfin, je leur ait offert une Bannière de Ralliement, me permettant de relancer mes jets de ralliement ratés, afin de pallier un éventuel risque de fuite conséquente à un tir malencontreux d’une mitrailleuse ratling…

Je passai ensuite aux héros. Le choix d’un capitaine s’imposait de soi-même je pense. Je ne voulais pas qu’il soit trop cher, mais qu’il puisse tout de même faire mal à l’ennemi. De ce fait, Konrad Griffhorn reçut une arme lourde et une armure de plates complète. L’achat d’un destrier caparaçonné lui permettait de rejoindre l’unité de Chevaliers Panthères et ainsi d’augmenter non négligemment la puissance destructrice de cette dernière. Finalement, je lui ai offert un Heaume Tueur de Skaven ; quoi de mieux contre une armée d’hommes-rats ? Cet objet magique permettrait à mon capitaine d’améliorer sa sauvegarde d’armure et de plus il provoquerait la peur aux Skaven ! Que demander de plus ?!

Je savais qu’il me fallait un sorcier pour contrer les vils sorts Skaven. Je ne pensais pas pouvoir faire grand mal à l’aide de la magie, de ce fait, au lieu de gaspiller des Couronnes d’Or, j’ai préféré prendre un sorcier de niveau 1, qui devrait essayer d’annihiler les sorts ennemis grâce aux deux parchemins de dissipation que je lui ai offert. J’ai opté pour le collège céleste car je possédais la figurine (ancienne) du sorcier de ce collège, et que je trouve splendide d’ailleurs. Et pour vous montrer ma bonne foi dans mes propos, je dois dire que j’ai refusé de prendre le Second Signe d’Amul en choisissant le sort qui m’a été indiqué par le dé, à savoir l’Eclair Fourchu, sort non ridicule, il faut l’admettre.

Mon dernier choix de personnage s’est porté sur un Prêtre-Guerrier. J’ai longuement hésité entre lui et une Grande Bannière. Finalement, le fait de donner un dé de dissipation supplémentaire à mon armée et surtout le fait d’insuffler la haine contre les Skaven aux régiments auxquels le Prêtre allait se joindre, m’a décidé d’opter pour ce dernier. Il prit un deuxième marteau de guerre afin de disposer du maximum d’attaques possible contre des créatures à faible endurance que sont les Skaven et évidemment il enfila l’Armure de Fer Météorique qui devrait le protéger de la plupart des coups portés contre lui. Il a rejoint l’unité des Joueurs d’Epée afin que ceux-ci bénéficient des effets de la haine que ce saint-homme allait sûrement leur insuffler. Cela leur permettrait de relancer les dés pour toucher au premier tour de corps à corps, étant donné qu’ils allaient blesser la plupart des Skaven sur 2+ ! J’espérais qu’une telle combinaison fasse des ravages parmi les rangs de l’ennemi.

L’armée choisie, il était temps d’élaborer un plan stratégique…

Tactique de l’Empire

Nous allions jouer une bataille rangée des plus ordinaires. Le seul problème qui se posait à moi était l’énorme promontoire rocheux en plein milieu du champ bataille, il bloquait les lignes de vue et divisait le terrain des opérations clairement en deux parties. J’aurais pu me rassembler sur un seul côté, mais je ne pense pas que le jeu lui-même allait y gagner quelque chose. De ce fait j’ai opté pour un choix stratégique typique. Les cavaleries se placèrent sur les deux ailes de ma zone de déploiement, les Chevaliers Panthères à gauche légèrement vers le centre, et les Loups Blancs sur le flanc droit. Le entre était occupé par les Joueurs d’Epée et, à la droite de ceux-ci, par les Hallebardiers avec leur détachement d’arbalétriers. Les machines de guerre impériales furent placées à des endroits stratégiques afin de couvrir une large zone avec leurs tirs et ainsi réduire les effectifs ennemis. Enfin, les chasseurs furent employés à protéger le Canon Feu d’Enfer de la sortie prochaine des Tunneliers des hommes-rats.

J’espérais, avec un tel déploiement, frapper les Skaven à un point stratégique, afin de créer une brèche dans leurs rangs et ainsi pouvoir les prendre de revers. Je ne savais pas du quel côté du promontoire rocheux allait se déployer la force majeure des hommes-rats, du coup j’ai placé les unités de cavalerie sur chaque flanc et les unités d’infanterie plutôt vers le centre du champ de bataille. Chacune des unités devait aider l’autre unité du même flanc, l’infanterie en tenant le centre, la cavalerie en chargeant dès que possible, de préférence de flanc.

Fort de ce choix stratégique supposé implacable, je me préparais au combat…

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Invité sgtPIFPAF
Et tout cela pour une histoire d’amourette, même pas consumée,

C'est consommée je crois... Mais au moyen age avec une espérance de vie de 40 ans on baisait a 12 ans donc a mon avis c'est consommé meme si elle a dit le contraire pour l'histoire officiel.

un halfeling nommé Dudo,

C'est marrant avec ta constitution je t'aurais plutot vu en joueur d'épée voir en ogre si tu continue a faire du sport.... :good:

Le prêtre décrivait toutes les abominations perpétrées par les Skaven au fil de l’histoire impériale

Il me semblait que dans le background imperial l'existence des skavens est une légende, et que leur existence est réfuté par tout les érudits, mais tres probablement ton pretre(les tavernes de campagne tout ca) connais les légendes populaires qui mentionnent l'existence de skavs et leur implication dans les ravages de la grande peste....

C'est vraiment exellent cette idée de faire un rapport de bataille comme ca j'ai beaucoup rit en lisant la nouvelle d'intro, ca m'a donné envie de faire 2 choses: du JdR et une bataille contre toi (la revanche) avec une armée non abusé (chaos ou skav tu choisis) pour ecrire un rapport de bataille.

:crying: :'( :blink::):P:blink:

Ma parole tu as l'étoffe d'un ecrivain :'( !

a+

Modifié par sgtPIFPAF
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Merci beaucoup tout le monde, ça me donne du courage pour continuer, il faut ditre qu'écrire un rapport de la sorte nécessiste beaucoup d'énergie et de dévoument, Wiwi ne le niera surement pas :crying:

Pourriez vous me dire si vous avez compris le déploiement des troupes, si vous arrivez à vous l'imaginer. Lorsque je lisais les rapports sur le forum, nombreux étaient ceux qui ont légérement raté cette partie de la déscription de la bataille, finalement lors du rapport, le lecteur était perdu dans les mouvements des troupes car il n'avait pas le déploimement initial en tête. Mais c'est vrai que c'est difficile de décrire le déploiement sans les images :'(

J'ai essayé de faire au mieux en décrivant le deploiment suivant les points cardinaux, je pensais que cela aiderait à l'imagination du dispositif des deux armées.

C'est consommée je crois... Mais au moyen age avec une espérance de vie de 40 ans on baisait a 12 ans donc a mon avis c'est consommé meme si elle a dit le contraire pour l'histoire officiel.

Chuuut, faut rien dire, Konrad veut tout de même retourner un jour à Altdorf...

Il me semblait que dans le background imperial l'existence des skavens est une légende, et que leur existence est réfuté par tout les érudits, mais tres probablement ton pretre(les tavernes de campagne tout ca) connais les légendes populaires qui mentionnent l'existence de skavs et leur implication dans les ravages de la grande peste....

Il est vrai que je me suis laissé légérement emporter, mais on peut dire que les Skaven sont une légende pour la populace, pas pour les érudits (ou pseudo-érudits) ni les vrais guerriers... l'histoire impériale a connue tout de même Mandred "Tueur de Skaven", c'est pas pour rien B)

du JdR et une bataille contre toi (la revanche) avec une armée non abusé (chaos ou skav tu choisis) pour ecrire un rapport de bataille.

Sans problème Sergent !, choisis tes armes (armées), Konrad est prêt... :'(

Et encore grand merci tout le monde, promis je posterai le rapport de bataille début de la semaine prochaine

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Invité Steel
Pourriez vous me dire si vous avez compris le déploiement des troupes, si vous arrivez à vous l'imaginer. Lorsque je lisais les rapports sur le forum, nombreux étaient ceux qui ont légérement raté cette partie de la déscription de la bataille, finalement lors du rapport, le lecteur était perdu dans les mouvements des troupes car il n'avait pas le déploimement initial en tête. Mais c'est vrai que c'est difficile de décrire le déploiement sans les images :blink:

J'ai essayé de faire au mieux en décrivant le deploiment suivant les points cardinaux, je pensais que cela aiderait à l'imagination du dispositif des deux armées.

franchement, je peux te garantir que c'est une des seuls fois ou j'ai réellement comris ou se situaient les unités impériales ( j'ai eu un peu plus dur pour les rats mais en relisant un peu plus attentivement je pense avoir compris... )

Bref, j'espère que le rapport sera à la hauteur de l'introduction, car alors ce sera un des meilleurs que j'ai jamais lu ! :'(

A lunid alors ! :crying: :'(

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Invité sgtPIFPAF
Sans problème Sergent !, choisis tes armes (armées), Konrad est prêt...

Ben si tu veux le week end prochain avec mes skavs (encore desolé) mais l'armé est un peu prèt prete depuis bonelle. Aux rencontres dans la caserne militaire du 7eme ca serait pas mal....

Le problèmes est que je ne sait pas si je serais libre dans ce week end la.

Je te confirme ca mardi ou mercredi. Envoie moi un MP si tu veux....

a+

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Bonjour tout le monde. Désolé pour le retard mais c'est très long si on veut bien faire. Je poste aujourd'hui les deux premiers tours de chaque armée, et croyez-moi, il s'y est passé des choses palpitantes...

BATAILLE

Tour 1 Empire

« Plus de temps à perdre, il nous faut attaquer si nous voulons repousser ces immondes créatures. Hérault, faites sonner les cors, que les régiments se mettent en marche. Et dites à ce fanatique de prêtre d’avancer à hauteur de mes chevaliers, nous aurons besoin de l’aide de ses hommes sur le flanc gauche ! »

Voyant la horde poilue déferler, Konrad Griffhorn décida d’agir en premier. Il ordonna de faire sonner les cors et de battre les tambours et l’armée impériale, étincelante et déterminée, avança en un ordre strict. Sur le flanc gauche, les destriers des Chevaliers Panthères trottèrent pour se rapprocher des nombreux régiments de Skaven compacts. Les Joueurs d’Epée avancèrent en marche forcée depuis le centre de la plaine est se mirent à la droite des chevaliers. Ils allaient soutenir ces derniers dans les combats à venir sur le flanc gauche, là où s’est massée la plus grande partie de l’armée des hommes-rats. Les hallebardiers d’Altforf prirent une position légèrement plus avancée au milieu, tandis que sur le flanc est, les Chevaliers du Loup Blanc entamèrent une avancée vers les lignes Skaven, devancés par un écran de chasseurs déployés en tirailleurs. Enfin, le Canon Feu d’Enfer avança aussi afin de s’éloigner des deux trous de souris apparus juste devant ses roues dans le sol de la plaine.

Pendant ce temps-là Niklaus, le sorcier-barbier, essayait de se concentrer afin de capter les vents magiques déferlant au dessus du champs de bataille. Lorsqu’il fut fin prêt, il se mit à murmurer une incantation dans un langage inconnu du commun des mortels. Il leva sa main, paume ouverte, vers le ciel, puis l’abaissa rapidement en direction d’une unité de guerriers Skaven. Un souffle de vent traversa alors le régiment d’hallebardiers dans lequel se trouvait le sorcier, soulevant ainsi la cape du lanceur de sorts et faisant claquer violemment la bannière de l’unité. Un bruit de tonnerre se fit entendre haut dans le ciel, et puis, plus rien, ce fut le silence. Aucun éclair ne vint frapper la horde ennemie. Le sorcier se cacha le visage de sa main et poussa un violent juron, il n’a pas réussi a dompter les capricieux vents magiques et son sort a lamentablement échoué.

Le court silence qui s’en suivit fut rompu par la détonation du Canon impérial situé sur le flanc gauche, près d’un petit bois de pins. Il visait le lance feu Skaven situé droit devant lui et accompagnant le régiment de guerriers des clans dans lequel se situait le général des hommes-rats. Les servants du canon ont cependant mal estimé la distance et le boulet s’écrasa derrière la maléfique arme ennemie. Le Canon Feu d’Enfer, ayant avancé, ne put tirer. Le détachement d’arbalétriers de Middenheim cribla de carreaux meurtriers un des régiments de guerriers des clans situé au centre du de l’armée Skaven. Deux viles créatures mordirent la poussière, mais il ne s’agissait que d’une goutte de sang dans l’océan de poils bruns ou gris qui se rapprochait.

Les armées, trop distantes l’une de l’autre, ne purent, pour l’instant, se jeter dans un corps à corps meurtrier.

Tour 1 Skaven

« Vite, vite…courezzz… plus vite…nous beaucoup, nous plus forts… Tuer, tuer hommes-choses…pas esclaves…tuer toussss ! »

Le général Skaven décida de lancer sa horde contre les lignes ennemies et à massacrer jusqu’au dernier ces pathétiques humains qui s’opposaient à ses plans de conquête. Voulant rapidement faire plier l’armée impériale sous le poids du nombre, il fit avancer à pas de course la presque totalité des régiments et machines de guerre Skaven. Sur le flanc ouest, les coureurs nocturnes armés de frondes coururent en direction du Canon impérial. Le propre régiment du général et le lance feu qui l’accompagnait avancèrent rapidement vers les Chevaliers Panthères. A leur gauche (donc à la droite d’eux en regardant depuis les positions impériales), un autre régiment des guerriers des clans, accompagné d’une mitrailleuse ratling se mit à leur hauteur. Un important régiment d’esclaves se déplaça rapidement en direction de l’unité des Chevaliers Panthères mais était devancé par deux nuées de rats qui allaient certainement poser d’ici peu un problème stratégique au commandeur impérial. Deux autres régiments de guerriers des clans, dont un muni d’une mitrailleuse ratling, avancèrent en marche forcée au centre du champs de bataille, faisant ainsi face aux hallebardiers et arbalétriers impériaux. L’unité d’esclaves accompagnée du Technomage Skaven se mit à leur hauteur, tout en restant sur leur flanc gauche (à droit de ces régiments de guerriers en regardant par les yeux d’un impérial). Sur le flanc est du champs de bataille les Moines de la Peste enragés contournèrent le petit bois qui se trouvait devant eux et avancèrent aussi vite qu’ils le purent en direction des Chevaliers du Loup Blanc. Les seules troupes immobiles de l’armée des hommes-rats furent le Canon à Malefoudre et les Coureurs Nocturnes qui l’accompagnaient. L’assassin Skaven préféra, lui aussi, rester à couvert et ne pas se placer à la portée de tir du Canon Feu d’Enfer impérial.

Voyant les rangs serrés des hallebardiers impériaux avancer en direction de ses troupes, le Technomage Skaven prit une profonde inspiration et concentra ses forces psychiques afin de capter la puissance des vents magiques. Il se courba pendant un bref instant puis se redressa violemment en criant de toutes ses forces une incantation maléfique et en désignant de son doigt griffu le régiment de l’Empire. Une sphère d’énergie destructrice apparut alors devant lui, mais au lieu de partir et frapper de plein fouet les ennemis des hommes-rats, la sphère disparut dans un bruit sourd. Le Technomage hurla de rage et s’en prit à un des esclaves de son unité, il a échoué dans sa tentative de lancer le sort de Malefoudre.

Derrière le bois situé au nord-ouest de la plaine régnait une certaine agitation. Quelques servants du terrifiant Canon à Malefoudre courraient dans tous les sens autour de la machine en l’inspectant méticuleusement. Le servant en chef, impassible, figé sur la plate-forme de tir, le doigt sur la gâchette, attendait le moment venu pour faire feu. L’inspection n’ayant détecté aucune anomalie de fonctionnement, le servant en chef ouvrit feu avec un plaisir malsain. Un trait d’énergie maléfique partit alors en direction du Canon feu d’Enfer impérial, mais il s’avéra cependant trop court, la trop grande distance entre les deux machines ne lui permit pas d’atteindre sa cible. Les autres machines Skaven, de même que les Coureurs Nocturnes équipés de frondes et situés sur le flanc ouest, ayant tous effectué des marches forcées, ne purent pour l’instant tirer. Quant aux Coureurs Nocturnes protégeant le Canon à Malefoudre, ils n’ont pas réussi à trouver de cibles à portée de leurs frondes.

Toujours trop distants entre eux, les régiments des deux armées ennemies ne purent, pour l’instant, entrer dans la danse sanglante du corps à corps.

Tour 2 Empire

« - Quelle est cette chose difforme et grouillante devant nous mon général ?

- Des rats, des milliers de vermines, de simples animaux. N’ayez crainte, nous allons passer à travers.

- Mais c’est de la pure folie général ! Nous n’y arriverons jamais.

- Folie ou pas nous devons le faire. Et, par Sigmar, nous allons passer ! »

Les rangs serrés de guerriers Skaven se rapprochant inexorablement des positions impériales, Konrad Griffhorn dut se décider à prendre une décision. Ses Chevaliers Panthères devaient arriver le plus rapidement au corps à corps afin de bénéficier de leur impact de charge. Cependant le passage était bloqué par deux nuées grouillantes de vermine de toute sorte. Konrad savait que passer par cette masse difforme de centaines de rats ne serait pas chose aisée et que ses chevaliers risquaient de se retrouver englués dans un corps à corps interminable. Il fallait tout de même prendre le risque car, avec un peu de chance, ses chevaliers pourraient transpercer les nuées et arriver jusqu’aux guerriers des clans derrière. Il pourrait alors prendre toute l’armée Skaven de revers.

Alors, criant à la sainte gloire de Sigmar et de l’Empereur, les Chevaliers Panthères et leur commandeur chargèrent les nuées de rats. Les joueurs d’Epée, n’ayant pu les suivre, se positionnèrent légèrement derrière et à la gauche d’eux. Si jamais des unités ennemies voudraient s’en prendre au Canon impérial situé sur le flanc gauche, ils devraient d’abord passer par eux ! Au centre de la plaine, les hallebardiers avancèrent légèrement de sorte à prendre une position stratégique. Occupant alors une position entre leur zone de déploiement et le promontoire rocheux infranchissable, ils obstruaient ainsi le passage entre les deux flancs du champ de bataille. Du côté est de la plaine, les chasseurs, ayant réalisé le danger des trous apparus dans le sol, revinrent se placer juste en dessus d’eux, de sorte à attendre tout ennemi voulant en sortir. Enfin, les Chevaliers du Loup Blanc continuèrent à avancer avec détermination vers les Moines de la Peste.

Niklaus Ludentroff, le sorcier-barbier, se concentra de nouveau afin de lancer le sort d’Eclair Fourchu sur le régiment de Skaven lui faisant face. Mais de nouveau il ne put dompter les capricieux vents magiques et sa tentative échoua. Dans le même temps, Otto Magen, le prêtre-guerrier, sentant les combats imminents, décida d’obtenir la bénédiction de son dieu afin que celui-ci le protége de son aura. Il leva ses bras vers les cieux et ouvrit les paumes de ses mains. Alors qu’un halo de lumière divine apparaissait au dessus du prêtre-guerrier, le Technomage Skaven s’en aperçut et s’empressa de le dissiper. Le Technomage ne souhaitait pas voir les dieux intervenir dans la bataille, pas encore en tous cas, et pas ceux-ci…

Les tergiversations du mage homme-rat furent rompues par une détonation venant de l’autre bout du champ de bataille. Le Canon impérial visa encore une fois le Lance-Feu Skaven. Les servants du canon sautèrent de joie lorsqu’une parfaite estimation de la distance fit tomber le boulet en plein sur la diabolique machine ennemie. Le boulet démolit entièrement l’arme et tua sur le coup ses servants. Le danger le plus important pour la survie des Chevaliers Panthères venait fort heureusement d’être détruit. Au centre du champ de bataille les arbalétriers impériaux ciblèrent le même régiment Skaven que précédemment. Cette fois-ci, trois guerriers ennemis se retrouvèrent criblés de carreaux, mais rapidement d’autres hommes-rats prirent leur place dans les rangs. Sur le flanc droit, le Canon Feu d’Enfer ouvrit le feu sur le régiment de Moines de la Peste. Cependant, la distance qui séparait la machine impériale de l’unité visée fit que seuls trois homes-rats tombèrent à terre. Les chasseurs s’étant encore une fois déplacés, ils ne purent utiliser leurs arcs.

Les Chevaliers Panthères fondirent avec brutalité sur les nuées de rats massés devant les lignes Skaven. La puissance du choc fut terrible, des dizaines de vermines disparaissaient écrasées sous les sabots des destriers impériaux, les chevaliers embrochaient une multitude de rongeurs sur leurs lances de cavalerie, Konrad Griffhorn, le général, taillait de tous les côtés avec son épée à deux mains, et pourtant les rats sortaient de partout. La charge impériale détruisit énormément de rongeurs, mais pas suffisamment. Une nuée disparut entièrement, mais une partie de la deuxième nuée survécut à l’attaque et elle englua le chevaliers dans un corps à corps dramatique. Konrad rata de peu sa tentative de charge irrésistible à travers les nuées de rats et se retrouvait désormais en mauvaise posture.

Tour 2 Skaven

« Creusez, creusez plus vite… Maintenant…sortez, sortez… A l’attaque…mort…mort aux hommes-choses…attaquez la machine… »

Soudain, le sol se déroba à quelques pas des chasseurs impériaux. Surpris, ces derniers n’ont pu réagir alors que trois Tunneliers Skaven sortirent d’un tunnel et se lancèrent immédiatement en direction des servants du Canon Feu d’Enfer. De l’autre côté de la plaine, le cavalerie impériale se retrouvait en mauvaise posture. Affrontant dans un corps à corps interminable une nuée de vermine, elle offrait son flanc gauche aux guerriers des clans tout proches. Bien évidemment le général Skaven ne put perdre une telle opportunité et lança le régiment des hommes-rats le plus proche sur le flanc des Chevaliers Panthères. Ces derniers ne furent aucunement impressionnées par la masse poilue qui leur fonçait dessus et ils gardèrent leurs rangs.

Le général Skaven, bien à l’abri dans son régiment de guerriers, le fit avancer afin de se mettre à portée de charge des joueurs d’Epée impériaux, au cas où ces derniers décideraient de se mêler aux hostilités. Non loin de là, un régiment d’esclaves se rapprocha des lignes ennemies et se retrouvèrent juste derrière la nuée de rats ayant stoppé la charge de la cavalerie impériale. Tout à l’ouest de la plaine, les Coureurs nocturnes équipés de frondes effectuèrent une marche forcée en direction du Canon impérial. Les régiments des guerriers des clans qui se trouvaient au centre du champ de bataille, de même que les esclaves accompagnés du Technomage tout proches d’eux, avancèrent encore vers les positions de l’Empire. Sur le flanc droit, les Moines de la Peste effectuèrent une roue de manière à faire face à l’unité des Chevaliers du Loup Blanc, dont la charge paraissait maintenant imminente. Le Canon à Malefoudre ainsi que les coureurs nocturnes qui l’accompagnaient rapprochèrent des régiments impériaux afin de trouver des cibles à distance. Enfin, l’Assasin Skaven sortit de sa cachette et se prépara à charger prochainement les servants du Canon feu d’Enfer ou les arbalétriers de Middenheim.

C’est alors que le Technomage décida de réduire les rangs d’hallebardiers impériaux à l’aide de sa magie maléfique. Il se concentra de nouveau, mais encore une fois il échoua dans sa tentative de lancer le sort Malefoudre. Les vents magiques étaient capricieux, les deux lanceurs de sorts ennemis n’ont, pour l’instant, pas réussi la moindre incantation !

Sur l’autre flanc du champ de bataille le corps à corps faisait rage. Les Chevaliers Panthères, arrêtés dans leur élan par les nuées de rats, venaient de se faire charger de flanc par des guerriers des clans. Peu soucieux de la vie de ses soldats, le général Skaven ordonna aux servants de la mitrailleuse ratling de tirer dans le tas ! La priorité était d’éliminer le plus de chevaliers possible, même au prix de nombreuses vies Skaven. Lorsque la ratling fit feu, quelque chose bloqua le mécanisme de l’arme, et quelques instants après, l’engin explosa en une gerbe de flammes incandescentes.

Dyef décida de tirer dans le tas, il obtint un 1 et un 5 sur les dés. Trouvant cela pas assez pour faire des dégâts aux chevaliers, il relança un dé qui donna un nouveau 5 ! L’engin fut immédiatement retiré de la table à mon grand soulagement.

L’autre mitrailleuse ratling, de même que le Canon à Malefoudre et les deux unités de Coureurs Nocturnes, ayant tous effectué des marches forcées, ils ne purent tirer pour l’instant.

La charge des guerriers des clans sur le flanc des Chevaliers Panthères pouvait s’avérer fatale pour ces derniers, Konrad en était conscient. Se sentant en sécurité dans leurs imposantes armures, les chevaliers impériaux pouvaient tout de même céder sous le poids du nombre. Le général Skaven le savait très bien aussi. La charge de ses guerriers avait pour but non pas tant de tuer les cavaliers, mais plutôt de les faire fuir et ainsi pouvoir déferler avec ses troupes sur les lignes de l’Empire. En effet, ni les guerriers des clans ni la nuée de rats, n’ont pu infliger la moindre blessure à la cavalerie, mais celle-ci, surprise peut être d’être chargée de flanc, se montra en retour incapable de tuer le moindre rat. Finalement le poids du nombre eut raison des fiers Chevaliers Panthères, qui détalèrent vers leur zone de déploiement cherchant sûrement une certaine sécurité derrière les rangs des Joueurs d’Epée. Ils furent poursuivis par la nuée de rats et par les guerriers Skaven, mais ils ne furent pas rattrapés. De ce fait, les guerriers des clans se retrouvèrent en position d’être chargés par le régiment d’élite impérial !

A l’est du champ de bataille, les trois tunneliers ayant engagé les servants du canon Feu d’Enfer, réussirent à éliminer deux d’entre eux. Le dernier survivant ne sut blesser les émissaires du clan Eshin, cependant, même dépassé par le nombre d’assaillants, il ne céda pas et continua à défendre sa machine. Sa détermination et son courage se sont avérés cruciaux pour l’Empire car les tunneliers se retrouvèrent ainsi en position d’être chargés de flanc par les chasseurs du Stirland.

Les combats palpitants qui s’annonçaient, allaient sûrement être cruciaux pour le dénouement de la bataille…

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effectivement superbe rapport de bataille Duda, j'en ais gardé un exélent souvenir tout comme toi, mais par contre je ne me souviens plus trop des détails des mouvements, je te laisse donc poursuivre, je me garde juste l'intro des skavens, pour bientôt B).

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:D très bon début de rapport, j'apprecie vraiment. J'attends la suite avec impatience...

C'est bien raconté, plaisant et pas trop lourd à la fois ! Du très bon boulot

:clap::clap:

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Kikou :clap:

Je vais me répéter, "trés bon boulot!".

Ce rapport pourrait presque faire partie d'un récit. Une bataille dans la vie de Konrad. :D . J'attend la suite avec impatience.

A+

Wiwi

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Voilà la bête, toute fraiche, juste finie. Désolé pour le retard mais j'espére que ça vallait le coup d'attendre :whistling:

Régalez vous, et dites moi ce que vous en pensez. Bientot les conclusions des DEUX généraux et la fin romancée...

Tour 3 Empire

« Enfin ils arrivent, écœurantes abominations porteuses de Peste, fléaux des hommes ! Mes soldats, rappelez vous des enfants et des vieillards morts à cause de ces créatures ! Rappelez vous des innocents égorgés ou dévorés vivants, gardez cela en votre cœur ! Les laisserez vous continuer à opprimer notre population, les laisserez vous répandre la maladie dans nos maisons ?! Non, mes frères, nous ne laisserons personne faire cela, nous sommes le rempart sacré, nous sommes les défenseurs de l’humanité, et Sigmar lui-même est avec nous ! Laissez vous guider par votre courroux, laissez la haine envahir votre cœur ! Pour l’Empire, chargeeeez ! »

Emplis de haine et menés par le Prêtre-Guerrier, les Joueurs d’Epée chargèrent le régiment de guerriers des clans Skaven poursuivant les Chevaliers Panthères. De l’autre côté du champ de bataille, les Chevaliers du Loup Blanc engagèrent enfin les Moines de la Peste qui menaçaient le flanc droit de l’armée de l’Empire. Près du Canon Feu d’Enfer, les chasseurs du Stirland, rangeant leurs arcs dans leur dos et prenant leur courage à deux mains, se jetèrent sur le flanc des Tunneliers Skaven engagés contre le dernier survivant des servants de la machine impériale. La charge des chasseurs ne semblait aucunement dangereuse, mais, surpris par cette soudaine arrivée d’un nouvel ennemi, les Tunneliers Eshin préférèrent fuir. Les chasseurs ne purent les rattraper et le servant du Feu d’Enfer, stoïque, ne les poursuivit point et préféra retourner s’occuper de sa machine de guerre.

Au centre de la plaine, les hallebardiers d’Altdorf et leur détachement d’arbalétriers gardèrent leurs positions, ces derniers se préparant de nouveau à cribler de leurs carreaux meurtriers les régiments de guerriers Skaven. Enfin, les Chevaliers Panthères, ayant effectué un « repli stratégique », réussirent à se rallier et se reformèrent de manière à faire face aux combats sur le flanc gauche et ainsi pouvoir rapidement prêter main-forte aux Joueurs d’Epée.

Niklaus le sorcier pria à nouveau les vents magiques de lui venir en aide. Cette fois-ci il réussit à se concentrer suffisamment et un éclair apparut dans le ciel. Criant son incantation magique, Niklaus ordonna à la foudre de frapper le régiment de guerriers des clans qui lui faisait face, mais avant que ce dernier n’ait pu atteindre la cible, il fut dissipé par le Technomage Skaven grâce à un Parchemin Anti-Magie qui se désagrégea aussitôt. Le Prêtre-Guerrier voulut encore un fois obtenir la bénédiction de son dieu pour le combat qu’il allait mener, mais ce vil sorcier homme-rat s’en aperçut et puisa dans ses pouvoirs naturels pour perturber les vents magiques et rompre ainsi le lien entre le prêcheur et sa divinité.

La lugubre détonation du Grand Canon s’est fit entendre une nouvelle fois sur le champ de bataille. Le servant en chef de la machine visait l’énorme régiment des guerriers des clans accompagné du général de l’armée Skaven. Ce régiment allait très certainement venir se mêler aux combats entre les hommes-rats et les Joueurs d’Epée impériaux sur le flanc gauche et il fallait absolument diminuer ses importants effectifs, voire, par chance, abattre le général. L’estimation de la distance s’avéra inexacte car trop longue mais le boulet atterrit au dernier rang de l’unité Skaven, exactement là où se trouvait le général ! Ce dernier, trop rusé pour se faire tuer ainsi, eut suffisamment de temps pour prendre la place d’un autre homme-rat dans le régiment. Après avoir fauché le malheureux guerrier qui donna sa vie pour le général, le boulet rebondit sans causer d’autres dégâts. Au centre de la plaine, les Arbalétriers visèrent les Tunneliers Skaven qui fuyaient la charge des chasseurs impériaux . Même en fuite, ces créatures représentaient potentiellement un danger très important et il fallait en venir à bout coûte que coûte. Cependant, sûrement surpris par la vivacité des hommes-rats en fuite, les Arbalétriers n’ont ont abattu aucun. Le servant du Canon Feu d’Enfer qui survécut à l’attaque des Tunneliers, se retourna vers sa machine en cherchant des cibles potentielles. Apercevant un important régiment de guerriers hommes-rats prêts à charger les Chevaliers du Loup Blanc de dos, le servant s’est rapidement mis au travail. Le Canon étant déjà chargé de boulets mortels, il n’eu qu’à le pivoter légèrement puis abaisser le levier de tir. La charge infernale explosa au beau milieu de l’unité Skaven. Lorsque la fumée se dissipa il ne restait plus le moindre rat débout ! Les 20 guerriers Skaven composant le régiment ont tous péri sous le feu de la machine impériale.

Cette phase nous posa un problème à dyef et à moi. Le servant du Feu d’Enfer, engagé dans un corps à corps au début du tour de l’Empire, mais plus au début de la phase de tir et ne s’étant pas déplacé, peut-il tirer sachant que le canon a tiré au tour précédant et qu’il a perdu entre-temps deux de ses servants ? Ne trouvant pas de réponse ni dans le livre des règles ni parmi les joueurs présents à la Ludothèque, nous décidâmes de lancer un dé. Sur un résultat de 4+ le servant pouvait faire feu. Le dé donna 4. Avec un immense plaisir j’ai pointé le canon en direction des guerriers des clans et fis feu avec à courte portée. Le résultat dépassa mes espérances, j’obtins 10, 8 et 10, autant dire que les dieux de la chance étaient avec moi sur ce coup là !

La destruction de cet important régiment de guerriers était un choc pour les servants de la mitrailleuse ratling qui détalèrent à toute vitesse emportant avec eux leurs arme diabolique. Les régiments Skaven proches de l’unité massacrée, se souciant peu de leurs frères tombés, tinrent bon et gardèrent leurs positions. Cet évènement constituait une aubaine pour l’armée impériale, la menace sur le flanc droit diminuait énormément et non seulement du fait de l’annihilation du régiment mais aussi et surtout de la fuite de la mitrailleuse ratling qui, si elle ne fuyait pas, allait très certainement faire feu sur le régiment d’Hallebardiers d’Altdorf tout proche.

Les cœurs pleins de haine, les Joueurs d’Epée taillèrent avec fureur de nombreux guerriers Skaven qu’ils venaient de charger. Incapables de répliquer, les hommes-rats préférèrent fuire mais les soldats d’élite impériaux choisirent ne pas poursuivre et de garder leurs positions, car ils ne voulaient pas se retrouver en position d’être chargés de flanc par le régiment de guerriers Skaven accompagné de leur général. La puissance de combat démontrée par l’unité impériale a eu un effet dévastateur sur le régiment d’esclaves situé non loin du corps à corps. Prenant leurs jambes à leurs cous, ces créatures chétives préférèrent détaler que de devoir affronter le courroux du Prêtre-Guerrier et de ses hommes.

Sur l’autre flanc du champ de bataille les Loups Blancs chargèrent les Moines de la Peste. Les fiers Chevaliers d’Ulric ne réussirent cependant qu’à tuer deux Skaven putrides, un troisième finit broyé sous les sabots des destriers impériaux. Les Moines de la Peste ne purent en retour infliger la moindre blessure à leurs ennemis, mais sous le poids du nombre, ils firent plier les chevaliers. Ces derniers cédèrent et commencèrent à fuir, mais ils furent rattrapés et massacrés jusqu’au dernier par les hommes-rats frénétiques !

La situation sur le flanc droit du champ de bataille ne se présentait plus, pour l’armée de l’Empire, sous des cieux aussi clairs qu’elle ne l’était après les tirs des machines de guerre. La perte des chevaliers du Loup Blanc fut un coup dur et désormais tout le flanc est était menacé par la horde pullulante.

Tour 3 Skaven

« Moi combattre toi homme-chose… ! Toi mourir, mourir…toi pas prier ton dieu…moi manger, manger ton cœur… ! »

Sur le flanc ouest du champ de bataille, le général Skaven envoya son régiment droit sur les Joueurs d’Epée. Au même moment le reste de la nuée de rats déferla sur le flanc droit des guerriers d’élite impériaux.

De l’autre côté de la plaine, le fourbe Assassin du Clan Eshin s’était rapproché en silence du Canon Feu d’Enfer impérial et le chargea avec une vitesse foudroyante. La deuxième unité de Tunneliers Skaven sortit enfin de son tunnel et se jeta sur les malheureux chasseurs du Stirland qui, surpris par la soudaineté de l’attaque, n’ont pas eu le temps d’utiliser leurs arcs.

Malheureusement pour l’armée des hommes-rats, les servants de la mitrailleuse ratling, toujours paniqués au souvenir du régiment entier de guerriers des clans annihilé, n’arrivèrent pas à se rallier et s’enfuirent du champ des hostilités. La première unité des Tunneliers, celle ayant fui la charge des chasseurs impériaux, réussit à reprendre son sang-froid et s’arrêta dans sa fuite scrutant la plaine à la recherche de victimes potentielles. Sur le flanc ouest, les guerriers des clans mis en déroute par les Joueurs d’Epée continuèrent de fuir mais l’unité d’esclaves qui avait paniquée en même temps que ces derniers réussit par miracle à reprendre son calme !

Dyef a réussit à faire double 1 lors de son jet de commandement pour les esclaves !

Les Coureurs nocturnes équipés de frondes, ne voulant pas se mettre à portée de tir de mitraille du Canon impérial, choisirent se mettre près du corps à corps opposant les guerriers des clans Skaven aux Joueurs d’Epée, cherchant peut-être ainsi une certaine sécurité. Les esclaves menés par le Technomage pivotèrent légèrement afin de se mettre de face avec Hallebardiers d’Altdorf. Les Moines de la Peste, après avoir goûté au sang des chevaliers du Loup Blanc, reprirent leurs rangs et se positionnèrent de manière à pouvoir rapidement charger les chasseurs impériaux engagés contre des Tunneliers. Enfin, le Canon à Malefoudre et l’unité de Coureurs Nocturnes qui l’accompagnait continuèrent d’avancer afin de trouver des cibles à portée.

Le Technomage se concentra à nouveau espérant cette fois-ci réussir à lancer son sort dévastateur. Pour une fois tout a fonctionné à merveille, les gestes ancestraux, répétées depuis son plus jeune age, lui sont venus avec une facilité déconcertante. Une sphère d’énergie brillante apparut devant lui, et il ne put s’empêcher de tordre ses babines dans un rictus maléfique à la vue de ces pauvres soldats humains qui allaient bientôt mourir dans des souffrances atroces. Mais c’était sans compter le sorcier-barbier impérial. Se dépêchant d’agir avant que le sort du Technomage n’agisse, Niklaus sortit un parchemin anti-magie de sa ceinture et le lit à haute voix. Alors les cieux s’assombrirent pendant un bref instant, le vent arrêta de souffler, tout se figea le temps d’un battement de paupières. La sphère magique crée par l’homme-rat disparut aussitôt, aspirée par les vents magiques, et le parchemin du sorcier impérial tomba en poussière. Le Technomage hurla de rage, toutes ses tentatives d’incantation échouaient, il dut se dire qu’il ne réussirait rien aujourd’hui tant que ce misérable humain contrecarrerait ses plans, il fallait s’en débarrasser rapidement !

Les machines de guerre et les tireurs Skaven ayant tous effectué des marches forcés ou étant en fuite, aucun tir cette fois-ci n’est parti depuis les lignes des hommes rats en direction des troupes impériales

Alors que ses troupes engagèrent les Joueurs d’Epée, le général Skaven chercha un adversaire à sa hauteur. Voyant le Prêtre-Guerrier fanatique combattre ses ennemis avec aisance, il se dirigea vers lui et pointa sa lame en sa direction lui lançant ainsi un défi. Le prêcheur impérial arrêta de combattre un instant, regarda son adversaire de ses yeux livides et emplis de haine et leva ses deux marteaux de guerre en signe de provocation. Les deux combattants se jetèrent l’un sur l’autre avec une fureur intense.

Autour d’eux le combat faisait rage. La charge combinée des guerriers des clans et de la nuée eut pour effet de faire mordre la poussière à quatre Joueurs d‘Epée. En réponse, les soldats d’élite impériaux, maniant leurs puissantes épées à deux mains, envoyèrent deux Skaven rejoindre leurs ancêtres. Par ailleurs, ils amoindrirent légèrement la taille de la nuée de rats. En plein cœur du défi, le général Skaven toucha le Prêtre-Guerrier à deux reprises mais l’armure magique du saint-homme le protégea des coups maléfiques de la créature. Otto répliqua avec haine. Bien que n’étant pas aussi bon combattant que son ennemi, sa fureur et sa foi en Sigmar lui permirent de trouver la faille dans la défense de l’homme-rat et il put le blesser à une reprise. Le général Skaven se tordit de douleur sentant le marteau de son antagoniste lui percuter les côtes de plein fouet. Enfin il réussit à trouver un adversaire digne de lui, mais ce fou fanatique n’aurait sûrement pas le dessus sur lui ! Finalement, les Joueurs d’Epée furent dépassés par le nombre d’assaillants, mais ils refusèrent de rompre le combat, leur ténacité légendaire fit encore une fois ses preuves et les soldats de l’Empire gardèrent leurs positions s’apprêtant à vendre chèrement leur peau.

Sur l’autre flanc, l’Assassin du clan Eshin tomba tel un éclair sur l’unique servant restant du Canon Feu d’Enfer. Ne s’arrêtant même pas dans son élan, le héros Skaven décapita le pauvre humain d’un seul revers de sa lame suintante puis il continua sa course dans une charge irrésistible et effrénée. Les Tunneliers qui venaient de sortir de leur tunnel tout droit sur les chasseurs impériaux, réussirent à abattre deux d’entre eux. En retour, les hommes du Stirland, supérieurs en nombre et déterminés, tuèrent un émissaire du clan Eshin. Le combat se solda par une égalité, aucun des deux camps ne voulant céder du terrain.

Tour 4 Empire

« Ha ! Ces maudits rats fuient devant nous. Ils n’iront pas bien loin, chargez la mitraille, et abaissez le fût de cinq degrés ! Ils vont voir de quel bois on se chauffe, nous les artilleurs impériaux… »

Konrad et son régiment de chevaliers Panthères voulurent prêter main forte aux Joueurs d’Epée dans leur combat contre les guerriers des clans et la nuée de rats. Cependant, la position des chevaliers impériaux ne leur permettait pas de charger dans le corps à corps.

En fait, l’unité des chevaliers, après s’être ralliée, se retrouvait juste derrière les Joueurs d’Epée. La charge sur la nuée des rats leur était impossible à cause du manque de place pour passer entre l’unité d’élite impériale et le promontoire rocheux infranchissable. Le contournement de la mêlée par le côté gauche pour charger les guerriers des clans aurait, quant à lui, pris trop de temps. Le régiment des chevaliers Panthères dut donc faire demi-tour et s’occuper de l’autre flanc du champ de bataille.

Voyant alors que les positions impériales étaient en danger sur le flanc est, Konrad préféra diriger son unité vers ce côté-ci de la plaine. Le seul autre mouvement des troupes impériales à ce moment de la bataille fut un léger repli stratégique des Hallebardiers d’Altdorf. En effet, ceux-ci voulaient échapper ainsi à la charge des Tunneliers Skaven tout proches.

Otto, le Prêtre-Guerrier, voyant la supériorité martiale de son adversaire, demanda l’aide de son dieu afin que celui-ci lui accorde sa bénédiction dans le combat qu’il menait. Le prêcheur-combattant fut entouré d’un halo d’énergie divine et sentit la force de Sigmar croître en lui. Le Technomage Skaven préfera ne pas s’occuper de cela pour l’instant, restant concentré sur les agissements du sorcier impérial. Ce dernier, sentant le danger que représentaient pour lui les Tunneliers, pria encore une fois les vents magiques de lui venir en aide. Il réussit à invoquer une terrible foudre devant s’abattre sur les vils émissaires du clan Eshin, mais le Techomage, prêt à agir, dissipa instantanément le sort du mage céleste.

Les servants du Grand Canon impérial, à la vue des Coureurs Nocturnes tout proches, se dépecèrent de remplir de mitraille le fut de leur machine. Le servant en chef alluma la mèche et le Canon fit feu. Les hommes-rats furent recouverts d’une multitude de projectiles de plomb, et lorsque la fumée su dissipa, les tirailleurs Skaven fuyaient à grandes enjambées laissant derrière eux deux des leurs gisants sur le sol. Grâce à ce tir précis, les servants du Canon éliminèrent le plus grand danger qui se présentait face à eux. Au centre de la plaine, les Arbalétriers d’Altdorf, voyant avec quelle facilité l’Assassin Skaven s’est débarrassé du servant du Feu d’Enfer, décidèrent de le prendre pour cible. Des dix carreaux d’arbalète mortels un seul réussit à blesser le tueur Skaven en lui transperçant l’épaule. Surpris par la précision du tir et hurlant de douleur, l’agile combattant porta son regard vers les arbalétriers. Nul doute qu’il chercherait à se venger très rapidement.

Sur le flanc gauche du champ de bataille le corps à corps faisait rage. Les Joueurs d’Epée vendaient chèrement leur peau et ne voulaient céder le moindre pouce du terrain aux guerriers Skaven. Ces derniers, encouragés par la présence de leur général, attaquaient avec une violence et une détermination rares chez ces créatures craintives réussissant à éliminer deux soldats de l’Empire. La réponse de ces derniers fut dévastatrice, ils massacrèrent jusqu’au dernier rat le reste de la nuée et hachèrent avec leurs puissantes épées deux autres guerriers des clans. Dans le défi qui opposait le général des hommes-rats au prêcheur impérial, le Skaven frappa le premier. Il réussit à atteindre plusieurs fois son ennemi, mais ne put transpercer de sa lame l’armure magique que portait ce dernier. Enragé et empli de la puissance de sa divinité, le prêtre attaqua avec vigueur. Cependant, même aidé par des forces surnaturelles, il ne put atteindre son adversaire, le Skaven esquivant avec facilité les coups puissants mais maladroits du Prêtre-Guerrier. Finalement, aucun des deux camps n’est parvenu à prendre l’avantage, les Skaven compensant par leur nombre la compétence martiale et la force des Joueurs d’Epée. Les deux camps gardèrent leurs positions avec détermination, mais la situation ne se présentait pas à l’avantage du régiment impérial. En effet, l’annihilation de la nuée de rats laissait le flanc droit des soldats d’élite d’Ultwald ouvert à la charge des esclaves Skaven.

Au début du corps à corps j’étais plutôt confiant dans mon prêtre-guerrier. Avec ses trois attaques et la bénédiction du « Marteau de Sigmar » lui permettant de relancer ses jets pour blesser, je pensais facilement venir à bout du général Skaven à qui il ne restait plus qu’un point de vie. Quelle ne fut ma désillusion et mon désespoir lorsque, lançant les dés pour toucher, je n’obtins que des 1, 1 et 2 ! Malheur, l’incompétence de ce prêtre allait me coûter très cher. S’il avait tué le général, j’aurais gagné le combat d’un point, les Skaven, privés de leur chef, auraient certainement fui. Au lieu de cela, je me retrouvais en position d’être chargé de flanc par un très grand régiment d’esclaves ! Peste, ce maudit prêtre incompétent allait me coûter la victoire ? (bon, d’un autre côté c’est moi qui lançais les dés…)

Tour 4 Skaven

« Aghrrr…maudits hommes-choses…vous faibles, couards…attaquer avec flèches…Mal, mal, mal…moi tuer vous…moi massacrer vos corps…moi manger vos cœurs…moi venger ! »

Sur le flanc gauche du champ de bataille, les esclaves qui s’étaient rapprochés des joueurs d’Epée engagés contre les guerriers des clans, chargèrent les vaillants combattants de l’Empire de flanc. Ces derniers ne paniquèrent aucunement et gardèrent leurs positions, déterminés à se battre jusqu’au bout. Au centre de la plaine, le Technomage ordonna à la première unité de Tunneliers de charger le régiment des Hallebardiers impériaux. Sachant très bien que ces créatures ne pouvaient emporter le combat face aux rangs serrés des soldats d’Altdorf, le Technomage espérait cependant qu’ils viendraient à bout de son antagoniste, le sorcier céleste. Sur le flanc gauche les Moines de la Peste chargèrent de flanc les chasseurs stirlandais combattant la deuxième unité des Tunneliers Skaven. Les forestiers impériaux, pris de panique, fuirent le combat, mais, poursuivis par les deux unités ennemies, ils ne furent pas rattrapés. Enfin, enragé par le blessure qu’il venait de subir, l’Assassin Skaven chargea avec rage le détachement des Arbalétriers de l’Empire. Impassibles, les Middenheimers décrochèrent une volée de carreaux d’arbalète dont plusieurs vinrent se planter dans la peau poilue de l’émissaire du clan Eshin. Stoppé dans son élan, ce dernier tomba à terre, un carreau figé dans sa poitrine.

Les unités Skaven du centre de la plaine gardèrent leurs positions, seuls le Canon à Malefoudre et les Coureurs Nocturnes qui l’accompagnaient se rapprochèrent des combats. Le Canon se trouvait désormais sur le flanc des Arbalétriers impériaux et pourrait très prochainement les prendre pour cible. Enfin, sur le flanc ouest, le régiment des guerriers des clans en fuite continua sa déroute, quant aux Coureurs nocturnes pris pour cible par le Canon impérial, ils réussirent à se rallier, encouragés par la présence de leur général.

Estimant le danger de la bénédiction du prêtre-guerrier, et espérant la rapide mort du sorcier impérial, le Technomage Skaven préféra, plutôt que de lancer son sort Malefoudre, dissiper les effets de la prière du prêcheur. S’il ne le faisait pas son général serait en grand danger de mort. Priant le Rat Cornu de lui venir en aide, le Technomage annihila avec facilité la bénédiction au grand soulagement du général Skaven.

Ayant effectué soit des marches forcés soit s’étant rallié, aucune des unités de tir Skaven ne put, pour le moment, utiliser ses armes.

Les trois Tunneliers de la première unité se jetèrent avec rage sur le sorcier-barbier impérial. Ce dernier subit une avalanche de coups et fut lacéré par les lames suintantes des hommes-rats. Il tomba à terre, son ventre ouvert, ses entrailles répandues sur le sol. Voyant ce désastre, et choqués par la mort de leur héros, les hallebardiers d’Altdorf répliquèrent avec férocité. Un Skaven fut décapité par un coup agile du sergent de l’unité. Les hommes-rats restants détalèrent, mais il furent rattrapés et massacrés par las Hallebardiers avides de vengeance. Le Technomage sourit, son plan a marché à merveille, le sorcier ennemi n’était plus et la poursuite des Hallebardiers leur a fait offrir leur flanc droit à la charge de l’unité d’esclaves qu‘il dirigeait personnellement !

Dans l’immense corps à corps sur le flanc gauche du champ de bataille, la charge des chétifs esclaves Skaven eut raison de deux Joueurs d’Epée. Un autre mourut sous les coups des guerriers des clans. En réponse, les soldats tenaces de l’Empire taillèrent en pièces trois guerriers hommes-rats. Dans le défi opposant le général Skaven au Prêtre-Guerrier, une nouvelle fois aucun des deux combattants ne réussit à prendre le dessus ! Les coups précis de l’homme-rat étaient tous stoppés par l’armure magique du prêtre, et pour une fois, l’armure légère et le bouclier du général le sauvèrent d’un coup bien placé mais sûrement chanceux du héros impérial.

Dépassés par le nombre, chargés de flanc et subissant de nombreuses pertes, les Joueurs d’Epée ne plièrent pas. Leur légendaire ténacité se vérifiait encore une fois, ils préféraient tous mourir que de laisser ces immondes créatures souiller de leur présence la terre des hommes. Reprenant courage, les soldats d’élite impériaux resserrèrent les rangs et continuèrent de combatte dans une furie guerrière inarrétable. Le général Skaven hurla de rage, non seulement il n’arrivait pas à percer la protection magique de ce fanatique de prêtre, mais de plus les soldats de celui-ci, malgré de nombreux morts infligés par les hommes-rats, refusaient de plier. La hargne de ces combattants contrecarrait énormément ses plans et il espérait que sur l’autre flanc du champ de bataille la situation se présentait d’une meilleure manière.

Tour 5 Empire

« - Mon Seigneur, que faisons nous, les Joueurs d’Epée ne tiendront pas !

- ls tiendront, je les connais, je t’en donne ma parole. Nous devons plutôt aider les Hallebardiers. Plus vite ! Ils vont se faire déborder, nous devons faire vite, au galop ! »

Les Hallebardiers d’Altdorf qui venaient de venger la mort du sorcier, chargèrent l’unité des guerriers des clans qui se trouvait devant eux. Ces derniers choisirent de fuir et les soldats impériaux se retrouvèrent avec leur flanc gauche offert à la charge des esclaves menés par le Technomage. Le plan de ce denier se déroulait à merveille. Les chevaliers Panthères dirigés par Konrad avancèrent à toute vitesse vers le flanc est de la plaine afin de porter secours aux Hallebardiers. Les Arbalétriers reformèrent leurs rangs et effectuèrent une roue dans le but de ne pas subir de lourdes pertes dues au tir du Canon à Malefoudre ennemi, venu se placer sur leur flanc droit. Enfin, les chasseurs du Striland ne réussirent pas à se rallier et quittèrent le théâtre des combats en s’enfonçant dans les bois qui bordaient le côté sud de la plaine.

Privés de leur sorcier, les soldats impériaux ne pouvaient plus compter sur une quelconque aide magique. Le prêtre-guerrier tenta tout de même de demander encore une fois la grâce de son dieu, mais le Technomage Skaven, vigilent, brouilla les vents magiques et rompit le lien entre le saint-homme et sa divinité.

Les Arbalétriers de Middenheim s’étant reformés, ils ne purent pour l’instant tirer. Seul, le Canon impérial fit entendre sa voix. Les cris des combats furent encore une fois couverts par la détonation de la machine. Les servants visèrent de nouveau l’unité de Coureurs Nocturnes qu’ils avaient réussi à faire fuir avec la mitraille. Le servant en chef estima parfaitement la distance et le boulet du canon faucha trois hommes-rats. Les deux Coureurs restants détalèrent à grandes enjambées et ne s’arrêtèrent que lorsqu’ils réussirent à quitter le champ de bataille.

Pendant ce temps là, la tuerie continuait sur le flanc gauche. Les Skaven débordaient les Joueurs d’Epée de toutes parts, mordant, piquant et griffant les guerriers d’Ultwald qui semblaient cependant déterminés à combattre jusqu’au dernier. Une nouvelle fois deux Joueurs d’Epée tombèrent. Trois autres furent sauvés par leur robustes armures de plates. De l’autre côté, quatre hommes-rats mordirent la poussière, mais ce n’était qu’une partie infime de la masse grouillante qui submergeait le régiment impérial. Le général Skaven ne réussit pas, encore une fois à blesser son ennemi mortel. Cependant le prêtre-guerrier, d’une maladresse incroyable, ne parvint pas non plus à abattre son opposant, ses coups s’avérèrent pas assez puissants pour blesser le général homme-rat.

Ce défi était incroyable, depuis plusieurs tours les deux antagonistes n’arrivaient pas à s’infliger la moindre blessure. Je n'avais jamais encore assisté à quelque chose de pareil! Si Dyef réussissait assez facilement à blesser mon prêtre, j’arrivais toujours à sauvegarder ses blessures avec l’Armure de Fer Météorique. Le prêtre par contre était d’une maladresse incroyable, soit il n’arrivait même pas à toucher le général Skaven, soit il ne pouvait le blesser. La seule fois où il a réussi à infliger une blessure à l’homme-rat, ce qui devait signifier le glas de ce dernier, Dyef a réussi sa sauvegarde d’armure à 6 !

Le corps à corps se solda de nouveau par une victoire des Skaven, mais ces derniers ne réussirent pas à faire plier les Joueurs d’Epée tenaces. Il semblait que les soldats d’élite impériaux allaient tenir durant toute la bataille face à la horde immense des hommes-rats.

Tour 5 Skaven

« Hihihihihihi…pathétiques hommes-choses…vous goûter nos lames…vous goûter maintenant ma magie…vous souffrir…beaucoup, beaucoup souffrir…ouiiiiii… »

Criant ses ordres, le Technomage envoya son régiment d’esclaves sur le flanc droit des Hallebardiers impériaux. Ces derniers, encouragés par la présence toute proche des Chevaliers Panthères et du Commandeur impérial Konrad Griffhorn, tinrent bon et serrèrent les rangs s’apprêtant à recevoir la charge. Plus à droite, les Tunneliers encore en vie et les Moines de la Peste chargèrent de flanc le détachement d’Arbalétriers de Middenheim. Ces derniers paniquèrent et s’enfuirent. Cependant, ne courrant pas assez vite, ils furent rattrapés et annihilés par les émissaires du clan Eshin. Enfin, les deux régiments des guerriers des clans Skaven continuèrent leur déroute et quittèrent le champ de bataille.

Le Technomage, pouvant enfin démontrer son potentiel dévastateur, libéra les énergies magiques sur les Hallebardiers en prise avec les esclaves Skaven. Le Prêtre-Guerrier, engagé contre le général Skaven, ne réussit pas à contrer la vile incantation. Par chance pour les hommes-rats, la Malefoudre invoquée toucha exclusivement les impériaux et cinq soldats furent grillés par la maléfique foudre verdâtre. Les soldats survivants ne plièrent pas sous l’effet du sort et continuèrent leur affrontement.

Le Canon à Malefoudre, ainsi que les Coureurs nocturnes qui l’accompagnaient voulurent prendre pour cible le détachement d’arbalétriers. Cependant, ce dernier venant d’être détruit par les Tunneliers, la machine et les frondeurs Skaven n’eurent d’autres cibles et ne purent rien faire pour l’instant.

Le combat entre les esclaves et les Hallebardiers tourna à l’avantage des premiers. Les chétifs hommes rats réussirent à jeter à terre deux Hallebardiers, mais ils subirent autant de pertes en retour. Malgré cela, ayant chargé de flanc, ils firent plier les soldats impériaux qui commencèrent à reculer. Tout à coup la ligne impériale se brisa et les Hallebardiers détalèrent vers le nord de la plaine. Les esclaves Skaven les poursuivirent mais ne sont pas arrivés à les rattaper.

De l’autre côté du champ de bataille le corps à corps opposant les esclaves et les guerriers des clans Skaven aux Joueurs d’Epée semblait devoir durer éternellement. Il ne restait plus debout que quatre soldats d’élite impériaux en plus du prêtre, cependant aucun Skaven ne réussit à trouver la faille dans les solides armures de ces derniers. En retour, les guerriers d’Ultwald tuèrent trois hommes-rats. Dans le défi opposant le général Skaven au Prêtre-Guerrier aucun des deux combattants ne réussit encore une fois à venir à bout de son adversaire. Les deux adversaires, de plus en plus fatigués et au bord de la rupture, se jetaient continuellement l’un sur l’autre, mais leurs coups devenaient de plus en plus imprécis. L’armure du Prêtre le protégeait des coups précis du général Skaven, et ce dernier esquivait à chaque fois les attaques maladroites du prêcheur-guerrier.

Bien qu’une nouvelle fois dépassés par le nombre et cernés de tous les côtés, les joueurs d’Epée et le Prêtre-Guerrier refusèrent de fuir et s’apprêtèrent à mourir pour la gloire de l’Empire.

Tour 6 Empire

« C’est le moment mes frères, tous avec moi et gardez le front ! Montrons à ces immondes créatures ce que signifie la charge de la cavalerie impériale. Montrons leur la puissance des Chevaliers Panthères, que la colère de la déesse Myrmidia s’abatte sur eux ! »

Comme un seul homme les Chevaliers Panthères se jetèrent sur le Flanc du régiment des Moines de la Peste frénétiques. La folie guerrière de ces derniers leur voila les yeux et ils refusèrent de fuir. Ces pathétiques créatures allaient subir une mort atroce.

Dans le même temps, poursuivis par les esclaves Skaven, les Hallebardiers d’Altdorf réussirent à se rallier. Sur le flanc gauche, la poignée des Joueurs d’Epée restants affrontait toujours la masse grouillante des hommes-rats.

Durant un moment de répit et voyant la désastreuse situation dans laquelle il se trouvait, le Prêtre-Guerrier voulut une nouvelle fois implorer la bénédiction de son dieu. Malheureusement, le Technomage Skaven, toujours vigilant, réussit une nouvelle fois à dissiper les effets de la prière d’Otto Magen. Ce dernier devait se passer de l’aide de Sigmar.

La plaine fut une nouvelle fois remplie du son de la détoantion provenant du Canon impérial. Cette fois-ci, les servants de la machine visèrent le Canon à Malefoudre qui se trouvait sur le flanc opposé de la plaine. Une nouvelle fois, le servant en chef estima parfaitement la distance et le boulet atterrit en plein sur la maléfique machine Skaven. Cependant par quelque magie noire, le projectile impérial ricocha sur la paroi du canon sans lui occasionner le moindre dégât. Sorcellerie !, les servants impériaux poussèrent des cris d’étonnement, pour la première fois de leur vie ils voyaient un boulet d’un Grand Canon impérial atteindre sa cible sans lui faire le moindre mal.

Les Chevaliers Panthères tombèrent avec férocité sur le flanc des Moines de la Peste. Konrad lui-même élimina deux rats putrides de sa lourde épée à deux mains. Les chevaliers impériaux empalèrent quatre Skaven et deux autres finirent écrasés sous les sabots des destriers. suite à cette charge implacable, les Moines de la Peste perdirent leur frénésie et s’enfuirent. Le courroux de la déesse Myrmidia tomba sur eux, ils furent rattrapés et taillés en pièces par les fiers templiers de l’Empire. Voyant cela et ne voulant pas subir le même sort, les Tunneliers tout proches paniquèrent et s’enfuirent du champ de bataille.

A l’opposé de la plaine le combat sanglant perdurait. Un nouvel joueur d’Epée finit pas succomber sous la masse grouillante des Skaven. Ces derniers perdirent deux des leurs sous les coups d’épée des soldats impériaux courroucés. Le défi éternel ne trouva pas de vainqueur encore une fois. Bien à l’abri des coups de son adversaire, le Prêtre-Guerrier faisait preuve d’une maladresse inimaginable. Leur combat durait depuis des heures et aucun des deux ennemis ne put prendre le dessus. Séparés que quelques pas, les deux opposants haletaient fortement. Le général Skaven, appuyé sur son épée rouillé, les yeux plissés, les babines pleines de salive, se tenait les côtes. Visiblement, il souffrait toujours de la blessure que lui avait infligé le prêtre au début de leur défi. De l’autre côté, le prêtre, bouche ouverte, le visage immaculé de sang, serrant toujours ses deux marteaux dans ses mains, se tenait courbé et pratiquement à genoux. Le général Skaven cria, puis il leva rapidement son arme et se jeta sur le héros impérial. Ce dernier, à bout de souffle, se ressaisit et se redressa, prêt à recevoir la charge de son ennemi.

Mais encore une fois, aucun des deux n’eut le dessus. Les Joueurs d’Epée impériaux refusèrent comme à l’accoutumée de céder le moindre pouce du terrain et gardèrent leurs positions, siers et déterminés à se battre jusqu’au bout.

Tour 6 Skaven

« Attention, chevaliers !…vite, vite…tournez canon…vite, vite !…Plus vite…méchants chevaliers arrivent…dépêchez-vous… ! »

Les esclaves accompagnés maintenant pas le Technomage chargèrent de face les Hallebardiers impériaux qui venaient de se reformer. Par ailleurs, le Canon à Malefoudre pivota afin de prendre pour cible les chevaliers impériaux qui avançaient droit sur lui.

Engagé au corps à corps et devant faire face à de nombreux hallebardiers, le Technomage n’eut pas le temps de faire appel aux vents magiques.

Le canon à Malefoudre put enfin tirer. Il prit pour cible le régiment de Chevaliers Panthères, mais lorsque le servant-chef actionna le levier un bruit inhabituel sortit de la machine. La puissance de feu monta rapidement à l’intérieur du canon, puis s’éteignit totalement, le canon était victime d’un dysfonctionnement ! Le servant-chef hurla ses ordres aux autres servants, il fallait vérifier toute la machinerie avant que les chevaliers ne soient arrivés sur eux, et vu leurs positions respectives, il fallait faire vite. La situation paraissait très mauvaise pour le canon à Malefoudre et pour ses servants.

La charge des esclaves et du Technomage n’eut pour seul effet que la mort d’un seul Hallebardier. Un autre fut sauvé par son armure légère. En réponse, les soldats d’Altdorf découpèrent deux hommes-rats. Bien que dépassés en nombre, les soldats impériaux s’avérèrent être de meilleurs combattants que les Skaven et de ce fait aucun des deux camps ne céda. Les deux régiments ennemis resserrèrent leurs rangs en se préparant à vendre chèrement leur peau.

Sur le flanc gauche le combat opposant les Skaven aux Joueurs d’Epée ne trouvait toujours pas la fin. Il ne restait plus du régiment impérial que l’état major accompagné du Prêtre-Guerrier. En face, les effectifs des deux unités Skaven avaient aussi visiblement fondus. Cette fois-ci, les combattants hommes-rats ne purent venir à bout des soldats impériaux, ceux-ci furent de nouveau sauvés par leurs solides armures. En réponse, les Joueurs d’Epée taillèrent deux guerriers des clans. Au bord de l’épuisement, les deux héros ennemis s’affrontaient toujours. Le général Skaven toucha à trois reprises le prêtre impérial, cependant aucun de ses coups ne put traverser l’armure magique de ce dernier. En retour, le prêcheur-guerrier atteignit par deux fois son opposant. Mais du fait de la fatigue, ses coups ne furent pas suffisamment puissants et il ne put venir à bout de général Skaven. Le combat ne trouva pas de vainqueur une nouvelle fois.

Dépassés par le nombre, débordés de tous les côtés, les quatre impériaux survivants s’obstinèrent à ne pas céder et gardèrent leurs positions. La nuit commençait à tomber et ce combat ne voulait pas toucher à sa fin. Les joueurs d’Epée étaient prêts à attendre les renforts ou à mourir, mais ils ne laisseraient sûrement pas ces immondes hommes-rats souiller les terres de leur prince.

Finalement, au crépuscule, alors que les soldats des deux armés ennemies tombaient d’épuisement, les deux généraux ordonnèrent de sonner les cors et d’annoncer le repli.

Les restes des deux armés s’éloignèrent l’une de l’autre, espérant reprendre des forces et regonfler leurs effectifs.

L’avancée de la horde Skaven fut stoppée, mais à quel prix et pour combien de temps ?

La seule certitude était que Konrad n’allait pas rentrer de si tôt à Altdorf, certainement pas…

RESULTAT FINAL : EMPIRE 800 points / SKAVEN 790 points EGALITE

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  • 2 semaines après...

Effectivement du très beau travail ! j'applaudis à 2 mains <_<

j'apprécie particulièrement le coup du général-skaven-qui-arrive-pas-à-trouver-le-trou-dans-l'armure-de-fer-météorique et le prêtre-guerrier-qui-arrive-pas-à-toucher ( ce qui correspond bien avec son Background assez opulent !

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  • 3 semaines après...

Merci, merci, merci à tous, cela va droit au coeur :'(

Promis juré, je me mets à écrire la conclusion et l'appréciation du général impérial (moi) car je pense ne pas avoir celle de dyef (trop occupé à préparer les qualifs du Grand Tournoi :blink: ?)

En tous les cas je susi très content que cela vous a plu et je pense faire encore des batailles (et des rapports) mettant en scène Konrad et son armée infatigable.

PS : sa donne pas envie de se battre contre des joueurs d'épées

Crois moi j'ai eu beaucoup de chance car j'ai du réussir pas moins de six tests de moral à 8 de commandement pour mes joueurs d'Epée tenaces. Un seul de raté et c'était la fin pour moi...

Cette fois ci ils ont mraculeusement tenus, qu'en sera-t-il la prochaine fois ?

Mystère et bobble gomme :blink:

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  • 3 mois après...

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