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Numar: une nouvelle ère


Guidrion

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Moi j'ai tout lu :lol:

Bon c'est pas mal ! Je crois pas avoir vu de fautes. Sauf une fois, tu as marqué : 'avant que sa quelque chose n'explose' je crois qu'il y a pas de 'n' '

Pour le fond, c'est uen bonne scene de bataille, bonne description et tout. J'avoue que j'ai été largué malgré ton style fluide, en effet, toute les machines que tu cites sont pour moi des nouveautés :D

Enfin, je m'y ferai !

@+

-= Inxi, Encore ! =-

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  • 3 semaines après...

Voici la suite

je crois que tu sera un peu moins largué par les armes inxi:

du déjà-vu et aucune arme lourde.

Alors du reste: petit avant-goût de l'art militaire altien, encore et toujours de l'élite impériale, la raison pour laquelle la base a été prise sans qu'aucune alarme ne soit déclenchée et le retour de quelques revenants.

J'espère que la longueur vous suffira, le chapitre n'est pas complet(et non...) mais vous avez là un bon morceau.

Sur ce, bonne lecture

Chapitre 6: Les ombres de l’imperium

Un calme tout relatif était tombé dans le hangar. Des soldats s’approchèrent instinctivement de la carcasse du dreadnought avant que les ordres ne recommencent à déferler sur les ondes: des officiers furieux du désatre de l’offensive tentaient de ramener un semblant d’ordre. Azkar quant à lui avait avancé péniblement vers le sas d’entrée de la base. Son genou et son bras lui faisaient mal: la force légendaire des astartes n’était en fait pas si imaginaire que ca.

Il se retourna. Le plan qu’il avait conçu ne se déroulait pas si bien que ça: la résistance acharné et l’arrivée du dreadnought avait boulerversé son déroulement. Au vu de l’état des troupes, une prise de force aurait été suicidaire. Azkar alluma son intercom et lança de nouveaux ordres:

- Azkar aux unités d’infanterie. Le plan initial est annulé. Je répète: le plan initial est annulé. Suivez les instructions suivantes: placez les balises de téléportation et que les unités de soutien épaulent les renfort dans la prise du hangar interne, les autres, attendez de plus amples instructions et rassemblez-vous. Les troupes de choc, rejoignez-moi au sas.

Ses ordres furent suivis de plusieurs vociférations d’officiers qui relayaient les ordres de rassemblement.

Quelques instants plus tard, une demi-douzaine de soldat en armure carapace s’approcha. L’un d’eux portait des insignes de lieutenant et s’adressa à lui.

- Lieutenant Harker du premier TIR de troupes de choc à vos ordres!

Azkar soupira: si peu avaient survécu...

- Quel est l’état de votre escouade

- Nous sommes prêt à l’attaque: nos blessés ont été rapatriés. Nous disposons d’un fuseur et notre spécialiste en démolition dispose encore de toutes ses charges.

- Bien mais vous ne m’avez pas mentionné le moral de vos hommes.

- Nous avons perdu plusieurs de nos compagnons et je parle au nom de tous quand je dis qu’il nous brûle de les venger.

- Bien je crois que vous aurez plus d’une occasion de vous défouler sur ces enflures

- Euh... Oui a vos ordres commandant!

- Bien avançons à présent et au fait Harker?

- Commandant?

- Arrêtez avec les politesses et donnez-moi les noms de vos hommes.

Surpris, Harker ne répondit pas immédiatement. Il se demanda comment un membre de maison patricienne pouvait manifester si peu d’importance à la différence sociale. il finit par répondre en désignant un-à-un ses hommes.

- Malkis, Veralt, Unsil, Duvallon et le caporal Lesk

- Qui est votre expert en démolition?

- Malkis commandant.

- Ok Malkis. Tu me fais sauter le système de verrouillage de cette porte.

- Tout de suite.

Le soldat s’approcha, raccrocha son fusil radiant à son paquetage et sortit un petit couteau d’un fourreau attaché à sa botte. D’un geste exercé et précis, il pratiqua une minsucule ouverture dans laquelle il plaça une fine languette d’un matière blanche. Une fois terminé, il plaça un appareil de petite taille sur la fente et s’éloigna. Une petite explosion envoya quelque débris de métal voler dans l’espace environnant et la porte s’ouvrit quelques instants plus tard. Les soldats pénétrèrent dans le sas. Azkar les retint lorsque Malkis voulut le refermer, son attention prise par l'arrivée des troupes altiennes: des soldats de grande taille en uniforme vert. Il brancha son intercom pour établir une transmission avec les nouveaux venus.

- C'est le commandant Azkar qui vous parle. Ordre est donnée aux troupes de choc altiennes de déléguer une escouade à mon unité.

Après quelques instants, six hommes se détachèrent des rangs altiens et rejoignirent Azkar. Tous portaient en plus de leur scaphandre vert, des cuirasses noires décorées: de très fines bandes incrustées d’améthyste s’enroulaient sur le plastron de façon complexe et entouraient un petit faucon altien doré au centre du torse. Le sergent de l’escouade arborait quant-à-lui des bandes de turquoise en lieu et place de l’améthyste. Chacun portait un long fusil radiant décoré des mêmes bandelettes que son armure à l’exception d’un soldat qui s’était armé d’un lance-plasma décoré sur son canon de deux ailes vermeils du faucon altien. Le petit aigle impérial, toujours présent dans l’héraldique militaire numar, de leur épaulière faisait bien pâle figure à coté de cette abondance de décorations recherchées. Il était bien connu que les soldats d’élite altiens bénéficiaient d’une partie du faste des phalanges de la légion d’honneur planétaire et ce malgré la jalousie qu’éprouvaient les soldats sans grade à leur égard.

Le sergent altien s’approcha et fit une respectueuse courbette. Azkar lui rendit son salut de façon tout aussi respectueuse. Commander une élite aussi bien éduquée et attachée aux traditions ne serait pas chose aisée.

- Sergent Alinès des troupes de choc TIR de la glorieuse Altis

- Commandant Azkar. Veuillez identifier vos hommes

- Avilès, Sakiès, Ulkis, Magius et Aven

- Bon suivez-nous et modérez les ardeurs de votre porteur de lance-plasma. N’oubliez pas que nous nous trouvons dans une station spatiale.

- Ne vous inquiétez pas. Notre doctrine de guerre ne nous fait pas tirer à la légère.

- Espérons...

Le groupe pénétra dans les couloirs de la base. Les Altiens fermaient la marche en feignant une quelconque marque de courtoisie. De leur coté, les Numars s’étaient mis en formation dispersée, prêt à se couvrir mutuellement. Heureux de pouvoir enfin se libérer de ce fardeau, Azkar ota son casque et fut rapidement imité par ses compatriotes. Les Altiens restèrent complètement stoïques. Après avoir vérifié ses niveaux d’énergie, il dégaina ses armes et signa le début de la progression.

Les hommes ne parlaient pas, trop anxieux à l’idée d’affronter des astartes dans un endroit aussi confiné. La marche fut entamée dans la tension et le silence général. Azkar grimaça en observant les visages contrariés de ses camarades

Un murmure parvint aux oreilles du commandant juste avant qu’une salve de tir laser ne fuse en direction du bout du couloir. Des hurlements haineux crépitèrent dans son oreillette. Il invectiva à ses hommes de cesser le feu au moment même où Ulkis se préparait à faire parler son lance-plasma. Deux soldats en uniforme spatial frappé du symbole du TIR altien s’avançèrent lentement. L’un d’eux, casqué, portaient son bras en écharpe tout en maintenant son fusil en position de tir. L’autre était de grande taille et arborait une barbe brune et soignée qui tranchait avec la blancheur de sa peau. Il portait un fusil de sniper au canon long caractéristique de la même façon qu’un autre homme aurait portée une carabine légère. L’officier ne semblait pas avoir apprécier l’accueil. Il se rapprocha, suivi par un groupe plus important.

- Lieutenant TIR Alvus Crell

- Commandant Azkar

- Vous m’aviez promis des renforts pas une exécution

- Que voulez-vous? mes hommes ont un peu la gachette facile depuis qu’ils ont failli se faire aligner comme des lapins.

Les deux hommes rirent sans joie

- Bon soyons sérieux: quel est la situation ici?

- J’ai plusieurs hommes blessés dont le lieutenant Julius. Pour le reste, je crains que vous n’en sachiez autant que moi voire plus.

- Combien de vos hommes sont encore en état de se battre?

Jark, Gelk, Jaren, Lasdun, Marek et Cléon se présentèrent un-à-un. Julius voulut également lever le bras mais se résigna en se rappellant qu’il lui manquait son avant-bras. Azkar soupira en voyant le lieutenant blessé vouloir se joindre à eux.

- Evacuez votre lieutenant. Il ne survivra pas à un affrontement dans cet état.

- Co...

Crell ne put terminer sa phrase tant il fut surpris par la réaction de Julius. Celui-ci s’était avancé et s’était mis à crier sur le commandant.

- Commandant! J’ai perdu la plupart de mes hommes face aux marines et plusieurs étaient mes amis! Alors maintenant laissez-moi les venger. J’ai commencé cette mission avec eux, ils sont morts au combat et je ne laisserai pas un enfoiré du haut commandement m’empêcher de la terminer.

- Je vois qu’il ne sert de rien d’essayer de vous faire entendre raison. Bon suivez-nous.

- Merci commandant.

- Ne me remerciez pas trop vite, je ne pense pas vous avoir rendu service.

Julius s’éloigna et rejoignit Gelk et Jark avec qui il entama une conversation trop basse pour être entendue. De son coté, Crell retrouva l’usage de sa parole et s’approcha d’Azkar, flanqué d’Alinès et Harker qui protestaient avec force contre sa décision. Il soupira devant leur obstination ainsi que celle de Julius.

- Lieutenants, vous ne croyez pas qu’il y a plus important dans l’immédiat que de s’occuper de ce genre de trucs?

- Un blessé risque de nous encombrer lieutenant. Gardez donc à l’esprit qu’Altis ne s’est pas faite en laissant des infirmes combattre.

Alinès voulait paraître stoïque mais Crell connaissait trop bien l’amour de l’élite pour l’application stricte des règles.

- Et laisser l’ennemi s’organiser en nous disputant comme des gosses ne nous pose pas plus de problèmes?

- Ah vous marquez un point mon cher Crell. Et puis la hargne d’un homme est un atout dans ce genre de combat. Julius combattra.

- Merci pour lui commandant.

- Comme je le lui ai déjà dit: pas de remerciement hatif.

Crell amorça une phrase mais Azkar le fit taire d’un geste, le temps était précieux. Il sortit une plaque de données holographique et l’enclencha.

- Nous sommes ici et notre objectif est le centre de commandement situé à cet endroit précis.

Azkar montra successivement un point situé près du hangar et le centre de la carte holographique

- Crell? Je crois que vous êtes ici le mieux placé pour nous indiquer le meilleur chemin pour atteindre le centre de commandement

- Pourquoi s’y rendre? Nous y sommes déjà allé et nous avons détruit les serviteurs chargés de casser nos codes informatiques.

- A moins que vous n’expliquiez la brusque reprogrammation des batteries à guidage infrarouges lors de notre assaut par l’action d’un fantôme, je pense que le centre s’est vu adjoindre quelques occupants supplémentaires.

- Je vois. Bon le chemin le plus direct est la suite des couloirs 12-A, B et 7-A mais je pense que l’itinéraire le plus sûr, car le plus long, est le couloir d’accès aux quartiers des troupes. Je doute que des marines apprécient le grand confort d’un garde...

- Bien raisonné lieutenant. Mettons-nous en marche. Crell, choisissez vos meilleurs éclaireurs et ouvrez-nous la route, j’ouvrirai moi-même la marche du groupe principal. Pour le reste, nous conserverons notre formation initiale.

- A vos ordres.

Crell donna quelques ordres à ses hommes. Marek et Lasdun se détachèrent du groupe et partirent sans un seul bruit. Crell ne put retenir un sourire de fierté devant la discrétion de ses hommes.

L’avancée commença sans encombre hormis quelques tirs instinctifs de lasers des numars à l’entente de bruits dûs aux explosions répercutés de l’extérieur par les assemblages métalliques. Malgré cela, les officiers gardaient une certaine anxieté: un petit moment s’était écoulé sans que Crell ne reçut de signe de vie de ses hommes. Un tel silence radio aurait pu être amputé à la forte présence d’arresium autour de l’astéroïde du fait du bombardement de la flotte altienne mais il restait inquiétant surtout auprès de soldats d’expérience et désillusionnés. Aucun pourtant n’en dit mot aux soldats de peur d’alimenter le foyer de la peur des meilleurs de l’Imperium.

Au bout de dix minutes de marche silencieuse et tendue, Azkar perçut un bruit métallique, un bruit différent de la répercussion des explosions. Il regarda autour de lui: ses hommes l’avaient aussi entendu. Tous se mirent en formation de tir mais rien ne vint. Crell fit signe aux autres d’avancer. L’anormale absence de lumière de la zone fit encore monter le tension. Cléon buta sur quelque chose mais parvint à garder le silence. Crell s’approcha et découvrit que des pans entiers du plafond s’était détachés et formaient à présent une sorte de couvert métallique semblable à des amas rocheux. Unsil et Malkis rejoignirent Cléon et Crell a proximité des rochers, tout aussi intrigué. Les groupes d’Azkar et d’Alinès s’appretaient à les rejoindre lorsque la lumière revint soudainement. Cléon et Unsil poussèrent un petit cri en voyant trois ultramarines caresser sadiquement leur bolter et les cadavres désarticulés de Marek et Lasdun au milieu d’une mare de sang, de restes humains et de morceaux d’armaplast. Aucun des deux n’eut le temps de réagir avant que les impériaux ne se mettent en position de tir et tirent. Les deux hommes frappés par les projectiles explosifs furent pulvérisés en projetant leurs viscères aux alentours. Crell put se mettre à couvert et Malkis tomba sur le sol, frôlé à la taille par un bolt.

Azkar jura et coura en direction du couvert suivi de ses hommes et des survivants des infiltrateurs. Les Altiens se mirent à couvert au coin du couloir. Des rafales continues de bolts fracassèrent les amas métalliques sans qu’aucun Numar ne réussit à riposter. Azkar tenta de trouver une solution et la perforation du corps de Marek par des éclats de métal l’encouragea à se dépêcher. Les soldats se criaient des ordres et des contre-ordres que personne n’entendaient à cause du vacarme de mort des bolters.

Leur chance se présenta sous la forme d’une acalmie dans la salve lorsque deux marines durent recharger. Azkar saisit sa chance et se leva avec deux autres de ses hommes. Les puissants rayons de leurs armes radiantes laser touchèrent l’un des marines en le faisant tomber. Le corps s’affala mort, la tête emportée par un tir précis de Malkis qui poussa un cri de victoire. Un des autres astartes faillit perdre l’équilibre sous la pression des tirs. La riposte ne se fit pas attendre. Une nouvelle rafale les força à se mettre à couvert et fit sauter la partie supérieure du corps de Veralt qui tomba mollement sur le sol. Crell et Azkar se mirent à jurer de concert contre les troupes de choc altiennes qui restaient derrière leur couvert jusqu’à ce que le silence ne les fasse taire. Tous risquèrent un coup d’oeil: les marines gisaient morts.

- La hâte est le propre des idiots. Le philosophe attendra l’instant voulu. Patience est maîtresse de tout.

Les soldats se retournèrent et virent les Altiens rangés à genoux en rang parfait et en position de tir. Leur lieutenant était debout et ressemblait à un sphynx, figé dans son attitude suffisante de victoire. Ses hommes avaient effectués une roulade de derrière leur couvert et avaient noyés les Ultramarines sous une pluie de tirs précis et meurtriers. Azkar ne put que siffler d’impressionnement: sous leurs grands airs prétentieux, les troupes de choc altiennes savaient y faire. Il échangea un sourire avec Alinès juste avant de sursauter. Une forme féminine et noire venait d’apparaitre sur le plafond, derrière les altiens.

Son visage masqué par des tissus ne laissait que deux yeux cruels à l’air libre. Avant même d’avoir pu se retourner, Alinès fut transpercé au coeur par une longue pointe acérée attachée au poignet de l’inconnue. Il cracha du sang alors que le temps semblait s’être suspendu tant la surprise avait été totale. Son corps s’effondra sur le sol à l’instant même où des volées de rayons laser désordonnés fusèrent dans la zone. Pas un seul ne toucha l’assassine. Celle-ci, dans un enchainement de mouvements exceptionnellements rapides, sauta en se réceptionnant juste devant Sakiès. D’un coup de pied, elle fit voler le fusil du soldat avant de lui enfoncer sa pointe dans la gorge de Sakiès. Il mourut sans même avoir eu le temps d’esquisser un mouvement. De toute part, la panique se répandait. Ce fut ensuite au tour d’Aven. La femme le fit basculer en avant en lui tirant le bras et lui brisa l’humérus d’un coup de coude. Son hurlement de douleur s’étrangla lorsqu’elle lui transperça le corps à bout portant de son automatique aussi noir que sa tenue. Sans hésiter, elle se mit à courir au milieu des tirs qui semblaient être repousser par une sorte de bouclier en direction d’Azkar. Celui-ci ne se laissa pas surprendre et attaqua d’un coup de taille de son sabre. La femme le parât et s’en dégagea d’une pirouette. Azkar tenta un nouveau coup de tête qu’elle dégagea de sa pointe avant de coller son arme au visage du commandant. La femme le fixa de ses deux yeux verts, des yeux de reptiles mais d’une beauté inquiétante. On eut dit une sorte de Kaïliva, une démone de l’ancienne mythologie numare. Il ferma les yeux en se résignant à mourir de sa main. Un claquement sourd retentit. Il se détendit, surpris. Si c’était ça la mort, elle était bien douce. Sans comprendre il ouvrit les yeux et vit à nouveau les deux yeux verts, inexpressifs et figés dans le vague mortel. La femme s’effondra, percé d’un trou en plein front. Crell s’avança avec un sourire de fierté aux lèvres et le fusil encore chaud à la main.

- Je pense que vous me devez un verre Commandant.

Azkar rit nerveusement: cette minute avait semblé si irréelle... Une sorte de cauchemar éveillé.

- Avec ce que vous avez descendu, je pense que je vous dois plutôt quelques tonneaux.

- Intéressante proposition. Vous n’en auriez pas un ici? ca donne soif l’action.

L’humour tellement inattendu de Crell détendit l’atmosphère et plusieurs qui tremblaient encore comme une feuille se mirent à rire.

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que ca.

Il se retourna. Le plan qu’il avait conçu ne se déroulait pas si bien que ça: la résistance acharné

les renfort dans la prise du hangar interne
Quel est l’état de votre escouade

- Nous sommes prêt à

Bon j'ai noté au dessous et au dessus toutes les fautes que j'ai vu mais la plus courante est un manque de ponctuation : Il manque au moins une demi-douzaine de points !!!

quel est la situation ici
mettent en position de tir et tirent

Sinon le fond est pas mal ! On sent que tu t'es fait plaisir ! Les marines, l'assassin ! Ca hurle, ca court, ca tire ! Ca bouge et en plus, tu l'écris bien ! Franchement de la bonne action ! J'en reveux encore !!

@+

-= Inxi =-

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Invité Kroxigor
J'en reveux encore

Moi aussi!

Désolé pour le retard, problème de connection internet.

Ce texte est tuojours aussi bien et j'espère que tu vas continuer sur ta lancée. Le seul défaut que je dirais, c'est le délai qu'il y a entre eux chapitres mais tout le monde n'a pas toujours le temps d'écrir, et je sais e quoi je parle.

Sinon, ben la suite.

Kroxigor :lol:

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  • 2 semaines après...

Bonjour à tous ou bonsoir aux lecteurs du soir(comment ca c'est pas nécessaire de le dire?).

Je suis d'abord heureux que mes derniers écrits vous aient plu, heureux également de revoir de vieilles connaissances et des petits nouveaux(enfin on se comprend).

Pour ceux qui en veulent, vous allez être comblés. Je n'ai encore jamais écrit autant en deux jours depuis que j'ai commencé à écrire ce récit. En tout cas je vous préviens de vous armer de boisson/nourriture pour le lire parce que c'est long(pas à ce point là mais bon, ce jet représente le quart de la totalité e ce que j'ai écris à l'heure actuelle :ermm: ) et/ou de vous armer d'indulgence pour ceux qui n'aiment pas l'épique. Il y a également de sympathiques adversaires(toujours justifiés fluffiquement) et un petit clin d'oeil(minime mais ce serait malhonnête de le taire) à un excellent jeu vidéo de tir à la première personne(petit concours: trouvez lequel). J'espère que la lecture vous plaira et que vous ne serez plus en manque avant début aout, date de mon retour de vacances. Mais bon trêve de blabla sur ma vie peu intéressante et monotone(ai-je mentionné fatiguante?), voici la bête(non pas toi kroxigor ^_^ ):

Après les rires, le silence tomba rapidement parmi la petite troupe. Azkar s'était laissé tombé contre un amas et regardait à présent dans le vague. Harker s'approcha et s'agenouilla à coté de son supérieur.

- Commandant. Pensez-vous que c'est une bonne idée de continuer la mission?

- J'en suis plus sûr que jamais.

Il rit ironiquement

- Je n'approuvais pas Julius mais finalement j'éprouve la même chose. Alinès est mort ainsi que plusieurs de nos hommes. En leur honneur, nous combattrons... Ne pas le faire serait une atteinte à leur mémoire!

- Le commandant a raison. Je n'ai pas infiltré cette base pour qu'on me dise qu'elle ne peut pas être prise.

Crell les dominait de toute sa hauteur et affichait un regard grave. Sa fierté et son honneur personnel avaient été touchés, Azkar le voyait pertinement.

- Alors qu'est-ce qu'on attend? Allons casser de l'impérial comme dirait l'autre!

- Avec grand plaisir commandant!

Crell arma son fusil d'un geste avec l'air d'un gamin qui se prépare à faire une bêtise. Azkar et Harker se relevèrent en armant également leurs armes. Les trois officiers se regardèrent d'un air entendu suivi d’un petit sourire

Le groupe partit après que les traditionnels saluts aux morts aient été accomplis. Saluts assez longs du fait de la déférence que les troupes de choc altiennes témoignaient à leur lieutenant. La plupart des hommes dégluttirent avec difficulté en passant à coté des cadavres, toujours imposants, des Ultramarines mais l’attitude et la démarche sereine des officiers les rassurèrent un peu. Malgré tout, la tension était monté, et ce, en grande partie par la faute de l’élite altienne. Découragés par la mort de leur officier, ils restaient silencieux et ne daignaient même plus adresser un regard aux Numars ou à leurs camarades de l’infiltration. On eut dit qu’ils les tenaient tous pour responsable des actes de l’assassine. Cette attitude méprisante fit sans doute plus que l’ennemi pour démotiver les soldats présents.

Cette fois, l'avancée se fit sans éclaireur, non tant par manque de conscience mais par manque de courage. En d’autres circonstances, les officiers auraient forcés leurs soldats à ouvrir la route mais ils savaient que c’eut été trop leur demander face à des astartes et surtout après le sort qu’avaient subi Marek et Lasdun. Cette fois, la reconnaissance fit place à une progression plus lente mais bien plus méthodique et prudente. A chaque coin, les soldats actionnaient plaques topographiques et détecteurs de mouvement. Quelques incidents survinrent du fait de l’anxieté des troupes mais, par bonheur, les soldats angoissés ne tiraient que sur des fantômes. Harker réprimandait à chaque fois les tireurs fous de peur qu’ils n’ameutent des patrouilles. Crell lui aurait bien dit que le précédent combat avait sans doute ameuté tout les soldats de la base mais il s’en garda. Malkis, quant-à-lui, piégait les passages avec des charges activables à distance au cas où ils seraient suivis. Chaque mouvement brusque lui arrachait une grimace de douleur bien qu'il refusat qu'ils ne le laissent sur place. Il se refusait de renoncer pour une blessure superficielle alors que Julius continuait avec un bras déchiqueté. Qui plus est, le soldat au visage bienveillant dénommé Jark l’avait en partie soulagé et assuré qu’il se remettrait rapidement et sans difficulté. Il ne pouvait l’expliquer mais voir une telle attitude de camaraderie à coté du mépris qu’affichait les soldats de feu Alinès. En y regardant de plus près, il se rendit compte que tout les soldats de Crell et Julius avaient la même attitude. Sur le moment, il ne comprenait pas. Probablement parce qu’il risquait à tout moment de subir plus qu’une blessure superficielle. Qu’est-ce qui pouvait bien pousser ces hommes à cette attitude. Azkar se posait la même question.

Au bout de quelques minutes, les réflexions intimes durent faire place à la concentration: le centre de commandement était proche et la zone anormalement calme. Sans un bruit, Crell s’avança en faisant comprendre qu’il partait en éclaireur. Azkar grimaça. Crell agissait sous le coup de l’émotion et, il le savait, ce genre de choses n’est pas à recommander sur un champ de bataille. La colère, l’espoir, la vengeance. Autant d’émotions qui peuvent pousser à l’héroïsme comme coûter la vie de la plus stupide des manières.

Il ne put s’empêcher de pousser un soupir de soulagement lorsqu’il le vit revenir sain et sauf. Crell s’approcha d’Azkar et lui murmura ses découvertes.

- Pas de soldats en patrouille. C’est un miracle de voir un centre de commandement aussi vulnérable.

- Je doute qu’ils soient stupides à ce point et puis nous avons bien vu ce que coutaient les apparences ici… A moins que vous ne considériez un assassin impérial comme anodin ? Il faudrait réfléchir à la stratégie à adopter. Qu’en pensez-vous Harker ?

- Peu importe que l’ennemi soit vulnérable ou rusé comme les rats qu’ils sont mais nous sommes bien forcés d’attaquer. C’est notre mission, je crois.

- Vous marquez un point lieutenant. Julius ?

- Bah, tant que je peux leur faire payer la mort de mes hommes… Avec un petit bonus !

Il montra son bras amputé au bolter et grimaça dans un rictus mélant sadisme, vengeance et douleur… Avec une pointe de folie.

- On est d’accord. Bon on y va commandant ?

Crell s’agitait comme un gamin impatient ce qui, hormis Azkar qui commençait à être exaspéré de ces enfantillages, détendaient l’atmosphère

- Nous y allons.

Le groupe était plus détendu en voyant la confiance, bien que mitigée, des officiers. Une bénédiction… En d’autres lieux, d’autres combats, d’autres enjeux. Le groupe avançait l’arme au poing mais avait omi le silence à l’exception des Altiens qui se complaisaient à ignorer leurs camarades.

Des bruits s’échappaient du centre, suivis d’hurlements humains puis mécaniques, le doux chant d’un bolter.

La porte vola en éclat qui se déversèrent dans la zone en creusant des trous dans le sol et les murs tant la violence du choc avait été puissante. De la fumée que produisaient les tuyaux sectionnés, émergèrent trois silhouettes terrifiantes, féminines et armées. Trois sœurs de batailles aux cheveux d’une blondeur éclatante apparurent telles des anges annonciateurs de mort, comme la soudaine réalité d’un cauchemar morbide.

Les trois femmes portaient des armures énergétiques noires et or. Deux portaient des pistolets bolters et des masses énergétiques dont la taille ne semblait pas les géner. La troisième s’appretait à faire vomir la mort d’un énorme bolter ornementé. Toutes étaient animées du même regard cruel.

Un petit instant se passa bien qu’il parut une éternité aux yeux des Numars. Un instant en dehors des lois du temps que seuls connaissent les soldats. Fidèles face hégémonistes. Pures contre hérétiques. Chaque camp avait une bonne raison de se trouver là et une bonne raison d’être prêt à en découdre jusqu’au bout. Les claquements métalliques des fusils numars armés semblaient même s’opposer aux vrombissements des masses énergétiques impériales. Une aura de haine se dégageait de chaque groupe. Là où les Numars lançaient des regards haineux et se retenaient encore de hurler leurs serments de bataille, les sœurs de batailles affichaient un air méprisant et jouaient leur registre de l’impressionnement en décrivant des moulinets avec leurs masses. Ce fut elles qui attaquèrent.

Les sœurs de bataille se mirent à psalmodier des prières en haut-gothique tout en s’approchant rapidement de leurs adversaires. Azkar poussa un juron sonore et se mit à hurler.

- On ne sortira donc jamais de ce merdier ? A l’attaque ! Pour Numar et l’Empereur, nous servirons !

Azkar chargea tout en faisant parler son pistolet. Les autres hommes suivirent en hurlant à leurs tours des cris de guerres altiens et numars.

Le choc fut rude : Julius fut le premier au contact, ce qui ne lui porta pas chance. Un coup puissant de masse énergétique le projeta sur un mur, ensanglanté et hurlant de douleur. Gelk, le fuseur des altiens, et la tireuse des adversaires s’entretuèrent dans le hurlement inhumain de leurs deux armes.

La sœur qui semblait mener le groupe se battait avec la rage de vaincre. De deux gestes précis et mortels, elles tua froidement Magius et Duvallon dont les armures se brisèrent comme du cristal. Elle avança inexorablement pour se trouver face-à-face avec Azkar. Les deux combattants échangèrent un regard chargé de haine et de mépris mutuel. Il se jetèrent l’un sur l’autre en hurlant tout les deux un « Pour l’Empereur ! ». Triste ironie.

Le choc généré par le contact violent des deux armes énergétiques manqua de leur bruler le visage mais aucun ne sourcilla comme aucun ne cédait. Chacun avait laché son arme de tir pour tenir son arme à deux mains. Des volées d’étincelles jaillèrent dans l’air jusqu’à ce que finalement, la sœur ne se dégage et n’esquive le retour de lame d’Azkar. Elle profita de cet instant de vulnérabilité pour tenter de le frapper au torse. Il esquiva le coup en se projetant en arrière en frappant son adversaire de toute ses forces en coupant l’énergie de la lame. L’énergie cinétique du coup et l’absence de pesanteur lui firent faire un bond d’un mètres. Il se réceptionna en position de garde. La sœur poussa un cri de déception et repartit à l’attaque, imité en cela par le commandant. La même scène se reproduisit encore et encore. Le combat devenait extrêmement rapide jusqu’à ce que la sœur, ulsèrée par l’habilité de son adversaire, dégaina son pistolet bolter pour tirer. Azkar, tout proche, en profita pour attaquer. Son premier coup trancha la main droite de la sœur en lui arrachant un cri de douleur et des gerbes de sang. Son second coup lui perfora la poitrine. La sœur retint son souffle et s’écroula sur Azkar. Elle agonisa sur lui. Son dernier regard fut empli d’une haine profonde, sincére et personnelle, plongé dans le sien là où Azkar éprouvait de la pitié pour ce spectacle morbide. Elle rassembla ses dernières onces de force et de courage pour lui cracher au visage avant de lâcher son dernier soupir. Azkar dégagea sa lame en laissant tomber mollement mais lourdement le cadavre sur le sol et s’essuya le visage. Pendant un instant, son sang-froid vascilla et il hurla de haine. Il reprit ses esprits et regarda les alentours. Le cadavre de l’autre sœur gisait au milieu de ceux d’Aven et de Lesk, l’armure percée de nombreux tirs de laser, le visage transpercé de deux tirs de fusil de sniper. Les parois rougoyaient à moitié fondues par les tirs de fuseur et de plasma.

Crell lâcha son arme et courut en direction de Julius. Son vieil ami était mourant et tenta de parler entre deux crachats de sang.

- ‘me serait pas battu pour rien… Les autres sont vengés… Et moi… Je vais les rejoindre…

- Ta gueule, tu vas vivre, je te laisserai pas tomber ici.

- Laisse-moi crever, Crell… Et bute-moi ceux qui restent…

Julius rit sombrement puis toussa en crachant du sang et s’étrangla. Crell se mit à pleurer en secouant son ami comme s’il pouvait le ramener à la vie. Il hurlait en le maudissant et en maudissant l’imperium. Azkar ne sut que faire devant cet scène. Il aurait voulu agir mais il ne le pouvait pas. Les hurlements furent interrompus par le bruit de deux membres de la suite de l’ordo hereticus qui fuyaient. Leurs petits gémissements arrachèrent des jurons sonores à Crell. Harker les abattit froidement sans le moindre respect pour ces couards. Pendant ce temps, le lieutenant altien s’était effondré contre la paroi et la frappait haineusement. Azkar s’approcha et lui mit la main sur l’épaule. Les deux hommes échangèrent un long regard de compatissement sincère et se relevèrent, résolus. Harker quitta le groupe et s’avança prudement dans le centre. Son pied butta contre le cadavre d’un serviteur qui avait apparement été abattu par les sœurs alors qu’il tentait de fuir. Son regard se porta sur les ordinateurs. Ceux-ci étaient totalement détruits par une sphère de plasma qui s’était perdue dans la confusion du combat. Dehors, le vacarme des batteries survivantes d’autocanons s’était tu, rapidement imitées par les vaisseaux de la flotte numare. La base avait bel et bien été reprise mais à quel prix…

Chapitre 7: Retournement de situation

La base avait été finalement reprise mais les pertes avaient été extrêmement lourdes. Les Ultramarines s’étaient défendus avec la fureur du désespoir et avait fait payé cher leur vie. Environ trois-cent hommes et la quasi-totalité des sentinelles lourdes étaient tombés lors de l’assaut initial contre le hangar. Cinquante-trois hommes avaient péri lors de la reprise du hangar inférieur tenu par des troupes de choc de l’ordo hereticus et quelques astartes mal en point. De l’assaut du centre de commandement il ne restait que huit hommes. On ne dénombra qu’une dizaine de blessé et uniquement parmi les hommes des assauts intérieurs. Un homme qui aurait vu son scaphandre perforé à l’extérieur de la base n’aurait aucune chance de survie. Du coté de la flotte, six chasseurs avaient été abattus et deux vaisseaux avaient subis d’importantes avaries, dont l’Arrianis. Deux autres vaisseaux avaient essuyé plusieurs tirs non explosifs intriguants mais aucun homme ne semblait pouvoir ou vouloir les expliquer.

Quoi qu’il en soit, les pertes furent bien plus importantes que prévus par les techno-stratèges. Beaucoup amputèrent aux psykers, qui avaient gardé le silence, ces mauvaises estimations. En effet, qui d’autre qu’eux auraient pu prévoir l’intervention d’un dreadnought, d'un assassin impérial et de sœurs de batailles et les intégrer à l’équation?

Les troupes avaient entamés un retrait en ne laissant, temporairement, aucune troupe. Le haut-commandement altien avait considéré que la station restait inutilisable et même dangereuse pour de l’infanterie pour l’heure et que des vaisseaux suffiraient à l’heure actuelle. Le haut-commandement TIR numar n’y avait rien trouvé à y redire et l’officio psykeris maintenait son silence. Le commandant Azkar et le colonel altien Astocratès avaient pris le contrôle des manœuvres de retraite. Les deux hommes avaient entrepris des itinéraires de mouvement différents bien qu’ils fussent supposés travailler de concert. Les deux armées disposaient en effet de moyens différents et ne semblaient pas prêtes à partager. Les Numars avaient entamés une marche en direction de l’Arrianis qui s’était, avec maintes difficultés, réarrimé à l’astéroïde. Les hommes marchaient lentement, ralentis par la fatigue qu’avait engendrée l’intensité des combats tandis que les Altiens se contentaient de réemprunter les balises de téléportation pour rejoindre leurs vaisseaux de transport. Crell et Jark, les seuls survivants de l’infiltration, ne disposaient pas d’équipement de téléport et rejoignirent Azkar. Celui-ci aurait sans doute apprécié leur compagnie si son attention n’avait pas été captée par son vaisseau. Il était en piteux état, toutes les parois des quartiers extérieurs de l’avant du vaisseau étaient déchiquetées et le hangar lui-même avait subi des impacts que les mechanicus étaient tout de même parvenus à colmater de façon suffisamment étanche pour écarter tout dangers.

Le hangar semblait bien vide lorsqu’on y entreposa moins d’une dizaine de sentinelles. Azkar rejoignit le technaugure du régiment. Il avait entendu parler de son extravagance mais ne l’avait pas encore rencontré personnellement. Il le fit au moment le moins opportun pour le croire sain d’esprit. Le mechanicus était au bord des larmes et psalmodiait des prières à l’intention de ses machines qui avaient rejoint l’Empyrean. Il tenta de lui parler pour lui rappeller que son excellent travail était l’une des raisons pour laquelle il en restait.

- Technaugure Almodeus ? Je suis le commandant Azkar. Je dirigeais les équipes de sentinelles.

Le technaugure semblait fou. Sa réponse fut emplie de mépris et de tristesse.

- Que voulez-vous ?

- Votre excellent entretien des sentinelles a permis à plusieurs d’entre nous de s’en sortir vivant. Cessez donc de vous apitoyez sur vous-même. Sans vous, il n’y aurait probablement plus une seule machine debout.

- Vous aimez parler vous mais je doute que vous vous adressiez ainsi à un père qui ne revoit qu’une partie de ses enfants de retour de la guerre. Allez vous occuper de vos hommes et laissez-moi m’occuper de mes machines bien-aimées.

Azkar aurait voulu répliquer - Après tout, il était d’un rang plus élevé que le sien - mais aucune phrase ne sortit. Il partit. Leurs idéologies étaient différentes. Un mechanicus ne pouvait comprendre la douleur d’un soldat humain et inversement. Malgré tout, Almodeus marmonna un « désolé » qu’Azkar lui retourna. Il rejoignit Crell et Jark qui avaient apparemment décidé de ne plus se séparer l’un de l’autre.

- On dirait que vous manquez de popularité auprès de vos techniciens, commandant.

- Fermez-la, Crell! Il vient apparemment de subir un choc. Qui peut savoir ce qui passe par la tête d’un homme qui ne vit que pour des machines? Qui plus est, Almodeus a toujours pris à cœur son travail.

- Un peu comme vous je crois.

- Oh! Epargnez-moi! Je suis trop fatigué pour discuter éthique ou zèle.

- Tout comme nous et puis je n’ai pas le moral pour ça…

Il baissa les yeux. Azkar savait qu’il pensait encore à ses hommes tombés au champ d’honneur et à son ami Julius. Ce genre de déchirure est courante dans les guerres et il ne le savait que trop bien. Il en avait fait l’expérience lors des trois lunes de sang…

Sa rêverie fut interrompue par l’arrivée d’un officier d’infanterie.

- Commandant! Nous avons terminé l’embarquement, nous demandons l’autorisation de fermer les portes.

- Major Logis. Je vous ai déjà dis qu’il n’était pas nécessaire de me consulter pour de telles évidences.

- Bien mon commandant!

- Rompez et assurez-vous que vos hommes gardent le moral. Cet assaut a été éprouvant pour tous.

- A vos ordres.

Logis repartit en courant en direction des portes. Après quelques minutes, les portes se refermèrent dans un énorme bruit métallique. L’aération se mit en marche et Azkar retira son casque lorsqu’un signal sonore n’indique que l’air était respirable. Il fut rapidement imité par les autres soldats.

- C’est préférable de respirer un air un peu moins renfermé. Bon suivez-moi au centre de commandement, lieutenant-colonel.

- Pardon?

- Lieutenant-colonel Crell du haut-commandement TIR numar et son aide de camp, Jark. Ca sonne plutôt bien non?

- Je…

- Vous verrez avec mon lieutenant de communication, Adrian, pour envoyer votre ordre de mutation sur Altis.

- …

- Eh bien? Fermez donc la bouche en présence de votre chef d’état-major mon cher Alvus.

- Je… Merci mon commandant.

- Oubliez le « mon ». Je n’aime pas être distant avec mes officiers proches. Allons-y voulez-vous ?

Azkar partit, suivi peu à près par les nouvellement promus, toujours bouches bées.

Il leur fallut moins de dix minutes pour rejoindre le centre de commandement, gardé par des troupes de choc, signe qu’on ne considérait pas encore ici la bataille comme terminée. Les quatre soldats se mirent au garde-à-vous à la vue du commandant bien que plusieurs de ses insignes ne fussent recouvertes de sang et de poussière. Il les salua et entra. L’accueil fut loin d’être chaleureux. Avelkhar se planta devant lui et se mit à parler de son habituelle voix cynique, méprisante et tout simplement détestable.

- Heureux de vous revoir sain et sauf, commandant Azkar.

- J’en doute fort Avelkhar. Laissez-moi et allez pourrir la vie d’un autre je vous prie!

Avelkhar sourit de son air douceureux et fit une courbette exagérée à l’extrême non pas par respect mais pour tourner Azkar en dérision. Les deux hommes se vouaient une haine viscérale, ce que Crell et Jark ne tardèrent pas à découvrir. La tension de la conversation les mit mla à l’aise et ils ne dirent mots. Le détestable responsable sénatorial fut rapidement remplacé par le visage souriant d’Adrian.

- Heureux de vous revoir.

- Moi de même Adrian. Voici le lieutenant-colonel Crell et le sergent Jark, son aide de camp. Pourriez-vous vous assurer qu’il s’intègrent parfaitement à notre chaine de commandement et que les formalités seront bien remplies ?

- Je m’y attèle immédiatement, commandant.

- Merci.

Azkar quitta ses compagnons et rejoignit sa balustrade de commandement. L’assaut terminé, le pont principal supérieur avait été rouvert transformant la petite salle en un immense centre d’activité. Le commandant installé sur son siège, la balustrade s’éleva au milieu du pont et Azkar distribua ses directives.

- Vulkas! Transmettez-moi les données post-combat sur le moniteur principal. Ladiun! Envoyez-moi le compte-rendu de nos dégâts et établissez-moi celui du moral des troupes. Mettez-moi également au plus vite en contact avec le haut-commandement altien.

Des voix s’élevèrent pour signaler la réception des ordres et un silence tout relatif se réinstaura.

Rapidement, un immense hologramme apparut. Les runes indiquaient toutes les données de la bataille et Azkar entreprit de les lire. Elles furent rapidement rejointes par un autre hologramme présentant un schéma de l’Arrianis avec toutes les données en temps réelles. Il était bercé de toute part par les informations et retrouva une certaine sérénité. Toutes ces runes, bien que n’annonçant pas de bonnes nouvelles, lui rappelaient que la bataille était terminée et que les morts pouvaient reposer en paix. Leur sacrifice ne fut pas vain. Vulkas le sortit de sa réflexion.

- Commandant? Il se passe quelque chose.

- Quoi donc?

- Ce sont des messages des centres de commandements et des salles de l’adepta telepathica et de l’officio psykeris. Il y a un problème avec les radios et bon nombre d’hommes ont été frappés de crises d’épilepsie. Trois psykers sont morts.

- Quoi? Quel est le problème ? Allumez la radio.

Vulkas s’exécuta et un horrible bruit inhumain sortit des hauts-parleurs. Azkar fut pris d’une violente migraine tandis que certains hommes tombaient à terre en hurlant. Azkar hurla à son tour.

- Coupez ça vite!

Le son disparut et des hurlements humains prirent sa place.

- Qu’est-ce que c’était que cette merde?

- J’en sais rien. C’est sur tous les canaux et… Merde!

Vulkas venait de remarquer le cadavre de l’astropathe de service. Il gisait recroquevillé au milieu d’une mare de sang. Son cerveau avait explosé.

- Par le très saint trône d’or! Qu’est ce qui se passe ? C’est pas humain.

- Non et c’est partout la même chose. Je reçois des missives de tous les vaisseaux. ALgerian lui-même a été transporté à l’infirmerie de son vaisseau.

- Faites nettoyez-les canaux et ordonnez que seuls les transmissions écrites ne soient utilisés.

- Bien commandant.

- Par l’Empereur. Qu’est ce que vous avez encore imaginé, saloperies d’inquisiteurs?

Azkar se laissa tomber sur sa balustrade. Sa migraine continuait de plus belle. Il ne comprenait pas. Qu’est ce qui pouvait bien causer tout ces problèmes et tuer des psykers entrainés ?

Soudain, une alarme retentit et des lumières rouges s’allumèrent dans tout le pont principal.

- Vulkas ? Que se passe-t-il ?

- Je ne sais pas, je reçois des dizaines de dépêches et… Quoi?!

- Quoi quoi? Que se passe-t-il bon sang ?

- Le brouillage psychique s’est arrêté. Un groupe rebelle a fait sauter l’amplificateur sur Kulexus. Nous sommes à nouveau dans l’astronomican!

- Quoi?!

- Attendez! Y a des attaques dans quatre vaisseaux. Apparemment les projectiles qui n’ont pas sauté étaient des balises de téléportation!

- Mais c’est pas vrai! Dites-moi que ce n’est pas vrai!

- On nous signale une attaque dans le hangar!

- Merde!

Le hurlement ne provenait pas d’Azkar mais d’un soldat de la passerelle du pont principal. Il était tombé au sol et montrait la veranda de plexiglas en tremblant. Tous levèrent les yeux.

- Seigneur…

Trois vaisseaux colossaux de la flotte impériale venaient d’apparaitre.

Un silence de mort était tombé dans le centre de commandement. Tous restaient bouche bée devant un tel spectacle. Le seul signe qui pouvait indiquer que le temps ne s’était pas suspendu était le signal d’alarme qui continuait de hurler. Personne ne réagit lorsque les vaisseaux ouvrirent le feu. La première salve se déchaina dans les astéroïdes. Les quelques tirs qui n’avaient pas touchés la ceinture altienne s’arrêtèrent sur les boucliers des vaisseaux. Les boucliers les protégeraient… Un moment.

Les soldats reprirent leur activité et des regards se tournaient vers le commandant, le seul habilité à prendre des décisions engageant de si grandes forces. Des hommes se hurlaient des ordres de préparation à la riposte, des rapports des batteries se faisaient entendre çà-et-là. Malgré tout, Azkar ne donnait aucun ordre. Il se parlait à lui-même, effondré dans son siège, les bras croisés.

- Ils sont plus vicieux que je ne l’aurai jamais pensé. Ils avaient des contacts parmi nous. Ils avaient tout prévu. Ils ont envoyé cette assassine pour nettoyer la base et amener des astartes et des troupes de choc par téléportation. Ils savaient que nous reprendrions la base et ils nous ont bien pris au piège. Ils ont sacrifié leurs hommes pour éliminer nos défenses orbitales et nous faire placer notre flotte dans une zone où les manœuvres et les tirs sont difficiles.

Des demandes d’ordre arrivaient de toute la passerelle. Les officiers suppliaient le commandant de leur permettre de riposter mais il ne répondait rien. Les hommes voulaient défendre Altis et par là tout Numar même au prix de leur vie.

- Ils savaient tout de nos défenses et en ont profité. Ils ont tout manigancé. Ils savaient que leurs hommes se feraient vaincre et ils ont retourné nos propres défenses contre nous pour envoyer leurs balises parmi les tirs en sachant que nous ne les remarquerions pas. Des manigances de petit connard d’état-major, des plans sournois d’inquisiteurs. Puisse l’Empereur les maudire tous!

Azkar releva la tête et se rendit compte que tous les regards étaient dirigés vers lui.

- Commandant. Donnez-nous vos directives pour le combat.

- Evacuez tout nos vaisseaux de la zone. Communiquez aux Altiens l’ordre de se replier à l’autre pôle de la planète et faites valoir mon commandement suprême en cas de réticence. Faites passer toute la flotte dans le warp.

L’état-major était ulcéré. Personne ne trouvait de réponse à formuler contre cet ordre. Personne ne croyait que le grand Azkar se repliait. Ce fut Crell qui rompit le silence.

- Commandant! Si nous partons, nous allons laisser non seulement la ceinture altienne à nos ennemis mais nous allons également les laisser prendre pied sur le sol du nord d’Altis

- Je le sais pertinemment! Mais qu’espérez-vous faire dans ces conditions. La moitié de nos psykers sont en état de choc. Les troupes sont épuisées. Nous avons des vaisseaux qui ont mal enduré le précédent combat. Nous avons des ennemis à bord bon sang!

- Nous le savons mais…

- Nous n’avons aucune chance face à la flotte impériale dans cette situation. Si nous périssons maintenant l’Imperium prendra Altis sans coup férir! Le nord de la planète a évacué et nous pourrons réattaquer. C’est notre seule chance de vaincre!

- Commandant vous ne pouvez pas…

- Je ne reproduirai pas mes erreurs. Nous partons!

Crell se tut, incrédule. La voix de Vulkas résonna soudain dans le pont.

- Mon commandant! Altis a entamé sa défense: les silos ont lancé leurs missiles il y a quelques instants.

Des cris de victoire retentirent parmi les officiers à l’encontre d’Azkar qui restait impassible mais visiblement nerveux. Des soldats aperçurent les gigantesques missiles sol-espace quitter l’atmosphère. Un cri de triomphe s’étouffa lorsqu’ils frappèrent un des vaisseaux altiens endommagé. L’arrière du vaisseau explosa tandis que les hommes se taisaient. A nouveau, Vulkas parla.

- Une missive d’Altis : un groupe rebelle a saboté les silos.

Personne ne répondit à l’exception d’Azkar qui jurait de plus belle

- Qu’est ce que c’est que ce bordel! Ca finira jamais?

Personne n’y prêta attention : tous regardaient le vaisseau touché entrer en collision avec l’autre vaisseau endommagé qui avait entamé la retraite initiale avec lui. Le vaisseau percuté perdit ses réacteurs et tomba en direction d’Altis. Les regards se tournèrent à nouveau vers Azkar.

- Messieurs, vous savez ce qu’il vous reste à faire, je crois?

Les hommes ne répondirent rien et reprirent leur poste. Des rapports parvinrent au commandant lui indiquant que des vaisseaux se préparaient à rejoindre le warp jusqu’à ce qu’une des missives holographiques lui indiqua que l’Arrianis se voyait interdire l’Empyrean.

- Pourquoi ne pouvons-nous pas rejoindre le warp?

- L’ennemi sait que vous êtes ici. L’assaut est trop important pour que nous passions dans le warp sans risque.

- Bien. Ils auront donc ce qu’ils veulent: Je me rend au hangar! Préparez-vous au transfert! L’ennemi sera repoussé.

Azkar sauta de sa balustrade en dégainant ses armes. Il atterrit sans difficulté. La faible pesanteur n’était pas pour lui déplaire. Il arriva juste devant Crell et Jark.

- Vous m’accompagnez ? Je crois que vous avez un ami à venger non ?

Crell grimaça mais arma malgré tout son fusil de sniper. Jark sortit également son fusil laser. Les deux hommes acquiescèrent. Ils se mirent tout trois à courir dans le couloir. Au passage, Azkar invectiva aux quatre soldats des troupes de choc de les suivre. Ils s’exécutèrent en armant leurs radiants lasers.

Il leur fallut cinq minutes pour atteindre le hangar. A l’intérieur, les combats faisaient rage. Les claquements de fusil laser créaient une cacophonie assourdissante. L’ennemi était constitué de gardes impériaux. Ils portaient des treillis noirs et des gabardines tout aussi noires. Leurs visages étaient masqués par des masques à gaz. La seule note de couleur dans cet amas de noir et de métal était les lunettes orangées infrarouges de leurs masques. Ils étaient aussi grands que les Numars, pourtant considérés comme de grande taille par les impériaux. Ils étaient terrifiants. Des corps-à-corps avaient débuté partout où les vagues de tirs ne passaient pas. Des soldats se cachaient derrière des sentinelles renversées où des appareils d’entretien de l’adeptus mechanicus. Leur arrivée passa totalement inaperçue tant le combat était intense. Azkar ne distinguait qu’une personne parmi cet amas de tir: Almodeus et ses bioniques difficiles à manquer. Il se battait avec une rage indescriptible. Il éventrait les ennemis l’un à la suite de l’autre de son immense hallebarde énergétique. Ceux qui l’esquivaient se faisaient happés par son servo-bras qui leur broyait l’échine dans un horrible bruit de broyage en éclaboussant la zone de sang. Lui aussi était terrifiant. Sa robe rouge, ses bioniques et la quantité de sang qui le recouvrait le faisait ressembler à un démon. Il se tourna par hasard vers eux et Azkar vit son regard et à cet instant précis il comprit ce qui l’animait. Almodeus était un père qui vengeait ses enfants morts. Aussi aberrant que cela puisse paraître, le commandant éprouva un profond respect pour le technaugure.

Il fit signe à es hommes de s’aligner sur la passerelle en position de tir. Il ordonna le tir en hurlant son serment de bataille. Serment qui fut repris ensuite par tous les Numars présents.

- Pour Numar et l’Empereur, nous servirons!

Le tir de fusil radiant s’abattit sur les gardes qui s’étaient rassemblés en ligne de tir au fond du hangar. Des dizaines tombèrent tant ils étaient serrés. La confusion se répondit à cet endroit. Soudain la vague de tir perdit de son intensité dans cette zone. Une sphère de plasma acheva les survivants. Le tir était tombé très près de la paroi, ce qui avait arraché un cri de frayeur du commandant mais heureusement, le métal des portes n’avait pas fondu.

Azkar sauta de la passerelle suivi de ses hommes. Ils arrivèrent au plus fort des combats. Les terrifiantes formes noires se jetèrent sur eux. Azkar en tua deux en faisant jouer son sabre énergétique et en abattit un troisième de son pistolet radiant. Quatre autres s’effondrèrent abattus par ses compagnons. La riposte ne se fit pas attendre. Un des soldats se fit tirer dessus à bout portant et les six hommes furent forcés de se mettre à couvert derrière des caisses métalliques. Azkar sauta le premier et tomba nez-à-nez avec Adrian qui se défendait avec son automatique. Azkar commença une phrase mais sa phrase s’étouffa lorsqu’Adrian lui jeta son couteau dessus. Le couteau passa à un centimètre de sa tête et se ficha dans la poitrine d’un des gardes noirs en lui déchirant le poumon. Adrian ne dit rien mais grimaça en voyant le résultat de son tir, comme s’il avait enfreint une règle. Azkar retrouva finalement l’usage de la parole.

- Adrian! Tout va bien?

- Oui commandant mais on tiendra pas longtemps. Il y a une balise de l’autre coté du hangar et des renforts arrivent en permanence.

- Bon sang! Il faut trouver un moyen de la détruire.

- Oui mais comment?

Azkar ne répondit d’abord rien mais son regard fut attiré par une sentinelle toute proche.

- Je sais! Crell?

- Quoi?

- Prenez autant d’hommes que vous voulez mais contournez l’ennemi et rejoignez son flanc droit. Une fois que vous êtes assez près balancer des grenades suffisamment fort pour qu’elles ne risquent pas de se balader à cause de l’apesanteur. Il faut que vous me viriez leurs armes lourdes qui sont amassées là-bas. Pigé?

- Oui commandant! Et vous? Qu’est ce que vous allez faire?

- Je prends la sentinelle. C’est pour ça que vous devez me virer leurs moyens de me faire sauter.

- Ok! On y va les gars. Petit, tu viens avec nous.

- je suis lieutenant, l’Altien!

- Et moi lieutenant-colonel alors fais pas chier et suis-nous

Le groupe se mit en marche tandis qu’Azkar courait vers la sentinelle comme si tous les fusils de l’Imperium s’apprêtaient à lui tirer dessus.

Le groupe de Crell atteignit le couvert le plus proche, les restes d’un véhicule de chargement de munitions. Ils y furent accueillis par deux soldats du troisième peloton et par un serviteur d’Almodeus qui mitraillait à tout va de son bolter lourd. Crell profita de sa protection pour vérifier le nombre de ses grenades. Il réclama auprès de tous les hommes qu’ils avaient rencontrés leurs ceintures de grenades à fragmentation. Les soldats n’obéirent pas. Ils ne comprenaient pas qu’un lieutenant altien ne leur donne des ordres. Crell s’apprêtait à beugler pour se faire mieux comprendre mais Adrian intervint.

- Lieutenant Adrian Darlis de l’état-major. Le lieutenant Crell a été transféré dans nos rangs avec le grade de lieutenant-colonel sur ordre du commandant Azkar.

Le soldat marmonna quelque chose tout en obéissant à son précédent ordre. Il n’aimait pas l’idée de se faire commander par un étranger ce que Crell comprenait. Malgré tout, il tenta de faire bonne figure avec ses nouveaux camarades et sourit à l’homme lorsqu'il lui tendit ses grenades. L’homme lui retourna son sourire, visiblement moins méprisant que l’instant précédent.

Une fois les munitions acquises, Crell intima à son groupe l’ordre d’avancer. Les cinq hommes se mirent à courir en direction de la prochaine accalmie. Ils passèrent non loin d’Almodeus qui continua son travail de boucher auprès de la masse de silhouettes noires bien qu’elle eut considérablement diminuée comparativement à ce qu’ils avaient vu en arrivant.

Ils atteignirent des restes de bidons vides de carburant qui formaient une masse informe de métal calciné. Ils s’y placèrent, visiblement peu enthousiaste à l’idée de s’y abriter.

Au grand étonnement d’ Adrian, le technaugure les rejoignit en sautant au-dessus des bidons après avoir désarticulé son dernier adversaire. L’homme était bien moins lourdaud que ne le faisait croire son armure énergétique et sa masse impressionnante de bioniques, bien que caractéristiques des membres militaires de l’adeptus mechanicus.

- Quel est votre plan lieutenant ?

Il s’était tout naturellement adressé à Adrian, ne connaissant pas la signalétique des officiers altiens. Crell ne prit cependant pas la mouche et laissa son nouveau subordonné s’exprimer à sa place. Il soupira malgré tout en voyant le Kulexien et le Numar entamer une discussion. Il se sentait encore un peu perdu même en compagnie de son officier d’intégration.

- Nous essayons de les contourner sur le flanc droit pour y nettoyer la zone des armes lourdes à la grenade.

- Bien. Y-a-t-il autre chose ?

Le technaugure continuait, malgré l’urgence de la situation, de parler posément de son langage châtié comme si le combat avait estompé sa douleur.

- Oui. Nous essayons de détourner l’attention et de supprimer les menaces pour Azkar.

- Pourquoi le protéger s’il n’est pas ici avec vous?

- Il est parti prendre une sentinelle lourde. Il va utiliser les multi-lasers pour détruire la balise sans risquer de perforer la paroi.

- Intelligent. J’adhère.

En fait, Adrian savait que le technaugure était comblé de savoir que ce serait une de ses machines divines qui leur donnerait la victoire.

- Je vais vous couvrir dans votre avancée. Au vu de leur manque d’équipement de tir lourd, je risque d’être un sacré inconvénient.

Almodeus se leva d’un bond et chargea en hurlant des malédictions ex machina à l’encontre des félons qu’il s’apprêtait à tuer. Adrian se tourna vers Crell et ils hochèrent la tête d’un air convenu. Le groupe partit rapidement, bien décidé à ne pas laisser l’adepte du mechanicus se faire tuer en vain. Dans l’avancée, deux des combattants des troupes de choc se firent faucher par les tirs ennemis. L’un d’eux fut touché à la ceinture, ce qui fit sauter les grenades qu’il portait. L’explosion souffla les quelques hommes qui se relevèrent à grand peine. Almodeus craignit qu’ils ne fussent tous tombé et risqua un regard derrière lui. Il fut soulagé de les voir toujours vivants et abattit son hallebarde sur un ennemi qui allait tenter de lui perforer l’abdomen.

Ils atteignirent finalement leur objectif et se jetèrent à grand soulagement derrière une sentinelle écroulée. Ils reprirent leur souffle avant que Crell ne commence à collecter les ceintures de grenades pour les relier par leurs boucles. Il obtint ainsi une sorte de ballon hétérogène de grenade et de cuir. Il les confia à Jark qui disposait d’une plus grande masse musculaire que lui. Ce dernier en dégoupilla une, fit tournoyer les ceintures au-dessus de sa tête et les jeta avec force au beau milieu des troupes adverses. L’explosion projeta des cadavres dans toute la zone qui fut entièrement vidée de vivants à l’exception d’Almodeus qui se trouvait suffisamment proche pour avoir été secoué. Il se répandit en insultes variées et colorées à l’encontre de Jark.

L’explosion marqua le signal pour Azkar. En une minute, la sentinelle jaillit d’un couvert improvisé, traversa le hangar et se planta devant la balise avant que d’autres hommes n’arrivent. Il ouvrit le feu. Les rayons traçants rouges pilonnèrent la balise qui explosa en répandant des débris aux alentours. Une grande clameur s’éleva des Numars qui avaient assisté à sa destruction. Un élan d’adrénaline leur fit quitter leurs couverts et charger la masse restante d’adversaires, officiers équipés d’armes de corps-à-corps en tête. Leur avancée fut inexorable et les formes noires ne tinrent pas longtemps. Leur chef se fit mitrailler par Azkar alors qu’il tentait de rallier ses hommes dans un langage guttural.

Des cris de victoires retentirent et se renforcèrent encore lorsque le commandant sortit de sa sentinelle. Les sceptiques avaient retrouvé leur dirigeant. Les quatre hommes qui avaient lancé les grenades lui lancèrent diverses réclamations amusées.

- Commandant! Vous pourriez pas partager votre victoire avec les autres méritants?

- On en a tous fait, vous croyez pas ?

La réplique d’Azkar remporta un étonnant succès mais il s’éclipsa en vitesse. Adrian savait qu’il était trop préoccupé pour continuer à se réjouir. D’ailleurs la seule raison qui permettait aux hommes présents d’être heureux de leur victoire était le fait que la situation extérieure, bien moins réjouissante, leur était alors inconnue.

Adrian partit à son tour avec Jark et Crell. Ils traversèrent le vaisseau et entrèrent dans le pont principal. Azkar venait de reprendre place dans son siège mobile qui les dominait tous de sa hauteur qu’il avait prise et distribuait ses ordres. Les trois hommes se turent à l’exception de Jark qui risqua un trait d’humour.

- Vous le faites carburer à quoi votre commandant ?

Personne ne l’entendit et il préféra ne pas insister.

- Donnez-moi les rapports concernant la retraite et les dégâts causés par la chute du vaisseau dans l’atmosphère altienne. Je veux également un compte-rendu de tous les mouvements connus de notre adversaire. Envoyez des techno-stratèges au hangar pour récupérer ce qu’ils pourront trouver comme informations sur les régiments que nous affrontons.

Des voix d’approbation lui parvinrent de toute la passerelle. Une activité intense mais probablement plus motivé par les lumières des tirs stoppés par les boucliers du vaisseau que par le simple zèle.

- Adrian! Assurez-vous que nos navigators sont prêts à nous transférer dans le warp et dépêchez-vous!

Adrian rejoignit au pas de course un des ordinateurs proches et pianota fébrilement sur le clavier. Son écran s’illumina rapidement de runes bleutées.

- Nous sommes prêts à passer dans l’Empyrean.

Azkar saisit son micro et sa voix retentit dans toute la passerelle.

- C’est votre commandant qui vous parle. Nous entrons dans le warp. Que chacun rejoigne ses quartiers et se prépare au transfert.

Le transfert ne se fit pas attendre. Une petite secousse suivie d’une forte lumière violette puis blanche agitèrent le pont principal avant que les plaques protectrices de la verranda n’achèvent de se fermer. Une fois les secousses terminées, le calme s’instaura de lui-même dans le pont principal. Un certain soulagement prenait les officiers. Azkar lui-même soupira en se laissant tomber dans son siège capitonné.

- Messieurs, nous sommes à présent hors de danger mais ce n’est pas une raison pour nous relâcher. Appliquez mes précédents ordres au plus vite. La situation est assez grave pour ne pouvoir souffrir aucun retard. Envoyez-moi vos rapports dés qu’ils sont prêts.

- Commandant? Nous avons confirmation pour ce qui est des dégâts aux sols sur Altis.

- Et qu’est que ça donne ?

- Du mauvais, du très mauvais. La ruche Delta a encaissé le vaisseau en plein centre de la ville. Les premières estimations font état d’au moins cinquante mille morts.

- La ruche Delta?!

Le cri ne venait pas d’Azkar ou d’un des Altiens mais d’Adrian. Tous les regards se tournèrent vers lui.

- Euh… Ce n’est rien excusez-moi!

L’attention se détourna de lui mais des murmures se firent entendre un peu partout. Le soldat continua son rapport.

- Les forces de maintien de l’ordre local sont débordées et l’assemblée altienne a déjà ordonné l’envoi de la légion d’honneur.

- Les troupes régulières ne sont-elles pas censées assurer ce genre de rôle?

- Elles sont débordées à cause de l’ordre d’évacuation.

- Je comprends. Qu’en est-il des mouvements adverses?

- Les cuirassés de la flotte impériale ont attaqué en mouvement et ils sont arrivés en orbite altien.

- Des signes de bombardements orbitaux ?

- Non aucun mais ils ont entamé une descente. Des petits vaisseaux de transports ont commencé à se poser dans les environs où à l’intérieur de la Triade ainsi que dans l’Altie mineure.

- Mauvaise nouvelle.

Azkar était inquiet et pour cause, la Triade était un ensemble de trois villes rassemblées autour du plus célèbre monument altien: le pilier des eaux. La Triade constituait également la capitale planétaire et l’ennemi risquait fort d’accéder à des fichiers défenses en la prenant.

- Tout n’est pas perdu commandant. Les milices locales se sont rassemblés et ont commencé à saboter les dispositifs logistiques et informatiques des villes.

- Des milices ?

- Oui et l’assemblée altienne a déjà prévu un plan de rapatriement après leur mission.

- Un plan de rapatriement… C’est bien joli tout ça mais ils sous-estiment l’Imperium.

Une autre voix s’éleva du pont inférieur.

- Commandant. Les techno-stratèges ont déjà quelques informations sur notre adversaire du hangar.

- Donnez-les moi, je vous pris.

- Ils s’agiraient de soldats d’un régiment d’infanterie lourde germahst provenant d’une planète abandonnée récemment à la suite d’un assaut de xenos. Pour le reste, leur équipement de base n’est pas très différent du nôtre et leurs fusils suivent d’ailleurs le même modèle de fabrication que celui de Kulexus.

- Je vois. Des troupes sans attaches… On ne peut plus dangereux ça.

- Nos analystes se sont mis en contact avec les archives de la Doctrine pour recevoir de plus amples informations.

- Bien.

Une violente secousse agita le vaisseau et fut suivie d’un signal d’alarme et d’une voix mécanique répétant inlassablement « Faille d’application ». Un grand tumulte suivit à l’intérieur du pont principal. Azkar réussit tant bien que mal à se faire entendre après avoir hurlé ses ordres pour la troisième fois.

- Que se passe-t-il bordel de merde?

- Un des réacteurs a lâché. Les navigators sont en train d’essayer de nous sortir du warp. Si on y reste, ce sera pour toujours!

- Ordonnez à l’officio psykeris de dépêcher ses membres pour les soutenir.

Une nouvelle secousse fit tomber les officiers et la lumière des néons commençait à clignoter et à sauter par endroits. Azkar fit redescendre son siège de commandement pour éviter qu’il ne le lâche… Ce qui arriva pendant la descente. Il tomba aux cotés de Crell et de son aide de camp apparemment terrifié.

Les secousses cessèrent ainsi que l’alarme et la voix

Le radar de l’état-major brisa le silence de mort qui régnait dans le centre de commandement

- On est de nouveau dans Numar.

- Où ça?

Azkar craignit qu’ils ne se soient transférés trop loin.

- Nous sommes en orbite de Bassilk

Les cloisons se rouvrirent et les officiers contemplèrent en effets la lumière rouge de la planète gazeuse de Bassilk.

- Je crois que nous sommes coincés là pour un moment. Adrian? Contactez Kulexus pour qu’ils nous envoient de quoi nous rapatrier et établissez le contact avec Algerian. On a du boulot. Nous avons gagné une bataille mais la véritable guerre a commencé!

Modifié par Guidrion
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Les trois officiers se regardèrent d'un air entendu suivi d’un petit sourire

Ponctuation

les officiers auraient forcés leurs soldats

Pas d'accord

la tension était monté, et ce, en grande

Accord

Malkis, quant-à-lui, piégait les passages avec des charges

Pas de tiret ^^

Qu’est-ce qui pouvait bien pousser ces hommes à cette attitude.

Point d'interrogation

Les troupes avaient entamés un retrait en ne laissant, temporairement, aucune troupe.

Ya de l'échos :crying:

Epargnez-moi!

Il manque un 'ça' je crois ^^

les mit mla à l’aise et ils ne dirent

:ermm:

Qu’est ce qui se passe ? C’est

Tiret (partout ds ton texte d'ailleurs)

tout nos vaisseaux de la zone

Tous

Je me rend au hangar

rends

Il fit signe à es hommes de s’aligner sur la passerelle

^_^

Almodeus craignit qu’ils ne fussent tous tombé

Accord

Les milices locales se sont rassemblés

Manque un bout de l'accord

Bon sinon c'est pas mal ! Vous m'avez bombardé de grosses suite en un jour :angry: Entre Illiaron et toi :crying: Je te le dis de suite, pour un lecteur lambda, de si longues parties sont assez démotivantes ! Prends garde ! Sois plus régulier !

Sinon la fin de la bataille et le moment des pertes est interessant. On finit de nettoyer et la contre attaque est pas si surprise que ca <_< (Je me doutais que si tu mentionnais des tirs sans effet, ils n'alllaient pas le rester si longtemps :clap: )

Bref bonne suite et vivement qu'ils reprennent le dessus ^^

@+

-= Inxi =-

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Invité Kroxigor

Elle est grande cette suite, on en veut des plus grosses mais faut savoir trouver un juste milieu parce que là c'est vraiment énorme, ça me rappelle Feurnard qui avait posté un chapitre où j'avais mis 1h30 pour le lire.

Sinon, c'est vraiment bien. Tu as un talent pour décrir les batailles.

Ce que j'ai vraiment aimé dans ce passage c'est qu'on découvre qu'on en a pour longtemps à te lire si la guerre ne vient que de commencer alors que tu as mis longtemps à prendre une base :innocent: .

La suite.

Kroxigor

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  • 3 semaines après...
Elle est grande cette suite, on en veut des plus grosses mais faut savoir trouver un juste milieu parce que là c'est vraiment énorme, ça me rappelle Feurnard qui avait posté un chapitre où j'avais mis 1h30 pour le lire.

J'avais été très productif lors d'un petit séjour à la mer et j'ai trouvé stupide de ne pas vous donner le tout vu que j'allais m'absenter et refroidir le projet pendant un temps. Mais bon, j'en tiendrai compte à l'avenir.

Ce que j'ai vraiment aimé dans ce passage c'est qu'on découvre qu'on en a pour longtemps à te lire si la guerre ne vient que de commencer alors que tu as mis longtemps à prendre une base  .

Tu n'as pas idée :huh:

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J'ai beaucoup aimé la suite, mais j'ai quand même noté un problème: La technologie impériale ne permet pas de sortir du Warp à l'intérieur d'un système à cause des forces de gravité, il faut le faire à la périphérie.

(d'ailleurs les Eldars n'ont pas ce problème je crois)

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La technologie impériale ne permet pas de sortir du Warp à l'intérieur d'un système à cause des forces de gravité, il faut le faire à la périphérie.

Bien vu, je n'avais pas remarqué... Je devrais approfondir mon étude sur Taran.

En même temps dans la situation présente, c'est leur seule chance de survie. On peut donc comprendre qu'ils transgressent la règle.

Qui plus est:

- les psykers numars sont très réputé(pour une excellente raison que vous découvrirez dans un des prochains livres). Si tu n'as pas peur des spoilers, je te donnerai un indice

- Altis et Bassilk sont les planètes les plus éloignées des planètes du système

pour information l'ordre est le suivant: Numar(l'étoile), Kashel(monde fournaise), Numares Prime, Numares secundus, Gabrillia(orbite spécial lié à Numares secundus), Hostias, Kulexus, Bassilk, Altis

Et puis, le vaisseau subit une explosion de réacteurs, un bug informatique critique et de violentes secousses qui, à mon avis, devraient être caractéristique des problèmes que tu évoques.

Enfin si mes arguments ne vous semblent pas crédible, je changerai le passage

Guidrion, c'est quand le prochain vol pour la planète de Taran?

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Bonjour à tous,

Voici une suite plus courte que la dernière. On change radicalement d'environnement. On passe donc au point de vue altien, du moins pour le moment. Les troupes que vous y verrez ne seront pas des plus efficaces mais ce sont des miliciens docn ne vous étonnez pas

Je vous mets quelques explications liées aux abréviations ou à des nouveautés:

- FNA: Forces Navales Altiennes

- AS: Altian Ship

- baliste laser: sorte de variante du canon laser à rayon plus concentrée(arme à rayon) créée par les Altiens.

J'ai également inséré un petit clin d'oeil à un de mes auteurs favoris. Saurez-vous le trouver?

Bonne lecture

Chapitre 8: Altiens jusqu’à la mort

- Qu’est ce qu’on a?

Le lieutenant Laniun se retourna pour observer son supérieur. Algerian, bien que naturellement pâle comme tout les Altiens, faisait peur à voir tant sa blancheur était devenu cadavérique. Les récentes nouvelles et la suite d’évènements semblaient l’avoir abattu. Malgré tout, son timbre de voix demeurait parfaitement calme. Laniun aurait mille fois préféré ne rien lui dire pour l’épargner un peu mais son devoir l’en empêchait hélas.

- Altis est envahie. La Triade est attaquée mais les informations de notre état-major au sol nous indique qu’environ deux-mille-cinq-cent hommes des milices ont entamé sa défense.

- Bien. Quel est leur situation.

- Nous avons perdu le contact radio avec eux mais nos satellites ont repéré trois attroupements. L’un s’est dirigé vers le siège de l’assemblée, le second vers l’arsenal sud et le troisième se dirige vers le grand parc est, autrement dit le site d’atterissage des impériaux. Ces trois groupes rassemblent environ mille-cinq-cent hommes, les autres combattent un peu partout en groupuscules. Du coté des forces régulières, les FNA ont dépéchés trois croiseurs et l’AS Mithridate pour engager l’ennemi aux docks et, le cas échéant, détruire les entrepôts stratégiques.

- Si nous avons perdu le contact radio, ils sont comme des aveugles sur le bord d’une falaise. Quand à nos forces navales, je doute qu’elles soient de taille face à ce genre d’adversaire. Nous ne pouvons que prier pour eux compte tenu de l’état de nos forces...

Algerian soupira profondément. Il enrageait devant sa propre impuissance. Résigné, il prit une grande inspiration avant de s’attaquer à une nouvelle catastrophe.

- Quel est la situation à Delta?

- La ruche est presque entièrement détruite. Seuls une partie des quartiers riches, les blocs miniers et les taudis sud et est ont été épargné. Les troupes locales tentent d’apaiser les flammes qui font des centaines de victimes encore maintenant. C’est le chaos là-bas et la légion d’honneur est bloqué à trois heures de route à cause des mouvements civils.

- Mettez-moi en contact avec Azkar et le commandement au sol. Nous allons devoir travailler de concert si on veut s’en sortir.

- Apparement, le seigneur-commandant a eu la même idée. Il vous demande en visuel sur la ligne quatre.

- Passez-le moi. Nous avons beaucoup à nous dire.

- En marche et tirez au moindre bruit suspect.

Les hommes proches opinèrent tandis que le vent rapportait les confirmations des hommes plus éloignés. Anocratès arma son fusil laser. Lui et ses miliciens se battraient jusqu’à la mort pour Altis. Ils étaient la milice de La Triade et pour cela, jamais ils ne quitteraient cette cité. Mort ou liberté, tel était leur destin, le destin d’Altis. Les hommes présents en étaient conscient et la même foi que celle d’Anocratès brulait en eux.

Le silence était complet dans la magnifique cité. Bien qu’Anocratès y ait passé toute sa vie, cette métropole de marbre le fascinait. Un ancien poète avait un jour dit qu’Altis abritait sans doute moins de lumière que les étoiles mais qu’elle éblouissait bien plus le coeur des hommes qu’elles. C’était très vrai. L’architecture de la ville était unique, chaque batiment était orné de décorations faites de fils de pierres précieuses ou semi-précieuses s’entremelant en d’étonnants dessins baroques. Tandis qu’il avançait, son regard fixait successivement tout ces monuments qui disparaitraient peut-être bientôt mais ce pouvait aussi être la mort qui les lui dissimuleraient sous peu. Anocratès préféra mettre de coté de tels pensées.

Le contingent approchait à présent de la grand-place étonnament vide. Le groupe se déploya rapidement en équipes de tirs prêtes à sécuriser la place. Les équipes d’armes lourdes se placèrent sur les marches de la basilique, s’octroyant ainsi une position de tir assez avantageuse Ils agissaient tous d’autant plus facilement que chacun était un habitué des lieux. Anocratès s’avança anxieux malgré le calme de la place. Son second, un jeune fils de la noblesse du nom d’Adressio Carasès, remarqua son expression et l’aborda d’un ton plus enjoué qu’il ne l’aurait voulu. Son excitation de connaitre enfin le combat mettait mal à l’aise ses compagnons et il tenait à le dissimuler aussi bien que faire se peut.

- Chef? Vous allez bien?

- Ne t’inquiètes pas Adressio. Tout va bien.

Anocratès mentait, et mal. Son regard tout comme de légers tremblements de sa main le trahissaient. Il était conscient du danger et de la folie de leur entreprise bien qu’il tentat de ne rien en laisser transparaître. Malgré tout, Adressio sut ce que son supérieur pensait bien qu’il ne le comprit pas encore.

- J’ai hâte d’affronter ce fameux ennemi. Pour un baptême du feu, je peux difficilement rêver mieux.

Son sourire et son enthousiasme exaspérait au plus haut point Anocratès. Il voulut le réprimander mais le temps lui manqua. Des cris lui parvinrent de l’autre coté de la place rapidement suivis par les claquements sonores des fusils laser.

- Les Germahsts! Ennemi en vue!

- Tenez votre position et feu à volonté!

Un peloton de ces adversaires impressionnants avait engagé le combat dans la partie est de la place. Leur assaut avait pris les Altiens par surprise. Leurs premières salves fauchèrent des dizaines de soldats tandis que les lance-grenades dont ils disposaient pilonnaient les marches de la basilique en pulvérisant les servants des rares canons lasers dont disposaient la milice. La riposte ne se fit pas attendre mais la surprise et le manque de sang-froid de bon nombre de miliciens marquaient un grand vide dans la précision de leurs tirs. Seuls quelques Germahsts s’écroulèrent tandis que les tirs de lasers perdus ravagaient un des plus anciens théatres de la ville derrière la position de l’ennemi provoquant des jets de débris et de fumée. Ils retombaient aussi bien sur les Germahsts que sur les Altiens mais aucune des deux forces ne semblaient en tenir compte tant la confusion était déjà forte. Anocratès hurla insulte sur insulte et aboya des ordres et des réprimandes à ses hommes. Cette poussée de colère en concentrèrent quelques uns de tel sorte que les Germahsts perdirent plus d’hommes que lors des premières salves. Malgré tout, l’adversaire continua de prélever un lourd tribut de vies humaines dans les rangs altiens. Ce qu’ils ne savaient pas, c’était que chaque mort endurcissait les autres miliciens. Les pertes semblaient faire se remémorer aux hommes leur précision qui avait fait leur réputation si bien que l’échange de tir tourna rapidement en faveur des altiens. Le peloton de Germahsts se réduisaient à présent à une vingtaine de survivants à couvert derrière la façade partiellement écroulée du théatre. Anocratès s’autorisa un sourire et redoubla de vigueur jusqu’à ce qu’un tir de laser lui laboure la joue. Son sourire de victoire se métamorphosa immédiatement en grimace de douleur. Il se tourna pour découvrir l’incapable qui avait raté son tir. Il poussa un cri en se rendant compte avec horreur que les tirs provenaient en réalité d’un autre groupe de Germahsts qui les avaient contournés. Une dizaine de ses hommes furent abattus traitreusement dans le dos sans même se rendre compte de l’attaque. L’assaut à revers avait semé une grande confusion parmi les rangs altiens. Anocratès maudit cet adversaire et ses tactiques de fourbe et tenta d’ordonner une riposte. Son ordre fut coupé par la chute d’un cadavre qui le fit tomber lourdement sur le pavage de marbre. Anocratès réprima son envie de jurer lorsqu’il vit trois tirs passer là où se trouver sa tête un instant auparavant. Il voulut se relever et riposter mais la violence des tirs était trop forte. Il dut ainsi se contenter de rester accroupi derrière les cadavres de ses compatriotes. Impuissant, il ne pouvait que contempler les visages d’hommes et de femmes qu’il connaissait depuis des années, défigurés par la douleur et la mort. Il n’en pouvait plus de regarder ces yeux vides. Son coeur vacilla et il commença à sangloter sous le hurlement des armes. Soudain, il se saisit de son arme. Il ne voulait plus voir ces horreurs. Il devait tuer et venger tout ces morts dans le sang des envahisseurs. Il allait mourir en se relevant, il le savait et cela lui était égal. Il hurla la devise des milices altiennes:

- Altiens dans la paix, Altiens devant l’ennemi!

Il se releva et mitrailla devant lui en continuer à hurler. De l’adrénaline pure coulait dans ses veines tandis qu’il laissait parler sa fureur, la fureur du désespoir.

Il abattit quatre de ces silhouettes noires avant qu’une vague d’intense chaleur ne lui fouette le visage. Un cône de feu arrosait les Germahsts. Des hommes en treillis noir fondus à leur chair et en proie aux flammes hurlaient et couraient en tout sens. Plusieurs tombaient au sol, Mitraillés à bout portant par les quelques hommes qui restaient comme Anocratès au milieu des cadavres de l’arrière-garde mais beaucoup d’autres s’écroulaient, abattus par des tirs d’une mortelle précision en pleine tête. En quelques instants, la trentaine de soldats qui avaient massacrés le double de miliciens furent intégralement tuée par les flammes et les tirs de lasers. Anocratès se releva et fut surpris du silence qui était tombé sur la place, apparement les derniers soldats retranchés dans les ruines du théatre avaient également péri. Il s’avança en titubant vers leurs sauveurs. D’abord dissimulées par la fumée, deux silhouettes apparurent peu-à-peu. Il reconnut avec surprise le visage d’un vieil ami de son père et d’un des siens. Gordien, ancien soldat de la légion d’honneur et connu pour être un des meilleurs tireurs de ce corps d’élite, et Eco, son solide fils. Le père et le fils se ressemblaient peu, autant l’un était mince et blanc de cheveux autant l’autre était puissament bâti et brun. Le vétéran avait revêtu son armure de la légion d’honneur et portait un long fusil laser de maître encore fumant. Son fils portait quant-à-lui l’uniforme gris et le brassard vert des milices et avait passé son lance-flamme en bandoulière, visiblement satisfait de son travail.

- Gordien, Eco. Je ne saurai jamais comment vous remercier de votre intervention.

- Les remerciements ne sont pas nécessaire, jeune homme. Nous avons fait ce que nous pouvions, c’est-à-dire pas grand chose.

Anocratès sourit: la modestie de Gordien l’avait rendu aussi célèbre que son habileté au tir mais l’austérité l’avait rendu mélancolique. Par bonheur, son fils se montrait plus ouvert.

- Content de te retrouver en bon état, Anoc’.

- Heureux de te voir aussi, Eco.

- Passons les politesses. Nous devons progresser. Quel est l’objectif, jeune homme? C’est toi mon supérieur je crois, je me trompe?

- Euh non. Je... Nous allons au siège de l’assemblée. Notre objectif est de faire sauter le serveur gouvernemental. L’assemblée a pu emmener les données mais ils ont peur que l’ennemi mette la main dessus.

Anocratès éprouvait une certaine difficulté à donner des ordres à un homme qui avait soutenu son père dans l’inquiétude à sa naissance. Qui plus est, Gordien était un vétéran de la légion d’honneur et lui un simple milicien. Comment pouvait-il passer pour une figure dirigeante si il était moins compétent que son subordonné?

- Bien. Vous avez un plan d’attaque?

A nouveau, Anocratès hésita. Cette fois ce n’était plus de la gêne, c’était de la honte. Il n’avait pas de véritable plan et l’idée de l’avouer ne l’enchantait guère.

- Je... Que suggérez-vous mon cher Gordien.

Anocratès, toujours intimement hésitant, préférait jouer la carte de la subtilité pour mettre en avant l’expérience du vétéran sans paraître perdre son autorité.

- Le batiment des archives qui comprend le serveur se trouve en retrait par rapport au batiment de réunion. Or l’assemblée s’était doté d’un puissant système de défense composé de batteries anti-aériennes laser et de balistes laser placées sur des tourelles rétractables dans le sol. Ayant été membre de la légion d’honneur qui est à la base la force qui défend l’assemblée, je connais le code permettant d’armer les tourelles. Nous n’aurions donc qu’à les diriger vers le batiment, et détruire la batiment.

- Et dans le cas d’un assaut ennemi, les batteries nous permettraient de nous défendre plus efficacement.

- Exactement, les tourelles anti-aériennes ont également la possibilité de changer d’axe de tir et de servir de défense anti-personnel

- C’est parfait. Messieurs! Nous partons pour l’assemblée.

- Et les cadavres chef?

Carasès, en bon jeune homme sentimental, ne pouvait croire qu’ils se résolvent à abandonner leurs compatriotes morts au combat.

- Nous viendrons les enterrer comme il se doit si nous sommes victorieux, Carasès. Le temps est un luxe que nous ne pouvons nous payer dans cette situation.

- Mais c’est un manque de respect!

- C’est surtout l’affaire de choisir entre aider à sauver la nation entière ou enterrer des morts.

Carasès ne pouvait admettre cela mais l’unanimité de ses camarades l’empêchait d’agir. Il serra les poings et les dents pour ne pas laisser éclater sa rage.

- Valenyon?

- Chef?

- Combien manquent à l’appel?

- Nous avons perdu cent-cinquante hommes environs.

- Par le Trône d’or! Tant que ça?

- Hélas, chef.

Anocratès aurait bien voulu tenir entre ses mains ces bouchers de Germahsts. Il les eut volontiers tous fait étrangler dans la prison du mont Olescin pour cette macabre efficacité. Malgré tout il sut qu’il ne pouvait rien en faire.

- Messieurs! Vous avez tous vu nos adversaires. Nous avons aujourd’hui vu le visage de la mort. Nous avons pu voir en eux le triste destin qui attend Altis si nous échouons. Voulez-vous laisser nos familles et nos terres entre les mains de ces démons?

Des hurlements de colère se firent entendre, exactement ce qu’Anocratès escomptait

- Mettons fin à cette ombre qui plane sur notre nation! Au siège de l’assemblée! Allons les écraser! Altiens dans la paix!

Tous les hommes présents rugirent la suite de la devise si fort que plusieurs groupes de résistance ou d’adversaires aux alentours l’entendirent.

- Altiens devant l’ennemi!

Guidrion

Modifié par Guidrion
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Qu’est ce qu’on a

Tiret

comme tout les Altiens

Tous

Bien. Quel est leur situation.

Point d'interrogation

Seuls une partie des quartiers riches

Seule

batiment était orné de décorations

Accent

préféra mettre de coté de tels pensées.

Telles

position de tir assez avantageuse Ils

Il manque un point

Mitraillés à bout portant par les quelques hommes qui restaient comme Anocratès au milieu des cadavres de l’arrière-garde mais beaucoup d’autres s’écroulaient, abattus par des tirs d’une mortelle précision en pleine tête. En quelques instants, la trentaine de soldats qui avaient massacrés le

Pas de majuscule à 'Mitraillés' 'massacré'

Sinon c'est tout bon :clap: Ca a tardé mais tu te rattrapes sur cette qualité dont on a l'habitude ! Bon, j'avoue que le début m'a été flou mais c'est parce que je me rappellais plus de la fin de l'autre passage :P Et le véritable endroit, que je retoucherais, serait le moment de la discussion entre le jeune et le vétéran... C'est assez nébuleux :P Mais ca vient peut etre de moi :(

A part ça, j'applaudis :P:crying:

@+

-= Inxi =-

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Invité Kroxigor
Malgré tout, Adressio sut ce que son supérieur pensait bien qu’il ne le comprit pas encore son supérieur pensait bien qu’il ne le comprit pas encore

Euh, pas vraiment compris grand chose...mais ça vient peut-être de moi.

Sinon c'est vrai que la suite à tarder comme l'a dit Inxi mais vu que c'est bien écrit on va te pardonner une fois de plus, mais faut pas que ça devienne une habitude :crying:

Pour la longueur, c'est du tout bon. Ni trop long, ni trop court.

La suite.

Kroxigor

P.S: Tu ne te nommerais pas le diable7 sur Galaxy wars?

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Sinon c'est vrai que la suite à tarder comme l'a dit Inxi mais vu que c'est bien écrit on va te pardonner une fois de plus, mais faut pas que ça devienne une habitude 

Ben je n'ai pas pu écrire avant début aout. Mais si vous connaissez un moyen d'obtenir un accès internet dans un camp scout au find fond des Ardennes, je suis preneur :P

Et le véritable endroit, que je retoucherais, serait le moment de la discussion entre le jeune et le vétéran... C'est assez nébuleux  Mais ca vient peut etre de moi

Pourrais-tu préciser ta pensée? Je ne vois actuellement pas le problème. Enfin étant auteur, je peux avoir mal exprimer une idée qui me parait clair.

P.S: Tu ne te nommerais pas le diable7 sur Galaxy wars?

Non. Pourquoi donc?

M'aurait-on plagié? :crying:

Guidrion

Modifié par Guidrion
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Invité Kroxigor
Non. Pourquoi donc?

M'aurait-on plagié?

Non pas du tout mais c'est qu'il y a un mec qui utilise le même avatar que toi mais apparemment c'est juste une coïncidence.

Kroxigor.

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  • 2 semaines après...

Bonjour à tous,

Voici la suite du texte. J'espère qu'elle vous plaira et qu'elle n'a pas trop de "retard" :D

Cette suite raconte la fin de la mission du groupe d'Anocratès. Je pense avoir bien retranscri l'inexpérience des miliciens et le coté vétéran de Gordien mais c'ets vous qui verrez n'est-ce-pas?

A part ça, je crains de ne pas pouvoir vous envoyer de suite avant septembre. J'ai hélas des examens de passage donc je n'aurai que très peu de temps. Je tenterai malgré tout d'être productif pendant mes temps libres. j'espère que nous ne m'en tiendrez pas trop rigueur. :whistling:

Donc voici la suite tant attendue, bonne lecture:

L’avancée se fit cette fois sans surprise. Les Germhasts semblaient avoir quitté la zone ou tout simplement choisi d’éviter les miliciens. La seconde hypothèse angoissait Anocratès: il redoutait une embuscade plus que toutes les autres tactiques adverses. Sa crainte était d’autant plus jusitifée qu’elle se basait sur le bain de sang de la grand place. A la pensée que l’ennemi pourrait engager un combat similaire mais préparé et en plus grand nombre, son rythme cardiaque s’accéléra et il adressa une prière intime à l’Empereur. A présent, la guerre avait pris place dans son esprit qui ne se laissait plus distraire par les merveilles de la cité. Le silence s’était installé parmi les hommes mais d’autres bruits le rompaient: des déflagrations projetaient des volutes de fumées noires un peu partout. Un duel d’artillerie semblait s’être engagé mais contre qui? La cité n’était défendue que par des miliciens peu équipés en armes lourdes. La bataille semblait se dérouler du coté du port mais il ne put en déduire davantage. Gordien marchait à ses cotés avec son fils et Carasès à présent renfermé et irritable. Le jeune noble n’avait pas supporté l’épisode de l’abandon des morts. Sa concentration s’en ressentait mais Anocratès ne se sentait pas le coeur de le réprimander. Gordien et son fils semblaient quant-à-eux parfaitement calmes. Anocratès ne comprenait pas comment ils pouvaient garder la tête froide en de telles circonstances. Peut-être que le vétéran avait vu trop d’horreurs pour se laisser aller. Le vieil homme était impressionnant dans son armure carapace de maître et semblait aussi inébranlable qu’une montagne. Une sorte de force naturelle continue, c’est ce qu’il lui inspirait. Son fils était une véritable force de la nature et il semblait avoir acquis le même sang-froid que son père.

Anocratès se sentait bien faible à coté d’eux. Malgré tout, il repris peu à peu confiance en soi. Son sentiment d’infériorité lui conférait une volonté de les égaler et leur présence atténuait sa crainte des Germahsts. Les miliciens de La Triade ne se laisseraient pas vaincre aussi facilement. Il se le jura.

La progression dura un quart d’heure, un quart d’heure de déflagrations toujours inexpliquées et d’anxieté. Les miliciens d’Anocratès arrivèrent malgré tout sans encombres au siège du conseil. Contre toutes attentes, les impériaux ne s’en était pas encore approché et la place restait déserte. tous les regards étaient rivés vers le batiment où, en temps de paix, la destinée d’Altis se forgeait. L’immense batiment était carré mais des arc de marbres décorés soutenant des toits fait de métal et de cristal créait des prolongements sur chaque coté en protégeant les escaliers de marbre blanc. Une gigantesque colonnade dorique soutenait le toit et ainsi la plus grande coupole du pays faite en ardoise rouge et réhaussé d’or et d’argent. Chaque face du batiment comportait une porte de bronze chacune ornée d’un faucon tenant un rameau d’olivier, le symbole d’Altis. La plus grande merveille architecturale de la planète subjuguait les hommes d’autant plus que la plupart d’entre eux étaient certains que ce serait la dernière fois qu’ils la verraient. Malgré cette idée défaitiste, la perspective de mourir en défendant un tel lieu de La Triade ravivait le courage que les miliciens se vantaient d’avoir. Anocratès, bien que tout aussi subjugué, sut que le moment était venu pour lui d’insufler la foi à ses hommes. Il quitta son groupe et avança en direction de la tribune des orateurs, la Salste selon l’ancienne dénomination. Construite à l’origine après une grande victoire militaire lors de la guerre d’unification pré-Imperium d’Altis pour un discours du général victorieux, elle servait de tribune pour tout les orateurs et avait été redécorée avec des trophées de guerres quelques années auparavant lors de la victoire sur l’envahisseur tau. Il monta dessus et commença une harangue lourde de symbole de la gloire altienne.

- Citoyens altiens! Derrière moi se trouve le siège de notre institution la plus sacrée, un lieu où la vertu et la sagesse ont, et ce, depuis l’aube de notre grande civilisation, dirigé le destin d’Altis et en firent ce qu’elle est aujourd’hui. Malgré tout, la vertu seule ne peut dompter les esprits barbares et c’est pourquoi il existe des hommes tels que nous, des hommes de guerre. Altis a su créer des guerriers vertueux qui l’ont défendue depuis toujours et toujours ils ont réussi à faire s’extirper des mares de sang et des flammes de la guerre, une Altis libre. Regardez la Salste: remémorez-vous la gloire de nos ancêtres fondateurs! Remémorez-vous la gloire de nos guerriers qui nous libérèrent de l’emprise de l’infame xenos, de l’immonde hérétique et du cruel tyran! Regardez ce monument qui vous rappelle notre gloire de toujours! Entâcherons-nous la mémoire de nos ancêtres en laissant Altis tomber sous le joug de la folie de ceux qui se croient suffisament grand pour parler au nom de l’Empereur? Altiens, laisserez-vous une telle infamie survenir?

Une clameur s’éleva du groupe d’Altiens. Les miliciens répétaient leur serment et hurlaient des menaces assez colorées à l’encontre des Germahsts. Anocratès sourit. Son plan avait marché à la perfection. Ses hommes avaient enfin trouvé la foi qui leur manquait, eux qui n’avaient pas le sang-froid des vétérans. Son regard croisa celui de Gordien qui s’était mélé à l’enthousiasme de ses compagnons. Pour la première fois depuis qu’il le connaissait, il eut le sentiment de ne plus lui être inférieur.

- La sécurité de la serrure est inviolable. Sans code d’accès, autant essayer de tuer un astartes avec un lance-pierre.

Anocratès, à présent peu enclin à perdre du temps, ne sourit même pas à la boutade de Volkan. Celui-ci était un brillant technicien mais trop distrait à son goût.

- Ne suffit-il pas de faire sauter cette porte.

- Nous risquerions d’endommager les ordinateurs chef...

- Et alors? Nous sommes là pour ça.

- Oui mais imaginez que nous ne détruisions pas tout. Les impériaux, en fouillant un peu les débris, pourraient trouver des disques durs intacts.

Malgré ses défauts, Volkan n’était pas stupide. Anocratès dut le lui concéder.

- Laissez. Je connais le code.

Anocratès sursauta en entendant la voix grave de Gordien derrière lui. Il se sentait ridicule. S’effrayer de la voix d’un de ses hommes... Il tenta de retrouver sa dignité en lui répondant sévèrement.

- Gordien. vous auriez pu nous prévenir de ce fait.

- Je l’ai fait, jeune homme.

Anocratès aurait tiquer sur cette appellation si les circonstances avaient été meilleures. Il se contenta de continuer sur le même ton mais de s’exprimer moins sèchement.

- Vous nous aviez informé du fait que vous connaissiez le code d’armement des tourelles pas celui-ci.

- Est-ce réellement important?

- Il marque un point chef.

- Volkan, taisez-vous.

Il soupira.

- Allez-y. Entrez le code.

- Enfin.

Gordien s’approcha du moniteur à droite de la porte et pianota rapidement son code. La porte s’ouvrit et une voix mécanique lui souhaita une bonne journée.

- Une bonne journée, une bonne journée... On voit que ce tas de tôles n’a jamais combattu dans la milice.

- Volkan...

- Ca va, ca va... J’ai compris, je la ferme!

- Parfait.

Anocratès, Gordien et Volkan à présent renfrogné entrèrent dans le batiment. L’entrée était exigue et le sol poussiereux mais les bureaux étaient rangés à la perfection. Rien ne pouvait attester qu’une évacuation en catastrophe de la ville venait d’avoir eu lieu.

Gordien grogna en observant les portes des couloirs.

- Un problème Gordien?

- Ils ont changé la disposition des bureaux depuis que j’ai pris ma retraite. Il faut trouver un plan.

- Ca ne devrait pas poser de difficulté.

- Désolé, mais je crains que si. Ce batiment n’est pas accessible sans raisons. Seuls les militaires, la police, les fonctionnaires et certains étudiants ont le droit de pénétrer ici et encore seulement aux endroits que leur indiquent les employés. Les espions ne sont pas appréciés et il vaut mieux éviter de les aider.

- Les ordinateurs des fonctionnaires alors.

- Je ne connais pas les codes des ordinateurs. Quoique nous fassions, cela risque de prendre du temps.

- J’ai bien une solution...

- Volkan, je ne me répétrai pas!

- Laissez-le parler jeune imbécile!

Cette fois, gordien avait remis son “supérieur” à sa place. Pour la première fois de la journée, Anocratès se rendit réellement compte de ce qu’il était: un jeune milicien sans expérience terrifié par la colère d’un vétéran de plus du double de son âge. Il ne répondit rien et baissa les yeux, mentalement impuissant à répliquer.

- Expliquez-vous Volkan.

- Merci monsieur. Le problème est simple: nous n’avons pas le code d’accès d’un ordinateur. la solution l’est encore plus: je suis pirate informatique depuis des années. Je vous casserai ce code en cinq minutes.

- Bien. Si tel est le cas, exécutez-vous.

Volkan sourit. Sans plus attendre, il se dirigea vers l’ordinateur de l’accueil et l’alluma. tandis que l’appareil se mettait en marche, Volkan sortit de sa sacoche un petit appareil semblable à un auspex ou à un ordinateur de poche. Il le connecta à l’ordinateur. Des successions de chiffres et de lettres défilèrent sur le minuscule écran de Volkan. Son visage d’habitude enjoué et totalement dénué du moindre sérieux était à présent impassible et concentré. Au bout de deux minutes, son visage habituel revint.

- Gagné!

- Vous avez trouvé.

- Minute grand-père! J’ai ouvert la scession mais je dosi encore trouver le fichier que... Voilà. je vais vous imprimer ça.

- J’espère pour vous que c’est ce que nous cherchons, je n’aime pas votre vocabulaire.

- Relax...

- Ca suffit!

Gordien avait crié si fort que tout les hommes présents sursautèrent. Volkans se tut à l’instant et baissa la tête pour regarder son écran, intérieurement ravi d’avoir cette chance de se dérober.

Quelques instants plus tard, une feuille sortit de l’imprimante. Gordien la prit calmement et se mit en marche comme si son accès de colère n’avait jamais eu lieu.

Anocratès et Volkan se regardèrent et le suivirent de loin.

Gordien n’avait regardé son plan qu’une fois et à présent, il marchait sans s’interrompre. Sa mémoire n’avait pas été altérée par le temps et il se souvenait parfaitement du lieu. Anocratès était impressionné par cet homme. Un vieillard altien à l’ancienne, en parfaite condition physique et droit d’esprit. Il fut intrigué lorsqu’il s’arrêta. Gordien leva les yeux pour lire une plaque sur une porte et sourit: “Archives militaires, interdit au personnel non-autorisé”.

Gordien entra son code d’accès dans la serrure électronique et la porte s’ouvrit. Il pénétra dans la pièce sans hésiter. Volkan et Anocratès le suivirent. ils le trouvèrent assis devant l’ordinateur allumé de la pièce entre deux étagères remplies de dossiers et de plaques de données. Il se retourna et appela Volkan.

- Pirate informatique hein? Nous allons voir ça: effacez-moi les données de cet ordinateur.

- Je... Tout de suite monsieur

Apparement, le jeune hacker ne s’était pas encore remis de la colère de Gordien, Anocratès non plus d’ailleurs. Il s’approcha de l’ordinateur, sortit son petit appareil et prit la place du vétéran, lequel se dirigea vers Anocratès.

- il faut brûler ces dossiers et détruire les plaques. Aidez-moi voulez-vous?

Anocratès ne dit rien mais s’exécuta. Les deux hommes empilèrent tout les dossiers dans un coin. Simultanément, Volkan tentait de pirater les défenses de l’ordinateur pour pouvoir détruire les fichiers. Une fois la totalité des dossiers rassemblés, Gordien essuya une goutte de sueur qui perlait sur son front et s’autorisa un léger sourire.

- Appellez mon fils. Son lance-flamme devrait réduire tout ça en cendres en un instant.

- Vous êtes fou? Il mettrait le feu au batiment!

- Je ne suis pas gateux jeune homme. Ce batiment est totalement ignifugé. C’est une aire militaire et gouvernementale. vous croyez sérieusement que le gouvernement laisserait ses archives et ses rapports être la proie des flammes.

Anocratès grogna en guise de réponse et partit dans le couloir pour envoyer quelqu’un chercher Eco. Gordien quant-à-lui s’approcha des étagères et s’empara des deux caisses contenant les plaques de données soigneusement répertoriées. Sans mot dire, il sortit de la pièce et posa les deux caisses dans un coin du couloir. Il s’éloigna et, toujours calmement, dégoupilla une grenade à fragmentation. Il la jeta sur les caisses et se jeta à l’intérieur du local sous le regard intrigué de Volkan. Celui-ci hurla de frayeur lorsque la grenade explosa en projetant de la fumée et des débris de métal et de béton dans la salle.

- Calmez-vous. Nous ne sommes pas attaqués. J’ai fait sauter les plaques de données.

- Vous êtes fou! Complètement fou!

- Volkan...

- Non! Je me tairai pas! C’est trop là! Vous avez failli tous nous faire sauter et...

Volkan se tut et porta la main à la joue. Gordien venait de le gifler sans même sourciller.

- Calmez-vous et reprenez votre travail. Tout va bien.

- Gordien! Vous auriez pu me prévenir tout de même!

Anocratès venait de revenir dans la salle couvert de la tête au pied de poussière. On l’aurait facilement confondu avec une statue si ses deux yeux ne donnaient pas de vie à cet amas de restes de béton. Qui plus est, Gordien avait rarement vu une statue hurler tout son répertoire d’injure. Ces jeunes... Ils étaient tous si émotifs. La guerre qui venait allait les endurcir un peu... S’il avait encore quelque chose à endurcir à la fin de cette journée, pensa-t-il avec son fatalisme habituel.

Il réussit finalement à calmer l’homme encore tremblant peu après que son fils soit arrivé. Celui-ci se contenta de soupirer sans comprendre. Eco n’aimait s’occuper des affaires d’autrui. Il s’approcha de son père et de son ami pour leur demander ses ordres.

- Anoc’, père? pourquoi m’avez-vous fait venir?

- il faut brûler cette pile de document. Il n’y a pas de danger.

Le vieil homme avait devancé la question de son fils. ils étaient si prévisibles et pour cause, il les connaissait tout deux mieux que personne.

Eco s’approcha du tas et appuya sur la détente. Un jet de prométhéum enflammé réduisit en cendres l’énorme tas de documents en quelques secondes. Conformément aux dires du vétéran, aucun incendie ne prit. Anocratès congédia son ami sans autre forme de procès. Il était trop anxieux pour les politesses.

- Enfin!

Anocratès avait presque oublié la présence de Volkan.

- Que se passe-t-il Volkan?

- J’ai pénétré les défenses de l’ordinateur. Je vais effacer les fichiers.

- Parfait.

Volkan pianota sur son clavier et soupira.

- Pas si parfait que ça. Les fichiers sont gigantesques. La destruction des fichiers prendra un quart d’heure. Je n’ai pas besoin d’être là pour achever l’opération. ce sera automatique.

- Nous tiendront d’ici là. je viens d’aller armer les tourelles.

- Gordien? Je n’avais même pas remarqué que vous êtiez parti.

- Il faudra vous concentrer davantage si vous voulez survivre.

Il dégluttit avec difficulté.

- Je... Partons. Nous allons devoir nous préparer à résister au cas où les impériaux arrivent ici.

- Vous avez raison mon cher commandant Anocratès.

Etait-ce le fruit de son imagination ou Gordien, le vétéran de la légion d’honneur, un oncle pour lui tant il était proche de son père, l’avait appelé par son nom et son grade?

Les tourelles étaient impressionnantes. Les emplacements anti-aériens se composaient d’un siège de tir équipé d’un écran translucide à fibre optique entouré de six multi-lasers répartis en deux chassis de trois pièces d’armes. Un joyau des arsenals altiens. Chaque batterie anti-aérienne étaient entourée de deux emplacements de balistes laser. Ces engins avaient reçu le nom d’un antique engin de guerre du fait de sa forme spécifique. L’arme se composait d’un canon laser au fuselage moins complexe et de surface plus uniforme que les produits de l’adeptus mechanicus. Le bout de l’arme comportait un arc métallique caractéristique qui servait à la fois de stabilisateurs et de contenance des batteries plus importantes nécessaires au fonctionnement de l’arme. La réelle particularité de l’arme était un taillage extrêmement minutieux du rubis nécessaire à la technologie laser qui optimisait la puissance du rayon. Cette arme constituait une hérésie mineure pour l’adeptus mechanicus qui en interdisait la production en série hors d’Altis malgré les insistances des magos de Kulexus et des officiers altiens. Les artisans altiens chargés de la fabrication de cet équipement supérieur en étaient par contre ravi. Plus encore, ils avaient choisi de renforcer cette réticence du culte de Mars en tâchant de faire de leurs armes des exclusivités de l’armée altienne. Cette volonté s’était rapidement répandu dans tout les secteurs de l’armement altien, le résultat en fut le désormais célèbre art utilitaire miltaire d’Altis.

A la vue de tels défenses, Anocratès ne put qu’être impressionné: la légion d’honneur des générations précédentes ne se refusaient rien dans leur mission fondamentale. Avec l’accord de Gordien, il ordonna la mise ne place d’un cordon défensif autour du siège de l’assemblée en priorité afin de détourner l’assaut de l’ennemi de leur réel objectif, la défense des archives jusqu’à effacement des données stratégiques. Les hommes résolus se déployèrent en trois cordons d’infanterie sur chaque escalier d’accès et en équipes de tir réparties entre les tourelles. Anocratès prit lui-même place dans l’une des tourelles anti-aériennes. Gordien et son fils avaient pris place non loin de lui et Eco lui fit signe. Il lui rendit son encouragement avec un sourire.

Pendant un petit moment, aucun ennemi ne fut vu. Rien, hormis les explosions toujours inexpliqués dans la zone portuaire, ne troublait le silence de mort qui s’était instauré parmi les hommes. L’inaction ennuyait Anocratès. Son excitation de prendre les commandes d’une aussi grande arme lourde était retombé et il dut réprimer un baillement, baillement qui étouffa son cri. Un missile venait d’exploser sur sa droite et deux thunderbolts passèrent au-dessus d’eux dans un vacarme assourdissant.

- Feu à volonté! Descendez-les!

Le calme disparut pour ne laisser entendre que des cris, des jurons et des exclamations et le ciel s’inonda de tirs de laser à destination des deux appareils. Anocratès avait levé sa tourelle mainetnait les fûts sous tension. Au second passage des avions, il tira une salve impressionnante de tir qui secouèrent un des thunderbolts. Celui-ci s’écrasa dans une immense gerbe de flamme sur un batiment proche. Il continua de mitrailler mais ses tirs manquaient leur cible. les claquements successifs de ses multi-laser créaient une monstrueuse cacophonie. Il s’était mis à hurler tout en tirant. Il savait qu’il devait avoir l’air d’un fou mais sur le champs de bataille, l’homme perd sa raison pour perdre ses congénères. Au passage suivant, un tir de laser pénétra le cockpit du thunderbolt. L’appareil continua sa route sans pilote pour s’encastrer dans un batiment.

Anocratès soupira. Il croyait que c’était fini mais un appel lui démontra le contraire.

- Attaque au sol! Attaque au sol!

Il se maudit. Ces impériaux avaient employé la même tactique qu’eux et à présent des contingents entiers d’infanterie arrivait par les rues environnantes.

Il abaissa son arme et mitrailla en direction d’un peloton qui lui faisait face. Son arme anti-aérienne se révéla être d’une terrifiante efficacité sur une troupe d’infanterie. Les silhouettes noires s’écroulaient par dizaine devant lui. Il sourit sadiquement à la vue de son tableau de chasse. Une explosion proche déstabilisa son arme et lui fit ravaler son sourire. Il se retourna et vit que la baliste laser sur sa gauche s’était désintégré avec ses servants. Des tirs d’artillerie avaient finalement commencé leur travail. Cela s’annonçait trop bien pour être si simple. Il regarda en face de lui et découvrit avec horreur qu’un leman russ avait fait son apparition. cette fois il paniqua et commença à mitrailler l’énorme masse métallique qui progressait inexorablement. Ses tirs ne parvenaient même pas à le ralentir. Il crut sa fin proche cette fois. L’obusier cracha ses obus sur les troupes présentes en projetant cadavres, armes et débris de marbre dans les airs. Le char se rapprochait dangereusement de lui et il n’arrivait toujours qu’à lui abimer sa peinture. Soudain, un rayon pourpre surgit de sa droite et creusa un profond trou dans la cabine du tank. ce tir fut suivi dans la seconde par un jet de feu liquide qui s’engouffra dans l’orifice. Si les pilotes n’avaient pas péri abattus par la baliste, ils mourraient à présent dans la fournaise la plus totale. Son regard glissa sur ses sauveurs et il vit Eco et le servant de la baliste se serrer la main. Il sourit faiblement mais hélas également pour un court labs de temps. Il réalisa que d’autres tanks avaient suivis le premier et les menaçaient à présent. Il crut qu’il s’était fait abattre lorsqu’il entendit sa montre sonner. Il surmonta sa panique et réalisa qu’ils avaient réussi. Il n’était plus nécessaire que lui et ses hommes se sacrifient.

- Nous avons réussi! Notre mission a réussi! Fuyez! Fuyez tous pour vos vies!

Ce furent ces dernières paroles. Il avait succombé dans l’explosion de sa tourelle frappée de plein fouet par un obus.

En espérant que ça vous ai plu :P

"sur le champs de bataille, l’homme perd sa raison pour perdre ses congénères"

J'aime bien, pas vous?

Guidrion, qui milicianise

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Malgré tout, il repris peu à peu confiance

:)

les impériaux ne s’en était pas encore approché

Accord

Ce que j'ai préparé, c'est les dialogues dans ce passage ! ( surtout celui ou ils parlent du code ) On est assez surpris et c'est pour ca que ca rend bien ! On s'y attend pas et on voit ca normal par la suite :)

mais je dosi encore trouver le fichier que

Et c'est relu ca :D ?

Gordien quant-à-lui s’approcha

Je pense pas qu'il y ait des tirets :lol:

l’opération. ce sera automatique

Il manque une majuscule

vue de tels défenses, Anocratès

Accord

présent des contingents entiers d’infanterie arrivait par les

Soupir... Accord :wink:

Une bonne suite et désolé pour le temps de réponse ! Maintenant la question va être : Est ce qu'ils vont s'en sortir :P

@+

-= Inxi =-

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Invité Kroxigor

Une bonne suite car tu retransmets bien l'ambiance de la guerre, les dialogues ainsi que les réactions des différents personnages sont bien retranscrites.

Les fautes ont été trouvées par Inxi.

Maintenant la question va être : Est ce qu'ils vont s'en sortir

Moi je crois qu'on va repasser dans le vaisseau et se diriger vers une autre zone de bataille de la planète ou de la ville ( comme la zone portuaire) avec de nouveaux personnages.

"sur le champs de bataille, l’homme perd sa raison pour perdre ses congénères"

J'aime bien, pas vous?

Guidrion, qui milicianise

C'est vrai que c'est pas mal comme phrase.

La suite.

Kroxigor, qui hypothétise.

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  • 1 mois après...

Bonjour à tous: tout d'abord pardonnez-moi le gros retard.

Examens de passage(réussis, ouf), rentrée, problème divers et manques d'inspiration ont ponctué ces deux derniers mois mais je n'ai pas oublié ce récit. J'espère que cette partie vous plaira suffisament pour oublier un tant soit peu l'attente. Dans l'ensemble, Kroxigor avait raison: nouveaux personnages et quelques révélations. Pour l'avenir du premier groupe je laisse planer le suspens mais ne les oubliez pas -_- . Bon je vais cesser mes divaguations personnelles et sans intérêts, place au texte:

Chapitre 9: Le chasseur de Varyak

Valmond sursauta, un obus venait de tomber sur un batiment proche. Des tirs d’artillerie, ils n’entendaient que ça depuis qu’ils avaient intercepté une communication des FNA. La flotte combattait avec une force écrasante et bénéficiait de l’avantage de la surprise. Peu de gardes impériaux pouvaient se vanter d’avoir déjà eu affaire à une flotte combattante de métier.

Les miliciens avaient pris la nouvelle avec beaucoup d’enthousiasme. Ce soutien détruirait peut-être leur objectif sans qu’ils n’aient à souffrir de pertes. Valmond, lieutenant dans la milice et fonctionnaire attaché aux forces d’artillerie, manifestait moins d’enthousiasme. Il avait fait des études de balistiques plus jeune et il savait que leur objectif était à couvert des canons de la flotte. Il ne savait pas quoi faire. Il pouvait confirmer les dires de ses hommes pour maintenir leur moral mais les informer maintiendrait leur concentration. Il se maudit lui-même. Il n’était pas un meneur d’hommes et n’y connaissait rien en psychologie des troupes. Il choisit de ne rien dire. Son camarade semblait malgré tout anxieux. Il ne quittait pas son auspex des yeux et serrait si fort son pistolet laser que ses jointures en devenaient blanches. Il marmonna.

- Un problème, Huges?

Huges et Valmond se ressemblait assez fort malgré l’absence de lien de parenté. ils étaient tout deux de bonne taille et bien bati. Leur seule différence était la barbe de deux jours de Huges et les cheveux blonds de Valmond qui tranchait avec la noirceur de ceux de son ami. Il lui répondit sèchement, visiblement encore plus anxieux que Valmond ne l’avait pensé.

- On a plusieurs batiments importants sur notre route et mon auspex détecte pas mal d’engins ennemis dans la zone.

- Quels sont les batiments qui pourraient présenter un risque?

- Les bureaux de la manufacture d’armes de la cité et un centre de réunion des miliciens. il se pourrait qu’on trouve des copains là-bas... S’ils n’ont pas encore passé l’arme à gauche.

- Tu t’en fais trop.

- Je m’en fais trop, moi? Je te rapelle la mission qu’on a choisi: essayer d’interrompre l’arrivée de l’ennemi dans la cité!

- Nous tenterons juste de détruire leurs appareils clés et d’abattre quelques officiers. Nous n’allons pas nous jeter dans la gueule du loup, vilain pessimiste.

- Ouais...

Il n’avait pas le coeur à apprécier les taquineries de son camarade, qui plus est, Valmond n’avait aucun talent pour détendre l’atmosphère.

Un obus frappa un batiment à leur gauche. L’onde de choc fit tomber une vingtaine d’hommes au sol. Valmond se releva avec difficultés. Un obus en provenance des terres...

- En position de tir! Ennemis probables sur le flanc droit!

Des soldats se déployèrent pour couvrir les ruelles mais plusieurs hommes qui avaient senti l’onde de choc paniquèrent. Un des hommes, encore secoué par l’explosion, commença à mitrailler sans raison. Les hommes autour de lui s’éloignèrent mais le milicien ne cessait pas. Valmond dégaina son arme et visa le crâne du soldat. “Ce serait si simple”, pensa-t-il. Il dégluttit et prit son pistolet laser par le canon. Il se jeta sur le soldat et lui asséna un coup de crosse dans la nuque. L’homme s’effondra sur lui. Le lieutenant réalisa avec horreur qu’une blessure au laser lui avait ouvert le front. Il le lâcha sous le coup de l’émotion et releva la tête. Il aperçut une paire de lueurs rouges, suivies d’autres.

- Feu! Ennemi en vue!

Il fit feu de son pistolet dans la direction des lueurs. Une des silhouettes noires s’écroula. Des hurlements furieux dans un langue aux intonations glutturales provinrent de la ruelles. Certains s’étouffaient dans l’agonie et d’autres redoublaient d’intensité. Les tirs de riposte fauchèrent sept hommes mais le feu altien ne faiblit pas. La panique avait peu-à-peu disparut dans le combat. Soudain, Valmond fut projeté à un mètre de sa position. Un missile provenant de la ruelle avait frappé une des équipes. Elles furent suivies de lancers de grenades à fragmentations. Cette fois, les Altiens durent se disperser. Valmond rejoignit une équipe de tir derrière les décombres. il tomba nez-à-nez avec Huges blessé au bras et le regard hagard. Un morceau de fusil laser hérité de l’explosion du missile lui avait fracturé gravement son bras et l’avait sonné. Le regard du lieutenant se tourna vers un milicien agenouillé à ses cotés. L’homme portait le brassard des infirmiers et se préparait à extraire le fragment du bras de Huges. Un bruit retentit, comme un alarme. Elle provenait de l’auspex du blessé. Valmond le prit.

- Par le saint Empereur-dieu...

Il leva la tête par-dessus le couvert. Des Germahsts en armure carapace et équipés de fusils radiants lasers avaient fait leur apparitions et mitraillaient sans pitié le smiliciens qui n’avaient su se mettre à couvert. Mais la cause de son émoi était la masse métallique qui s’approchait dans un bruit d’enfer: un leman russ progressait dans la ruelle en emportant des pans des murs envirronnants avec lui. L’énorme char ne semblait même pas gêné par les murs qu’il raclait. Il sortit enfin de la ruelle en projetant des débrits et de la poussière aux alentours. Ses trois bolters lourds mitraillèrent un couvert où avait pris place un petit groupe d’hommes. Le tir soutenu réduisit le couvert en poussière et pulvérisa les soldats présents dans une bruine de sang. Valmond se retourna, incapable de supporter de voir ce qui allait causer leur mort à tous. Un leman russ et aucunes armes lourdes à disposition... Il serra son pistolet jusqu’à en avoir les jointures blanchies. Il respirait bruyament et se laissait envahir par la terreur. C’était fini.

Il tourna son regard vers ceux qui allaient mourir avec lui. Huges était à présent inconscient, l’infirmier le soignait sans paniquer - ce jeune homme au regard clair sembalit être un véritable avatar de l’idéal médical: tenter de préserver la vie au péril de la sienne et ce jusqu’au bout - , deux soldats tentaient malgré tout de se défendre contre les troupes de choc adverses et enfin, un gamin tenait fermement un objet à la main et fixait le tank. Qui était-il? Quelle était son histoire pour qu’il se retrouve contraint de mourir aussi jeune.

- Maudits impériaux, maudite milice. Qu’ils crèvent aussi tout ces dirigeants qui nous ont foutu dans ce merdier. Qu’il crève cet Azkar qui s’occupe de nous à notre place sauf au combat! On va tous crever à cause d’eux!

Valmond trouvait du réconfort dans la colère mais sans se rendre compte qu’il sapait le moral quasi-inexistant de ses compagnons d’infortunes. L’infirmier le frappa.

- Taisez-vous! Vous allez nous tuer mieux que l’adversaires avec votre défaitisme.

Il ne répondit rien. L’infirmier allait à nouveau le frapper pour lui faire retrouver ses esprits mais une exclamation du gamin l’en empecha.

- Une ouverture!

Le gamin sauta hors du couvert et courut en direction du tank. Tous se levèrent pour l’observer. Un tir lui arracha le bras gauche mais il tenait toujours son objet de la main droite, une bombe à fusion.

- Où il a trouvé cette merde?

Il continua à courir mais à un mètre du tank, le bolter lourd de coque se figea devant lui et le déchiqueta et avec lui la bombre qui sauta. Une décharge de chaleur força les soldats à se remettre à couvert. L’avant du tank se liquéfia en partie et un obus coincé dans le canon se chargea du reste. Quatre Germahsts moururent aussi dans l’explosion de la bombe.

L’explosion du tank raviva le courage de plusieurs soldats mais ce fut la colère qui anima Valmond et les deux hommes qui le suivirent. Ils jaillirent de leur position et abattirent deux soldats d’un rayon en plein visage. Les trois survivants sur leur flanc tombèrent, fauchés par de nombreux tirs. La chaleur de l’endroit était intense. Valmond s’approcha de l’endroit ou se trouvait le gamin à sa mort. Il ne connaissait même pas son nom... Valmond et ses compagnons saluèrent respectueusement.

- On avance!

Les survivants du combat était au nombre d'une centaine d'hommes valides et d'une quarantaine de blessés, Huges compris. Ce dernier avait repris conscience et avait troqué son auspex pour un pistolet laser entièrement noir pris à l'ennemi. Il avançait péniblement mais un camarade le soutenait par moment. Son visage reflettait la douleur malgré le faible sourire qu'il lui adressa lorsqu'il le vit. Il regarda l'auspex et cocha le centre de réunion de la milice sur l'écran tactile. Ils se devaient d'y aller, ne fut-ce que pour pouvoir récupérer de quoi soigner leurs blessés.

- Tournez à gauche au prochain carrefour! On s'arretera au centre de la milice.

Personne ne répondit rien mais le groupe prit la route indiquée. Il ne leur fallut pas plus de dix minutes pour atteindre le centre. Des traces de combats s'y trouvaient. Une escouade impériale avait été abattue. Certaines blessures étaient nettes et précises, manifestement l'oeuvre d'un sniper, mais beaucoup étaient dû à des armes plus vulgaires apparement manipulés sans grande compétence. L'état de certains cadavres témoignaient des méthodes peu subtiles de novices. Un de ces mêmes tirs imprécis frappa un mur non loin d'un milicien qui cria. Ce tir fut suivi d'une bordée d'injures provenant de l'intérieur du centre. Peu après, un jeune homme de grande taille au physique androgyne s'avança à l'extérieur. Deux hommes armés de fusil radiant laser germahsts le suivirent et se placèrent de part et d’autre du jeune homme. L’état de leur uniforme prouvait qu’ils avaient été au plus fort du combat récent. Le jeune officier souriaient, visiblement gêné du tir ami. Son sourire semblait irréel au milieu de cette guerre. Il s'approcha de Valmond, reconnaissable à ses galons.

- Bonjour lieutenant. Excusez l'accueil mais nous avons des hommes à cran.

- Tant qu'ils manquent leur coup en nous accueillant...

- Je suis désolé. Je suis le sergent Alnakkar... Je vois que vous avez des blessés. Faites-les entrer, nous avons d'excellents infirmiers.

Il repartit en direction du centre en indiquant le chemin.

- Vous devriez venir également lieutenant. Nous avons quelque chose qui pourrait vous intéresser.

- Je vous suis. Leshal? Je vous charge de poster nos hommes valides pour sécuriser la zone. Je vais voir ce qu'ils ont.

Le dénommé Leshal surpassait en taille et en force physique la plupart de ses camarades. Il était un homme d’expérience de la milice. Peu le respectait du fait de son manque de finesse mais les miliciens s’accordaient à dire qu’il était compétent.

Leshal approuva d'un signe de tête et commença à donner des instructions aux différentes équipes. Valmond resta quelques instants pour vérifier que ses hommes ne réchignent pas en recevant leurs ordres avant de suivre Alnakkar.

Le centre de réunion était relativement petit et semblait trop petit pour le nombre de miliciens qui s'y étaient installé. La plupart des hommes présents étaient plus jeunes que lui et astiquaient nerveusement mais avec enthousiasme leurs armes: des fusils laser standards dans la plupart des cas bien que quelques armes "de famille" semblaient avoir été apportées. Il fut relativement étonné en voyant une jeune rouquine armer un pistolet bolter usé de la garde impériale. Sa jeunesse le frappa encore plus que son arme démuserée au vu de sa carrure. L'image du jeune garçon qui s'était sacrifié avec sa bombe lui revint à l'esprit. Il détourna immédiatement le regard. Il pénètra dans une petite pièce où se trouvait plusieurs ordinateurs de taille impressionnante.

- Vous ne manquez pas de moyens par ici...

- Nous sommes dans un quartier huppé, nous y avons gagné quelques avantages intéressants mais je crois que ce que contiennent ces ordinateurs ne vous intéressent plus.

- Faites voir.

- Bien. Simon?

Simon était un jeune milicien disposant d'un charisme certain. Ces cheveux bruns et son teint mat contrastait avec le physique de la plupart des Altiens présents. Il était assis sur une chaise de bureau et semblait concentré sur son travail. Il se retourna nonchalament à l'entente de son nom.

- Sergent?

- Veuillez montrer au lieutenant les données sur l'ennemi.

- Bien. Prenez une chaise, mon lieutenant. J'ai de quoi vous occuper.

Valmond prit place dans un autre fauteuil de bureau proche. Le jeune homme pianota sur son clavier et des runes vertes s'affichèrent l'une à la suite de l'autre sur toute la surface de l'écran.

- Nous avons reçu récement des données du haut-commandement numar. Ces données proviennent des fichiers de la garde impériale avant que notre scission ne nous coupe des réseaux impériaux. Ils y ont aussi joints des analyses de caméras de la ville et de différentes photos-satellite.

- Que nous disent ces données?

- C'est là que ça devient intéressant. Les analyses ont identifier les régiments impériaux envoyés contre nous sont les régiments au grand complet de Germassi et les 15ème, 23ème et 120ème d'artillerie Burkosiens.

- Ca ne me dit rien.

- Pour les Burkosiens, on n'a pas à s'en faire. L'artillerie est inutile sur Altis sans les correcteurs de mouvement et nos données géographiques. Ils risquent par contre de retourner contre nous les nombreuses lignes de chemin de fer du pays.

- Le TIR peut saboter pas mal de lignes en peu de temps.

- Je sais, je sais... Non, le réel dangers, c'est les régiments de Germassi.

- Pourquoi?

- Germassi était une planète proche et fort industrialisée. Il y a maintenant quinze ans, leur planète a été attaquée par une force hérétique menée par quelques space marines de la légion renégate des World Bearers. Ils s'y sont livrés à toutes les atrocités imaginables mais le peuple a résisté. Ils ont tenu bon pendant trois mois. A l'aube du quatrième, les hérétiques ont commencé des émissions régulières de gazs. Ce gaz a causé des ravages parmi la population. Plus faible physiquement, toute leur jeunesse a succombu en moins d'une semaine!

- Comment ont-ils survécu?

- C'est là que ca devient encore plus horrible. Les survivants étaient nombreux mais le gaz a eu d'autres effets sur ces derniers: problème respiratoire chroniques, stérilité, dégats au nerf optique. Mais tout ces morts ont renforcé leur détermination. Ceux qui ne pouvaient pas prendre les armes se sont rués aux usines. Ils ont pris des mesures draconiennes. En un mois, le million de survivants étaient équipés. Leur armure comprenait un inhalateur chimique pour éviter les crises respiratoires en plein combat et ils ont corrigés leur vision en portant en permanence des lunettes infrarouges. Seuls les officiers n'ont pas à en porter grâce à un traitement mais pour ce qui est de leur subordonnés...

- Par l'Empereur...

- Comme vous dites.

- Qu'est ce qui leur est arrivé ensuite?

- Quand les renforts sont arrivés: il n'y avait pas un seul survivant parmi les hérétiques, pas un seul prisonnier, aucun.... Ils les ont massacrés jusqu'au dernier. Ensuite, ils se sont tous engagés dans la garde impériale. L'adeptus munitorum n'a pas fait objection au vu de ce qui était arrivé et l’ordo hereticus n’a pas jugé que les effets du gaz étaient une mutation chaotique. Ils ne l'ont pas regretté par la suite. Les Germahsts se sont illustrés sur Varyak, une planète xenos. Les xenos qui y vivaient étaient des semi-animaux à fourrure grise. Leur commandant, Sondai Alari, a mené les opérations avec une sanglante efficacité. La planète fut nettoyée en un mois. Le commandant a voulu marquer son triomphe en ajoutant à toutes ses troupes d'élites un manteau d'épaule en fourrure prise à l'ennemi. On l'appelle depuis le "chasseur de Varyak". Apparement c'est un homme sans morale depuis Germassi comme tout ses hommes d'ailleurs... Il n'y a que sa cruauté qui le rend plus apte à commander une telle armée à mon avis...

- Et c'est ce genre d'ennemi qui envahit Altis. Je n'ose imaginer les conséquences d'une victoire impériale...

- Et qui sait les massacres qu’ils ont encore pu perpétrer depuis la scission?

Valmond se sentait mal à l’aise. Leur ennemi, terrifiant et cruellement efficace, était encore plus impressionnant au vu de leur passé. Un nouveau sentiment lui parvint: il ressentait de la pitié. Ce peuple était condamné à disparaître et le reste de leur vie était une souffrance. Les images du combat et celles qu’il imaginait comme étant la vie des Germahsts sur Germassi s’entremelaient dans son esprit. Il soupira d’impuissance. Il aurait tant voulu n’être qu’un simple soldat, un homme qui n’aurait jamais eu ces informations. Un simple combattant sans savoir mais sans remords…

- Qu’est ce qu’on peut faire?

- Nous comptions quitter le centre pour tenter de tuer ce “chasseur de Varyak”.

- Notre mission était de tuer le maximum d’officiers, c’est ce que nous ferons…

Alnakkar s’appuya sur le fauteuil de Valmond. Il était calme mais son sourire avait disparu.

- Je crois que l’Empereur a voulu que nous joignons nos forces. Dites-moi: êtes-vous bon tireur?

- Et bien… Oui, je n’ai pas à me plaindre.

- Dans ce cas, j’ai quelque chose qui devrait vous plaire. Je pensais l’utiliser mais je ne suis pas bon tireur.

Le sergent quitta la pièce et revint rapidement avec une mallette blanche. Il l’ouvrit et Valmond put admirer un fusil à l’aspect étrange et des accessoires rangés soigneusement dans du velour.

- Un fusil de combat “S-4 Archer” issu tout droit des ateliers de recherche de l’adeptus mechanicus sur Numares Secundus. Une merveille hors de prix.

Il sourit comme un enfant qui présente un nouveau jouet. Valmond prit le fusil: l’arme était assez légère et disposait d’une bonne prise en main.

- C’est un fusil d’assaut à configuration à chargeur arrière. Il tire des balles quarante-trois millimètres à perforation optimisé. Il dispose de trois options de tir secondaire: un lance-grenade anti-personnel ou à gaz incapacitant et un lance-flamme, tous à charge unique. Vous pouvez également lui adjoindre un silencieux.

- Comment vous avez pu vous procurer un tel monstre?

- Notre chef était un collectionneur passionné et riche. Il adorait les armes sophistiqués et les maniaient comme personne mais il s’est fait abattre pendant l’assaut des Germahsts.

- Je suis désolé.

- Ne le soyez pas, il y aura encore pas mal de morts et puis il est tombé au champ d’honneur. Croyez-le ou pas: il est mort le sourire au lèvre.

Le visage du sergent fut éclairée d'une lueur d'admiration bien commune parmi les jeunes recrues. Valmond avait quant à lui déjà vu suffisament pour se voir tarir cette source puérile de plaisir. Il choisit de rabrouer son subordonné: de tels comportements pouvaient se révéler mortels dans un combat. Alnakkar ne lui répondit rien mais il ne put savoir si ce fut par compréhension ou lacheté. La conversation s’arrêta là et la tactique lui succèda.

- Cette position est inutile à défendre. En tant que lieutenant de la milice et supérieur direct, je réquisitionne vos troupes. Rassemblez-les dans la rue pour un briefing. Ensuite faites sauter ce batiment s’il y reste des armes, si il n’y en a pas, contentez-vous de détruire ces ordinateurs.

- Mais…

- Si le commandant des Germahsts est dans les parages nous devons nous assurer qu’il meure. C’est une occasion inespérée. Rompez.

Sans rien ajouter, Valmond tourna les talons pour rejoindre ces hommes. Il ne prêta pas attention aux éclats de voix d'Alnakkar pas plus qu'aux regards intrigués des miliciens. Il rejoignit ses hommes à l'extérieur. Ces derniers avaient établit un cordon de sécurité autour du batiment. Il peut également voir que deux soldats avaient récupéré une arme lourde germahst aussi noir que les uniformes de ceux-ci qu'il identifia comme une sorte de mitrailleuse de gros calibre. A sa vue, les rares soldats vacants se mirent au garde-à-vous sans enthousiasme tandis que Leshal quittait un soldat qu'il rabrouait à son arrivée. Une enième démonstration de son manque de saveur dans le commandement. Il lui sourit malgré tout. Peu après, les miliciens d'Alnakkar sortirent dans l'anarchie la plus complète. Visiblement, sa décision ne plaisait que très relativement aux hommes concernés. Une explosion au premier étage retentit comme pour souligner le mécontentement. Valmond soupira tandis que des murmures se firent entendre dans les rangs de son unité.

- Pourquoi maintenant, pourquoi ici? L'Empereur doit être bien affaibli pour oublier à ce point notre cause.

Guidrion

Modifié par Guidrion
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Invité Kroxigor

Ah enfin, il y a longtemps que j'attendais cette suite et comme à chaque fois, l'attente aura été comblée par la magnificience ( j'éxagère un peu quad même :rolleyes: ) de ton texte.

Tout est très bien retranscrit, on a littérallement l'impression de sentir ce qu'éprouve les personnages. C'st génial.

En tout cas continue comme ça ( enfin un peu plus vite, mais ça tu as l'habitude maintenant :rolleyes: )

Le centre de réunion était relativement petit et semblait trop petit pour le nombre de miliciens

Une petite remarque, cette répétition de "petit".

La suite....non je le redirais pas -_-

Kroxigor

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Chic, la suite!

J'aime beaucoup la description du régiment impérial, on dirait la Death Korp, mais en encore pire...

J'ai remarqué quelques fautes, mais rien de trop vilain.

Bon, une question:

L'artillerie est inutile sur Altis sans les correcteurs de mouvement et nos données géographiques.

C'est quoi un correcteur de mouvement?

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C'est quoi un correcteur de mouvement?

Les correcteurs de mouvement sont une invention altienne. La planète étant soumise à un effet coriolis plus important que sur les autres planètes et non constant, les armes à énergie cinétique(en gros les canons et les armes à balles) perdent beaucoup de précision(en gros, à moins de viser une ville, aucune chance de toucher ta cible à plus d'un kilomètre). Les correcteurs de mouvement, comme leur nom l'indique, corrige la visée en prenant en compte les données géographiques. Ouf!

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