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Numar: une nouvelle ère


Guidrion

Messages recommandés

Je commencerais à me demander si une description plus poussée des planètes de ce système et de leurs positions, caractéristques,... ne serait pas utile!

C'est prévu: le premier jet sera peut-être même disponible ce soir si j'ai le temps

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  • 2 semaines après...

Bonsoir à tous

voici la fin du chapitre

Pour une fois, je ne vois pas quoi dire d'autre :whistling: :

Bah, voilà la bête, et bonne lecture :whistling: :

L’unité se rassemblait lentement, des mécontentements se faisaient entendre dans les rangs et des tensions entre les hommes de Valmond et ceux d’Alnakkar commençaient à apparaître. Les miliciens respectés et les rares sous-officiers tentaient de calmer le jeu, sans grand succès… Une rixe débuta même. Des tirs en l’air calmèrent les novices et deux miliciens de carrure imposante saisirent l’instigateur. Valmond reconnut vaguement un des hommes qui accompagnaient Alnakkar lors de son arrivée. L’homme rentra dans le rang après une leçon fortement musclée. Malgré tout, le mal était fait et des discussions houleuses s’élevèrent un peu partout. Valmond grogna de mécontentement. Il leva son arme et tira une salve. L’arme puissante hurla comme son porteur aurait voulu hurler de lassitude. Un silence retomba alors qu’il commençait à hurler.

- Fermez-là, bande d’imbéciles! Ca suffit! Vous vous êtes vus? Vous vous tapez dessus comme une bande de gosses! Vous croyez vraiment que c’est le moment pour ce genre de conneries? On est dans une ville attaquées, nous sommes ses défenseurs et tout ce que vous trouvez à faire c’est faire le boulot des impériaux à leur place? Libre à vous de vouloir crever, mais pensez à votre mission au lieu de votre nombril!

Le silence se fit complet. Peu affrontaient encore le regard de Valmond. Les disputes disparurent mais la tension demeurait palpable.

- A présent, voilà ce qu'on va faire: nous allons progresser jusqu'à l'Aquodoss. Arrivés là, on se scindera en deux équipes: les escouades orange, cyan et vert m'accompagneront dans un assaut éclair jusqu'au centre de commandement mobile dans le parc est. Notre objectif sera de tuer le maximum d'officiers et de détruire les systèmes de communication au sol. Les autres, vous contournerez le parc en suivant le boulevard Valenvaryon. Une fois à la place de Midinar, vous lancerez un assaut massif sur les navettes en approche à la fois pour nous éviter d'affronter leurs passagers et donner à mon groupe un répit pour accomplir notre mission. C'est compris?

Un vague murmure commun lui répondit.

- Par l'Empereur, vous allez vous bougez ou merde? Est-ce que vous avez compris.

Cette fois le contingent lui répondit franchement par un puissant "Oui, chef!"

- Bien! Alors en route.

Le groupe se mit en branle très bruyament bien que ce ne fut pas dû à des discussions entre soldats. Valmond soupira en voyant le moral on ne peu plus bas de ses hommes. Il ne dit mot et prit la tête du contingent dans leur marche.

Batiments écroulés et zones exposées au bombardement de la flotte altienne obligèrent les miliciens à emprunter diverses ruelles si bien que le trajet jusqu'à l'Aquodoss, usuellement d'une dizaine de minutes, dura une demi-heure. Ils ne virent que peu d'ennemis: la seule escouade qu'ils rencontrèrent fut dispersée par un tir de barrage de la flotte avant d'avoir pu attaquer. La ruelle qu'ils empruntaient était mal éclairée et sentait les déchets d'un grand restaurant en état de décomposition avancé. L'éclat de l'Aquodoss à leur sortie n'en fut que plus brillant.

L'aquodoss était une structure immense qui représentait à elle seule l'esprit d'union de la Triade et l'apothéose du génie artistique altien. Elle formait un immense cylindre aux parois de plexiglas maintenues par une structure du plus pur marbre blanc. Les parois étaient incrustées de motif sinueux et harmonieux d'améthyste, de jade et d'onyx et ornées d'une multitude de petites émeraudes et rubis. A la base se trouvait un enchevêtrement de rameaux métalliques en forme d'olivier plaqué de vermeil. Le sommet de la structure était feuilleté d'or, masquant admirablement la turbien qui faisait s'élevait l'eau souterraine dans le cylindre. Quatre aqueducs reliaient le cylindre à quatre batiments de distributions d'eau décorés comme l'étaient certains des batiments les plus importants de la cité. L'Aquodoss dans son état normal était magnifique mais les architectes de légende qui l'avaient imaginé avaient désiré la rendre encore plus unique. Ils avaient choisi l'emplacement de tel sorte qu'à midi pile, les rayons du soleil pénètraient verticalement le cylindre et diffusaient dans tout le quartier une merveilleuse lumière multicolore. Cette construction était la fierté altienne et, bien qu'elle ne fut pas le symbôle le plus politiquement reconnu, constituait un joyau que tous défendraient de tout les envahisseurs existants.

Plusieurs miliciens baissèrent leurs armes et admirèrent avec un sourire l'Aquodoss. Valmond s'abandonna un instant à la contemplation lui aussi mais rapidement un bruit l'en arracha. Il regarda dans la direction du bruit et il jura à haute voix: une chimère, un salamander et un peloton Germahst progressait dans leur direction.

- Protégez l'Aquodoss!

Ce fut son seul ordre, anti-stratégique, instinctif et inutile mais il savait qu'il ne se pardonnerai jamais de ne pas l'avoir donné.

En un instant, le contingent entier se rua dans la place et tissa une véritable toile de tir de laser en direction des Germahsts. Pas un seul milicien ne tenta de chercher refuge derrière un couvert. Ils déferlèrent sur leurs ennemis en hurlant. Ceux-ci hésitèrent devant la furie mais contre-attaquèrent. Valmond hurlait en déchargeant chargeur sur chargeur. Non loin de lui, la mitrailleuse prise à l'ennemi fit fuser ses balles contre le salamander. Les munitions pénétrantes de gros calibre pénètrèrent le blindage du véhicule léger avec une déconcertante facilité. Celui-ci sauta en quelques instants et l'arme lourde chercha une nouvelle cible. La chimère fit preuve de plus de résistance. Ses bolters lourds crachèrent salve sur salve en prélevant un lourd tribut de sang à chaque tir. Des grenades emportèrent sa tourelle dans une puissante déflagration et une dizaine de soldat profitèrent de la confusion pour la prendre d'assaut. Valmond, ne s'attendant pas à une telle action, faillit abattre l'un d'eux. Autour de lui, peu auraient été capable de corriger son tir tant la frénésie s’était emparée des miliciens. Chacun se livrait au désir de tuer, de répandre le sang de ces envahisseurs. Peu-à-peu, les Germahsts s'écroulèrent tous au sol, transpercés de dizaine de blessures au laser. Une grenade eut raison des rares survivants à couvert derrière des voitures calcinées. Plusieurs firent feu sur la chimère avant qu'un poing triomphant et le visage souriant d'Alnakkar ne fasse irruption de la tourelle. Le feu cessa et une grande clameur s'éleva. Pour la première fois depuis le début du combat, Valmond ressentait un véritable sentiment de victoire. Ils ne venaient pas de simplement survivre à un assaut germasht, ils avaient sauvé quelque chose d'importance pour eux.

Valmond tenta de retrouver son sérieux: il était trop tôt pour se réjouir. Il regarda autour de lui: une vingtaine de ses hommes avaient succombé mais le moral avait considérablement augmenté et ils disposaient d'un chimère. Bien qu'en mauvais état, un véhicule blindé pouvait se rendre utile et ce, sans compter son bénéfice psychologique pour les miliciens. Il remarqua par contre que l'euphorie faisait quelque peu trop d'effet. Il tenta de ramener le calme, en vain bien que certains de ses hommes commencèrent à rassembler leurs camarades. Valmond laissa ses sous-officiers régler la situation et il se dirigea vers la cause de ces problèmes.

- Alnakkar?

Le sergent ne sembla pas l’entendre et continua une chanson paillarde modifiée pour qu’un Germahst prit la place d’un bandit se suicidant par accident pendant un vol…

- Alnakkar! Garde-à-vous!

- Quoi? Qu’est ce qui se passe?

- Il se passe que nous avons une mission et que vous encouragez mes hommes à chanter comme une troupe d’artistes de bas étage!

- Mais on vient de…

- Nous venons de sauver un monument, oui, mais les Germahsts ont du nous localiser à présent. Si nous ne partons pas maintenant, ce n’est pas cette chimère que va sauver la mission!

- Mais…

- A présent, vous allez bouger vos bouclettes parfumées et emmenez votre équipe accomplir notre plan!

- A vos ordres.

Alnakkar soupira et cria quelques mots en altien. Les festivités prirent fin en quelques minutes. Plusieurs soldats désagréaient avec force mais la plupart ne se formalisa pas outre mesure. Valmond soupira à son tour espérant que ses ordres ne détruiraient pas le bénéfice de cette victoire. La troupe se scinda.

Durant sa marche, il observa son groupe. Il ne vit pas de mécontentement mais ses hommes ne parraissaient pas joyeux. L’était-il? Il se posait la question. Leur mission se rapprochait plus d’un suicide que de quoique ce soit d’autre. Est-ce que ce parc serait son tombeau? Allait-il mourir et finir en compagnie d’étrangers dans une fosse commune ou pire? Autant de questions sans réponses. Il ne voulait pas savoir, après tout savoir s’il avait raison pour ce genre de questions impliquait sa vie ou sa mort. Il chassa ces idées morbides en apercevant le parc qui apparaissait peu-à-peu au travers de la fumée qui émanait d’un incendie proche. Le parc était en temps normal magnifique mais à présent… Les grilles noires et or étaient déformées par le passage de tanks, les arbres au feuillage vermeil, rose ou beige soignées par des générations de paysagistes étaient transpercés d’impacts de laser ou calcinés par l’atterissage des navettes. Des batteries anti-aériennes pouvaient même être distinguées sur l’amphithéatre au centre du parc. Inversément, peu de sentinelles étaient visibles de leur coté. Valmond pensa que la diversion fonctionnait. Il intégra le silencieux de son arme et signa l’avance. La vingtaine d’homme approcha de “l’entrée” dans un silence complet. Leurs bruits de pas étaient couverts par le pilonnage de la flotte.

- L’Empereur est avec nous, on dirait.

Personne ne répondit à Valmond mais des sourires entendus lui signifièrent qu’ils n’en pensaient pas moins. Deux soldats en train de discuter leur faisaient dos. Valmond en abattit un d’une balle dans la tête et Leshal poignarda le second avant qu’il n’ait pu donner l’alerte. Ceci fait, le lieutenant jeta un oeil à son auspex. Ce dernier indiquait des systèmes de transmission à cent mètres ainsi que plusieurs hommes immobiles. Il plongea dans ses fourrées en signant à ses hommes de se camoufler et de maintenir leur position. Il avança tant bien que mal en se protégeant des quelques ronces des buissons. Il arriva devant une large clairière. Il prit ses jumelles. Cinq hommes étaient présents. Deux étaient des soldats avec une veste de fourrure sur leur armure. Les trois autres portaient un uniforme et une longue cape noire. Des officiers supérieurs d’après leurs décorations. Sa position était parfaite pour lancer une attaque frontale et la surprise se chargerait du reste. L’ennui restait la distance entre eux et les Germashts. Il retint tout-à-coup son souffle. Un germasht regardait sa position. Un instant plus tard, il se tourna calmement sans sembler l’avoir vu. Valmond regarda autour de lui. Il était à l’intérieur des buissons, totalement invisible. Il soupira. La nervosité le gagnait. Il se redirigea vers son groupe. Il fallait agir vite pour profiter de ce calme. Il atteignit rapidement sa précédente position et fit part de sa découverte à ses camarades. Leshal s’emballa:

- Il faut attaquer! C’est inespéré une telle chance.

A quoi un camarade barbu du nom de Vaggio Nalrinn lui rétorqua:

- Nous devrions plutôt nous montrer prudent. Il serait stupide d’échouer si près du but…

Valmond coupa Nalrinn dans son argumentation d’un signe de la main. Le temps n’était plus à la discussion. C’était leur seule occasion. La finesse était un luxe qui lui parut impossible à s’offrir.

- Nous allons appliquer le plan de Leshal: le terrain s’offre parfaitement à un assaut frontal.

Personne n’ajouta quoique ce soit et le groupe se mit en branle. Ils suivirent le même chemin que leur lieutenant et rejoignirent la clairière. Valmond risqua un regard. Le groupe d’officiers était toujours comme il l’avait découvert.

- Ennemi en visuel. Préparez-vous à charger à mon signal.

Valmond vérifia son chargeur, installa son lance-flamme et prit une grande inspiration.

- Maintenant!

Le groupe quitta son couvert et s’élança vers l’ennemi. Nalrinn prit la tête du groupe. Ironie du sort, il se fit abattre d’un tir dans le dos dés les premières secondes de la charge. Valmond fit une grimace de mécontentement avant de s’arrêter. Nalrinn s’était fait abattre d’un tir dans le dos!

- Qu’est ce que…

Il regarda autour de lui. Des Germashts sortirent de leurs couverts de tout cotés. En un instant, la clairière vide était devenue un piège dans lequel ils étaient tous tombés. Un officier impérial lui sourit, l’air mauvais. Ils savaient depuis le début. Cette pourriture de Germasht avait tout préparé!

- Par le trône d’or…

- On dirait que les Altiens ne valent pas mieux qu’un vulgaire gibier. Appatez-les avec une proie allèchante et ils se jetteront dans vos bras!

Une voix glutturale et rauque. Elle le fit sursauter. Un des officiers germasht s’approcha. Il souriait sadiquement. Le chasseur de Varyak…

- Vous avez échoué. Pauvres fous…

- Nous n’échouerons pas! Nous avons d’autres hommes!

- Ah oui, votre “diversion”.

L’homme rit et toussa. Ce rire gluttural lui glaça le sang. L’homme retira ses lunettes infrarouges et le regarda de ses vrais yeux. Deux yeux à l’iris rouge, injectés de sang, cernés par une peau pâle, décharnée et rongée par la présence permanente du métal de ses lunettes. L’air cruel de l’homme s’amplifia encore. Valmond retint un cri d’horreur. L’homme le regarda avec un sourire sans joie aux lèvres avant de saisir une radio dans sa poche.

- Adjudant Denaggan? Faites donner l’assaut sur le groupe principal.

L’instant suivant, le bruit de dizaines de déflagrations d‘obus et de tirs couvrirent le bombardement de la flotte. Des cris se faisaient entendre durant les courtes pauses que marquaient l’artillerie. Après un minute, le silence retomba. Un silence lourd que seul interrompait les tirs sporadiques de la flotte altienne.

- Merci, adjudant Denaggan. Double ration à l’artilleur qui a tué le plus de gibier ce soir.

Cette fois, Valmond cria de rage.

- Vous allez crever pourriture!

Il chargea son arme et s’élança en direction de l’homme. Un détonation retentit. Un cône de flamme s’éleva dans les airs et Valmond s’écroula au sol, larmes aux yeux et les bras déchiquetés par des tirs de radiant laser. L’homme s’avança vers lui en marchant sur l’arme qui aurait du lui être fatale. Valmond releva les yeux. Le germasht dégaina un automatique et sourit au lieutenant. Il s’écroula une balle dans le front. Il leva les yeux vers ses homems et se retourna les mains dans les poches

- Tuez-les.

Guidrion

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Invité Kroxigor
On est dans une ville attaquées

attaquée

Magnifique partie où tout est présent. Le courage, la stupidité, l'égoïsm( enfin les deux sont ensemble ici) etc...J'adore vraiment cette partie.

Et comme la dernière fois, on va changer de personnage et se retrouver dans un vouveau grope de miliciens?

Ben, La suite ( en plus tu ne nous a pas fait attendre).

Kroxigor, un peu court comme commentaire, mais que veux tu que je dise? C'est super.

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Et comme la dernière fois, on va changer de personnage et se retrouver dans un vouveau grope de miliciens?

Tout juste, mais ce sera la dernière fois.

Pour ceux qui trouvent que ca tire un peu en longueur tout ces miliciens: chaque groupe a un rôle bien précis dans la trame générale. On ne les oubliera pas à certains moments de l'histoire. Gardez-le sà l'esprit pour la suite :whistling:

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Bonjour à tous

Mise-à-jour moins conséquente que d'habitude mais je risque de ne pas pouvoir poster avant un petit moment(conseil d'ami: ne faites jamais d'arthrite) alors je préfère éviter de trop vous faire attendre.

Voici la suite avec des protagonistes nettement moins reluisants(non tout les Numars ne sont pas des bisounours :D ):

Chapitre 10: Echappatoire

- Déployez-vous en ligne de tir. Réglez vos fusils aux charges maximales. Préparez-vous à avancer à mon commandement.

Narrio Ackaï était un homme de forte carrure doté d’un grand charisme. Ses yeux bleus clairs mettaient toujours ses interlocuteurs en confiance. Malgré tout, il passait pour un homme sans sentiments dans l’action et pouvait se montrer excessivement sévère. Ceux qui ne l’appréciaient pas pour ses qualités de soldat, le craignait pour les chatiments qu’il infligait aux lâches. Tout ceci faisait que le lieutenant Ackaï était un soldat de grande valeur. Il était le seul militaire présent dans la milice et commandait pourtant un groupe d’une centaine de soldats seulement. Ackaï avait reçu la mission la moins reluisante pour un homme de son niveau: prendre l’arsenal sud, y détruire ce qui n’est pas transportable et fuir par l’aéroport militaire. Il avait tenté de se révolter. Les missions les plus importantes avaient été confiées à des miliciens sans expérience. Aucune de ses plaintes n’avaient portées. L’argumentation des miliciens avait pris le pied sur la sienne auprès du stratège urbain: la défense de la cité devait être assurée par les défenseurs de la cité et non pas un militaire. Une vulgaire mesquinerie politique entre stratèges urbains et planètaires. Il était enragé et cela s’entendait dans son ton. Il ne parlait que pour donner ses ordres. Pour la première fois, il fit mauvaise impression et pour la première fois, il n’y prêta pas attention. Il se contenta de penser à sa mission et à la remplir efficacement.

Son groupe était constitué d’éléments disciplinés et chacun de ses ordres était suivi sans protestations. Une compensation pensa-t-il. Son groupe progressait dans une large avenue conduisant au port. Ils y découvrirent une unité impériale détruite lors d’un pilonnage de la flotte. Une vingtaine de ces cadavres en armures noirs gisaient ça-et-là, entier ou dispersé en petits morceaux sur la route. Il avança sans y prêter attention, à l’inverse de plusieurs de ses éléments. Soudain, un cri d’effroi retentit derrière lui: une main avait agrippé la jambe d’un milicien qui s’était mis à hurler de frayeur. La main appartenait à un soldat impérial. Le soldat avait perdu ses jambes et implorait le soldat dans une langue glutturale. Ses lunettes infrarouges et son inhalateur le rendait terrifiant. Cette vision le fit dégluttir avec difficulté. Il regarda autour de lui: plusieurs de ses hommes ne savaient pas quoi faire et semblaient prêt à céder à la panique. Il n’hésita pas: il tira. La décharge de laser atteignit le Germasht au visage. Il lâcha la jambe du milicien et agonisa sans un bruit.

- Reprenez votre progression!

La progression reprit mais la tension avait monté. A présent, les miliciens évitaient soigneusement d’approcher les restes des impériaux de peur de voir cet épisode se reproduire. Ackaï soupira d’impuissance et regarda autour de lui pour oublier cet incident: ce même pilonnage qui avait tué ces ennemis avait provoqué plusieurs incendies mineurs. Bien que malheureux de voir sa cité en ruine et les rues jonchées de cadavres, Ackaï y vit un avantage: une progression dans une ville sans trace de combat aurait diminué l’attention de ses hommes. La fumée des incendies obscurcissait le ciel. On se serait cru en pleine soirée. La luminosité offerte par les flammes rendaient l’atmosphère inquiétante. Atmosphère déjà macabre depuis l'incident de l'impérial blessé. Plusieurs de ses hommes devenaient plus que nerveux. En présence de soldats inexpérimentés, la meilleure solution qui lui vint à l’esprit était l’avancée.

- Augmentez l’allure. Nous devons atteindre la zone portuaire au plus vite!

Une jeune femme aux cheveux décolorés et au teint pâle passa son fusil en bandoulière et l’accosta.

- Lieutenant, je crois que… Si je puis me permettre… Nous devrions passer par les ruelles.

Il la regarda. Sa timidité l’amusa et il se radoucit un peu.

- Cela nous ralentira. Les batiments sont serrés ici. Le chemin est plus long que si nous passons par l’avenue de Massia.

Elle insista mais sa timidité ne disparut pas. Elle rougit un peu tout en parlant.

- Je connais des raccourcis. Je vivais ici avant tout ça.

Elle leva les bras pour montrer les incendies et les impacts d’obus.

- Fort bien mais n’oubliez pas: si vous vous trompez, nous risquons tous notre vie et celle de millions de gens. Vous comprenez milicienne…

Elle sourit faiblement

- Tania, Tania Atlarh. Je ne vous décevrai pas.

- Soldats! Orientez-vous à votre droite. Progressez dans la ruelle. Soyez prêt à abattre tout ennemi qui se présentera. Interdiction d’utiliser grenades et explosifs. Milicienne Atlarh, suivez-moi en tête.

Le groupe s’engouffra dans l’étroite ruelle. Chacun alluma la lampe de son fusil laser, augmentant ainsi le sentiment de combat nocturne.

Ackaï suivit le mouvement en faisant s’écarter les soldats pour prendre la tête. Soudain, une déflagration le souffla au sol. Il se retourna et vit qu’un obus avait détruit une portion de route où ils auraient dû se trouver à l’instant. Il regarda autour de lui. Atlarh se releva sans paraître étonnée. Elle remarqua le regard de son supérieur et le fuya, une étrange expression au visage.

- Merde… Dans quoi je me suis encore fourré, moi?

Les ruelles étaient encore plus sombres que la rue qu'ils avaient quitté mais le pire était la brume de cendre qu'apportait les incendies. Dans la rue, elle se propageait mais ici, elle se concentrait à cause du confinement. Ackaï toussa après avoir avalé une bouffée de cette fumée infecte et lâcha une bordée d'injures. Atlarh soupira et se retourna vers lui.

- Vous ne devriez pas parler aussi fort lieutenant.

- Taisez-vous Atlarh... c'est votre faute si on se retrouve là-dedans.

- Piètre argument.

- Mais vous allez la fermer, oui? Je suis votre supérieur direct!

- Comme vous voulez...

Elle se tût mais n'en pensa pas moins. Il était si prévisible dans ses réactions. C'était si facile...

- Par l'Empereur, au diable ces inepties!

Elle s'étonna elle-même d'avoir prononcé cela à haute voix. Elle rougit bien que l'obscurité empêchat qu'on ne le remarque. Elle se tût et chassa ces pensées. Il ne se passerait rien et elle le savait. Avec ce problème, elle n'arrivait qu'à se mettre les gens à dos. C'était insupportable, vraiment insupportable. Elle sursauta en entendant la voix d'Ackaï derrière elle.

- Plait-il?

Elle porta la main à sa poitrine et respira profondément.

- Rien, absolument rien.

Elle mentait, et mal.

- Nous devrions avancer, lieutenant. L'arsenal est tout proche.

- Quelle distance?

Atlarh regarda autour d’elle en grimaçant. La fumée se dissipait peu-à-peu mais cela restait difficile d’y voir clair. Tout n’était pas si facile, finalement.

- Je… Une centaine de mètres, je dirais. Quoique… Non. Plutôt cent cinquante environ.

- Fort bien. Milicien Nachen?

Nachen était un homme de petite taille au visage ridé mais souriant. Il semblait plier sous le poid de sa radio mais son visage guilleret indiquait le contraire.

- Lieutenant?

- Prenez votre auspex et vérifiez la présence d’hostiles dans la zone. Transmettez également à votre collègue de l’arrière-garde l’ordre de se tenir prêt à tout engagement et à assurer une retraite en cas de résistance adverse.

- A vos ordres, chef.

Il s’éloigna en pianotant des informations sur son auspex.

Atlarh passa son fusil laser en bandoulière et repartit d’un pas nonchalant en soupirant. Ackaï se retourna et l’apostropha, intrigué et las.

- Atlarh?

- Ackaï?

- Pourquoi repartez-vous sans mon ordre?

- Je…

- Taisez-vous. Nous sommes en guerre, alors conformez-vous aux ordres et préparez-vous au combat. Et appellez moi par mon grade: dois-je vous réapprendre le protocole militaire?

- Je suis milicienne, pas militaire!

Atlarh sourit malgré elle devant le visage excédé de son supérieur, ce qui eut pour conséquence de le mettre hors de lui. Ackaï s’avança et la gifla avec force. Le bruit de la gifle retentit dans toute la ruelle et Atlarh tomba au sol sous l’émotion. Elle commença à sangloter. Il n’y prêta aucune attention et la réprimanda avec sévèrité:

- Nous sommes en pleine invasion: peu importe ce que vous pensez, vous êtes sous mes ordes et je ne tolèrerai aucune insubordination! Continuez à mettre la vie du contingent en danger et je vous abandonne quelque part en attendant qu’un impérial vous trouve et fasse de vous ce qu’il veut! Vous avez compris?

Atlarh ne répondit rien. Elle se contenta de se recroqueviller contre le mur et de sangloter de plus belle. Pourquoi avait-il fait ça? Etait-elle si insupportable? Elle ne pouvait pas répondre. Cela la fit pleurer encore plus. Ackaï la prit par le col et la souleva pour la remettre debout. Il ne la lâcha pas mais s’approcha d’elle.

- Vous avez compris?

Elle bredouilla un oui entre deux sanglots. Il la lâcha et lui plaqua son fusil dans les mains.

- Ouvrez la marche.

Elle voulut cesser de pleurer, montrer sa détermination mais elle échoua. Elle n’arrivait plus à répondre à ce visage d’un sérieux glacial. A cet instant, elle n’aurait rien préféré au désir de l’abattre comme un chien.

Guidrion, qui maudit la route, ses accidents, ses assurances et ses séquelles...

Sur ce, aïe et bonne journée :D

Modifié par Guidrion
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Invité Kroxigor
On se crut en pleine soirée

on se serait.....

La luminosité offerte par les flammes rendaient l’atmosphère, déjà macabre depuis l’incident du blessé, inquiétante

:skull: à reformuler à mon avis.

Ackaï suivit le mouvement en faiant s’écarter les soldats pour prendre la tête

....en faisant...

Mise-à-jour moins conséquente que d'habitude mais je risque de ne pas pouvoir poster avant un petit moment

:D:D:skull:

Bonne suite. Le lieutenant est bien retrancrit, par contre, j'aurais un peu plus développé les pensées de la petite nulle de miliciene ( je l'aime déjà pas elle :skull: ) dans le passage suivant:

Elle se contenta de se recroqueviller contre le mur et de sangloter de plus belle. Pourquoi avait-il fait ça? Etait-elle si insupportable? Elle ne pouvait pas répondre. Cela la fit pleurer encore plus

ICI :skull:

La suite

Kroxigor

P.S:

Guidrion, qui maudit la route, ses accidents, ses assurances et ses séquelles...

Accident de voiture?

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  • 3 semaines après...
Bonne suite. Le lieutenant est bien retrancrit, par contre, j'aurais un peu plus développé les pensées de la petite nulle de miliciene ( je l'aime déjà pas elle ) dans le passage suivant:

Le manque d'information est voulu. Vous aurez des surprises avec elle :lol:

à reformuler à mon avis.

C'est ce que je me disais. C'ets mieux, maintenant?

Accident de voiture?

Hélas bien vu

Sur ce, je vous envoie la suite. Un partie un peu plus lente, je dois dire: moins de combat. Si ca vous déplait, lisez bien la fin de ce passage: bourrinage(voulu) de la fin du chapitre à prévoir :blushing:

Un rayon de lumière éblouit Ackaï. Il jura en clignant des yeux.

- Nachen!

Le milicien s’approcha en hésitant.

- Oui lieutenant?

- Présence d’hostile?

Nachen profita de l’occasion pour se détourner de son regard et se plongea dans l’étude de son auspex.

- L’auspex n’indique rien.

L’officier se tourna vers Atlarh qui venait à peine de terminer de reprendre son calme. Même dans la pénombre ou elle restait, on voyait qu’elle avait abondament pleuré. Elle leva les yeux vers lui avec un regard où s’entremelaient haine, colère et terreur.

- Atlarh? Le périmètre de l’arsenal est-il à découvert?

Elle dégluttit avec difficulté. Elle serrait si fort son fusil que ses jointures en devenaient blanches.

- Elle l’est…

Il ne lui prêta plus attention et encore moins au petit gémissement qu’elle venait de pousser.

- Nachen! Transmettez l’ordre de progresser en équipe de tir, formation de percée jusqu’à l’arsenal puis dispersion pour sécurisation du batiment.

Nachen pianota quelques informations sur le moniteur de sa radio et s’éloigna pour faire passer le mot aux miliciens proches. Quelques instants plus tard, il revint auprès de son supérieur tout en plaçant son fusil en position de tir.

- Ordre transmis: nous attendons votre signal.

- Bien. Atlarh?

Il lui fit signe d’un air neutre. La jeune fille s’approcha sans un mot. Son attitude était plus calme mais son expression témoignait d’un léger état de choc. Le lieutenant le remarqua et soupira.

- La zone ne nécessite plus d’indications. Re…

Ackaï porta la main à son crâne: il entendait une sorte de grésillement aïgu et il ressentit une douleur sourde à son crâne. Il s’appuya contre le mur et pâlit. Nachen s’approcha, l’air inquiet

- Lieutenant! Vous allez bien?

- Je…

Son regard croisa celui d’Atlarh. Son expression demeurait inchangée. Il frissonna. Il détourna les yeux et ceux-ci se posèrent sur Nachen.

- Tout va bien. Lancez l’assaut, je reprendrai la tête dans un instant.

Il soupira et se releva. Le grésillement avait disparu. Il resta figé sur place quelques instants tandis que les miliciens armes au poing le dépassaient au pas de charge. Il était en nage et sentait la sueur couler dans son treillis. Il entendit au loin la voix de Nachen criant “Pour Altis et l’Empereur, en avant!”. Atlarh avait disparue dans la charge elle aussi. Il soupira, arma son fusil et répéta les premiers versets de la litanie du courage:

- Devant l’incompréhension, nous combattrons car l’Empereur nous protège des affres de l’hérésie. Ayons la foi et la main sûre…

Des coups de feu et des hurlements glutturaux retentirent. Les hommes autour de lui se pressaient de plus en plus.

- Pour Altis et l’Empereur!

Ackaï s’élança en hurlant dans la rue. Il vit du coin de l’oeil la cause de ce chaos: une unité germasht et une chimère approchait en mitraillant la masse des miliciens. Il ouvrit le feu à l’instar des soldats proches et jura aussi fort qu’il le pouvait. Plusieurs volées de laser frappèrent la masse de la chimère et ricochèrent contre la puissante cuirasse des impériaux. Ackaï manqua de trébucher sur les cadavres déchiquetés dans sa course. Il regarda devant lui: le hangar était ouvert. A cette distance, ils n’avaient aucune chance.

- Le hangar! Mettez-vous tous à couvert! C’est un ordre!

Nul ne lui prêta attention tant l’ordre était évident. Les rares hommes qui s’étaient placés en position de couverture de tir étaient déchiquetés un à un par les bolters lourds et les fusils radiants de l’ennemi. Un tir de radiant laser lui brula l’épaule. Il grimaça sous la douleur mais continua de courir. Il atteignit l’arsenal vivant mais ceux qui le suivaient eurent moins de chance. De la cinquantaine d’hommes de l’arrière-garde, une dizaine parvint à atteindre le hangar. Ackaï s’écroula contre le mur en rechargeant son arme. Il vit approcher Nachen. Ce dernier amorça une phrase mais le bruit du mitraillage nourri que créaient les impériaux couvrit le son de sa voix. Il répéta en hurlant cette fois.

- Lieutenant! Le hangar abrite des explosifs. Si on trouve pas vite fait un moyen de les neutraliser, on est mort!

- Comment voulez-vous, imbécile?

Ackaï pointa du doigt les salves qui déchiquetait le béton de la rue à l’entrée du hangar. Nachen voulut répliquer mais lui et Ackaï se jetèrent au sol lorsque deux projectiles passèrent au-dessus de lui. Ils pivotèrent dans la rue et explosèrent l’instant suivant. Le calme revint.

- Merde! C’était quoi ça?

Ackaï regarda autour de lui. Deux miliciens arborant un sourire de satisfaction et deux lance-missile à tête chercheuse s’approchèrent. Le lieutenant s’approcha. Il aurait voulu les féliciter mais le choc l’avait rendu furieux.

- Où avez-vous trouvé ça?

- On est dans un arsenal. On a eu qu’à se servir.

- Ne refaites jamais ça sans ordre explicite!

Les deux hommes baissèrent la tête et s’éloignèrent en murmurant. La voix de Nachen s’éleva dans le dos du lieutenant, ce qui eut pour effet de le faire sursauter.

- Vous être trop sévère avec vos hommes.

Ackaï ne répondit rien mais son regard tomba sur Atlarh en train de soigner un blessé. Il ne savait plus où il en était. Peut-être Nachen avait-il raison. Il se retourna vers ce dernier et changea de sujet.

- Nous n’avons pas de temps à perdre. Localisez les stocks d’armes lourdes et d’armes spéciales. Equipez le plus efficacement ceux qui peuvent l’être et emmenez le maximum d’équipement de valeur. Ceci fait, placez un détonateur sur les stocks d’explosifs.

- Ce sera fait… Qu’est ce que c’est que ce bruit?

Depuis qu’il s’était approché d’Ackaï un faible grésillement continu s’élevait de son auspex. Nachen l’examina et se figea. Le lieutenant était plus intrigué que jamais.

- Qu’est ce qui se passe Nachen?

Ce dernier releva la tête, le regard sombre.

- C’est le compteur geiger de mon auspex. D’après l’intensité, soit il y a eu une explosion nucléaire dans la région soit l’état-major avait une bonne raison de ne sauver que cet arsenal du bombardement stratégique de la flotte.

- Vous voulez dire que l’arsenal abrite une bombe atomique?

- Non. D’après les rares données que j’ai, les dernières bombes ont été transférée à Vassakh pour désarmement et puis l’intensité est trop faible. Je pencherai plutôt pour une ogive.

- Et dire que je pensais avoir été affecté à la mission la plus simple…

- Et bien vous vous êtes trompé et puis vous auriez accepter en sachant ça?

Ackaï maugréa et donna un coup de pied dans un pilier proche. Il prit une grande inspiration avant de reprendre la parole.

- Quel que soit cette merde, il faut l’emmener, on peut pas faire sauter l’arsenal avec ça à l’intérieur. Transmettez mes ordres aux hommes et guidez moi ensuite vers l’origine des radiations. Et allez aussi me chercher Atlarh, j’ai l’impression qu’elle cache quelque chose.

Ackaï maugréa en découvrant l'entrée de l'entrepôt de l'arme. Une porte blindée. une simple porte blindée pour seule protection d'une arme capable de raser un pan entier de la Triade et de rendre inhabitable le reste. Il jeta un regard ses compagnons: Nachen était plongé sur son auspex pour vérifier l'origine des radiations. Atlarh regardait autour d'elle sans paraître comprendre son rôle mais son regard ne trahissait aucune surprise. Cette jeune fille l'intriguait de plus en plus. Il ne regrettait pourtant pas la gifle qu'il lui avait donné. Sans cela, elle ne serait peut-être même plus vivante à l'heure qu'il était.

Ils étaient arrivé là sans encombres. Aucune sécurité, aucune dissimulation: l'entrepôt ressemblait à chacun de ses semblables. Seul le blindage de son entrée le différenciait un tant soit peu. L'unique bonne nouvelle venait du fait que les radiations restaient à un niveau inoffensif indiquant ainsi qu'aucun dégats n'avait été infligé à l'arme.

- Vous pouvez m'ouvrir ça, Nachen?

- Sans code, ce sera difficile. Je n'ai aucun appareil de piratage.

- J'ai bien mes codes d'officier de la garde mais je doute que...

Atlarh se rapprocha et s'adressa à lui sans paraître intimidée. Le malaise de la gifle semblait s'être dissipé.

- Essayez, si l'état-major ne vous a rien dit, c'est qu'il ne doit pas y avoir de problèmes.

- Vous avez raison. Ca ne coûte rien.

Le lieutenant s'approcha de la porte et porta sa main au clavier. Une voix mécanique s'éleva en le faisant sursauter. "Veuillez entrer vos grades, matricules et codes d'accès. L'Empereur vous bénisse." grésilla-t-elle. Il pianota les informations et la porte s'ouvrit.

- C'était bien vu Atlarh mais j'aime pas quand c'est aussi facile. Trop suspect...

- Vous êtres trop militaire, mon lieutenant.

Elle s'engouffra dans l'ouverture suivi de Nachen qui souriait. Ackaï dodelina et sourit.

- Et j'en suis fier, jeune fille!

Il entra à son tour.

La salle dans laquelle ils venaient d'entrer était puissament éclairé. Atlarh poussa un petit gémissement d'insatisfaction qui fit rire Nachen. Ackaï les dépassa et observa la salle. Elle était presque entièrement vide, seul quelques étagères de documents, des caissons de titane vide et une structure trapèzoïdale de béton lisse au centre se trouvaient là. La présence de panneau indiquant de la radioactivité expliquait assez facilement sa fonction.

- Nachen, regardez-moi cette structure et essayez d'en sortir les armes. Atlarh, venez avec moi. J'espère que quelque chose dans ces documents pourra nous aider.

Les deux miliciens s'exécutèrent. Nachen replongea dans la contemplation de son auspex en approchant de la structure tandis qu'Atlarh bailla en imaginant l'ennui que devrait lui procurer son travail. Elle attrapa un dossier sur le sommet d'une des piles de documents et s'appuya contre l'armoire pour entamer une lecture. Ackaï la rejoignit et entama une recherche des dossiers de stocks en soupirant devant le désordre de ceux-ci.

Il fallut près d'un quart d'heure pour qu'Ackaï parviennent finalement à toruver la réponse à ses questions. Il libéra sa subordonnée de son travail et s'approcha de Nachen, toujours plongé dans l'étude du système d'ouverture de la protection de l'arme. Il se pencha sur lui.

- Du nouveau?

- Rien de rien! Protéger cette salle ne servait à rien: ce dôme est un cauchemar de sécurité! Impossible de se connecter au réseau et de le pirater avec du matériel standard. Quant à l'ouvrir avec de l'explosif, c'est suicidaire avec ce que ça contient. J'abandonne!

Nachen jeta son auspex au sol, retira sa radio de son dos et se laissa tomber contre la paroi en soupirant. Ackaï s'agenouilla près de lui.

- J'ai pu décoder une plaque de données. L'arme n'est pas une ogive mais une charge d'ogive expérimentale. D'après le dossier de production, les magos armorum d'Altis ont lancé des recherches après la scission. D'après les archives qu'a trouvé Atlarh: l'usine qui a tenté de les dévellopper a été victime d'un attentat préparé par des résistants impériaux. Pour éviter toute explosion radioactive, ils ont déplacé l'engin ici pour étouffer l'affaire et pouvoir reprendre la recherche plus tard.

- Pourquoi ils ont pas envoyé ça sur Kulexus?

- L'Assemblée a refusé. La plaque contient une sorte de résumé du débat. Ils ne voulaient pas risquer une explosion dans l'atmosphère au cas où les résistants apprendraient le transfert par une taupe. C'était les dix lunes de sang, tout le monde devenait parano à cette époque.

Nachen ne répondit rien. les miliciens altiens avaient été sollicité durant cette période: beaucoup d'anciens en avaient gardé un amer souvenir. Le regard de son subordonné laissa Ackaï penser que celui-ci en faisait partie. Il rompit le silence avec une certaine gêne dans la voix.

- La plaque devrait permettre d'ouvrir le dôme... Je vais essayer.

Il s'approcha du système d'ouverture et regarda la plaque. Une partie disposait d'une bande identique à celle des cartes magnétiques. Il passa la plaque dans la fente apparement prévue à cet effet.

L'appareil afficha quelques runes sur son écran et la porte blindée s'ouvrit. De la vapeur en sortit. Ackaï frissonna. Il avait toujours détesté le froid. Il plissa le syeux pour voir à l'intérieur du dôme. L'arme se constituait d'un cylindre de petite taille. Il était difficile d'imaginer qu'elle puisse être aussi puissante que le décrivait le dossier.

- Atlarh? Amenez-moi une des caisses.

La jeune fille s'exécuta et la souleva sans aucune difficulté. A la grande surprise du lieutenant, elle semblait légère. Le transport n'en serait que plus simple, pensa-t-il. Atalrh lui tendit la caisse. L'intérieur était entièrement plein à l'exception d'une fente taillée pour la charge. Ackaï la sortit du dôme avec d'infinies précautions et la plaça dans la caisse. Cela fait, tout trois repartirent vers l'entrepôt principal. Le spectacle qui s'offrit à eux fut des plus étranges. La soixantaine d'hommes qui composaient leur groupe étaient à présent équipés de lance-plasma, fuseurs, lance-grenades et d'autres armes de valeur. Plusieurs avaient même récupéré des lance-missile et des canons lasers. Des amas d'armes entassés ça et là montraient que le choix avait été cornélien devant une telle abondance d'équipement.

Chaque soldat portait également des paquetages contenant équipement, explosifs et munitions. Ackaï sourit avec une lueur de sadisme dans les yeux. Un tel contingent serait précieux dans l'escorte de l'arme jusqu'à l'aéroport. Il jeta un regard sur sa caisse. Il hésita. Devait-il en parler à ses hommes? Il n'en avait aucune idée. Nachen s'approcha et lui posa la même question. Il ne répondit rien et s'approcha des paquetages restants. Il en prit un et y plaça la caisse. Il le mit et prit un fusil de sniper qui gisait non loin, abandonné par un milicien peu soigneux. Atlarh se rapprocha en prenant également un paquetage.

- J'espère que vous ne commettez pas une erreur...

- Je ne vous ai pas sonné. Rejoignez les autres!

- Bien...

- Miliciens! Nous partons, préparez les charges explosives et vérifiez bien vos armes. Il sera trop tard pour en changer sur le champ de bataille. Rassemblement à l'entrée dans cinq minutes!

Il grimaça. Il n'en laissa rien paraître mais il priait de tout son coeur pour qu'Atlarh se trompe. Il frissonna en songant à ce qu'il avait à présent dans le dos.

Voili, voilou: j'espère que ca vous a plu.

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Très bonne suite, avec moins de combat mais c'est bien de faire une pause de temps en temps dans l'action pour faire baisser la tension avant de reprendre de plus belle.

Un tel contingent serait précieux dans l'escorte de l'arme jusqu'à l'aéroport.

Et là, effectivement ça va être bien bourrin.

Il y a quelques fautes de frappe, pas beaucoup de fautes d'orthographe. Il faut continuer comme ça, et j'ai hâte de voir la suite qui j'espère ne va pas arriver dans trop longtemps. :blushing:

La suite

Kroxigor

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  • 4 semaines après...

Bonjour à tous,

Petit up pour signaler que le premier chapitre(et bientôt le second) a été entièrement remanié pour mieux s'intégrer avec le style que j'ai acquis après m'être habitué à l'écriture

L'ancien texte est toujours bien présent.

Et là, effectivement ça va être bien bourrin.

Moins que prévu et aussi d'une façon différente :angry:

La suite arrive!

Guidrion, qui remanie

Modifié par Guidrion
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  • 2 semaines après...

Bonsoir et bonne année à tous

Elle est pas nette la milicienne ...

C'est une infiltrée, soit il couche avec, soit il la bute .....

Mystère, mystère mais tu as une partie de la réponse dans cette suite.

Cette partie se fit attendre car les examens, les fêtes, le remaniement du début et un manque d'inspiration momentané pour cette partie furent présent. Enfin, tout est bien qui continue bien(car je dois être entre le quart et le tier du livre).

Donc voici la suite et fin de ce chapitre et de la défense de la Triade. Au menu: de la suspicion, du combat semi-bourrin, un zeste d'humour probablement pas drôle et une fuite en avion avec une joulie bombinette nucléaire à bord :D . J'en ai fini avec les miliciens tout seul dans leur coin: on peut dire que le "prologue" est fini car j'ai introduit tout les personnages qui constitueront les protagonistes de la suite de l'histoire. J'espère qu'elle vous plaira. Sur ce, bonne lecture! :mrgreen:

Le groupe à présent puissament équipé quittait avec prudence le hangar. Nachen ferma la marche. Ce dernier tenait entre ses mains un détonateur et un long cable. Une fois le groupe suffisament loin, il racorda le fil au détonateur et pressa l’interrupteur. L’instant suivant, une immense déflagration balaya l’arsenal et les batiments aux alentours. L’onde de choc projeta les miliciens au sol tandis que d’immense volutes de fumées s’élevaient dans les airs. D’autres déflagrations suivirent au gré de l’explosion progressive des différents arsenaux sécurisés sous l’effet de l’intense chaleur. Une explosion bleutée apparut parmi les autres déflagrations, signe d’une explosion d’un quelconque appareil sophistiqué. Une fumée âcre, légèrement turquoise et chaude commença à s’étendre sur le sol et à progresser en direction des miliciens. Tout en se protégeant le visage, Ackaï se mit à aboyer des ordres à ses hommes, manifestement inquiet.

- Reprenez l’avancée si vous ne voulez pas crever asphyxiés! Nous partons pour l’aéroport!

En réalité, le lieutenant avait davantage peur du fait que la chaleur ou les fumées ne puissent dérègler quelque chose dans l’appareil qu’il transportait que de ces fumées elle-même. Il leva les yeux. Nachen, qui fixait le compteur geiger de son auspex, avait visiblement les mêmes inquiétudes. Atlarh quant-à-elle avait les yeux perdus dans l’admiration de l’explosion. Ses yeux semblaient être devenu vitreux et blanchis. Il secoua la tête en tentant de reprendre ses esprits. Il s’approcha d’elle et lui prit l’épaule. Elle sursauta et poussa un petit cri. Elle secoua la tête en se frottant les yeux. Après quelques secondes de cette cérémonie étrange, elle se retourna et s’adressa d’un ton mélé de gêne et d’anxieté.

- Je… Je rejoins immédiatement le groupe de tête.

Elle tenta de partir mais le bras d’Ackaï la retint. Son air était devenu très grave et l’ambiance inquiétante qu’offrait l’avancée lente et silencieuse de la fumée turquoise le rendait peu rassurant.

- Que se passe-t-il, jeune fille?

- Je… Rien! Vous ne comprendriez pas…

- Vous mentez… Pour le moment, je vous laisse tranquille mais n’espérez pas vous en tirer aussi facilement. Maintenant: courez!

Atlarh ne se fit pas prier plus longtemps et détala sans attendre son supérieur. Ce denrier jeta un dernier coup d’oeil à la fumée avant de partir à son tour à toute vitesse.

Le groupe progressa pendant dix minutes dans des allées encombrées de débrits projetés par l’explosion. Bien que l’arsenal ait terminé de démontré la puissance de ce qu’il contenait, le vacarme n’avait fait que doublé: la flotte avait apparement repris un tir de barrage massif et semblait avoir reçu des renforts. Des coups de canons et des bruits de combats semblaient également provenir des quartiers gouvernementaux et de l’Aquodoss. La fumée moins compacte de l’endroit les miliciens se trouvaient laissait apparaître des avions de combat. Plusieurs volaient de manière peu assurée. Cet état de fait laissa Ackaï penser que quelques miliciens avaient récupérés des appareils militaires abandonnés pendant la fuite dans l’aéroport proche. Un grand appareil bleu à la forme effilée, un des avengers altiens, survola les miliciens qui poussèrent des acclamations de victoire et applaudirent à tout rompre. Des hurlements de fureur leur succédèrent tandis qu’un chasseur thunderbolt impérial le prenait en chasse et tirait des missiles sur sa proie. Le lieutenant tenta de ramener l’ordre en tirant quelques coups en l’air. Les quelques hommes qui l’entendirent rallièrent les derniers spectateurs et reprirent la marche. Soudain, Atlarh s’élança au devant de ses compagnons et jeta deux grenades dans l’allée qu’ils allaient emprunter. Un groupe de Germahsts qui venait d’arriver les reçut de plein fouet. Une demi-douzaine des leurs s’écroulèrent, criblés de fragments de métal. La scène des avions avait dopés les miliciens qui ouvrirent le feu à leur maximum de puissance. Les munitions conventionnelles tuèrent trois impériaux. Les autres moururent dans le brasier qu’était devenu l’allée suite aux tirs de plasma. Ackaï s’était joint au mouvement et avait, non sans fierté, abattu un des soldats de son fusil. La courte euphorie retombée, des chuchotements s’élevèrent et les regards se tournèrent vers Atlarh. Sans son intervention, le groupe entier serait tombé dans une embuscade. La jeune fille commençait manifestement à paniquer.

- Je… J’avais entendu des voix!

Les hommes se contentèrent de la réponse malgré que plusieurs considérèrent comme difficile d’entendre des voix à cette distance. Ackaï, quant-à-lui, était plus que sceptique. Cette affaire devenait de plus en plus étrange et l’attitude d’Atlarh ne l’était pas moins. Nachen lui tapota l’épaule.

- Chef? On devrait repartir. Le temps est un peu un luxe ces jours-ci…

- Vous avez raison mais dés que nous serons en sécurité, je veux faire la lumière sur Atlarh.

- Quelle lumière?

- Repartons, je vous expliquerai en chemin.

Le lieutenant siffla pour ordonner la reprise de la progression. Il replaça son fusil en position de tir et prit la tête du groupe. Peu après, le radio le rejoignit pour obtenir ses informations.

- Alors, lieutenant?

- Ah! Vous êtes là. Ne vous arrêtez pas: si elle est dangereuse, je ne veux pas éveiller ses soupçons.

- A vos ordres.

- Bien. Vous ne trouvez pas étrange qu'elle nous ait fait changé de route juste avant qu'on ne se fasse bombarder? Qu'elle parle toute seule? Qu'elle jete des grenades sur un ennemi avant qu'il n'arrive alors qu'il est inrepérable?

- Vous avez déjà entendu parlé de l'intuition féminine?

- Je ne suis pas d'humeur à rire!

- Vous avez raison.

- Dés que nous serons dans un transport, je la mets aux arrêts et je la confie à la Doctrine.

- Elle nous a sauvé la vie.

- Taisez-vous! L'aéroport n'est pas sécurisé et il est tout près.

Nachen ne répondit rien. Son supérieur, manifestement de mauvaise humeur, n'abandonnerait pas. Il se surprit à avoir de la compassion pour l'avenir sombre d'Atlarh.

La traversée des ruelles qui séparaient encore le groupe de l'aéroport se passa rapidement et sans encombres. Inquieté par cette absence de surveillance, Ackaï envoya deux de ses hommes en éclaireur et garda Atlarh en vue. De plus en plus, il la soupçonnait de quelque chose. Tout devenait bien trop étrange à son goût, lui qui se plaignait de la simplicité de sa mission… Les minutes qui suivirent furent silencieuses et tendues. Les hommes se déplaçaient nerveusement en pointant leurs armes dans les zones d’ombre. Soudain, une explosion retentit en provenance de l'aéroport. Elle suscita un émoi rapide et violent parmi les miliciens. Plusieurs crurent à une attaque et se mirnet à couvert. Un des sergents disciplinaires tenta de calmer un milicien particulièrement agité. Ce dernier s'énerva et pointa son fusil laser en direction du sous-officier. Le sergent, passablement excédé, pointa également son arme en direction de son subordonné. La tension monta. Les deux hommes restaient silencieux et se jetaient des regards furieux. Ackaï tenta de ramener l'ordre pour éviter d'ameuter les Germahsts mais les deux miliciens ne se calmèrent pas. Ackaï s'approcha alors des fauteurs de trouble et donna un coup de crosse au milicien. L'homme s'effondra en se tenant la nuque. Il releva la tête pour voir le sous-officier lui pointer son fusil en plein front.

- Pour acte d'insubordination au combat, la sentence est l'exécution.

Le claquement de laser qui suivit plongea l'assitance dans un profond malaise. Un cri étouffé, celui de la jeune Atlarh, fut la seule chose qui brisa un tant soit peu le silence avant le retour des éclaireurs.

Les deux miliciens s'approchèrent d'Ackaï sans voir le cadavre dépouillé de ses insignes réglementaires. Ils paraissaient tout deux assez inquiets.

- Rapport!

Le plus grand des deux miliciens, un jeune homme blond à l'air un peu simple, s'emporta et commença une description avec forces gestes et détails.

- L'aéroport est gardé par une unité impériale. On en a compté à peu près une vingtaine. Certains ont l'air de troupes d'élite et ils ont un lance-missile. On les a vu descendre le dernier Avenger qui restait sur la piste.

- Mauvais ça... Leur position? Ils sont retranchés ou à découvert?

Le second éclaireur, un petit homme brun avec de petites lunettes foncées et la trentaine passée, s'avança et prit le relai de son équipier.

- Ils ont apparement volé un camion militaire et s'y sont positionnés.

Le jeune éclaireur l'interrompit de sa voix forte.

- Ces ordures ont peints des crânes sur nos insignes! Il faut leur faire payer cette insulte!

Ackaï s'impatienta et lui répondit d'un ton sec et autoritaire.

- Vous voulez foncer tête baissée sur une position défendue par un adversaire plus nombreux et mieux équipé? A moins que vous ne soyez suicidaires, je vous prierai de vous taire à présent.

Le jeune homme ne répondit rien et baissa la tête. Ackaï se tourna vers l'autre éclaireur.

- Bien, poursuivez.

- Ils sont positionnés devant la porte des hangars or l'aéroport est entouré de grilles à découvert et le batiment d'accueil a été bombardé. On ne pourra pas s'infiltrer donc. Heureusement, enfin si l'on peut dire, l'Avenger que les impériaux ont abattu s'est écrasé sur un batiment qui s'est écroulé dans une rue proche. Les décombres sont assez gros et un incendie produit assez bien de fumée. Ce n'est pas l'idéal mais le couvert est suffisant pour avoir un avantage.

- Je vois. Bien, miliciens! Approchez! Le plan sera le suivant: nous allons suivre nos éclaireurs jusqu'à un couvert. Là, ceux qui disposent d'un lance-missile détruiront le camion des impériaux. Ca devrait les désorganiser. A ce moment-là, nous les mitraillerons pour empêcher toute reformation qui pourrait nous être fatale au vu de leur supériorité stratégique. Ensuite, nous devrons progresser rapidement jusqu'au hangar. A ce moment-là, je délèguerai le commandement à Nachen qui a une bonne connaissance de la zone. A présent, allons-y et veillez à vous faire silencieux. Si ils nous repèrent avant notre attaque, nous serons dans la merde jusqu'au cou.

Ackaï redressa son paquetage en tremblant à l'idée de ce qui se passerait si les impériaux parvenaient à tirer un missile trop près de sa charge. Il prit la tête du groupe en déglutissant avec difficulté. Il fit signe à Nachen d’approcher.

- Tenez Atlarh à l’oeil et maintenez-la à l’arrière. Si elle est avec l’ennemi, elle risque de faire échouer l’assaut.

- Elle sait ce qu’on transporte: vous croyez qu’elle prendra ce risque?

- Tout est possible chez ces tordus d’impériaux.

- C’est pas vraiment un argument…

Ackaï poussa un long soupir.

- Nachen?

- Oui?

- Fermez-la et faites ce que je vous dis.

Nachen ne répondit rien et partit en levant les yeux au ciel. Le lieutenant n’y prêta aucune attention et fit signe d’avancer.

Le groupe progressa rapidement dans les jusqu’à ce qu’ils aperçurent les éboulis mentionnés par les éclaireurs. Ackaï signa à ses hommes de s’abaisser et de se taire. Il fit également signe à un milicien porteur de lance-missile de s’approcher. Le milicien s’approcha rapidement.

- Venez avec moi et silence.

Il signa ensuite à ses hommes d’avancer discrètement. Il partit suivi du milicien. Le groupe ne tarda pas à les suivre bien que son mouvement fut moins rapide. Les deux hommes atteignirent des débrits imposants et distinguèrent la position germasht au travers de la fumée. Le lieutenant sortit ses jumelles et observa la zone plus en détail. Le camion était très à découvert et les impériaux patrouillaient autour. Il se retourna et vit son groupe positionné derrière lui. Il leur fit signe de se préparer au mitraillage. Il prit le lance-missile des mains du milicien et visa. Le missile traqueur partit en sifflant pour frapper le camion de plein fouet. Le véhicule explosa et ses débrits se renversèrent lourdement en blessant une dizaine des impériaux sans que ceux-ci ne puissent réagir. A cet instant, Ackaï se leva et se mit à hurler en ouvrant le feu.

- Feu à volonté! Massacrez-moi ces ordures!

Une première salve frappa les impériaux en en tuant quatre. Les survivants tentèrent de riposter mais les salves altiennes se succédèrent sans un instant de répit. Les Germashts couraient en tout sens en tentant de riposter. La vue se brouilla sous l’effet de la chaleur dégagée par les sphères de plasma. Les survivants de moins en moins nombreux s’était à présent immobilisés de douleur. Leur position n’était plus à présent qu’un brasier faisant fondre petit-à-petit les tissus et les armures. Trois tirs mal assurés parvinrent à sortir de la zone de barrage et l’un d’eux frappa un milicien à la gorge. Celui-ci s’écroula en suffoquant. Le tir redoubla d’intensité, frappant le dernier impérial si brutalement que le pauvre homme se liquéfia sous la chaleur des tirs concentrés de plasma et de fuseur.

Ackaï se leva et fit avancer son groupe sans autre forme de cérémonie. Ils contournèrent le brasier et ouvrir un passage au fuseur dans le grillage.

- Nachen, prenez le commandement et passez votre radio à quelqu’un d’autre.

Un milicien aida le radio à se défaire de son équipement et le passa sur son dos. Il leva les yeux vers Ackaï qui continuait à donner ses ordres.

- Contactez la flotte sur la fréquence septante-sept point onze. Ordonnez-leur de ne pas abattre un appareil à immatriculation altienne se dirigeant vers leur position. Maintenant, foncez!

Le groupe ne se fit pas davantage prier et coura, Nachen en tête en direction des hangars. Ils arrivèrent rapidement à un hangar d’apparence désuete. Un appareil avec une lampe de couleur verte leur indiqua qu’il continait un appareil. Nachen y entra son code civil. La porte du hangar s’ouvrit lentement mais un cri retentit en arrière du groupe. Ackaï tourna le regard. Plusieurs escouades de Germashts étaient apparues à l’entrée et se dirigaient vers eux. Par chance, la distance qu’ils devaient parcourir était importante et leur équipement les ralentissait.

- Nachen, magne-toi!

- Je fais ce que je peux.

La porte s’ouvrit finalement et le groupe s’engouffra dans le hangar. Les lumières s’allumèrent laissant apparaître un vieux petit avion civil à réactions. Ackaï se figea sur place.

- OK! C’est une blague?

- Vous croyez que c’est le moment de plaisanter?

- Ce truc date d’il y a plusieurs siècles et marche encore avec du fuel!

- On l’entretient et il vole! Vous savez piloter?

- Oui mais…

- Parfait, le système est le même que sur les appareils standards.

Sans attendre sa réponse, Nachen prit son supérieur par la manche et l’emmena dans l’appareil. L’intérieur était sombre mais il n’en prit pas compte et continua à tirer Ackaï dans la cabine. Une fois à l’intérieur de la cabine, il se posa sur un siège et connecta son intercom pour donner ses ordres.

- Miliciens! Montez dans l’appareil et placez-vous en positionde tir à la porte. Pas de lance-missile, vous risquez de nous tuer pendant la fermeture automatique. Vous devrez couvrir notre décollage.

- Ca ne va pas marcher, ca ne va marcher…

- Ackaï, c’est fini ces enfantillages?

- On va tous crever, on va tous…

- Mais la ferme, bon sang!

Tandis que les deux hommes se querellaient, Atlarh arriva à bout de souffle. Ackaï se retourna violement.

- Que faites-vous là? Vous devriez nous couvrir!

- Un tir de laser m’a brûlé la main droite. Je peux plus tirer et l’ennemi approche!

Ackaï se retourna en maugréant et prit les commandes de l’engin.

- Préparez-vous au décollage…

Ackaï appuya sur un bouton mais l’appareil ne bougea pas. Il jura et recommença. A nouveau, aucune réaction. Nachen s’impatienta.

- Pourquoi vous ne démarrez pas?

- Ca ne fonctionne pas.

- Vous êtes sur que c’est le bon bouton?

- C’est écrit: allumage des moteurs!

Atlarh s’inquiéta à son tour.

- Les Germahsts se rapprochent de plus en plus!

Nachen fronça les sourcils, intrigué.

- Les Germashts? Mais c’est quoi?

Ackaï l’interrompit en s’énervant.

- Les appareils n’ont plus d’énergie: c’est pour ça qu’il n’y a pas de lumière! On est foutus!

Les trois soldats commencèrent à paniquer avant qu’Atlarh ne se reprenne et s’avance vers le panneau de contrôle. Ackaï voulut la retenir mais ce qu’il veut le figea. La jeune fille plaqua sa main sur l’appareil. Ses yeux devinrent entièrement blanc et son corps sembla dégager du froid. Les deux hommes restèrent muet de stupeur devant ce spectacle insolite, fascinant mais surtout terrifiant. Soudain, un arc d’énergie bleutée la parcourut et frappa le panneau de contrôle qui s’illumina instantanément. L’éclairage s’alluma et les réacteurs se firent entendre. La jeune fille s’écroula sur le sol, à bout de souffle.

- Démarrez vite…

Ackaï et Nachen, encore sous le choc, s’exécutèrent sans rien répondre. L’appareil se mit en branle et se plaça sur la piste. Pendant ce temps, les impériaux avaient atteint leur portée de tir et quelques tirs de laser commencèrent déjà à fuser en direction de l’avion. La riposte des miliciens en tua quelques uns mais les pertes étaient dérisoires. Ackaï, qui assistait impuissant à ce combat, hurla dans son interphone d’intensifier le tir tout en mettant son appareil en position.

- Tirez mais tirez bon sang! On aura pas d’autres chances! Descendez-moi ces ordures!

Il sentit alors Atlarh s’appuyer sur son siège et sentit à nouveau cette sensation de froid. Il vit soudain un éclair frapper les rangs Germashts. L’onde de choc dispersa les soldats en quelques instants. L’ennemi terrifié dispersa les rangs et commença à fuir de toutes parts. Quelques inconscients tentèrent de reprendre le tir mais en vain. La riposte des miliciens cessa tandis que la porte se refermait. L’appareil, enfin en place, décolla rapidement et sortit de la portée des armes impériales. Nachen et Ackaï éclatèrent de rire et se serrèrent la main. Ackaï donna le pilotage à Nachen et se tourna vers Atlarh qui respirait bruyament et se tenait la poitrine.

- Ma chère Tania, vous nous avez sauvés! Mais comment avez-vous… Atlarh!

La jeune fille venait de s’évanouir et gisait sur le sol, pâle comme la mort mais un faible sourire aux lèvres.

Vous ne faites que pénétrer le coté obscur de la Force(comment ca, je suis hors-sujet?). SOuvenez-vous bien de toute les connaissances que vous avez faites.

Guidrion, qui relativise

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Invité Kroxigor
Le groupe progressa rapidement dans les décombres (je suppose) jusqu’à ce qu’ils aperçurent les éboulis mentionnés par les éclaireurs. Ackaï signala à ses hommes de s’abaisser et de se taire. Il fit également signe à un milicien porteur de lance-missile de s’approcher. Le milicien s’approcha rapidement.

Comme dans ce passage, tout au long du texte, il manque de petits mots. Relis-toi bien, tu en trouveras pas mal. Et il y a aussi une répétition de milicien. "Le milicien s'approcha rapidement" : on s'en doute bien puisque que Ackaï lui ordonne de venir.

La jeune fille plaqua sa main sur l’appareil. Ses yeux devinrent entièrement blanc et son corps sembla dégager du froid. Les deux hommes restèrent muet de stupeur devant ce spectacle insolite, fascinant mais surtout terrifiant. Soudain, un arc d’énergie bleutée la parcourut et frappa le panneau de contrôle qui s’illumina instantanément. L’éclairage s’alluma et les réacteurs se firent entendre. La jeune fille s’écroula sur le sol, à bout de souffle.

Je ne connais pas très bien l'univers W40K mais il me semble que la magie n'existe pas. Et ça, en dirait bien de la magie.

J'adore ce passage, des attaques en tout genre, des explosions, une fille bizarre. Par contre, ils partent tous en avion?

La suite et vite stp, c'est de plus en plus enivrant ( j'exagère un peu :D )

Kroxigor

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Comme dans ce passage, tout au long du texte, il manque de petits mots. Relis-toi bien, tu en trouveras pas mal. Et il y a aussi une répétition de milicien. "Le milicien s'approcha rapidement" : on s'en doute bien puisque que Ackaï lui ordonne de venir.

C'est un bug que je n'ai jamais pu expliqué. Parfois, mon traitement de texte sucre un mot. Parfois c'est pendant le copier-coller.

Quoiqu'il en soit, je vais relire tout ça et corriger.

Je ne connais pas très bien l'univers W40K mais il me semble que la magie n'existe pas. Et ça, en dirait bien de la magie.

J'adore ce passage, des attaques en tout genre, des explosions, une fille bizarre. Par contre, ils partent tous en avion?

La fille en question est, vous(les habitués de 40k) l'avez deviné, une psyker. Un psyker est un individu aux capacités psychiques dévelloppés(pouvant être multiple). La magie existe dans 40k mais c'est un privilège des démons et du chaos. Pour plus d'informations: consulte Taran

Pour l'avion: c'est un appareil civil de transport de personnes et en relisant bien le passage, tu remarqueras qu'ils ne sont même plus une vingtaine au moment de la fuite.

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  • 4 semaines après...

Bonjour à tous,

Alors, voilà un passage moins combattif mais qui fait le point sur la situation. Par contre, n'hésitez pas à vous référer au codex impérialis(cherchez le topic du même nom dans ce même forum science-fiction) pour vous y retrouver. Pour ceux qui se poseront la question, non deux soldats n'ont pas été raconté ce qu'ils ont vu(ca leur a sauvé la vie après tout) et la vraie bravoure est parfois à peine mentionnée dans une ligne de rapport militaire(cherchez bien le "clin d'oeil")...

Par contre, il me vient une question: l'EMP existe-t-il dans l'impérium? Si non, est-il envisageable qu'une planète le dévelloppe sans se faire réellement remarquer(pas au sens comploteur du terme) par l'adeptus mechanicus/munitorum ou les ordos inquisitoriaux?(j'essaye de rendre ce récit cohérent au maximum avec le fluff officiel)

merci d'avances de vos réponses :)

Je vous poste cette partie-ci pour éviter de surcharger la mise-à-jour et pour ne pas couper en morceux la suite qui va être importante pour la mise en place de la deuxième partie du récit.

Sur ce, bonne lecture(et j'essayerai de faire plus vite pour la prochaine mise-à-jour)

Chapitre 11: Déroute

Le centre de commandement de l’Arrianis, à présent immobilisé, grouillait d’activité. Des dizaines de techniciens du TIR et les technoprêtres d’Almodeus se querellaient au sujet de la réparation du vaisseau et des ordinateurs. Almodeus souhaitait que l’on cesse toute activité qui puisse nuire à l’esprit de la machine et qu’on contacte Kulexus ou Bassilk pour une réparation organisée tandis que ses adversaires voulaient à tout prix réparer les décodeurs des transmissions astropathiques qui avaient cessé toute activités peu après la sortie du warp. Rapidement, des soldats, des officiers et l’Altien Jark se mélèrent à la foule, faisant empirer la discussion avec leur requêtes de réparation rapide. Au milieu de cette tourmente, trois personnes se trouvèrent impuissant à régler la situation: Azkar, Adrian et le lieutenant Crell. Azkar faisait les cents pas en maugréant et en pressant une compresse sur une blessure à la tête, Adrian le suivait pour le calmer et prendre ses ordres tandis que Crell, complètement étranger aux techniques et procédures numares, se contentait de se reposer sur les restes du siège de commandement d’Azkar en lançant des idées en l’air.

- Pourquoi ne pas demander aux astropathes de nous communiquer les informations directement?

- Les informations sont codées. Vous tenez vraiment à donner nos directives d’état-major aux impériaux sur un plateau d’argent?

- Non mais…

- Si ils sont capables de pirater nos systèmes radio pour diffuser des sons anti-psykers, ils peuvent s’occuper des transmissions astropathiques.

Adrian s’avança à son tour quoiqu’avec un ton moins assuré que celui de Crell.

- Et si nous utilisions les décodeurs portatifs?

Azkar poussa un long soupir et secoua la tête.

- Nous sommes en pleine invasion. Les systèmes aussi simples d’utilisation sont interdits… Je suis le seul à en avoir un et ses capacités sont limités. Il doit y avoir plusieurs centaines de dépèches.

- Vous avez raison…

- Mais, Adrian, je me fous royalement d’avoir raison: je veux nous sortir de ce merdier.

Il s’arrêta un instant comme pour souligner ses paroles puis reprit d’une voix forte pour être entendu de tous.

- Et je voudrai d’abord nous sortir de celui-ci! C’est pas un peu bientôt fini, oui? Non, mais je suis vraiment entouré de bras cassés!

- Dont vous êtes le commandant…

La boutade d’Avelkhar fit quelques rires mais la réaction d’Azkar refroidit les ardeurs de tous. Le commandant hors de lui s’était rué sur Avelkhar et l’avait projeté au sol d’un direct en plein visage. Un lourd silence s’abattit autour de lui alors qu’il se mit à hurler rageusement sur Avelkhar.

- Vous croyez vraiment que c’est le moment d’essayer de me rabaisser? L’Imperium nous attaque. On a perdu notre meilleure défense, une ville est presque entièrement rasée et notre vaisseau amiral est hors-service! Au vu de votre rôle, vous devriez nous aider plutôt que de semer la zizanie! Rendez-vous utile ou je vous garantis que vous n’aurez pas assez de votre vie pour réparer les dégats…

Avelkhar ne répondit rien, se releva et quitta la salle dans le silence le plus complet. Peu après, le bruit reprit comme si rien ne s’était passé. Azkar soupira et appella un jeune soldat proche.

- Sergent Envy? Quelle est notre position.

- Nous sommes en orbite de Bassilk. Les outils de navigations ont pu déterminé que nous nous trouvons à une quarantaine de kilomètres de la station orbitale d'exploitation numéro quatre. Les radars n'ont détecté aucun mouvement de vaisseaux avant de rendre l'âme à leur tour.

- Avons-nous un moyen d'entrer en communication avec eux?

- Au vu de la distance, les radios de communication planétaires devraient être en mesure de marcher.

- Bien. Crell? Adrian? Venez avec moi. Sergent Envy, essayez de sortir Almodeus de ce foutoir et dites-lui de me rejoindre dans la salle de transmission. Il pourra surement se rendre utile.

- Ce sera fait, mon commandant.

Le jeune homme partit en vitesse et tenta de se frayer un chemin dans la foule plus bruyante que jamais. Azkar quitta le centre de commandement suivi de Crell et d'Adrian. Le jeune Numar semblait assez anxieux. Crell le remarqua et tenta, en vain, de le dérider durant le trajet. Azkar ne dit pas un mot tout du long. Son esprit était encombré de pensées aussi diverses que sombres.

Au bout de quelques minutes, ils rejoignirent une salle non loin du complexe des psyker et des astropathes. La salle était relativement petite. Le plafond semblait avoir reçu des impacts extérieurs récents. Sa position dans l’appareil suggèra à Azkar que les étages supérieurs avaient du recevoir des impacts violents lors des combats de la ceinture altienne. Il n’y prêtat aucune attention et se dirigea vers les appareils.

- Adrian?

- Oui, commandant?

- Vous avez reçu une formation pour ces unités de communication, non?

- Oui mais j’espère que les stations de Bassilks n’ont pas changé de fréquence depuis ma mutation dans les communications astropathiques.

- Faites mais si ca ne fonctionne pas, ne trainez pas pour nous prévenir. Le temps est précieux à présent.

Adrian s’avança visiblement peu sûr de lui et mis l’appareil sous tension. Des instructions lui parvinrent en gothique. Il les suivit à la lettre. Après deux minutes de ce manège, l’appareil lui demanda de patienter. Cette pause fut marquée par un silence tendu et pesant. Peu après, une voix humaine lui répondit.

- Centre de commandement des forces securitaires de Bassilk. Identifiez-vous, s’il vous plait.

Adrian sentit une certaine tension dans la voix. Quoi de plus normal dans cette situation?

- Vaisseau Arrianis, lieutenant Adrian Darlis du commandement suprême de Numar, état-major du seigneur-commandant Azkar.

Azkar commença à taper des doigts sur le pupitre en se tenant nerveusement le front.

- Votre code correspond mais selon les dépêches, l’Arrianis a disparu durant un incident warp.

Cette fois, Azkar perdit patience et arracha le micro des d’Adrian.

- Regardez sur vos radars bandes d’imbéciles? Vous avez un vaisseau numar à quarante kilomètres d’une de vos stations! Mettez-moi en visuel que je vous montre si je suis disparu avec mon vaisseau!

Un silence s’établit tandis que Crell et Adrian restait interdit devant la colère d’Azkar. Adrian le savait capable de perdre patience mais il l’avait rarement dans un tel état. Après quelques instants, une image brouillée sur laquelle apparaissait un homme en uniforme rouge et en armure couleur cuivre tenant un intercom sur son oreille. Azkar reprit d’une voix moins forte mais ne semblait pas s’être calmé.

- Vous voyez que le commandant Azkar n’a pas été tué! Maintenant, voici mes ordres, comme le veut le protocole en cas d’invasion si vous vous posiez la question! Je veux recevoir l’ensemble des actions de l’ennemi après sa sortie du warp ainsi que les actions engagées contre eux par l’Assemblée altienne et le TIR d’Altis. Transmettez sur le canal secondaire tout les rapports concernant les dégats et les pertes humaines. Cela fait, préparez une liaison astropathique non codée sous surveillance niveau magenta avec le centre de commandement du général Algerian. Et envoyez immédiatement un vaisseau de réparation et des navettes de transports vers notre position.

- D’autres ordres mon commandant?

- Aucun mais dépéchez-vous!

- A vos ordres!

L’image se brouilla davantage avant de se couper. Malgré tout, des données commencèrent à arriver et à être transcris sur papier. Azkar frappa sur le pupitre d’impatience.

- Par le Trône d’or! Même ça ne fonctionne pas!

- Les données sont là non?

- Je sais Crell mais le plus important dans une telle situation, ce sont les coms, ou les contacts visuels dans notre jargon si vous ne le saviez pas. On n’a que peu de sureté dans des transferts de ce genre. Le visuel permet un minimum de confiance.

- Avec ce genre d’ennemi?

- Ces canals visuels fonctionnent avec des ondes radios. L’imperium est trop loin pour les capter et les transmettre aussi si vite. Avec des relais, les documents peuvent par contre être piraté et échangé assez vite mais Bassilk est une zone trop surveillée pour que ca atteigne un tel niveau.

- Alors pourquoi vous inquiétez-vous?

- Parce que je pensais la même chose de la ceinture altienne…

Crell se tût et tenta de chercher un secours auprès d’Adrian. Malheureusement, ce dernier restait focalisé sur son pupitre et pianotait sur les multiples touches et boutons poussoirs de l’appareil. Il renonça au dialogue, apparement futile pour les deux Numars concentrés à leur tâche, et se plongea dans son fauteuil, aussi impuissant que fatigué. Après quelques minutes, les fichiers sortant de l’appareil atteignirent une taille respectable et un signal de fin de transmission s’enclencha.

- La transmission des dépêches est terminée. Je vous lis les données?

- Pas de questions stupides, Adrian. Le temps nous manque.

Adrian s’empara alors du paquet de feuilles et entama sa lecture méthodique sous l’oreille attentive d’Azkar, soudainement redevenu très calme mais toujours tendu.

- Rapport des activités spatiales, zéro- quatre PPAM(post-passage alerte magenta): les forces impériales ont dépéché trois vaisseaux, une escadrille de deux croiseurs Firestorm menés par un cuirassé gothic. Après la retraite des vaisseaux, les appareils ont entamé un bombardement stratégique de la ceinture. Les astéroïdes aménagés et la totalité des batteries défensives, privés de protection, ont été détruits en un total de deux salves massives. Des mouvements de cette flotte ont été repéré vers l’orbite de la planète. Des vaisseaux de débarquements ont été lancé en direction de l’Altie mineure nord et de la Triade. Aucun signe de bombardement orbital. La retraite reste sans pertes supplémentaires hormis des impacts mineurs sur notre cuirassé gothic et la disparition de l’Arrianis.

Azkar maugréa à l’écoute de cette dernière information mais ne dit rien, désireux d’entendre la suite. Adrian prévint le commandant de l’état de la suite des réceptions.

- Les rapports suivants sont l’ensemble des rapports de l’état-major Altien. Tout s’enchaîne trop vite pour donner des informations globales valables.

Azkar ne réponrit rien mais fit signe à Adrian de continuer.

- Rapport des actions ennemies au sol, zéro-deux PPAM: débarquement du gros de forces non-identifiées dans la périphérie d’Antwers, région nord de l’Altie mineure. Les villes d’Okholm et de Larissia ont subi des assauts incendiaires à grande échelle et un débarquement d’assauts de forces lourdes de même type que le corps d’armée pré-cité. Rapports font état d’un débarquement de blindés non-identifiés dans la périphérie d’Assadal. Tentative de débarquement dans la région de Vassakh. Destruction de tout les appareils en vol par les défenses du massif. Débarquement des régiments germahst dans la Triade, principalement dans le parc est. Affrontements avec la milice dans les environs du parc. Ruche Delta détruite à vingt pour cent.

Etat des pertes actuelles(estimation): ennemi, cinq-mille morts; civil, cent-mille morts(population restante sécurisée); miliciens, cent morts; forces altiennes, quarante-trois morts et cent blessés(région de Vassakh).

Crell se leva soudainement de son siège, paniqué. Ses yeux reflétaient l’horreur et la consternation.

- Cent-mille civils? Comment c’est possible? Ces salopards d’impériaux sont de vrais bouchers!

Azkar se leva et prit Crell par les épaules. Celui-ci se dégagea avec rage.

- Calmez-vous, Crell! Nous parlons ici d’estimation. Et oui, nous faisons face à des bouchers capables de déclencher des génocides à grande échelle pour le bien de leur nation, des bouchers dont nous faisions partie il y a encore peu de temps. Mais pour le moment, en nous détournant de notre concentration, vous risquez de nous faire perdre plus d’hommes à court terme!

Crell saisit son supérieur et plongea son regard haineux dans le sien.

- Ils sont en train de tuer mes compatriotes.

Azkar perdit patience et gifla Crell pour lui faire reprendre ses esprits. Crell s’écroula de tout son poid dans le fauteuil derrière lui en se tenant la joue. Il semblait sonné.

- Et moi, j’essaye d’en sauver en agissant vite! Alors calmez-vous!

Ne recevant pas de réponses, Azkar considéra l’incident comme clos et se tourna vers Adrian, impressionné par la tournure des choses.

- Reprenez Adrian, et dépêchez-vous!

Le jeune homme bredouilla quelques paroles d’affirmation avant de reprendre sa lecture.

- Rapport des actions alliées au sol, zéro-deux PPAM: dans l’Altie mineure, les armées de Vassakh ont activé leur système de défense à la totalité de ses capacités. Des escadrilles de combat mixtes ont commencé à quitter leur bases dans tout le continent. La mobilisation générale à effet immédiat a été ordonnée et commence sa mise en application. La garnison d’Antwers s’est retranché dans les usines de la cité dans un dernier carré. La transmission radio est coupée et la liaison psychique ne donne aucune réponse. La garnison d’Assadal, en infériorité numérique et tactique, a fait évacué les derniers civils par voie aérienne et a commencé une retraite ainsi que les tactiques de terre brulée. Dans l’Altie majeure, la légion d’honneur et les régiments réguliers ont établi des positions au sud de la Triade et sécurisent la ruche Delta. La milice de la Triade a été briefé par le stratège urbain avant sa fuite. Le parc est, les archives de l’Assemblée altienne et l’arme nucléaire expérimental de l’arsenal sud ont été définis comme cibles…

- Arme nucléaire expérimentale?! Et en plus dans un arsenal urbain?! Ces imbéciles du commandement altien ont repris ces travaux interdits par la convention! J’espère pour eux que ces miliciens réussiront. Risquer de laisser une arme pareille en sécurité moyenne! Quels pauvres fous!

Azkar frappa à nouveau son siège et pesta avant de demander à Adrian de reprendre la lecture des rapports. Ce dernier reprit son

- Ont été définis comme cible. La FNA a dépéché l’AS mithridate et trois croiseurs dans le port de la Triade avec ordre de lancer un tir de barrage. Ordre a été donné au TIR de se mobiliser dans le nord de la Triade et de saboter tout les points de passages et de préparer des positions de combats aux points stratégiques.

- Par l’Empereur! Ils ont vraiment donné au TIR, un rôle de troupe du génie? Je n’ai pas lancé cette réforme pour la voir mal utiliser.

- Je croyais que chaque seconde comptait? Vous ne les perdez pas en vous plaignant?

La répartie de Crell fit tiquer Azkar qui lui jeta un regard noir avant de maugréer et d’indiquer à Adrian de continuer. Ce dernier parlait d’une voix moins assurée, visiblement inquiet de voir Azkar et Crell perdre leur sang-froid en même temps et dans un moment aussi critique.

- Rapport des actions ennemies, zéro-quatre PPAM: identification du régiment inconnu comme étant membres du cent-soixante-deuxième vadagarien. Destruction de la garnison d’Antwers. Prise des villes d’Okholm et de Larissia. Coupure du point d’évacuation de la garnison d’Assadal et encerclement de la cité. Signes d’une installation de base avancée dans la périphérie d’Antwers. Tentative avorté d’assaut blindé sur les murailles de la région de Vassakh, front stabilisé à une centaine de kilomètres et aux frontières régionales. En Altie majeure: dispersion des forces repérées dans l’ensemble de la cité. Lancement d’une couverture aérienne impériale et prise en chasse des appareils de la milice. Destruction de l’arsenal sud, assaut majeur dans la zone de l’Assemblée, combat dans le parc est, activité psychique puissante et d’origine inconnue dans l’aéroport sud et assauts sur tout les points de résistance actifs. Tirs d’artillerie avorté sur la flotte. Sortie de l’ennemi, identifié comme étant les quinzième et vingt-troisième burkosien soutenu par le cent-vingtième d’artillerie burkosien. Echec de percée au nord comme au sud de la cité. Front stabilisé sur les premières positions établies par les différents corps d’armée. Etat des pertes actuelles(estimation): ennemi, cinq-mille morts; civil, cent mille morts, mille deux-cent disparus; miliciens, six-cent morts; forces altiennes, sept-cent morts(ensemble de l’Altie mineure), cent blessés(région de Vassakh) et vingt-cinq Avengers.

- Rapport des actions alliées, zéro-quatre PPAM: autorisation de tir des missiles E.M.P. sur les villes prises en Altie mineure. Déplacement des premières forces mobilisées dans la ligne de front. Retraite de la flotte en Altie majeure pour regroupement. Mission de récupération de l’arme nucléaire réussie, équipe récupérée par la flotte. Décernement du grade de major au lieutenant Ackaï et de celui de sergent aux soldats Nachen et Altarh pour bravoure exceptionnelle. Mutation des miliciens rescapés dans le front sud. Vote de l’état d’urgence militaire prioritaire par l’Assemblée et autorisation de l’usage du centre de commandement mobile léviathan et vote de la tolérance zéro dans les quartiers dévastés de la ruche Delta. Annonce officieuse de la découverte d’un vaisseau pouvant être l’Arrianis dans l’orbite de Bassilk.

Azkar soupira à cette

- Officieuse? Il leur faut une analyse de combien de temps pour se dire qu’un vaisseau avec marqué en grand “Arrianis” dessus pourrait peut-être l’Arrianis? Quel merdier… Cinq villes perdues en quatre heures de combat. Les impériaux ont fait encore mieux que les Taus. Et pendant que l’armée est en déroute, ils offrent des promotions!Il y a encore des dépêches?

- Plus aucune. On ne peut qu’attendre la transmission avec le général Algerian.

- Vous ne nous disiez pas que chaque seconde comptait, commandant?

La boutade acheva de briser les restes de calme que tentait de préserver Azkar.

- Crell, c’est assez! Fermez-la ou c’est la cour martial pour insubordination!

Les minutes suivantes passèrent longuement pour Adrian, impuissant devant la dispute puérile des deux hommes. Il croisa les bras et chercha, sans trop savoir pourquoi il y tenait tant, dans les dépêches des données de la ruche Delta.

Guidrion, qui rapportise

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Invité Kroxigor
Des mouvements de cette flotte ont été repéré vers l’orbite de la planète. Des vaisseaux de débarquements ont été lancé en direction de l’Altie mineure nord et de la Triade

Fautes d'accords. Il manque également des mots par ci par là mais tu as déjà expliqué.

Eh ben, quel beau merdier. :) et je sens qu'il n'est pas prêt de finir. Un rapport assez long qui illustre bien le désordre de la guerre :D . Un chapitre qui montre bien les tensions que peuvent provoquer la guerre. :wink:

Au final, un chapitre très bien réussi et enthousiasmant pour la suite. :):P

Cinq villes perdues en quatre heures de combat. Les impériaux ont fait encore mieux que les Taus.

Euh, c'est quoi cette histoire de TAU? :)

Pour le E.M.P, je ne sais pas du tout ne jouant pas encore à W40K.

La suite

Kroxigor

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Euh, c'est quoi cette histoire de TAU?

Les Taus ont envahi Numar avant la scission. Les planètes de Kulexus, Numares Secundus et Altis ont été fortement attaqué. Une grande partie d'Altis a été sous occupation pendant plusieurs mois avant que les armées conjugées de la coalition numare batte l'agresseur. C'est pendant cette guerre qu'Azkar a connu Adrian et est devenu célèbre en détruisant l'ennemi sur Numares Secundus puis en prenant part à la victoire altienne. C'est un fait à retenir. La guerre contre les Taus joue un rôle important dans l'histoire et plusieurs intrigues. Il faut aussi savoir que les Taus restent présent aux frontières du système et lance souvent des assauts contre le système. La raison vous sera révélée en temps voulu(mais pas dans ce récit-ci hélas) :)

J'espère avoir bien répondu à ta question^^

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  • 4 semaines après...

Bonjour à tous,

En un mot comme en cent: voici la suite du récit(et oui, je ne m'étend pas toujours sur ma vie personnelle^_^).

Résumé des épisodes précédents: le commandant Azkar prend contact avec le commandement d'Altis et découvre la situation peu reluisante des forces de la coalition. Il prend la décision d'appeller le général Algerian pour s'informer de la suite des évènements.

Dans cette suite, vous verrez pas mal de personnages nommés bien que la plupart de ceux-ci seront secondaires voire anecdotique et si certains vous semblent efficaces pour des personnages secondaires, c'est voulu: pourquoi les protagonistes principaux sont toujours les seuls à être efficaces?

Pour le reste, il s'agit de la fin du chapitre et de la véritable fin de la première partie du récit, j'ai nommé l'invasion.

Sur ce, je vous souhaite une excellente lecture:)

Une dizaine de minutes passèrent après qu’Adrian eut renoncé à calmer les deux hommes. Il avait interrompu sa dernière tentative lorsqu’une coupure survint. L’appareil sous tension émit quelques bruits avant de se couper. Adrian voulut prévenir Azkar et Crell mais ceux-ci ne purent passer outre leur différent et continuèrent leur échange qui ne semblait plus vraiment avoir de liens avec la situation militaire. Impuissant, il soupira avant de chercher la cause de la panne. Il ne mit pas longtemps avant de comprendre que l’alimentation était en cause. L’Arrianis avait apparement placé l’appareil en distribution énergétique de survie, preuve que les techniciens avaient réussi à trouver un compromis.

- Mon commandant? Je pense que la transmission sera problèmatique.

Les deux hommes se calmèrent pour écouter Adrian. Crell se laissa retomber dans son fauteuil en maugréant et se retourna, désireux de profiter de cette trêve pour reprendre son calme. Azkar s’approcha d’Adrian.

- Quel est le problème?

- L’alimentation est coupé. Je pense que les techniciens ont placé le vaisseau sous distribution énergétique de survie.

- Vous ne pouvez pas dériver du courant?

- Je voudrai bien mais je suis lieutenant des transmissions, pas technicien…

Azkar frappa du pied avec un grognement d’insatisfaction. Il réfléchit avant de saisir son intercom et règla le haut-parleur de l’appareil.

- Sergent Envy? Avez-vous réussi à sortir Almodeus de la discussion?

- J’ai réussi mais ca n’a pas été simple. Est-il nécessaire?

- Affirmatif. Faites-le venir ici au plus vite. C’est urgent!

- Compris, terminé!

Il ne fallut que quelques minutes pour voir arriver le jeune sergent et le technaugure. Envy arriva le premier à bout de souffle tandis qu’Almodeus trottinait pesament derrière lui, ses bioniques s’entrechoquant en produisant un fort bruit de métal. En d’autres circonstances, il aurait pu apparaître comme risible mais le coeur n’y était pas. Un silence encadrait le bruyant concert métallique du technaugure. Adrian s’éloigna rapidement de l’appareil et partit s’asseoir sur un siège plus éloigné. Azkar passa outre les politesses pour expliquer clairement à ce dernier ce qu’il attendait de lui.

- Technaugure Almodeus? L’alimentation de cette radio a été coupée et sans elle, nous perdons un temps très précieux. Pouvez-vous me réparer cela?

Le technaugure s’approcha de la machine sans mot dire, avec sa froideur habituelle. Il s’accroupit et vérifia quelque données inscrites sur le coté de l’appareil. Dés qu’il eut touché la machine, son air froid le quitta, à croire que s’occuper des machines était la seule chose qui importait pour lui. Une attitude somme toute très caractéristique de l’adeptus mechanicus mais cette sorte de fanatisme avait toujours effrayé autant Adrian. Azkar quant-à-lui ne s’était jamais exprimé sur l’homme.

- Cette radio ne se trouve pas dans le circuit de survie. Elle ne semble pas avoir subie d’avaries. Je devrai pouvoir facilement arranger cela.

- Parfait.

Le commentaire d’Azkar se perdit dans le silence. Almodeus ne prêta pas un instant attention à lui. Il sortit un câble d’un de ses bioniques et le connecta à l’arrière de l’appareil. De même, il sortit un engin ressemblant à un auspex et le relia au câble. L’engin s’alluma et Almodeus commença à pianoter dessus. Quelques minutes plus tard, l’écran du transmetteur se ralluma et Almodeus afficha un sourire triomphal.

- Gagné. Vous avez besoin d’autre chose?

- Non.

Azkar félicita le technaugure et tenta vainement de l’aider à se relever. Malgré ses efforts, le technaugure n’oscilla même pas et ce dernier ne semblait rien remarquer. Il se releva soudain avec une étonnante facilité en manquant de frapper Azkar avec son équipement dorsal. Le commandant esquiva avec surprise d’une façon un peu ridicule ce qui fit sourire Adrian. Le technaugure ne remarqua rien de la scène et partit sans mot dire, avec la satisfaction du travail accompli sur le visage. Envy le suivit sans rien ajouter.

Peu de temps après, l'appareil émit un signal sonore indiquant qu'on tentait d'entrer en contact avec eux. Azkar ordonna avec un sourire à Adrian d'établir la liaison. Adrian fut heureux de revoir son supérieur ainsi: il semblait reprendre son sang-froid tout comme Crell qui avait repris sa place dans le petit groupe. Le jeune homme s'exécuta prestement et une image apparut d'abord brouillée puis de plus en plus nette. Le visage grave et las du général altien apparut.

- Je suis heureux de vous revoir en vie, Ilsem. On vous croyait disparu.

- Je suis également heureux de vous revoir, Eudamus, mais je crains que nous manquions de temps pour les politesses. Quel est la situation depuis le rapport zéro-quatre PPAM.

- Notre front semble se stabiliser. Aucune action ennemie n'a été engagé. Les missiles EMP ont accompli leur mission avec succès. Je crois que les Impériaux seront paralysés quelques temps mais ils ont du prévoir que nous utiliserions ces armes et ont du préparé des armes non-équipé électriquement.

- C'est probable. Pensez-vous que nous pouvons les vaincre avec les effectifs présents.

- J'en doute. Leurs forces nous sont très supérieurs et si nos armées se déplacent trop loin des structures clés ou dans une zone sans couverture anti-bombardement, l'ennemi disposent d'un avantage de taille: leur flotte. Nos vaisseaux sont quasiment tous en mauvais état. Leurs actions préliminaires dans la ceinture n'aurait pas pu mieux fonctionner avec les effctifs qu'ils avaient. La guerre d'usure est notre meilleure option mais les citoyens perdront trop vite leur moral si on leur dit de se débrouiller seuls.

- Je pourrai tenter de partir sur Numares Prime pour demander une action armée d'envergure. Si nous pouvons convaincre de débloquer une intervention lourde et au mieux, une aide des Freedom's Children, notre victoire est assurée.

- C'est presque étonnant que les Impériaux n'y ait pas pensé. Mais vous n'avez pas à partir sur Numares Prime. L'assemblée altienne a déjà envoyé une demande sur votre planète. Par contre, je doute que les Freedom's Children soient les plus adaptés à cet assaut...

- Sans eux, je doute que l'idée de notre sécession aurait réussi. Les Spaces marines ont quelque chose de rassurant pour leurs alliés même si c'est un chapitre en nombre restreint et aussi peu belliqueux que ceux-ci...

- Quoiqu'il en soit, j'ai envoyé quelques appareils pour réparer votre engin et pour vous ramener en transit sur une des stations de Bassilk. On vous demandera ensuite de rejoindre avec quelques troupes le centre de commandement de Delta pour une mission de maintien de la paix par demande express de l'assemblée. Pour le reste, nous sommes relativement condamnés à attendre la réponse du Sénat numar mais la réponde devrait vite arriver.

Azkar s'emporta, surpris par une tâche aussi dérisoire pour un officier supérieur de son rang.

- Une mission de maintien de la paix? Mes troupes sont des combattants, pas des policiers surtout dans une zone telle qu'une cité-ruche.

- C'est une application du protocole militaire en cas d'invasion. Les zones urbaines importantes touchées par une attaque doivent passer sous contrôle de la coalition pour éviter la surcharge de tâches pour l'état en état de guerre. Je n'y peux rien mais vous pouvez déléguer des officiers.

- Bien... Je tenterai de convaincre le colonel Nash et le lieutenant Darlis. Ce sont des hommes de confiance.

Adrian écarquilla les yeux en entendant son nom. Il voulut protester gestuellement mais Azkar lui intima l'ordre de se taire pour le moment.

- Bien. Le colonel Nash a déjà travaillé sur Altis lors de la victoire sur les Taus par la Grande Armada. J'ai eu affaire à lui auparavant.

- C'est parfait. En tout cas, je dois vous préciser que notre activité ne pourra pas prendre effet immédiatement. Mes régiments sont en mauvais état après la bataille que nous avons mené. Qui plus est, ils sont équipés pour des combats orbitaux, pas pour el combat au sol. Leur rééquipement prendra au moins deux jours, sans compter le temps de transfert sécurisé vers Altis

- Je transmettrai cette information à l’Assemblée mais la perte de la Triade et de la région nord de l’Altie mineure les a mis à cran. Ordonnez le rééquipement immédiatement pour prévenir tout problèmes. Malheureusement, je dois vous laisser à présent. On m’a transféré au commandement du front sud.

- Très bien. Nous en reparlerons dés mon arrivée sur Altis. L'Empereur vous garde.

- Faites attention à vous, Azkar.

L'image se brouilla à nouveau pour disparaître encore une fois. Azkar s'asseya calmement dans son fauteuil en soupirant. Adrian coupa le système visuel et se tourna vers son supérieur. Celui-ci avait à présent le regard perdu dans le vide. L'espace d'un instant, il se crut revenu à sa première campagne à son service. Il revoyait le jeune et fringuant Azkar sortir des éprouvantes batailles de Numares Secundus fatigué et désillusionné. Il le revit se morfondre après la victoire de Pianden, assis dans les ruines au milieu des cadavres. Ce flasch disparut aussi vite qu'il était apparu et il revit à nouveau un Azkar fatigué mais résolu. Il tenta de le réconforter

- Vous vous sentez bien, mon commandant?

- Oui, ça ira. C'est la fatigue...

Crell fit un petit bruit méprisant en entendant cela mais n'en rajouta pas, visiblement calmé. Un silence pesant s'instaura entre les trois hommes.

Il s'écoula un quart d'heure avant que les appareils des stations de Bassilk ne se supendent à l'Arrianis. Azkar partit vers le quai qui lui avait été assigné avec son équipe de commandement restreinte composée du colonel Nash des troupes de choc, informé de sa nouvelle tâche, d'Adrian Darlis, des deux Altiens Crell et Jark, de l'honni représentant Avelkhar, du major Vincent commandant les véhicules et du lieutenant-colonel Elric, un homme discret dirigeant l'infanterie sur le terrain. L'équipage non-nécessaire et une grande partie des troupes quittèrent également leurs postes pour être ramenés sur Bassilk et de là, vers leur nouvelle mutation. Un brouhaha impressionnant s'entendait au travers des couloirs. Malgré cela, seuls dans leur couloir de transfert, le groupe de commandement parlait peu. Avelkhar se contentait de ruminer dans son coin. Le major, le colonel et le lieutenant-colonel discutait à voix basses sur l'état stratégique que leur avait transmis Altis. Les deux Altiens bavardaient avec le sourire. Adrian se taisait autant qu'Azkar qui regardait les différents hommes pour patienter.

Finalement, un appareil se rattacha à leur quai et quelques instants après, des soldats de Bassilk sortirent du sas pour accueillir les officiers. Les trois soldats portaient tous un uniforme rouge sang, une armure de torse couleur cuivre et une arme relativement volumineuse. Azkar, en sa qualité de passionné d’armement, les identifiat comme des S-2 arbalétrier. Une mitraillette semi-légère équipée d’un lance-grenade à fragmentation qui présentait le défaut de mal gérer le recul et le poid de l’arme lors des tirs. En tir automatique, l’arme avait la facheuse tendance de relever le canon à chaque tir. Hormis ce défaut qui ne se présentait plus dans des zones de faibles pesanteur, le S-2 présentait l’avantage d’être facile à entretenir, peu coûteux et très fiable. Des caractéristiques à l’opposé des trois autres modèles de sa catégorie. Malgré cela, ils ne furent jamais introduit dans les armements de la garde impériale et ne furent utilisés à échelle militaire que sur les stations orbitales de Bassilk. Pour le reste, les soldats de Bassilk ressemblaient en tout points à leur compatriotes d’Altis avec leurs cheveux blonds et leur teint pâle. Malgré leur même origine, chacun put remarquer l’absence d’estime entre les deux Altiens et les gardes de Bassilk. Azkar, ni aucun autre Numar, n’avait jamais compris la raison de l’animosité entre les habitants de ces deux planètes malgré le fait que tous étaient altiens. Un politicien altien déclara un jour qu’il pensait que, du fait que les stations de Bassilk n’abritaient que des professionnels sous contrats limités, les “Silks”, comme on les surnommaient, considérait leur passage dans les stations comme une sorte de mise au placard. On ne le vit plus jamais sur la scène politique altienne.

Un des Silks portant les insignes de sergent s’approcha d’Azkar et le salua.

- Seigneur-commandant Azkar! Je suis le sergent Aquilae. Je vous prie d’entrer dans le vaisseau. Nous vous escorterons jusqu’à la station A6 Thesshane. Une navette de transfert vous y attend pour vous ramener sur Altis.

- je vous remercie et… Qu’est ce que ca veut dire?

Des détonations d’armes retentirent, rapidement suivit par les claquements d’armes lasers. Les hommes présents sortirent leur arme, surpris. Un signal rouge s’alluma au-dessus du sas, la porte du vaisseau se referma de l’autre coté du sas et l’alarme retentit dans tout le vaisseau. Azkar tenta de se faire comprendre auprès du sergent silk en criant pour passer outre le bruit de l’alarme.

- Ne peut-on pas quitter le vaisseau?

Le Silk lui demanda de répéter par signes. Azkar haussa encore le ton.

- Ne peut-on pas quitter le vaisseau avec les navettes? Je n’ai plus le droit de me méler à une bataille!

- Impossible! Nos navettes sont bloqués tant que les censeurs des quais signalent des combats! Il faut patienter!

- Il y a un combat! Je ne peux pas patienter!

Azkar tenta d’allumer son intercom pour contacter le sergent Envy qui se trouvait dans le quai d’à coté à sa demande.

- Envy! C’est quoi ce bordel?

- On est attaqué, les Silks ont ouvert le feu. On a voulu riposter mais des gars d’ici ont commencé à nous tirer dans le dos. Ils veulent….

La liaison s’acheva sur un horrible cri d’agonie. Azkar frappa du pied en grognant de rage.

- Merde! Ces salopards d’impériaux ont gagné des gars partout!

Aquilae tenta d’intervenir timidement.

- C’est impossible! Nos services sont surveillés et…

- Et Envy est mort par l’action d’un saint? Préparez-vous au combat et dites-moi des choses utiles!

Le Silk tenta de répondre mais ne put rien dire. Il blémit. Azkar devina que le sergent n’avait sans doute jamais dû affronté autre chose que des mouvements de colère d’ouvriers débraillés.

- Vos hommes ont-ils tous des lance-grenades sur leur arme?

- Oui… Mais c’est trop dangereux d’en utiliser si près d’un quai. On risque une dépressurisation.

- Alors priez ce en quoi vous croyez pour que ce ne soit pas un commando suicide!

- Commandant! Ils arrivent!

Ce cri vint cette fois du colonel Nash. Des Silks et quelques Numars en uniforme de l’infanterie étaient apparus au bout du long couloir. Nash s’agenouilla pour préparer ses tirs. Azkar, Vincent et Elric ouvrirent le feu, leur arme de service à bout de bras. Dés les premiers tirs lancés, Avelkhar, terrorisé, se mit à courir vers la porte du vaisseau en couinant comme un goret. Crell, Adrian et Jark, sans armes, durent se résoudre à suivre le fuyard pour laisser leur place aux soldats Silk. Leur puissantes armes lachèrent de bruyantes rafales. L’avertissement de Nash avait permis aux hommes d’Azkar de tirer les premiers mais des tirs ennemis fusèrent rapidement sur eux. Des tirs de S-2 atteignirent la lourde armure d’Aquilae qui s’en tira sans dommages et d’un jeune Silk, moins chanceux, qui s’écroula, blessé au ventre, en appellant sa mère. Une salve de laser fusa en direction d’Azkar et de Vincent. Les deux hommes se jetèrent à terre. Azkar sentit un rayon lui labourer le coté et entendit les borborygmes d’étouffements de Vincent, touché à la gorge. Azkar riposta d’un tir et, distanguant mieux ses assaillants, abattit un Silk qui rechargait son arme sans s’être mis à couvert. Un autre attaquant silk, touché au bras et à la jambe, se crispa et appuya sur mégarde sur la détente de son lance-grenade en tombant. La grenade explosa sur le plafond en tuant trois hommes dont les derniers Silks. Les Numars vétérans montrèrent plus de résistance et d’habileté. Ils parvinrent à tuer le sergent Aquilae et à blesser grièvement Nash au bras avant que le dernier d’entre eux ne s’écroulent. Azkar, Elric et le Silk survivant avancèrent en direction du bout du couloir en longeant les murs. Ils purent discerner que leurs assaillants avaient compté quatre Silk et sept Numars dont un sous-officier qu’Azkar reconnut comme l’un de ceux qui avaient mené l’assaut d’infanterie. Elric lui désigna également d’un geste la radio aux insignes du commissariat impérial, symbôle de la résistance impériale sur les planètes du système numar, sur certains d’entre eux. Ils avaient du les utiliser pour contacter en douce des résistants dans les stations de Bassilk. Tous portaient également une fine bande de tissu blanc autour du bras, enroulé à la va-vite. Sans doute un signe de ralliement lors de l’attaque. Elric s’approcha du coin du couloir et jeta un coup d’oeil. Il se rétracta rapidement, juste avant que deux rayons de laser ne fusent du couloir. Il tira en coin deux balles de son automatique qu’il ne quittait jamais avec un calme sévère et professionel. Azkar effectua une roulade pour quitter son couvert et leva son arme. Il l’abaissa et se releva en voyant le Numar qui était arrivé au soln tué de deux balles dans la tête. Il regarda Elric qui se contentait recharger son arme en regardant les environs. Il était très impressionné par la compétence de son subordonné et lui adressa un sourire de respect. Aucun autre assaillant n’arriva et les quelques rafales qui se faisaient encore entendre se turent. Un silence complet suivit lorsque l’alarme s’éteignit. Après avoir réinspecté les environs, Azkar saisit son intecom, le règla sur la fréquence générale des sous-officiers et se mit à lancer un message en boucle.

- Ici le commandant Azkar, si vous m’entendez, répondez! Rapport des pertes.

Personne ne répondit durant les premières secondes. Secondes qui parurent extrêmement longue au commandant. Finalement une voix retentit dans l’intercom.

- Commandant! Ici le sous-lieutenant Nihin au quai quatre. Nous avons subi une attaque. Trois morts dans nos rangs. Nous avons inspecté et nous avons trouvé les quais trois et cinq en plein combat. Des Silks et des nôtres ont commencé à nous tirer dessus. On les a tous éliminé. Je crois qu’il doit y avoir une quarantaine de morts. Les lieutenants-colonels Tuck, Narial et Agis et les capitaines Suralh et Militis sont morts. Le second capitaine Coppoy est gravement blessé mais il survivra.

- Merci, sous-lieutenant.Faites appellez le munitorum pour faire évacuer les blessés et les morts. Envoyez-en nous aussi. Le major Vincent est tombé ainsi que deux Silks. Dites-leur de se dépecher: le colonel Nash a besoin de soins rapides. Il doit partir avec nous le plus vite possible. Terminé.

- Bien reçu!

La liaison s’acheva sans autre forme de politesse. Azkar et ses deux compagnons repartirent vers le sas où gémissait Nash tandis que Jark lui prodiguait les premiers soins. Avelkhar était revenu et regardait les cadavres et la blessure de Nash avec une moue de dégoût.

Azkar arriva et s’approcha du colonel pour le soutenir. Adrian s’avança vers lui.

- Commandant? C’est fini?

- Non, mon cher Adrian. C’est loin d’être fini. Cette maudite guerre ne fait que commencer.

Guidrion, qui rientise pour une fois

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Très bon chapitre même si je trouve bizarre cette rebellion de certains numars. Par contre c'est dur de suivre avec tous ces noms d'un coup.

Toujours pareil, il manque certains mots et il ya quelques fautes. :innocent:

- Ici le commandant Azkar, si vous m’entendez, répondez! Rapport des pertes.

C'est pas très malin de la part du commandant. Si jamais c'était les rebelles qui avaient gagné, ça aurait mal fini pour eux.

La suite X-/

Kroxigor :P

Cette maudite guerre ne fait que commencer.

Assiste-t-on à une coupure dans le texte? :-|

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Merci de vos encouragements :wub:

C'est pas très malin de la part du commandant. Si jamais c'était les rebelles qui avaient gagné, ça aurait mal fini pour eux.

J'avoue, ce n'est pas très fin. Mais le peu de temps qu'a duré l'alerte indiquait plutôt que les rebelles avaient perdu. Si les traîtres numars avaient été en très grand nombres(ce qui est impossible au vu de la loyauté du TIR, les rebelles seront généralement les marginaux ou des proches faussement repentis des commissaires impériaux), ils auraient lancé la rebellion en vol.

Remarque très pertinente en tout cas :P

Assiste-t-on à une coupure dans le texte?

J'avoue ne pas saisir ton propos.

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  • 4 semaines après...

Bonjour à tous. Voici donc la suite du récit et le début de la seconde partie du roman. Vous verrez ici la situation se complexifier. J'espère que vous n'aurez pas de mal avec la liste de noms qui commence à devenir longue. Sur ce, bonne lecture à tous.

note: les Tombées sont l'Automne altien :)

Partie 2: La bataille intérieure

Chapitre 12: Luttes intestines

- Quel temps! On se croirait aux Tombées...

En effet, le major Ackaï avait des raisons de se plaindre. Le ciel bleu de sa région était devenu gris et froid. Un poète aurait dit qu'il reflétait l'âme des soldats mais le réaliste comprenait que seul la poussière des décombres était responsable de cette déprimante grisaille. Le sergent Nachen s'appuya sur le contrefort de la fraîche tranchée et parla de sa voix calme et fataliste.

- Nous sommes de toute façon ici pour combattre, pas pour nous plaindre, je crois.

- Nachen... Pas d'excès inutiles de zèle, je te prie...

- Je vous taquine Narrio...

Ackaï soupira avec amusement: Nachen était tellement attaché au protocole militaire qu'il était incapable de tutoyer un supérieur ou de se faire appeller par son prénom. Sa courte réflexion fut stoppée par Atlarh qui s'approchait en les appellant avec un sourire qui ne la lachait plus depuis la fin de l'épisode de la Triade. Dans sa distraite bonne humeur, elle manqua de s'étaler de tout son long en bousculant un soldat du TIR peu commode. Ce dernier grommela en voyant son insigne de sergent et partit sans mot dire. Sans prêter une grande attention à l’incident, Atlarh aborda ses deux amis avec sympathie malgré le fait que son sourire se soit attenué. Ackaï répondit au sourire de la jeune fille qu’il trouvait bien plus chaleureuse depuis que leur mission s’était terminée.

- Tu m’as l’air bien heureuse, Tania.

- Ce n’est pas ça, j’ai des nouvelles intéressantes.

Plus timide que respectueuse du protocole, Tania ne pouvait non plus se résoudre à tutoyer Ackaï et encore moins l’appeller par son prénom.

- Des soldats numars sont arrivés pour nous renforcer. C’était Azkar qui dirigeait le transfert…

Le sourire d’Ackaï disparut aussi vite qu’il était arrivé.

- Azkar! Encore un de ces politiques qui s’attribuent toute la gloire malgré leur incompétence…

Nachen s’avança et tenta de calmer les dangereuses ardeurs du major.

- Narrio, je comprend votre idée mais cet homme n’est pas le dernier venu non plus.

- Il charge comme un imbécile au milieu de ses troupes mais il se pavane devant le gouvernement pendant que nous, les vrais soldats, on croupit dans des tranchées!

Devant l’énervement grandissant d’Ackaï, Nachen haussa à son tour le ton.

- D’autres que vous auraient critiqué un général restant derrière les lignes.

- Un général ne peut se permettre de risquer sa vie. Peu importe ce que pense la troupe, la fin justifie les moyens.

- Vraiment? N’est-ce pas ce que nous autres, membres de la coalition numare, reprochons à l’Imperium?

Les deux hommes se toisaient à présent avec hostilité. Atlarh, muette de peur d’envenimer les choses, ne savait plus où se mettre et voulut s’eclipser pour éviter de se faire prendre à témoin. Son don lui avait enseigné que la discrétion vaut parfois mieux qu’une encombrante vérité. Elle essaya donc de reculer discrètement avant de se heurter à quelqu’un. Elle se retourna vivement et reconnut un soldat du TIR numar, les nouveaux arrivés…

- Excusez-moi,mademoiselle.

L’homme parlait un bas gothique empreint de sonorités qui ressemblaient à celles du haut gothique mais dans une version plus grave. Il semblait un peu bourru, sans doute un effet de sa barbe brune légèrement hirsute, mais sympathique.

- Il n’y a pas de mal…

Ce qui était vrai,dans un sens: la rencontre avait eu l’avantage de distraire les deux soldats de leur différent d’avis.

- Connaissez-vous le major Ackaï? On le demande ainsi que les sergents Nachen et Atlarh.

Ackaï s’avança en mettant doucement Atlarh de coté.

- C’est nous. Qui nous demande?

- Vous le dire ne dépend pas de moi. Je vous prie de me suivre. Cela prendra une heure tout au plus.

- Bien.

Le petit groupe suivit le soldat jusqu’aux nouveaux baraquements. Ils s’approchèrent d’un bunker de communication préfabriqué gardés par deux hommes en armure carapace aux couleurs des régiments du commandant Azkar. Ackaï ne put s’empêcher d’imaginer l’officier qu’ils allaient voir à l’image de l’idée qu’il se faisait du seigneur commandant: hautain, précieux et ambitieux. Après quelques mots échangés entre leur guide et les gardes dans cette langue proche du haut-gothqiue qu’avait noté Atlarh, on les fit entrer avec politesse.

La salle manquait d’éclairage et son mobilier se limitait à des caisses d’équipement de transmission, une table, quelques chaises pliables et un homme assis sur l’une d’elles. L’homme était basané et avait une coiffure brune bouclée. Il portait un costume brun d’officier. Sans ses épaulettes d’officier de l’état-major numar, on aurait pu le prendre pour un soldat de bureau parmi tant d’autres. Il lisait les informations d’une plaque de données, nonchalement assis sur sa chaise. Il se leva et vint serrer la main de Nachen et d’Ackaï et embrassa celle d’Atlarh avec une grande politesse. Sans formes de cérémonie, il les invita à s’asseoir. Il reprit sa place et joignit les mains en regardant ses interlocuteurs.

- Votre transfert s’est-il bien passé?

Les trois compagnons laissèrent le major prendre la parole, les deux sergents ayant deviné que c’était au plus haut gradé de s’exprimer pour eux.

- Fort bien mais je ne pense pas que ce soit pour cela que vous nous ayez demandé de venir.

- Direct. J’apprécie. Et bien, sachez qu’on parle beaucoup de votre mission et de votre échappée pour le moins héroïque mais étrange dans les hautes sphères. L’activité psychique détectée à l’aéroport Sud inquiète. Aucun autre fait psychique n’ayant été détecté, d’aucuns craignent qu’un hérétique ou un psyker de niveau alpha ne rôde et agisse de façon isolé.

Atlarh pâlit et baissa la tête.

- Nous n’avons rien remarqué.

L’homme pouffa de rire un instant avant de relever la tête en souriant.

- Ah, mon cher Ackaï. Nous savons tous que vous mentez. Un satellite a photographié un éclair d’énergie vert frapper des Impériaux non loin de votre appareil. Même un imbécile myope et sourd aurait remarqué quelque chose. Maintenant, couvrez-vous quelqu’un ou agissez-vous par mépris du TIR. Je vous rappelle que vous êtes aussi numar que moi. Pour ceux qui aiment la logique, nous sommes tous des Numars vivant dans le système numar, Altien et Numarus, notre nom désuet, ne sont que nos prénoms en quelque sorte.

Ackaï était désarçonne par l’attitude de l’homme. Mélangeant en une réplique ses soupçons, un interrogatoire dissimulé et un cour de géographie humaine, les réelles intentions de ce dernier demeuraient floues, voire incompréhensibles. Il semblait vouloir jouer avec eux. Il jeta un regard en coin à Atlarh. Elle hocha la tête affirmativement. Son regard s’était obscurci. Manifestement, elle avait fait appel à ses capacités.

- Je ne couvre ni hérétiques ni personne qui puisse représenter un danger pour Altis autant que pour la coalition.

Il s’attendait à voir l’officier s’énerver, les menacer mais il n’en fit rien. Il posa ses mains sur la table et continua à parler calmement.

- Si vous le dites. Peu m’importe en fait.

Ackaï s’attendait à tout sauf à ça.

- Ce qui m’intéresse vraiment c’est ce que vous transportiez: la bombe. Altis a toujours aimé l’armement atomique, surement parce que votre atmosphère dissipe mieux les radiations et que vos techniques de nettoyage sont efficaces mais cela n’a jamais plu à Numar. La puissance nucléaire ne nous a jamais plu en fait. Les radiations, sa puissance étonnante pour un prix réduit à notre époque… Tout cela a fait que la coalition est contre le dévellopement de ces armes. Nous avons autorisé Altis à conserver ses ogives mais plus à effectuer des recherches nouvelles sur elles.

- Mais…

- Et à présent, nous avons découvert dans un message du TIR altien qu’une ogive expérimentale a été sauvée d’un arsenal de la Triade!

L’homme s’était énervé et imposait silence à Ackaï, toujours confus.

- Le pire est qu’à présent toutes traces officielles de cette communication ont été effacées des archives. Nous savons donc qu’il s’est passé quelque chose mais nous ne pouvons plus le prouver à présent aux yeux des autorités compétentes. Heureusement, votre gouvenrement a omis un détail: vos noms. Vos noms n’ont jamais été effacé des archives et les témoins des forces numars vous ont relié à cet évènement. Je veux donc savoir tout ce que vous savez. Si vous ne coopérez pas, je n’aurai d’autres choix que de vous dénoncer pour haute trahison et les activités psychiques détectées n’arrangeront pas votre cas.

Le silence tomba. Ackaï joignit les mains sur son visage et réfléchis quelques instants. Il rompit ensuite le silence devenu pesant. Atlarh semblait terrifiée, Nachen restait interdit.

- Nous ignorions tout de notre mission. Nous devions juste récupérer l’équipement de valeur sur place. Un officier qui nous a récupéré nous a avoué officieusement que le haut-commandement ne voulait pas que ca s’ébruite. Les documents concernant le prototype ont brûlé sauf deux plaques de données qu’Atlarh a emporté par mégarde. Le haut-commandement les a détruit pour ce que nous en savons…

L’homme se radouçit un peu.

- Je vois... Et bien, je vais devoir vous demander la plus grande discrétion concernant cette affaire. Malgré tout, je vais vous demander de donner toutes les informations que vous pourriez encore découvrir au sergent Lateran. C'est l'homme qui vous a conduit ici. Il nous transmettra les informations. Sachez que les ordres que je vous donne sont supérieurs à votre chaîne de commandement. J'espère que vous saisissez le danger de ce qu'il se passerait si vous parlez à vos supérieurs de ce qui s'est dit ici. Vous pouvez disposer.

Les trois Altiens échangèrent un regard avant de partir l'air inquiet. En ressortant, Atlarh se rapprocha du major.

- Pourquoi ne leur avez-vous pas dit que j'avais conservé une des plaques de données?

- Je ne leur fais pas confiance. Pour ce que j'en sais, ils pourraient très bien être au service de l'Imperium. J'ai l'impression qu'il ne faudrait en parler qu'à des officiers haut-placés sûrs. Trop de gens ont l'air de courir après cette bombe. En plus ce type me semblait louche.

Nachen se gratta le menton en réfléchissant.

- Il me rappelle quelqu'un.

- Si vous le dites...

Dans le bunker, la tension était retombée et deux hommes étaient rentrés. Adrian se servit un café tandis que le colonel Nash prit place sur une chaise, l'air fatigué. Il avait faibli depuis sa blessure au bras lors de la révolte sur l'Arrianis.

- Qu'en est-il des ces Altiens?

Ilsem Azkar se retourna, l'air satisfait de lui mais pas joyeux pour autant.

- Ils ne savent pas grand chose mais apparement, la faction extrêmiste de l'armée altienne manoeuvre correctement et protège bien ses arrières. Je leur ai donné un contact et des avertissements. Je crois qu'il nous sera utile de garder un oeil sur eux. Qui sait ce qui peut arriver?

- Et s'ils le dénoncent, votre contact?

- Lateran est la seconde identité de ce brave Morrus, un spécialiste de l'infiltration au service de la maison Azkar depuis dix ans. Lateran est un soldat qui n'apparait que trois heures par jour ou sur demande. Le reste du temps, sa barbe postiche et ses lentilles de contacts retournent dans le paquetage du soldat Morrus et il ressort lunettes et uniforme de troupier pour tromper les gens qui le connaissent. Personne d'autre qu'eux ne connaitra jamais un Lateran durant cette guerre.

- Ce n'est pas un peu léger?

- Il a eu une formation d'acteur et est très doué pour différer ses attitudes. Lateran et Morrus n'ont que leur teint et leur coiffure réglementaire en commun.

- Si vous le dites...

Adrian posa deux tasses de café sur la table et s'assit à son tour en buvant la sienne.

- Vous leur faites confiance?

- C'est encore difficile à dire, Adrian. Le major a l'air très méfiant. La jeune fille semble avoir trop peur des répercussions pour faire confiance à qui que ce soit. Quant au dernier, j'ai l'impression que c'est celui qui se sent le moins impliqué mais qui en sait surtout le moins. Pour tout dire, je crois qu'il assume le fait que cette affaire le dépasse.

- Vous semblez l'admirer.

- Du tout, il m'a juste l'air d'être un bon soldat peu ambitieux.

- N'est-ce pas justement ce que vous admirez?

Azkar et Adrian se sourirent mutuellement. La conversation s'acheva sur un débat court mais amusé entre les trois hommes sur les caractéristiques d'un bon soldat. Le commandant se sentit plus léger, chose qu'il appréciait tout particulièrement depuis le début des troubles. Un soldat entra dans le bunker pour apporter un nouveau rapport. Son entrée brisa quelque peu l'ambiance détendue de la salle. Azkar le remercia et le congédia. Il soupira avant de se remettre à la tâche. Il lut les quelques lignes d'introduction du rapport.

- C'est le rapport de Crell sur la faction Tershev de l'armée altienne.

Nash manqua de renverser sa tasse de stupeur.

- Vous avez demandé un rapport sur une faction extrêmiste à un soldat qui était membre de l'armée altienne il y a peu.

- J'ai demandé à un agent de la Doctrine de vérifier ses allégeances sous couvert d'une histoire de transfert de dossier. Le régiment du TIR altien dont il faisait partie était des loyalistes fidèles à Algerian. Le psyker a même découvert qu'il avait perdu deux amis d'enfance dans un accrochage entre les deux groupes pendant les trois lunes de sang.

- Quel rapport à cette période? Je ne suis pas familier à l'histoire altienne. Je faisais partie des troupes de maintien dans la paix dans les zones sinistrés sur Numares Secundus à l'époque.

- La faction extrêmiste opérait plus violement que les autres régiments. Il y a eu une altercation entre deux régiment pro-numar lors de l'attaque d'un point de résistance important. Les extrêmiste ont perdu.

- Comment en sont-ils arrivés là?

- Tershev, alors colonel de régiment renommé, voulait faire bombarder la zone malgré la demi-douzaine d'otages des impérialistes. C'est à ce moment que Tershev a commencé à prendre de l'avancement dans la faction jusqu'à la diriger.

- Je comprend mieux mais si ce Tershev est bien le dirigeant de cette faction, qu'attendons-nous pour le supprimer?

- Il n'y a pas de preuves et ses hommes sont prêt à supprimer tout témoin prêt à parler. Qui plus est, il est beaucoup plus discret que ses agents. La majorité des gens croient que la faction Tershev est un fantasme imaginé par impérialistes désireux de créer du désordre. Mais à présent, venons-en au fait pour récapituler ce que nous savons.

Nash se tut et but une gorgée de sa tasse de café. Adrian s'accouda à la table, l'air intéressé. Azkar entama la lecture du rapport.

"La faction Tershev s'est créée il y a trente ans lors de la dernière révolte de l'archipel de Sanassovh. Elle était alors dirigée par un soldat d'élite devenu colonel, Mansar Versacrès. Adepte des armes lourdes, les tactiques principales de son corps d'armée furent le bombardement massif autant aérien que naval. Son plan incluait à terme de détruire le port clandestin des rebelles, peu nombreux mais très bien armés, avec une des bombes atomiques dont disposait encore la flotte. Le colonel de la seconde armée sur le terrain, Selim Algerianus, le père du général Algerian encore porteur du suffixe noble, a rapporté l'affaire à l'Assemblée. Cette dernière, déjà peu encline à utiliser la puissance atomique, avait reçu de nombreuses pressions des membres de la coalition. Il est à noter que le comissariat impérial n'était pas de cet avis mais là n'est pas la question.

Versacrès fut démis de ses fonctions et un assaut aérien règla la question de la révolte. Le colonel refusa d'abandonner ses rêves de gloires et avait trouvé de nombreux partisans du radicalisme stratégique. Il tenta de créer un réseau sympathisant lors de son procès en cour martial pour une autre affaire. Il ne fut pas acquitté mais le réseau s'était créé. Des tracts se sont rapidement mis à circuler sur le laxisme léger du gouvernement en matière de stratégie. L'idée d'augmenter les pouvoirs des troupes a séduit de nombreux hommes et des sympathisant de l'idée créèrent des régiments entièrement constitué de membres de la faction. C'est à cette époque que de nombreux membres de l'adeptus munitorum chargés de la répartition des régiments furent assassiné ou se "suicidèrent". Versacrès mourut il y a quinze ans mais la faction lui survécut. On parle de nombreuses réunions stratégiques sous couvert de diners mondains. La faction utilisa également les fiascos militaires de forces gouvernementales lors de la Chute, la guerre contre les Taus. Malgré tout, leurs plans ne furent jamais impliqués.

Plus tard, un soldat fut remarqué lors des réunions: Doyle Tershev. Cultivé, charismatique et excellent orateur, beaucoup appréciaient sa finesse politique et ses méthodes militaires très proches de celles de Versacrès. Tershev devint vite le favori des gradés de la faction.

Arriva la révolte numare et l'altercation entre le régiment de Tershev et un de ceux du corps d'armée d'Algerian. Tershev était alors encore commandant de régiment. Il combattit aux cotés des pro-numars. C'est durant la dernière semaine de la bataille altienne qu'il devint. Cet évènement mit l'homme au sommet de la direction de la faction. beaucoup voyaient en lui une réincarnation de feu Versacrès. Il accéda rapidement aux Haut-commandement mais les partisans d'Algerian et des modérés empêchèrent son accession aux plus grandes fonctions. Le TIR d'Altis est d'ailleurs considéré par les membres de la faction comme leur ennemi en tant que "larbins d'Algerian". A part l'altercation lors des trois lunes de sang, on n'a recensé depuis que des bagarres d'ivrognes entre soldats des deux factions."

- C'est la fin du rapport de Crell sur le passé de la faction.- Votre Crell a l'air bien informé.

- Le bouche à oreille va vite sur Altis et Crell avait de nombreux amis. Quoiqu'il en soit, si nous savons que la faction est dangereuse. Mais à présent, il est clair qu'elle veut profiter des troubles pour prendre le pouvoir sur Altis. Ce sont des fous ambitieux et désireux de créer un absolutisme militaire. Mais cette affaire de bombe expérimentale me semble être ce dont nous avons besoin pour purifier Altis. Qui plus est, retrouver cette bombe serait une bonne chose. On ne sait jamais ce qui peut arriver.

Le regard de Nash devint encore moins sympathique et son attitude se referma davantage.

- Vous comptez l'utiliser?

- Non mais cela fera perdre la crédibilité de la faction Tershev aux yeux de plusieurs de ses membres.

Nash lui signala qu'il était rassuré et voulut prendre congé pour prendre ses quartiers à la ruche Delta. Il rassemblait quelques dossiers lorsque le poste émetteur-récepteur de la salle signala une transmission. Adrian et Azkar se dirigèrent vers le poste de transmission. Nash les imita. Le petit écran de l'appareil indiqua que le message était une transmission astropathique émise depuis Numares Prime. "Enfin des nouvelles du Sénat!" ne put s'empêcher de s'exclamer Azkar. Il plaça une boutade sur la lenteur des procédures d'envoi de renfort tandis que l'appareil lançait l'impression. Adrian la prit et la lut. Il poussa un juron et frappa la table. Il passa le message à son supérieur qui en comprenait plus son énervement. Il souriait à moitié en lisant le message.

- Qu'est ce qui peut bien être aussi énervant... Quoi?!!

Son sourire disparut et son teint passa du livide au pourpre.

- Les imbéciles! Si seulement je pouvais me trouver en face de celui qui a rédigé ce rapport, je le tuerais!

Nash lâcha ses dossiers et tenta de calmer Azkar.

- Mais bon sang, qu'est ce qui peut vous énerver à ce point?

- Lisez!

Nash prit le papier et lut tandis que le commandant se mit à hurler toutes les injures de son répertoire et à donner de grands coups de pied dans les murs.

"Par décision du Sénat après débat sous huis clos, le gouvernement de Numares Prime et par lui la coalition numare rejette la demande du seigneur commandant militant des armées numare Ilsem Azkar d'un envoi massif de troupes sur Altis ou de toutes autres formes de renforts."

EDIT: v1.2, amélioration du rapport de Crell sur la faction Tershev

Guidrion

Modifié par Guidrion
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Invité Kroxigor

Je viens de me rendre compte, mais tu aimes bien les noms en "A". Je sais si c'est fait exprès mais ça perturbe un peu si on lit trop vite ( je fais la même chose avec un récit en préparation où beaucoup commencent en "K", c'est pour ça le Kazakh de mon récit en cours).

Sinon, c'est bien décrit, la discussion avec les trois "héros" de la bombe est bien faite. La gloire que chacun veut tirer de cette guerre est une idée qui n'est pas souvent présente dans les textes et cela apporte du piment.

Par contre, je n'ai absolument rien compris à l'histoire de faction Tershev ou des extrémistes. C'était trop brouillon pour que j'y comprenne quoi que ce soit. Tu nous sors ça d'un coup et j'avoue ne pas comprendre le rôle de tout ceci.

"Par décision du Sénat après débat sous huis clos, le gouvernement de Numares Prime et par lui la coalition numare rejette la demande du seigneur commandant militant des armées numare Ilsem Azkar d'un envoi massif de troupes sur Altis ou de toutes autres formes de renforts."

Oh oh, ça se corse.

La suite

Kroxigor

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Je viens de me rendre compte, mais tu aimes bien les noms en "A". Je sais si c'est fait exprès mais ça perturbe un peu si on lit trop vite ( je fais la même chose avec un récit en préparation où beaucoup commencent en "K", c'est pour ça le Kazakh de mon récit en cours).

Je n'avais pas remarqué. Je ferai plus attention pour éviter la confusion
Par contre, je n'ai absolument rien compris à l'histoire de faction Tershev ou des extrémistes. C'était trop brouillon pour que j'y comprenne quoi que ce soit. Tu nous sors ça d'un coup et j'avoue ne pas comprendre le rôle de tout ceci.

Vraiment? Je retaperai cette partie-là dés que j'aurai le temps. En fait, cette faction n'était pas prévu à la base mais en même temps le trio Nachen-Atlarh-Ackaï non plus(comme quoi). Je vais essayer de repréciser ça dans mon esprit et d'ensuite clarifier voire rallonger la partie la concernant.

Quelle partie ne comprends-tu pas? La totalité, ses objectifs, son histoire, son rôle dans l'histoire?

Ca m'aiderait:)

Oh oh, ça se corse.

Tu n'imagines même pas :):good:

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Mise-à-jour

Bon, j'ai tenté d'améliorer le rapport sur la faction Tershev en le complétant et en retirant quelques fautes. En le relisant, je me demande vraiment comment j'ai pu le bacler à ce point...

J'espère que ca vous plaira et que ce sera plus compréhensible :whistling:

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