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Warhammer Forum

L'Ascension d'un héros


Inxi-Huinzi

Messages recommandés

Invité Kroxigor
QUOTE 

La couler fut plus rapide que prévu au grand damne des barbares qui y mirent tout leur cœur.

Je ne comprends pas du tout  .

Inxi dit que couler la barque a été plus rapide que prévu et les barbares sont un peu frustrés que ça ne continue pas plus longtemps.

J'ai adoré ce passage ( peut être à cause du sang versé et de la description de l'amputation, bine faîte d'ailleurs). Bon, je n'ai pas grand chose à dire, les fautes ont été corrigées par Gemini , Iliaron a une nouvelle fois disséquer un chapitre donc j'ai juste à dire: la suite ( un peu comme d'hab quoi!)

Kroxigor.

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Ylanay dont rien n’attachait à la capitale

que

Neldirage ne pouvait pas s’arrêter de penser à sa princesse

s'empêcher

Bonne chance…

2tonnant, un enfoiré qui souhaite bonne chance, j'aurais plutot vu une formule du genre "ne manquez pas votre engagement sinon..."

J'ai aussi vu une autre faute (j'arrive pas à la retouver) mais c'est un "est" au lieu de "ai", le verbe être alors que le verbe avoir aurais été mieux.

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Invité Kroxigor
Neldirage froissa le papier dans ses mais

dans ses mains.....problème de relecture

pour ne pas désespérer : De toute manière

Après les ":" pas de majuscules.

Allez-vous faire foutre ! Crevez en enfer !

J'adore! Bravo!!!

Bon, et bien comme d'hab' quoi! Rien à redire, à part ça:

Neldirage perdit son sang froid et dégaina. Il posa la lame sur la nuque de l’homme et appuya jusqu’à ce que sa tête soit écrasée contre la table. Il se demandait si l’épée allait lui donner cette petite impulsion qui lui permettrait de tuer le général.

-Et vous, général ? Vous n’aimeriez pas que je fasse du mal à votre petite personne ? Ou à votre fils ? Le menaça Neldirage.

-Vous êtes un beau parleur, réussit-il à articuler, mais vous ne mettrez jamais vos paroles à exécution ! Moi, si !

Je trouve que ça ne colle pas avec un passage un peu plus haut! Si c'est à cause de l'épée magique que Neldirage à soif de sang, alors il aurait du dire un truc du genre " J'ai changé, général" juste pour lui montrer qu'il était capable de le tuer et ainsi lui foutre les pétoche grâce à son épée magique.

Kroxigor, la suite.

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et bien c'est toujours excellent! j'ai vraiment bien aimé ce dernier passage!

On sent que ça va bientot vraiment bouger!

je suis parfaitement d'accord avec kroxigor pour la soif de sang, il n'avait pas besoin de parler au general de l'épée...

enfin j'adore comme toujours!

la suite!

fibz constructif :innocent:

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Hey, une touche... d'exotisme, cool !!!

-Que devrai-je faire ? Demanda le capitaine, résigné.

-Une délégation elfe et naine passera non loin de cette forteresse à quelques jours d’intervalles. Ils menacent l’équilibre de notre saint Empire. Exécutez-les tous.

Alors que Neldirage allait demander pourquoi les tuer, le général ajouta :

-Je ne répondrai à aucune question… Tu te douteras aussi que nous saurons rapidement si la mission s’est soldée par un succès ou un échec. Bien, maintenant que tout a été dit, je pars !

J'aime pas ce genre de "mission"..
Une fois que l’homme fut parti, Neldirage se laissa tomber dans un fauteuil. Dans quelle situation me suis-je encore fourré ? S’interrogea celui-ci. Le capitaine était persuadé que ces délégations étaient pacifiques. Pire, il se doutait que le général Karlinster se dépêcherait de lui mettre ces crimes sur le dos. Neldirage était dans une sérieuse impasse… La seule chose dont il était sûr, c’est que si la présence des nains et des elfes gênait le général alors il ferait tout pour qu’ils arrivent à bon port. Ses amis choisirent ces instants pour intervenir dans ses pensées.
Nedi, je t'aime :innocent:

vivement la suite !!!

A leur grand regret, et surtout celui de Nekdirage
Un nouveau personnage ? :rolleyes:
Neldirage froissa le papier dans ses mains et le jeta du haut des remparts après l’avoir enflammée.
Accord.
Malgré le fait qu’il se dise que cela ira mieux demain
"irait".
Elle faisait semblant de ne pas le voir le mal qu’elle lui faisait.
"le" en trop, non ?
la forteresse n’avait pas été menacée en outre mesure.
Sûr du "en" ?
Notre ami quitta son perchoir et décida d’aller voir par lui-même ce qu’il en retournait.
J'aurais préféré "ce dont il retournait".
Ses épées claquaient contre sa cotte de mailles dans un vacarme pas possible.
Il doit être possible de trouver une tournure moins... orale, comme "assourdissant".
Des objets qu’ils avaient découverts sur le champ de bataille, seuls les piédestaux s’étaient montrés plus intéressants.
"Des objets qu’ils avaient découverts sur le champ de bataille, les piédestaux s’étaient montrés les plus intéressants", ou "Des objets qu’ils avaient découverts sur le champ de bataille, seuls les piédestaux s’étaient montrés intéressants".
Après certaines distances, il était impossible que les objets fonctionnent…
"Après une certaine distance", non ?
Rek fit un éloge des qualités de notre capitaine qui surpris Neldirage
"Rek fit un éloge des qualités de notre capitaine, ce qui surprit Neldirage".
Après que le général ait demandé au magicien ce que faisait Neldirage en ce moment
C'est "avant que" qui est suivi du subjonctif.
comme si de rien était.
Manque pas une négation ?
L’homme avait subit le passage des ans
"subi".
son dos s’était voûté et son visage s’était creusé.
Le second "s'était" pourrait être retiré ce qui allègerait la phrase.
Mais le fait que certaines personnes ne l’aient toujours pas oublié
"avaient", non ?
Le capitaine se fit la promesse, bien qu’il ne sache pas comment faire, qu’un jour ils payeraient pour tout ce qu’ils avaient fait
retire le "faire".
pour la destruction de son amour détruit
Rien de choquant, le "détruit" fait un peu... lourd (pléonasme, je crois).
Et pourquoi je vous écouterai ?
"écouterais".
Vous nous avez écouté
Accord, à moins que Nedi utilise le nous royal.
j’en mourrais tellement d’envie…
Un seul "r".
Ce dernier se permit de déplorer le comportement qu’avait eu son capitaine. Neldirage, déjà énervé contre lui-même, lui lança à la figure que lui, il ne l’espionnait pas. Rek sembla se vexer mais il comprit l’attitude de son capitaine.
Echo.
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ében !

Il m'en aura fallu du temps pour revenir vadrouiller sur ce forum !

Il fallait bien choisir un premier post, il se trouve que celui-là était le premier !

(ne va pas croire Inxi que mon choix a été motivé par ta nouvelle condition de modérateur !)

Et je peux enfin donner mon avis sur ce texte ma foi palpitant !

Déjà une chose : les progrès accomplis depuis ta première saga (la confrérie de l'ombre et le vol du crépuscule) déjà qu'elle était d'un niveau impressionant !

bon je sais... il y aura eu amorifices et les huit pattes du destin entre temps...

mais celles-là je les ai pas lu ! Honte sur moi...

Mais que diable, je dis Bravo ! :crying:

Vraiment, l'histoire est super, le style fluide, très agréable et le rythme est soutenu, bref tout pour plaire !

En ce qui concerne ce dernier chapitre

la douleur lancinante lui broyait le cœur dans une étreinte douloureuse. Le bonheur lui échappait, il aurait dû faire quelque chose avant mais quoi ? Pour lui, la nuit allait recouvrir son cœur.

c'est pas flagrand mais cette petite répétition m'a marqué pendant la lecture

Des objets qu’ils avaient découverts sur le champ de bataille

découvert non?

Rek fit un éloge des qualités de notre capitaine, ce qui surpris

surprit (pour reprendre ce qu'a dit Gemini )

Moi, mon moment préféré, c’est quand tu l’envois se faire foutre

envoies

bon je crois que c'est tout.

Ah oui tiens une dernière chose, ça fait un moment que je l'ai pas dite :

La suite !!!

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Et bien quelle surprise Linuath ! :o

Ca me rappelle une bien lointaine époque :P Après le retour du syberion, celui de Linuath ! Moi qui croyait que les auteurs de mes débuts avaient tous disparus... ! Je me rappelle également d'un texte mettant en scene un elfe :crying: Il me semble d'ailleurs qu'il n'était pas terminé ! A quand la suite je dirai ? Il mérite une fin ( et un résumé avant que je l'y retrouve ! )

En parlant de texte, Gemini va bientot poster le sien ! Tenez vous prêt ! :o En fait, plutot fantastique ou sciene fiction ? ( Tu devineras ma préférence :lol: ) Sinon, je voulais juste dire que je vais faire ces changements et que j'ai retiré la mention de l'épée quand il agresse le général :o

Pour terminer, je sais pas si c'est censé etre une surprise mais mon texte va recouper celui de Fibur. C'est une idée venant de lui :P Comme il a vu qu'on allait parler de nains, il s'est dit qu'il pourrait les inscruster :) Comme ca peut etre marrant, j'ai accepté ! Bon le truc c'est que mon récit est bien avancé et vous risquez de comprendre qui ils sont qu'à la lecture du texte de Fibur ! Enfin comme il est loin d'être à ce passage, vous avez largement le temps !

Voilà tout ! La suite demain comme prévue :P

@+

-= Inxi =-

EDIT : Amorifices.... Je posterai sa récriture ensuite :D Je l'avais bien bâclé !

Modifié par Inxi-Huinzi
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Ne traînez pas, pas de risques inconsidérés, et surtout soyez prudents.
Toujours aussi protecteur, hein ? :crying:
-Tu sais ce qu’il te dit le simple humain, va te faire en… Commença Van avant de se faire bâillonner par Pierre.
-Un truc qui va t’être dérangeant, c’est mon poing dans ta … Tenta de caser Van avant d’être une autre fois bâillonné par Pierre.
:lol:
Même Van semblait conscient de ce qu’il se jouait.

-Je vois…! Conduisez-nous à votre forteresse… Nous réglerons ce problème là-bas.

-Escorte, en position ! Dit Neldirage avant de voir ses hommes retourner dans les fourrés à la recherche de leurs destriers.

-Si ces demoiselles en robes blanches veulent bien me suivre… Leur dit Van avec un air mesquin et en prenant la tête de la colonne.

Ca aura pas duré longtemps... :P
-Il convoite les informations que nous devons transmettre à l’Empereur. Si celles-ci n’étaient pas apportées, le cataclysme qui en résulterait permettrait de renverser le pouvoir en place.

-Quelles sont ces informations ? Demanda Rek de l’autre bout de la colonne, qui ne croyait pas ce qu’il se disait.

-Je ne puis vous le dire bien que… vous soyez les premiers concernés.

-Quelles sont-elles ? Demanda Neldirage qui commençait à entrevoir le pire.

Il est pas le seul, c'est quoi ces infos ?

Vivement la suite !!!

théories sur ce qui amenaient ces elfes, et ces nains, dans cette région si recluse
Accord.
seule chose que toutes ces suppositions avaient en commune
Certain du féminin ?
c’était le pouvoir que le général Karlinter voulait s’accaparer et dont ces délégations menaçaient.
"dont" ???
A un kilomètre de la forteresse, ils accélèrent l’allure
Pourquoi un présent ?
au cas où ils ne soient pas coopératifs.
J'aurais mis "seraient".
Ils étaient tous majoritairement blond et portaient des coiffures compliquées
Dit comme ça, ça signifie que chacun a une coiffure majoritairement blonde, mais je crois (dis-moi si j'ai tort) que tu voulais dire qu'il y a vait une majorité de blonds; Accord.
Seul deux guerriers, ceux du milieu, semblaient moins armés que ceux qui les encadraient.
"Seuls", non ? le "qui les encadraient" alourdit la phrase sans être nécessaire.
Bien qu’à l’allure fragile, Neldirage ne doutait pas que cela assure aux chevaux une protection efficace.
Pourquoi un présent ?
Bien qu’à l’allure fragile, Neldirage ne doutait pas que cela assure aux chevaux une protection efficace. Les guerriers, bien que d’une constitution frêle, étaient aussi recouverts que leurs destriers.
Echo.
des armures finement gravées qui auraient fait passé les gardes royaux, que Neldirage enviait tant, pour des armures faites par des enfants.
Infinitif; "celles des gardes", à moins que "gardes royaux" désignent des armures ?
Ils portaient également un casque en forme de dragon.
Par souci de cohérence: "des casques".
Neldirage dégaina son autre épée ainsi que les chevaliers qui encadraient le cortège.
Nedi ne dégaine pas les chevalier, si ? "tout comme".
Si, j’en suis forcé !
"Si j'y suis forcé".
forte de trois cent hommes
"cents", non ?
Les elfes resserrent leurs prises sur leurs épées.
Pourquoi un présent ?
Vous êtes tombsé si bas
Typo.
Vous parlementez avec ces demis hommes à barbe
"demi-hommes".
Vous savez désormais que vous n’avez pas à faire à n’importe qui.
N'est-ce pas "affaire" ?
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Bien, voyons quelques autres techniques puis je serai obligé de vous laisser…

Wouaaaa Nedi reçois l'enseignement d'un haut elfe :crying: ça promet.

Et des nains il apprendra quoi? :P

Toujour aussi génial et le rythme soutenu des suites à tout ce qu'il faut pour nous ravir :lol:

Damrodil

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Invité Kroxigor
commandant Ylith

Maintenant j'en suis sur! Tu as lu "la Guerre des Serpents" de Raymond E. Feist car le nom du commandant elfe est le nom d'une ville dans cette tétralogie. Mais ce n'est pas un reproche, moi aussi j'utilise des noms de romans que j'ai lu.

Ce qui me fait dire ça, c'est que j'avais déjà fait une remarque dessus et que en plus, la personnalité de Neldirage ressemble à celle de Erik dans la "Guere des Serpents".

Sinon, ces deux chapitres sont magnifiques et j'ai bien aimé le moment où il défait le sort de l'elfe.

Et des nains il apprendra quoi?

Comment boire de la bière d'un trait et plusieurs fois sans avoir la gueule de bois du lendemain. :crying:

Kroxigor, la suite.

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Maintenant j'en suis sur! Tu as lu "la Guerre des Serpents" de Raymond E. Feist car le nom du commandant elfe est le nom d'une ville dans cette tétralogie. Mais ce n'est pas un reproche, moi aussi j'utilise des noms de romans que j'ai lu.

Ce qui me fait dire ça, c'est que j'avais déjà fait une remarque dessus et que en plus, la personnalité de Neldirage ressemble à celle de Erik dans la "Guere des Serpents".

Lol, désolé de te decevoir mais pas du tout :P C'est une pure coincidence !!! :P Les seuls livres que j'ai lu de Feist sont les trois premeirs des : chroniques du krondor ! Et là je lis le quatrième :o Je comptais lire la guerre des serpents mais pas tout de suite vu que c'est pas à la suite de ce que je lis :o Mais à priori, je vais avoir des surprises :o

Et des nains il apprendra quoi?

Ca sera différent avec les nains ! On ne saura pas tout de suite qu'est ce qu'ils ont apporté !

En tout cas, heureux que ca vous plaise ! Bizarement, personne ne s'est plaint de ne pas savoir qu'est ce que font les elfes et nains ici :crying: Pourtant 'est le plus important le message :)

@+

-= Inxi =-

EDIT :

J'ai pris en compte les remarques de Iliaron pour que Ylith garde une psychologie plus cohérente :lol:

Modifié par Inxi-Huinzi
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Sympa!

Cependant, je trouve le caractère d'Ylith étrange:

au début ils sont arrogants, puis quand ils arrivent dans la ville ils font quand même un compliment (le système d'irrigation). Alors qu'ils devraient être outrés, ils passent quand même une nuit dans le château.

Mais surtout, par la suite, l'elfe apparaît "jeune" et non arrogant de se battre contre les hommes, mais surtout, surtout, il enseigne à l'homme une technique de combat, alors que Nedi peut très bien devenir sous peu son ennemi..

Bref, tout cela m'apparaît un peu trop simple, un peu forcé par l'auteur :wink: . Mais il est vrai que pour que cela apparaisse logique, il aurait fallu faire long ^_^ .

Sinon, lorsque Nedi menace Ylith au début de leur rencontre, il dit qu'il a un fort avec 300 hommes. Je croyais qu'ils étaient bien plus :P .

Et enfin, Karlinter m'apparaît être un vrai imbécile. Il commence tout de même à connaître le Nedi, non? Il sait parfaitement que ses ordres ne seront pas exécutés (remarque, peut-être est-ce son but, pour mener à la mort le pauvre Nedi, mais j'y crois pas trop). Au contraire, s'il avait dit qu'une troupe d'elfes a tué je sais pas qui, des hameaux sans défense par exemple, le Nedi risque de plus de méfier et peut-être de vraiment les tuer (quoiqu'il se méfierait naturellement de Karlinter...)

Enfin bon, ce qui est impressionnant, c'est le rôle de Nedi: tous s'acharnent sur lui dans le royaume, or ils ne le tuent pas. Pourquoi? De nombreuses personnes doivent donc le soutenir, et seraient prêts à lancer une guerre civile pour lui (et il ne s'en rend même pas compte, le Nedi). Mais ce qui est impressionnant, c'est surtout que même les autres peuples le connaissent, et que l'on devine que la majorité des messages pour l'empereur le commencent. De plus, je ne sais pas comment, mais ils savent pour sa romance :blink: .

Bon, j'imagine qu'on saura bientôt pourquoi!

Iliaron

PS: désolé de pas avoir commenté plus tôt, mais la préparation d'un concours d'écriture m'a volé une bonne dizaine d'heures (et c'est pas fini :crying: )

EDIT (car Inxy ose répondre en même temps que moi, c'te honte ^_^ )

En tout cas, heureux que ca vous plaise ! Bizarement, personne ne s'est plaint de ne pas savoir qu'est ce que font les elfes et nains ici innocent.gif Pourtant 'est le plus important le message

Pourquoi donc se plaindre, on sait qu'ils doivent livrer un message à l'empereur (du moins les elfes). De plus, cela fait partie du suspense (si maintenant l'on doit se plaindre car on ne nous dit pas tout d'un coup, rah la la :P )

Tiens, tant que j'y pense, j'apprécie vraiment l'épée! Cela donne un côté instable à Nedi, et quand il engage un combat, on se demande vraiment comment cela va finir (et on imagine qu'à un moment ça va mal finir, mais on ne sait pas quand)

Modifié par Iliaron
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Epée magique, capacités anti-magiques, des cours de combat elfiques, et bientôt les nains: un vrai "athlète complet"...

Nedi ne compte pas leur soutirer leurs infos ? Moi, ça me rendrait dingue !!!

Vivement la suite !!!

Il poussa les portes de la forteresse laissant entrer un vif courant d’air.
Une "," après "forteresse" irait bien, je trouve.
Pierre se joint au combat.
Pourquoi un présent ?
J’aimerais vous vengez
Infinitif.
’il était pratiquement impossible de suivre deux de ses mouvements consécutifs.
"deux de" et "consécutifs" allourdissent la phrase, sans être réellement utiles.
Neldirage ne vit pas partir un de ses pieds qui finit dans son bassin.
"ses" et "son" ne se rapportent pas à la même personne, si ? "un des pieds de son adversaire" passerait mieux, je pense.
de la terre qui lança sur l’elfe
"qu'il".
Il fut écrasé sous trois cent kilos de muscles.
"cents", non ?
serait-il possible comment vous faites pour vous battre ?
Manque pas quelque chose ?
il y aurait fallu que vous passiez votre temps à vous battre
Que vient faire ce "y" ?
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Invité Kroxigor
Lol, désolé de te decevoir mais pas du tout  C'est une pure coincidence !!!  Les seuls livres que j'ai lu de Feist sont les trois premeirs des : chroniques du krondor ! Et là je lis le quatrième  Je comptais lire la guerre des serpents mais pas tout de suite vu que c'est pas à la suite de ce que je lis  Mais à priori, je vais avoir des surprises

AH bon ben merde alors! Moi je viens de finir la guerre des serpents hier à 1h du matin et je vais me lancer dans les chroniques de Krondor ainsi que les nouvelles chroniques de Krondor qui se passe avant la guerre des serpents, quand j'ai acheté la guerre des serpents je savais pas qu'il y en avait avant et puis je l'ai découvert il y a quelques jours et j'ai acheté les 6 livres( mais j'en ai d'autres à lire entre temps comme du asimov ou le Da Vinci Code).

Kroxigor, continue et la suite!

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Bien le bonsoir

Chapitre LXII

Ils firent un détour qui leur assura de ne pas être repérés et rentrèrent dans la forêt par l’un de ses côtés

je dirais : et entrèrent dans la forêt par la bordure Nord/Ouest/Est/Sud (au choix), parce que le "un de ses côtés" me gêne.

-Ici, cela sera parfait !

je préfère ça dans ce cas

Le capitaine resta sur son cheval, il lui semblait avoir plus d’autorité

j'aurais dit : Le capitaine resta sur son cheval il lui semblait avoir plus d’autorité

QUOTE 

-Tu sais ce qu’il te dit le simple humain, va te faire en… Commença Van avant de se faire bâillonner par Pierre.

QUOTE 

-Un truc qui va t’être dérangeant, c’est mon poing dans ta … Tenta de caser Van avant d’être une autre fois bâillonné par Pierre.

:crying:

+1 ! J'adore !

Si ces demoiselles en robes blanches veulent bien me suivre… Leur dit Van avec un air mesquin et en prenant la tête de la colonne.

héhéhé :blink:

très bon passage, sauf que je trouve aussi que les elfes acceptent assez facilement d'aller à la forteresse. (c'est des elfes après tout...)

pour le chapitre Chapitre LXIII

je rejoins le commentaire d'Iliaron. Le capitaine elfe me parait un peu trop "humain" au sens où il deviens trop (?) rapidement "gentil" avec Nedi et ses hommes.

Mais bon, c'est encore un chapitre très bien écrit pour le reste ! Bravo (again)

Linuath -

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J'ai fait les corrections nécéssaires ! :huh: Maintenant voici, un nouveau chapitre -_- J'ai jamais autant trouvé de fautes donc je pense qu'il n'y en a plus beaucoup ! Enfin j'espère que non ! Bon, j'annonce discretement ce qui se trame dans ce passage et Fibur tu vas pouvoir voir tous les élements pour ton texte :rolleyes: Bonne lecture !

LXIV

Les amis festoyèrent sans les elfes. Cela ne les dérangeait pas outre mesure… Ces derniers auraient sûrement fait de même dans pareilles circonstances… Quoique, en vint à penser Neldirage, ils étaient quand même assez xénophobes et orgueilleux. Mieux valait qu’ils mangent seuls si c’était la seule manière de les tenir au calme. Le capitaine refusait que cette prétention elfique finisse par transformer la salle à manger en arène. Les amis mangèrent tranquillement comme à leur habitude avant de laisser leurs hommes cuver leur soirée. Par précaution, Neldirage fit augmenter la garde. S’il arrivait malheur à ses invités durant le séjour, il ne se le pardonnerait pas. Il rentra vite dans sa chambre et se coucha.

Demain, ils devraient aller à la rencontre des nains. Le capitaine se demandait comment cela allait se passer. Il tira sa couverture en espérant qu’ils ne feraient pas autant d’histoires que ces longues oreilles. On disait les nains bornés mais raisonnables. Neldirage demanderait à ses hommes de rester sages et de ne pas provoquer des êtres aussi susceptibles que ces fiers barbares du nord. Il s’endormit sur ces belles pensées.

Rek vient le réveiller à la mi-matinée. Les nains approchaient et ils avaient campé dans les plaines. Ils commençaient à changer de direction. Il fallait se dépêcher. Comme la première fois, une quinzaine de cavaliers partirent sous la direction de Neldirage, Van et Rek, les trois officiers de la forteresse. Pierre et Ylanay décidèrent de rester surveiller les elfes. Neldirage avait confiance en ces derniers mais ils préféraient que des hommes posés restent à leur côté.

Le groupe de cavaliers laissa les montures les porter toujours plus vite. En quelques heures à peine, ils traversèrent la forêt. C’était un vrai plaisir de voyager par un temps pareil, se dit Neldirage en laissant son visage se faire caresser par quelques rayons de soleil. En dessous de lui, le sol boueux et humide de la forêt commençait à laisser place à de petites touffes d’herbes. Rapidement, ces petites touffes se transformèrent en long tapis de plus en plus épais.

-Comment on va les retrouver là-dedans ? Gémit Van en voyant que l’herbe mesurait plus d’un mètre.

-Où sont ces maudites sentinelles ? S’insurgea Neldirage en voyant que ses hommes n’étaient pas là.

Au loin, il aperçut quand même deux chevaux qui marchaient à travers la plaine. Il y avait deux hommes à côté de ces montures. Le capitaine étouffa un juron. Pour qui se prenaient ces gardes à jacter comme des poules et ne plus suivre ces nains ? Neldirage ordonna la remise en route de la colonne de cavaliers. Quand ils arrivèrent à une cinquante de mètres, le capitaine put voir une petite fumée s’élever dans le ciel. Deux petits êtres barbus grimpèrent sur les rochers et regardèrent le groupe du capitaine venir dans sa direction.

Comme les elfes, ils étaient lourdement armés mais leur style semblait plus carré qu’élancé. Ils portaient une armure qui leur protégeait aussi bien le ventre que les pieds. Leurs visages étaient à découvert et ils semblaient tenir leurs casques à la main. Une longue barbe blanche pendait à leurs mentons et arrivait jusqu’à la moitié de leurs corps. Neldirage sourit, ils semblaient attachants. En s’approchant, il vit deux nains le mettre en joue à l’aide d’arbalètes. Ils n’étaient pas moins équipés que les guerriers. Ils avaient tous de gros ventres qui démontraient une certaine joie de vivre. Ils portaient de petites haches à la taille et de plus massives recouvraient le dos de certains. Les deux éclaireurs étaient ligotés et la corde était reliée à leurs chevaux.

-Désolé, capitaine ! On est tombé dans une embuscade !

-C’est rien ! Je vais régler ça ! Dit Neldirage avant de descendre de sa monture.

-Qui êtes-vous, jeune impudent ?

-Je suis le chef des hommes que vous avez fait prisonniers !

-Vous êtes aussi des bandits alors !

-Non, répondit Neldirage, je suis ici pour vous mette en garde.

-Contre quoi, humain ? Est-ce une menace ?

-Non, répondit notre héros aux nains. Je vous préviens, c’est tout ! Le général Karlinter en veut à vos vies…

-Je sais ! Répondit un nain qui émergea des fourrés.

Il semblait encore plus vieux que ses compagnons. Son armure était pratiquement couverte d’or. Neldirage se demandait si c’était pratique pour se déplacer… Il portait une couronne sur la tête. Elle était faite d’une matière argentée que le capitaine n’avait jamais vue. En tout cas, il put quand même remarquer qu’elle reflétait bien la lumière. Il dut mettre une de ses mains en visière.

-Majesté… Dit Neldirage avec une courbette.

-Enchanté, capitaine ! Capitane comment ?

-Neldirage, je commande une forteresse à l’ouest d’ici…

-Pourquoi venir nous prévenir de ce danger ? Nous avons déjà rencontré les hommes de Karlinter. Nous avons dû les tuer mais malheureusement deux d’entre nous y sont restés. Ainsi que deux autres bien avant…

-Je suis désolé, dit Neldirage. Je connais le but de votre mission. Pour cela, je vous propose de joindre un cortège qui sera composé d’hommes sûrs.

-Qui sont-ils ? Demanda le nain à qui le capitaine avait parlé en premier.

-Des hommes sous mon commandement… et des elfes.

Neldirage guetta la réaction des nains. Celle-ci ne tarda pas.

-Hors de question de voyager avec ces mauviettes ! S’emporta-t-il.

-Ecoute ce qu’on a à te dire, bas-du-cul ! Lança Van comme si de rien était.

Le nain avança, visiblement énervé, vers le cheval de Van. Le roi, d’une voix toujours aussi autoritaire et marquée par le temps, ordonna au nain de se calmer et de revenir. Celui-ci s’exécuta à grande peine.

-Bien que notre rancune soit vieille de plusieurs millénaires, nous sommes prêts à prendre part à ce convoi…

-Vous n’y pensez pas, seigneur ! S’exclama le nain, un genou à terre et lui tenant une main.

-Ecoute, Haraz, tu es jeune ! Tu n’as que quatre-vingt ans…

Neldirage tiqua… Encore un peuple qui ne faisait pas son âge.

-Nous avons déjà perdu trop de monde sur ce trajet… Il est hors de question que je nous fasse perdre plus de temps ! Qu’est-ce que vous nous proposez ?

-Venez à ma forteresse ! Le commandant elfe est là-bas, nous pourrons discuter tous les trois.

Le nain acquiesça. Neldirage bénit sa sagesse et ordonna à certains hommes de laisser leurs chevaux. Il faillit y avoir une émeute pour forcer certains barbares à accepter un second cavalier. Les cinq nains montèrent ensuite sur les trois chevaux et les étriers furent rehaussés. A priori, monter à cheval ne faisait pas partie de leurs qualités. Malgré la volonté qu’avait Neldirage de rentrer au plus vite, les chevaux avaient plus de mal avec ce surpoids. Surtout ceux des nains… Ils durent faire un roulement pour ne pas les épuiser complètement.

-Vous travaillez pour Karlinter ? Demanda Farak, le commandant des nains.

-Plutôt mourir, cracha Neldirage. Je le hais !

-Nous voilà une chose en commun, dit son interlocuteur en hochant la tête.

-Vous aussi, vous allez remettre votre rapport comme quoi une grande invasion se prépare au nord ?

Le nain répondit par l’affirmative à travers sa broussailleuse barbe blanche.

-Viendrez-vous nous aider ? Demanda Neldirage avec une pointe d’espoir.

-Nous verrons la sagesse de votre empereur… Nous sommes prêts à répondre aux anciennes alliances mais là n’est pas la question !

Cela eut quand même le mérite de rassurer le capitaine. Derrière eux, des bruits d’une dispute montèrent jusqu’à leurs oreilles. Van et Haraz s’était lancés dans un concours d’insultes. Neldirage sourit et se mit à reparler avec le nain.

-Combien de temps avons-nous ?

-Deux mois, je pense ! Annonça le vieux nain.

C’était bien court, pensa le capitaine. Heureusement qu’il n’allait pas prendre part à la bataille. Des autorités compétentes allaient s’en charger. S’il le fallait, Neldirage pourrait envoyer une partie de sa garnison en renfort bien qu’il doute que cela change grand-chose à l’issue de la future bataille.

-Pensez-vous pouvoir rester calme avec les elfes ?

-Cette question est une insulte à mon honneur, répondit le commandant avec un clin d’oeil, mais je n’en tiendrai pas rigueur. Si ces oreilles pointues ne se montrent pas désobligeantes, le voyage se passera bien.

Neldirage l’espérait. Trop de choses étaient en jeu dans cette mission.

-Merci de ne pas avoir fait trop d’histoires pour venir ! Dit le capitaine.

-Pas de problème, jeune homme ! Nous vivons des temps sombres. L’aide ne doit pas être acceptée avec méfiance…

Neldirage hocha la tête pensivement. Il espérait que le nain exagérait un peu sur cette époque. Il savait au fond de lui qu’il n’en était rien et qu’ils vivaient peut-être leurs derniers instants. Ils finirent tout de même par arriver à la forteresse. Le garde en faction se retint de faire la moindre réflexion sur les personnes qui accompagnaient leur capitane.

-Que pauvre architecture ! Fit remarquer Haraz. Que votre rempart est moche !

-Il a été bâti à la va-vite ! Vous pourrez nous dispenser de vos conseils pour l’améliorer, maître nain… Proposa Neldirage.

Le nain grogna en réfléchissant à la question et félicita le capitaine pour sa construction qui servait à l’irrigation. Le commandant nain, lui, restait pensif. Il regardait la forteresse, la population qui affluait comme s’il devinait un futur qui pourrait arriver. Malgré la chaleur, Neldirage frissonna à ce que pouvait imaginer l’être barbu. Le soleil commençant à se coucher, le capitaine guida ses invités dans le réfectoire et demanda aux barbares qui l’avaient accompagné de faire quérir ses autres amis. Bientôt, il y aurait une mise au point.

Chapitre LV

Les nains furent bien plus sociables que les elfes. Bien que le début du repas fût assez calme, les petits barbus s’intégrèrent assez vite avec les groupes de barbares présents. Ils avaient le même caractère et le même sens de l’honneur. Ils se mirent à faire des concours de bras de fer, à chanter avec les hommes, leur apprendre des chansons et faire des jeux à base d’alcool pour tester leur résistance à ce dernier. Neldirage était content que cela ne dégénère pas.

-Maître nain, dit le capitaine au commandant, rentrons à la forteresse pour parler avec les elfes.

Celui-ci acquiesça et refusa une escorte de ses congénères pour l’accompagner jusqu’au fortin. Neldirage sortit sous un ciel sans nuage et sans lune. Des étoiles éparses créaient une voûte dans laquelle les regards étaient aspirés à travers l'infinie grandeur de cette nuit apaisante. Même le nain, qui préférait généralement la terre à tout autre plaisir, avait les yeux rivés sur ces millions de points scintillants. Une longue traînée blanche était visible: Elle semblait découper le ciel en deux. Ils regardèrent un moment ces lueurs bleutées, blanches, rougeâtres et orangées avant de partir d’un pas rapide vers la forteresse.

Les elfes patientaient dans la salle à manger. Ils étaient en pleine discussion qu’ils cessèrent immédiatement quand l’homme et le nain rentrèrent. Les oreilles pointues dévisagèrent le petit barbu qui leur rendit leurs regards. Neldirage doutait de ce que lui avait dit le commandant nain sur sa capacité à se retenir. Ylith fit un signe de tête à ses hommes qui rechignèrent à partir. Ils finirent tout de même par s’en aller laissant seuls les trois commandants. Neldirage brisa la tension qui commençait à s’accumuler.

-Bien, vous savez sûrement pourquoi vous êtes là… Le général Karlinter m’avait ordonné de vous exécuter. Mais bien évidement, je ne l’ai pas fait…

-Sage décision, dit le nain de sa voix rocailleuse.

Neldirage hocha la tête et continua :

-Si les deux groupes sont d’accords, je souhaiterais, sous le commandement de mes hommes, que vous fassiez route commune jusqu’à notre capitale…

Les deux frères ennemis se jugèrent du regard.

-Alors ? Demanda le capitaine qui s’impatientait.

-Oui, dirent-ils, à coup sûr, à contrecœur.

-Savez-vous pourquoi le général souhaite votre mort ? Demanda Neldirage qui ne trouvait pas de réponses plus logique que ça.

-Je pense pouvoir répondre à cette question… Dit l’elfe. Si messire nain me l’autorise…

On sentait vraiment que ces mots venaient contre sa volonté. Le commandant à barbe blanche donna son assentiment.

-Je pense que Karlinter va tenter un coup d’état… Il doit penser que si nous n’arrivions pas à destination, l’Empereur serait obligé de réagir précipitamment. Les troupes seraient lancées rapidement vers le nord pour contrer l’invasion. Le général Karlinter et ses troupes profiteraient de l’absence de ces armées pour s’emparer du pouvoir.

-Que comptez-vous faire ? Demanda Neldirage.

-Apporter coûte que coûte notre message ! Dit le nain en frappant la table.

-Et pour le général ?

-Nous parlerons à l’Empereur de cette tentative d’assassinat, dit l’elfe, si vous pouviez écrire une déposition sur ce qu’il vous a demandé de faire, ça ne serait que plus crédible.

-Bien, je le ferai… Répondit le capitaine.

Neldirage resta pensif. Il avait une requête à leur demander également mais il ne savait comment la formuler.

-J’ai une faveur…

Les deux commandants levèrent leurs yeux vers le capitaine.

-En fait, lorsque le général Karlinter est venu ici me confier la mission… J’ai… Comment dire… Manqué totalement de respect envers mon supérieur ce qui est intolérable dans notre civilisation. De plus, il m’a fait quelques menaces au cas où je n’accomplirais pas ma mission...

-Je comprends ! Dit le nain. Cet homme devrait goûter de ma hache.

-Nous parlerons en votre faveur auprès de l’Empereur, soyez-en certain si c’est ce que vous me demandez.

-Merci ! Déclara Neldirage en leur serrant la main.

Les deux êtres furent surpris de cette façon de remercier mais s’adaptèrent aux coutumes locales. Les trois individus s’assirent autour de la table pour régler les détails de l’affaire. Il fut décidé que Van et Pierre, ainsi que cinquante soldats de la forteresse escorteraient les nains et elfes jusqu’à ce qu’ils soient en sûreté. Neldirage décida d’envoyer ces deux amis-là car c’étaient eux qui avaient le plus besoin d’aller en ville pour leurs différentes affaires. Il fut aussi décidé que le convoi prendrait un chemin qui ne suivrait pas la route principale. Elle serait sûrement surveillée et pour cette mission, la discrétion passait avant tout.

Malgré le manque de confiance totale de l’elfe et du nain envers la civilisation humaine, ils acceptèrent qu’une partie du voyage se passe par bateau. On pourrait difficilement se douter que des délégations se cachaient à bord et cela éviterait d’être trop tôt fatigué. Neldirage nota dans un coin de sa mémoire de convoquer Rek pour lui dire de faire charger des chariots de nourriture et de fourrage pour le voyage. Les trois nouveaux associés conclurent leur pacte et se séparèrent. Les elfes retournèrent dans leurs appartements tandis que Neldirage et le commandant nain retournèrent dans le vaste édifice où était regroupée la population. En chemin, le nain prit la parole :

-Pour vous remercier, j’aimerais faire quelque chose pour vous… Je sais que vous pensez que nous ne vous sommes pas redevables mais bien des miens sont tombés sur cette route et plus encore l’auraient été si vous n’étiez pas venus nous récupérer.

Neldirage baissa les yeux vers l’individu qui lui arrivait à la taille.

-Les temps seront bientôt durs pour vous… J’aimerais vous donner cette carte ! Ajouta-t-il en sortant un vieux parchemin sorti dont ne sait où.

-Merci, sincèrement… Dit Neldirage qui ne voyait pas encore à quoi cela allait lui servir.

-Je pense parler aussi au nom de l’elfe en disant cette phrase : Vous êtes quelqu’un de juste, cela se voit à vos yeux. Quand la fin sera proche, nous serons à vos côtés… Souvenez-vous en, jeune humain.

Neldirage, ému, ne sut quoi répondre. Il se contenta de sourire au nain et de reporter son regard devant lui. Les cailloux commençaient à rouler sous leurs pieds et les torches se faisaient de plus en plus présentes : Ils arrivaient en bas de la descente et donc près du réfectoire. A l’intérieur, on entendait nettement des bruits d’agitations. Neldirage poussa la porte pour voir Van se battre à mains nues avec les nains… Il était épaulé par d’autres barbares.

-Arrêtez immédiatement ! Cria le capitaine et le commandant nain d’une même voix.

Les hommes s’exécutèrent et Haraz et Van vinrent au rapport bras dessus dessous. Ils ne semblaient pas se détester mais, au contraire, s’amuser malgré le sang et les hématomes.

-On s’amuse, capitaine ! Protesta Van visiblement ivre.

-C’est vrai, c’est un brave humain comme il devrait plus y en avoir ! Dit le bras droit du commandant nain qui devait être dans le même état.

Neldirage se mordit la lèvre pour ne pas sourire. Il les croyait… C’était un jeu bizarre mais si ça faisait plaisir à tout le monde. Il n’y aurait pas de sanctions. Il coupa court quand même à la bagarre pour qu’elle ne se termine pas sur un drame. Les guerriers protestèrent un peu mais finirent par entendre raison même l’esprit embrumé par l’alcool. Il fut ensuite convenu que les barbus, comme se plaisait à les appeler Pierre, se retirent dans leurs quartiers que leur avait préparés Neldirage. Tous montèrent se coucher pour décompresser de cette soirée riche en événements de toute nature…

Le convoi partit aux premières lueurs de l’aube. Van demanda s’il devait prendre des nouvelles de la princesse mais en se souvenant de la dernière lettre, Neldirage lui dit que ce n’était pas la peine. Les amis se saluèrent une dernière fois avant le départ. Neldirage répéta une dernière fois ses consignes. La prudence allait être un facteur important. Le groupe se mit donc en marche. Les nains et Van devant. Les soldats du fort au milieu avec les chariots puis les elfes qui fermaient la marche avec Pierre. Le capitaine regarda la procession s’éloigner lentement. Il espérait qu’il ne leur arriverait rien… Cette mission était d’importance capitale. La vie de Neldirage en dépendait sûrement. Il secoua la tête pour chasser cette pensée égoïste : Ces hommes risquaient bien plus que lui.

Chapitre LVI

-Alors ? Demanda Neldirage à son éclaireur.

Celui-ci fit une mine déconfite et sembla hésiter à annoncer son rapport.

-Rien, capitaine ! Nous n’avons pas de nouvelles d’eux.

Voilà plus d’un mois qu’ils étaient partis. Ils auraient dû revenir depuis une bonne semaine au moins. Neldirage craignait vraiment qu’il leur soit arrivés un malheur en route. Chaque jour, il guettait le retour de ses éclaireurs en espérant qu’ils lui rapportent de bonnes nouvelles. Chaque jour augmentait son angoisse. Seul Rek le dissuadait encore de partir à la recherche de ses compagnons. Ils avaient décidé d’attendre quelques jours supplémentaires. L’échéance arrivait à sa fin et aujourd’hui était le dernier.

-Ylanay, demain, tu partiras avec une dizaine d’hommes… Vous suivrez le chemin qu’ils ont pris à l’aller. Cherchez la moindre trace d’embuscade… Ensuite si tu ne les trouves toujours pas, tu remonteras jusqu’à la capitale. Une fois sur place, tu poseras des questions mais reste discret surtout. Tu seras là-bas dans deux semaines, je veux un rapport aussitôt.

-Capitaine ! Dit un barbare à l’allure débraillée et aux cheveux qui pendaient en une natte jusqu’à ses omoplates.

-Qu’y a-t-il, Orf ?

-Des elfes ! Ils demandent à vous voir.

Neldirage haussa les sourcils. Se pourrait-il que Ylith soit revenu ? Pourquoi serait-il seul dans ce cas ? Le capitaine ne perdit pas de temps et sortit de la forteresse. Dans la cour intérieure, le commandant elfe patientait avec deux de ses acolytes.

-Heureux de vous revoir, Ylith…

-Moi aussi, capitaine… Mais j’aurais souhaité que ça soit dans de meilleures circonstances ! Rentrons à l’intérieur à moins que vous ne souhaitiez avoir une insolation !

-Je vous suis dans ce cas, dit Neldirage en regardant l’elfe descendre de sa monture.

-Ylanay, occupe-toi des deux chevaliers.

Ce dernier aurait préféré écouter ce qu’avait à dire l’elfe mais il n’arriverait qu’au milieu du rapport. Ylanay s’inclina et se dépêcha de guider les deux cavaliers.

-Ne perdons pas de temps… Déclara Neldirage. J’ai peur de la nouvelle que vous allez m’annoncer alors ne me faites pas patienter, s’il vous plait !

-Je comprends… Notre mission a été une victoire totale sur ce qui avait été prévu. Nous avons eu… Comment dire… Un imprévu ! Déclara l’elfe.

-Expliquez-moi, demanda Neldirage avec une voix suppliante et paniquée.

-Nous sommes arrivés en vue de la capitale sans aucun accident en chemin. Quand nous avons franchi les murailles, un groupe de soldats à la solde de Karlinter nous ont foncé dessus. Vos amis, Van et Pierre, ainsi que des barbares, sont restés pour les retarder…. Le temps que nous arrivions au palais. Le plan a marché et nous sommes arrivés au palais sans rencontrer d’autres miliciens. Vos hommes ont su monopoliser l’attention.

Neldirage n’en doutait pas. Le capitaine écouta néanmoins la suite du discours.

-Nous avons délivré notre message ainsi que la trahison du général. Cela n’a guère ému l’empereur qui s’est empressé d’envoyer ses hommes l’arrêter. Malheureusement, le général a ordonné avant, et avec l’appui d’autres généraux, que vos hommes soient exécutés. Ceux qui n’ont pas été capturés se sont cachés en ville… Van et Pierre se sont sacrifiés pour leur fuite et ont été mis à mort. Ils ont été sommairement fusillés sur la place publique le lendemain matin… L’empereur n’a pas eu le temps de faire annuler l’ordre… Je suis navré.

Deux bruits de chute ponctuèrent cette dernière phrase. La première était Neldirage qui tomba amorphe à côté d’une chaise. La seconde fut Ylanay qui s’affala contre le montant de la porte. Il venait d’arriver mais avait entendu le principal.

-Etes… Etes-vous sûr ? Demanda Neldirage entre deux sanglots qui lui montèrent à la gorge.

-Je l’ai vu de mes propres yeux… Ils sont tombés comme des pantins inanimés après les coups de feu … Aucun doute possible…

La première larme monta aux yeux de Neldirage, il ne tenta pas de la retenir. Elle fut immédiatement suivie par une seconde puis une troisième et ainsi de suite. Deux petites rivières sillonnèrent le visage du capitaine... Elles tombèrent au sol explosant dans une myriade d’autres petites gouttelettes.

Neldirage laissa éclater sa peine. Il fut très vite rejoint, mais plus discrètement, par Ylanay. Il s’était mis en boule et se balançait d’avant en arrière. L’elfe, impuissant, préféra aller chercher de l’aide auprès des soldats de la forteresse et de Rek. Neldirage et son ami restèrent en pleurs, sans bouger.

Cette douleur, qui lui tenaillait et brûlait l’estomac, lui donnait envie de vomir. Il sentait des spasmes qui traversaient son corps des pieds à la tête et il menaçait de recracher son estomac à chaque instant. Sa respiration devenait irrégulière sous ses cris de désespoir. Neldirage finit par se tordre au sol en criant des ‘non’ déchirants. Les barbares, sous la direction de Rek, arrivèrent et portèrent Ylanay et Neldirage dans une chambre où ils s’enfermèrent dans un silence comateux.

Malgré toutes les potions et remèdes que testa Rek, il ne parvint pas à sortir les deux hommes de leur mutisme. Les yeux grands ouverts, ils regardaient le plafond au-dessus d’eux. Ylanay émergea soudain. Il cligna des paupières puis se leva en vitesse pour vider son estomac par la fenêtre. Quelques larmes perlèrent à nouveau puis il regarda Neldirage, allongé dans son lit. Seul l’air de la pièce donnait une once de vie au corps : les cheveux faisaient des va-et-vient incessants.

-Comment va-t-il ? Demanda Ylanay d’une faible voix et les yeux rougis par les larmes.

-Il est dans le même état amorphe que tu viens à l’instant de quitter… Dit Rek d’une voix peinée.

Ylanay fit quelques pas et s’assit sur le rebord du lit et prit la main de son ami. Dans les yeux du capitaine, on pouvait lire un combat de tout instant.

Le paysage lui était inconnu. Il se trouvait en haut d’une montagne qu’il n’avait aucun souvenir d’avoir grimpé. Bien qu’en haute altitude, Neldirage n’avait ni chaud, ni froid… D’ailleurs, c’était bizarre : il n’avait ni faim, ni soif non plus. Il ne se rappelait même plus la dernière fois qu’il s’était nourri. Derrière lui, ce n’était qu’un enchevêtrement de montagnes qui défiaient toutes le ciel. De gros nuages blancs volaient encore bien au-dessus. Face à lui, il y avait une vallée et tout en bas, il y avait une cabane. Neldirage ne savait pas comment il le savait mais il en était convaincu. Il fallait y aller… Mais comment ?

A peine cette pensée lui avait-elle traversée l’esprit qu’il se mit à fouler de l’herbe. Une herbe verte et grasse… A chaque pas, Neldirage souriait sous ces chatouilles végétales. Il était descendu des montagnes. Il les voyait maintenant et apercevait aussi l’endroit où il se trouvait auparavant. Comment était-il descendu ? Il ne le savait pas et s’en moquait. Tout ce qui l’intéressait, c’était la hutte qui avait été bâtie à l’orée de la forêt. Neldirage s’approcha et rentra dedans comme s’il avait été chez lui.

-Bienvenue, capitaine Neldirage… Ou devrai-je dire : général…

-Que… Comment ? Demanda le capitaine à la vieille femme qui lui avait parlé.

Elle était indéfinissable. Autant par son âge que l’on ne pouvait estimer que par son allure qui semblait changer constamment. Neldirage se passa une main sur la figure. L’apparition était toujours là.

-Où suis-je ? Je rêve ?

La vieille femme s’éclaffa d’un rire narquois.

-Si on veut… Mais là n’est pas l’objet de ta visite… Je me trompe ?

-Je ne sais pas ce que je viens faire là… Je ne sais pas même pas comment j’y suis arrivé.

-Pourtant des questions troublent tes pensées, dit la vieille femme en le fixant d’un regard bouleversant.

-Pourquoi général ?

-Tu as été promu par celui que tu nommes Empereur. Tu n’es pas resté assez longtemps conscient pour que l’oreille pointue ne te l’annonce… Mais bien avant que je te parle… Tu avais une autre question… A propos d’un drame récent.

Neldirage s’assit au sol. Ses amis étaient morts. Ils s’en souvenaient maintenant et tout était de sa faute. Voilà pourquoi il essayait d’échapper à la terrible réalité. Comment était-ce possible ? Pourquoi était-ce arrivé ? Pourquoi eux avaient-ils été tués alors que c’est à moi qu’il en voulait ? Se demanda Neldirage les yeux embrumés de larmes. Pourquoi les meilleurs partaient-ils toujours en premiers ? Pourquoi eux et pas lui ? Pourquoi eux ? Pourquoi… Pourquoi il n’avait pas écouté Karlinter et aurait pu ainsi sauver ses amis ?

-Je connais ta question et pour cela, je vais te répondre :

La mort n’est pas une fatalité et encore moins une évidence.

La mort peut prendre comme elle peut donner.

Désespérer cause la folie,

Se relever n’est pas suffisant

Se battre les fera vivre en toi

Et un jour, plus que ça

Neldirage n’avait pas compris grand-chose. Il ne se gêna pas pour le lui faire remarquer :

-Vous ne pourriez pas parler plus simplement…

-Non, donner la solution n’est pas la meilleure chose à faire.

Le capitaine l’interrogea quand même sur une partie de l’énigme.

-Si je ne combats pas ma douleur, je deviendrai fou ? C’est ça qu’une partie veut dire, hein ?

-Oui…

Neldirage fut surpris de l’aveu. Dans les contes pour enfant, jamais la vieille ne donnait d’information.

-Et pour le reste ? Qu’est-ce que ça signifie ?

-La vieille te laissera le découvrir…

Neldirage rougit jusqu’à la racine des cheveux. Comment avait-elle fait pour lire dans ses pensées ? Et qui était-elle ? Nedirage allait lui demander quand il se retrouva propulsé en haut de la montagne. Une voix résonna autour de lui.

-Saute et tu pourras vivre… Même te venger si tu le désires. Reste ici et tu vivras dans ce paradis pour toujours.

Le capitaine ne voulait pas de cette vie. Quelque chose de plus grand l’attendait. Sans hésitation et empreint d’une motivation nouvelle, il sauta dans le vide. Le vent battait ses oreilles. Le sol se rapprochait de plus en plus. Autour de lui, un voile sombre l’enveloppa…

… et il se réveilla dans sa chambre entouré de Rek et Ylanay. Les deux amis se prirent dans les bras et laissèrent couler les dernières larmes qui habitaient encore leurs corps. L’heure du changement avait sonné.

Chapitre LVII

D’un pas assuré, Neldirage se rendait dans la salle à manger. Sur ses talons suivaient Ylanay et Rek qui n’avaient pas eu de réponse lorsqu’ils avaient demandé où leur capitaine allait. Il descendit une volée de marches à la va-vite et embrassa la salle d’un regard. L’elfe était là. Neldirage saurait s’il avait fabulé ou non.

-Content de vous voir remis de vos émotions et encore une fois nav… Commença le commandant elfe.

-Est-ce vrai que je suis promu général ? Demanda Neldirage en le coupant.

L’elfe ouvrit la bouche sur un cri muet de stupeur.

-Que… Comment le savez-vous ? Je n’ai pas eu le temps de vous l’annoncer…

Neldirage soupira et se laissa tomber sur une chaise, songeur. Ses amis aussi n’en revenaient pas non plus. Ils restèrent tous dans cette situation avant que Ylanay repose la question qui leur brûlait tous les lèvres.

-Neldirage ! Tu vas te décider à parler…

Le général tourna des yeux fatigués vers les individus qui attendaient une réponse.

-J’ai fait un rêve troublant… On me l’a dit…

-Qui ? Demanda Rek.

-Je sais pas ! Dit Neldirage avec un mouvement de main comme pour chasser des ondes néfastes.

-A quoi ressemblait-elle ? L’elfe l’interrogea.

-Comment savez-vous que c’était une femme ? Dit Neldirage, soupçonneux.

-Votre réponse me prouve que je me trompe pas… Rétorqua l’elfe avec un mouvement de tête. Chez vous les hommes, on l’appelle la conscience.

-La conscience ne prédit pas l’avenir ! Dit Ylanay à la place de son ami.

-Neldirage a des affinités avec les énergies magiques… Rien n’est impossible ! L’astromancie est un art occulte versé dans la prédiction des événements, par exemple ! C’est fort probable ! Annonça Rek.

L’elfe hocha la tête pour confirmer le raisonnement qu’avait fait l’intendant.

-Vous aviez d’autres choses à m’annoncer ? Demanda Neldirage.

-Oui, répondit l’interlocuteur, l’Empereur en personne a demandé que vous preniez les anciens hommes que dirigeait Karlinter pour contrer les premières vagues de l’envahisseur.

-Rien que ça… Maugréa Neldirage.

-Nous savons que les premiers assauts viendront par la voie maritime : Le temps que les troupes terrestres fassent le tour de la mer. Vous devrez défendre les côtes.

-Mais ils pourraient arriver de n’importe où ! S’insurgea le général. Ils pourraient nous attaquer de dos !

-Non, répondit l’elfe. Vous ne serez pas seuls. Des troupes sont disposées à la frontière, vous n’aurez que vingt kilomètres de côtes à défendre.

-Rien que ça ! Dit Ylanay en prenant la parole. Nous n’avons pas de fort et je suppose que les soldats ne sont pas assez nombreux pour défendre une zone si large.

-Il faudra pourtant essayer ! Avez-vous une carte ? Demanda Ylith.

-Une carte mais oui ! Neldirage se rappela soudain la carte du nain.

Il envoya Rek la chercher et la déroula sur la table.

-Ces runes sont naines ! S’exclama l’elfe.

-En effet, confirma Neldirage, savez-vous ce qu’elles veulent dire ?

L’elfe répondit par la négative, il lui répondit qu’il n’avait pas envie d’apprendre une langue barbare mais s’il connaissait quelques rudiments. Le parchemin représentait une carte des lieux que Neldirage aurait bientôt à défendre. Elle semblait ancienne et en la comparant avec une plus récente, l’état-major improvisé nota quelques différences.

-Je crois que ces barbus ont beau me répugner, ce cadeau vous sera d’une grande utilité. Regardez, dit l’elfe pour argumenter… C’est une carte qui décrit parfaitement le long des falaises. J’irai demander à mes compagnons de sortir nos cartes. Nous avons déjà navigué dans ces zones.

En entendant ces mots, un jeune elfe disparut et ramena une troisième carte qu’il superposa à côté.

-Ces flèches montrent le courant. Ces marques notent les récifs. Je le sais car nous avons déjà navigué dans ce secteur. Et ces points… Dit-il en revenant sur la carte des nains. Je pense que ce sont des bastions !

-Si c’est le cas, nous irons dans celui-ci ! Dit Neldirage en mettant le doigt sur la seule plage qui permettait l’accès au continent.

Autour, la navigation était bien trop dangereuse.

-J’approuve ce choix ! Annonça Ylith. Maintenant que vous savez tout, demain, vous partirez rejoindre vos troupes ! Je vous conduirai moi-même.

L’elfe tourna les talons et sortit. Neldirage se tourna vers Rek.

-Et bien compagnon… Je crois que le moment est venu de se dire adieu !

-Général ! Vous ne comptez pas me laisser ici !

-Il le faut, Rek, il le faut… Toi seul a l’autorité et le respect nécessaire pour prendre soin de cette forteresse et de ses habitants…

-Mais… Tenta de protester le mage.

-C’est autant pénible pour moi ! Dit Neldirage en prenant l’homme barbu dans ses bras. Mais je ne prendrai pas le risque de perdre encore plus d’amis…

Neldirage essuya une larme qui s’était formée sur son visage. Ce n’était pas le moment de flancher… Ylanay fit aussi de tristes adieux au magicien puis monta tout comme Neldirage dans sa chambre. Il fallait dormir, demain serait une grosse journée. Malgré l’envie que le général avait de se reposer, il n’arrêtait pas de ressasser l’énigme dans sa tête. Il n’en avait pas parlé à ses amis préférant essayer d’en saisir toutes les subtilités avant. Malgré ses tentatives, il ne trouva aucune réponse satisfaisante. Il abandonna, frappa d’un coup de pied le matelas de son lit et s’assit au bord de ce dernier. Ses amis lui manquaient tant… Il donnerait tout pour qu’ils fussent à ses côtés.

Neldirage se posait aussi des questions sur son prochain rôle. Comment défendre cette plage ? Combien d’hommes seraient sous son commandement ? Il n’avait guère commandé plus de trois cents soldats en plein feu de l’action, c’est-à-dire contre les chaotiques… Et le reste du temps, il avait juste à dire qui faisait quoi pour les gardes, les patrouilles… Mais jamais en guerre. Les ennemis seraient-ils nombreux ? Combien paieraient de leur vie cette défense ? Tant de questions mais si peu de réponses. Quelqu’un toqua à la porte. Neldirage l’invita à entrer. C’était Ylith.

-Tout va pour le mieux ? Dit ce dernier en refermant la porte derrière lui.

-J’ai connu des jours meilleurs, dit l’humain.

-Je le conçois… Répondit l’elfe en s’asseyant sur le bord du lit.

-J’ai vraiment peur ! Je ne sais pas ce qui va se passer…

-Personne ne peut le dire ! Tenta l’elfe de le rassurer. Chacun est maître de son destin.

-J’en doute ! On dirait plutôt qu’on nous force à aller dans des voies que nous n’avons pas choisies.

L’elfe resta muet.

-Les épreuves qui vous attendent seront dures et éprouvantes…

-Merci, ça fait plaisir à savoir… Dit Neldirage en se prenant la tête dans les mains.

-Si j’ai un conseil à vous donner, c’est de ne pas abandonner ! C’est quand l’espoir est réduit à son minimum que les miracles arrivent. Vous avez des alliés. Nous saurons nous souvenir de ce que vous avez fait pour nous.

-On dirait les paroles qu’a dit Farak.

-Ce nain est plus intelligent qu’il n’y parait… Répondit son ami avec un clin d’œil.

Neldirage sourit. L’elfe continua.

-J’ai fait amener une armure pour vous… J’ai pu noter que la vôtre était dans un sale état !

-Si vous saviez comment je l’ai acquise ! Répondit Neldirage en se souvenant de sa jeunesse.

Ils restèrent muets.

-Merci… Finit par dire notre général.

-Aucun problème, c’est ce que font les amis, non ? Ils s’aident quand les temps sont durs…

-Oui, confirma Neldirage, ému. Serez-vous des nôtres dans cette guerre à venir ?

-J’aimerais pouvoir répondre à cette question ! Seul le futur nous le dira.

L’elfe sortit et, quand il mit la main sur la poignée, dit :

-Votre monture est superbe. Digne des plus beaux chevaux elfiques. Prenez-en soin… Je lui ai amené une armure aussi…

Neldirage hocha la tête et regarda la porte de bois se refermer.

Chapitre LVIII

Ylith guidait Neldirage et Ylanay vers le campement où était stationnée l’armée. Neldirage avait voulu savoir si ces hommes étaient dignes de confiance. Le commandant elfe lui avait dit que tout comme lui, certains avaient reçu des menaces et ils étaient désormais heureux que l’ancien général ait été arrêté. Tant mieux, se dit Neldirage, il avait déjà une guerre sur les bras ce n’était pas pour avoir aussi de la mauvaise graine dans ses rangs…

Les trois cavaliers étaient accompagnés d’une centaine de soldats. Rek avait tenu à ce qu’ils les accompagnent. La moitié de ces hommes était ceux qui avaient été envoyés à la capitale et qui voulaient venir venger l’honneur des deux soldats exécutés. Neldirage était fier de la présence de ces hommes… Cela lui serait utile de voir des têtes connues lorsque le combat commencerait. La troupe gravit une petite butte et le général ne put s’empêcher un sourcil étonné.

De l’autre côté de ce petit talus, un camp gigantesque avait été dressé. Des centaines de tentes avaient été établies sur une plaine à l’herbe rase. Tous s’affairaient : Réparation, entretien, entraînement… Neldirage replaça sa nouvelle armure. D’après Ylith, elle lui conférait une protection contre les flammes. Le général ne voyait pas comment… Il décida, néanmoins, de lui faire confiance. D’une pression des genoux, le général mit sa monture en route. Ils traversèrent le camp sous les regards interrogateurs des autres soldats.

-Je suis le général Neldirage ! Cria-t-il pour la foule. Apprenez à me connaître car nous allons passer un petit bout de temps ensemble !

Ylith lui montra une large tente qu’il déduisit être la sienne. Il mit les pieds à terre et ordonna à ses troupes de s’installer. Les cavaliers firent faire demi-tour à leurs montures laissant seuls Ylith et Neldirage.

-Que tous les officiers supérieurs aux lieutenants se présentent dans ma tente ! Cria une fois de plus le général. Combien de temps, à ton avis, il faudra pour lever le camp ? Dit Neldirage en regardant Ylith.

-De cette taille ? Une demi-journée ! Répondit l’elfe.

-Jusque quand restes-tu, au fait ?

-Jusqu’à votre départ… D’importantes affaires m’attendent.

Neldirage hocha la tête et un pan de la tente s’ouvrit laissant passer un homme en armure noire et un homme à la barbe brune bien fournie. Arrivèrent ensuite quatre hommes supplémentaires que Neldirage n’eut pas le temps de décrire. Pour terminer, un autre soldat rentra dans la tente. D’après les galons qu’ils arboraient sur leurs tenues, il y avait deux capitaines et cinq lieutenants. Neldirage s’appuya sur une chaise derrière lui.

-Bon je suppose que vous savez tous ce qui nous attend… Mais avant de parler de ça, présentez-vous que je sache à qui je m’adresse.

-Capitaine Ron, commença l’homme tout à gauche, celui à l’armure noire.

-Lieutenant Nalitr.

-Capitaine Talaert, le plus vieux du lot et à la précédente barbe brune.

-Lieutenant Franck.

-Lieutenant Rudolph.

-Lieutenant Antonï

-Lieutenant Sebastian, dit le dernier.

-Bien, dit Neldirage devant l’avalanche de noms. Je retiendrai pas tout, enfin pas tout de suite ! Vous me répéterez, hein ? Dit-il avec un clin d’œil.

Un petit rire amusé parcourut l’assemblée.

-Donc je suis le général Neldirage et voici le commandant elfe Ylith. Il ne reste que jusqu’à demain.

L’elfe fit un signe de tête pour saluer l’assemblée.

-Bon commençons rapidement car chaque minute compte. Qui a l’habitude de mener les éclaireurs ?

-Moi, répondit Franck.

-Il faudrait que tu ailles inspecter un fort nain dans lequel nous allons nous établir et rester pour la sécuriser.

-Bien, général, répondit-il.

-Messieurs, dit Neldirage en regardant tour à tour les deux capitaines, j’aurai besoin de vous après cette séance pour savoir l’effectif militaire de notre armée.

Cela faisait bizarre de dire ‘notre’ armée… Pensa Neldirage. Il laissa tomber momentanément cette idée puis continua.

-Nous lèverons le camp demain matin, le plus tôt possible. Nous ne savons pas quand les chaotiques vont arriver et j’aimerais être prêt le plus rapidement possible. Voila pour le principal, messieurs, transmettez le message aux sergents puis aux hommes pour que la base soit levée le plus rapidement possible.

Tous acquiescèrent comprenant que la rapidité serait la clé de la victoire. Enfin pour le début de la guerre tout du moins. Les lieutenant sortirent de la tente laissant seuls les deux capitaines. L’homme à l’armure noire et celui qui paraissait plus vieux que Neldirage d’au moins dix ans.

-Quelles sont vos spécialités ? Demanda le général à ses capitaines.

-Je m’occupe des combattants de première ligne ! Dit le plus vieil homme, Talaert.

-Je suis en charge des machines de guerre et de tout ce qui tire à distance, dit le jeune à l’armure noire, Ron.

-Vos effectifs ? Demanda Neldirage.

Ron commença à parler :

-Vingt canons, dit-il fièrement, personne n’arrive à les approcher. Nous sommes une des armées impériales qui en dispose du plus. Nous avons huit mortiers et environ cinq cents arquebusiers ainsi qu’une troupe de chasseurs.

Espérons que cela dure, pensa Neldirage en repensant à cette remarque sur les canons. Le capitaine Talaert prit ensuite la parole de sa voix grave.

-Le reste des deux mille hommes se composent exclusivement d’hommes à pied. Très peu de cavaliers. Une centaine tout au plus… Et une centaine de plus à ce que j’ai vu quand vous êtes arrivé, général.

-Ces hommes ne savent pas manier la lance de cavalerie, j’en ai peur. Si, dans le campement, des hommes savent s’en servir, mes hommes passeront à pied et donneront leurs chevaux.

-Ils accepteront ? Demanda Ron.

-Je vis avec ces hommes depuis une année, dit Neldirage, ils savent qu’ils peuvent me faire confiance… Il faudrait que vous l’assimiliez vous aussi.

Le capitaine Ron se pinça les lèvres et son ami Talaert sourit devant sa gêne.

-Il me semble que certains hommes savent monter à cheval et utiliser cette lance… Dit le vieux bonhomme.

-Très bien, alors nous ferons ça.

-Que savez-vous de la zone où nous allons nous battre ? Demanda Neldirage.

-Pas grand-chose, admit Ron, seulement qu’il y a pas mal de falaises là-bas. Ca devrait nous donner un avantage.

-Combien de temps nos canons peuvent-ils faire feu ?

-Si on suppose des tirs constants, une bonne semaine. Après, si l’on est pas ravitaillé, ils seront inutilisables.

-En parlant de ravitaillement, demanda Neldirage, que savez-vous là-dessus ?

-Que les armées ne font que quitter la capitale, elles ne seront pas là avant plusieurs semaines. Des chariots de ravitaillements prennent heureusement les devants, et devront arriver tous les trois jours. Avec un peu de chances, il y aura des troupes avec !

-Souhaitons-le ! Dit Neldirage. Des mages ?

Les hommes firent une moue.

-A notre grand regret, oui… Deux.

-Pourquoi à vos regrets ? S’enquit Neldirage.

-Ils ne sont pas des plus faciles à vivre ! Dit Ron en rigolant.

-Je vois, dit le général, je serai donc obligé de les mater.

Neldirage sourit de toutes ses dents. L’ambiance dans le groupe était bonne. Ce ne serait qu’un plus lorsque le combat viendrait. Une solidarité peut venir à bout de tous les maux.

-Messieurs les capitaines, il est temps de nous mettre au travail ! Faites donc moi visiter ce camp avant qu’il ne soit démonté ! Autant faire la connaissance des gens avec qui je vais me battre.

Les hommes sourirent et invitèrent leur supérieur à les suivre. Neldirage serra beaucoup de mains et salua autant de gens. Impossible de savoir le compte exact. Au final, le général eut une crampe … Le capitaine Ron lui fit voir les canons. La dernière fois que Neldirage en avait vu, c’était lors de la bataille du barrage qui avait failli lui coûter la vie. Quoiqu’il en soit, ils devraient être utiles. Autour d’eux s’affairait le lieutenant Nalitre, l’homme à la barbe noire ainsi qu’une poignée d’ingénieurs.

Ils passèrent ensuite à côté des chevaux. Une vraie myriade aux multiples couleurs… Mais pas vert, se dit-il en pensant à Van… Il soupira et tenta de retrouver le moral. Le lieutenant Franck préparait ses hommes pour la mission que Neldirage leur avait confiée. Ils passèrent ensuite à travers le camp où il retrouva Ylanay en pleine discussion avec un médecin du camp. Près du réfectoire, il y avait le lieutenant Rudolph, plutôt gringalet, et le lieutenant Sebastian, le cadet de l’état-major, en pleine discussion avec un groupe de sergents que Neldirage salua de loin. De souvenir, il ne manquait plus que le lieutenant Antonï que le général n’avait pas vu.

Ils finirent néanmoins la visite du camp sans mettre la main dessus. Tant pis, se dit Neldirage. Ils rentèrent dans la tente où l’attendait Ylith et ses deux soldats elfes. Ils se saluèrent et le commandant elfe annonça au commandant humain qu’il devait partir immédiatement. Neldirage se résigna et dit adieu à son ami. L’elfe le corrigea en disant un au revoir. Le général sourit et regarda l’elfe sortir… Neldirage se remit à penser à ses amis. Il n’arrivait pas à enlever leurs visages de sa tête. Bientôt, ça sera la guerre, pensa le général, et j’espère que mon esprit sera assez tourmenté pour ne plus y penser. Il s’effondra quand même sur un lit de fourrure en pensant à leur amitié, leurs fous rires, à la vie qu’ils avaient eue ensemble…

Chapitre LIX

Voilà une semaine que les impériaux étaient installés dans ce fort nain. Neldirage et ses hommes avaient levé le camp dans un temps record et avaient fait route vers la fortification naine. Sur place, le général avait eu tout le loisir d’inspecter la place forte et les environs. La forteresse avait été bâtie juste au bord d’une falaise. Autour, il était soigneusement dissimulé dans une forêt aux feuillages denses et aux troncs resserrés. Après ces arbres, il y avait des collines qui enfermaient le fort dans une petite cuvette en haut des falaises. Seul une étroite vallée permettait l’accès à la forteresse. Seuls cinq cent mètres de végétaux séparaient le fort de celle-ci.

Neldirage n’était pas étonné que personne n’ait jamais vu cette place forte. Elle était astucieusement dissimulée. Si l’on venait des collines, le chemin débouchait sur le vide abrupt de la falaise. L’autre chemin qui menait à la forteresse était camouflé derrière une paire de conifères. Si l’on venait de la mer, la végétation qui avait envahi l’antique bastion le cachait admirablement. En sortant de la forteresse, un chemin de virages descendait le long de la falaise jusqu’à une plage de galets et de sable fin.

Au milieu de la descente, un autre fortin, bien que dix fois plus petit que son prédécesseur, empêchait que des envahisseurs prennent directement pieds sur la falaise. Ce dernier pouvait contenir environ cinq cents soldats. Le fort principal, quant à lui, était gigantesque. Il y aurait eu de la place pour deux ou trois armées de plus… Neldirage disposa trois cents arquebusiers ainsi que deux cents hommes à pieds dans le fortin du bas. Le capitaine Talaert fut désigné par le général pour gérer la position.

Le général déplorait le fait qu’il ne pourrait pas utiliser sa cavalerie. La descente était bien trop dangereuse pour que Neldirage prenne le risque que ses cavaliers chutent. Les canons furent disposés dans une tranchée qui fut creusée à la va-vite. Ils avaient été placés à côté de la forteresse, soigneusement camouflés par les quatre piédestaux que le général avait trouvés après le combat contre les chaotiques… Il savait que cela allait lui resservir. Une fois que chacun eut reçu son affectation, ils décidèrent de mettre le temps restant à profit pour aménager la plage. Neldirage descendait justement avec son état-major jusqu’à la plage.

-Où en sont les travaux ? Demanda le général.

-Nous avons disposé les troncs comme vous l’aviez indiqué, général. Sur les cinq cents mètres de plage.

Neldirage avait pensé à cette idée pour concentrer les chaotiques lors d’un futur débarquement. A marée basse, les éclaireurs avaient estimé que la plage mesurait près de sept cents mètres de long. Pour cela, Neldirage et ses capitaines avaient décidé de commencer à creuser des tranchées dans lesquelles les arquebusiers pourraient se cacher. Trois jours après, ils avaient créé une palissade de bois encadrée de deux tours de guet pour protéger le chemin qui montait au premier avant-poste. Tout était enfin prêt. Les éclaireurs étaient partis de l’avant, sous les ordres du lieutenant Franck. Ils devraient revenir dès que les navires ennemis seraient en vue. Alors que Neldirage commandait la forteresse depuis une semaine et demie, ils revinrent.

-Les dernières nouvelles ? Demanda Neldirage.

-Ils arrivent, général, ils seront là dans quelques heures à peine…

-Faites-moi amener les capitaines Ron et Talaert, dit-il la panique à peine masquée.

Neldirage regarda la mer pour l’instant si calme. Cela ne durerait pas… Les soldats fourmillaient et bientôt tous se demanderaient s’ils verraient le lendemain…Les deux capitaines vinrent au rapport immédiatement.

-Capitaines, ils arrivent ! Que tout le monde se mette en position !

-Bien général, dirent-ils en s’éclipsant.

La cloche naine se mit à vibrer, emplissant l’air de notes plus graves les unes que les autres. Les hommes regardèrent dans la direction du bruit, indécis et hésitants. Ils arrêtèrent leurs activités avant de courir chercher leurs équipements. Le lieutenant Antonï resta avec les canons tandis que les mortiers se déployaient sur le fortin. Les arquebusiers se précipitèrent dans la descente. Un demi-millier de soldats qui cavalaient, menaçant de tomber à chaque instant. Ron prit un fusil capable de tirer à très longue distance et guida les hommes qu’on lui avait confiés. Talaert et les quatre autres lieutenants prirent leurs escouades respectives et se glissèrent dans les tranchées, prêts à en émerger.

Neldirage soupira pour essayer de se relaxer. La veille d’une bataille était excitante… Ca l’était beaucoup moins lorsqu’elle commençait. La plage s’était noircie sous les mille âmes qui s’étaient déployées en contrebas. Neldirage surveillait l’avancement des préparatifs du haut de sa falaise. Trois cents hommes stationnés dans le fortin central, sept cents dans le fort principal, les canons étaient parés. La bataille pouvait commencer. L’attente ne dura qu’une heure. Ils arrivèrent aux douze coups de midi.

Leurs voiles noires étaient gonflées autant par le vent que par la haine. Les bateaux étaient longs et menaçants. Neldirage se demandait comment ils avaient fait pour assembler des planches de bois et que cela ait un aspect aussi agressif. Deux bateaux émergèrent du côté caché des falaises, bientôt suivis par une véritable armada.

-Combien de navires ? Demanda le général à l’un de ses hommes.

-A vu de nez, je dirais une centaine…

Dix mille hommes, calcula rapidement Neldirage. Une force supérieure aux siennes mais rien n’était impossible. D’après Ylith et Faraz, les troupes d’élites ne passeraient pas par la mer. Rien n’était impossible, se répéta-t-il de nouveau. Il n’y aurait pas d’erreurs possibles. Sur les navires chaotiques, on pouvait apercevoir des multitudes de barques qui allaient servir pour le proche débarquement. Ils étaient bien trop éloignés pour que les canons ne fassent feu. Une attaque en plein jour ne leur ressemblait pas non plus. Peut-être cela était-il une sorte de test ? Où étaient ces fichus mages ? S’insurgea Neldirage.

-Faites quérir les mages ! Dit Neldirage aux soldats.

Ils mirent cinq minutes à arriver.

-Où étiez-vous ? Demanda le général passablement énervé.

-Dans la forteresse… Dit l’un des deux.

-Vous n’êtes pas soldats mais vous êtes sous mes ordres ! Sur la plage ! Immédiatement.

-Trop dangereux… Dit l’autre. On reste ici.

Neldirage, l’influence de la lame qu’il tenait dans la main agissant, menaça les deux hommes. Il était temps de les remettre à leur place. L’un d’eux tenta un sort que Neldirage interdit. Ils ouvrirent des gros yeux et il répéta son ordre :

-Sur… La… Plage ! Exécution !

Les deux hommes ne se firent pas prier et descendirent rejoindre leurs compagnons. Quelles têtes de mule ! Ils étaient courageux mais manquaient de discipline. Neldirage comptait énormément sur cette discipline pour maintenir l’ordre dans ses rangs. D’ailleurs, le général descendrait bientôt rejoindre ses troupes. Il attendrait le feu des canons.

Les barques avaient été descendues à la mer et on pouvait voir des silhouettes monter à leurs bords. Neldirage s’étonna d’une attaque à ciel découvert.

-Pourquoi une attaque maintenant ? Demanda le lieutenant Antonï.

-Ils comptent sûrement sur l’effet de surprise. Ils pensaient qu’on aurait pas le temps de se mettre en position. Mais je ne pense pas que ça soit leurs meilleures troupes qui vont débarquer. Ils ont beau être corrompus, ils ne sont pas stupides.

Le lieutenant hocha la tête. Une marée de barques se mit en route. Neldirage ne pouvait pas les compter… Les canons n’en feraient qu’une bouchée. Heureusement, les chaotiques ne pouvaient pas les repérer. Il faudrait retirer un piédestal pour éviter que toute l’énergie magique soit absorbée. Le général avait décidé qu’ils feraient ça la nuit. Plus les barques approchaient, plus Neldirage voyait les soldats à leurs bords. Des barbares, principalement, mais il y avait aussi des hommes gigantesques qui, de leur poids, donnaient l’impression que le bateau allait couler. Ce furent ces bateaux que Neldirage ordonna de viser tant bien que mal. Une fois qu’ils furent à portée, le général donna le signal et se mit en route dans la descente.

Des détonations secouèrent les falaises et une fumée opaque s’éleva d’un endroit que ne pouvait voir Neldirage. Au moins, le champ de camouflage marchait bien et évitait que lesdites fumées ne trahissent la position de ces machines de fer. Les boulets sifflèrent dans le ciel bleu d’un été parfait. Ils profitèrent de la température ambiante un instant avant de piquer vers la mer comme pour s’y rafraîchir. Les rameurs chaotiques arrêtèrent un instant leurs mouvements pour regarder cette vingtaine de ronds durs comme l’acier s’élever dans les airs. On aurait dit un essaim d’abeilles… Mais ils grossirent bien vite pour apporter la mort. Vingt boulets arrivèrent jusqu’à leurs cibles… Autant de navires coulèrent. Les navires firent demi-tour sous les vivats de la foule humaine. Les boulets continuèrent de s’envoler pour abattre les barques trop serrées. Les barques qui avaient voulu continuer, imitèrent leurs congénères et fuirent.

-Bien joué ! Dirent les capitaines en rejoignant Neldirage.

-Ne criez pas victoire trop tôt… Les calma le général. Ils savent maintenant qu’un affrontement direct sera trop risqué… La prochaine attaque viendra donc cette nuit. Ordonnez aux hommes de se mettre au repos et de surveiller la mer… La journée sera longue…

LA SUITE

@+

-= Inxi, nain fatiguable :D =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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