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Warhammer Forum

L'Ascension d'un héros


Inxi-Huinzi

Messages recommandés

Toutes mes félicitations aux "heureux parents" !!! En espérant toutefois que ça se déroule bien, car, qu'est-ce qui est sûr dans ces temps troublés ??? On croise les doigts...

Ca me donne envie de dire:

Vivement la suite !!!

Neldirage était toujours gêné par cette relation d’amant qu’ils avaient.
C'est pas "amants" ?
un ton qui signifiait clairement qu’elle en avait nulle envie.
"elle n'en avait nulle envie".
Elle lui tombait jusqu’aux bats des botes
"au bas des bottes", non ?
l’arrivée éminente de la neige
"imminente", non ? A moins que ce soit fait exprès ?
Notre armée compte aller dans les montagnes, nettoyez ce qu’il y traîne.
Infinitif, je dirai.
Notre général fit mander le sergent Nalitr, en tant qu’ancien commandant de frégate, notre général avait émis l’hypothèse de lui confier toutes les affaires maritimes.
Echo.
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Invité Kroxigor

Quoi????? Deux semaines? Nonnnnnnnnnnnnnnnnnn... ^_^<_<:crying:

Tu devras tout metre en œuvre pour

mettre

Très bon chapitre avec comme tu l'as dit plusieurs informations importantes. Par contre, avec Ria ça va commencer à être compliqué. Neldirage papa, j'aurais pas pensé.

Ca fait beaucoup pour Nedi: guerrier ( général), ami des nains et des elfes, magicien, batisseur de forteresse et le plus dur, papa. :ermm:

On va voir comment il va se débrouiller :crying:

La suite.

Kroxigor

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que c'est bon :crying::crying::angry:

oh mais pas sur que ce soit lui le père, elle l'a peut etre trompé, avec un sanguinaire!!! :ermm:

le fils de nédi, est un semi-démon, autrement dit, c'est un cambion...

<_<

non pas 2 semaine, arrgh... ^_^

bon courage

-le GG-

Modifié par General_Grievous
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ou plutot brocouille comme on dit dans le bouchonoi

Bravo la référence :ermm:

En espérant toutefois que ça se déroule bien, car, qu'est-ce qui est sûr dans ces temps troublés

Neldirage accepte les félicitations meme si, ô grand hasard! Il se trouvera en campagne au moment de la naissance :crying:

avec Ria ça va commencer à être compliqué. Neldirage papa, j'aurais pas pensé.

Et encore ! T'as rien vu :crying: Y a des roles qui vont disparaitre et d'autres qui vont apparaitre ^_^ Vous verrez tout ca en temps et en heure :angry:

oh mais pas sur que ce soit lui le père, elle l'a peut etre trompé, avec un sanguinaire!!!

JE te laisse developper ca dans un de tes textes hein :clap:

non pas 2 semaine, arrgh...
Quoi????? Deux semaines? Nonnnnnnnnnnnnnnnnnn...

Et si ! Ca va me faire du bien :clap: Enfin c'est parce que j'ai plus que 27 pages word d'avance !! J'ai plus bcp écrit ces derniers temps ! Et puis 4 chapitres par semaine, ca va vite !!! <_< Alors normalement, quand je reviens de vacances la fin est écrite :lol: !!!

Chapitre XCI

Neldirage faisait une ronde dans le premier étage de sa ville. L’hiver s’était installé depuis un bon mois désormais. Environ deux mois après le départ des nains. Soldats comme habitants avaient troqué leurs courts vêtements contre des habits plus longs. La température était très basse mais pas assez pour que la pluie se transforme en neige. Les élévateurs avaient été terminés ainsi que deux navires de transport. Neldirage tournait donc inlassablement dans la cité, ne se lassant pas de regarder cet art elfique si ancien. Au-dessus de la ville, on pouvait voir une barrière trouble provoquée par la chute de l’eau sur le bouclier.

Les bâtiments étaient tous majoritairement blancs, bien qu’ils différaient dans certains tons. Neldirage avait craint que la saleté ne s’attarde trop vite ces pierres mais les elfes avaient assuré qu’elles étaient spéciales. Notre général l’avait cru et il était vrai que la poussière, qui se détachait des parois de la falaise, ne semblait pas coller aux pierres. Le premier niveau servait de modèles pour la construction des suivants. Toutes les allées était symétriques et étaient assez grandes pour laisser passer trois chariots de front. Elles avaient été construites de manière à séparer les blocs de maisons par lotissement de six à sept demeures donnant sur une cour commune.

Le deuxième niveau avait donc été bâti sur le premier. Neldirage avait craint l’absence total de lumière au premier étage mais les elfes avaient réalisé là un travail étonnant avec du verre qui permettait de toujours recevoir de la lumière. On passait d’un étage à l’autre par des escaliers se situant partout en ville. Des ponts élégants permettaient le passage d’une partie de la ville à l’autre ainsi qu’entre les étages supérieurs des lotissements. Chaque groupe de maisons était équipé de remparts qui faisaient le tour du lotissement. Ainsi les soldats auraient accès à tous les étages de la ville et des maisons. Neldirage sourit, elle était très belle, même si elle n’était pas encore terminée.

Le général était en haut des remparts d’un lotissement du premier niveau quand des voix d’enfants éclatèrent dans la cour. Neldirage regarda un instant ces petits êtres s’affairer en jouant à jeter des cailloux le plus loin possible. Neldirage descendit des remparts pour aller marcher dans les artères principales. Il monta ensuite au deuxième niveau qui, contrairement au premier, était seulement occupé par des ouvriers. Cà et là des bâtisseurs passaient d’échafaud en échafaud en essayant de respecter scrupuleusement les plans dessinés par les elfes. Au moment où Neldirage remarqua cela, deux d’entre eux passèrent à côté de lui. Ils portaient des parchemins et semblaient pressés. Neldirage décida de ne pas les déranger.

Il passa sous plusieurs poutres de bois qui devaient sûrement servir à la construction d’un futur pont. Sur sa droite, un bâtiment plus épais que les autres se dressait. Ca serait le marché. En face, un autre bâtiment lui faisait face : la bibliothèque. Comme tous les bâtiments, une muraille en faisait leur tour. Neldirage s’avança vers la balustrade qui donnait la vision de la baie. Le soleil était encore haut dans le ciel. Quelques nuages l’entouraient et il ne tarderait pas à être caché. Un nouveau coup de vent frappa Neldirage qui serra les dents. Il fit demi-tour et rejoignit la plateforme. Deux gardes en assuraient le contrôle. Neldirage leur fit un signe de tête et s’éleva dans les airs. Après dix minutes, la plateforme arriva enfin sur la petite île.

Neldirage mit pied à terre. Il traversa rapidement le pont malgré les vagues qui commençaient à le recouvrir. Il rejoignit l’île d’où la tour dépassait largement. A l’unanimité, il avait été décidé que l’île serait le quartier général. La tour étant réservé à Rek d’où il pouvait continuer ses recherches. Tout personne y rentrant se voyant immédiatement chassé à coup de pied. La plupart des soldats s’étaient installés pour l’hiver dans le premier niveau et dans l’île. Neldirage avait assigné le reste à la surveillance des environs. La majorité d’entre eux était des novices auxquels Neldirage voulait donner un peu d’expérience ainsi que la découverte de climats rigoureux mais assez doux. Dix compagnies avaient été créées, trois d’entre elles étaient dirigées par Pat, Ylanay et Pierre. Ainsi, ils seraient plus efficaces lors de la future campagne.

La dizaine de magiciens qui formait l’armée de Neldirage vivait avec eux sur l’île. Bien que cela leur déplaisait, il fut décidé que le réseau de bâtiments des arcanes serait construit au troisième étage. Comme le deuxième était encore en construction, il ne fallait pas compter sur le troisième avant quatre à cinq mois.

Van vint l’accueillir. Il approchait et Neldirage put voir pour la première fois que de petites rides s’étaient formées aux coins de ses yeux. Notre ami porta la main aux siens mais n’y sentit aucun relief. Il se jura d’aller voir le magicien de la Capitale. Il fallait qu’il sache s’il avait fait de nouvelles découvertes.

-Nous avons des nouvelles de Ylanay, dit Van en caressant un faucon.

Depuis quelques temps, cet animal était devenu un véritable ami pour Ylanay qui passait son temps avec. Fier d’avoir délivré son message, l’animal prit son envol vers le nord où il comptait rejoindre son maître.

-Que nous apportait-il ?

-D’après Ylanay, des hommes des montagnes ainsi que des orcs ont été aperçus dans nos plaines. L’hiver les fait sortir des montagnes… Les groupes composés de moins de dix individus ont été exterminés. Les autres, comme tu nous l’as ordonné, vaquent à leurs occupations et pillent notre nourriture.

-Sois patient… Répondit Neldirage pour calmer son ami. Dans deux mois, nous irons récupérer tout ça et même plus !

Van se montra résigné mais se reprit vite.

-J’attendrai ! De toute manière, je n’ai pas le choix !

-Je ne te le fais pas dire ! Ajouta Neldirage en attrapant son ami par les épaules et le faisant avancer. Encore un peu de patience ! Juste un peu ! Bon, je dois te laisser. Il faut que j’aille voir ces magiciens.

Ces derniers s’étaient établis dans le bâtiment qui servait de racine à la tour de Rek. Neldirage emprunta un escalier et toqua à une porte. Quand il se rendit compte que cet acte était futile, il entra sans avoir attendu de réponse. Cinq visages se levèrent à son entrée. Evidemment, remarqua acerbement Neldirage, l’homme qu’il cherchait n’était pas là. Il s’adressa à Firtaes qui feuilletait un livre.

-On va finir par ne plus avoir de place avec tous les ouvrages que vous ramenez !

Les mages rirent faisant clairement remarquer à notre général qu’ils ne comptaient pas s’arrêter là.

-Les elfes ont même promis de nous envoyer quelques-uns des leurs !

C’était un homme assez corpulent qui venait de parler. Il ressemblait fort à un bibliothécaire. Neldirage porta son regard vers Trair qui baissait les yeux.

-A quels prix ?

-Cela nous regarde, nous et seulement nous.

-J’espère ! Les menaça Neldirage. Que je ne me retrouve pas avec des ennuis par votre faute.

-Cela ne risque pas ! Mais vous n’êtes pas venu ici pour nous parler de livres, je suppose ? Demanda Firtaes en réajustant sa cape rouge.

-Non, j’aurais voulu parler à l’un de vos confrères mais il n’est pas là ! Je repasserai plus tard…

Il s’apprêta à partir quand Rek apparut sous l’arche menant à un escalier ascendant.

-Nous travaillons ensemble ! Dit son ami magicien. C’est pas toujours facile mais s’il disposait d’informations, je dois les avoir. C’est à propos de ton épée, c’est ça ?

Neldirage ne put contenir sa surprise.

-Et dire que mon secret est connu des pires commères du royaume.

Il leva les bras au ciel en guise de résignation.

-Ne t’en fait pas, dit Rek en rangeant une petite potion à sa ceinture, il nous a rien dit de plus ! Cela n’empêche qu’on a découvert quelque chose qui peut t’intéresser.

Neldirage suivit Rek jusqu’à un bureau inoccupé. D’un geste de la main, Rek alluma la bougie. Neldirage sentit ce picotement le traverser de part en part. Rek sortit des lunettes et se mit à chercher le passage désiré.

-Ah ! Le voilà ! S’exclama l’homme. C’est une sorte de prophétie…

-Comme si j’en avais pas assez vécu ! Se plaignit Neldirage.

-Allons écoute :

Quand le croc sera libéré

Il faudra attendre une éternité

Quand surviendra la trahison

L’épée prendra sa possession

Alors il faudra partir

Et de là, tout reconstruire

Retourné à la source de la création

Et y affronter ses abominations

-Réjouissant… Commenta Neldirage. Je crois que je vais aller la couler dans la baie…

-Non, ne fais pas ça ! L’en empêcha Rek. Garde-la, elle dispose d’un incommensurable pouvoir qui pourrait t’être un jour profitable !

Neldirage soupira.

-Très bien, je la garde ! Mais faites d’autres recherches ! Je veux en savoir plus !

Il sortit de la pièce et fut ébloui par les reflets de la lumière sur les arches de verre. Les pierres blanches de la forteresse ne contribuaient en rien à améliorer sa vision. Neldirage patienta quelques secondes et son regard s’attarda sur les palmiers qui peuplaient en majorité la forêt devant lui. En dessous, les fougères aussi semblaient bien résister au froid. Même le sable jaune et blanc semblait attendre patiemment que l’hiver se termine. Au moins, à la différence de Kaer Ynir, pensa Neldirage, l’hiver était clément et rapide.

Van l’attendait en bas des marches.

-Tu as oublié de me dire quelque chose ? Plaisanta Neldirage.

-En effet, répondit ce dernier lorsque son ami et général atteignit le bas des marches, ce coup-ci ce fut lui qui l’attrapa par les épaules et le fit avancer, j’ai une faveur à te demander.

-Vas-y, je t’en prie ! Accepta Neldirage.

-J’aimerais aller chercher Charlotte et la ramener ici ! Maintenant qu’il y a de la place, je la préférerais près de moi !

Neldirage réfléchit une seconde.

-Par où pars-tu ?

-Vers l’ouest, répondit-il. Je longe la frontière !

-D’accord, prends avec toi tous les hommes qui ont de la famille sur le chemin.

-Oh non, refusa Van, pas de la garderie…

-C’est un ordre, insista Neldirage.

-Bien, général, céda Van.

-Avancez le plus loin possible pendant un mois, ensuite faites demi-tour… Ramenez avec vous de la nourriture et des graines… Tout ce qui ne servira plus là-bas ! Normalement, le deuxième étage sera construit à votre retour…

-Merci, dit Van avec une petite claque dans le dos de son ami.

-Mais de rien ! Répondit Neldirage avant que Van parte.

Notre général se dit qu’il allait falloir qu’il envoie un message aux nains leur demandant plus de nourriture et de cultures pour l’année à venir… Neldirage se demandait quand même jusque quand ils pourraient abuser de la générosité du petit peuple…

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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2 semaine de vacance... Ce me derange pas,... moi aussi je part 2 semaine en vacance en même temps :ermm:

Sinon Neldirage papa... ça fait bizarre (plus réaliste), Valten papa..., luthor Huss papa..., Khorne papa lol bon j'arrête, j'espère que l'éducation ne va pas être trop stricte...

Super texte j'adore (encore) ^_^<_<:crying::crying::angry::clap::clap::lol::-x^_^:(:):):D:D:D

Bon c'est je croit que c'est clair :P

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de la générosité du petit peuple…

Attention, le petit peuple, ce sont les elfes, les lutins et toutes créatures de féérie, l'autre monde, celui des légendes celtes, bretonnes, bref nos vieilles légendes

Et puis les nains n'aiment pas qu'on les traitent de petits :ermm:

pourquoi pas le peuple barbus... ^_^

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Invité Kroxigor

Toujours aussi bien.

Enfin c'est parce que j'ai plus que 27 pages word d'avance

Et ben c'est qu'on est des gourmands nous lecteurs impatients que nous sommes! :crying:

Quand le croc sera libéré

Il faudra attendre une éternité

Quand surviendra la trahison

L’épée prendra sa possession

Alors il faudra partir

Et de là, tout reconstruire

Retourné à la source de la création

Et y affronter ses abominations

Encore une! Décidement il est pas verni Nedi et encore j'ai l'impression que c'est pas vraiment quelque chose d'heureux qui va arriver.

La suite.

Kroxigor, amoureux du texte :ermm:^_^<_<

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Merci à vous trois ^_^ Ca fait franchement plaisir ^_^ J'aurais arrêter depuis longtemps si vous n'aviez pas été là ( remarque qui concerne les trois aussi bien que les autres évidemment !!! )

J'chui le plus heureux des 'écrivains' :innocent::unsure:

L'avant dernière partie commence !!!! ^_^

Chapitre XCII

En fait, il n’y eut aucune réticence lorsque Neldirage demanda plus de vivres. Evidemment, dans sa lettre, il ne s’était pas gêné de rappeler ce que les nains allaient gagner lors de la future campagne que préparait Neldirage. A ce propos, le général avait commencé à envoyer des éclaireurs dans les montagnes. Avec la claire vision de ses mages, il espérait établir une carte des reliefs.

Les deux mois passèrent assez vite… Presque autant que l’hiver. Van était parti avec près de mille hommes. Soit un tiers de l’armée. Neldirage avait confié à Ron le rôle de diriger cette troupe massive. Ils étaient partis dans les temps et seraient normalement de retour peu avant la fonte des neiges. Ils pourraient ainsi passer les cols. Pendant ces deux mois, Neldirage passa son temps entre superviser les travaux, passer du temps avec Ria qui avait de plus en plus de peine à bouger et s’entraîner à l’épée avec Ylith. Bien qu’il ne parviendrait jamais à le battre, Neldirage se sentait plus adroit de jour en jour.

Pendant ce temps, tous les hommes qui ne travaillaient pas étaient au lac supérieur pour préparer les futurs champs. Ceux-ci étaient prêts depuis quelques mois déjà mais il fallait attendre la fin de l’hiver pour planter les premières pousses. Désormais, c’était une armée de cultivateurs qui labourait les berges des sept fleuves. Au grand contentement de Neldirage, la région était assez prospère et ils seraient bientôt en mesure de survivre sans aide extérieure. Bien qu’il semblait y avoir de plus en plus de magiciens, aucun d’eux ne semblait disposer d’informations sur l’origine de son épée.

Neldirage venait de perdre son troisième duel d’affilée lorsque la lame pressée contre son cou et qui le maintenait contre le mur lui rappela que Van serait bientôt de retour. Neldirage avait vu Ylanay et Pierre le matin même et leurs éclaireurs étaient formels : Une troupe de cinq mille personnes arrivait. Neldirage s’était immédiatement alarmé… Il avait envoyé nombre de soldats vérifier que tout allait bien et que personne n’avait besoin de soin urgent. Notre général avait ensuite fait vérifier tout le deuxième étage. Cela était nécessaire pour s’assurer qu’aucune imperfection n’était visible… Les matériaux et le savoir elfique semblaient à tout épreuve… Le niveau était donc habitable tandis que le premier grouillait littéralement d’activité. Plusieurs commerces avaient déjà vu le jour tels les forgerons et les tisserands.

Neldirage promit à Ylith de venir se venger dans l’après-midi. Il joignit la plateforme et monta jusqu’au troisième niveau. Il aurait pu prendre les escaliers mais c’était uniquement par fainéantise… Comme le troisième niveau serait composé à moitié par les bâtiments des arcanes, les sorciers donnaient des ordres aux ouvriers. Etant soldats, ces derniers n’appréciaient guère d’être dirigés par des personnes n’ayant aucune place dans leur hiérarchie. Neldirage croisa au moins vingt magiciens avant de trouver Rek : A croire qu’ils se reproduisaient entre eux… Cette pensée lui arracha un sourire qui intrigua temporairement Rek. Neldirage fut bref car il devait aller accueillir les nouveaux venus.

-Je suis venu pour… comment dire ? Qu’on applique ce que je dise ! Dit avec une pointe d’humour notre général. J’ai dit que tu commandais aux ouvriers et que les autres mages te soumettaient leurs idées ! Pas l’inverse ! Alors reprends-les en main sinon je vais avoir quelques réticences à te laisser ma ville ! Le gronda gentiment Neldirage.

Rek acquiesça, sourire aux lèvres, et montrant qu’il avait parfaitement compris. Neldirage n’avait pas le dos tourné que Rek vociférait déjà pour que tous les mages le rejoignent. Il retourna ensuite à l’élévateur qui le monta jusqu’au fortin tout juste bâti et qui allait protéger ces deux moyens de transport. Larges et longs d’une vingtaine de mètres, ils pouvaient soulever l’équivalent d’une cinquantaine de personnes. Les grosses plateformes de bois avaient été renforcées par de grosses poutres de métal.

Neldirage s’arracha à la contemplation de ce moyen de transport unique en son genre et marcha sur le pont qui semblait toujours sur le point d’être avalé par les eaux d’une minute à l’autre. Il rejoignit ce qui était désormais appelé « la caserne ». Neldirage n’était pas vraiment d’accord car ce côté artistique et mystérieux qu’ils avaient rénové ne correspondait pas à cette appellation. Neldirage avait fait couper la forêt tout autour de la forteresse sur une vingtaine de mètres. Ainsi la majorité des soldats campait tout autour. La prochaine étape serait la construction de petites maisons rudimentaires qui seraient plus confortables. Des hommes qui dorment bien se battent mieux, avait déclaré un jour notre général. Mais pour l’instant, la forteresse qui se composait de sept cours intérieures ne pouvait accueillir que cinq cents d’entre eux.

Neldirage passa dans une première cour qui était décorée par une fontaine qu’il avait pris soin de restaurer. Sans hésiter, il passa sous une arche de pierre et de verre et émergea dans une cour similaire à celle qu’il venait de quitter. Seule une énorme porte les différenciait. Neldirage ne l’avait pas fait restaurer car, comme les murs de ces lieux, elle avait tenu bon face aux ans. Les gardes activèrent le mécanisme de son ouverture tout aussi bien conservé. Neldirage emprunta ensuite le chemin que les soldats avaient créé et qui menait à la plage. La forêt, même si elle ressemblait plus à une jungle, était assez silencieuse. Neldirage n’aimait que peu cette ambiance où il avait l’impression d’être surveillé. Finalement, alors qu’il repensait à l’organisation de l’araignée, il débarqua sur la plage sain et sauf. Non sans un regard en arrière, il rejoignit un des sept navires de transport.

Neldirage se promit d’aller féliciter Nalitr, son nouvel amiral. Les bateaux étaient vraiment beaux et le rythme auquel ils étaient construits était très impressionnant. Les bateaux avaient une coque assez fine car ils n’étaient pas censés prendre la haute mer, deux mâts soutenant de larges voiles avaient été installés sur les ponts avant et arrière. La coque était vert foncé et les voiles blanches rayées de noir. Les couleurs de l’armée de Neldirage. En quelques minutes, le bateau se mit à traverser le lac et rejoindre la plage sur laquelle débarqua notre ami.

Devant lui, une centaine de mètres avant les falaises, il avait été décidé qu’un enclos serait aménagé pour les chevaux. Il était surveillé nuit et jour par pas moins de cinquante soldats. Ils ne pouvaient se permettre de perdre l’un des trois cents chevaux qu’ils détenaient. En s’approchant de la barrière, un animal s’approcha de lui : Eclair. Neldirage lui flatta l’encolure et le fit sortir.

Une minute après, Neldirage et sa monture galopaient vers l’ouest en longeant les montagnes. Notre général leur jeta un coup d’œil. Il se demandait si après avoir fait celle à l’est et au nord-est de chez lui, ils iraient faire celles de l’ouest… Neldirage espérait que non… S’ils allaient nettoyer ces montagnes, c’était pour payer une dette et non pas pour s’amuser. Pourtant notre général ne pouvait pas s’empêcher de se demander si sa première campagne était fructueuse alors pourquoi ne pas faire une seconde ? Il remit ses pensées à plus tard car déjà les premiers éclaireurs étaient en vue.

-Général, dirent les trois hommes pour se présenter.

-Messieurs ! Répondit Neldirage en mettant son poing sur son cœur. Où sont-ils ?

-Une dizaine de minutes par là ! Dit un éclaireur en montrant l’ouest.

-Bien, je vous donne l’autorisation de rentrer directement ! Bienvenue à la maison, soldats !

Ils sourirent, inclinèrent la tête et partirent. Neldirage lança sa monture pour rejoindre la troupe qui arrivait. Au bout de cinq minutes, Neldirage fut contraint par les reliefs de guider Eclair en haut d’une colline. L’effort ne sembla pas arrêter son cheval qui gravit la pente sans problème. La colline sur laquelle était monté Neldirage donnait une vue parfaite sur la vallée sous-jacente où l’armée et ses futurs habitants avançaient. Le désordre était vraiment complet et Neldirage se demandait vraiment comment ils avaient fait pour arriver jusque là sans incident. Les civils marchaient au centre tandis que les soldats formaient une sorte de cordon de sécurité tout autour. Les femmes et les enfants marchaient par groupe d’une dizaine de personnes tandis que les hommes marchaient plus entre eux, parlant avec les soldats. Au milieu de tous ces groupes évoluaient des animaux et des chariots remplis à ras bord. Neldirage n’en voulut pas à son capitaine d’un tel désordre car il se débrouillait aussi bien que lui lorsqu’il avait fallu guider les civils de la Capitale jusqu’à la cité.

Notre cavalier dévala la pente vers le capitaine Ron, facilement reconnaissable à son armure noire.

-Content de me décharger d’eux, général ! Dit le capitaine avec une pointe de dégoût.

Neldirage n’ayant aucune envie de les guider, lui dit :

-Encore quelques kilomètres et ça sera bon !

-Vous voulez dire que … Commença-t-il.

-Oui ! Tu les gardes jusqu’au bout !

Il soupira.

-Même pas possible de leur inculquer les bases d’une marche organisée…

Neldirage rit et demanda à voir Van. Ron lui dit qu’il se trouvait avec sa femme, quelque part au milieu. Neldirage jeta un regard désespéré dans la foule immense et espéra que Van le remarque. Heureusement c’est ce qu’il se produisit… Il était accompagné d’une femme blonde, mesurant pratiquement sa taille, et d’une élégance à couper le souffle. Elle avez un nez assez fin et deux yeux verts hypnotisants.

-Van… Charlotte… Dit Neldirage en arrêtant sa monture.

Charlotte parut surprise lorsqu’elle n’entendit pas le mot lieutenant avant Van. Elle se demandait qui était cet homme qui manquait tant de respect à son mari. Elle tourna son regard vers Van qui n’avait toujours pas parlé.

-Général Neldirage… Dit-il assez haut pour que tous taisent les conversations dans les environs.

-Général… Le salua Charlotte en faisant une révérence.

-Allons… Allons… Dit Neldirage, flatté. Relève-toi ! La femme de mon ami est déchargée de tout respect…

-Oui, général… Laissa-t-elle échapper les yeux baissés. Si vous le permettez, je vais vous laisser…

-Non,, non, dit Neldirage en rigolant, ce n’est pas la peine ! J’étais venu m’assurer que tout allait pour le mieux.

-Et c’est le cas, dit Van, à priori impatient que Neldirage cesse son numéro pour impressionner tout le monde.

-Bon je retourne à la forteresse, on se trouve là-bas !

-Tout à fait, répondit Van avec un mouvement des mains pour l’encourager à partir.

Neldirage rit une dernière fois avant de prendre la route du retour. A sa grande surprise, son identité avait rapidement fait le tour de l’armée et on le regarda passer avec du respect non dissimulé. Neldirage essaya de faire bonne figure puis quitta le cercle de protection pour rentrer à la forteresse.

Neldirage décida que le départ pour les montagnes serait une semaine plus tard. Les familles pourraient profiter un peu de leurs maris, pères ou amis. Ainsi, notre ami put passer un peu plus de temps avec son amante et put voir ainsi son ventre grossir de jour en jour. Il passait aussi plus de temps avec Ylith qui lui montrait d’autres facettes de la vie que Neldirage n’aurait pu imaginer… Mais ils continuaient bien évidement à s’entraîner avec l’espoir qu’un jour notre ami aurait le dessus. Ria devait accoucher dans une paire de mois. Neldirage ne serait évidement pas là… Cela le soulageait un peu de ne pas assister à la naissance. Il était un peu perdu. Il savait qu’il aurait dû rester au côté d’elle mais il ne pouvait… En plus, maintenant qu’elle était obligée de porter des robes, qui lui allaient fort bien d’ailleurs, elle avait des sautes d’humeurs incessantes comme quoi elle détestait cet accoutrement.

Maintenant, Neldirage profitait d’un timide soleil qui peinait à dégager un air frais, reste d’un hiver véloce. Derrière lui, près de mille cinq cents hommes le suivaient. Le général ne pouvait pas voir son île mais il la savait cachée des regards indiscrets.

Alors que Neldirage fermait la marche en regardant au loin les sept fleuves, trois silhouettes remontèrent vers lui. Neldirage dégaina : Ils venaient à peine d’arriver à la base des montagnes que les ennuis commençaient…

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Mais quel bonheur d'avoir autant de suites a lire en si peu de temps!

C'est toujours aussi captivant, on ne s'ennuit jamais alors une fois encore je te dis un grand bravo :innocent::unsure:^_^^_^

fibz qui part aussi en vacances la semaine prochaine ^_^

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elle avait des sauts d’humeurs incessants comme quoi elle détestait cet accoutrement.

des sautes d'humeurs

Un petit truc qui me gêne, c'est que tu emploi souvent des termes précis de durée genre "une minute" et même l'emploi du terme minute me semble un peu anachronique. C'est pas facile mais je pense que cela s'incluerais mieux dans le récits.

Pas grand chose d'autres à dire à part que la suite devient pressante :innocent: ...

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Invité Kroxigor

Ce qui est bien dans ce texte c'est que quelque soit la chapitre que tu écris on ne s'ennuie jamais et je paris que si tu nous faisais un chapitre entier avec des taux de commerces et autres choses barbantes tu arriverais à le transformer en quelque chose d'interressant.

comme quoi elle détestait cet accoutrement

Ria avec des robes, pas mal ^_^

Euh, le dernier chapitre, c'est le moment du départ pour les montagnes et la campagne de Nedi?

La suite avant que tu partes, je pourrais pas attendre deux semaines en ne sachant pas si Nedi va pourfender des hommes dès le début. :innocent::unsure:

Kroxigor, veut la suite Na! ^_^

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Merci pr vos remarques et réponses :unsure:

Voici une suite ! L'avant dernière ^_^ Ensuite, c'est les vacances ! J'ai bien eivdemment retouché la derniere suite que je posterai vendredi matin pour laisser plein de suspense ^_^ sadique ^_^ ? :innocent:

Chapitre XCIII

Personne n’aurait pu vaincre son armée avec si peu d’hommes mais Neldirage resta prudent et convoqua des renforts. Son armée était composée d’un tiers de barbares du nord, d’un tiers de vétérans et un tiers de novices. Ils tiraient aussi quelques canons. Là, vingt barbares aux muscles saillants et haches aiguisées l’entourèrent. Les formes se firent plus distinctes et Neldirage put en reconnaître trois. Deux étaient vêtus de vêtements usés et portaient des arcs et de courtes épées tandis que l’autre portait une large robe blanche à capuche.

Neldirage se fendit d’un sourire, il en reconnut deux sur les trois. Pourtant, ils n’auraient jamais dû se trouver ici…

-Tom… Mick… A qui servez-vous de gardes du corps ?

Le jeune homme en robe blanche releva le menton quand il remarqua qu’on s’adressait à lui.

-Il a demandé à vous voir, général ! Alors nous on l’a conduit à vous ! Et puis, votre armée a besoin d’éclaireurs ! Et pour sûr qu’on s’y connaît ! Lui, dit-il en désignant le troisième homme, c’est…

-Je peux me présenter tout seul, signala ce dernier, résolu. Je suis Kel…

Ce nom était familier à Neldirage qui mit une bonne dizaine de secondes à retrouver qui il était. Ceci, recoupé avec le fait qu’il était allé voir Tom et Mick soutenait le tout.

-Et bien, tu as grandi depuis l’époque de Long-Col ! Le flatta Neldirage. Comment va ta mère ?

-Très bien, répondit-il avec un petit hochement de tête. Elle vous passe le bonjour et ses remerciements pour ce que vous avez fait pour moi !

-Quelque chose me dit que tu n’es pas venu ici que pour me dire ça et qu’il sera impossible de te dissuader de repartir, je me trompe ?

-Vous voyez l’avenir ! Sourit l’homme.

-Bien, Gromf, Pat, conduisez-le auprès de Firtaes ! Nous avons un nouveau magicien à notre bord.

Les deux géants escortèrent l’homme à travers l’armée où Firtaes allait lui expliquer quelques petites règles. Il allait surtout lui faire voir qu’il n’avait pas fini de se disputer avec ses confrères. Après s’être assuré que personne d’autre n’arrivait, Neldirage, suivi par des barbares qui même sans chevaux lui arrivaient à la taille, rejoignit l’avant de l’armée pour guider ses troupes. Ce fut le capitaine Talaert qui vint lui parler.

-Toujours dans la même direction ? Demanda le plus vieux de ses deux capitaines.

-Affirmatif, répondit Neldirage, direction ce plan d’eau.

Son état-major et lui avaient décidé de rejoindre un petit lac montagnard. Neldirage allait conduire son armée jusqu’à ce premier lac. Quoi qui hante ces montagnes, orcs ou autres, ils devaient forcement boire à un moment ou à un autre. Neldirage et ses hommes comptaient contrôler ce point d’accès puis lancer leurs expéditions là où ses éclaireurs trouveraient à attaquer.

Le fameux lac se trouvait à une journée de marche. Avec les pièces d’artilleries, il faudrait deux à trois heures de plus. Ils ne rencontrèrent personne en chemin, ni lors de l’établissement du camp d’ailleurs. Le lac s’était creusé en haut d’un col. Il n’y avait que deux entrées possibles : l’une par où ils étaient entrés et une où ils avanceraient. Ils purent apercevoir l’eau une heure avant que la nuit tombe. Par chance, le ciel était dégagé et ils ne subiraient pas la pluie avant que le camp soit installé. En l’espace de deux heures, les tentes furent dressées. Notre général installa une centaine de soldats à chaque entrée tandis que plusieurs groupes isolés vérifiaient les flancs de montagnes à la recherche d’une grotte dissimulée.

-Commençons-nous les opérations dès demain ? Demanda Talaert.

-Non, annonça Neldirage. Je veux que les éclaireurs nous trouvent des choses contre quoi nous mesurer.

-Cela a déjà été fait, déclara Ron.

-Je sais, confirma Neldirage, mais j’aimerais m’assurer que ce qu’on traque est encore là.

-Contre quoi allons-nous nous battre exactement ? Demanda Talaert visiblement confiant.

-Des orcs sûrement, des hommes des montagnes en migration…

-Où vont-ils ?

-Dans le même sens que nous, reprit Neldirage. Maintenant que le soleil revient, ils retournent dans les montagnes qui leur suffiront à vivre.

-Alors je me charge de prévenir les éclaireurs… Déclara Ron en arrêtant de se balancer sur sa chaise. Doivent-ils y aller tout de suite ?

-Non, répondit Neldirage.

Il réfléchit.

-Quoique… Demande à Pierre s’il veut faire parti du voyage. Son amulette peut-être précieuse.

Ron hocha la tête et disparut dans un beau coucher de soleil rougeâtre. Talaert se leva à sa sortie et demanda la permission de se retirer aussi. Neldirage l’y autorisa et décida de profiter de sa solitude pour se reposer. Il finit par se réveiller très tôt le lendemain : l’habitude de soldat. Le col dans lequel était compris le lac mesurait un bon kilomètre de long. Neldirage réveilla Eclair et sourit en le voyant piaffer d’impatience comme dans sa jeunesse. Ils firent le tour du lac pour se réveiller puis Neldirage décida qu’il était temps d’y aller. L’aube était naissante et la journée s’étendait devant eux.

Le général retourna à sa tente pour enfiler des habits adéquats. Un pantalon et un haut noir, le tout surmonté d’une cape verte martelée de l’écusson de sa cité. Ensuite, notre ami congédia les gardes qui assuraient la protection de sa tente et appela un musicien de l’armée. Pour l’instant, ils n’avaient pas trouvé mieux que de réveiller l’armée à grands coups de tambour. Ca manquait de discrétion mais ça restait bref. Après que les longs coups eurent fait vibrer la vallée, Neldirage eut le plaisir de voir ses troupes se mettre debout. Ils semblaient tous fatigués mais heureusement, tous n’iraient pas au front. Deux hommes en armure légère vinrent à sa rencontre. Ils avaient le visage recouvert de poussière et Neldirage en déduisit qu’ils étaient les éclaireurs.

-Rapport, messieurs, demanda Neldirage.

-Comme on vient d’le dire au capitaine, on a repéré trois bandes de sauvages à l’est dont une grande ! Au moins cinq cents types qu’y avait, pour sûr !

-Et puis on a vu quelques gobos aussi ! Ajouta l’autre. Mais ils étaient seuls… On s’en est chargé nous-même !

-Félicitation, les complimenta Neldirage, un de vous deux est encore en état de nous guider jusqu’à ces hommes sauvages ?

-Pour sûr, répondit celui de droite !

-Bien !

Neldirage leva les mains et ses trois cents cavaliers ainsi que deux cents des barbares se mirent en marche. Mille hommes, mis sous la responsabilité des sergents Rudolph et Sebastian, protégeaient le camp. Neldirage savait bien que cela était excessif mais il ne pouvait emmener tout le monde. D’après les éclaireurs, les sauvages avaient veillé tard et donc ils ne devraient pas être loin du lieu où ils avaient été vu la veille. En attendant d’y arriver, Neldirage envoya des éclaireurs vérifier qu’aucune surprise ne les attendait.

Les sentiers montagnards qu’ils durent utiliser étaient si petits qu’ils ne purent pas pendant de nombreux kilomètre utiliser un système de sentinelles. Les parois étaient trop élevées et Neldirage craignait à chaque instant qu’une pluie de pierres ne vienne l’engloutir. Fort heureusement, il n’y eut aucun ennemi pour réaliser son cauchemar. Neldirage envoya par la suite sur des chemins parallèles des hommes capables de suivre leur position d’en dessous ou du dessus. L’un des deux groupes était mené par Ylanay qui leur donnait des nouvelles par son faucon.

Après deux heures à chevaucher, les cinq cents hommes s’arrêtèrent en haut d’une colline couverte de grands sapins assez espacés. Tous les éclaireurs revinrent.

-Neldirage, dit Ylanay, les trois bandes sont là. Une est en bas de la colline, la charge des cavaliers sera aisée. Un autre groupe se trouve à l’est, au moins deux cent individus…

-Je croyais que c’était des petits groupes ! S’étonna Neldirage en jetant un regard noir aux deux éclaireurs qui étaient venus le voir au camp.

-Ils ne doivent même pas savoir compter… Glissa Van à l’oreille de son général.

Neldirage eut un pâle sourire.

-Et l’autre ?

-La dernière bande se trouve à une dizaine de kilomètres d’ici. Celle-là, comme prévu, est la plus importante ! Pas beaucoup plus que l’autre mais au moins deux cent hommes de plus.

-Alors pour récapituler, nous avons trois groupes dont deux de cinq cent et sept cent sauvages…

-Que fait-on ? Demanda le capitaine Talaert.

Neldirage regarda ses troupes.

-Soldats ! Reculerons-nous devant l’adversité ?

-Non ! Hurlèrent-ils à l’unisson.

-Voici ta réponse ! Talaert, prends avec toi les barbares, conduis-les vers le groupe le moins important, celui qui longe le sommet de la colline. Nous, on va descendre et attaquer l’autre. Ensuite, on se rejoint et on attaque le denier groupe. Ylanay, dit Neldirage, tu pars avec Talaert. Tu es le seul qui pourra permettre à nos deux groupes de rester en contact.

Ylanay soupira mais se résigna.

-Van, continua Neldirage, rassemble les hommes et préviens Franck et Antonï de la suite des opérations. Pendant notre charge, que l’on garde un front uni. On évite d’être arrêtés. On traverse leurs rangs, faisons demi-tour puis rechargeons. On se battra au corps à corps lorsque je donnerai le signal. Nous avons deux combats à mener ! Economisons nos forces ! Soldats, cria-t-il cette fois tout haut, en avant !

Le groupe se remit en marche et un kilomètre plus loin, les cavaliers descendirent vers l’est tandis que les barbares continuaient au nord. Le soleil brillait faiblement et le seul bruit perceptible était celui des sabots sur le sol. Neldirage savait que d’ici quelques mois, les forêts s’empliraient à nouveau du chant des oiseaux. Mais pour l’instant, il faisait froid, un tapis d’épines recouvrait le sol et le vent sifflait à leurs oreilles. Après une descente qui leur parurent longue, Van revint près de Neldirage pour confirmer que les premiers barbares étaient en vue. Il semblait y avoir des femmes avec eux.

Notre général soupira : Il ne devait y avoir que des mâles avec eux. Il se demanda alors s’il serait capable de leur ôter la vie. Ce n’était pas dans ses principes de s’attaquer à des femmes. Alors qu’il réfléchissait, deux lignes de cavaliers se formèrent derrière lui. Il continua à réfléchir alors que tous attendaient son ordre de charge. Quand il le vit, il enfila son casque et dégaina ses deux épées. Un profond frisson le parcourut lorsque la magie de sa lame le traversa. Neldirage renversa sa tête en arrière et ouvrit la bouche. Ces bêtes qui se prétendaient Homme ne méritaient pas de fouler cette terre. Plusieurs rapports étaient arrivés ces derniers mois quant à l’activité de ces sauvages dans les régions voisines de celle de sa cité : pillages, meurtres et sauvagerie. Même les femmes, ces êtres à la pilosité au moins aussi développée que leurs époux, allaient payer pour leurs crimes.

Neldirage leva son épée dans un silence des plus complets. Le terrain allait encore descendre pendant quelques minutes puis lentement, ils émergeraient dans une plaine. D’après les estimations, les hommes sauvages devraient être en train de finir de descendre de la colline… Neldirage abaissa son épée et les cavaliers s’élancèrent.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Invité Kroxigor
pour laisser plein de suspense  sadique

A force on en a l'habitude mais deux semaines à ne pas savoir ce qui va se passer...c'est presque insupportable :innocent:

Son amulette peut-être précieuse.

Je me souviens plus du pouvoir de l'amulette. C'est quoi?

Sinon continue comme ça, et La suite

Kroxigor

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Je dois avoir un retard fou, pas grave, je poste ^_^ !

Déjà, un très bon point à apporter: une fois que j'ai commencé à attaquer mon retard, c'est descendu comme neige au soleil, j'avais un plaisir énorme à te lire et à suivre ton histoire. Ainsi, les menus défauts que je vais relever sont au final très faibles!

J'ai toujours du mal avec l'intrigue. En fait, on sent qu'il se passe quelque chose d'étrange, mais on ne sait pas vraiment quoi. Je pense qu'à un moment il faudrait une discussion avec les quatre amis où ils font un peu un résumé des actions: par exemple, ils cherchent à comprendre ce qu'il se passe et se rappellent les événements passés en essayant de trouver des liens entre eux. Ainsi l'intrigue pourra avancer, et pas qu'un peu ^_^ . Mais bon, même perdu, je suis sans problèmes, et me demande toujours où l'on doit déboucher! UN très bon point! D'habitude l'on sait déjà ce qu'il va se apsser, là je me demande même si Nedi restera 'bon' jusqu'à la fin. Bref, c'est excellent!!!

Un autre problème inhérent est la relecture. Tu écris comme tu parles, on le sent, sauf que ça ne marche pas toujours. Parfois la terminaison des verbes est mauvaises, d'autres fois le mot utilisé est remplacé par un autre qui se prononcer d'une manière quasi semblable, mais avec un sens complétement différent (c'est assez rare, mais j'en ai relevé trois je crois, parfois on ne comprend rien... Enfin, au niveau aussi de la syntaxe, des erreurs vraiment bêtes style un magnifique "qui l'est" à la place de "qu'il est" gâchent un peu le reste du récit.

Mais bon, que c'est bon de te lire! Je suis aussi captivé que par un Feist! D'ailleurs, je pense que pour découvrir cet aspect-là, il fallait que je prenne du recul et lise tout d'un coup: lorsque je lisais chapitre par chapitre, je m'apesantissais sur des détails au final sans grande importance, il me manquait cette vision d'ensemble.

J'avais failli lâché, découragé par tout ce qu'il me manquait à lire; plus maintenant! A croire que mon activité sur le forum va se résumer à la lecture de ton texte, et parfois à des suites de mon texte (heureusement que tu me commentes encore d'ailleurs, sinon je me serais vraiment découragé; d'autant plus sympa que cela faisait un certain temps que je ne t'avais rien commenté :unsure: ).

Par contre, désolé, mais je n'arrive pas à accrocher à Amorifices. On sent que tu t'es amélioré, et essayer de faire du neuf avec du vieux ne donne pas un résultant aussi probant que L'ascension d'un héros.

Bref, continue sur cette vois-là!

Iliaron

PS: c'est ballot, mais tes vacances coïncident exactement avec les miennes, arg (enfin, je pars le 15 pour revenir le 2). Et des feuilles volantes dans un voyage sont assez simples à perdre, surtout avec moi :innocent: .

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Alors voila.... le dernier chapitre que vous pourrez lire avant que je parte !!! Je pense pas que quelqu'un poste avant que je parte demain à 6h30 donc je lirai les réponses à mon retour !!! Dans deux semaines.... Mais comme ca serait injuste de vous faire patienter, vous aurez une surprise pendant que je serai pas la !!! Alors surveillez bien le sujet ! Notemment autour du dimanche de la semaine prochaine ! Soit le 23 ! Merci à Fibz d'aillleurs !!!! Trève de blablaa !! Quoique : Je tiens à préciser que ce chapitre est très important ! Encore dû à un évenement ! Sans grande importance pour cette grande partie du texte mais qui a créé la derniere grande partie ^_^ Je ferai quand meme une allusion à la dernière partie dans un autre chapitre de cette partie !! J'espere que vous suivez toujours lol ^_^ Allez ! La voici ! Et merci à Illiaron d'avoir trouvé la motivation !!!! Ca me fait vraiment plaisir :innocent::unsure:

Chapitre XCIV

Au début, ils ne virent rien. Seulement des rangées de conifères qu’ils tentaient d’éviter. Soudainement, un autre grondement sourd s’éleva… Comme des cris, remarqua Neldirage. Rapidement le terrain commença à se redresser et trois sauvages essayèrent de l’arrêter. Ils avaient tous les trois une grosse barbe hirsute ainsi que des cheveux ébouriffés qui pendaient jusqu’aux épaules. Ils ne portaient ni armures, ni quoi que ce soit comme protection. Cela rappelait à Neldirage les nordiques de son Kaer. La grosse différente se situait dans cette lueur de folie qui brillait dans leurs yeux et cette crasse noire qui recouvrait pratiquement toute leur peau.

Celui du milieu mit sa hache en position. Elle semblait être le modèle réduit de celles des barbares sous les ordres de Neldirage. Eclair fut le plus rapide et il renversa l’homme avant de le piétiner. Les deux autres sauvages tentèrent d’attaquer et notre général frappa des deux côtés simultanément. Celui sur sa droite sauta en arrière tandis que celui de gauche ne dut le salut de sa vie qu’à son casque. Neldirage, fer de lance de l’attaque-surprise, fut le premier à avoir un aperçu du nombre de leurs ennemis.

Les plus nombreux se trouvaient sur sa gauche, là où semblait être leur chef. Neldirage et ses chevaliers avaient chargé trop sur la droite et avait fondu sur l’un de leurs flancs. Neldirage ne put se concentrer plus longtemps sur leurs formations et fit faire un écart à son cheval pour éviter une lance. Notre capitaine arriva près d’un sauvage et le frappa en diagonale. Celui-ci para le coup mais il fut donné avec tant de force que sa hache faillit lui être arrachée des mains. Neldirage saisit le trou qu’il laissa dans sa garde pour lui enfoncer sa deuxième épée dans le torse. D’une pression de genoux, Eclair repartit au galop vers un groupe de sauvage.

Ce fut à Eclair de montrer qu’il pouvait être aussi dangereux que son cavalier. Quatre hommes des montagnes coururent vers lui, armes aux poings. Le cheval s’écarta de leurs attaques avant de se rediriger vers eux. Il se cabra et frappa les airs de ses sabots. Un des leurs en fit les frais. Il tomba au sol le crâne broyé. Quand le cheval retomba sur ses jambes, il mordit un autre à l’épaule. Pendant ce temps, Neldirage para un coup de hache destiné à la tête de son ami équestre et tenta de frapper l’autre. La diversion permit à notre général de reprendre meilleur équilibre sur sa selle et d’achever les deux derniers sauvages.

Neldirage tourna la tête pour voir si d’autres assaillants étaient à portée. Personne. En tournant la tête, le général put voir que ses troupes s’en étaient majoritairement aussi bien tirées que lui. Les cavaliers firent un épais carré autour de la bannière dans lequel se joignit Neldirage. Maintenant les cavaliers faisaient face à la colline qu’ils venaient de descendre et les sauvages commençaient à se rassembler pour contrer la prochaine attaque.

-Neldirage ? Demanda Van qui encochait une nouvelle flèche.

-Eux, dit simplement notre général en pointant de son épée un groupe de sauvages à l’écart des autres.

Les chevaliers se mirent en position suivant les ordres de Neldirage. Les hommes armés de lance en premier, les archers montés sur les flancs et le reste derrière. Ils chargèrent la cinquantaine d’hommes, et de femmes, des montagnes restant de ce côté-ci du champ de bataille. Comme convenu, une cinquantaine de mètres avant l’impact, les lanciers ralentirent tandis que les archers les dépassèrent sur les flancs. Ils lâchèrent une salve meurtrière sur le premier rang qui s’effondra laissant ainsi passer les lanciers qui foncèrent dans la brèche. Les barbares succombèrent sans pouvoir frapper une seule fois.

Les autres hommes des montagnes n’avaient pas bougé pendant ce temps même si le combat avait duré moins d’une minute. Il restait une centaine d’adversaires vivants sur le champ de bataille. Neldirage rallia ses chevaliers dans un grand cri de bataille immédiatement repris par ses compagnons. Les cavaliers firent faire un demi-cercle à leurs montures pour les remettre face aux hommes des montagnes.

Notre général les regarda et grimaça. Ils se servaient des cadavres de leurs congénères comme de boucliers. Neldirage cracha au sol et chargea sans un mot envers ses amis. Eclair, suivant les émotions de son cavalier qu’il pensait justes, donna plus de vitesse. En l’espace de quelques instants, Neldirage distança ses propres forces et chargea, seul, les hommes des montagnes. A l’arrière du groupe, quatre individus s’écartèrent et tentèrent de fuir vers les bois. Notre général retrouva un instant de la lucidité et décida de s’attaquer à ces fuyards. Personne ne devait survivre pour alerter les autres tribus. Non, rectifia une voix dans sa tête, personne ne doit survivre tout court.

Cinq autres barbares fuirent dans la direction opposée. Neldirage se maudit de ne pas pouvoir être à deux endroits à la fois. Du coin de l’œil, il vit néanmoins Firtaes les prendre en chasse. Neldirage guida Eclair de ses genoux et ils firent un large arc de cercle autour du pâté de barbares afin de se protéger de tout tireur, bien qu’ils en semblaient dépourvus. Les quatre hommes des montagnes continuèrent de fuir, même quand ils remarquèrent que Neldirage était à leur poursuite. S’ils avaient eu un des diables à leurs trousses, l’expression de peur qui se lisait sur leurs visages n’aurait pas pu être différente. Le cheval se rapprochait à une vitesse inouïe. Les quatre sauvages furent à portée d’épée lorsque le reste de l’armée chargea le reste de la tribu.

Guère maître de ses actes, Neldirage sourit et se jeta sur ses adversaires sans considération pour les risques qu’il encourait. Le fou noir à la cape verte les percuta dans le dos et ils s’effondrèrent tous avec lui. Le général se releva rapidement, compte tenu de la chute qu’il venait de faire, et en embrocha un qui tentait d’attraper son arme à quelques pas de là. Neldirage attaqua celui qui venait de faire une roulade sur le côté tandis que les deux autres étaient encore au sol. En l’espace de dix secondes, notre général lui traça un V sanglant sur le torse. La rage dans son âme, Neldirage se retourna rapidement vers les deux derniers survivants. L’un ne bougeait plus, sa tête semblait avoir heurté un gros rocher. L’autre semblait plus hargneux que jamais. Neldirage lui sourit et fit tomber son casque au sol. Il attaqua simultanément à l’horizontal sur la droite et la gauche. L’homme à la barbe hirsute ne sut pas quoi faire. Il se demandait toujours quel côté parer lorsque sa tête vola dans les airs.

Neldirage saisit la tête au vol et fit volte-face lorsqu’on lui toucha l’épaule. Il frappa celui qui l’avait attaqué par derrière. L’homme se défendait bien nota Neldirage mais il ne tarderait pas à rejoindre ses compagnons dans la mort. Notre général ne s’était jamais senti aussi libre. Il frappait sans cesse et sans cesse, ne laissant aucune opportunité à son adversaire. Il se défendait comme Van, nota Neldirage. Quel imposteur de se battre comme un de ses amis. Cela décupla sa force et les coups qu’il portait. Le général frappa et frappa encore jusqu’à ce que l’autre tombe au sol.

-Neldirage ! Hurla-t-on soudainement à son oreille.

Notre ami secoua la tête et regarda autour de lui. Van était au sol, les yeux écarquillés de frayeur.

-Malade ! Cria-t-il. Tu aurais pu me tuer !

-Dé… Désole… Bafouilla Neldirage en ne prenant qu’à peine conscience de ce qu’il avait fait.

Le général fronça les sourcils, son attention immédiatement ramenée à un autre point du champ de bataille.

-Qu’est-ce que c’est que ça ? Demanda Neldirage à son armée qui venait de le rejoindre.

-C’est moi, dit Firtaes en rougissant, je voulais juste me débarrasser d’eux rapidement…

-En mettant le feu à la forêt ? Rajouta agacé Neldirage.

-Je n’y avais pas pensé ! Se défendit le mage.

-T’as pas l’air de penser à grand-chose… Dit Van à voix basse. Bon, de toute manière, maintenant que le mal est fait, on peut pas faire grand-chose.

-Et puis, en parlant de problème, tu es mal placé pour parler, Neldirage, avec ta tête dans la main, ajouta Ylanay.

Notre ami baissa les yeux pour voir qu’il tenait toujours cette tête figée dans une expression morbide. Neldirage la laissa tomber dans un bruit visqueux.

-Bien, partons avant que le feu ne vienne jusqu’à nous… Déclara Neldirage.

-Je peux l’arrêter, dit un homme dans son dos.

Neldirage se retourna, comme ses hommes, pour voir qui avait parlé. C’était Kel… Le jeune magicien qui vécut à Long-Col. Sa robe blanche à capuche avait nettement tournée vers le gris. Il semblait déterminé.

-Que peux-tu faire ? Le questionna de nouveau Neldirage.

-Je suis capable d’invoquer la pluie… Même si c’est légèrement plus violent.

Neldirage réfléchit une seconde et regarda le brasier qui s’étendait.

-Non, c’est bon… Tant pis pour le feu, garde tes pouvoirs pour plus tard ! Partons, Talaert et nos amis nordiques doivent déjà être en chemin. Pas question de les laisser s’amuser tout seuls. Nous n’avons plus le temps… Espérons qu’il pleuve naturellement d’ici là.

Neldirage attrapa les rênes d’Eclair et grimpa sur la selle. Tous les cavaliers se mirent en route. Le général jeta un regard en arrière, la troupe ne semblait pas avoir diminuée. Pourtant, les chevaux sans maîtres prouvaient que certains étaient morts. Neldirage soupira une nouvelle fois en se rendant compte qu’il ne pourrait jamais protéger tout le monde. Ylanay vint se placer à côté de son ami.

-Que s’est-il passé ? Finit-il par demander après un silence pesant.

-Je…Je ne sais pas… Avoua Neldirage.

Il réfléchit.

-J’étais là, en train de me battre… et… Je ne l’ai pas reconnu…

Neldirage baissa les yeux.

-J’étais si bien en me battant…

-Je ne suis pas sans te rappeler que se battre c’est tuer des gens.

-Je sais, je sais… Dit Neldirage en agitant la main. Mais, je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça. Ca ne devrait plus se reproduire...

-Et si ça recommence ? Grommela Van en venant placer son cheval à côté de son ami. Je n’ai pas envie de mourir ! J’ai vraiment cru que mes dernières heures étaient arrivées ! La folie et la haine : Voilà ce qu’il y avait dans tes yeux.

-Je suis désolé ! Répéta Neldirage. Combien de fois devrai-je le dire ?

-Bah pense-y la prochaine fois, je te rappelle qu’on a prêté serment de ne jamais s’attaquer !

-C’est bon ! Le coupa Neldirage. Je ne sais pas d’où ça peut venir.

Ils arrêtèrent de parler. Même Neldirage savait que ce n’était pas tout à fait vrai et que son épée était forcement responsable de tout ça. Il se promit de travailler la maîtrise de soi avec Ylith dès qu’il le reverrait. Le commandant elfe était parti pratiquement au même moment que Neldirage et son armée. Il avait d’ailleurs oublié de demander comment il pourrait le contacter.

Il se remit beaucoup en question, comme pour savoir qu’est-ce qui avait bien pu lui arriver pour qu’il manque de tuer son ami. Même la deuxième bataille passa en second plan. Neldirage ne s’y concentra pas trop alors que ses adversaires étaient deux fois plus nombreux que ses propres troupes. Le général eut un avant-goût du pouvoir que le jeune Kel commençait seulement à développer. De terribles éclairs étaient sortis de ses mains et avaient terrifié les hommes des montagnes déjà superstitieux. Neldirage avait regardé de sa vision surnaturelle les progrès magique du jeune homme et il avait vu l’énergie impressionnante qu’il avait utilisée sous forme de vagues magiques bleues.

Ensuite, ils avaient chargé… De front. Avec la même stratégie qu’ils avaient utilisée auparavant à la différence près que les nordiques les soutenaient. Ylanay, Van ainsi que le capitaine Talaert, Gromf et Pat avaient tout particulièrement veillé à ce que Neldirage ne retombe pas dans la frénésie à laquelle il avait précédemment succombé. Après quelques minutes à le surveiller, ils se soucièrent plus de leurs survies qu’à Neldirage qui se débrouillait très bien. Ce qu’ils ne pouvaient voir, c’était que les épées que tenait notre ami n’étaient pas celles qu’il avait l’habitude d’utiliser. Les deux autres étaient restés dans ses fourreaux. Neldirage ne voulait pas que ses amis croient que son changement de personnalité était dû à son épée… Même si c’était vrai, il préférait brouiller les pistes. Pour l’instant, ils croyaient juste que son épée lui donnait plus d’audace.

Notre général ferma les yeux et les rouvrit après avoir abattu un énième sauvage. Au loin, Neldirage pouvait voir une épaisse fumée noire monter haut dans le ciel. Il se permit un sourire : Firtaes et Trair… Quelle équipe ! Ca lui rappela soudain que Kel promettait d’être un talentueux magicien, il l’avait vu à l’œuvre. Neldirage se promit de faire attention à sa destinée, il ne devait pas tomber entre de mauvaises mains… Il tourna un regard vers les cadavres qui jonchaient la plaine. Déjà ses hommes s’affairaient à enterrer le peu de soldats qui était tombé.

-Félicitation ! Sourit Van en essuyant son épée sur les replis de sa cape.

Il semblait déjà avoir oublié l’incident qui avait eu lieu peu auparavant.

-Voici notre première mission de terminée ! Se réjouit Neldirage. Rentrons maintenant, la nuit tombera bientôt…

Tous acquiescèrent et rentrèrent, réjouis d’avoir commencé leur tâche et tristes de la perte des valeureux guerriers qui s’étaient battus et qui avaient fini par mourir. Mais Neldirage pensa surtout à ce qu’il avait failli faire à son ami. Bien vite, il se mit à penser à ce qui allait arriver sans se douter des surprises qui l’attendaient dans les montagnes…

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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par rapport au post précédant d'Inxi:

Contre quoi va-t-on nous battre exactement ? Demanda Talaert visiblement confiant.

allons-nous nous battre

Ils avaient le visage recouvert de poussière et Neldirage déduisit qu’ils étaient les éclaireurs

Neldi en déduisit

Soldats, cira-t-il cette fois tout haut, en avant !

cria-t-il

Il se demanda alors s’il serrait capable de leur ôter la vie

serait

Et pour le dernier:

Ils avaient tous les trois une grosse barbare hirsute ainsi que des cheveux ébouriffés qui pendaient jusqu’aux épaules

une barbe hisute

Celui du milieu arma une hache qui semblait être le modèle réduit de celles des barbares sous les ordres de Neldirage

je savais pas qu'on armait les armes blanches, les arcs oui :unsure: , j'aurais plutot employé un terme du genre s'appréter ou un synonyme

lâchèrent une salve meurtrière sur le premier rang qui s’effondra laissant ainsi passer les lanciers qui foncèrent dans la brèche. Ils succombèrent sans pouvoir frapper une seule fois.

C'est pa les chevaliers qui ont succombé :innocent:

Notre général retrouva un instant de la lucidité et décida de s’attaquer à ses fuyards

ces fuyards

Nan, rectifia une voix dans sa tête, personne ne doit survivre tout court.

non (ça fait plus affirmé)

Le cheval se rapprochait à une vitesse inouïe. Les quatre sauvages furent à portée d’épée lorsque le reste de l’armée chargea le reste de la tribu

répétition de reste, tu peux, je pense , enlever le deuxième reste...

Sinon, je suis assez d'accord avec Iliaron:

Un autre problème inhérent est la relecture. Tu écris comme tu parles, on le sent, sauf que ça ne marche pas toujours
.

Idem, ça ne m'empêche pas de lire ton récit avec beaucoup de plaisir. je pense que je développerais mes impressions plus précisément une autre fois.

Bonne vacance et on va attendre ta surprise de pied ferme B)

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super :innocent:

j'était tellement persuadé que cette bataille ne serait qu'anectdotique, que m'a surprise fut grande quand j'ai vu l'ami nédi peter du cibouleau.

Guère maître de ses actes, Neldirage sourit et se jeta sur ses adversaires sans considération pour les risques qu’il encourait. Le fou noir à la cape verte les percuta dans le dos et ils s’effondrèrent tous avec lui

oui bel effet de distance, le fait d'appeller notre héros ainsi (nous qui fumes longtemps sous le régime d'un plus personnel "notre ami" ou "notre général") apporte de la profondeur a ton personnage, c'est d'un coup d'un seul devenu un étranger a nos yeux.

bon la baston avec Van j'l'avait senti a deux kilometre mais ca m'a fait bien plaisir, cette facette de super saiyen!! ^_^

Ils avaient tous les trois une grosse barbare hirsute qui pendaient jusqu’aux épaules

:unsure: je dois avoir un humour spécial mais quand j'ai lu ca j'avoue avoir passé outre la faute de frappe et me tappé une barre pendant dix minutes, ^_^ ..une grosse barbare qui pend aux épaules.. mdr

-le Général Grievous-

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Invité Kroxigor
Ils avaient tous les trois une grosse barbare hirsute ainsi que des cheveux ébouriffés qui pendaient jusqu’aux épaules

Vraiment pas mal cette faute :innocent: Ca ma bien fait rire devant mon PC.

Sinon, la bataille est pas mal, c'est bien trouvé le coup de la baston avec son ami de toujours. On en découvre un peu plus sur le pouvoir de son épée. Nédi va-t-il parler de ça à un des mages?

Continues comme ça et à dimanche 23 ( puisqu'apparemment nous aurons droit à une surprise.

La suite..

Kroxigor

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