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L'Ascension d'un héros


Inxi-Huinzi

Messages recommandés

C'est vraiment bizarre comme dès fois des chapitres où j'ai l'impression q'uils vont etre mal acceuilli le sont bien et vice versa ! Après ces critiques si encourageantes, j'ai pas pu m'empecher de me demander ce que j'avais fait dans ce chapitre pour qu'il soit bien ! Ben je vois pas :P Je vois pas en quoi il diffère des autres ! :lol: Surtout que c'est presque que du dialogue ! Enfin bref, je voudrai remercier mes deux nouveaux lecteurs ! Vous etes courageux, je pensais pas que quelqu'un aurait le courage de tout lire depuis le début ! ( Je dis pas que j'en fantasme pas :innocent: ) Allez, vla la suite !

Plus sympa à mon gout car c'est plus action\description

/

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Invité Heltaryr

Génial!

Comme tu l'as toi même dit, je trouve ce chapitre meilleur que le précédent pour la simple et bonne raison qu'il y a plus d'action! Sincèrement tu manies aussi bien le texte descriptif que narratif, le récit d'actions que de dialogues...

Le seul petit reproche que je pourrais avancer est la présence d'un peu de fautes, pârfois de frappes, et aussi de tournures bizarres. M'enfin, pas de quoi gâcher la lecture de cet excellent récit.

Heltaryr, elfe noir.

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Passages sympas surtout car on en apprend un peu plus sur l'histoire du monde (les deux seigneurs, de La Croix, et de La Garde...) et la "bataille des morts-vivants"...

Et oh ! Se défendit Neldirage. Je ne suis pas là pour croire à toutes les rumeurs ! Mais il est vrai que sur ce coup là, je me suis trompé ! Mais bon, des rumeurs resteront des humeurs ! Je vais pas croire à l’existence des hommes rats !
Ouais, du grand n'importe quoi... :P:innocent:
Notre ami prit son courage à deux mains, ainsi que le sac
Belle image. Puis-je te dire que tu manies la figure de style avec maestria ?
Les amis s’élancèrent et le lieutenant dut faire demi-tour quand il se rappela qu’il avait oublié d’allumer la poudre.
Et le pire c'est que ça m'étonne pas de lui ...

Sinon, j'ai trois question:

-Le tueur Il s'est mis à poils, avec les zombis (sans "e", hein") aux fesses ???

Excellent !!! :P:lol:

-Pourquoi ils n'ont pas attendu la journée pour tuer le nécro ???

-Et la femme ???

Vivement la suite !!!

Des coups furent toqués à la porte faisant sursauter nos quatre amis.
Si j'ai bien suivi, le gars a des zombis aux trousses, donc "toquer", en plus d'être du registre familier semble...bizarre: il tambourinerait plutôt.
Nous ne vous ouvrirons pas tant que vous nous aurez pas révélez votre identité
Participe.
Fait-toi étriper par ce qui te poursuit !
"Fais".
nous fait pas regretter notre décision
"fais".
-Mort ? Tenta Ylanay
Pluriel.
Notre lieutenant s’approcha de la porte et tenta de voir quelque chose. Il ne vit pas grand-chose et préféra aller s’asseoir.
Attention.
Neldirage se mit à fixer une partie du mur sur la gauche. Ce dernier semblait bouger, devenir flou, l’essence même de l’inconstance.
l’inconstance ??? Ou l'inconsistance ???
le mur sembla se désolidariser puis disparaître.
"désolidifier", je dirais.
Les trois amis et le voleur détalèrent immédiatement du centre de la pièce
C'est plus un tueur ?
Qui n’a pas entendu parlé de vous, seigneur ?
Infinitif.
Je vous révèlerai ce secret que si vous promettez de m’aider !
Manque un "ne".
quelqu’un a souillé leur sépulture et emmenez leur corps.
Participe.
Des adorateurs de la magie sombre…
Formulation intéressante; habituellement, c'est "pratiquant"; on adore plutôt une divinité.
Ensuite, ils creusent et déterrent les cadavres et les apporte au sous-sol
Accord.
Neldirage se retourna et rejoint ses amis en attendant que les gardes reviennent.
"rejoignit".
Mais bon, des rumeurs resteront des humeurs !
Typo.
Holà fait attention avec ces torches !
"fais".
Après avoir pris les affaires, ils repartirent dans la brume.
"les affaires" me semble...mal assorti; essaie "le matériel".
Nous fait pas sauter avec tes torches…
"fais".
-Abat-le dans ce cas !
"Abats".
-Attend, je suis pas sûr qu’il le déterre !
"Attends".
Il n’eut même pas un bruit, nota notre lieutenant.
Manque un "y", non ?
les lieutenants et ses deux hommes attendirent le bruit de chute
???
Il portait une cape noire marquée d’un saut rouge dans son dos.
"sceau".
allons-nous-en !
"allons-nous en", non ?
Il donna quelques coups pieds
"coups de pied", non ?
Notre guerrier se frotta le coup
"cou".
il avait été fixé une décoration en métal.
manque un "y", non ?
Neldirage remarqua facilement les traits grossiers qui avaient gravés dans un métal noir
Au pif: manque un "été" ?
-Alors courrons !
"courons".
la poudre avait bien prise.
Sûr pour l'accord ?
-Et maintenant ? Demanda Ylanay qui regardait le brouillard qui se dissipait naturellement.

-Regardez ! Dit Van. La brume s’efface lentement ! Par quel prodige… ?

-Je ne sais pas ! Mais au moins, ça vous montre ce qui nous attend !

Ils avaient pas une amulette pour ça, au fait ?
Leurs peaux étaient couvertes de pus qui coulait de leurs plaies saillantes.
J'aurais laissé au singulier.
Il semblait avoir aussi des fantômes
Manque un "y".
Il eut des petites flammes bleues qui quittèrent les zombis
Manque un "y".
Il eut un nouveau soubresaut terrestre circulaire
Manque un "y".
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Invité Kroxigor

M-A-G-N-I-F-I-Q-U-E!!!!!

Vraiment pas grand chose à dire , ren fait rein sinon quelques remarques:

Les amis se mirent donc en route et rejoignirent la porte d’entrée du cimetière. Ils ne croisèrent en chemin ni âme qui vive ni mort qui vive non plus.

J'aime bien cette phrase! :innocent:

-Bien, rentrons s’occuper de notre tueur maintenant, dit Ylanay.

"Rentrons "nous" occuper".

Kroxigor, la suite.

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Vraimant sympa comme texte.

juste quelques remarques:

- quelques fautes d'orthographes (ça empêche pas de lire :lol: )

- pour l'un de tes chapitres du parle d'Eclair qui se remet sur ses pattes. pour les chevaux, on parle de jambes et de pieds, comme pour les humains :innocent: (la meilleure conquète de l'homme)

- quelques détails me gênent, qui ne font pas trop d'époque à mon goût: les gardes qui saluent leurs supérieurs (le salut militaire est assez ressent, la présentation des armes moins, je verrais plus les soldats se redresser); beaucoup de serrures aussi (je pense que ça coûtait assez cher à l'époque), les gens ne fermaient pas autant qu'avant, les serrures étant réservées pour les lieux importants (leiux de culte, palais etc).

- autre chose de très imortant, la suite!!!

très sympa, bien mené, pas vraimant d'intrigue générale qui pourrait nous donner des idées sur la suite, j'aime beaucoup.

Bonne continuation

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Désolé de vous le livrer un peu tel quel mais je dois partir a mon partiel et j'ai pas relu la fiun du texte ! JE fais ca des que je reviens ca vous laisse l temps de le lire et encore désolé ainis que merci aux nouveaux lecteurs et aux anciens ! :innocent:

Chapitre XLV

-Où a-t-il pu bien passer ? Dit Neldirage hors de lui.

-Il doit déjà être loin ! S’exclama Van en constatant lui aussi la disparition de Kurt.

-Pierre, Van, allez chercher l’acolyte qu’on a laissé près du mausolée ! Espérons qu’il n’ait pas disparu ou mort pendant l’explosion !

Les deux amis quittèrent la tombe sur leur garde.

-Ylanay, si on le retrouve pas, on a aucune chance de faire arrêter le seigneur de La Garde.

-Je sais bien ! Mais que veux-tu que l’on fasse ? La ville est énorme ! Jamais on le retrouvera !

-Attends, attends ! Dit Neldirage en touchant sa ceinture.

-Quoi, tu t’es fait mal ? Demanda son ami.

-Non, ça ! Il sortit triomphalement le couteau du tueur.

-Et bien ? Tu veux le retrouver avec son couteau ?

-Mais non ! Je lui ai confisqué toutes ses armes et affaires ! Il n’a plus rien ! Et que va-t-il devoir faire ?

-Aller en rechercher… Déduisit Ylanay. Ou en voler !

-Pas à cette heure de la journée ! Nous devons absolument mettre en faction un homme devant chaque magasin d’arme de la ville !

-Il peut très bien aller dans un endroit pas vraiment officiel !

-Il est vrai… Il est vrai… Dit Neldirage en calmant son excitation. Fertan ! Il doit sûrement les connaître ces endroits. Il faut agir maintenant sinon il sera trop tard.

-Alors partons ! Annonça Ylanay.

-Non ! Reste ici ! Dis à Pierre et Van quand ils reviendront qu’ils mettent l’homme en cellule. Le soleil se lève, je peux quitter le cimetière ! Je pars sans plus attendre.

Sans laisser le temps à Ylanay de répondre, Neldirage quitta la tombe en courant jusqu’à l’entrée du cimetière. Avec la levée du jour, ce dernier s’éclairait doucement et il semblait moins hostile. Normalement, se dit le jeune homme, même le soir il ne le sera plus. Neldirage espérait que l’adorateur de la magie sombre était bel et bien enterré sous cette masse de terre. Sans perdre de temps, il hurla en courant qu’on lui ouvre la porte. Par chance, cela avait déjà été fait et les sentinelles de nuit le regardèrent passer comme un forcené.

Neldirage n’aurait pas craché sur son cheval pour que cela soit moins fatigant mais cela lui aurait fait perdre du temps. Il s’engagea dans la ville courant toujours plus vite. Les rues ne formaient qu’un long couloir gris sur lequel notre ami essayait de ne pas se concentrer. Il ne voulait entendre que les battements de son cœur pour le contrôler… Aller moins vite… Se calmer et respirer… Il sauta par-dessus un tonneau renversé et bifurqua en centre ville. Il trouva rapidement la rue qu’il cherchait, après cinquante mètres, il toqua à une porte.

Sergent Fertan, de l’armée Impériale.

Neldirage tambourina à la porte. Après une minute, le sergent ouvrit dans une robe de chambre et armé d’une bougie. Il crut d’abord à une mauvaise blague mais quand il vit que c’était son supérieur, il se reprit.

-C’est bon, c’est bon…. Dit Neldirage en soufflant et déglutissant. Connais-tu les marchands d’armes ?

D’abord étonné par la question, il finit par répondre :

-Oui, bien évidement, il y a celui rue…

-Non ! Pas cela ! Ceux du marché noir !

-Oui, aussi !

-Bien, je veux que tu t’habilles en vitesse et que tu mettes le plus de gardes sur le coup ! Réveille-les s’il faut ! Je m’en fous ! Qu’on arrête tout homme ressemblant à cette description.

Neldirage sortit un bout de papier sur lequel il griffonna une allure de l’homme. Fertan, bien que surpris, hocha la tête et dit :

-Dans cinq minutes, je suis parti, lieutenant !

-Bien… bien…

Neldirage s’adossa au mur pour se remettre de ses émotions. Il avait agi juste à l’heure. L’aube se levait et les magasins allaient ouvrir. La rue était encore plongée dans l’ombre car le soleil, pas assez haut pour dispenser ses rayons, ne parvenait pas encore à l’éclairer. Le lieutenant dut s’allonger au sol, il crut qu’il allait vomir. Il se souvint alors qu’il n’avait rien mangé et que l’effort l’avait achevé. Il attendit une paire de minutes avant de se remettre debout afin de se mettre en quête d’un bon repas.

Il rentra dans le premier établissement venu, fatigué et terrassé par la faim qui se faisait maintenant omniprésente. Après un bref regard autour de lui, Neldirage nota qu’il n’y avait pas encore un seul client et que même le tavernier n’était pas là. Après quelques secondes à patienter, ce dernier fit son apparition juste avant que notre lieutenant perde patience.

-Que puis-je pour vous en cette heure si matinale ? Demanda-t-il.

-Un repas !

-Alors, nous avons du pain et du fromage comme déjeuner ou…

-Un gros repas s’il vous plait ! Demanda Neldirage. Avec de la viande ! Beaucoup !

-Je vous apporte ça tout de suite !

L’homme disparut en cuisine pour revenir cinq minutes après avec des plats sûrement réchauffés à la marmite. Neldirage avait tellement faim qu’il accepta sans ronchonner. Il disposa l’argent sur la table avant d’entamer son repas à pleine dent. Après s’être tellement rempli la panse qu’il crut plusieurs fois que ses vêtements allaient rompre et une fois qu’il eut assez digéré pour se remettre debout, il quitta la salle qui commençait doucement à accueillir les clients. Neldirage décida de rentrer à l’auberge dormir un peu. Il en avait bien besoin.

Après moult bâillements et soupirs, Neldirage finit par arriver à l’auberge. Il passa en coup de vent dans la salle du bas et monta se vautrer sur son lit en s’interrogeant sur la vitesse à laquelle la fatigue lui était tombé dessus. Il n’eut pas le temps d’approfondir le sujet que le monde des songes l’emporta. Neldirage pensait ne dormir que depuis quelques minutes que quelqu’un le secoua.

-Hum... Foutez-moi la paix ! Maugréa le lieutenant en espérant se rendormir.

-Lieutenant ! Dit la voix. On l’a eu !

Neldirage mit du temps à comprendre de quoi il parlait. Il fit demi-tour dans son lit et fronça des sourcils.

-C’est vrai ?

-Oui, il est venu chercher des armes chez un petit refourgeur… Avec la description, on a pas eu de mal à le reconnaître.

-Bien, je m’habille et j’arrive !

Fertan descendit l’attendre en bas tandis que Neldirage enfilait son équipement. Autour de lui, le lieutenant perçut trois lentes respirations. Il hésita à les réveiller avant de leur laisser du repos… Ils l’avaient mérité. Il descendit les marches quatre à quatre et suivit Fertan dehors.

-Qui reste-t-il en cellule ? Demanda Neldirage.

-Pas grand monde depuis le précédent nettoyage ! Le truc que vous avez ramené hier qui pourrit dans une cellule au moins aussi moisie que lui et la personne que vous nous avez demandé d’arrêter. Qui est-ce en fait ?

-Si c’est la bonne personne, c’est un assassin à la solde de La Garde. Il va me permettre de le mettre enfin derrière les barreaux.

-Alors j’espère que c’est lui ! Si ce seigneur est mis derrière les barreaux, on réglera un des problèmes les plus importants de notre quartier. Ca devrait même relancer l’économie si on sait la zone sûre.

-Les marchands en sont où au fait ?

-Bof, pas terrible… Leur stock stagne un peu ! Je vous dis : Il faut que l’autre soit bouclé.

-Bien, Fertan fait mander une audience exceptionnelle ! Le procès doit avoir lieu le plus rapidement possible !

-Autant pour les gardes, on a pu préparer ça à l’avance autant pour cette affaire, cela sera différent ! Lieutenant, vous vous rendez compte que vous allez faire juger un seigneur. Bien que celui-ci ne soit pas connu de par le monde entier, il devra avoir des avocats et du temps pour préparer sa défense.

-Plus on traîne, plus notre témoin risque de disparaître, si tu vois ce que je veux dire…

-Je vois… On mettra nos hommes les plus sûrs sous la surveillance, on contrôlera chaque mouvement, chaque repas…

Ils finirent par arriver à la caserne et Neldirage prit directement la direction des geôles. A son grand soulagement, c’était bien la bonne personne qui se trouvait derrière les barreaux.

-Alors Kurt, on croyait si bien s’échapper ?

Celui ne daigna pas répondre.

-On verra si tu te refuses à parler entre les mains de mon ami le répurgateur.

Neldirage fit mine de partir.

-Oh ! Oh ! Dit Kurt en se levant de sa paillasse.

Il saisit les barreaux à deux mains et s’exclama :

-Vous avez pas le droit faire ça ! Je dois avoir un procès avant ! Vous combattez pour le bien.

-Personne sait que tu existes, c’est bien ce que tu as dit, non ? J’aurai aucun remord à te laisser moisir entre les mains de mon ami.

-Je le dirai !

-A qui le diras-tu ? Demanda Neldirage. Qui te croira ?

-Et toi ! Se défendit ce dernier. Tu crois que t’es mieux barré !? Même si tu réussissais à le faire enfermer, tu t’attirerais plus d’ennuis que si tu n’avais rien fait.

-Je crois que je suis conscient du raffut que cela provoquera ! J’ai déjà bien fait bouger le cimetière…

-C’était vous ce matin ? Demanda Fertan incrédule.

-Oui, oui, confirma Neldirage mais ce n’est pas la question…

-Ben il y a déjà plusieurs convocations sur votre bureau à ce sujet, lieutenant…

Après quelques insultes bien placées pour les gratte-papiers, Neldirage reprit la conversation.

-Si tu coopères, je ferais en sorte que ta sentence soit plus douce ! Dit notre ami pour Kurt.

-Pff ! De toute manière, je vais mourir ! Se lamenta ce dernier et en mettant sa tête entre les barreaux.

-Pas forcement, je pense que le clergé aura déjà de quoi jouer avec ton voisin de cellule…

Kurt tourna la tête vers la chose qui croupissait au sol et reprit espoir en pensant qu’il n’allait pas mourir.

-Alors acceptes-tu de témoigner ?

-… J’accepte ! Finit-il par dire.

-Fertan, qu’une garde des plus sûres soit en faction à chaque instant devant cette cellule ! Je ne veux même pas qu’un rat ne sorte !

-Je vais pas essayer de sortir vous savez !

Neldirage se retourna avec un grand sourire.

-Je sais bien… mais c’est pas de toi que je me méfie.

Chapitre XLVI

Une semaine après, seul le problème du cimetière avait été réglé. Neldirage avait été convoqué devant une bonne partie de sa hiérarchie. Il n’en connaissait pas un dixième… Il se prit de sérieuses remontrances quant à sa quasi-démolition d’une partie de la ville mais reçut aussi des félicitations sur un problème trop longtemps évité. Bien que l’utilisation du cimetière la nuit ne soit pas d’une priorité absolue, on ne pouvait pas se permettre de laisser traîner des non morts dans la ville la plus importante de l’Empire. Neldirage fut ensuite pratiquement chassé de la salle car ils devaient parler de choses importantes.

Cela arrangeait notre lieutenant qui pourrait ainsi aller régler cette affaire de procès. Daek, le répurgateur, avait beaucoup de mal à convaincre ses supérieurs de poursuivre le seigneur de La Garde devant la justice. Neldirage devait donc patienter en attendant que son ami use d’assez de charisme et de tact pour en convaincre un qui prendrait la charge du procès. Il fallut attendre une semaine stressante supplémentaire. Les hommes devenaient nerveux de protéger un tueur sans arrêt. Il était donc temps que ça bouge. Neldirage maudit par ailleurs la vitesse de cette justice. Le répurgateur et le lieutenant se retrouvèrent tous les deux.

-Alors qui supportera cette affaire ? Demanda le jeune gradé.

-Moi ! Annonça fièrement l’homme.

-Je croyais que tu ne pouvais pas ! S’exclama Neldirage.

-Oui, je sais ! Mais ils m’ont donné leur accord là-haut ! Je joue tout ce que j’ai, comme toi ! Si je perds, je suis radié… Si je gagne… Les conséquences ne seraient que bénéfiques.

-J’imagine ! Dit Neldirage. Dans combien temps il aura lieu alors ?

-Le temps de faire la convocation… qu’ils risquent de faire traîner… plus le temps qu’il prépare sa défense, je dirais une semaine et demie voire deux semaines.

-Si long… Bien, nous ferons avec ! Des affaires m’attendent, je dois partir ! Dit Neldirage.

Les deux hommes se serrèrent la main. Le lieutenant partit ensuite vers le cimetière où il devait surveiller l’avancement de la réparation du mur. Ce dernier avait bien tenu le coup et après avoir écouté les recommandations de Neldirage, l’architecte décida de ne pas déblayer la partie dans laquelle il s’était enfoncé. Ils allaient donc la redresser, la fortifier et la réparer. Notre ami passa rapidement voir si tout se déroulait correctement et à priori, c’était le cas. Des échafaudages avaient été dressés, les ouvriers s’activaient et maniaient avec peine de lourdes pierres, l’architecte vociférait ses ordres que personne n’écoutait : tout allait bien.

Neldirage repartit en direction de la caserne. Entre deux rues, deux hommes camouflés dans d’épais manteaux lui barrèrent le chemin. Le lieutenant, peu soupçonneux mais prudent par nature, mit la main sur la garde de son épée et leur laissa le bénéfice du doute. Les trois hommes se croisèrent sans incident. Neldirage eut quand même l’impression d’entendre un faible raclement de métal. Ce fut pour cela qu’il se retourna et put éviter de justesse la lame qui avait décrit un arc de cercle. Au loin, Neldirage vit passer une patrouille.

-Gardes ! Hurla-t-il de toute sa voix.

Les soldats, voyant qu’il y avait du grabuge dans cette ruelle, bifurquèrent et encerclèrent les deux malfrats. Ceux-ci se retournèrent et, jugeant la situation défavorable, tentèrent une manœuvre de sortie. Ils firent preuve d’une telle agilité et d’une telle grâce que Neldirage en resta les bras ballants. Ils sautèrent sur de vielles caisses avant de se propulser sur une fenêtre. Ils se hissèrent dessus et, par un nouveau bond, saisirent le bord du toit opposé. Ils se volatilisèrent en quelques instants.

-Voulez-vous qu’on les poursuive ? Demanda le sergent du groupe.

-Non, laissez tomber ! Ca serait trop dangereux.

-Bien, lieutenant ! Répondit le garde avec un signe de tête. Retournons patrouiller !

Neldirage repartit vers la caserne en évitant de s’éloigner des artères principales. Il était sûr que cette attaque n’était pas sans rapport avec le procès du seigneur de La Garde. Après leur avoir raconté cette tentative de meurtre, ses amis décidèrent que Neldirage devrait rester à la caserne jusqu’à la fin de l’affaire. Malgré ses contestations, le lieutenant dut abdiquer lorsque les autres hommes de la caserne en mirent une couche supplémentaire.

Il resta ainsi, cloisonné, patientant et espérant que le jour du procès soit avancé. Mais il n’en fut rien… Il passa le temps en regardant toutes les vieilles archives de la caserne. Il y en avait des illisibles que Neldirage décida de jeter. Il s’occupa même, sous les yeux incrédules des membres de la caserne, à mettre de l’ordre dans tout ça. Il apprit, par ces parchemins, un peu sur ses prédécesseurs.

Aujourd’hui, nous avons arrêté plusieurs hommes pour troubles à l’ordre public

Comme quoi, les temps ne changeaient pas vraiment. Il tomba sur d’autres lettres beaucoup moins classique.

Si tu ne cesses pas d’être stupide, toi et ta famille risquez gros ! Je me le ferai pas répéter… Arrête de fouiner autour de moi sinon tu le regretteras.

Neldirage plissa ses yeux. Cette écriture lui était vaguement familière… Il poussa sur ses genoux pour se redresser et monta dans son bureau. Après avoir cherché quelques instants dans le désordre ambiant, il remit la main sur la lettre du seigneur de La Garde. Les écritures étaient semblables… Voici donc la réponse à la question : Pourquoi le précédent lieutenant avait été mis à la retraite ? Il craignait sûrement pour sa vie et il avait préféré laisser sa place pour que quelqu’un continue son œuvre. Enfin ce n’était qu’une hypothèse, pensa Neldirage, et il voulut en avoir le cœur net.

-Pat !

L’homme, toujours surprenant par sa musculature, déboula dans la pièce.

-Oui ?

-Tu sais où habite l’ancien lieutenant ?

-Ouais !

-Alors convoque-le, s’il te plait !

-Bien, lieutenant !

L’ancien lieutenant put, par chance, se libérer immédiatement. Pat revint donc avec le prédécesseur de Neldirage. L’homme devait aller sur ses soixante ans. Le jeune soldat espérait bien aussi atteindre cet âge un jour… L’ex-gradé portait une moustache qui décorait sa lèvre supérieure et la taille de son ventre laissait supposer qu’il ne mourait pas de faim. L’homme porta un regard vers le bazar qu’avait sorti Neldirage et se mordit la lèvre.

-J’espère que votre convocation n’a pas un lien avec ceci ! Dit-il en désignant le coffre ouvert.

-Si, répondit Neldirage.

-Et moi qui croyais simplement à une invitation amicale… Dit-il en balançant sa tête.

-Mais ça l’est aussi ! Confirma Neldirage. J’aurais juste besoin de vous pour une affaire assez délicate. Mais montons dans mon bureau pour en parler.

-Je vous suis ! Dit le vieil homme qui lui rappelait fortement Rob.

Ils montèrent tous les deux dans le bureau pour discuter des menaces que l’ancien lieutenant avait reçues. L’homme ne voulut d’abord pas se mêler de cette affaire car il craignait encore les intimidations du seigneur. Neldirage eut beau user toute sa salive, le lieutenant campa sur ses positions. C’est quand Neldirage lui dévoila sa première preuve que l’homme envisagea de témoigner. Ils conclurent finalement que ledit témoignage resterait anonyme. Notre ami le remercia chaleureusement et le raccompagna jusqu’à la porte.

Neldirage passa le reste de la journée à trier les affaires sans trouver d’autres indices. Il ne fallait pas rêver non plus… Une fois que toutes les armoires et tous les coffres se furent vus dépouillés et réorganisés, le lieutenant s’attaqua à la décoration plutôt morbide. Les rideaux étaient vieux, désuets et déchirés. Il envoya un soldat en racheter des nouveaux. Il jeta un coup d’œil au sol et nota que celui-ci était vraiment sale. Il attrapa un ballai et le passa dans toute la pièce. Arrivé au bout, c'est-à-dire quinze minutes après le début du nettoyage, Neldirage avait rassemblé un tas de saletés et de poussière assez impressionnant. Il vida discrètement ces déchets par la porte en espérant que le vent se charge de les envoyer loin d’ici. C’est affolant ce qu’on peut faire quand on s’ennuie, pensa Neldirage.

Il jeta un coup d’œil à la pièce pour voir ce qui n’allait pas. Elle était trop sombre… Le lieutenant jeta un coup d’œil sur les fenêtres et tiqua en voyant la saleté qui s’était accumulée. Il commença donc à enlever les taches solides avec sa dague, quitte à rayer un peu la fenêtre puis attrapa un chiffon pour le reste. Mine de rien, ce travail lui prit le reste de la journée et au final, la pièce principale était plus accueillante. Les hommes lui firent la remarque d’un bon boulot et le taquinèrent sur sa mauvaise vocation : Il aurait dû travailler dans le ménage. Après les avoir chassés à coup de balai, Neldirage partit se coucher après avoir vérifié que Kurt était toujours là. Demain était le grand jour, pas question qu’il lui échappe à ce moment…

Chapitre XLVII

Le jour J était enfin arrivé. Neldirage allait pouvoir enfin sortir de cette caserne qu’il commençait à connaître sur le bout des doigts. Pour cette journée, le lieutenant avait fait réquisitionner tous les hommes disponibles. Avec ses trois amis, Neldirage avait prévu un itinéraire par lequel ils allaient passer et où la sécurité devrait être renforcée. Fertan était allé chercher Eclair et notre lieutenant attendait patiemment qu’il revienne. Quand des sabots martelèrent le pavé devant la caserne, Neldirage sut qu’il était revenu.

Il quitta son armure de mailles et enfila celle de bataille. On n’était jamais trop prudent… Il alla ensuite devant la cage de Kurt qui était surveillée par pas moins de cinq gardes. Après un signe de tête, les cinq soldats, eux aussi lourdement armés, saisirent le prisonnier à qui on avait passé une armure. Ils longèrent ensuite le couloir qui menait jusqu’à la salle principale puis escortèrent l’homme jusqu’à un carrosse. Neldirage monta sur son cheval et prit la tête du convoi.

A la différence du premier procès qui avait été discret, celui-là était public. Et c’est avec un mélange d’excitation et de curiosité que les passants s’agglutinèrent et génèrent l’avancée du convoi. Neldirage ordonna qu’on dégage le passage par la force s’il le fallait. Pas question que des gueux ne l’empêchent d’arriver à l’heure. On aurait dit un jour de foire où chaque personne essayait d’apercevoir qui il pouvait y avoir dans ce carrosse. Craignant qu’un des hommes de la foule ne soit un tueur, et par paranoïa, Neldirage ordonna de mettre les lames au clair. Cela eut l’effet escompté et les habitants reculèrent, leur laissant ainsi la possibilité pour avancer.

Ils purent donc aller jusqu’au lieu où justice allait être rendue. Ce palais se situait aux abords de celui de l’Empereur. Il servait de palais de justice, de chambre de délibération et d’échanges où les plus grands commerçants se retrouvaient pour négocier. La seule façade visible, comme put le noter Neldirage, était celle de l’entrée. Une cinquantaine de marches montait jusqu’à un seuil de pierre sur lequel d’immenses colonnes soutenaient le plafond. Neldirage ne reconnut pas l’art Impérial et il se demanda qui avait bien pu construire tel monument.

Le lieutenant ouvrit un passage à travers la foule et atteignit le cordon de sécurité où quasiment personne n’avait le droit de passer. Son ami répurgateur vint à sa rencontre.

-Content de te voir sain et sauf ! Dit-il.

-Moi aussi ! Répondit Neldirage. Le colis est livré ! Ca me soulage… On est assis où dans l’assemblée ? Demanda-il après.

-Euh… Il se pose un problème : Tu n’as pas le droit d’y assister.

-Hein ? Pourquoi ?

-Parce que dans cette affaire, tu n’es personne ! C’est moi qui vais devoir l’attaquer, ta présence est donc facultative.

-Et il n’y a pas moyen d’être dans le public ? Demanda Neldirage.

-Non, toutes les places sont prises ! Par contre, il y a un balcon !

-Ah ouais ! Je veux bien !

-Je te préviens tout de suite : tu n’entendras rien et ne verras quasiment personne.

-Ca me va quand même…

-Bon, on n’attendait plus que ton prisonnier pour commencer l’audience.

-Comment se présente l’affaire ? Demanda Neldirage en montant les escaliers, suivi par ses amis.

-Je ne connais pas sa défense… Mais avec la dernière preuve que tu m’as fournie, je ne devrais pas avoir de mal !

Neldirage hocha la tête et disparut avec ses trois amis dans l’escalier qui montait au balcon. Les marches étaient raides et se succédaient à une vitesse incroyable. Les soldats crurent que cela ne finirait jamais. Ils arrivèrent quand même à une large balustrade de bois où ils avaient une vue sur toute la salle. Le balcon mesurait une dizaine de mètres de long sur une demi-douzaine de large. Sur ce dernier, six arbalétriers sondaient la salle. Derrière la rambarde, il y avait aussi une rangée de sièges sur lesquels les amis s’assirent. Pierre commença à parler.

-Il y a vraiment tout le gratin de la cour !

-Comment ça ? Demanda Van.

-La séance est dirigée par l’Empereur lui-même.

-Tu arrives à voir ça d’ici ? Dit Neldirage en s’approchant du rebord.

-Non, mais je l’ai appris ce matin.

-Oh mais il y a Caroline ! S’exclama le lieutenant.

-Qui ? Demanda Ylanay.

-Elle, là en bas ! Celle qui me fait coucou !

-La gamine ? S’exclama Pierre. Tu fais dans les enfants maintenant ?

-Mais non, le soir de la fête, c’est elle qui a failli déclencher un affrontement avec les gardes royaux…

-Et qui est-elle ?

-De la famille royale, je suppose… Mais je n’en sais guère plus…

-Ca serait bien si vous vous mariez ! Dit Ylanay en éclatant de rire.

-Ouais, on serait au palais tout le temps… On vivrait la belle vie ! Dit Van, rêveur.

-T’en pense quoi Nedi ?

-J’en pense qu’elle est trop jeune ! Et que si vous faisiez du bon boulot, vous auriez la vie douce ! Dit le lieutenant en lançant son casque sur Van.

-Et si t’étais pas aussi chiant, on serait plus tranquille aussi ! Répondit celui-ci en renvoyant le casque qui atterrit sur Pierre qui se jeta en riposte sur Van.

-On entend rien ! Se plaignit Ylanay.

-Y a rien à entendre ! Ca n’a même pas commencé !

-Lieutenant, dit Ylanay d’un ton solennel, dit-leur de se calmer ! En plus, imagine ce que les arbalétriers vont penser de nous, dit-il à voix basse.

Mais Neldirage ne suivait plus les enfantillages qu’il avait déclenchés. Il y avait quelque chose de louche. Il y avait comme une odeur de pourriture dans l’air. Cette odeur arrivait par intermittence ce qui pouvait signifier que la source de ladite odeur n’était pas dans les proches environs. Neldirage se leva et fit mine de mieux vouloir apprécier le spectacle. Il passa derrière chacun des soldats mais l’odeur ne venait pas d’eux. En se retournant, notre lieutenant vit une petite tache de sang juste sous un rideau.

Neldirage ne s’alarma pas et retourna vers ses amis comme si de rien était. Il leur dit :

-Stop, stop ! Calmez-vous !

Voyant l’air sérieux de Neldirage, ils se calmèrent immédiatement.

-Que se passe-t-il ?

-Je crois que l’un des arbalétriers n’en est pas un !

-C’est une énigme ? Tenta de plaisanter Pierre.

-C’est pas le moment ! Je ne sais pas c’est lequel et on est pas assez nombreux pour s’assurer d’arrêter le bon.

-Qui il aurait comme cible ?

-Pas moi déjà, répondit Neldirage, sinon il aurait déjà frappé. Kurt, je pense !

-Que comptes-tu faire ? L’empêcher de rentrer dans la salle ?

-Non, c’est trop tard ! Il va arriver d’un seconde à l’autre. Je vais me mettre à la balustrade et regarder lequel d’entre eux vise le témoin. Ensuite, ça sera à vous d’agir.

Neldirage se releva de son siège et, en essayant de rester le plus naturel possible, avança jusqu’à la balustrade en sifflotant. Il se pencha le plus possible pour voir quand ses hommes amèneraient Kurt à la barre d’audience.

-Qui va juger le seigneur de La Garde ? Demanda Neldirage pour distraire les soldats.

-L’Empereur sera le juge et le jury sera composé de seigneurs ainsi que de généraux.

-Vous patientez depuis longtemps ici ?

Neldirage n’écouta pas la réponse. En dessous de lui, Kurt avançait le long de l’allée centrale. Et sur les six gardes, seul un était prêt à être démasqué pour abattre sa cible. Il venait de prendre appui sur le rebord et l’avait mis en joue.

-Maintenant ! Cria Neldirage.

Ils eurent beau se jeter le plus rapidement possible sur le tueur, personne n’aurait pu empêcher le trait de partir. C’est pour ça que Van jeta son poignard. Il se planta dans le haut du dos, juste au-dessus des omoplates. L’homme, qui ne disposait plus d’une concentration suffisante, se retourna lentement. Il fixa un instant les hommes qui avançaient vers lui et tomba dans le vide. Il s’écrasa quelques vingt mètres plus bas sous les cris d’horreurs des quelques femmes les plus sensibles. Neldirage eut beau crier que tout allait bien, personne ne l’entendait.

-Pierre, Van, Ylanay, allez nettoyer ce corps et expliquez-leur que tout va bien.

Neldirage alla derrière le rideau qu’il tira. Derrière, il y avait un homme cloué à l’aide de deux dagues dans le mur. Son cœur avait été perforé d’un coup sec et les chiffons qui avaient été mis devant n’avaient pas suffi à retenir le sang.

-Personne n’avait vu ce tueur ? Dit Neldirage en blâmant les autres arbalétriers.

-Il disait qu’il remplaçait Fred… Se lamentèrent-ils.

-Heureusement pour vous qu’il a échoué ! Allez, remettez-vous en position !

Après cet incident qui perturba le procès pendant une vingtaine de minutes, ce dernier put reprendre et Kurt conduit à la salle d’audience.

Chapitre XLVIII

Neldirage commençait à trouver le temps long. Van, Pierre, Ylanay et lui étaient affalés sur les chaises en attendant que le procès veuille bien se terminer. Cela faisait plus de deux heures qu’ils débattaient et à priori, aucun jugement n’avait encore été rendu. Neldirage essayait de reconnaître des gens dans l’assemblée mais sa quête fut vaine. Il se contenta de regarder les vitraux, comme celui qui décorait le mur derrière lui. Le lieutenant prit sa tête entre ses mains et laissa ses yeux vagabonder.

Daek était en pleine tirade qu’il appuyait par d’amples gestes. Qu’avait-il voulu dire par ‘tu n’es pas concerné par cette affaire’ ? Se demanda Neldirage. Notre lieutenant espérait bien que les félicitations n’iraient pas que vers le répurgateur ! Ce n’était pas lui qui avait fait tout le travail. Fertan lui avait parlé de ce monde qu’était celui de la cour. Avec ses règles, ses pièges, ses hypocrites.. Mais Neldirage se refusait à penser que Daek puisse être comme eux.

Une demi-heure après, l’affaire n’était toujours par terminée. Pierre avait fini par s’endormir, Van aiguisait son épée, Ylanay scrutait la foule et Neldirage se balançait sur sa chaise en regardant la voûte. Des grognements humains attirèrent l’attention du groupe. Ils se précipitèrent à la balustrade pour regarder ce qui se passait. L’assistance était debout et le banc des accusés, comme celui dirigé par Daek, était debout et se vociféraient dessus. Les gardes impériaux intervinrent et saisirent le seigneur de La Garde pour l’emmener ailleurs.

Il y eut un grondement sourd dans lequel se mêlaient protestations, cris de joie, incrédulité. Daek se tourna vers le balcon avec un grand sourire. C’est tout ce que Neldirage put voir avant qu’un flot de personnes ne se déverse sur lui. Le lieutenant n’y croyait pas ! Ils avaient gagné ! Les quatre amis crièrent leur joie et se prirent mutuellement dans leurs bras. Neldirage descendit les escaliers pour rejoindre Daek. Il eut du mal à se frayer un chemin à travers le cercle de personnes qui s’était formé. Il arriva à entendre le répurgateur parler de cette affaire.

-…Oui, bien sûr ! J’ai mené mon enquête tout seul ! Ca a été un long travail d’investigation….

Le lieutenant resta circonspect. C’en était trop pour lui et il se dégagea violement des personnes qui l’oppressaient.

-On dégage ! Dit-il sans la moindre explication à ses amis.

Ne voulant pas subir la colère de leur supérieur et ami, ils ne posèrent pas de questions et le suivirent docilement. Neldirage avait envie d’exploser. Comment osait-il ! Ramasser toute la gloire alors qu’il n’avait rien fait ! C’était vraiment ignoble et Neldirage s’était laissé duper comme un enfant.

-C’était prévisible, non ? Tenta Van qui avait deviné, quand ils furent de retour à la caserne.

-Quoi ? Dit Neldirage sur un ton agressif.

-Oh ! Du calme ! Dit Ylanay. On y est pour rien nous !

Neldirage soupira.

-C’est vrai… Désolé ! Mais ça me met dans un de ces états !

-On voit… Dit Pierre en s’asseyant sur la volée de marche qui menait à l’étage.

Le lieutenant s’assit sur un coffre poussiéreux.

-Vous vous rendez pas compte… Ca aurait été l’avènement de ma carrière… J’aurai jamais d’autres opportunités !

-Faut jamais dire jamais ! Tenta de le réconforter Pierre.

-Sinon, dit Van, je vais le voir et je le démolis jusqu’à ce qu’il avoue à qui de droit que c’est toi qui as tout fait !

-Et puis vois le positif ! Dit Ylanay. Ca pourrait être pire !

-Je vois difficilement comment… Maugréa ce dernier.

Fertan choisit ce moment pour faire irruption dans la caserne.

-Désolé, patron ! Fit celui-ci. C’est vous qui la méritiez cette promotion…

-Quoi ? Firent les quatre amis en cœur.

Fertan fixa ses collègues, incrédules.

-Vous n’êtes pas restés jusqu’à la fin ? Ils viennent de le nommer inquisiteur !

Neldirage s’affala sur le mur.

-Quand j’avais dit que ça pouvait être pire… Confirma Ylanay.

-Y aura d’autres occasions, j’en suis sûr ! Dit Fertan.

-Ca m’étonnerait ! Répondit Neldirage, pessimiste.

-Au fait, ils veulent vous voir…

-Qui ça ils ? Demanda Neldirage.

Fertan leva un doigt au-dessus de lui. C’était le symbole pour supérieur dans leur langage des signes. Et cela voulait dire qu’il était convoqué par sa hiérarchie. Neldirage espérait que ça n’avait pas de rapport avec Daek car il risquait de se montrer assez acerbe. Les mots risqueraient même de lui échapper par moment…

Comme Neldirage n’avait pas encore ramené Eclair, il décida de l’utiliser pour se rendre jusqu’au palais où ils devaient sûrement l’attendre. Le lieutenant monta rapidement en selle puis talonna sa monture pour la faire avancer. Les sabots claquèrent le pavé et rythmèrent la promenade. Ce son sec accompagnait parfaitement les pensées hostiles dont Neldirage n’arrivait pas à se débarrasser. Le lieutenant croisa plusieurs amis qu’il salua d’un sourire forcé. Il finit par arriver, toujours maussade, au lieu de réunion présumé.

Il gravit les marches et s’arrêta. Que faire si Daek était encore là ? Neldirage n’était pas sûr de contrôler sa langue. Tant pis ! Il n’avait plus le temps. Il rentra dans l’édifice. Les bancs, sièges et tables n’avaient pas encore été rangés et un groupe d’une dizaine de personnes attendait au milieu de la salle. En s’approchant, notre lieutenant remarqua que les trois quart des officiers présents étaient des généraux. Neldirage en reconnut même comme étant ceux qui avaient fait parti du jury. Il en était sûr car en voulant parler à Daek, il leur avait jeté un coup d’œil.

Le général Karlinter n’était pas là mais il y avait le capitaine Van Hoff. Neldirage salua tous les officiers puis attendit que quelqu’un prenne la parole.

-Lieutenant Neldirage ! Nous tenions à vous convoquer pour vous remercier de l’aide que vous avez apporté à l’inquisiteur Daek.

Neldirage serra la mâchoire et les poings aussi discrètement que cela était possible.

-Nous savons que vous avez eu un rôle mineur mais Daek tenait à ce que nous vous remerciions.

Le lieutenant hocha la tête. Ce petit mouvement avait nécessité une concentration absolue car Neldirage menaçait de leur exploser à la figure. Ces détails n’échappèrent pas à Van Hoff qui se contenta de hocher la tête de même. Le lieutenant arriva à articuler la chose suivante :

-Vous m’avez uniquement convoqué pour ça ?

Neldirage ne voyait pas son reflet mais il devait sûrement être effrayant. Des émotions si puissantes essayaient de prendre contrôle de sa personne…

-Oui, vous pouvez disposer… Dit un général.

Le lieutenant pivota sur lui-même, soupira, secoua la tête et remonta l’allée centrale. Alors qu’il en était à la moitié, une voix cria :

-Pourquoi lui laisser toute la gloire alors que vous savez pertinemment qu’il n’a rien fait ?

Neldirage sourit malgré lui. Ses supérieurs savaient qu’il avait été la pièce maîtresse…

-Parce que je suis un homme d’honneur… Répondit Neldirage en reprenant sa marche.

-Il faudra savoir être opportuniste… Fut la seule réponse qu’il entendit avant de quitter le palais de justice.

Chapitre XLIX

Cinq ans avaient passé depuis cette histoire. Neldirage avait continué de diriger son quartier avec une main de fer. Ce dernier avait même acquis la réputation d’être un des plus sûrs de la ville. Depuis l’arrestation et l’exil du seigneur de La Garde, cette partie de la ville avait vu son activité économique exploser. Les compagnons eux aussi en avaient profité pour changer. L’un d’eux avait même pris du grade..

Le lieutenant Neldirage avait vécu quelques aventures sans lendemain. Il s’était décidé à prendre des cours avec un maître d’arme royal, ce qui avait considérablement amélioré ses prouesses martiales. Il était devenu aussi meilleur cavalier. Il continuait souvent ses balades avec Fertan dans la forêt. Ses cheveux avaient poussé et arrivaient jusqu’à son menton. Sa carrure s’était également renforcée. Voyant que sa situation lui plaisait en ville, il décida d’acheter une petite maison avec sa paye de ces dernières années.

Ylanay, quant à lui, s’était beaucoup intéressé à la médecine et aux plantes. Bientôt, il serait médecin reconnu. Comme Neldirage, il avait décidé d’investir dans une maison dans le même quartier ainsi que de s’acheter un cheval. Un magnifique étalon blanc nommé Bor… En souvenir de leur ami.

Pierre avait ouvert un magasin nocturne en plus de son activité de soldat. C’était évidement un magasin de jeu et Neldirage doutait que son ami n’utilise que des moyens honnêtes… Mais étant son ami, Neldirage fermait les yeux. Son entreprise lui ramenait assez d’argent pour qu’il puisse s’acheter une grosse maison dans les quartiers bourgeois de la ville.

Van, après avoir sauvé cinq personnes d’un incendie, s’était vu promouvoir au grade de Sergent. Il avait été affecté à la garnison de Neldirage. Le capitaine avait trouvé qu’il faisait du bon travail sous les ordres de notre lieutenant. Van logeait chez Ylanay pour l’instant. De nature prudente, il ne désirait pas dépenser son argent tout de suite. Il avait par contre rencontré une demoiselle se nommant Charlotte et qu’il comptait épouser.

Fertan continuait de se montrer un sergent exemplaire et c’est lui qui gérait la caserne en l’absence de Neldirage. Pat était devenu aussi une figure de la caserne. Cette montagne de muscle gagnait tous les tournois de combats organisés entre les différents quartiers. Neldirage ne s’était jamais frotté à lui et il espérait ne jamais devoir le faire…

Pendant quatre ans, il n’ y eut rien d’original. Ils continuaient de protéger et de surveiller leur quartier du mieux qu’ils le pouvaient. C’est seulement six mois avant la cinquième année que Neldirage tomba sur ce qu’il appela un gros coup. Il se détendait alors avec ses amis dans une taverne lorsqu’il surprit une conversation. Les hommes ne semblaient pas du coin car s’ils l’avaient été, ils auraient retenu leurs langues en reconnaissant Neldirage et ses acolytes. Habillés en civil, ils purent épier toute la conversation. Visiblement les hommes étaienet saouls et ils ne pouvaient s’empêcher de parler.

Bien que n’entendant que partiellement la discussion, le lieutenant capta les points clés du dialogue. Il semblait y avoir un trafic de corps à l’intérieur de leur capitale. Neldirage sembla même entendre le nom du seigneur de La Garde. Ainsi que le mot d’expérience et de magie occulte. Quel lien pouvait-il y avoir entre tout ça ? Le lieutenant décida donc de mettre ses trois amis sur le coup.

Après quelques mois de filatures, d’enquêtes et d’investigations, ils surent qu’ils avaient mis le doigt sur quelque chose d’important. Neldirage ne savait pas combien de personnes étaient impliquées mais il savait qu’elles n’occupaient pas la base de la hiérarchie. D’après les rumeurs que Van avait entendues, certains seigneurs recrutaient leurs hommes parmi les morts avant de retourner guerroyer dans leur seigneurie natale. Neldirage comprenait que les seigneurs rechignent à envoyer leurs vrais guerriers en bataille mais de là à profaner des tombes et utiliser des magies sans noms pour réveiller les morts…

Neldirage concentrait donc tous ses efforts pour essayer de trouver des preuves, ou même des indices, qui pourraient le guider. L’affaire était tellement importante que ceux-ci étaient quasiment impossibles à dénicher. Le lieutenant se demandait même si quelqu’un accepterait de faire juger autant de personnes connues par tous. Alors les amis décidèrent de faire ce qu’ils savaient le mieux : remuer tout ça en posant des questions de partout et à tout le monde. C’est un beau matin que Neldirage fut convoqué par le général Karstof. Celui-ci était le vrai dirigeant du quartier nord-ouest, en dessous de lui venait un capitaine dont le nom échappait constamment à Neldirage et ensuite venait notre lieutenant. Les deux supérieurs siégeaient dans la caserne, à quelques minutes du quartier général. Ils préféraient déléguer les affaires à Neldirage pour s’occuper de choses plus importantes, avaient-ils dit.

Le lieutenant rentra donc dans la caserne et comme à son habitude, il eut un petit picotement dans le dos lorsqu’il passa sur la place où il avait été fouetté. Il détourna le regard et emprunta la porte la plus massive. Une fois passé le seuil, il prit les marches à sa droite et monta dans le bureau du général. Après quelques coups respectueux sur la porte, Neldirage rentra dans le bureau. Le général était là, dos tourné, il regardait par la fenêtre.

-Les anciennes cicatrices ne sont pas encore refermées, hein ?

Neldirage ne répondit pas, ne comprenant pas ce qu’il voulait dire. Voyant cela, l’homme ajouta :

-Dans la cour… Vous vous êtes rappelé la punition, non ?

Neldirage opina du chef.

-Beaucoup de temps s’est passé depuis, n’est-ce pas ?

-En effet, général…

-Quelles sont les affaires en cours, lieutenant ?

-Le meurtre de la rue Frask et une autre plus personnelle.

-C’est justement de cette affaire-là dont j’aimerais parler avec toi.

Neldirage se demandait s’ils avaient tant manqué de discrétion que ça. Il laissa parler son supérieur.

-Ce coup-ci, vous avez visé trop haut ! Les gens que vous avez dérangés ont pris les devants avant que vous leur causiez du tort ! Ils sont tellement influents que j’ai reçu des ordres de l’Empereur lui-même à ton sujet.

-Et quels sont-ils, général ? Demanda Neldirage.

-J’ai le regret de t’annoncer que tu es promu Capitaine…

Neldirage sourit, c’était génial ! En quoi cela était-il un malheur ? La réponse vint juste après…

-… Et ta nouvelle affectation sera notre frontière nordique ! Tu es libre de te choisir un successeur et de partir avec qui bon te semble.

Voilà donc le revers de la médaille. Pour que les personnes en question soient tranquilles, elles avaient décidé de l’envoyer loin d’elles. Neldirage connaissait la réputation de cette région. Elle était loin d’être calme. Hostile était même un faible mot pour la décrire. On racontait qu’il faisait éternellement froid et que des créatures sans nom rodaient la nuit. Neldirage déprima en pensant que tout ce qu’il avait bâti ici s’écroulait d’un coup. Il allait encore être séparé de ses amis…

-Je crois que tu comprends toutes les implications de cette nouvelle… Continua le général.

-Oui, général…

-Bien, tu peux disposer ! Voici tes nouveaux habits de capitaine…

Il lui tendit une fine chemise noire ainsi que des galons bleus. Neldirage remercia l’homme, fit un salut et sortit. Il traversa la cour en enfilant sa nouvelle tenue et décida de rejoindre son quartier général au plus vite. A l’intérieur l’attendait patiemment tous ses hommes qui se demandaient pourquoi il avait été convoqué… C’était un événement rare qui ne s’était produit que deux fois auparavant. Neldirage allait leur dire et espérait que leur réaction ne serait pas trop disproportionnée… Il fut loin du compte…

Chapitre L

Quand Neldirage passa la porte et que les soldats remarquèrent le nouveau rang de notre ami, ils crièrent leur joie et commencèrent à le féliciter. Neldirage ne partageait pas le même enthousiasme qu’eux… Il monta quelques marches et demanda le silence.

-Je ne sais pas par quoi commencer… Dit le nouveau capitaine dans un soupir. Cela fait tellement longtemps que je suis ici… Ca sera dur !

Bien qu’il n’ait pas encore dit le reste de sa pensée, tous le monde commençait à deviner ce qu’il se passait.

-Je suis muté ! Dit-il d’un souffle.

Un murmure parcourut les soldats : incompréhension, félicitations, mépris contre ces hommes qui chassaient leur capitaine.

-Comme vous vous en doutez, on a fini, avec notre affaire de morts, à faire trop de bruit. Ils ont donc décidé pour se débarrasser de moi, bien qu’officiellement ce ne soit pas ça, de me confier une garnison nordique. Je ne sais pas qui à manigancé tout ça mais il s’est très bien débrouillé…

Certains hommes tiquèrent en se rappelant ce qui circulait à propos de ces régions nordiques.

-Je promeus donc au grade de lieutenant Fertan ! Il a toutes les capacités nécessaires pour gérer ce quartier à ma place. Et bien voilà, je crois que j’ai tout dit malgré ce bref discours…

Neldirage redescendit de quelques marches pour se joindre aux discussions qui allaient de bon train. Alors qu’il discutait avec deux de ses hommes, ses trois amis le rejoignirent.

-Salut… Fit Neldirage pour ses amis.

-Bonjour… Répondirent-ils.

-Pas la forme, hein ? Demanda Neldirage.

-Non… Répondit Van. Que comptes-tu faire ?

-Je crois que je n’ai guère le choix…

-Quand partons-nous ? Demanda Ylanay.

Neldirage releva des yeux pleins d’espoir. Bien qu’il ne leur ait pas demandé de l’accompagner, le capitaine aurait aimé emmener ses amis avec lui. Mais c’était une réaction égoïste et Neldirage s’était refusé à leur en faire part. Maintenant qu’ils se proposaient d’eux-mêmes tout allait pour le mieux.

-Je vous demande pas de me suivre, vous savez !

-Tu l’as pensé tellement fort… Dit en souriant Pierre.

-Vous seriez prêt à quitter tout ce que vous avez créé ?

-Pour moi, c’est net, dit Pierre, mon établissement n’aura pas besoin de moi pour fonctionner. Je vais embaucher un gérant qui veillera sur ma maison et mes biens durant mon absence. Alors je viens !

-J’ai rien à attendre de plus de cette ville, dit Ylanay, je suis enfin médecin, alors je viens !

Tous les regards se tournèrent vers Van. Celui-ci regardait le sol. Quand il vit que les autres le regardaient, il tourna les talons et s’en fut. Les amis restèrent en silence.

-Il veut se marier… C’est compréhensible ! Dit Pierre.

-Ouais… Confirma Neldirage. Je ne vais pas tarder à recevoir le papier qui va nous dire où on va être affecté !

-Je viens avec vous ! Dit Pat de sa grosse voix caverneuse.

Le capitaine se leva mais n’arriva qu’à la poitrine du géant.

-J’aimerais que tu restes ici… Sergent Pat ! Avec Fertan j’aimerais que vous preniez soin de mes affaires ! J’ai une confiance absolue en vous deux. Ne laissez pas ce quartier se dégrader…

-Je vous le promets, capitaine ! Dit-il en serrant la main de Neldirage.

Après que cette promesse ne manqua de lui couper le poignet, le capitaine se tourna vers la porte qui venait de s’ouvrir. Un enfant d’une dizaine d’années lui remit une missive. Neldirage rompit le sceau d’une main tremblante.

Capitaine, félicitations pour votre promotion. Vous serez affecté à la forteresse de Kaer Ymir. Vous prendrez le commandement de cette place forte dès que vous le pourrez…

Ce soir, au plais royal, un banquet sera donné en votre honneur. L’empereur ne pourra pas venir mais il se fera représenter. Soyez là à neuf heures sans retard.

Signé, Général Karlinter

Il lut rapidement la lettre à ses amis.

-Il a décidé de te faire chier jusqu’au bout celui-là ! Dit Pierre en jurant.

-Je suis sûr qu’il est mêlé à notre affaire… Dit Ylanay en réfléchissant à voix haute.

-Ce n’est plus de notre ressort maintenant ! Pierre, Ylanay, tachez de remettre la main sur Van. Je vais aller me préparer. On se donne rendez-vous avant l’aube aux portes de la ville.

Les amis hochèrent la tête et s’éclipsèrent. Le capitaine se tourna vers les soldats présents dans la caserne et dit :

-Je ne vous dis pas adieu… Je vous promets qu’on se reverra ! Alors au revoir…

Les soldats se mirent au garde-à-vous et mirent le poing sur le cœur. Après ce salut touchant, Neldirage sortit dans l’air moite de cette fin d’été. Il passa chez lui rassembler les habits dont il aurait besoin pour sa nouvelle affectation et confia ses clés à un voisin digne de confiance. Il alla ensuite chez le maréchal-ferrant pour dire qu’il fallait préparer son cheval. Il en profita pour laisser son baluchon et s’habiller un peu plus décemment.

Notre ami avait une heure devant lui. Il décida de faire un dernier tour de la ville avant de la quitter. Neldirage commença à ressentir un peu de regret. La Capitale était devenue un peu sa deuxième maison. Son activité grouillante et incessante lui manquerait, il en était sûr. Quand Neldirage pensa au mot maison, il se demanda quand il pourrait enfin rentrer chez lui. Ses parents lui manquaient… Notre capitaine aurait aimé savoir comment ils allaient. Le médecin du village avait dit que si son père ne se forçait pas trop, il ne devrait pas succomber à sa maladie. Neldirage espérait qu’il avait suivi les indications de son docteur…

Le capitaine s’assit sur le rebord d’un puit. Ses pieds ne touchaient plus le sol et il les laissa se balancer dans le vide. Neldirage regarda alors la foule passer. Cette foule insouciante, calme, non ballottée par les péripéties que le destin lui avait imposées. Il enviait cette vie tranquille… et simple. D’après ses estimations et la couleur sombre croissante du ciel, il était l’heure d’y aller. Le capitaine remit en place son épée de cérémonie puis marcha le long de l’artère qui menait au palais.

Le quartier du palais royal était celui de tous les sièges des administrations. Que ce soit de chevalerie, de magie, de commerce et bien d’autres. Depuis le coup que Daek lui avait fait, il ne voulait aller dans ce quartier que quand il n’y avait pas d’autres choix. Un monde d’hypocrites et d’arrogants. Mais il devait avouer que le quartier avait de l’allure. Entre ses hautes tours et ses maisons plus somptueuses les unes que les autres… Certaines semblaient faites de marbres, d’autres étaient recouvertes d’or par endroit. C’était un lieu d’excentricité où plus on dépensait d’argent dans des choses superflues, plus on était respecté.

Le palais se situait au bout de l’artère. Il était au bout de toutes les artères d’ailleurs. Il formait le centre d’une sorte de réseau de voies qui le faisaient ressembler au cœur d’une étoile. En cette heure tardive, le soleil faisait réfléchir ses rayons sur les plus hauts toits de ce dernier. Neldirage avait l’impression de regarder un diamant qui reflétait une lumière perçue par l’une de ses nombreuses faces. Après avoir avancé pendant quelques temps le long de la travée centrale, ladite lumière finit par disparaître.

A présent, Neldirage se trouvait au pied d’un gigantesque édifice. Il perdit du temps à accéder à l’entrée qui se trouvait à l’opposée des jardins, côté par lequel le capitaine arrivait. Le poste de garde était tenu par des hommes qui ressemblaient fort à ceux qui protégeaient la princesse il y a longtemps de cela. Neldirage était toujours en admiration devant ces hommes qui formaient l’élite de la nation. Leur tenue avait aussi le mérite d’attirer l’attention de notre ami. Une armure finement moulée, des armes superbes… Tout l’équipement de Neldirage n’aurait pas suffi à égaler une pièce de leur armure…

Après s’être fait contrôler, le capitaine suivit un chemin recouvert de petits cailloux. Ce dernier était également bordé de nombreuses statues représentant sûrement les précédents empereurs. Neldirage nota qu’il n’en connaissait aucun. Devant ce manque de culture flagrante, il décida d’accélérer le pas. Il finit par arriver devant la porte où quelques domestiques l’attendaient, insouciant de ce qui l’attendait à l’intérieur.

LA SUITE

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Invité Kroxigor

Bon, je n'ai plus le temps de rele ver les fautes de frappe et d'orthographes que j'avais relever à cause de ces putains messages d'erreurs. :lol:

je passe juste pour te dire que ton texte est toujours aussi bien et que j'attends la suite ave impatience.

J'ai juste le temps pour une:

Après quelques insultes bien placées pour les bureaucrates

Cela fait trop expression d'aujourd'hui.

Bon je laisse ça en plan, à cause des raisons que j'ai déjà évoqué ^_^ .

Kroxigor, la suite.

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Well, je n'ai lu que le dernier chapitre bien entendu, mais je suis toujours impressionné par la narration que tu produis. Elle est meilleur à chaque texte. Je sais que je me répète, mais c'est vrai.

Ici, on voit clairement que les actes sont pensés, les dialogues réfléchis, le tout: rythmé.

On ne s'ennuie pas et c'est le plus important.

J'ai relevé quelques trucs cependant:

chaque magasin d’arme

Ferronnier peut-être? Forgeron? Essaye de trouver le mot juste. Magasin fait très moderne.

Ensuite, lorsque tu fais parler tes personnages, essaye de varier le verbe d'élocution: au lieu de "...."dit Machin, puis "....." dit Truc, essaye de remplacer "dit" par un verbe qui colle encore mieux à l'état d'émotion du dialogue.

Le Warza (Ce sera tout)

Modifié par Warzazatt
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On n'entendra pas reparler de la femme ?

Même si c'était un piège, ils aurait pu aller vérifier. Enfin...

Sinon, petit passage sympa...

-Hum... Foutez-moi la paix ! Maugréa le lieutenant en espérant se rendormir.
Fainéant!!! :lol:

Vivement la suite

Espérons qu’il n’est pas disparu ou mort pendant l’explosion !
Ce n'est pas l'auxiliaire "avoir" pour "disparaître" ?
Non ! Reste ici ! Dit à Pierre et Van quand ils reviendront qu’ils mettent l’homme en cellule.
"Dis".
Neldirage aurait pas craché sur son cheval pour que cela soit moins fatiguant
Manque une négation; "fatigant".
Il sauta par un tonneau renverser et bifurqua en centre ville.
Si j'ai compris la phrase, c'est un tonneau renversé.
le sergent ouvrit dans une robe de chambre et armée d’une bougie.
Fertan est une femme ?
-Les marchands en sont où en fait ?
N'est-ce pas "au fait" ?
Bien que celui-ci ne soit pas connu de part le monde entier
N'est-ce pas "de par" ?
On mettre nos hommes les plus sûrs sous la surveillance
...
Celui ne dédaigna pas répondre.
"daigna".
J’ai déjà bien fait bougé le cimetière…
Infinitif.
-Si tu coopères, je ferais en sorte que ta sentence soit plus douce ! Dit notre ami. Pour Kurt
Pas compris le "Pour Kurt".
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-Si tu coopères, je ferais en sorte que ta sentence soit plus douce ! Dit notre ami. Pour Kurt

Pas compris le "Pour Kurt"

Ici, à mon avis, c'est dit notre ami pour Kurt le Point est en trop...

Bon, beaucoup de fautes dans les derniers passages, le fait de ne pas se relire se ressent... Sinon, c'est toujours aussi bien mené et rythmé.

Le seul défaut, ce serait (et c'est un comble) que tu postes à un rythme presque trop elévé.

Si on décroches de 2 jours, on a perdu 4 passages minimum ^_^

D'un autre côté, au moins, on est toujours sur de trouver un bout de texte à lire chaque jour!

Korelion, lecteur pas beaucoup critiqueur ces temps ci

PS ; et ne me demandez pas pour Tan Ath, pour l'instant je suis over booké... :lol:

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On n'entendra pas reparler de la femme ?

Qui n'était qu'autre qu'un cri aigu du tueur :ermm:

Ensuite, lorsque tu fais parler tes personnages, essaye de varier le verbe d'élocution: au lieu de "...."dit Machin, puis "....." dit Truc, essaye de remplacer "dit" par un verbe qui colle encore mieux à l'état d'émotion du dialogue.

Gros problème que j'essaye de regler depuis peu :/

Bon, beaucoup de fautes dans les derniers passages, le fait de ne pas se relire se ressent... Sinon, c'est toujours aussi bien mené et rythmé.

Je les ai corrigé et dix fautes pour presque trois pages word, je trouve ca bien :lol:

@+

-= Inxi, a faim ! ^_^ =-

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Neldirage n’aurait pas craché sur son cheval

Je trouve ça un peu décalé par rapport au reste du texte.

Le seul défaut, ce serait (et c'est un comble) que tu postes à un rythme presque trop elévé.

Si on décroches de 2 jours, on a perdu 4 passages minimum

Moi je dis que c'est plutôt l'inverse :lol:

Encore!!!!

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Vous l'attendiez ( ou pas :whistling: ) Voici la suite !

Merci pour vos remarques qui font que ce texte vous appartienne aussi un peu :)

/

Bon un petit passage pas super intéréssant mais qui s'occupe de faire la transition avant le jour J :D@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Invité Kroxigor
Bon un petit passage pas super intéréssant mais qui s'occupe de faire la transition avant le jour J

Mais justement, il est interressant!!!! :whistling:

l’architecte vociférait ses ordres que personne n’écoutait : tout allait bien.

J'adore cette expression. Vraiment sympa et rigolote. :)

Les hommes devenaient nerveux de protéger un tueur sans arrêt

Sans arrêt? Je comprends pas là. On dit pas aux arrêts?

Bon ben voilà, je ne rien d'autre à dire à part de continuer dans cette voix et même plus. A la la, ces lecteurs, jamais contents. :D

Kroxigor, la suite!

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Mais justement, il est interressant!!!!

Et pourtant à part jouer à Marie Popins, il fait pas grand chose ! :whistling: Enfin si, il accumule une nouvelle preuve. Rien de bien palpitant.

Sans arrêt? Je comprends pas là. On dit pas aux arrêts?

Je refais la phrase : Les hommes devenaient nerveux à force de protéger un tueur sans arrêt

Bon ben voilà, je ne rien d'autre à dire à part de continuer dans cette voix et même plus

Dans cette voix ? :) Plus aigu :) Je taquine ! C'était pour dire que le prochain chapitre sera important dans le fait que c'est le début de l'évenement et qu'il s'étendra donc sur deux chapitres en tout ! Ca vous fera vendredi et samedi quoi :D Et ensuite il doit rester deux autres chapitres avant de finir cette partie et d'attaquer la quatrième avec encore plus de mouvement et de révélations ! :D

@+

-= Inxi =-

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Ouais

Un peu populaire pour un répurgateur :D , non?

donné le feu vert là-haut !

Je croyais que les feux de circulations étaient plus récent :)

Le temps de faire la convocation… qu’il risque de faire traîner

Y'a qu'une personne dans l'administration :D ?

pas d'autres fautes à mon avis (je ne suis pas spécialiste du genre non plus :) )

Ca vous fera vendredi et samedi quoi

Mais je n'ai pas Internet le WE moi :whistling:

Bha, ça me fera plus de lecture lundi :wink:

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Critique de ce que tu m'as passé (tu dois bien te souvenir à quoi ça s'applique; il me semble que présentement il me manque deux chapitres).

Alors, un de mes soucis a été le mélange des intrigues. En effet, alors que celle de l'arrestation du seigneur de la Garde (d'ailleurs, j'ai oublié pourquoi on cherche à l'arrêter, si ce n'est qu'il corrompt, vole, viole et tue éperdumment (en un mot, à part la mésaventure de Van précédemment, qu'a-t-il fait aux compagnons)) n'est pas terminé, tu embrayes sur le cimetière. Et, ô miracle :) , les deux se recoupent! Je dois avouer que je ne vois vraiment pas ce que faisait là le tueur, dans la mesure où il est effrayé par les zombies, et que donc il n'a pas l'habitude d'y venir. Curieuse coïncidence... (à moins qu'il n'y soit venu justement pour les tuer dans l'obscurité ni vu ni connu).

Sinon, durant tout le passage du cimetière, je n'ai ressenti absolument aucune peur. Pour ainsi dire, on voit les compagnons agir, et c'est tout (il n'empêche que c'est prenant, on a envie de savoir ce qu'il va leur arriver, mais on n'a pas peur de ce qui va arriver (bon, c'est très rare les moments où j'ai vraiment peur. Souvent d'ailleurs lorsque j'ai "peur" c'est lorsque je ne sais pas ce qui se cache, lorsque l'on ne voit pas, qu'en quelque sorte l'on est aveugle. A ce jour, trois passages m'ont, disons, marqués (afin que tu comprennes mieux mon argumentation, des exemples valent milles paroles)(en espérant que tu les ais lu):

A la fin du boucanier du roi, de Feist, dans le temple (je reste très vague, au cas où que tu n'y sois pas encore)

Sphère, de M. Crichton. A peu près dans tout le livre en fait, il n'y a que dans les 10 dernières pages que la tension s'est relâché

Et le pire a été La machine à remonter (explorer?) le temps de je ne sais plus qui. Là, on sait pourtant ce qu'il s'y passe, mais les descriptions sont vraiment réussis, et je pense que c'est le seul récit à ce jour où je n'ai pas seulement eu peur pour les personnages, mais où j'ai eu peur tout court.

Après, c'est sûr qu'une ambiance effrayante est dure à créer!

D'ailleurs, les abus de glauque ne servent à rien, contrairement à ce qu'initialement je croyais.

Mais si tu veux t'en rapprocher, quelques conseils:

- évite les blagues vaseuses, je veux dire, ça fait sortir de toute atmosphère (c'est aussi un point de vue subjectif)

- sûrement moins de dialogue: lors de dialogue on a moins prise avec l'anormal.

- et que tu nous laisses dans le flou: il ne faudrait pas voir les zombies: une fois qu'ils sont vus, on n'a plus peur: on sait contre quoi ils se battent. Au contraire, un silence mortuaire est bien plus terrifiant, où l'on sent à chacun des pas une menace toute proche, menace qui vire à la paranoïa... Et soudain un bras qui surgit à la gorge... (après, l'écrire est une autre paire de manche, je te l'accorde!)

L'explosion m'a paru un peu hyperbolique. Ton Nedi ferait exploser la capitale pour protéger la ville d'un cimetière au fond pas si dangereux (faut entrer dedans pour qu'il le soit). Certes il y a des hommes-rats, mais ta description m'a semblé impressionnante. Le cimetière est quand même dans la ville (du moins c'est ce qu'il me semble), alors pour que les murs se trouvent soufflés, j'imagine que les quartiers proches l'ont été aussi :whistling: .

Entre les chapitres 43 et 44, je trouve qu'il y a un gros problème de transition: tu commences par un dialogue, pas de problème. Mais ensuite tu ne dis pas où ils sont (selon moi: changement de chapitre, changement de situation, alors que là on croirait qu'une seconde sépare les deux chapitres. De plus, je ne comprenais pas leur plan visant à enterrer le "type", comme je ne comprenais pas qui était le "type". Pour moi, il était tout aussi vivant que ceux qu'il utilise (autrement dit, vraiment pas beaucoup :D )

Pour ne pas être considéré comme l'ingrat de base (que je suis :wink: ), je vais quand même rappeler les qualités:

- une narration qui donne envie de continuer

- on est pris dans ton récit (même si tu ne parviens pas forcément à créer l'ambiance adéquate, m'enfin, quand je vois que même de grands auteurs (même Feist :D ) n'y parviennent pas toujours, je ne vais pas te porter préjudice)

- des remarques vraiment bien trouvées, surtout celle, qui, en gros, disait: "il n'y avait pas âme qui vive ni âme plus vraiment vivante" (faudra que je la réutilise tellement elle est excellente :) )

Iliaron

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tu dois bien te souvenir à quoi ça s'applique; il me semble que présentement il me manque deux chapitres

Oui ^_^

un mot, à part la mésaventure de Van précédemment, qu'a-t-il fait aux compagnons

Ben Neldirage doit veiller à la sécurité de son quartier et le seigneur la met dangeureusement en péril :D

à moins qu'il n'y soit venu justement pour les tuer dans l'obscurité ni vu ni connu).

Evidemment :) J'essayes d'arreter les coincidences :) Il était venu pour les tuer, je pensais que ca serait evident ^^

Sinon, durant tout le passage du cimetière, je n'ai ressenti absolument aucune peur.

Pour tout t'avouer, je crois pas que j'ai pensé une seconde à mettre un effet de peur ! :wink: Ca m'est meme pas venu à l'idée ! Quand je retravaillerais les 'gros morceaux', je verrai ce que je peux faire.

Ton Nedi ferait exploser la capitale pour protéger la ville d'un cimetière au fond pas si dangereux (faut entrer dedans pour qu'il le soit). Certes il y a des hommes-rats, mais ta description m'a semblé impressionnante.

Cool, j'ai bien aimé faire la descriptions de l'explosion :D C'est bien si elle parait imprésionnante. Je vais essayer de décrire exactement ce qui se passe. En fait, la 'maison' du nécro se trouverait sous une partie du rempart et serait lié par un tunnel qui menerait au tombeau des gargouilles. Quand l'explosion intervient, les fondations sont soufflées ( ce qui se voit avec les remouds de la terre ) et l'endroit où il y a le necro aussi. Comme la maison n'a pu de fondation, la muraille subit une sorte d'effet de sape locale. Une partie ( genre quinze mètres de long ) s'enfonce dans le sol mais ne s'écroule pas. J'espère que ca parait moins violent comme ca :P

Entre les chapitres 43 et 44, je trouve qu'il y a un gros problème de transition: tu commences par un dialogue, pas de problème.

Ca, ça arrive lorsque j'écris et je vois que le chapitre mesure 7 pages word. Je remonte en arrière pour voir comment le découper et j'oublie que vous oubliez quel est la situation :D

Merci de continuer à lire :whistling: (Autant pour Iliaron que pour les autres!)

@+

-= Inxi =-

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Invité Kroxigor

Alors une nouvelle suite ...bien bien, que c'est mouvementé. Je pense que le seigneur de La Garde a de quoi s'en mordre les doigts. :whistling:

le cordon de sécurité

En dirait les CRS qui bloque l'accès à la gare aux manifestants ( juste un peu de vécu :) )

Bon à part ces récurantes expressions du futur ( me souviens plus du nom) le texte est toujours aussi bien!!!!Continue et fais encore mieux!!!Et oui j'en redemande. :D

Kroxigor.

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Des échafaudages avaient été dressés, les ouvriers s’activaient et maniaient avec peine de lourdes pierres, l’architecte vociférait ses ordres que personne n’écoutait : tout allait bien.
C'est ce ton léger (entre autres qualités) qui fait que ton récit est si addictif; continue !
Bon un petit passage pas super intéréssant mais qui s'occupe de faire la transition avant le jour J

Mais justement, il est interressant!!!! :huh:

+1.
Et pourtant à part jouer à Marie Popins, il fait pas grand chose ! :huh: Enfin si, il accumule une nouvelle preuve. Rien de bien palpitant.
Justement, comme je l'ai dit plus haut, ce genre d'intermède est rafraichissant entre deux passages tendus.

Vivement la suite !!!

Le répurgateur et le lieutenant se retrouvèrent tout les deux.
"tous", non ?
Si long… Bien, nous ferrons avec !
"ferons", non ?
Notre ami passa rapidement voir si tout se déroulait bien et à priori, c’était le cas. Des échafaudages avaient été dressés, les ouvriers s’activaient et maniaient avec peine de lourdes pierres, l’architecte vociférait ses ordres que personne n’écoutait : tout allait bien.
Sur le coup, ça tourne en rond. Puis-je suggérer: "Notre ami passa rapidement voir si tout se déroulait bien et à priori, c’était le cas: Des échafaudages avaient été dressés, les ouvriers s’activaient et maniaient avec peine de lourdes pierres, l’architecte vociférait ses ordres que personne n’écoutait." ?
il se retourna et put éviter de justesse la lame qui avait décri un arc de cercle.
"décrit".
Après avoir raconté cette tentative de meurtre, ses amis décidèrent que Neldirage devrait rester à la caserne
Les deux sujets sont différents: "Après qu'il leur eut raconté...".
Ils montèrent tout les deux dans le bureau
"tous", non ?
Une fois que toutes les armoires et tous les coffres se furent vus dépouillés et réorganisés. Le lieutenant s’attaqua à la décoration plutôt morbide
Une "," à la place du "." serait plusà sa place, j'ai l'impression.
Les rideaux étaient vieux, désuètes et déchirés
"désuets".
Il aurait du travailler dans le ménage
"dû", non ?
Après les avoir chasés à coup de balais
"chassés"; "balai".
le lieutenant avait fait réquisitionné tous les hommes disponibles
Infinitif.
Fertan était aller chercher Eclair
Participe.
Cela eut l’effet escompté et les habitants reculèrent leur laissant ainsi la possibilité pour avancer.
Une "," après "reculèrent" irait bien, je trouve.
Une cinquantaine de marche montait jusqu’à un seuil de pierre
Pluriel.
Neldirage ne reconnut par l’art Impérial
"pas", peut-être.
Le lieutenant ouvrit un passage à travers la foule et atteint le cordon de sécurité
"atteignit".
je ne devrai pas avoir de mal !
"devrais".
Le balcon mesurait une dizaine de mètre
Pluriel.
-Lieutenant, dit Ylanay d’un ton solennel, dit leur de se calmer !
"dis-leur", non ?
expliquez leur que tout va bien
"expliquez-leur", non ?
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