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L'Ascension d'un héros


Inxi-Huinzi

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Bon, j'ai jamais lu que la première page 8-s , au moment où il "reçoit" l'épée de son père et s'apprête à le remplacer à la guerre.

Comme j'ai légérement trop de choses à faire pour continuer ce soir, j'aimerais quand même faire un rapide commentaire de cette première partie (plus ciblé, ce qui n'est peut-être pas un mal).

Mon premier sentiment est le suivant: C'est bien écrit, mais c'est plat.

Le terme plat me vient sur l'instant, juste maintenant, car à la base je voulais dire "amené, stéréotypé, que sais-je?"... Mais plat convient assez pour retranscrire ma sensation.

Allons dans les détails (car ça résume tout de même mal mon avis sur l'oeuvre).

Une première faute remarquée (la seule que je retiendrais):

Les cheveux bruns ébouriffés, les vêtements mis n’importe comment et les yeux foncés montrant une grande soif d’aventure pouvaient assez bien résumer le personnage.

Un prof à moi (va savoir lequel...) a dit un jour: "attention aux participes présent!", et je plussoie son avis.

Lis à haute voix: "et les yeux foncés montrant zune grande soif d'aventure pouvaient assez bien résumer le personnage."

Il me semble qu'il y a là un problème. À la base, le participe présent serait plutôt à utiliser pour:

"Tournant la tête, il aperçut..."

"L'ensemble luisant au soleil pour la plus grande joie des enfants..."

Mais ainsi au milieu de la description, vraiment, je n'accroche pas...

Bref, passons au princiapl (puisqu'en dehors de ce détail l'écriture m'a semblée maîtrisée, et pas que semblée...), c'est à dire le style et le fond...

Côté scénario d'abord... Une intro intéressante, un rien "déjà-vu" mais plutôt bien tourné. Je pars à la place de mon père me fait penser à Mulan, l'entraînement me parait présager d'un prétexte pour une grande qualité guerrière, tout comme il est évident que ces travaux dans les vignes le seront pour expliquer une forte constitution. Des deux, je regrette surtout l'entraînement, et peut-être aurais-je aimé plus de subtilité dans le travail des champs... Tu vas trop vite sur ce dernier, et trop directement sur le premier.

L'entraînement:

En deux mots, il réinvente l'entraînement tel qu'on le voit dans certains films ou jeux (et tel qu'il fut peut-être dans la réalité, c'est parfaitement possible, j'sais pas moi :P ). Bon, plusieurs étapes:

le petit enfant se rendit compte de la stupidité de la chose… La poutre ne ressemblait pas à un guerrier ! Neldirage l’habilla donc de vieux chiffons et lui mit un balai dans les mains. Grâce au talent et à sa dextérité, le gamin remporta tous ses combats.

:D Ah l'innocence de la jeunesse. Parfait. Grâce à son talent et à sa dextérité, non?

Il inventa même un système ingénieux qui consistait à se battre contre un grand rondin de bois posé à la verticale capable de tourner sur lui-même. Neldirage avait passé plusieurs jours à creuser deux trous qui permettaient d’y glisser des bâtons plus petits. A chaque coup que l’enfant portait, le rondin tournait et l’enfant devait parer les branches qui se dirigeaient vers lui.

Stop, ça commence :lol: . L'ennui, c'est que le lecteur, lui, il le connait bien ce système ingénieux. Alors vu qu'on est sensé se mettre dans la peau du jeune garçon (ce à quoi tu réussis souvent), autant aller jusqu'au bout. J'aurais usé de l'astuce suivante:

"Il inventa même un système ingénieux [...] sur lui-même et herissé de perches. Chaque coup donné mettait en rotation les perches et il fallait parer. Il n'en avait pas conscience, mais c'était là l'exact réplique d'un pantin d'entraînement conventionnel que les solats nomment "j'sais pas comment", à la différence qu'à la place des perches il n'avait que des branches de sapins et que ces dernières sortaient souvent des orifices sensés les garder emprisonnées...etc..."

Un truc dans le genre. On évite la longue description d'un truc qu'on connait déjà. Si la découverte est toale pour l'enfant, il faut bien être conscient qu'il n'en va pas de même pour nous. C'est ce décalage qu'il faudrait essayer de nuancer au maximum. J'ai peut-être tort, mais en tout cas c'est comme ça que je l'ai vécu (durant la lecture). Dans mes pensées c'étaient "oui, bon, il s'est recréé une cible, va pour les détails...".

Le reste de l'entraînement...À force de trop insister, et surtout de le faire aussi positive, j'ai eu l'impression qu'il surpassait les soldats de métier. C'est d'avance un préjugé, mais ça laisse une sensation de bourrinisme.

Côté vendanges et autres...

Neldirage s’habitua donc rapidement à la rigueur de l’hiver comme de l’été et acquis bien vite un corps plus musclé. Chaque jour, il enfilait son équipement métallique et c’est seulement à l’aube de son seizième anniversaire qu’il enfila, et put porter, correctement son armure.

Neldirage s’entraîna donc

Répétition de "donc" assez ennuyeuse. Je fais souvent la même erreur :D . Sinon, j'ai mis en rouge ce qui peut tromper. En disant cela, tu le mets en évidence (ça répète un peu ce qui a déjà été donné) et du coup ça amplifie sournoisement le propos. À la première lecture, j'ai pensé "bé voilà, il a beaucoup travaillé alors il est fort". J'ai aussi repensé à ce film où le gosse commence esclave et à force de pousser sa roue il finit gros barbare (avec Schwarzi...). Bref, je nuancerais la chose ou j'enléverais carrément la phrase...

Après cette scène, Neldirage convoqua les deux fautifs pour une discussion au calme qui solidarisa de nouveau l’amitié entre l’employeur et les employés.

Là, c'est bien trop direct. J'ai envie d'ajouter "et le soleil brille et on est heureux". Prend le temps de développer ce problème s'il te semble important (mais ça se ferait au détriment du reste) ou reste-en à "ils rattrapèrent le retard et plus personne vint l'ennuyer". La perfection est chose ennuyeuse, et soit on la jalouse soit on n'y croit pas...

Reste le reste. Là beaucoup moins à dire, parce que peu de critiques et des éloges :) . Je développes deux ou trois paragraphes d'éloges ou je résume? Par facilité, je vais résumer... Dans l'ensemble, on se prend à aimer Nilderage (au drôle de nom). C'est un enfant rêveur, il a une personnalité bien à lui, complexe, plutôt bien rendue. Bref, un plaisir de le suivre dans ses réussites et ses déceptions. Beaucoup de détails croustillants rendent l'aventure vivante, des transitions réussies, bref, beaucoup de bons :P .

Un dernier détail... L'attaque du village. Je me rappelle avoir souvent ressorti l'exemple de ce texte où quelqu'un part d'une ville pour se rendre à une autre, il se fait attaquer sur le chemin par trente gobelins et les tue, puis continue son chemin. La moral est: pourquoi? Inutile de dire quelque chose qui n'ai pas une raison d'être. Ici l'attaque, visiblement, apporte deux éléments:

- une armure pour Nilderage (j'ai eu du mal, mais j'ai accepté qu'il la fauche)

- une vision de la mort et de la réalité.

S'il n'y avait eu que l'armure, je t'aurais houspillé "C'est quoi c'boulot crénon d'nom? :D ", mais y a le second élément. Malheureusement, et c'est pour ça que j'en parle, il est quasiment à l'état embryonnaire. Le seul commentaire que j'ai lu de ton texte est:

"Chez les filles de joie, qu'est-ce qu'il ressent après sa première fois ==> à développer".

Même chose pour cette attaque et la vision de la mort. Faut développer ses sentiments, pas hésiter à philosopher un peu sans non plus nous bassiner. À la limite, vu qu'il est jeune, peut-être une vision un peu étrange de la scène, où, pour ne pas sombrer dans la folie et la terreur, il se met à confondre mort et endormis, etc... Bref, il voit la réalité mais la déforme pour pas avoir à l'accepter, même si au fond il a compris, etc...

Je crois avoir tout dit. J'imagine avoir contredit une ou deux critique, peut-être confirmé une autre... je ne sais pas :-x , mais c'est mon avis.

Impe, pressé... :D

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Un prof à moi (va savoir lequel...) a dit un jour: "attention aux participes présent!", et je plussoie son avis.

J'allais dire, ça dépend vraiment du goût de chacun ^_^ . Je me rappelle d'un commentaire (peut-être pour une poésie), que l'on m'avait dit qu'utiliser les participes présents était très bien :P .

Bref, ça dépend du goût de l'auteur.

Tu vas trop vite sur ce dernier, et trop directement sur le premier.

Il est vrai que l'on a l'impression d'un résumé jusqu'à ce qu'il se fasse recruter par l'armée. Il y a des passages bien décrits, mais rarement une grande description psychologique (remarque, je remarque que dans tous les textes d'Inxi il n'y a pas non plus de très longs passages de descriptions mentales (ce n'est pas un mal, hein, c'est une constatation)).

"Il inventa même un système ingénieux [...] sur lui-même et herissé de perches. Chaque coup donné mettait en rotation les perches et il fallait parer. Il n'en avait pas conscience, mais c'était là l'exact réplique d'un pantin d'entraînement conventionnel que les solats nomment "j'sais pas comment", à la différence qu'à la place des perches il n'avait que des branches de sapins et que ces dernières sortaient souvent des orifices sensés les garder emprisonnées...etc..."

Mine de rien c'est plus long ^_^ . Et "exact" ne me plaît vraiment pas, car s'il n'a jamais vu un pantin, comment croire qu'il puisse en construire un semblable qui a mis tant de temps à être imaginé :whistling: (je dois avouer que sur le coup Neldirage m'a apparu quand même trop ingénieux).

Si la découverte est toale pour l'enfant, il faut bien être conscient qu'il n'en va pas de même pour nous.

Perso je ne connaissais pas...

C'est ce décalage qu'il faudrait essayer de nuancer au maximum.

Pas forcément, on le sent quand même. Et à notre époque, on a quand même moins l'habitude des entraînements guerriers, donc il n'y a pas forcément de fort décalage au niveau de l'apprentissage, mais pas mal au niveau psychologie par contre.

Bref, je nuancerais la chose ou j'enléverais carrément la phrase...

Nuancer la phrase, car il me semble important de dire qu'il s'entraîne.

La perfection est chose ennuyeuse, et soit on la jalouse soit on n'y croit pas...

Il est vrai que sur ce coup-là, c'était un peu trop beau :skull: .

Je me rappelle avoir souvent ressorti l'exemple de ce texte où quelqu'un part d'une ville pour se rendre à une autre, il se fait attaquer sur le chemin par trente gobelins et les tue, puis continue son chemin.

J'avais toujours cru que c'était un exemple inventé, pas authentique. Arf, l'histoire doit être bourrine à souhait (faut que je me le procure :mrgreen: )^^

Là, je pense que c'est quand même logique l'attaque, car déjà c'est un peu de là qu'il va tirer son envie de devenir un guerrier (tout du moins, ça va la renforcer à mon goût), et c'est la première confrontation avec la mort (comme tu as dit).

Bref, il voit la réalité mais la déforme pour pas avoir à l'accepter, même si au fond il a compris, etc...

Comme j'ai dit plus haut, Inxi n'affectionne pas les longs passages de psychologie, mais à cet endroit, je pense quand même que ça serait utile, vu le tournant que représente l'événement dans la vie de Neldirage!

pressé...

Notez que préssé il fait une longue critique quand même :P .

Iliaron, taquin (et je n'ai toujours pas commencé à réviser :lol: )

PS:

L'écriture doit rester un plaisir avant tout, et non une obligation.

Elle le reste, je fais passer tout avant la lecture, sauf à de très rares moments (mais j'aimerais bien que le vélo reste aussi un plaisir, visiblement je ne me suis pas inscrit dans le bon club :shifty: )

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Tant de commentaires ! Ca fait plaisir ! Merci du fond du coeur ! :mrgreen:

Bon gros point de tous ces commentaires : Va falloir que je refasse pleins de trucs ! :D Abusé... Iliaron t'es vraiment malade de réécrire autant de fois ton texte... Déjà, je refais Amorifices ( ca doit pas dire grand chose à pas grand monde ca ! ) et je trouve ça déjà pénible ! Enfin c'est normal parce que je dois tout refaire sans trame de remplacement ! Enfin mieux vaut ca que je laisse le rammassi d'erreurs que m'a montré Imperator :P Bref...

Prenons, commençons ( quelle originalité... ) Par le début !

Gemini, Skuik, Iliaron, Roujio, Imperator ( A quand la vente de ton verveau anti fautes d'ortho ? :skull: ) : Fautes corrigées (ou je vais le faire juste après )

Fibz(Original l'avatar ^_^ ) et les autres précédements cités : merci pour le commentaire, je suis flatté que vous continuez à le lire :whistling::shifty:

Skuik : Les répétitions, je crois que c'est pire que les fautes d'ortho ! Déjà, il y en a partout et ne plus je les vois pas ! Parce que quand je me relis, je fais des pauses au endroit ou je sais qu'il y en a et donc certains points peuvent muté en retour à la ligne. Donc une répétition sera passé sous silence à cause de ce temps mort ( je sais pas si je me suis fait comprendre )

L'écriture doit rester un plaisir avant tout, et non une obligation.

Je suis d'accord ^_^

Iliaron: T'as de la chance, j'ai pas pu écrire cet aprem : j'ai une copine qui s'est mis en tête de lire tout mon texte ! J'ai dû tout relire jusqu'à la page 50 et lui envoyé coup par coup ... :P

Roujio : Je vais corriger le passage ou ils se battent ! D'ici la fin de la journée hein ! Pas la peine de regarder tout de suite :P

Imperator :

Mon premier sentiment est le suivant: C'est bien écrit, mais c'est plat.

Je suis un peu d'accord bien que je le qualifierai pas comme ca :P C'est quand meme une étape indispensable qui va permettre au personnage d'acquerir et de murir assez pour les epreuves qu'ils l'attendront plus tard.

Tu vas trop vite sur ce dernier, et trop directement sur le premier.

Ok, je vais développer légérement plus.

"Il inventa même un système ingénieux [...] sur lui-même et herissé de perches. Chaque coup donné mettait en rotation les perches et il fallait parer. Il n'en avait pas conscience, mais c'était là l'exact réplique d'un pantin d'entraînement conventionnel que les solats nomment "j'sais pas comment", à la différence qu'à la place des perches il n'avait que des branches de sapins et que ces dernières sortaient souvent des orifices sensés les garder emprisonnées...etc..."

Je vois ce que tu veux dire ! Je vais essayer de retravailler ce passage pour qu'il décrive mieux ! En fait, j'avais peur de me perdre dans mes explications et que vous ne compreniez plus rien ! Apres un premier jet, cette première description m'avait parrue la bonne :)

Le reste de l'entraînement...À force de trop insister, et surtout de le faire aussi positive, j'ai eu l'impression qu'il surpassait les soldats de métier. C'est d'avance un préjugé, mais ça laisse une sensation de bourrinisme.

Je vais m'empresser de nuancer tout ca :P

Répétition de "donc" assez ennuyeuse. Je fais souvent la même erreur

Comme quoi, Iliaron, c'était pas une erreur recente ! Faut que je fasse une recherche globale pour ce donc ! :)

Là, c'est bien trop direct. J'ai envie d'ajouter "et le soleil brille et on est heureux". Prend le temps de développer ce problème s'il te semble important (mais ça se ferait au détriment du reste) ou reste-en à "ils rattrapèrent le retard et plus personne vint l'ennuyer". La perfection est chose ennuyeuse, et soit on la jalouse soit on n'y croit pas...

Ouais, allons corriger ça par une certaines hontes des travailleurs qui firent tout pour regagner l'estime de leur employeur :P

Je me rappelle avoir souvent ressorti l'exemple de ce texte où quelqu'un part d'une ville pour se rendre à une autre, il se fait attaquer sur le chemin par trente gobelins et les tue, puis continue son chemin.

Pendant un instant, ca aurait pu etre mon premier texte ! Y avait quinze gobs et ils étaient deux dont un minotaure :P

Malheureusement, et c'est pour ça que j'en parle, il est quasiment à l'état embryonnaire. Le seul commentaire que j'ai lu de ton texte est:

Je me débrouillerai pour le faire grandir dans ce cas ! :)

Iliaron

Il est vrai que l'on a l'impression d'un résumé jusqu'à ce qu'il se fasse recruter par l'armée. Il y a des passages bien décrits, mais rarement une grande description psychologique (remarque, je remarque que dans tous les textes d'Inxi il n'y a pas non plus de très longs passages de descriptions mentales (ce n'est pas un mal, hein, c'est une constatation)).

Le pire, c'est donc que j'ai du relire mon texte recement, et que je trouvais qu'il y avait pas mal de psycho ! Mais vous pouvez pas encore confirmer car ces chapitres arrivent d'ici mes prochains posts ! ( Genre une semaine max )

Il est vrai que sur ce coup-là, c'était un peu trop beau

Je ferai en sorte que ca passe mieux

Comme j'ai dit plus haut, Inxi n'affectionne pas les longs passages de psychologie, mais à cet endroit, je pense quand même que ça serait utile, vu le tournant que représente l'événement dans la vie de Neldirage!

Le truc c'est que j'ai du mal a me mettre dans la peau d'un enfant de 8 ans ! Autant ca me pose pas de problème après autant la ... :lol:

Notez que préssé il fait une longue critique quand même

C'est clair ! Merci :D ( Imagine s'il avait commenté tout ce début de texte :) )

@+

-= Inxi, encore merci à tous et à ceux qui vont poster ! =-

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Invité Kroxigor

Que de commentaires et moi qui arrive bon dernier à cause du handbal et du foot cumulé.

Bon vu qu'il n'y a plus grand chose à dire je voulais juste te féliciter pour ce texte et ce récit en général. Il est vraiment fabuleux et comme pour les huites pattes du destin je le lirais jusqu'au bout.

Par contre, est ce que tu pourrais ralentir ton nombre de suites par semaine parce que j'ai vraiment du mal à suivre à cause des devoirs et des activités extrascolaires, si bien sur personne n'est contre, ce qui risque d'être le contraire.

Kroxigor, re-good texte.

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Pendant un instant, ca aurait pu etre mon premier texte ! Y avait quinze gobs et ils étaient deux dont un minotaure

Je m'en souviens, de ce passage, et pour cause: c'est la référence de séquence inutile à Feurnard ^_^ . Remarque, il aurait très bien pu en prendre sur un de mes textes, c'est une erreur très fréquente.

Du reste, dans celui-ci, il y a effectivement une raison d'être à cette bataille, mais tu l'éludes complètement, et c'est là qu'est le problème, parce que du coup on a l'impression de pagayer dans le vide, patauger dans la semoule quoi ^_^ . (nager dans le vide).

J'allais dire, ça dépend vraiment du goût de chacun  . Je me rappelle d'un commentaire (peut-être pour une poésie), que l'on m'avait dit qu'utiliser les participes présents était très bien  .

Bref, ça dépend du goût de l'auteur.

Une poésie n'est pas la prose. Le participe passé me semble relever de règles grammaticales relativement strictes, et c'est à cause de la méconnaissance de ces dernières qu'on fait des erreurs... Perso, je suis sûr à 90% que le passage cité est faux (ou en tout cas ne convient pas).

Perso je ne connaissais pas...

J'ai trop joué à Dongeon Keeper :lol: . Mais dans de nombreux films aussi on voit cet sorte de pantin qui tourne. Dans des films de gladiateurs, et même dans le dessin-animé de Merlin :whistling: (une version simplifiée).

Et "exact" ne me plaît vraiment pas, car s'il n'a jamais vu un pantin, comment croire qu'il puisse en construire un semblable qui a mis tant de temps à être imaginé

L'ennui, c'est qu'Inxi décrit ici l'exacte réplique d'un de ces "pantins" (sauf que là, c'est plutôt une sorte d'élément de parcours d'obstacles, m'enfin...). En deux mots, je le soupçonne de connaître l'engin et d'avoir cherché à nous le montrer avec moults descriptions.

Ceci dit, je n'ai pas la prétention, quand je propose une solution alternative, d'écrire un truc parfais (quand j'suis pas dans mon trip, j'suis assez médiocre écrivain, cf concours (toute manière j'suis médiocre écrivain :skull: )) mais quelque chose qui puisse exprimer mon idée. Et surtout, j'ai nuancé par la suite, avec le "à la différence que..." :P .

Notez que préssé il fait une longue critique quand même  .

Franchement, si on prend un peu le temps, on peut écrire des pages et des pages, car ce texte est réellement rempli de petits éléments, bons et mauvais, intéressants à développer.

Je suis un peu d'accord bien que je le qualifierai pas comme ca  C'est quand meme une étape indispensable qui va permettre au personnage d'acquerir et de murir assez pour les epreuves qu'ils l'attendront plus tard.

C'est indispensable, mais c'est plat dans la mesure où on sent que ce n'est pas vraiment sa vie, mais un parcours qui le prépare à la suite. Saisis bien la nuance :mrgreen: . La vie, c'est un truc hasardeux, joyeux, triste, avec des rebondissements et des trucs parfois incroyables, puis une certaine routine, etc...

Là, on a un schéma relativement clair d'apprentissage. Entraînement à l'épée, entraînement à l'esquive, armure, musculature et résistances aux conditions climatiques, casque, épée...

C'est trop visible, ça nous sort de l'immersion. Remarque, sur la fin c'est beaucoup plus subtil, la manière dont il récupère le casque et l'épée, mais pour l'armure, entre autre à cause du manque de développement de l'aspect psychologique, c'est trop clair. De même ce que j'ai mis en évidence pour le travail dans les vignes, etc...

Remarque, c'est plat, mais pas plus que tant. Le départ surtout, qui démarre mal, puis viennent plein d'éléments qui apportent la vie dans le récit. Je crois avoir relevé les gros points qui, selon mon avis, rendent le texte plat.

Tant de commentaires ! Ca fait plaisir ! Merci du fond du coeur !

En ce qui me concerne, de rien... ça fait longtemps que je te devais ça, et de toute manière je lis rarement un texte sans commenter, et comme j'avais envie de lire celui-ci :P .

Au passage, le titre ne m'est pas très accrocheur. L'ascension d'un héros, ça me fait penser à "la vie d'Archaon", "grandeur et déclin de tel héros", "Vie de tel et tel"... M'enfin, là c'est effectivement un avis perso, parce que j'aime beaucoup plus les titres style "À l'ombre du corbeau", "Pour quelques dollars de plus", "Voire Venise... et mourir".

Impe, ceci dit, question titre, j'ai rien à dire :shifty: .

ps: je pense pas que je trouverais le temps de lire la suite avant un moment, mais je dois dire que j'ai hâte, car j'ai l'impression qu'il va lui en arriver des choses à Nilderage, un apprentissage de la vie qui peut être intéressant, même si ce n'est pas tellement la lecture que je me conseille en cette période (adolescence et déprime...).

ps 2: Nilderage, je vois rage, mais l'autre c'est pourquoi? Nid de rage? Nil (le fleuve) de rage? Né de rage? Le mystère pour moi...

ps 3: toujours dur quand on arrive au milieu, et qu'on a pas lu les autres commentaires...

ps 4: histoire d'avoir un ps 4...

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Top !

Super prenant, bien écrit, bravo.

Essaie de ne pas trop tomber ds les clichés quand tu écris les dialogues, et les actes pleins de camaraderie. Essaie de faire passer un truc plus viscéral, plutot que tout en facade, sourires et rougissements. C'est le principal truc, à mon avis.

Et aussi, quand tu attaques par "Dans quelle merde on s'est fourrés les gars?", tu devrais continuer sur le même ton, "vu les membres qui composent l'expédition" ne fait vraiment pas oral. Quitte a être familier (voir grossier), mais que ce soit pas la belle histoire d'amitié et de camaraderie de personnages qui parlent bien et qui ne sont pas crédibles, style dessin animé. Un peu plus de naturel.

Quand on s'addresse à un officier on peut parler bien, mais entre frères de sang..

-

Restez debout, fit le général à destination des amis qui firent mine de s’asseoir.

A destination fait un peu lourd.

Les amis se regardèrent paniqués.

Moi c'est pas ce que je ferais, enfin bon, ca, n'en tiens pas forcément compte ^_^

Voila. Mine de rien, je me répète, "Super prenant, bien écrit, bravo."

La suite !

loup_bleu

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Invité Kroxigor

Voilà une bonne petite suite qui ouvre la voie à de nouvelles aventures pour nos héros. J'adore toujours autant ton texte. Comme loup_bleu, évite de tomber dans cette esprit dessin animé ou les dialogues ne sont pas réels mais sinon ne change rien.

Neldirage se réveilla sur allongé sur le ventre, la tête dans un doux oreiller

Il y a un sur en trop.

leurs marques en imaginant celle qui couvraient leur propre corps

Il manque juste un petit "s" à celle.

Je trouve quand même que les amis reprennent vite de leurs coups de fouet. Ca m'a fait pensé à Starshiop Troopers mais c'est juste parce que j'avis l'image en tête.

Kroxigor, la suite.

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et bien pour moi toujours des commentaires tres tres constructif! :clap:

une tres bonne suite, ça y est notre Neldirage a l'air de s'etre embarqué dans une vrai aventure, on sent que l'histoire est vraiment lancée et j'adore ça!

par contre j'aurais pensé que le capitaine aurait au moins tenter de les defendre un peu avec ce qui c'etait passé avant.

fibz la suite :clap:

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Les gardes ne prirent pas la peine de les attacher, ils savaient bien que les soldats du capitaine Hoff ne tenteraient rien.

Quand même, ce sont des prisonniers! Et puis rien ne dit aux soldats que ce sont bien des soldats de Hoff, après tout, ils ne sont pas au courant de la permission de trois jours!

ensanglantée apparut sur son dos.

dans à mon avis

seul deux n’avait pas perdu conscience : Rob et Van. Pour le reste, ils tombèrent tous dans la pouss

seuls deux n'avaient

Neldirage se réveilla sur allongé sur le ventre

sur de trop

corps dans le sens dans la longueur

de la longueur

en imaginant celle qui couvraient
celles
se ventèrent de leurs exploits

Roujio avait déjà relevé ^_^ : vantèrent

Par contre, Neldirage et ses amis ne virent pas le général qui se joignit à la foule et qui surprit une partie de l’exploit qui était narré.

Un peu lourd. Du moins, ça "tombe comme un cheveu dans la soupe": on a l'impression que tu ne savais comment l'introduire, donc tu l'as mis là.

voir des tas de cartes en désordre. D’un côté, il y avait une armoire où l’on pouvait voir des livres divers tel que les effectifs par armée, le nom des officiers, etc.

Répétition de voir

tels que

Evite le etc à mon goût, préfère "..."

Vous faîtes bien de ne pas

faites

départ était prévu pour demain matin

Demain matin? Mais pourtant je fais autre chose :P

Tu vois le problème? Dans la narration, on dit "lendemain", ce n'est que dans le discours direct que tu peux utiliser "demain"

Il leur souhaita une bonne fin de journée

Evite, ça fait trop caricature!

Le réveil se fit donc plus doux que le précédent

Le réveil fut plus doux que le précédent

Tout simplement^^

Neldirage roula en boule sans presque sentir ses brûlures…

Manque "se"

fois que ceux-ci furent enfiler

enfilés

Neldirage ne put s’empêcher de remarquer à quel point ils se ressemblaient tous et comment ils se mouvaient de la même manière

Là encore, ça fait très caricature: seuls tes héros se démarquent bien, les autres sont comme des robots sans cervelle... Je n'aime pas trop, c'est irréaliste à mon goût (quoique je n'étais pas là à cette époque^^)

cinq amis suivirent donc l’arrière de la colonne

GRRRR "donc" :clap:

sortit donc de la ville

**sors les cros** :clap:

sensé faire l’éclaireur

censé

Ca m'a fait pensé à Starshiop Troopers mais c'est juste parce que j'avis l'image en tête.

La référence ultime en matière de coups de fouer :P (l'avait déjà été cité une fois par Linuath :wink: )

Maintenant, place à la critique:

Déjà, tout le monde en a parlé: les dialogues sont ton point faible: très souvent ils font irréels.

Juste pour rire, je me suis amusé à en reprendre un et à "essayer" (mais je dois dire que tu es dans une situation vraiment très compliquée)

Les amis restèrent un moment silencieux avant que Rob ne prenne la parole.

-Dans quelle merde on s’est fourrée les gars ?

-Je sais pas mais ça me plait pas… Ajouta Ylanay.

-On peut être sûr que cette mission est un véritable suicide vu les membres qui composent l’expédition, dit Neldirage.

-Une exécution indirecte quoi, dit Van.

-En gros, répondit notre soldat.

-Au moins, on n’y va pas tout nu, positiva Pierre.

-Bon, allons nous préparer pour demain ! Dit Rob.

Les amis restèrent un moment silencieux, perdus dans leurs pensées. Soudain, Rob, que ce silence oppressait, brisa le cercle nerveux du silence:

"- Dans quelle merde on s'en fourré?" Il se leva et marcha en rond, rageur. "Dans quelle merde ils nous ont fourré?"

Ylanay se leva et siffla entre ses dents, retenant à grand peine la haine dans son gosier.

"- Je sais pas, mais ça me plaît pas du tout, vraiment pas!"

"- 'Tain, mais vous avez vu les autres" jura Neldirage, "des prisonniers... Ils voudraient nous tuer, ils ne s'y prendraient pas autrement." Il serra ses poings et ses phalanges blanchirent.

"- Ils auraient tout aussi bien nous exécuter" se résigna Van.

Ses compagnons approuvèrent silencieusement, encore fulminant.

Pierre, touché par la peine qu'éprouvaient ses amis, ravala sa propre fureur pour articuler:

"- On aura toujours nos armes." Il continua plus bas, d'une voix où se sentait qu'il ne croyait nullement en ce qu'il disait. "Et il se produira bien une occasion de fuir."

"- Tu crois vraiment?" répliqua, pessimiste, Ylanay. Ce dernier partit finalement et laissa en plan ses amis. Ceux-ci restèrent encore un moment entre eux, à s'échanger des regards plus lourds que des paroles, avant de finalement être vaincu par ce désir de bien préparer leurs affaires et de ne rien oublier qui puisse être vital plus tard.

A toi de voir ce que tu préfère, mais il est vrai que mon style n'est pas ton style (ce qui est la logique même)

Mais un autre défaut, c'est, je dirais, que ça se sent que tout a été préparé pour les "recruter": l'homme viril...

Deux cas donc se présentent.

Soit c'est en réalité un pur hasard et mauvais enchaînement, mais dans ce cas, pourquoi?

Soit les autorités les avaient déjà en vue, mais dans ce cas encore une fois, pourquoi un tel débauchement d'énergie juste pour eux? Je veux dire, des hommes qui se débarassent d'un minotaure, quand même, ça existe, et ton groupe est pour l'instant loin d'être le meilleur.

Une dernière idée me viendrait, après réflexion: le "gouvernement" veut se débarrasser d'une branche de l'armée qui leur nuit et donc envoient leurs hommes à leur perte. Mais dans ce cas, il vaudrait mieux le faire par paquets entiers que cinq par cinq :wink:

Enfin, il faut vraiment, à mon avis, qu'il y ait une raison, que ce ne soit pas un pur hasard qu'ils participent à cette campagne si risquée.

Iliaron

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-Oui… J’ai tout entendu ! Pour cela, vous serez radiés du corps des armées !

Le capitaine releva la tête, apparemment, il n’était pas au courant.

-Mais… Tenta-t-il de négocier.

-Il n’y a pas de mais ! Par contre, il y aurait peut-être une solution

Je pensais pas qu'ils réussiraient à faire empirer leur situation, mais si, ils y arrivent très bien...
Un coup, Neldirage serra aussi fort qu’il put le morceau de bois dans sa bouche. Ca piquait, c’était atroce ! Deux coups, une nouvelle trace ensanglantée apparut dans son dos. Trois coups, une larme lui monta à l’œil. Cinq coups, le sang commença a dégouliner le long de son corps. Six coups, une deuxième larme apparut et la première tomba. Sept coups, Neldirage eut l’impression qu’elle tomba au même endroit que la dernière fois. Il eut un mouvement de convulsion contre le poteau. Huit coups, notre soldat s’affala contre le bout de bois le dos en feu. Neuf coups, la douleur avait envahie tout son corps, il aurait voulu hurler. Dix coups, c’était intenable, il défaillit…
Question bête et sans intérêt: pourquoi y se passe rien à quatre coups ?

Sinon:

Vivement la suite !!!

La petite colonne suivit les couloirs tortueux de la prison et ressortirent sur la cour intérieure.
Laisse tout au singulier.
la douleur avait envahie tout son corps
Accord.
seuls deux n’avait pas perdu conscience
Accord.
Ses amis dormaient encore. Enfin si on pouvait appeler ça dormir, c’était plutôt pour se remettre de ses émotions.
"leurs".
tout les compagnons furent sur pied
Accord.
-Restez debout, fit le général aux amis qui firent mine de s’asseoir.
"faisaient", car "firent" donne l'impression que c'est à l'ordre du général qu'ils font mine.
-Dans quelle merde on s’est fourrée les gars ?
Accord.
Deux d’entre eux furent bannis pour mutilation volontaire.
Et le dernier fut banni pour avoir pillé les rations
Un plus-que-parfait passerait mieux, je trouve.
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Voici la dernière suite avant mercredi ! Regalez-vous, ca bouge !

Chapitre XVIII

Après une nouvelle semaine de marche, ils arrivèrent en vue des montagnes. Il n’y avait eu aucun accident pour l’instant. Les amis s’en sortaient donc bien.

-Où va-t-on ensuite ? Demanda Neldirage au lieutenant.

-On va là-haut ! Dit-il avec un mouvement de tête en direction des plus hautes cimes.

Neldirage, qui était déjà bien impressionné par la hauteur des montagnes, se demandait bien comment ils allaient pouvoir faire. Il chercha une réponse sur le visage des soldats qui gardaient les prisonniers mais il ne vit toujours rien car ils gardaient constamment leur casque. Neldirage ralentit donc la marche pour revenir se placer aux côtés de ses amis.

-Et si on se barrait ? Proposa Van.

-Ca ne sert à rien, dit Rob, je n’ai pas envie de devoir me retourner toute ma vie.

-Si on les tuait ? Proposa Ylanay.

-Quoi ? Dirent les autres en cœur.

-Mais oui ! Regardez, ça fait déjà quelques jours que j’y pense … Si les gardes et le lieutenant venaient à mourir, qui pourrait dire que nous nous sommes enfuis ?

-Et que fais-tu des prisonniers ? Demanda Van.

-Ils se joindraient à nous… Leur liberté contre leur silence… C’est à ça que tu pensais ? Demanda Neldirage.

Ylanay hocha la tête.

-Je pourrais pas… dit à contre cœur Rob, ça se trouve, ces hommes n’ont pas demandé à être ici !

-On s’en fout ! Dit Van, qui s’était rangé aux côtés de Ylanay. On ne les connaît pas ! On n’a pas parlé une seule fois en une semaine de voyage ! Ils causent qu’entre eux ! Même toi, Neldirage, tu t’es fait refoulé quand tu as essayé de parler avec eux. C’est des gros cons ! C’est ce qu’il faut se dire.

-Je sais pas si c’est une raison suffisante… Dit Neldirage en pensant tout de même qu’il n’avait pas tout à fait tort.

-Je n’irai pas à l’abattoir sans rien faire ! Lança Pierre en se rangeant au côté de ses amis.

-Nous non plus ! Dirent les quatre soldats qui avaient compris de quoi il se tramait.

-A la majorité, nous agirons donc ainsi ! Dit Ylanay. Je m’occupe de prévenir les prisonniers…

Neldirage, un peu surpris de la tournure des évènements, réfléchissait à toute vitesse. Soudain, une idée lui vint.

-J’ai une meilleure idée ! Dit notre ami avec un grand sourire.

-Je n’aime pas quand tu fais cette tête, dit Rob.

-Ma solution est meilleure parce qu’il n’y aura pas de morts. En plus, le lieutenant à l’air de bien nous aimer… J’ai pas envie de lui faire du mal. Il m’a dit pourquoi il était là… Comme nous : Embarqué de force.

-Bah vas-y, dit la ta solution alors … Dit Ylanay. Je maintiens quand même que ma solution nous facilitera la tâche.

-Si on se débrouillait pour que les esclaves prennent les choses en mains ?

-Ce n’est pas possible, dit Pierre en secouant la tête, ils sont désarmés et enchaînés…

-Les armes ne sont pas un problème, il y a vingt lames ici, pour autant de prisonniers. Il suffit de voler celle des soldats !

-Il suffit ? Dit avec un rire jaune Ylanay. On dirait que leur épée est leur vie ! Ils ne la lâchent jamais !

-Ce sont des hommes, dit Neldirage, il faut bien qu’ils dorment… Nous avons juste à proposer au lieutenant de les remplacer juste une nuit.

-Pour les clés ? Demanda Rob.

-Pierre pourra les voler au lieutenant !

-Et les esclaves ? Demanda Ylanay qui commençait à aimer ce plan.

-On a qu’à leur passer un message !

-Moi ça me va ! Dit Van avec enthousiasme. Mais les prisonniers risquent d’exécuter les autres gardes, non ?

-Oui, répondit Neldirage, c’est un risque à courir… De toute, nous ne sommes pas concernés alors tant pis pour les dommages collatéraux…

-On commence quand ? Demanda Ylanay.

-Commençons à tout préparer dès demain et nous agirons dès que nous nous serons enfoncés dans les montagnes. Il faudrait que les soldats passent de très mauvaises nuits aussi, dit Neldirage avec un clin d’œil.

-Si jamais on y arrive pas, on les tue ! Répéta Ylanay.

Tous acquiescèrent, même Neldirage.

La semaine suivante fut donc assez éprouvante pour la petite troupe. Les nuits furent agitées de bruits bizarres : des cris, des bruits d’animaux, des chutes de pierres. Les soldats étaient constamment sur le pied de guerre. En attendant, Neldirage et ses amis avaient discrètement réussi à glisser un message aux prisonniers. Pendant la nuit, ils se mirent donc en cercle, et comme il en avait convenu, ils toussèrent ensemble pour signifier leur accord.

Le lendemain était donc le jour où ils devaient passer à l’action. Ils marchaient depuis plusieurs jours dans les chemins étroits et sinueux de la montagne. Les gardes traînaient les pieds et nos amis tentaient tant bien que mal de cacher leur excitation. Neldirage longea la colonne d’hommes, en évitant de tomber dans le précipice, et se mit à marcher aux côtés du lieutenant.

-Vos hommes ont l’air épuisé… Nota notre ami.

-Ils le sont, il se passe des choses étranges la nuit… J’espère que vous y êtes pour rien…! Se permit de dire le lieutenant.

-Je peux vous assurer que non ! Dit Neldirage. Pour vous prouver ma bonne foi, je vous propose que mes amis et moi montions la garde cette nuit.

-Vous êtes des braves gars ! Dit le vieux type avec un clin d’oeil. Je sais bien qu’on vous a envoyés ici pour guider ces prisonniers vers la mort ! Pour vous faire une confidence…. Le général m’a dit que s’il vous arrivait un accident, ça serait pas grave.

-Pourquoi m’avez-vous avoué ça ? Demanda Neldirage, surpris.

-A vrai dire, je lui en veux de m’avoir confié le commandement de cette mission… Ce n’est qu’une revanche.

-Vous n’avez pas peur que je le répète ?

-Non, parce que les autres en feraient rien ! Etre soldat s’est s’exposer à ce genre de risques. Mais dis-moi au juste, pourquoi vous feriez cette corvée ?

-Pour vous prouver qu’on n’est pas si terrible que ça !

-Alors ça marche ! Accepta l’homme directement, trop content de se débarrasser d’une partie de ses hommes de cette tare. En effet, il laissa quand même deux hommes en surveillance.

Neldirage, fier de son quasi-succès, alla prévenir ses amis de la bonne nouvelle. Il fut décidé de neutraliser les deux gardes ou de les tuer s’ils devaient en arriver là. Ils venaient de passer une partie déterminante mais pas la plus dure… Ils continuèrent donc à marcher jusqu’à ce que la nuit vienne les recouvrir de son voile. Comme d’habitude, tout le monde mangea en silence puis Neldirage et ses hommes se mirent en position pendant que les prisonniers faisaient semblant de se mettre à dormir. Comme convenu, lorsque la lune commença sa phase descendante, les amis revinrent au campement.

Celui-ci était situé dans une grotte dont on pouvait facilement tenir la position. Les soldats dormaient à poings fermés sauf les deux en surveillance. Après tant de nuit agitée, ils avaient besoin de se reposer. Les gardes discutaient de dos et ils ne virent pas fondre sur eux les cinq amis. L’un d’eux mourut du coup qu’il reçut dernière la nuque. Personne ne savait qui avait fait ça et ils jetèrent le corps dans le vide. Neldirage apporta donc son épée ainsi que celle de ses compagnons aux prisonniers qui s’étaient mis debout. Pierre quant à lui, s’était occupé de voler la clé quelques heures auparavant et maintenant, il récupérait les épées des soldats. Une fois que tout fut mis en place, les cinq compagnons ainsi que les quatre bannis se mirent à genoux les mains sur la tête, face contre le mur.

Les prisonniers allèrent réveiller les soldats qui dormaient. Ils se réveillèrent en sursaut mais se calmèrent bien vite lorsqu’ils virent la situation.

-Qu’attendez-vous de nous ? Demanda le lieutenant, peu rassuré.

-Que vous partiez contre la promesse que jamais vous nous pourchassiez.

Le gradé, heureux de voir qu’il allait vivre, hocha la tête.

-Et ceux-là ? Demanda l’homme en montrant Neldirage et ses amis.

-Ils restent avec nous… Ils ont résisté et seront donc punis ! Vous direz aux fous qui viendront nous affronter ce qui les attend ! Dit le chef des prisonniers.

-Maintenant partez ! Ordonna l’ancien enchaîné.

Les geôliers ne se firent pas prier et détalèrent après avoir laissé leur équipement au grand complet mais ramassèrent leur ami qui gisait à l’entrée. Malgré les menaces du prisonnier, ils comptaient bien revenir.

-Bien joué, dit Van en se relevant, vous… Il arrêta de bouger quand il sentit la pointe d’une épée caresser le bas de son dos.

-Restez donc un peu en place ! Dit le chef de la rébellion.

-C’est comme ça qu’on remercie ses sauveurs ? Demanda Neldirage.

L’homme se pencha de façon que sa tête vienne se caler contre celle de Neldirage.

-Oui…

Des coups d’épée envoyèrent le groupe de soldats dans l’inconscience.

Neldirage se réveilla avec un sacré mal au crâne. Il prit appui sur ses deux mains pour se relever. Il essuya la terre qui barbouillait son visage et se retourna pour évaluer la situation. Des prisonniers réveillaient un par un tous ceux qui étaient assommés.

-Que s’est-il passé ? Demanda Neldirage.

-Rotry, l’homme qui vous a mis dans cet état, est parti, ne vous inquiétez pas.

-Que… Que faîtes-vous encore là ? Demanda Rob en se touchant l’arrière crâne.

-Tous n’étaient pas d’accord avec le traitement qu’il vous avait fait subir. En fait, si vous nous connaissiez bien, vous auriez vu que les gens qui restent ici sont les condamnés innocents.

-Que voulez-vous dire ? Demanda Neldirage qui ne comprenait pas trop.

-Nous quatre, nous ne sommes pas coupables de ce que nous avons été accusé. Il y en a deux autres aussi mais ils ont préféré tenter leur chance avec Rotry.

Neldirage n’avait aucun moyen de savoir si ce que disait l’homme était juste mais il avait au moins le mérité d’être resté après le départ des vrais condamnés.

-Comment allez-vous tous là-dedans ? Dit Ylanay quand il eut repris conscience.

-Pourquoi même dans un piteux état, tu continues à dire n’importe quoi Ylanay, demanda Van en rigolant.

Neldirage vit avec plaisir que ses amis allaient bien.

-Comment on va faire sans nos armes ? Demanda Rob.

Le prisonnier à qui Neldirage avait parlé, prit la peine d’intervenir.

-Ils ont laissé deux épées mais ont gardé tout le reste. Il m’a dit de te dire que vous étiez quittes maintenant. Et qu’il ne fallait pas que vous tentiez de les suivre ! Il a conseillé que vous traversiez les montagnes par l’est et fuir le plus loin possible. Si vous vous lanciez quand même à leur poursuite, il m’a dit de vous dire que vous étiez en infériorité numérique et que les prouesses martiales se valaient dans les deux camps.

Neldirage ne vit pas la chose de cette manière mais pour l’instant, il n’était guère en état de réfléchir. Les neuf soldats se mirent debout et Neldirage et Rob récupérèrent les deux épées.

-Que faisons-nous maintenant ? Demanda un des quatre soldats bannis.

-Le lieutenant parlait d’un fortin non loin, dit l’un des prisonniers.

Devant le regard accusateur de Pierre, il crut bon d’ajouter :

-Je l’ai surpris en train de parler avec un garde… Il doit se trouver à quelques heures de marche d’ici car nous devions nous y arrêter demain midi.

-Merde ! S’exclama Neldirage, si c’est vrai, cela veut dire que les autres soldats s’y sont forcement réfugiés et qu’ils vont revenir avec des renforts.

-Exact … Dit Ylanay. On devra donc éviter le sentier principal et plus longer les crêtes, non ?

-Bonne idée, dit Van ! Tant pis pour les menaces des prisonniers !

-Oui, si les autorités remarquent qu’on est pas mort… Dit Neldirage avant de sortir de la grotte.

Chapitre XIX

La petite troupe sortit de la caverne et commença une escalade périlleuse. Par sécurité, tout le monde était enchaîné avec ce qui retenait précédemment les condamnés. Une fois qu’ils eurent pris plus de hauteur, ils suivirent une minuscule corniche. La troupe avança ainsi, en risquant à tout instant sa vie. Heureusement pour eux, il n’y eut qu’une chute mais l’homme fut retenu par les chaînes qui le reliaient aux autres.

Deux heures seulement après, Pierre, tout juste promu archer du groupe avec Ylanay depuis que le sergent n’était plus avec eux et disposant de la meilleure vue, fit s’arrêter la colonne. Il leva le poing puis fit un signe à ses compagnons. Ce langage des signes, Neldirage l’avait appris dès qu’il était entré dans l’armée. Pierre avait ordonné l’arrêt pendant qu’il allait voir quelque chose. Il revint deux minutes plus tard, essoufflé de son escalade.

-Les gars, ça s’est battu en bas ! Il y a du sang plein la chaussée et j’ai récupéré deux épées.

-Donne-les aux autres, on ne doit plus être loin du fortin, ajouta Neldirage négligement.

-Bravo le plan sans mort… Ironisa Van.

-Ta gueule un peu… Lui rétorqua Pierre en lui lançant un caillou.

-Qu’avait prévu de faire Rotry après ? Demanda Neldirage au chef des prisonniers restants.

-Il voulait tuer les soldats à qui vous aviez donné la liberté… Il a dit que s’il avait fait ça plus tôt, vous auriez agi et contrecarré le plan…

Neldirage déduisit qu’il était fort possible que les condamnés aient rattrapé leurs gardiens. En étudiant la place, notre ami vit qu’il était probable que les gardes se soient mis en embuscade à la place même où Neldirage et ses compagnons se trouvaient et qu’ils aient abattu, avec l’aide de rochers, leurs poursuivants. Ensuite, les hommes, sûrement touchés à la tête, étaient tombés dans le vide. La situation avait vite évoluer et les prisonniers avaient dû monter à l’assaut, comme le prouvaient toutes ces empreintes de pas que Neldirage vit enfin. Maintenant, les gardiens étaient soit morts, soit prisonniers mais si Rotry savait qu’il y avait un fortin non loin, il allait sûrement échanger la vie des otages contre de l’or, de la nourriture voire même des armes.

-Remettons-nous en route sans plus tarder… Décréta Neldirage.

La quinzaine d’hommes continua le long de l’étroite corniche… par précaution. Après une vingtaine de minutes à avancer aux aguets, ils tombèrent sur le fortin. Le fort se trouvait dans un col. Ce dernier se logeait entre les parois des montagnes qui l’entouraient, tel un grand barrage. Pour passer par ce col, il fallait passer par ce fortin. Neldirage et ses amis s’en trouvaient à une centaine de mètres, s’ils voulaient continuer, ils devraient redescendre sur le sentier et traverser la place forte. A une dizaine de mètres des portes, le groupe de prisonniers avait fait s’agenouiller les soldats et hurlait aux remparts :

-Si vous nous donnez pas ce qu’on veut, on les tue !

Le silence lui répondit.

-Trois, deux…

-Nous ne traitons pas avec les tueurs ! Dit une voix sortie des fortifications.

-Comme vous le voulez…

Rotry hocha la tête lentement. Ses hommes abattirent leurs lames. Les corps tombèrent au sol et les têtes roulèrent.

-A qui le tour maintenant ? Venez nous …

Il ne put finir sa phrase… Une violente détonation fit vibrer la vallée. Il ouvrit de grands yeux lorsqu’il sentit son corps s’envoler pour retomber inerte quelques mètres en arrière. Il y eut d’autres détonations, toujours plus violentes : de la fumée commençait à monter des remparts et les prisonniers ne fuirent pas assez loin pour éviter la mort de plomb qui vint les toucher en plein dos.

Une fois qu’il n’y eut plus âme qui vive sur le champ de bataille, les portes s’ouvrirent lentement. Un groupe de soldats en sortit et ils vinrent vérifier si les hommes étaient tous mort. Une fois chose faite, ils tirèrent les cadavres à l’intérieur avant qu’ils n’attirent des prédateurs. Neldirage et ses amis sortirent de leur cachette et avancèrent à la rencontre de ces soldats. Ces derniers lâchèrent les corps et dégainèrent. L’un d’eux cria et une dizaine d’arquebusiers vint se placer en position sur les remparts. Neldirage, peu désireux de finir comme les précédents prisonniers, décida d’agir avec tact.

-Rangez vos armes… dit-il à l’adresse des autres. Nous sommes ici en amis ! Dit Neldirage en espérant paraître le moins menaçant possible.

-C’est ça ouais….Je crois qu’après cette scène, vous comprenez que nous restons sur nos gardes, dit un homme en sortant de la forteresse… Qui êtes-vous ? Demanda-t-il avec inquiétude.

-Nous sommes le reste de la troupe ! Dit Van en venant se mettre à côté de Neldirage.

-Comment ça ? Demanda l’homme d’un air songeur.

Neldirage expliqua donc la vérité : les prisonniers avaient pris le commandement et avaient confié certains otages à des condamnés récalcitrants pendant que l’autre partie se lançait dans une chasse à l’homme. Par chance, les prisonniers qui les retenaient les avaient libérés et Neldirage et ses compagnons s’étaient lancés à la poursuite des autres en compagnie de leurs geôliers.

Le lieutenant de la garnison regarda chacun des hommes pour avoir une confirmation puis dit :

-Vous arrivez un peu tard… Rentrons à l’intérieur avant que la nuit tombe avec son lot de créatures.

La petite troupe passa les deux portes métalliques qui se refermèrent. Ils furent étroitement surveillés. Ils passèrent ensuite deux herses ainsi qu’une douve surmontée d’un pont-levis.

-Et bien… Vous êtes bien protégés… Dit Van.

-Il faut bien, nous sommes dans une des régions les plus dangereuses du monde, vous savez ! Dit l’homme en lançant sa main pour signifier que ce n’était rien.

Dans la cour principale, Neldirage put voir une population hétérogène. Il y avait là des femmes, des enfants, des animaux et des soldats. Une véritable petite ville au sommet de la montagne. Il devait y avoir deux cents âmes pour le quart de combattants.

-Et bien, on ne s’imagine pas ce spectacle vu de l’extérieur ! Dit Pierrre. De quoi vivez-vous ?

-Principalement de fer que nous exportons vers la ville en échange de matières premières.

Neldirage ne pouvait qu’admirer ces hommes et femmes. Ceux-ci vivaient dans l’un des coins les plus reclus du monde pour apporter du fer à leur patrie et en protégeant par la même occasion l’un des points d’accès des montagnes.

-Pourquoi ne pas avoir sauvé ces soldats tout à l’heure ?

Neldirage crut déceler de la peine sur le visage du lieutenant.

-Nous ne sommes pas autorisés à traiter avec ce genre d’individus… Mieux vaut une dizaine de soldats tués qu’un nombre indéterminé de personnes mortes s’ils avaient été en liberté.

-Quel dilemme, dit Van…

-J’aimerais franchement pas être à votre place ! Dit Rob avec sincérité.

L’homme se contenta d’un pauvre sourire. Il se tourna vers une solide bâtisse de pierre et héla un homme à l’intérieur.

-Sergent !

-Oui, lieutenant ? Dit-il en émergeant du bâtiment étonné.

-Conduisez ces hommes dans le salon pour qu’ils puissent manger un peu.

-Bien, lieutenant ! Si vous voulez bien me suivre…

Les soldats et anciens prisonniers suivirent l’homme. Ils montèrent une première volée de marches qui se situait à même la roche. Ils grimpèrent et bifurquèrent plusieurs fois avant de suivre une petite corniche qui aboutissait sur une massive porte en pierres blanches. Il y avait une sorte de femme serpent encastrée dessus. La porte continuait sur un escalier de bois qui descendait sur une grande salle remplie de tables. Cela devait être le réfectoire du village, déduisit Neldirage.

Les compagnons s’installèrent sur une table où des couverts avaient été posés et un gros cuisinier arriva, transportant une marmite fumante. Dedans, il y avait une sorte de soupe à la viande qui avait l’air très savoureuse. En tout cas, rien qu’à l’odeur, Neldirage en eut l’eau à la bouche. Deux semaines sans dormir dans un vrai lit et à manger froid lui avaient fait presque oublier toute notion de civilisation. Après ce bon repas, le lieutenant réapparut :

-Bien, parlons de vous maintenant ! Si vous êtes ici, c’est normalement pour mourir comme des héros… Pour citer ce qu’il y avait de marqué dans la lettre… Mais je pense que vous avez eu votre dose d’épreuves et je trouve que des hommes vivants nous sont bien plus utiles que des hommes morts. Pour cela, je vous laisse deux choix : venez dans ma garde - ou dans ma population – ou repartez. Je vous laisse une heure pour y réfléchir.

Pour les amis, le choix fut vite fait : ils décidèrent de rester en tant que soldat. Quant aux autres, ceux qui avaient accompagné Neldirage et ses amis, ils ne pouvaient s’en retourner, ils décidèrent de travailler à la ville. D'un commun accord, ils voulurent rester dans ce fort où solidarité était le mot d’ordre. Quand le lieutenant revint, il vit avec plaisir que tous avaient choisi de rester et qu’il ne serait pas obligé de chasser des personnes de sa ville.

-Vous pouvez partir… sauf mes cinq nouveaux soldats.

Les amis se jetèrent un coup d’œil mais restèrent assis.

-Vous savez, nous ne sommes pas une population très jeune… Et chaque mâle qui disparaît est un véritable drame…

Quand il vit qu’il tenait son auditoire en haleine, il continua sur un ton plus peiné :

-Un groupe de mes éclaireurs a disparu, j’aimerais que vous partiez à leur recherche…

Il soupira

-Cette mission n'est pas celle dans laquelle vous auriez pu disparaître mais cela revient au même… Mais vous êtes au courant maintenant. Ils ont disparu depuis près de trois jours, nous n’avons plus le temps d’attendre. Vous devrez faire vite…

Son visage se décomposa sous une sorte de panique et stress grandissant.

-Cela ne me semble pas impossible pour une première mission ! Commenta Van. Pourquoi nous faire confiance ? Dit-il, étonné.

-Bien, je vois que vous avez la motivation… Pourquoi ? Parce que je n’ai pas le choix et que vous ne sortirez pas de ces mines sans les corps… Ajouta l’homme sur le ton de la menace.

-Où chercher ? Demanda Neldirage après avoir analyser les conséquences de ce qu’il venait de dire.

-Demandez à mon dernier sergent, il vous mettra sur la bonne voie.

-Pourquoi risquer la vie de cinq hommes pour en retrouver d’autres sûrement morts ? Demanda Ylanay.

-Parce qu’il y a un de mes sergents parmi eux… Il est important à mes yeux. Je n’ai pas le temps de discuter des détails ou d’autre chose ! Dit le lieutenant en se levant. Pressez-vous !

Sur ce dernier mot, les amis s’écartèrent de la table et partirent à la recherche de ce sergent.

Chapitre XX

Les cinq soldats redescendirent vers le dernier endroit où ils avaient rencontré le sergent. Ce dernier discutait avec deux gardes sur les remparts. Après que les amis eurent trouvé les escaliers qui permettaient de monter sur lesdits remparts, le sergent vint à leur rencontre.

-Je peux me rendre utile ? Demanda ce dernier.

-En effet, commença Ylanay, on doit aller chercher tes potes et on ne sait pas par où partir…

L’homme haussa le sourcil, ne sachant sur quel ton prendre cette déclaration. Il leur répondit :

-Vous partez rechercher mes amis ! J’espère que c’est humour n’est pas déplacé !

Il lorgna son interlocuteur. Van resta silencieux, ne préférant pas envenimer la conversation. Le sergent continua :

-Ils ont disparu alors qu’ils effectuaient une simple mission de routine… Ils se trouvaient dans le secteur des mines, on ne sait pas où, on peut juste vous dire la ronde qu’ils devaient faire mais vous devrez vous débrouiller par vous-même.

-Par où peut-on accéder à ces mines ? Demanda Neldirage.

-Vous voyez ce bâtiment-ci ? Dit le sergent en montrant un édifice à niveau unique au milieu de la ville. Dites que vous venez de ma part et utilisez la plate-forme pour descendre dans les mines.

-Et bien en route ! Décréta Pierre.

-Allons jouer les bergers pour ces brebis égarées… Dit avec un sourire Van en se mettant en route et voyant avec plaisir qu’il s’était attiré un regard noir du sergent.

-Pourquoi être si méchant ? Demanda Rob. Imagine que tu sois à sa place…

-On va plutôt faire les nains… Dit Pierre en suivant la marche de Van et en ignorant la remarque du doyen du groupe.

-Nains ? Parle pour toi, gamin ! Dit Neldirage en réponse et évitez qu’ils partent du mauvais pied.

-Ne commencez pas les jeunes ! Dit Rob en retrouvant sa bonne humeur tout en prenant également leur suite.

Ylanay quant à lui, regarda une dernière fois le soleil en se demandant s’il le reverrait rapidement. Il se rendit à l’évidence : leur destin était la chose la plus incertaine qui soit. Il attrapa son sac qui traînait au sol puis s’élança à la suite de ses amis.

La bâtisse dans laquelle ils arrivèrent était large mais dépourvue de tout meuble. Au milieu de la salle, il y avait une grande cage faite de barreaux de fer qui renfermait une grande plaque en bois surmontée d’un levier. Autour de cette cage, une demi-douzaine d’hommes montait la garde. Neldirage déclina leur identité. Les soldats les remercièrent pour leur travail et leur confièrent des torches ainsi que quelques rations supplémentaires. Les cinq compagnons se placèrent sur la plate-forme et après quelques inspirations assez éloquentes, ils donnèrent leur accord pour la descente.

La plate-forme vacilla puis descendit lentement. Les chaînes grinçaient peu ce qui permit à Neldirage de voir que ce chemin était souvent utilisé. Les parois de pierre commencèrent à défiler, doucement d’abord puis, de plus en plus vite. Les amis se cramponnèrent aux balustrades. La plate-forme de bois perça une voûte et arriva dans une caverne assez imposante.

Cette dernière devait être le lieu principal du coin car toutes les lignes de wagons que pouvait voir Neldirage semblaient converger dans cette pièce. Au sol, des équipes de mineurs poussaient de lourds chariots ou traversaient simplement la caverne pour aller piocher toujours plus profond. La plate-forme commença à freiner et s’arrêta sur le sol dans un bruit sec. Il n’y eut aucune chute mais les amis convinrent que cela était dû à la chance…

Les soldats descendirent de la nacelle puis arrêtèrent un mineur.

-Bonjour mon brave, dit Pierre, pourrais-tu nous indiquer par où est passée la dernière patrouille, s’il te plait ?

L’homme fut autant surpris que les quatre autres soldats devant le langage soutenu qu’avait adopté Pierre. Il avait réussi à faire une demande sans menacer violement l’homme…

-Bin oué ! Je peux bien vous dire ! Répondit ce dernier. Allez au fond là-bas et prenez la première à droite et suivez l’éclairage !

-Merci ! Dit Neldirage avant que Pierre ne se remette à parler n’importe comment.

-Tu te sens bien, demanda Rob, t’as pas dit une seule injure !

-Rho ça va, se défendit ce dernier, tout le monde à le droit de rire un peu, non ?

Les amis continuèrent la conversation en prenant la direction indiquée.

-Van… Je voulais te demander, l’interrogea Pierre, qui est le seigneur de La Garde ? Le général a dit que tu as travaillé pour lui quand on était en prison…

-Quelqu’un a qui il ne faut pas se frotter… Répondit-il. Je vous ai dit que je n’avais pas travaillé du bon côté… Moins vous en savez, mieux ça sera…

Les soldats ne cherchèrent pas à en savoir plus.

-A votre avis, qu’est-ce qui aurait pu arriver à des gardes de métier ? Demanda Van en changeant de conversation.

-Ils n’ont pas pu se perdre déjà… Répondit Ylanay.

-Une mauvaise rencontre ? Demanda l’autre.

-Ca serait probable, dit Rob.

-Qu’est-ce qui peut grouiller dans ces tunnels, demanda Pierre.

-Des gobelins, dit Neldirage, ça serait le plus fréquent.

Ils tournèrent dans un couloir et passèrent une porte qu’ils refermèrent derrière eux.

-Une embuscade peut-être… Ajouta notre ami.

-Je regarderai s’il y a des marques, dit Pierre pour rassurer tout le monde.

-Vous savez quoi ? Dit Van. On aurait sûrement dû mener une enquête avant de partir.

-Sûrement… Répondit évasivement Ylanay. On aurait perdu trop de temps… Et puis que vaut une aventure sans risques ?

-Je préfèrerai qu’on sache où l’on met les pieds quand même ! Dit Pierre.

-Arrête donc voir de faire ton froussard et avançons, plus tôt on les aura retrouvés, plus tôt on rentrera.

Ils suivirent une corniche descendante. Elle était formée de terre et éclairée par des torches accrochées le long des parois. De l’autre côté de la bande de terre, c’était un gouffre sans fin et insondable.

-En parlant de ça… Dit Neldirage, que va-t-il se passer pour nous à votre avis ensuite ?

-Je suppose qu’on sera libre après cette mission, dit Rob.

-Rêve pas trop, dit Ylanay, je nous vois bien rester ici encore quelques temps… Le lieutenant a l’air de bien nous aimer… En plus, il y a plein de boulot et puis ça serait l’occasion de se faire oublier un peu, non ?

-On verra ce qu’en pense le principal intéressé, dit Van, pour ma part, j’aimerais bien quitter ces montagnes ! Elles me fichent la chair de poule, y a quelque chose de louche.

-Moi aussi je ressens ça… On dirait que le mal vit ici, qu’on nous observe, c’est… c’est… De la paranoïa ! Dit Neldirage pour se moquer de son ami avec une expression dramatique.

Van lui claqua le derrière de la nuque avec un grand sourire.

-Voilà ce qu’elle te dit ma paranoïa ! Répondit ce dernier avant d’esquiver la riposte de notre héros.

-Regardez ! Dit Pierre qui faisait l’éclaireur à quelques mètres devant eux.

-Quoi ? Demanda Rob dont le noir, et sa myopie, n’arrangeaient rien.

-Là, la multitude d’empreintes au sol, là ! Dit-il en montrant des traces qui empruntaient une brèche dans la roche.

-Je pense que les autres gardes les ont vues aussi et qu’ils les ont suivies ! Dit Van.

-Ils auraient donc quitté volontairement l’itinéraire de patrouille ? Demanda Ylanay.

-Peut-être qu’au départ, ils voulaient juste vérifier si tout allait bien avant d’alerter les renforts ! Dit Neldirage.

-Ca se tient, dit Pierre, allons donc nous aussi jeter un coup d’œil.

-Soyons sur nos gardes, on sait pas ce sur quoi on va tomber ! Dit Van en prenant la tête de la colonne.

Les cinq amis dégainèrent et rentèrent à la queue leu leu dans la fissure. Neldirage voyait les parois à quelques centimètres de son visage. Leurs armures grinçaient sur la pierre. Cela enlevait de gros morceaux de roches ce qui, il faut le reconnaître, n’était pas très discret. Rob et notre ami, qui étaient les plus volumineux, durent parfois passer de profil tellement l’espace était insuffisant. Après cinq minutes de péripéties, ils sortirent par une autre brèche.

Van se baissa et avança accroupi. Dès qu’il eut franchi la fissure, un violent coup de massue lui tomba derrière la nuque. Il fut projeté au sol tandis qu’une petite chose verte se jeta sur lui en poussant des cris qui ressemblaient à un rire. Rob, qui le suivait, embrocha le gobelin qui mourut dans un râle.

-Putain le con ! Jura Van en se touchant l’arrière crâne…

Les autres soldats avaient un sourire jusqu’aux oreilles.

-Arrêtez de rire vous autres ! Il aurait pu me faire mal !

Ils faillirent éclater de rire.

-Mais taisez-vous, bon sang ! On n’a même pas vérifié s’il y en avait d’autres !

Cette constatation les ramena à la réalité et au calme… Après une minute d’examen, ils virent qu’il n’y avait pas d’autres créatures. La fissure avait débouché sur une petite arène naturelle. Le sol était fait dans une poussière très volatile et devant eux se trouvaient de gros rochers.

Les cinq soldats traversèrent la dizaine de mètres qui les séparait de ces blocs et se penchèrent par-dessus. La scène qui apparut devant eux confirma leur soupçon. Pour commencer, un escalier creusé à même la roche descendait jusqu’à une nouvelle caverne. Dans celle-ci, il y avait un grand brasier entouré d’une vingtaine de formes. Sur la droite, on pouvait voir des cages dans lesquelles les soldats étaient allongés et sur la gauche, un tas d’objets divers.

-On fait quoi ? Demanda Van.

-On fonce ! Dit Rob.

-T’es fou, ils sont quatre fois plus nombreux ! Dit Pierre.

-C’est que des gobelins les gars ! Rétorqua Rob.

-Ca ne change rien, dit Ylanay, d’autres se sont fait avoir avant nous… Restons sur nos gardes…

-Et les gars, regardez ! Dit Pierre.

-Aa ! C’est quoi cette chose là ? Demanda Van.

-C’est moche ! Dit Ylanay.

-On dirait un danseur du Bal des Vingt Nuits!

Cette remarque ne tira qu’un sourire à la bande malgré ce qui se jouait sous leurs yeux. Ce bal était réputé pour être un repaire de personnes hautes en couleurs et d’être plus excentriques les unes que les autres.

-Concentrez-vous ! Dirent Rob et Neldirage en cœur.

En tout cas, on pouvait se demander si le shaman gobelin qui avait fait son apparition n’avait pas volé ses habits à l’un d’eux. Aucun des amis ne pouvaient dire qui était cette créature.

-Aaa ! S’exclama Van. Ca pue ! C’est quoi cette odeur.

-Je crois que ça vient du feu, dit Rob.

-On dirait… commença Pierre. C’est… Oh non… De la chair humaine ! Ca sent l’homme grillé ! Ils sont en train de bouffer les soldats ! Je me range au côté de Rob, ajouta-t-il, fonçons !

-Neldirage ? Demanda Rob.

-Je vous suis, mais avant, je vais voir s’il n’y a pas moyen de libérer les soldats…

-Tout seul ? Demanda Ylanay.

-Oui…

-Tu es conscient que si ça dégénère, on ne pourra pas grand-chose pour toi !

-Oui, ne t’inquiète donc pas, je sais ce que je fais.

-On peut se le demander parfois, dit Rob.

Neldirage décida d’intervenir quand même.

Chapitre XXI

Neldirage resta en majorité dans l’ombre de la caverne. Il longea les murs et seul le reflet de son armure trahissait sa présence. Il réussit à approcher au plus près des cages d’osier. En face de lui, les gobelins dévoraient la chair encore chaude. Le corps était en train de tourner sur une sorte de broche. Il avait même commencé à noircir sous la dense chaleur. Neldirage se détourna du sinistre festin et réveilla les gardes qui étaient étendus.

-Qui…Qui êtes-vous ? Demanda le premier que Neldirage avait réveillé.

L’homme avait le regard hagard et semblait véritablement épuisé… Neldirage se cacha un peu plus de la lumière et faillit trébucher sur les marcottes de l’osier qui prenaient en terre. Notre ami commença même à s’enfoncer à cause de la terre qui s’était lénifiée sous l’eau qui coulait non loin de là.

-Je suis les renforts, je suis censé vous sortir de là ! Même si je sais pas encore comment…

-Vous êtes tout seul ? Demanda l’homme avec de gros yeux.

-Non, non, rassurez-vous, quatre amis sont cachés là-bas, dit Neldirage en montrant les blocs.

-Que comptez-vous faire ?

-Je sais pas trop… Vous pouvez vous battre ?

-Pour moi, ça sera bon ! Répondit l’autre en se redressant avec de la peine.

-Vous êtes ?

-Soldat Lionel Karter.

-Où est le sergent ? Demanda Neldirage.

L’homme baissa la tête et fit un mouvement vers l’arrière. C’était sûrement lui dont les gobelins se repaîtraient. Ces crapuleuses bêtes le paieraient, se jura notre soldat intérieurement. Maintenant, les gobelins se gobergeaient et Neldirage allait en profiter pour essayer de libérer les quatre autres soldats. Il mit son épée de façon à faire un levier et casser un des deux barreaux dans lesquels elle était enchevêtrée.

Neldirage mit tout son poids dans le balancier et la cage craqua bruyamment… trop au goût de notre soldat. Même ses amis avaient perçu le bruit. Ils faisaient de grands signes pour essayer de glaner des informations. Neldirage expliqua en retour avec des signes du mieux qu’il put, la richesse de ce moyen de parler était assez limitée… En tout cas, il fit passer l’information principale : A l’attaque !

Une première flèche suivit immédiatement l’ordre. Un premier gobelin s’écroula. Les autres relevèrent la tête ne comprenant pas ce qui se passait. Une seconde flèche eut raison d’une deuxième créature. Les gobelins finirent par se ressaisir et à foncer en braillant vers la source des projectiles. Neldirage profita de la diversion pour briser les barreaux des cages. Heureusement que la première prison était plus fragile car deux hommes ne furent pas de trop pour casser les tiges qui formaient les autres cages d’osiers...

En attendant, Rob, Van, Pierre et Ylanay s’étaient repliés vers la faille d’où ils purent contenir plus facilement la horde verte. Pendant ce temps, Neldirage et les autres soldats trouvèrent des armes de fortune et se joignirent à la mêlée. Les petites créatures furent vite achevées. Prises en étaux, elles n’avaient guère opposé de résistance. Après avoir vérifié que personne n’avait été blessé, ils se rassemblèrent.

-Je pense qu’on peut rentrer maintenant ? Demanda un des soldats visiblement épuisés.

-Les gars, mauvaises nouvelles ! Il manque le truc de toutes les couleurs ! Dit Van essoufflé.

-Vous devez parler du shaman ? Dit le garde à qui avait parlé Neldirage.

-On fait quoi alors pour lui ? Il est dangereux ?

-Il connaît quelques trucs mais il n’a pas l’air d’être adroit…

-Bon, on le tue et on rentre ! Dit Pierre qui était en train de récupérer ses flèches sur les cadavres.

Le couac de la voix du shaman se fit entendre dans un tunnel de l’autre côté.

-J’en ai marre ! Dit Ylanay. Ca vaut rien ! C’est plus fatiguant que dangereux…

-Méfions-nous quand même, dit Neldirage, ne prenons la grosse tête.

-C’est bon, c’est qu’un gobelin, allons-y !

Van et Ylanay s’élancèrent à la rencontre de la créature qui était apparue au centre de l’arène. Le gobelin portait des chamarrures et une sorte de grand châle jaune. Il leva une main et un éclair en sortit. La langue électrique vint frapper le sergentond. Neldirage et Rob se jetèrent au sol tandis que Pierre décocha une flèche au hasard. Celle-ci tomba dans un coin sombre de la caverne sans toucher âme qui vive. Van et Ylanay purent continuer leur course.

-Regarde ! Il sait pas viser ! Le premier dessus ! Hurla Van.

Le gobelin fit une moue horrible et releva la main. Un nouvel éclair jaillit et frappa Van à l’épaule qui s’écrasa au sol.

-Mon cul, il sait pas viser… murmura Ylanay en dépassant son ami.

Le gobelin paniqua quand il vit qu’il ne pourrait pas venir à bout du dernier guerrier. Il se mit à courir. Ylanay marcha sur le châle ce qui le fit tomber lorsque le gobelin courut. Ce dernier, quand il vit que personne ne le poursuivait, détacha ses apparats et prit ses jambes à son cou. Ylanay reprit son épée et la lança sur le gobelin. Elle se planta dans son dos. Ylanay soupira un grand coup et s’allongea.

-On est vraiment nul sur ce coup, hein ? Dit-il en regardant le sol, honteux.

-Oui ! Dit Neldirage. J’avais dit de rester prudent pourtant…

-On pouvait pas prévoir ! Dit Van en se relevant avec difficulté.

-Bon tout le monde est en vie ? Demanda Pierre. Parce qu’il serait temps de rentrer… Les soldats ont déjà pris de l’avance.

-On a bien mérité d’aller se reposer, dit Rob en venant soutenir Van…

-Alors en route ! Dit Ylanay.

La remontée fut lente et silencieuse. Tous se rappelaient l’affrontement. Ils en tirèrent deux leçons, la première fut que relâchement est souvent synonyme de mort et la seconde qu’il ne fallait jamais sous estimer son ennemi. Au moins, les conséquences n’étaient pas trop dramatiques malgré que l’un d’eux fut blessé.

Les gardes survivants les attendaient à la sortie de la brèche.

-Alors ?

-On l’a eu…

-Merci les gars ! Vous avez fait du bon boulot…

Les cinq soldats ne dirent rien mais ne purent s’empêcher de sourire. Voilà une récompense dont les amis ne se lasseraient jamais : la gratitude pour avoir fait leur métier. Comme quoi Neldirage ne regrettait pas de s’être engagé à la place de son père.

Ces pensées l’accaparèrent jusqu’à ce qu’ils finissent tous par rejoindre la plate-forme puis la maison qu’elle desservait. Ayant perdu de vue les autres soldats et ne sachant où aller, les compagnons allèrent dans la salle où ils avaient mangé. Ils jetèrent leur paquetage ainsi que leur équipement dans un coin de la pièce puis ils vinrent s’affaler dans des positions variées sur les bancs et tables. Sur un coin de celles-ci, ils restaient du pain avec du lard. Neldirage en mangea une partie puis donna le reste à qui en voulait.

Après deux minutes de repas improvisé, le lieutenant rentra dans la pièce, visiblement content. Notre ami prit le temps de le décrire. L’homme était âgé mais d’une constitution assez robuste. Il portait une veste en soie rouge et un pantalon en cuir brun. Une belle épée ornait également ses flancs.

-Content de vous revoir sain et sauf ! Dit ce dernier.

-Ou presque ! Dit Van en le dépassant.

-C’est rien, champion ! Tu t’en remettras ! Ajouta-t-il en assénant une grande claque dans le dos du soldat qui vacilla.

-Regarde, Van, comparé au sergent, tu n’as rien eu ! Fit remarquer Neldirage en s’étirant.

Cette remarque fit apparaître des traits plus tristes sur le visage du lieutenant.

-C’était un bon ami… Dit le lieutenant.

-On est désolé, dit Pierre, on n’est pas arrivé à temps…

-Je sais, je sais ! Dit le vieil homme en reprenant plus de voix. Ce soldat a vécu comme un brave ! L’heure n’est pas à la tristesse mais bien aux réjouissances !

S’ensuivit une fête mouvementée bien qu’honorable dans cette même salle. Neldirage et ses amis furent officiellement incorporés dans l’armée et se virent attribuer un petit logis pour eux cinq. La vie dans ce fortin ne faisait que commencer.

Chapitre XXII

La vie de nos cinq compagnons devint vite une routine : Ils ne faisaient que patrouiller. Ils assuraient la sécurité de ce fort malgré le peu d’assaillants qu’ils avaient rencontrés. Seulement trois escarmouches en un mois. Rob en vint même à regretter de ne pas avoir tenté sa chance sur les routes. Il se faisait vieux et n’avait pas envie de terminer sa vie dans ce lieu perdu.

Tous furent d’accord avec lui… Tous sauf un : Neldirage. En effet, ce dernier s’était lié d’amitié avec la majorité des soldats et se sentait à sa place. Contrairement à ses amis, Neldirage était bien plus sociable et passait plus facilement d’un groupe de personnes à un autre, à la différence de ses quatre compagnons. Notre soldat en vint même à changer de groupe de patrouille par moment. Bien évidement, les autres finirent par le lui faire remarquer.

-Mais non, je ne vous oublie pas ! Protesta Neldirage.

-Neldirage, dit Van en s’avançant, on a demandé la permission au lieutenant, il nous accorde le droit de partir et de retourner dans l’armée du capitaine Van Hoff.

-Le capitaine a manifesté son souhait de nous revoir, la lettre est arrivée il y a quelques jours. Le général ne fait pas parti de l’armée, nous n’avons donc pas de raison de ne pas y retourner.

Cette nouvelle retourna l’esprit de Neldirage. Ses amis avaient pris une décision sans même demander son avis. Que cachait cet ultimatum ?

-Qu’est-ce que c’est que toutes ces magouilles dans mon dos ? Demanda le concerné.

- Mais ne le prends pas comme ça ! Dit Ylanay. Notre avis ne t’était pas inconnu, on ne voulait pas rester !

-Et qui oublie les autres, là ? Demanda ironiquement Neldirage.

-Mais arrête un peu ! Continua Pierre, si on t’en parle maintenant, c’est bien pour te tenir au courant.

-C’est ça … Dit Neldirage loin d’être convaincu. Et combien de temps de réflexion me laissez-vous, je parie que vous partez dans quelques jours…

Personne ne prit la parole et tous restèrent silencieux. Neldirage les fixa tous mais aucun ne soutint son regard. Notre ami fit une moue de résignation.

-Je vais prendre l’air… Dit-il.

Neldirage attrapa une vieille couverture qui traînait près de la cheminée puis monta sur les remparts dans la nuit glaciale. Des cônes de vapeur se formaient à chaque fois qu’il expirait, preuve des basses températures ambiantes. Il se frictionna les mains pour que son sang continue à circuler.

-Douce nuit, hein ? Dit une voix sortie de l’ombre.

Neldirage se contenta de grogner à l’adresse du lieutenant.

-Ca n’a pas l’air d’aller gamin… C’est à cause de la décision qu’on tes amis de partir ?

-Ouais… Répondit simplement Neldirage en fixant la nuit profonde.

-Ils ont pris leur décision… Tu sais personne ne t’oblige à partir.. . Ici, tous les soldats te respectent et te font confiance. C’est d’ailleurs pour ça que je compte te nommer sergent… enfin si tu décidais de rester. Je pense que depuis la mort de ton prédécesseur, personne n’est plus digne que toi de prendre sa place.

-J’accepte sans hésiter ! Dit Neldirage à la fois pour punir ses amis de leur décision et pour cette promotion qui était une aubaine.

-J’en suis heureux ! Passe prendre ta tenue demain ! Dit le lieutenant avant de s’en aller d’un pas tranquille.

Neldirage s’adossa aux remparts et laissa son regard se perdre dans le lointain. Devant lui s’étendait une infinité montagneuse. A certains endroits, la pierre marbreuse réfléchissait la lumière de la lune. Cette dernière était pleine, nota Neldirage. Elle dispensait une pâle lumière à perte de vue.

-Quelle soirée ! Pensa notre ami.

Si on lui avait dit la veille qu’il se disputerait avec ses amis et qu’ils se sépareraient pour avoir chacun un nouvel avenir, Neldirage aurait pris la personne pour un fou. Mais il fallait bien se rendre à l’évidence, le destin les séparait. Neldirage n’avait même pas envie de le changer.

Ils l’avaient profondément déçu et puis… Il les connaissait pas tant que ça… Sauf Ylanay… S’ils préféraient se la couler douce dans les pâturages, ça les regardait ! Pensa-t-il pour se rassurer. Lui, il était un vrai soldat, avec de l’avenir ! Il aurait la gloire et le pouvoir ! Ajouta-t-il mentalement en gonflant le torse.

Mais il serait désespérément seul… Ses amis l’abandonnaient, ils le laissaient tout seul ici…

Neldirage eut du mal à contenir la petite larme qui menaçait de glisser le long de sa joue. Comme quoi, devenir trop proche des gens s’était destiné à être trahi. C’est une leçon que Neldirage n’oublierait pas de sitôt.

L’aube se leva quelques pensées plus tard. Neldirage fut étonné de cette vive lueur qui lui égratigna les yeux. Il pensait n’être là que depuis une heure maximum. A priori, ses méditations l’avaient plus troublé qu’il ne l’admettait et il avait passé une nuit blanche, adossé aux remparts, à ruminer ses pensées. De l’autre coté de la cour, la herse se leva doucement et le pont-levis s’abaissa. Quatre cavaliers sortirent de l’écurie. Neldirage n’eut aucun mal à reconnaître ses amis. Ils étaient équipés chaudement et on pouvait voir des rations de nourriture dépasser de leurs sacs. Ils étaient voûtés… Enfin c’est l’impression que crût avoir Neldirage. Si cela était vrai, cela voulait dire qu’ils étaient aussi heureux que lui de se départ. Ils partaient sans même attendre sa décision…

Ils formèrent une colonne équestre et sortirent un par un par la herse. Neldirage eut un pincement au cœur. C’était vraiment trop bête de se séparer comme ça. Notre ami eut une montée d’adrénaline et se précipita dans l’escalier. Il descendit les marches quatre à quatre et faillit chuter à plusieurs reprises. Arrivé dans la cour, il vit son rêve brisé. Il ne pourrait se réconcilier avec ses amis car la herse avait été redescendue ! Neldirage jeta un coup d’œil à gauche, un coup d’œil à droite et entreprit de soulever la herse avec son épée. Espoir futile… Il abandonna rapidement puis monta sur les remparts pour assister au départ de ses amis.

Alors qu’ils allaient disparaître derrière le premier virage, Ylanay se retourna et vit Neldirage. D’un mouvement de mains, il rassura Neldirage. Il lui avait dit « À bientôt »

Notre soldat se permit un sourire et resta là, le regard perdu, quelques minutes après qu’ils aient totalement disparu. Quand il reprit ses esprits, il descendit dans la salle de garde pour aller chercher son nouvel équipement. Le lieutenant l’attendait là, assis sur la table, les pieds sur le banc. A ses côtés, il y avait plein d’affaires.

-Ah ! Te voilà ! Bon, tu vas m’enfiler ça ! Dit-il en lui tendant une veste rouge, frappée d’un bouclier noir, emblème de la cité.

Une fois qu’il eut enfilé son nouveau vêtement, le lieutenant approcha et lui accrocha des petites barres de fer qui allait représenter son statut. Une épée argentée sur chaque épaule, il était officiellement sergent.

-Bon, je te laisse quartier libre aujourd’hui, tes fonctions rentrent en vigueur dès demain !

-Oui, lieutenant ! Dit Neldirage excité. Que devrai-je faire ?

-Trouve l’autre sergent du fort, il te le dira.

-D’accord !

Neldirage ne perdit pas de temps et se mit tout de suite en quête de trouver l’homme. Il le trouva à la cantine. Neldirage s’installa à côté de lui et dit :

-Salut Phil ! J’ai besoin de toi !

-Ouais, Neldirage, je suis au courant ! Faut que je t’apprenne les bases du métier, c’est ça ?

-Exact !

-Bon ça ne va pas prendre des heures ! Dit l’homme en chevauchant le banc. En fait, tu vois les sergents, c’est les hommes qu’on choisit parmi les hommes pour leur taper dessus quand quelque chose ne va pas ! Les boucs émissaires quoi… Bon mis à part cet aspect philosophique…

-Félicitation, sergent ! Dit un soldat en passant en assénant une petite tape sur l’épaule de notre ami.

-…Donc je disais ! Le matin, tu as juste à vérifier les effectifs. Pour l’instant, je continuerai à m’occuper d’assigner les tours de garde. Quant au reste, tu seras le chef lors des expéditions, rien de plus.

-C’est tout ? Demanda Neldirage. Pas d’autres trucs à faire ?

-Et ben non ! Tu te verras assigner une maison personnelle aussi, j’allais oublier.

-Mais c’est trop bien !

-Si on veut… Bon arrête de gesticuler un peu, prends-toi à manger et rejoins tes hommes !

Neldirage adorait la situation. Il se leva et partit faire la queue dans la file qui menait vers le cuisinier. Aujourd’hui, il y avait du poulet avec des pommes de terre. Une fois servi, le nouveau sergent alla se rasseoir.

-Bon parlons un peu, dit Phil. Quelle expérience as-tu dans le commandement des hommes ?

-Et bien, étant plus jeune, je dirigeais des équipes d’agriculteurs.

-Bon, ce n’est déjà pas si mal. Dit-il après avoir évalué cette déclaration. Et tu viens d’où exactement ?

Neldirage avait un problème avec cette question. Depuis le temps qu’il était parti, il commençait à avoir sur des doutes sur où se trouvait son village natal.

-Dans le sud… Dit-il évasivement avant de mordre dans son poulet.

-D’accord… Et tu as quel âge en fait ?

-J’ai un peu plus de vingt-deux ans... Et toi ?

-Je vais en avoir quarante ! Et oui, je suis pratiquement deux fois plus vieux que toi ! Dit-il avec un grand sourire.

-Et bien ! Dit Neldirage avec un petit geste de la tête. T’es ici depuis longtemps ?

A force de ce jeu de question-réponse, les deux hommes parlèrent longtemps et devinrent vite des amis.

Chapitre XXIII

Neldirage, qui avait fait une nuit blanche, alla se coucher après sa discussion avec Phil. Il devait être une heure de l’après-midi et il faisait trop chaud de toute façon pour sortir. Neldirage rejoint donc la caserne où il comptait dormir pour la dernière fois.

Il se réveilla alors que la chaleur était décroissante. Il avait beau faire encore chaud, le vent commençait à tout refroidir. Ici, c’était la preuve qu’il était plus de dix-sept heures. Notre ami roula en boule sur le lit et se propulsa hors de celui-ci pour éviter de se rendormir.

Neldirage rassembla toutes ses affaires. Il ne savait pas quand on lui assignerait son nouveau logis alors mieux valait être prêt. Il poussa la porte des chambres collectives et sortit sur la place centrale. Les gens circulaient encore très peu à ce moment de l’après-midi. Notre ami avait opté pour une veste sans manche et un pantalon blanc assez léger. Comme il n’avait rien à faire, il alla prendre des nouvelles des gardes sur les hauteurs.

En cette fin de journée, il ne se passait pas grand-chose : La patrouille était rentrée sans avoir rencontrée de problèmes, les chariots de métaux étaient partis avec une bonne escorte. Il y avait vingt soldats, dont Phil. Cela avait paru excessif à Neldirage, mais en y réfléchissant, ces métaux étaient la seule ressource de la ville alors s’ils venaient à être volés… Notre ami espérait que tout se passerait bien. Neldirage resta quelques minutes encore à discuter avec les deux soldats puis alla à la salle d’entraînement.

Neldirage s’entraîna particulièrement avec une machine qu’il n’avait jamais vue ailleurs : Les gardes devaient soulever, par un système de poulies, un tas de roches. Notre ami enfila donc une paire de gants et se mit donc à tirer de toutes ses forces pour faire descendre et monter des pierres. Après seulement cinq minutes avec cette machine, il avait poussé les épaules à la limite de leurs forces. Il se rabattit donc sur quelque chose de plus classique comme le maniement de l’arc et de l’épée.

Il y avait tellement de monde dans la salle que Neldirage organisa une petite bataille. Il y avait deux camps de cinq guerriers. La seule arme qu’ils avaient le droit d’utiliser était une épée et un bouclier de bois. L’épée était enduite d’une peinture qui permettait à la personne touchée de voir si elle était toujours dans le jeu ou pas. Malgré les blessés légers qu’il y avait à chaque fois, ce jeu sortait les soldats de leurs mannequins habituels.

Le soir, après une bonne baignade dans une source d’eau chaude que dispensait la montagne, les soldats allèrent manger. La horde d’estomacs sur pattes se présenta dans un brouhaha pas possible. Ils se mirent tous à leur table respective et Neldirage, qui allait faire de même, fut convié à venir s’installer avec le lieutenant.

-Allons Neldirage ! Tu ne vas quand même pas manger avec de simples soldats !? Dit-il en oubliant que son sergent avait été un soldat.

C’est la première fois que le lieutenant disait une chose pareille. Neldirage pensait qu’il était plus humain que ça et qu’il ne laissait pas un titre gâcher les relations entre hommes. Notre ami opina quand même.

-Ce n’est pas grave ! Dit le lieutenant. Alors, prêt à prendre tes fonctions ?

-Oui ! Dit Neldirage impatient.

-Donc, comme le sergent Phil n’est pas là, tu devras tout faire…

Là se posait un problème vu que Phil ne lui avait pas dit comment assigner les tours de rôle.

-… Mais te connaissant, il n’y aura pas de soucis !

Neldirage eut un petit rire gêné.

-Oui, oui, tout devrait bien se passer !

A ce moment, la porte s’ouvrit. Neldirage compta dix gardes qui venaient se faire remplacer. Il savait au moins combien d’hommes il allait désigner demain.

-Ah les voilà… Dit le lieutenant. Je vais pouvoir faire mon annonce. Lève-toi s’il te plait Neldirage.

Le sergent s’exécuta. Le lieutenant quant à lui, attrapa son verre et une petite cuillère et frappa cette dernière contre le verre. Une fois que le silence se fut installé, il commença :

-Messieurs, ce soir nous fêtons une promotion ! Neldirage, ici présent, sera votre nouveau sergent ! Ce sera donc lui qui va avoir l’honneur de vous bichonner pendant cette semaine ! Vous le connaissez bien donc j’espère qu’il n’y aura pas de problèmes… Ayez autant de respect que s’il s’agissait de moi ! Mes amis, trinquons !

Les soldats se levèrent dans un grand bruit de raclement de bois contre le sol. Ils levèrent leur verre et mirent une main sur le bouclier qui ornait leurs habits.

-Pour Neldirage ! Cria le lieutenant.

-Pour Neldirage ! Reprirent les soldats en cœur.

Notre ami était gêné de toute cette attention qu’on lui portait. Neldirage affichait un grand sourire niais et une fois, que les cris eurent cessés, il leva son verre et dit :

-A la vôtre, mes amis !

Il avala le contenu du récipient d’une seule traite tandis que les musiciens se remirent à jouer. Voir un régiment manger était vraiment quelque chose d’unique. En effet, tandis que les dix soldats suivants allaient prendre leur tour de garde, les autres s’adonnaient avec joie à la débauche alimentaire. Certains se racontaient les événements du jour, d’autres jouaient leur solde ou nourriture sur une partie de dés, d’autres mangeaient en silence et les derniers dansaient sur la piste en compagnie de leurs femmes ou enfants.

Les couverts martelaient le fond de l’assiette, les voix graves bravaient le tumulte tandis que les enfants jouaient dans la salle. Les armes s’entrechoquaient quand on les posait sur le râtelier, les femmes hurlaient aux gamins de s’écarter du passage. En clair, il y avait beaucoup de bruit et on peinait pour se faire entendre. A sa table, le lieutenant parlait économie avec ses conseillers. Neldirage, n’y connaissant rien, n’écoutait que d’une oreille discrète.

A ce moment précis, Neldirage ressentait comme un grand vide. En effet, dans cette ambiance de fête, il manquait quand même ses amis… C’était son premier repas sans eux ! Neldirage regrettait vraiment qu’ils n’aient pas pu faire de vrais adieux… Notre ami chassa ces sombres pensées et alla faire quelques pas de danse sur la piste.

Vers vingt et une heures, les enfants et femmes partaient en majorité vers leurs demeures pendant que la cantine se transformait en taverne. Les ouvriers prenaient quelques forts remontants et les soldats se détendaient. L’avantage c’est qu’en cas d’échauffement des esprits, la garde pouvait rapidement calmer les hommes. Dans le pire des cas, le fortin disposait de geôles qui n’attendait que d’être réchauffées…

Le cuisinier, qui prenait exceptionnellement le rôle de tavernier, alla allumer un foyer dans l’épaisse cheminée. Il eut une petite flammèche puis un véritable brasier s’éleva des bûches. La chaleur réchauffa le bout des doigts de notre ami qui commençait à les avoir gourds. Neldirage fixa les braises, bizarrement, à cet instant, ces petits bouts de charbon étaient passionnants. C’était fou comment l’esprit humain pouvait se fixer sur des choses simples ! Songea justement Neldirage.

Alors que ses yeux se fermaient doucement et que notre sergent allait s’endormir, le lieutenant le tapa dans le dos et dit :

-Allez, mon gars, c’est l’heure d’y aller ! Je vais te montrer ta maison…

Neldirage s’empressa d’aller chercher ses affaires dans la caserne et de rejoindre le lieutenant sur la place centrale. Les deux gradés montèrent à travers la ville pour arriver sur la corniche sud ouest. C’était le point le plus haut de la ville sur la paroi ouest. De là, Neldirage avait une belle vue sur toute la ville.

-Bien, c’est ici que je te laisse et te souhaite une bonne nuit !

-D’accord.. Répondit Neldirage. Et bien bonne nuit, lieutenant !

L’homme se fondit dans les ombres et Neldirage en profita pour rentrer dans l’humble bâtisse. Ses yeux commençaient à se fermer de plus en plus régulièrement et tout ce qu’il chercha à voir dans la maison, ce fut le lit. Il souffla les bougies qui étaient sur son passage et se jeta littéralement sur le matelas. Après quelques secondes, il s’endormit profondément.

LA SUITE

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Arg, encore des fautes d'étourderie^^

Il n’y avait eu aucuns accidents pour l’instant. Les amis s’en sortaient donc bien.

aucun

vas-y, dit la ta solution alors … Dit Ylanay

dis

-Moi ça me va ! Dit Van avec enthousiasme.

-Quand nous y mettons-y ? Demanda Ylanay.

-Commençons à tout préparer dès demain et nous agirons dès que nous nous serons enfoncés dans les montagnes. Il faudrait que les soldats passent de très mauvaises nuits aussi, dit Neldirage avec un clin d’œil.

C'est un peu trop beau pour être vrai! Je veux dire: le plan avec les morts avait le mérite d'être bien plus sûr, il faudrait donc donner une vraie raison à l'abandon de ce dernier plan (n'oublie pas que ce sont des soldats, alors tuer n'est pas forcément un problème)

-Vos hommes ont l’air épuisé… Nota notre ami.

-Ils le sont, il se passe des choses étranges la nuit et je pense que vous y êtes pour quelque chose ! Se permit de dire le sergent.

-Je peux vous assurer que non ! Dit Neldirage. Pour vous prouvez ma bonne foi, je vous propose que mes amis et moi montions la garde cette nuit.

-Et pourquoi feriez-vous cette corvée ?

-Pour vous prouvez qu’on n’est pas si terrible que ça !

-Alors ça marche ! Accepta l’homme directement, trop content de débarrasser ses hommes de cette tare.

Groumf, c'est trop simple! Si le sergent pense qu'ils y sont pour quelque chose, jamais il ne leur donnera de responsabilités! Il doit bien se rendre compte que quelque chose cloche!

Là encore, le plan avec les morts évite ces incohérences! N'oublie pas que ton héros est avant tout un homme, on apprécie toujours les héros très purs qui ne désirent aucune mort, mais cela est irréaliste. Et puis, dans les grandes sagas renommés, il arrive quand même aux héros de réaliser des actes barbares :wink: .

En bref: le plan sans les morts soulève à mon avis bien trop d'incohérences, il faudrait donc le remanier :clap: .

les quatre bannis se

Il n'y a que quatre prisonniers ^_^ . Durant tout le reste du texte tu en parles comme s'ils étaient des dizaines, au moins 20 tout du moins (20 lames).

Je veux dire, on arganise pas une expédition suicidaire pour 4 bannis, mais pour presque une centaine (des soldats réguliers vont aussi certainement mourir)

-Que vous partiez contre la promesse que jamais vous nous pourchassiez.

Le gradé, trop content de voir qu’il allait vivre, hocha la tête.

Déjà, il y a une répétition de "trop content de" (cf la première réflexion du sergent un peu plus haut)

Ensuite, encore une fois, c'est trop beau pour être vrai. Comme si le sergent allait tenir parole: une fois en ville où il peut largement être protégé, il ne risque plus rien, et je ne vois pas pourquoi il garderait sa langue...

En clair, encore une incohérence.

En bref, si la suite du texte va être axé sur la trahison de ce gradé, ça peut aller. Mais sinon, je trouve que c'est trop beau.

C'est malheureusement un problème récurrent de tes textes: on lit avec plaisir tes textes fluides, mais ils sont très illogiques, les personnages mis en place jusqu'à l'arrivée dans la ville étaient peints avec précision et cela fonctionnait à merveille.

Mais maintenant, pour cet épisode, tout part un peu mal, beaucoup trop de heureux hasards... Je pense que vraiment tu aurais pu éviter tous ces problèmes tout en gardant à peu près la même trame.

Vous direz ce qui attend les fous qui viendront nous affronter

C'est très dur à comprendre:

Mieux vaudrait simplement: "Vous direz aux fous qui viendront nous affronter ce qui les attend".

Par contre, la réplique lève quelques problèmes, même si je pense que le sergent serait bien naïf de les croire, tout du moins après un peu de réflexion.

bouger quand il sentit la pointe d’une épée caressée le bas

caresser

Les neuf soldats se mirent donc debout et récupèrent donc chacun leur arme

grr :clap:

Arf, pendant un instant j'ai cru que le récit allait décoller avec la trahison, mais malheureusement ils laissent des prisonniers innocents (==> cela renforce ce que j'imaginais juste: que tu désires des héros purs).

Comme si des forbans allaient laisser des survivants qui pourront ensuite les tuer...

(et d'ailleurs, j'imagine plus les 5 héros vouloir suivre, et non délivrer les prisonniers. Encore une fois, vive le plan des morts :wink: .

Et puis, histoire de m'achever, par gentillesse les prisonniers laissent 9 lames. Quelle délicate attention... Mais un peu irréaliste tout de même.

Qu'ils soient quittes, le prisonniers s'en fout assez, je pense, donc à mon avis un cadavre et on n'en parle plus.

En clair, ce passage me laisse vraiment mitigé, et je le trouve nettement en dessous de tous les autres.

Malheureusement, quand il y a de l'action, on a l'impression que pour faire réaliste (éviter qu'un groupe tue une vingtaine de gens, style Neryme), tu ne peux t'empêcher d'avoir un scénario alambiqué qui devient irréaliste. Tu as une imagination impressionnante, mais cette dernière te joue des tours, et il serait bon de parfois la limiter, cela afin de garder une cohérence dans ton action.

Par exemple: psychologie du gradé: on l'envoie en une mission suicide, il surveille un groupe de soldats "délinquants". Il leur accorde la responsabilité de tout le campement sans même un soldat pour les surveiller. Et puis il a peur pour sa vie...

Comportement des prisonniers "méchants": Ils se libèrent, se débarrassent de ceux qui les gênent en les assomant, mais ne les tuent pas et leur laissent les armes, de sorte qu'ils pourront les gêner plus tard

5 héros: ils veulent se libérer mais laissent vivants les soldats qui pourront les emprisonner à nouveau, et les tuer (alors qu'ils ne veulent pas mourir)

D'ailleurs, petite question: tu ne fais jamais parler un soldat pour qu'ils apparaissent méchants, et donc la trahison se fait envers des ennemis, pas des amis?

En un mot, si tu brises ton manichéisme assez apparent, ton récit prendra une toute autre dimension et deviendra vraiment prenant: tu as la narration pour le récit, tu n'as juste pas, à mon avis, le courage de nuancer tes héros avec du noir, et les méchants avec du blanc.

Iliaron

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Absolument. Pareil qu'Illiaron.

En dehors de ca,

Nota notre ami.

Aargh..."notre ami !"

Si nous nous débrouillons

Pas très oral...Si on se débrouillait serait à mon sens mieux.

Se sont des hommes, dit Neldirage

Ce sont !

Faisons leur passer un message

Pas très oral. "Ben on n'a qu'à leur faire passer un message.."

Quand nous y mettons-y ?

A part pour rigoler, quand est-ce-que tu parles comme ca ? C'est la tournure fun quand même, de la part d'un soldat campagnard de l'Empire, c'est dur.

Et pourquoi feriez-vous cette corvée

Et pourquoi est-ce que vous feriez, ou pourquoi vous feriez..pas assez oral, la aussi.

Des coups de manche d’épée

Juste te suggérer à la place "des coups de pommeaux", la sonorité est plus sympa et on est plus dans le truc (et c'est aussi approprié.).

Voila, c'est tout. Essaie de rendre tes personnages plus profonds, comme l'a dit Illiaron.

Et surtout, pour les dialogues, ne marque pas les négations ! On ne dit pas "Je n'aime pas ça", on dit "J'aime pas ça."

C'est tout. Ma foi, l'action de ce chapitre est un peu évidente voire trop facile, essaie d'approfondir et de rendre plus réaliste.

Voila, mère s'agace à cause de l'heure, je m'arrête ici. "La suite"...

loup_bleu, bravo :clap:

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Invité Kroxigor

Dès que les fous du clavier et du commentaire construit sont passés(Iliaron ^_^ ), il ne reste pas grand chose à dire à part qu'il faut que tu continues sur cette voie là en suivant les conseils de Iliaron et loup_bleu qui sont de très bon conseils :clap: .

Sinon, je ne peux qu'applaudir :clap: ton récit et te dire de continuer et de nous poster une suite très bientôt.

Kroxigor, qui poste pour montrer qu'il lit encore ton histoire.

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Changements majeurs effectués sur tout le chapitre :clap: J'étais blasé mais ma muse m'a beaucoup parlé et j'ai retrouvé l'envie d'écrire :wink:

C'est un peu trop beau pour être vrai! Je veux dire: le plan avec les morts avait le mérite d'être bien plus sûr, il faudrait donc donner une vraie raison à l'abandon de ce dernier plan (n'oublie pas que ce sont des soldats, alors tuer n'est pas forcément un problème)

Je garde ma trame :P Je rajoute juste qu'ils gardent le plan des morts au cas ou ca raterait.

Groumf, c'est trop simple! Si le sergent pense qu'ils y sont pour quelque chose, jamais il ne leur donnera de responsabilités! Il doit bien se rendre compte que quelque chose cloche!

J'ai étoffé et rajoutez le fait sur le chapitre précédent que Neldirage et les autres sont des soldats même si on les jete loin de tout : Ils ont autant de mérite que les gardes qui veulent pas d'eux. Ca veut dire qu'ils ont le 'droit' de monter la garde seul( j'ai rajouté des tentatives de discussion d'ailleurs ) De plus, j'ai rajouté le fait que le général dit qu'il serait pas grave qu'ils leur arrivent un accident ! La mission est donc faite pour les 20 prisonniers et s'ils pouvaient arriver quelque chose aux neufs gardes bannis, ca serait pas grave ! D'ailleurs, quand je dis banni, je ne parle pas des prisonniers mais bien des personnes avec qui s'associent Neldirage :P

Là encore, le plan avec les morts évite ces incohérences!

Et que le mort soit et le mort fut :wub:

Déjà, il y a une répétition de "trop content de" (cf la première réflexion du sergent un peu plus haut)

Ensuite, encore une fois, c'est trop beau pour être vrai.

J'ai tout farfouillé pour faire en sorte que ca soit toujours le meme principe mais avec les elements sous entendu d'ecris ( je les pensais evident ! :wink: Je sais que le lecteur est pas dans ma tête.... 8-s )

Mais maintenant, pour cet épisode, tout part un peu mal, beaucoup trop de heureux hasards

ah ?

C'est très dur à comprendre:

J'ai repris ta phrase pour la peine :)

Arf, pendant un instant j'ai cru que le récit allait décoller avec la trahison, mais malheureusement ils laissent des prisonniers innocents (==> cela renforce ce que j'imaginais juste: que tu désires des héros purs).

Je vois pas trop le rapport :clap: Les prisonniers ne veulent pas partir avec les autres parce qu'ils pensent que leur bonne foi leur vaudrait une clémence ! C'est tout ^_^

Comme si des forbans allaient laisser des survivants qui pourront ensuite les tuer...

(et d'ailleurs, j'imagine plus les 5 héros vouloir suivre, et non délivrer les prisonniers. Encore une fois, vive le plan des morts  .

Et puis, histoire de m'achever, par gentillesse les prisonniers laissent 9 lames. Quelle délicate attention... Mais un peu irréaliste tout de même.

Moi je vois pas trop pourquoi ! J'ai rajouté ce que je pensais : C'est à dire qu'ils sont en infériorité et que les talents avec les armes se valent. Il faudrait etre plutot con meme pour poursuivre des types plus nombreux et mieux équipés ? :D Le chef des prisonniers se moquent donc pas mal qu'ils soient armés ou pas puisqu'ils n'avaient aucune raison de les suivre.

ils veulent se libérer mais laissent vivants les soldats qui pourront les emprisonner à nouveau, et les tuer

Ils ne sont pas prisonniers ^_^ De plus, la mise en scene a été faite de facon a ce qu'on les croit morts pour qu'ils puissent se barer avec que le 'malheur' ne leur tombe dessus. A toujours marché devant sur le champ de mine, on finit par exploser 8-s

En un mot, si tu brises ton manichéisme assez apparent, ton récit prendra une toute autre dimension et deviendra vraiment prenant: tu as la narration pour le récit, tu n'as juste pas, à mon avis, le courage de nuancer tes héros avec du noir, et les méchants avec du blanc.

Je peux pas, c'est normal ! Les héros ont leurs valeurs. Moins ils connaissent lers 'ennemis' moins ils auront de regrets le moment d'agir. C'est pour ca que j'ai profité de ta remarque pour rajouter le fait qu'ils les refoulent quand Neldirage veut leur parler.

Absolument. Pareil qu'Illiaron.

Alors tout pareil ce que je viens de dire ^_^

Aargh..."notre ami !"

Habitues-y toi ^_^ Y en a eu pas mal avant, y en aura pas mal après :( ( bien que moins à la fin )

Bon pour le reste, les fautes sont corrigées et tout, et tout, et tout ! Sinon que dire ? Ah oui, rendre mon héros plus noir serait à l'encontre de tout ce que j'ai fait avant ! La il aurait été incoherent après les valeurs que Neldirage s'est imposée que je le face changer d'opinion et qu'il adopte tout suite le fait de tuer tout le monde :wink: ! Mais pour vous rassurez et revelez un peu la suite ! Tout viendra en temps et en heure ! Juste à être patient :wink:

Bon je crois avoir defendu ce qui me paraissait important !

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Ah, ça s'améliore quand même :P

tout à fait tord.

tort

général m’a dit que s’il vous arriviez

Très belle faute, elle a du caractère celle-là :wink:

arrivait :clap:

Sinon, le sergent change assez vite d'opinion, je trouve.

Par exemple, dans le tout premier dialogue, il faudrait qu'ils parlent d'étranges regards qu'avait lancé le sergent vers eux, et parfois des tentatives d'approche (plus de nourriture, il les ménage...)

-Ils le sont, il se passe des choses étranges la nuit… Peut-être que vous n’y êtes pas étrangers…! Se permit de dire le sergent.

-Je peux vous assurer que non ! Dit Neldirage. Pour vous prouvez ma bonne foi, je vous propose que mes amis et moi montions la garde cette nuit.

-Vous êtes des braves gars ! Dit le vieux type. Je sais bien qu’on vous a envoyé ici pour guider ces prisonniers vers la mort ! Pour vous faire une confidence…. Le général m’a dit que s’il vous arriviez un accident, ça serait pas grave.

-Pourquoi m’avez-vous avouez ça ? Demanda Neldirage, surpris.

-Ah vrai dire, je lui en veux de m’avoir confié le commandement de cette mission… Ce n’est qu’une revanche. Mais dit-moi, pourquoi vous feriez cette corvée ?

A la première réplique, le sergent sembla accusateur, un peu ennemi.

A la deuxième, tout change. Généralement quand on dénonce quelqu'un à quelqu'un d'autre, c'est que l'on veut se rapprocher de ce quelqu'un d'autre. Il faudrait donc qu'il soit un peu plus amical auparavant, qu'on sente qu'il a pitié d'eux, qu'il se sente proche d'eux car il a l'impression qu'eux cinq (neuf?) se sont fait trahir par leurs supérieurs d'une manière semblable que lui. Résultat, cela les rapproche, et histoire de se venger de ces injustices, plutôt que de rendre la vie horrible aux bannis, il leur offre un surplus de nourriture... (pas forcément besoin que les bannis s'en rendent compte, ils ne savent pas ce que les autres mangent, mais le sergent peut le dire pile dans cette discussion)

Enfin, troisième réplique, la dénonciation est plus claire, il confie quand même sa vie à Neldirage qui pourrait très bien le répéter aux autres et semer une révolte des soldats qui semblent plus "soumis" aux grands lieutenants... Donc qu'il ait déjà confiance en lui.

Allez, exemple tout bête: tu peux ajouter un clin d'oeil à la fin de la première répartie, et d'un coup, plutôt que d'être accusateur, le sergent devient taquin.

La première partie de mes critiques est donc gommée, d'autant qu'il y a un mort, donc une bavure. Et je trouve que ça fait toujours plus réel (je dois être un sadique caché en fait^^)

Bref, là j'aime vraiment mieux.

Par contre:

-Ils ont laissé vos neuf épées mais ont gardé tout le reste. Il m’a dit de te dire que vous étiez quitte maintenant. Et qu’ils ne fallaient pas que vous tentiez de les suivre ! Il a conseillé que vous traversiez les montagnes par l’est et fuir le plus loin possible. Si vous vous lanciez quand même à leur poursuite, il m’a dit de vous dire que vous étiez en infériorité numérique et que les prouesses martiales se valaient dans les deux camps.

L'argumentaire se tient, c'est sûr.

Mais, question de logique, quand on mate des gens, c'est rarement pour leur donner ensuite des conseils. Je veux dire: je ne comprends vraiment pas pourquoi les prisonniers laissent les armes: ok le groupe à Neldirage n'a aucune chance (quoique, s'il y a vingt prisonniers, six innocents, ça signifie qu'il y a 14 coupables. Aux six innocents il faut ajouter les neuf bannis: 15 :clap: , et même si tu n'ajoute que les cinq héros: 11. Suffit de tendre un guet-apens et le groupe à Neldirage gagne sans mal), mais quand même...

Le chef de la rebellion, pour X ou Y raison, ne veut pas des bannis (je ne vois d'ailleurs pas pourquoi, au début ils peuvent les aider, puis après suffit de les abandonner en pleine nature). Tes prisonniers qui fuient n'ont pas la même conception que Neldirage, et s'ils sont coupables, je pense qu'ils ne sont pas à un mort de plus. Là j'ai l'impression que tu cherches à mettre tes héros dans uns solution pas possible, pour que l'on se demande comment ils pourront survivre, mais tu leur donnes le moyen de résister (armes, même itinéraires :wink: )

En un mot, qu'il les laisse vivant, je comprends. Même le pire des hommes a quand même du coeur, et les bannis leur ont permis de se libérer, donc par gentillesse ils les laissent vivants. Mais sans armes et sans itinéraires, histoire de compliquer le tout et d'être sûr qu'ils ne les poursuivraient pas.

(d'ailleurs, je comprends que les bannis doivent aider, mais il m'apparaît bizarre que le lieutenant (pas le sergent), leur laisse leurs armes: ils doivent bien se douter que les bannis éprouvent un léger ressentiment: ils viennent juste de se faire fouetter et condamner, donc leur laisser leurs lames est leur donner le moyen de se venger)

En fait, tu penses pas mal à tes personnages principaux et à leur manière de se comporter, mais les personnages secondaires se comportent quand même d'une étrange manière, comme s'ils simplifiaient la vie des cinq principaux. Si tu donnais une logique aux personnages qui gravitent autour, ce n'en serait que mieux! Là il y a quand même des paradoxes (le lieutenant qui laisse les armes sans imaginer qu'ils se vengeront, les prisonniers qui aussi laissent les armes...) Je pense que tes héros peuvent se débrouiller sans armes, du moins pour un temps, ils pourront très bien en récupérer à temps.

Question subsidiaire: en quoi consistait réellement la mission, car on a compris qu'elle était suicidaire, mais on ne sait pas pourquoi ^_^ ?

Il faudrait etre plutot con meme pour poursuivre des types plus nombreux et mieux équipés ?  Le chef des prisonniers se moquent donc pas mal qu'ils soient armés ou pas puisqu'ils n'avaient aucune raison de les suivre.

Simple: la vengeance fait réaliser des folies.

Et puis quand tu tends un guet-apens, l'avantage de la surprise aide pas mal!

Moins ils connaissent lers 'ennemis' moins ils auront de regrets le moment d'agir. C'est pour ca que j'ai profité de ta remarque pour rajouter le fait qu'ils les refoulent quand Neldirage veut leur parler.

Ah, content de voir que ce trait de réflexion personnelle t'as plu :P

Vala, je crois avoir dit tout ce que je pensais. Mon unique conseil est donc de bien réfléchir aux actions des personnages secondaires, de leur imaginer de rapides raisons pour bien justifier leurs agissements, et les rendre plus "réels".

Bon courage!

Iliaron

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Sinon, le sergent change assez vite d'opinion, je trouve.

Par exemple, dans le tout premier dialogue, il faudrait qu'ils parlent d'étranges regards qu'avait lancé le sergent vers eux, et parfois des tentatives d'approche (plus de nourriture, il les ménage...)

J'ai encore une fois modifié les dialogues. LA première fois pour dire que Neldirage l'aime bien le sergent parce qu'ils ont pu discuter et le deuxieme changements, c'est quand il discute pour la veille et qu'il dénonce ! J'ai pris en compte la remarque et l'est transformée en quesiton pour Neldirage à quoi le sergent répond qu'il n'est pas peur qu'il le repete aux autres vu qu'un soldat ne discute pas les missions qu'on lui propose. C'est des contrats implicites qu'ils acceptent à leur enrolement ^_^

L'argumentaire se tient, c'est sûr.

Mais, question de logique, quand on mate des gens, c'est rarement pour leur donner ensuite des conseils. Je veux dire: je ne comprends vraiment pas pourquoi les prisonniers laissent les armes: ok le groupe à Neldirage n'a aucune chance (quoique, s'il y a vingt prisonniers, six innocents, ça signifie qu'il y a 14 coupables. Aux six innocents il faut ajouter les neuf bannis: 15  , et même si tu n'ajoute que les cinq héros: 11. Suffit de tendre un guet-apens et le groupe à Neldirage gagne sans mal), mais quand même...

Là, c'est ce que j'aurai du faire depuis le début. J'ai laissé beaucoup moins d'épées : deux et réduis le nombre d'inocent :wink: Y en a toujours six mais deux sont partis avec Rotry !

En fait, tu penses pas mal à tes personnages principaux et à leur manière de se comporter, mais les personnages secondaires se comportent quand même d'une étrange manière, comme s'ils simplifiaient la vie des cinq principaux

Connaissant leur futur, je pensais pas ca utile ! :P Ca choque peut etre moins ma première version quand on lit tout d'affilé ! :wink: Je ne sais pas :clap:

Question subsidiaire: en quoi consistait réellement la mission, car on a compris qu'elle était suicidaire, mais on ne sait pas pourquoi

Ca viendra dans le chapitre suivant :clap:

@+

-= Inxi =-

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Ma solution est meilleure parce qu’il n’y aura pas de morts.
Ques-ce qui lui fait croire ça ?

Les prisonniers sont des condamnés à la peine capitale, pas du menu fretin donc on peut penser que certains ont des tendances homicides...

Ah oui...

Vivement la suite !!!

Pour vous prouvez ma bonne foi
Infinitif.
sais bien qu’on vous a envoyé ici pour guider ces prisonniers vers la mort !
Accord.
-Pourquoi m’avez-vous avouez ça ? Demanda Neldirage, surpris.
Participe passé.
-Ah vrai dire, je lui en veux de m’avoir confié le commandement de cette mission…
N'est-ce pass "à vrai dire" ?
Mais dit-moi au juste, pourquoi vous feriez cette corvée ?
"dis", ou "dites".
-Pour vous prouvez qu’on n’est pas si terrible que ça !
Infinitif.
trop content de se débarrasser d’une partie de ses hommes de cette tare
Le "se" est en trop.
Neldirage, fier de son quasi succès, alla prévenir ses amis de la bonne nouvelle.
"quasi-succès".
ses hommes se mirent en position pendant que les prisonniers firent semblant de se mettre à dormir
"faisaient" irait mieux, je trouve.
Les geôliers ne se firent pas prier et détalèrent après avoir laissé leur équipement au grand complet mais ramassez leur ami qui gisait à l’entrée.
Un infinitif, là, non ?
Il m’a dit de te dire que vous étiez quitte
Accord.
Et qu’ils ne fallaient pas que vous tentiez de les suivre !
Singulier.
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-Qu’avait prévu de faire Rotry après ? Demanda Neldirage au chef des prisonniers restants.

-Il voulait tuer les soldats à qui vous aviez donné la liberté…

Dommage pour le plan "sans morts" (tu devrais insister là-dessus: le plan a lamentablement échoué sur ce point)
Il y avait une sorte de femme serpent encastrée dessus.
détail anodin, ou sombre présage ?
Dedans, il y avait une sorte de soupe à la viande qui avait l’air très savoureuse.
Là je dois avouer que ma paranoïa me fait faire des bonds...
Deux heures seulement après, Pierre, archer du groupe et disposant de la meilleure vision
"vue", non ?
Donne les aux autres
"Donne-les", non ?
avec l’aide de roches
"rochers", roche désigne plutôt la matière.
La situation avait dû vite évoluer et les prisonniers avaient dû monter à l’assaut
Ne serait-il pas possible d'éviter ça ?
comme le prouvaient toutes ses empreintes de pas
"ces".
les gardiens étaient soit mort
"morts", non ?
Si vous nous donner pas ce qu’on veut, on les tue !
"donnez", même si la syntaxe est digne du personnage.
Pourquoi ne pas avoir sauvés ces soldats tout à l’heure ?
Pas d'accord.
J’aimerai franchement pas être à votre place !
"aimerais".
Pour citer ce qu’il y avait de marquer dans la lettre
"marqué".
D’un accord commun, ils voulurent rester dans cette ville
"D'un commun accord" sonnerait mieux, non ?
Quand le sergent revint, il vit avec plaisir que tous avaient choisi
"choisi de rester" peut-être ?
Quand il vit qu’il tenait son auditoire en suspense
Le mot me donne une drôle d'impression, y en aurait pas un autre mieux adapté ?
j’aimerai que vous partiez à leur recherche…
"aimerais"
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Pierre, archer du groupe

Ils ont donc des arcs... Et tu avais plus présenter Ylanay comme archer que Pierre

Pour passer par ce col, il fallait passer par ce fortin

Cela me semble assez irréalisable, car pour remplir tout l'espace, il faut que les deux paroissoient très rapprochées, et assez plat pour réaliser le fortin. Je vois plus un fortin avec une muraille empêchant le passage, ou alors une véritable forteresse!

Si vous nous donner pas ce qu’on veut, on les tue !

donnez

-Désolé mais après cette scène, nous restons sur nos gardes

J'imagine mal le gars s'excuser, je me vois plus réagir par l'agressivité ou les sarcasmes.

qui se refermèrent avec l’aide d’un astucieux jeu de poulies.

Ce sera peut-être utile plus tard, mais là ça tombe mal, j'imagine mal Neldirage intéressé par cela, et le narrateur ne va pas juger ("astucieux" est plutôt mélioratif)

ville. D’un accord commun, ils voulurent rester dans cette ville où solidarité était le mot d’ordre.

Répétition

De plus, on n'a pas forcément l'impression qu'il y ait accord commun.

Il faudrait faire passer cet accord commun au début, et dire que par exemple les uns rejoindraient... et les autres...

Quand il vit qu’il tenait son auditoire en suspense, il continua :

-Un groupe de mes éclaireurs a disparu, j’aimerai que vous partiez à leur recherche…

-Cela ne me semble pas impossible pour une première mission ! Commenta Van.

-Bien, je vois que vous avez la motivation.

-Où chercher ? Demanda Neldirage.

-Demandez à mon dernier lieutenant, il vous mettra sur la bonne voie.

Sur ce dernier mot, les amis s’écartèrent de la table et partirent à la recherche de ce lieutenant.

Illogique.

Déjà, si chaque perte de mâle est un drame, il ne va pas courir le risque futile d'en perdre d'autres sûrement pour retrouver des cadavres.

Ensuite, et c'est plus gênant, il envoie à la recherche d'éclaireurs chevronnés, donc qui connaissent les spécificités du lieu, les "raccourcis", qui savent se débrouiller avec la neige... un groupe de nouveaux qui ne connaissent aucunement les lieux!

Avant de se voir confier une telle mission, mieux vaudrait qu'ils apprennent un peu à vivre sans qu'il ne se passe rien, puis arrive cela après un certain temps, et eux, pour les remercier de les avoir accueilli, entraîné, nourri... se portent volontaires.

Là, ne connaissant rien, ils n'auront pas l'intuition de se dire que par exemple, dans ce coin, il y a un refuge, là-bas un endroit risqué... Tout sera fruit du hasard...

Et puis, au niveau deu temps, ça fait trop hasard: pile quand ils arrivent disparaissent des hommes (à la limite, j'accepte qu'il y ait un lien), mais, ça fait aussi qu'ils se font accepter directement dans une cociété inconnue et qu'on leur offre dès le début une mission risquée, mais surtout importante!

En bref, un temps d'attente, qui peut n'être qu'un mois d'ailleurs, histoire que tous apprennent à avoir une confiance mutuelle (n'oubliez pas qu'ils sont censés se méfier des inconnus, donc là cette confiance est trop subite!, à moins que ce ne soit un piège...)

Sinon, ce chapitre est vraiment mieux! J'ai pris plaisir à découvrir la ville, ça m'a rappelé la ville dans la Guerre de la Faille au dernier livre (si tu as lu, tu comprendras de laquelle je parle, là j'ai oublié le nom), et tu as bien imaginé un endroit aux limites de la civilisation, mais pourtant logique!

Bref, j'ai vraiment aimé!

Iliaron

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Invité Kroxigor
L’homme se contenta d’un pauvre sourire. Il se tourna vers une solide bâtisse de pierre et héla un homme à l’intérieur.

-Lieutenant !

-Oui, sergent ? Dit-il en émergeant du bâtiment.

-Conduisez ces hommes dans le salon pour qu’ils puissent manger un peu.

-Bien, sergent ! Si vous voulez bien me suivre…

et...

Où chercher ? Demanda Neldirage après avoir analyser les conséquences de ce qu’il venait de dire.

-Demandez à mon dernier lieutenant, il vous mettra sur la bonne voie.

-Pourquoi risquer la vie de cinq hommes pour en retrouver d’autres sûrement morts ? Demanda Ylanay.

-Parce qu’il y a un de mes lieutenants parmi eux… Il est important à mes yeux.

Je sais c'est une assez importante quote mais c'était pour signaler un problème d'importance. Un sergent est moins important qu'un lieutenant. A chaque fois, le sergent dit, "référez vous à mon dernier lieutenant", ou "il y a un lieutenant". Or, ce serait plutôt un lieutenant qui dirait cela envers un sergent. Comme dans le dialogue où le sergent hèle le lieutenant.

J'ai peut être mal expliqué et j'espère donc que tu as compris.

Comme Iliaron, le fait d'envoyer cinq nouveau hommes recherchés des éclaireurs est absurbe si chaque vie perdue est un drame. A moins que le lieutenant qui s'y trouve ne soit vraiment important.

Kroxigor.

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Ils ont donc des arcs... Et tu avais plus présenter Ylanay comme archer que Pierre

Ah nan, ca veut pas dire qu'ils ont des arcs ! C'était histoire de rappeller qui allait faire quoi ! Par contre, c'est vrai que j'ai pas dit que Pierre avait pris la place du lieutenant en tant qu'archer...

Cela me semble assez irréalisable, car pour remplir tout l'espace, il faut que les deux paroissoient très rapprochées, et assez plat pour réaliser le fortin.

Affirmatif ! :) C'est comme ca que je l'ai imaginé ! Sauf que les parois, pas trop rapprocher non plus ! Y a une ville entre quand meme !

J'imagine mal le gars s'excuser, je me vois plus réagir par l'agressivité ou les sarcasmes.

Il n'est pas faux ! C'était plutot un signe de politesse mais c'est réglé maintenant ! :)

Ce sera peut-être utile plus tard, mais là ça tombe mal, j'imagine mal Neldirage intéressé par cela, et le narrateur ne va pas juger ("astucieux" est plutôt mélioratif)

Bon bah je retire -_-

Illogique.

Déjà, si chaque perte de mâle est un drame, il ne va pas courir le risque futile d'en perdre d'autres sûrement pour retrouver des cadavres.

J'ai corrigé le dialogue avec les précisions que j'avais pas noté ainsi qu'en prennant compte de tes remarques !

En bref, un temps d'attente, qui peut n'être qu'un mois d'ailleurs, histoire que tous apprennent à avoir une confiance mutuelle (n'oubliez pas qu'ils sont censés se méfier des inconnus, donc là cette confiance est trop subite!, à moins que ce ne soit un piège...)

Pas le temps lol ! :( C'est sur qu'après un mois, ca sert a rien de se ancer à leur recherche :P !! Par contre, j'ai précisé que les recherches allaient se passer dans les mines ! Je pensais l'avoir mis dans ce chapitre, mais en fait, c'est dans le suivant avec la discussion avec le lieutenant !

Dommage pour le plan "sans morts" (tu devrais insister là-dessus: le plan a lamentablement échoué sur ce point)

Ca m'a donné une idée ! J'ai corrigé un dialogue pour mettre une remarque acerbe de Van !

Je crois que j'ai tt dit et corrigé !

EDIT

Je sais c'est une assez importante quote mais c'était pour signaler un problème d'importance. Un sergent est moins important qu'un lieutenant. A chaque fois, le sergent dit, "référez vous à mon dernier lieutenant", ou "il y a un lieutenant". Or, ce serait plutôt un lieutenant qui dirait cela envers un sergent. Comme dans le dialogue où le sergent hèle le lieutenant.

J'ai peut être mal expliqué et j'espère donc que tu as compris.

Dans mes textes la hierarchie fait : Lieutenant > Sergent > Capitaine > Général

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Invité Kroxigor
Cette mission est celle dans laquelle vous auriez pu disparaître…

Je pense que non puisqu'ils ne connaissaient même pas l'éxistence de ce fort il y a trois jours.

Dans mes textes la hierarchie fait : Lieutenant > Sergent > Capitaine > Général

Ah OK, maintenant je comprends mieux.

Kroxigor, la suite. Vendredi?

Modifié par Kroxigor
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