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La Croisade de la Bannière Noire


The Last Sword

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Ouf, je peux enfin mettre en ligne la suite. :D Je sais, c'est court pour tout le temps que j'ai eu, mais le passage suivant arrivera lui aussi rapidement, sauf imprévu. Je suis en train de me rendre compte que je n'ai pas assez regroupé les infos sur les personnages et les évènements, je m'en occupe en ce moment pour faire une histoire la plus cohérente possible. Je pare au plus pressé pour finir rapidement le chapitre deux, mais je ne veux pas bâcler non plus.

J'avais promis de modifier la fiche de Jomark que lit Tibère Valens en arrivant :wink: , mais ce sera pour demain, il est trop tard ce soir. Je ne lâche pas l'affaire. Et merci pour vos commentaires ! À ce sujet le chapelain ne râle pas parce qu'il doit bénir ses frères, mais il ne sera pas fâché quand il pourra quitter ce qu'il considère comme des boîtes de conserve.

Sinon, est-ce que quelqu'un sait comment récupérer correctement du texte sur ce forum ? Quand je fais copier-coller sous word puis que j'essaye de justifier, ça me donne des résultats bizarres quand il n'y a que quelques mots sur une ligne, du style :

condamné                à                mort                sur              son            ordre.

C'est pas la joie. Et ça bousille aussi les alinéas. ^_^

*** Suite ***

Ils étaient cinq debout autour de la table qui formait un anneau ceinturant la vaste représentation holographique du système de Jomark qui occupait le centre de la salle. Le gouverneur planétaire, le général de l’état-major des forces militaires au sol et ses subordonnés, le gouverneur militaire de Sylon, le Maître de Chapitre des Emperor’s Thunder, et enfin lui-même, Tibère Valens. À eux cinq ils étaient les hommes les plus puissants dans ce secteur de la galaxie, mandatés par l’Empereur et ayant pouvoir de vie et de mort sur Ses sujets. Ils avaient également la lourde responsabilité d’assurer la sécurité de Ses domaines.

Depuis trois heures ils se tenaient dans ce bunker souterrain, à superviser le déploiement de la flotte de guerre, à discuter stratégie, logistique, échangeant leurs points de vue et leur expérience, élaborant les grandes lignes de la bataille imminente. Frère Acheros, Maître des Emperor’s Thunder, et les deux space marines qui l’accompagnaient restaient silencieux.

Les trois guerriers portant l’armure énergétique verte frappée d’un éclair d’or n’avaient lâchés que quelques commentaires laconiques depuis le début de la réunion d’urgence, mais toujours à propos. Le reste du temps ils se muraient dans le silence, l’air sombre, se contentant d’observer leurs pairs et la projection holographique. Tibère Valens était un peu étonné en se souvenant du space marine beaucoup plus souriant qu’il avait rencontré vingt ans plus tôt, lors d’une croisade préventive contre une waaagh ork en formation.

La salle où ils se trouvaient était nichée au cœur du complexe militaire souterrain qui s’étendait sous le palais du gouverneur. Un kilomètre de roche et vingt mètres d’adamantium protégeaient de la surface les lieux construits dans la plus pure architecture militaire réduite à l’utilitaire. Le centre de commandement se résumait à une boîte de béton dans laquelle on avait logé des terminaux informatiques centralisant les informations en provenance des unités militaires. Les ordinateurs les répercutaient sur la carte holographique qui en occupait le centre et également sur les écrans fixés sur les murs. Une lumière tamisée descendait du plafond encombré de tuyaux et de câbles assurant l’alimentation en air et électricité. Aucune concession à l’esthétique mais les lieux, comme toutes les défenses de Sylon, résisteraient à un éventuel bombardement nucléaire qui raserait la ville, et c’était tout ce qu’on leur demandait.

Le guerrier-phœnix était en train d’étudier le déploiement de la flotte du Chapitre dans le dispositif de défense quand l’un de ses aides de camp, un marine de la Garde des Lames, vint le trouver et se mit au garde à vous.

-« Mon seigneur, l’amiral Junnius est en ligne. »

-« Repos. Je vais le prendre sur ma fréquence personnelle. » répondit-il en se tournant lentement vers le space marine.

Ce dernier murmura quelque chose dans le micro haut-parleur qu’il portait à l’oreille tandis que le Maître de Chapitre s’éloignait de la table. Un instant plus tard une petite diode verte s’alluma sur le col de son armure, signalant que la communication était établie.

-« Amiral Junnius au rapport. Mes respects, Seigneur Valens. »

La voix était rendu légèrement nasillarde par l’électronique.

-« Je vous écoute, Amiral. »

-« J’ai constitué le groupe d’intervention en prévision des raids, Seigneur. Trois croiseurs d’attaque, plus leur escorte formée de six frégates de classe Firestorm et sept destroyers. J’ai veillé à ce que cela n’affaiblisse pas de manière inquiétante notre dispositif. »

-« Bien. L’état-major de la flotte vous a t-il communiqué les objectifs des raids ? »

-« Oui. Il s’agit des transports de troupes à l’arrière de la flotte ennemie. Nous y arriverons par un court saut warp. L’objectif est double. Diminuer les forces ennemies qui débarqueront sur Jomark, et obliger nos adversaires à utiliser une partie de leurs vaisseaux pour défendre leurs arrières plutôt que pour l’attaque. »

-« Parfait. Et comment se présente la situation là-haut ? Notre flotte est opérationnelle ? »

-« À cent pour cent, seigneur. Nos vaisseaux sont au maximum de leurs capacités, et je n’ai aucune raison de me plaindre du commandement supérieur de la flotte impériale. »

-« Très bien. »

Le Maître de Chapitre jeta un coup d’œil sur la projection holographique.

-« Dites-moi, j’ai la carte stratégique sous les yeux. Que pensez-vous du déploiement des traîtres ? »

L’amiral marqua une pause avant de répondre.

-« À première vue il s’agit d’une manœuvre en fer de lance classique, visant à percer nos lignes pour nous prendre à revers et dégager rapidement la voie vers la planète. »

-« À première vue ? » demanda Valens en levant les sourcils.

-« Hé bien… La répartition de leurs vaisseaux est étrange. Ils ont réparti leur puissance de feu de manière homogène, il n’y a pas de concentration là où porterait leur effort principal. »

L’amiral avait donc fait la même observation que lui.

-« Et qu’en concluez-vous ? »

-« Soit leurs stratèges sont idiots, soit nous les sous-estimons, soit ils dissimulent leurs véritables intentions. »

-« Vous pensez que leur fer de lance est un leurre ? »

-« Non. » répondit-il catégoriquement. « C’est la stratégie la plus logique. Mais ils nous réservent une surprise. Peut-être une nouvelle manière d’appliquer cette tactique. »

-« Est-ce que nous sommes prêts à y faire face ? » demanda Valens.

Le Maître de Chapitre connaissait la réponse, comme pour les questions précédentes, mais il voulait savoir ce que son commandant de flotte en pensait. Il faisait régulièrement ce genre de tests à tous ses gradés, s’assurant ainsi de leur capacité à occuper leur fonction. Un moyen comme un autre de vérifier que le Chapitre fonctionnait de manière optimale.

-« Autant que faire se peut, seigneur. »

-« Très bien, je vous remercie frère Junnius. Tenez-moi au courant, et agissez au mieux. En Son Nom et pour l’Humanité. »

-« En Son Nom et pour l’Humanité. »

La petite diode verte s’éteignit et Tibère Valens se dirigea vers ses pairs qui entouraient l’hologramme. Dans les airs, une myriade de points rouges formait un fer de lance qui semblait prêt à lacérer la toile d’araignée que formaient les points d’argents symbolisant les vaisseaux loyalistes. Le seul rempart entre la Bannière Noire et Jomark suspendue un peu plus loin dans l'espace. Voyons voir quelle surprise le Grand Manipulateur et le seigneur-intendant nous réservent, songea t-il en rejoignant le cercle.

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Que dire qui n'ait déjà été dit?

L'intrigue se met progressivement en place au travers d'un piège fort possible, ce qui est intéressant car les "gentils" impériaux risquent de devoir se bouger le postérieur pour gagner (j'aurais préféré pour certaines raisons hormonales que ce soient de "gentilles" impériales qui se bougent les fesses, mais on ne peut pas tout avoir non plus... :D )...

Tu écris toujours bien, ton style n'est pas comme le mien bourré d'emphases qui tombent à plat tel un soufflet qui s'effrondre... :D

Et paf, le soufflet...

Yohann en phase avec ce texte (oh, le vilain jeu de mot...)... ^_^

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  • 3 semaines après...

Que dire... J'avoue que je sèche un peu pour introduire cette suite. Finalement, le mieux c'est de vous laisser lire. :rolleyes:

______

Le vieux guerrier avait passé plus d’un siècle au service du Chapitre. À force de bravoure il était arrivé au commandement de la deuxième compagnie. Il avait été promu dans l’amirauté quand l’un des commandants de la flotte de guerre était mort en menant un abordage. Là il avait poursuit sa carrière au service de l’Empereur jusqu’à commander la barge de bataille du Chapitre, ce qui faisait de lui le chef de toute la flotte.

Malgré les nombreuses batailles qu’il avait livré, il n’avait encore jamais vu autant de vaisseaux et d’hommes rassemblés en un seul endroit. L’armada ennemie qu’il voyait par la vaste baie vitrée de la passerelle de la barge de bataille était bien différente de celles qu’il avait affrontées, par le nombre et par le type de navires.

La plupart des batailles auxquelles il avait pris part en tant que commandant de vaisseau avaient pour but de donner l’assaut à une planète. Ici, ce serait une bataille rangée. Mais il était confiant. Le plan de bataille était solide et si les lignes loyalistes tenaient, l’ennemi serait contenu en orbite, réduit à lancer des raids à la surface sans pouvoir organiser une grande offensive.

L’amiral s’étira le dos dans son armure. Depuis qu’il avait été blessé à l’épaule par un shrapnel, trente ans plus tôt, il avait toujours quelques courbatures après les séances d’entraînement. Il n’était plus un jeune homme, il s’en rendait bien compte. Mais il était tout autant conscient, sinon davantage, d’être toujours largement supérieur à n’importe quel humain normal.

Il reporta son attention sur la flotte adverse. À cette distance il était impossible de distinguer les navires et on ne voyait guère que la lumière de leurs moteurs qui se détachait sur le noir de l’espace comme des milliers de petites étoiles, bien plus brillantes que les véritables astres.

L’amiral Junnius repense à la formation ennemie, la visualisant dans son esprit. Il avait un don pour se représenter les choses en trois dimensions et cela lui avait été utile de nombreuses fois, lui permettant d’analyser rapidement une situation là où d’autres que lui auraient perdu du temps à étudier un hologramme.

Tout reposait sur la pointe. C’était normalement l’endroit où les navires les plus rapides et les plus puissants étaient concentrés. Les stratèges de la Bannière Noire semblaient mépriser ce principe élémentaire. Il n’y avait là-bas que des vaisseaux d’escorte. Pourquoi donc ? Ils auraient été bien plus utiles ailleurs, au côté des cuirassés. Il n’y avait rien à escorter là où il se trouvaient. Rien que du vide. La pointe était émoussée.

Et il comprit. Il manquait la dernière pièce du dispositif adversaire, le dernier bâtiment de guerre qui affûterait la lame. Il appelait son second quand une alarme retentit sur la passerelle. Trop lent, pensa t-il en se retournant vers la baie, j’ai été trop lent.

Il le repéra immédiatement. À la tête de la formation ennemie, un vaisseau venait de sortit du warp. L’amiral devinait sa silhouette à l’œil nu tellement il était long et massif. C’était celle d’un cuirassé de classe Emperor. Le plus grand des navires jamais construits par l’humanité.

______

Un silence de mort était tombé sur le bunker quand le vaisseau était apparu, cinq minutes plus tôt plus tôt. Chacun avait immédiatement compris ce que sa présence signifiait. Ils n’avaient que deux navires capable de s’opposer à ce titan et ils ne pouvaient pas se permettre de tous les rassembler au même endroit. Les Emperors étaient rares et précieux, et les vaisseaux de taille à les affronter l’étaient tout autant. La chute des défenses spatiales n’était plus qu’une question de temps.

Sur l’hologramme géant, une image tournant sur elle-même du cuirassé avait remplacé la carte stratégique. Les bâtiments de guerre qui l’escortaient ressemblaient à des nabots en comparaison. La barge de bataille du Chapitre aurait pu le défier en combat singulier, mais ç’aurait été un combat dans lequel les deux adversaires se seraient anéantis.

À vue de nez, le nouveau venu mesurait quatre kilomètres de long, hérissés d’armes en tous genres. Sa proue était formée par une gigantesque étrave et se prolongeait par un long éperon d’adamantium, surmonté d’un tête d’aigle. La poupe lançaient ses arches gothiques et ses dômes vers les étoiles. Entre les deux, le corps du vaisseau étalait ses canons, ses lance-missiles et ses baies de lancement dans lesquelles attendaient les escadrilles de chasseurs. Sur ses flancs son nom était peint en gigantesques lettres blanches : Suzerain.

Il avait beau retourner le problème dans tous les sens, Tibère Valens ne voyait pas comment leur adversaire avait pu mettre la main sur un tel navire. Il n’y avait jamais eu d’Emperor à la base navale de Glosst. Mais ce n’était pas ce qui le tracassait le plus.

La formation ennemie prenait soudainement tout son sens. Avec son escorte rapporchée, le titan d’adamantium suffisait pour enfoncer les lignes loyalistes, nul besoin de forces supplémentaires. Le sort de la bataille spatiale était scellé. Ils ne pourraient que retarder l’ennemi. Tôt ou tard la flotte impériale serait brisée et devrait se replier. La question était de savoir quand.

Le silence fut brisé par la voix mal assurée de l’un des techniciens, blanc comme un linge.

-« Nous recevons une communication prioritaire en provenance du navire-amiral ennemi, monsieur le gouverneur. »

-« Passez la communication sur l’hologramme principal. » demanda le gouverneur d’une voix égale.

La vue spatiale fut remplacée par des parasites, puis l’image d’un homme en tenue de haut-commandant de la garde impériale apparut. Son uniforme était noir, comme ses cheveux coupés courts, et une cape pourpre était attachée sur ses épaules. Sa carrure dépassait celle de la plupart des généraux présents dans le bunker. Voici donc le Seigneur-intendant, pensa Tibère Valens.

-« Bonjour, gouverneur Bashir. Je suis le Seigneur-Intendant Memnon, du Second Imperium. Je suis venu vous offrir de participer au renouveau de l’humanité. Une navette est prête à amener au sol un émissaire pour discuter des conditions de votre ralliement. » fit l’officier avec assurance.

-« Memnon… La dernière fois que j’ai entendu parler de vous, vous étiez gouverneur de Glosst. » dit calmement Bashir.

-« Les temps changent… » Il y avait un soupçon de menace dans sa voix. « Vous savez que l’Imperium est menacé de toutes parts. Le Fléau est sur Cadia et la Grande Dévoreuse approche de Terra. Et pendant ce temps, les Hauts-Seigneurs, l’Administratum, l’Ecclésiarchie et même l’Inquisition ne pensent qu’à maintenir leurs lambeaux de pouvoir. Il y a des moments où il faut savoir prendre des décisions difficiles. Souvenez-vous de Sébastian Thor, qui a jadis renversé l’usurpateur du trône impérial où il s’était assis. C’est son exemple qui nous inspire. »

-« Sauver l’humanité… Comment n’y ai-je pas pensé, c’est évidemment votre altruisme qui vous fait plonger l’Imperium dans une nouvelle guerre civile. » répliqua le gouverneur sur un ton acide.

Le visage du Seigneur-Intendant se fit plus dur.

-« Il suffit. Soumettez-vous, ou mourrez. Je ne referai pas cette offre. Notre flotte et notre armée sont supérieures en nombre et en matériel, et nos hommes se battent avec la foi en un avenir meilleur. Vous savez que vous n’avez aucune chance. »

-« Si c’est notre foi qui doit décider du sort de la guerre, alors qu’il en soit ainsi. Je crois en l’Empereur et je n’ai pas de doutes. Et vous, Memnon ? »

-« Vous placez bien mal votre confiance, gouverneur. Une momie desséchée ne vous sera pas d’un grand secours. »

-« Nous lutterons jusqu’au dernier homme et je mourrai les armes à la main. Vous m’entendez ? »

-« Je vous entends, gouverneur. Je m’occuperai personnellement de vous faire tenir votre promesse. Je briserai Jomark. Pour l’Imperium et pour l’humanité. »

-« L’Empereur vous jugera. » fit le gouverneur au moment où l’hologramme disparaissait.

Il se retourna vers ses états-majors et les space marines. Tout son être exprimait la détermination. Tibère Valens jeta un coup d’œil vers le technicien de tout à l’heure. Le jeune homme n’avait pas quitté le gouverneur des yeux pendant l’affrontement verbal, et il avait retrouvé un peu de couleur. Le Maître de Chapitre sourit intérieurement. Il avait bien jugé Bashir. C’était un chef, et ses hommes sauraient mourir pour lui.

-« Préparons-nous, messieurs. L’offensive ne va pas tarder. » fit le gouverneur tandis que l’hologramme affichait de nouveau la vue tactique de l’espace. « Il nous faut frapper les premiers. Commencez le compte à rebours. »

______

J'ai essayé d'introduire au mieux le vaisseau-amiral, à vous de me dire si c'est réussi. Vous verrez bientôt qu'il est particulier, mais chut, ce n'est pas encore le moment.

Modifié par The Last Sword
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J'ai essayé d'introduire au mieux le vaisseau-amiral, à vous de me dire si c'est réussi. Vous verrez bientôt qu'il est particulier, mais chut, ce n'est pas encore le moment.

Des doutes s'installent, le suspense est toujours présent, les hommes s'affirment, l'intrigue s'épaissit et mon plaisir croit...

Je t'admire, mon vieil inspirateur, ton texte est vraiment agréable à lire...

Pour ce qui est de l'arrivée du croiseur, elle est bien menée... Pour son côté particulier, soit il a appartenu à un grand ponte de l'-=][=-mperium, soit il cache un canon Nova ( <_< ), soit je peux retourner me coucher...

Yohann, et les Vaginocrates dans tout ça?

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  • 3 semaines après...

Merci pour les encouragements ! Non, tu n'y es pas pour l'Emperor. :P

Les Vaginocrates ? J'y pense, j'y pense... Mais pas pour la Bannière Noire. J'attends d'avoir fini le chapitre deux avant de m'occuper d'elles plus sérieusement.

Vingt jours plus tard... :D La suite, enfin, un peu plus conséquente que la dernière fois. Bonne lecture.

Ah oui, j'ai également modifié le passage précédent suite aux remarques de Tano sur les comparatifs barges de bataille - Emperors

_____

-« Début du compte à rebours. À tous les vaisseaux, engagez les cibles prédéterminées. L’Empereur nous garde. »

La voix du haut-amiral s’éteignit dans un grésillement. Une vibration parcourut la passerelle quand les générateurs de la barge montèrent à plein régime. Les écrans des systèmes d’armement s’éveillèrent, affichant les cibles enregistrées dans les bases de données. Une agitation contrôlée régnait entre les rangées de consoles tandis que les techniciens échangeaient leurs informations à mi-voix.

Depuis la passerelle qui surplombait la salle, l’amiral Junnius et son second regardaient la scène, vérifiant que chacun s’attelait à la tâche. L’équipage était parfaitement rodé et le fonctionnement de l’ensemble formé parle vaisseau et ses opérateurs donnait à Junnius l’impression d’un rouage bien huilé, puissant.

Un bref éclair illumina soudain la passerelle comme si un soleil s’était allumé puis éteint en une fraction de seconde. L’amiral s’avança vers la baie vitrée en maudissant l’abruti de commandant de vaisseau qui avait ouvert le feu avant la fin du compte à rebours. Il s’aperçut vite de son erreur. Ce n’était pas l’un des vaisseaux loyalistes qui avait tiré. Prenant ses adversaires de vitesse, la flotte de la Bannière Noire passait à l’attaque.

Dans un ensemble parfait, les centaines de vaisseaux qui composaient la première ligne lancèrent une deuxième salve. Dans un silence surréaliste, l’espace s’embrasa. Les millions de kilomètres cubes qui composaient le front furent sillonnés par des milliers de missiles, de rayons laser et de boules de plasma. Au centre de ce maelström, le Suzerain commença à avancer, crachant la mort, majestueux, tel un dieu de la guerre.

-« Feu à volonté ! » cria l’amiral Junnius en se retournant d’un bond.

Une fraction de seconde plus tard, la barge était ébranlée par un grondement sourd et puissant tandis que ses canons ouvraient le feu à leur tour, crachant la mort et la destruction.

La voix du haut-amiral se fit à nouveau entendre, donnant l’ordre désormais inutile de tirer à volonté. L’Empereur nous garde, songea Junnius en regardant le vaisseau-amiral ennemi et son escorte progresser vers les lignes loyalistes sans être ralentis par le feu roulant auquel ils étaient soumis.

_____

Quand les premières secousses accompagnant le tir des armes du croiseur se propagèrent le long de sa structure, frère Kirius et son escouade étaient en prière dans la petite chapelle du vaisseau. Aucun d’entre eux n’y prêta attention et le chant continua comme si de rien n’était.

Une heure plus tard, la petite diode verte qui se mit à clignoter à l’intérieur du casque du chapelain et qui indiquait une demande de communication ne le fit pas davantage se presser. Les space marines achevèrent le cantique Tu es notre Idéal sur une dernière note claire et cristalline avant qu’il ne lui accorde son attention.

Restant agenouillé face à l’autel, Kirius fit un geste de la main à ses hommes en utilisant le code du Chapitre pour leur dire de prier, et brancha la communication.

-« Mon Père, ici le capitaine Antien. Je viens de recevoir des ordres vous concernant. Vous devez rejoindre les équipes d’abordage et participer à la contre-attaque sur les arrières de l’ennemi. Mon second vous attend dans le hangar avant de donner les instructions du commandement. »

-« Bien reçu. » fit le chapelain en acquiesçant mentalement, « Je rejoins le hangar immédiatement. Kirius, terminé. »

-« En Son Nom et pour l’Humanité. » répondit le techmarine avant de rompre la communication.

Le marine se releva dans la pénombre de la chapelle éclairée aux bougies et se tourna vers ses hommes. Il sentait une étrange chaleur se répandre dans son corps en même temps que l’adrénaline. Le combat approchait. Enfin.

Toujours agenouillés, le sergent Meirion et ses soldats attendaient patiemment que le chapelain prenne la parole.

-« Le commandement se souvient enfin de nous. Nous avons ordre de rejoindre les modules d’abordage. Préparez vos armes. »

Tandis que les marines se relevaient, Kirius se dirigea vers l’autel et récupéra le crozius arcanum qu’il avait posé dessus. C’était une sorte de sceptre surmonté d’un aigle, une arme énergétique réservée aux chapelains. Au fil du temps, il lui avait ajouté divers éléments, notamment un chapelet qui était attaché à l’extrémité de la poignée et qui lui avait été donné lors de son entrée au Chapitre. Il avait également modifié sa prise sur l’arme en y ajoutant un revêtement qui adhérait mieux à son gant. Les crozius n’étaient pas des armes à manipuler avec subtilité comme les épées énergétiques. C’étaient d’énormes masses servant à broyer et écraser sans pitié les adversaires au corps à corps.

Le chapelain l’accrocha à sa ceinture puis fit demi-tour et se mit en marche vers la porte de la chapelle tout en vérifiant son pistolet-bolter. Ses hommes lui emboîtèrent le pas en contrôlant également leurs bolters. Au milieu du cliquetis des armes, les space marines s’avancèrent en entonnant un chant guerrier.

C’est en Ton Nom, fidèles à Ton Enseignement,

Nous descendrons du ciel, tels des Anges de Feu…

_____

La chapelle était située dans la partie centrale du vaisseau, comme les hangars, et les marines n’eurent pas à emprunter le système de navettes rapides qui parcouraient le croiseur dans le sens de la longueur. Ils atteignirent leur destination en quelques minutes via les coursives désertes. Par souci d’économie, la lumière et la gravité étaient coupées quand il n’y avait personne et des capteurs se chargeaient de leur activation. L’escouade ressemblait à un point lumineux en mouvement dans les artères d’un immense animal de métal et d’adamantium.

Ils arrivèrent devant une porte blindée qui s’écarta sur leur passage et ils pénétrèrent dans le hangar. C’était un lieu vaste et bien éclairé. Tout au fond, les portes blindées qui donnaient sur l’espace étaient fermées. Les thunderhawks et les petites barges d’abordage n’occupaient qu’une partie du hangar. Le reste était réservé aux chasseurs, en train de combattre à l’extérieur.

Leur absence et l’atmosphère de concentration qui régnait étaient les seuls signes de la bataille en cours, avec les coups sourds qui ébranlaient le croiseur à chaque tir. C’était autre chose que Kirius détestait dans l’espace : le silence des armes et de la mort. Un vaisseau pouvait se désintégrer avec ses milliers d’hommes composant son équipage dans le silence le plus complet. C’était la première chose qu’il avait appris en montant dans un vaisseau. Dans l’espace, personne ne vous entend crier. La vérité de cette phrase le glaçait plus sûrement que la température proche de zéro qui régnait dans le hangar.

Le chapelain secoua ces pensées pour se concentrer sur son devoir. Les équipes d’abordage étaient rassemblées à côté des modules, en demi-cercle autour d’un techmarine et d’un projecteur holographique portable posé sur une caisse. Kirius et ses hommes saluèrent avant de rejoindre l’arc de cercle. Leur supérieur attendit qu’ils soient installés avant de commencer le briefing.

-« Frères, le haut-commandement nous a assignés la tâche de frapper l’ennemi sur ses arrières. Après un court saut warp qui nous mènera au milieu des transports de troupes à l’arrière-garde de sa flotte, nous devrons détruire le plus grand nombre de transports et aborder les vaisseaux d’escorte pour en prendre le contrôle et les retourner contre la Bannière Noire. Nous repartirons de la même manière. »

Il avait dû remarquer l’effet qu’avait eu ses propos car il ajouta un commentaire tandis qu’il allumait le projecteur.

-« Je sais que vous pensez qu’on ne peut effectuer un saut warp qu’à partir du point de saut d’un système. Ce n’est pas tout à fait exact. En dehors de ce point, la gravité est trop forte pour qu’un vaisseau se maintienne dans l’immaterium. Mais il peut y pénétrer quelques secondes avant d’en être rejeté. Secondes qui seront suffisantes pour nous permettre d’atteindre les arrières de l’ennemi. Nous n’utilisons pas couramment cette technique car elle est très fatigante pour les Navigators et il est préférable qu’ils se réservent pour les longs trajets. »

La plupart des guerriers furent surpris, mais certains, dont Kirius, savaient déjà ce que venait d’expliquer le techmarine. Il avait vu des xenos -des extra-terrestres- utiliser cette tactique quand les Metamarines avaient écrasé leur planète-mère, trente ans auparavant. C’était très fatigant pour le Navigator, et la moindre était fatale. Il avait vu des vaisseaux se désintégrer comme du cristal en essayant d’entrer dans le warp. D’autres s’étaient écrasés sur eux-mêmes comme s’ils avaient été avalés par un trou noir. Deux étaient ressortis affreusement déformés, au-delà de toute imagination – des manifestations évidentes du démon, heureusement tuées dans la seconde par le froid glacial de l’espace.

Dans la plupart des cas cette tactique était extrêmement efficace, et elle avait donné du fil à retordre aux Metamarines. Mais la possibilité de faire entrer ainsi les créatures du warp dans l’univers standard avait obligé le Maître de Chapitre à imposer le silence aux membres du corps expéditionnaire. Toutefois, si les techmarines étaient prêts à l’utiliser, ils s’étaient forcément entraînés. Tibère Valens avait dû considérer que la maîtrise de cette tactique justifiait qu’on l’expérimente. Kirius préféra ne pas penser à ce qui c’était passé si l’un des sauts avait mal tourné à cette occasion. L’hologramme qui apparut au-dessus de la caisse lui donna de quoi se changer les idées.

-« Voilà la disposition actuelle des vaisseaux en orbite. » fit le techmarine devant la représentation des flottes loyaliste et renégate. Un point rouge symbolisait le lieu où arriveraient les vaisseaux du groupe d’attaque. « Je vais maintenant vous donner les objectifs barges par barges. Frère Kirius, vous et vos hommes vous… »

Le reste de la phrase se perdit dans un vacarme effroyable. Le chapelain eut l’impression que le sol se dérobait sous ses pieds et il projeta ses mains dans un réflexe pour amortir sa chute. Mais il se sentit continuer à tomber sans heurter le sol. Plus de gravité… pensa-t-il dans un éclair. Le croiseur résonna une deuxième fois d’un choc encore plus violent que le premier. Des objets traversaient son champ de vision comme des obus dans la lumière vacillante des ampoules, trop vite pour qu’il les identifie. À moins que ce ne soit lui qui filait à toute vitesse. Kirius tentait désespérément de se rattraper à quelque-chose mais ses mains ne rencontraient que le vide. Puis les lumières s’éteignirent et l’enfer continua de se déchaîner dans l’obscurité la plus complète.

Au milieu des grondements du métal torturé et des explosions, les micros de son casque réussirent à isoler le cri strident d’une alarme de dépressurisation. Et merde. Dans le meilleurs des cas un débris aspiré par la dépression irait boucher l’ouverture. Dans le pire, la paroi du croiseur était éventrée et il allait être aspiré dans l’espace. Je ne veux pas finir satellisé…

Mais l’alarme devait s’être déclenchée dans une autre section car rien ne se passa. Une nouvelle secousse ébranla le vaisseau, menaçant de le briser. Kirius heurta violemment quelque-chose, une barge, une paroi ou un marine, il n’aurait pas su le dire. Il tenta de s’y accrocher mais il avait déjà glissé et ne trouva que le vide. Bon sang pourquoi le casque ne passe pas en infrarouges ?

Dans un bruit de fin du monde, le croiseur résonna d’un choc si violent que le chapelain crut qu’il venait d’être éperonné par un autre navire. Ce fut sa dernière pensée. Il rentra dans la paroi du hangar à la vitesse d’un missile et il sentit sa conscience se fragmenter. Il n’y eut plus que le bruit. Puis il n’y eut plus rien.

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Les Vaginocrates ? J'y pense, j'y pense... Mais pas pour la Bannière Noire. J'attends d'avoir fini le chapitre deux avant de m'occuper d'elles plus sérieusement.

Poutou... :P

Non, tu n'y es pas pour l'Emperor.

Je ne suis plus à une erreur près... :D

Sinon, passage sympa, bien détaillé (trop pour moi, mais comme c'est un texte d'initiation, je ne couinerai pas plus)...

Mais tu fais mourir tes persos, c'est pô sympa... A moins que leurs âmes n'aient regardé Star Wars... :D

Brefle, j'te fais surtout un poutou, tu sais déjà tout le bien que je pense de ton texte...

Yohann, allez, j'vais poutoufier des gens dans la rue, c'est la fête du string...

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Ah non il n'est pas mort. C'est ce que je déteste le plus quand je lis un livre, l'auteur qui fait mourir un personnage auquel il a consacré de la place pour l'approfondir (je déteste ça encore plus quand le personnage principal est aussi consistant que du papier à cigarette). Le chapelain est juste inconscient. Et pas pour longtemps, c'est un space marine, il va vite se remettre. Son vaisseau est en plus mauvais état. Mais c'est une autre histoire, qui va attendre quelques jours.

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Invité EliteAK47

Salutations ; pour l'instant je n'ai lu que l'introduction et une partie du chapitre un mais J'ADORE,^^.Surtout au niveau de la légéreté du recit meme durant les phases descriptives.

Etant moi meme fan de fluffs et recits j'essaye progressivement d'ecrire le mien mais même si les idées sont presente , le style de suit pas ^^'.

Sinon continue comme ça , bon moi je vais continuer a lire et prendre des notes :D .

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Merci pour le compliment AK47. :lol: Ça fait très plaisir. J'espère que tu n'auras pas changé d'avis quand tu auras lu la suite.

Je vous apporte la suite. (Une semaine seulement après le dernier ajout ? C'est jour de fête :'( ) Un peu de combat spatial cette fois. L'action vue depuis la passerelle d'un grand navire est moins prenante que depuis le cockpit d'un chasseur mais j'espère que ce passage sera tout de même intéressant. J'avoue que je préfère quand les évènements se passent au sol plutôt que dans l'espace, mais ce n'est pas une raison pour bâcler.

Pas de nouvelles du Chapelain pour le moment. ^_^ Ça viendra, il a encore pas mal de choses à faire.

Bonne lecture !

_______

La passerelle était située au sommet du château, la structure qui s’élevait comme une tour à l’arrière de la barge. De là, l’amiral Junnius avait une vue en plongée sur le corps du vaisseau qui s’achevait par une gigantesque étrave. Il ne pouvait voir ni derrière ni dessous le navire, mais les radars étaient là pour ça.

Assis sur son massif siège de commandement, au centre de la passerelle, il profitait d’une accalmie pour planifier la suite des opérations. Quatre heures s’étaient écoulées depuis les premiers échanges de tirs et la stratégie avait tenu le coup jusqu’ici, bon gré mal gré. Le flanc gauche de la flotte loyaliste, où se trouvaient les vaisseaux du Chapitre, avait été soumis à des assauts continuels, l’ennemi cherchant sans relâche à trouver un point faible. Les épaves qui tourbillonnaient lentement dans l’espace, visibles à travers la baie vitrée, témoignaient de la violence des combats. Les deux camps avaient déjà payé un lourd tribut. Et c’était loin d’être fini.

Le lent repli des défenseurs avait amené le front dans le rayon d’action des armes des stations de combat orbitales, et leur puissance de feu s’ajoutait désormais à celle des vaisseaux. Malgré tout l’issue était encore incertaine. Mais tant que les lignes loyalistes tiendraient, tous les espoirs étaient permis.

Un bruit de pas le prévint que quelqu’un approchait. Son second, le capitaine Questus, contourna le siège et ses équipements pour se présenter face à son supérieur qu’il salua en claquant du poing sur sa poitrine. Le capitaine était le techmarine chargé du commandement de la barge de bataille. En théorie c’était lui qui la dirigeait, mais celle-ci servant de vaisseau-amiral, cette tâche revenait en partie à l’amiral. Ce dernier assumait le commandement de la flotte et de la barge tant qu’il était sur la passerelle.

Certains capitaines de navire acceptaient mal ce partage de pouvoir, mais ce n’était pas le cas de frère Questus, et tous deux travaillaient ensemble depuis des années. Ils avaient largement eu le temps de s’accorder.

-« Je vous écoute, capitaine. » fit Junnius.

-« L’ennemi lance une nouvelle attaque dans notre secteur, amiral. » l’informa son subordonné.

-« Bien, voyons voir ça. » répondit l’amiral en pianotant de la main droite sur le clavier de son accoudoir.

Frère Junnius appela sur l’un des écrans qui entouraient son siège une carte tactique et commença à l’étudier. Trois croiseurs et deux vaisseaux-marchands de type Galion formaient le noyau de la force qui s’approchait. Ils étaient entourés de nombreux destroyers et d’autres navires de soutien. Une deuxième vague suivait ce groupe à distance. Quelques centimètres sur l’écran. Plusieurs milliers de kilomètres en réalité.

L’amiral prit un air pensif tandis qu’il réfléchissait au meilleur moyen de contrer l’attaque en tenant compte du repli en cours, des forces disponibles et des dégâts subis par ses navires, et d’une multitude d’autres paramètres. Un exercice difficile qu’il avait mis du temps à maîtriser. Il resta ainsi une minute, puis il sourit.

-« Quels sont vos ordres ? » demanda le capitaine, devinant que son supérieur avait trouvé une idée.

-« Appelez le croiseur Justice Céleste et dites-lui de ralentir sa progression vers Jomark. Que les autres vaisseaux continuent au même rythme. » répondit l’amiral.

-« Si je puis me permettre, le Justice Céleste a été endommagé et nous ne pourrons pas le couvrir efficacement. » fit Questus avec un air d’incompréhension.

-« Je m’en souviens, ne vous inquiétez pas. » le rassura Junnius. « Il va servir d’appât. Regardez sur la carte. Notre adversaire n’a pas attendu son deuxième groupe et il fonce vers nous en creusant l’écart. Il veut frapper vite et fort. Nous allons lui en donner l’occasion. Nous n’allons même pas essayer de protéger le Justice. Notre adversaire va se précipiter dessus, et la flotte se refermera sur lui. Quand la deuxième vague arrivera, il n’y aura plus personne à soutenir. »

-« Un piège à loup ? » demanda le capitaine en souriant en utilisant le jargon de la flotte impériale.

-« Exactement ».

-« Bien, amiral. »

Le capitaine salua et repartit distribuer les ordres. Frère Junnius reporta son attention sur ses écrans. La suite des évènements dépendrait de la justesse son jugement sur le caractère de son adversaire, mais il était confiant. Le commandant ennemi avait commis une erreur en voulant passer en force. Il allait en payer le prix.

Comme prévu, les navires de la bannière Noire s’abattirent sur le Justice Céleste. Avec une joie sauvage, Junnius donna l’ordre aux flancs de sa flotte de se rabattre. Le piège se referma sur l’ennemi. Comme prévu. Encerclé, assailli de toutes parts, il n’avait aucune chance. Les croiseurs et les galions succombèrent les premiers.

Les boules de plasma venant de toutes parts s’écrasèrent sur les boucliers. L’espace d’un instant, les vaisseaux disparurent, entourés d’un cocon de matière en fusion. Puis les générateurs au bord de l’explosion s’éteignirent automatiquement, laissant les navires vulnérables. Aussitôt, les canons-lasers tonnèrent et s’abattirent sur leurs cibles, labourant les coques et détruisant les armements. Une nouvelle salve de plasma s’élança, précédées par une vague de missiles.

Les coques des croiseurs étaient maintenant ouvertes en de nombreux endroits. Frère Junnius imaginait aisément la peur qui s’emparaient des équipages. Il l’appréciait d’autant plus qu’ils n’avaient plus aucune chance de survivre. La terreur et le chaos. La récompense pour leur traîtrise.

L’un des Galions céda soudainement sous le poing de feu qui s’abattait sur lui. De gros pans de coque se détachèrent, et parmi les débris qui s’échappèrent des entrailles calcinées au plasma, certains avaient clairement une forme humaine. Cela n’éveilla aucun sentiment chez le space marine. Pour lui, ces hommes étaient des morts en sursis depuis qu’ils avaient cessé de servir l’Empereur.

Les autres vaisseaux furent anéantis un à un. Au fur et à mesure du pilonnage auquel ils étaient soumis, les lumières s’éteignaient sur leurs flancs meurtris, les faisant ressembler à des monstres de légendes agonisant lentement. Les hommes et les vaisseaux passaient de vie à trépas. Bientôt ils seraient aussi morts que les anneaux de Saturne. Certaines épaves seraient satellisées. Mais la plupart auraient une orbite trop instable pour se maintenir et s’abîmerait en flammes dans l’atmosphère de la planète.

Depuis la passerelle, l’amiral supervisait le tout. Il n’avait plus grand-chose à faire. Ses canonniers étaient expérimentés et ils savaient choisir leurs cibles. Il n’avait guère qu’à regarder la réussite de sa stratégie tout en gardant un œil sur la situation générale. Les plus gros navires ennemis étaient détruits et la bataille tournait à l’extermination.

Un violent éclair illumina la passerelle et frère Junnius leva brusquement les yeux de ses écrans pour regarder par la baie vitrée. Une explosion venait de secouer un destroyer tout près de la barge alors qu’il tentait de s’échapper de la nasse. Un nuage de débris se déploya dans l’espace. C’est le moment que choisit un autre destroyer pour tenter sa chance. Moteurs à plein régime, il passa au-dessus de la barge, si près que l’amiral aurait juré avoir vu les silhouettes des hommes sur la passerelle du petit navire. Il réagit au quart de tour, bondissant presque de son fauteuil.

-« Batteries tribord, feu à trois heures ! » cria Junnius.

Les canons répondirent à son ordre une fraction de seconde plus tard. Les lasers labourèrent la coque du navire, y creusant de profonds sillons. Il était blessé à mort, mais il ne renonça pas et continua à fuir à plein régime avec l’énergie du désespoir. Vaine tentative, pensa l’amiral. Les missiles rattrapèrent le destroyer quelques secondes plus tard. Ils s’engouffrèrent dans les brèches de la coque et réduisirent ses entrailles en bouillie.

Le petit vaisseau n’était plus qu’une coque vide à la dérive. Il quitta sa trajectoire et commença à s’éloigner en tournant lentement sur lui-même, les débris qui s’échappaient des ouvertures lui faisant comme la queue d’une comète. Il y avait dans l’agonie du destroyer quelque-chose de la beauté d’un ballet. Une impression trompeuse, rectifia mentalement frère Junnius. Seule la mort s’épanouissait dans la guerre. L’oublier était le premier pas vers l’hérésie.

L’amiral quitta l’épave des yeux et donna l’ordre de reculer pour rejoindre les positions de la flotte impériale qui avait continué son repli entre-temps. Il était satisfait. Un groupe de combat ennemi anéanti sans perte de son côté, même si certains vaisseaux étaient désormais trop endommagés pour continuer à combattre. Mais surtout il venait de donner à ses hommes une raison de plus pour croire à la victoire sur la Bannière Noire. C’était loin d’être négligeable.

La flotte victorieuse se replia sous les tirs de la deuxième vague adverse, mais celle-ci était trop loin pour être inquiétante.

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Modifié par The Last Sword
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Ils sont troforres!!! :P

Plus sérieusement, j'aurais bien aimé que tu passes moins vite sur le poutrage de la flotte adverse, en donnant des détails gores, ou tout du moins des allusions montrant ce que représente vraiment la destruction d'un vaisseau...

Mais c'est tout ce que je trouve à redire (avec le fait que tu gardes tes compliments pour toi... :P ), le texte est toujours bien écrit, l'histoire est sympatoche, etc...

Comme d'hab' en fait...

Yohann, tu me donnes des (mauvaises?) habitudes... :)

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C'est noté ! Effectivement, en relisant, je trouve aussi que je suis passé un peu vite sur le sujet. Il y a quand même plus à dire là-dessus. Je vais rectifier ça en même temps que je paufine le prochain passage (où, d'ailleurs, il est surtout question de la destruction d'un vaisseau ^_^ ). Hop hop, courage, je vois la fin du deuxième chapitre approcher.

Tano, est-ce que tu peux me dire où tu en es pour l'Opéron ? Je n'ai plus de tes nouvelles. :ermm:

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  • 2 semaines après...

Trois semaines, pas très fructueuses :D pour cause de travail, mais voilà quand même la suite. J'ai réécrit la bataille spatiale de l'ajout précédent mais je n'en suis pas encore satisfait. Je la reprendrais encore une fois quand je serais revenu de vacances. Toutefois je ne voulais pas partir sans laisser un peu de lecture. :-x

Le prochain passage verra le retour du chapelain Kirius.

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Personne ne les aperçut avant qu’ils n’attaquent le Gilgamesh, pas même le principal intéressé. Par la suite, l’étude des enregistrements radars devait prouver que l’ennemi avait avancé au vu et au su de tout le monde. Et pourtant personne ne les avait remarqués. Quand on leur prêta enfin attention, il était trop tard. Pendant leur approche, les navires ennemis avaient eu tout leur temps pour cibler les points faibles du croiseur. Il était condamné dès la première salve.

Le phénomène commença à l’arrière du vaisseau et se propagea très rapidement vers l’avant. Les flancs du croiseur de classe Armageddon enflèrent soudainement, comme si ses compartiments internes avaient brusquement doublé de volume. Les vaisseaux d’escorte qui l’accompagnaient ne s’en rendirent compte que quelques instants plus tard, lorsque la résistance de la coque fut vaincue par la pression. La cuirasse d’adamantium céda en plusieurs endroits et une lumière intense rougeoya dans les fissures comme de la lave en fusion, avant de s’éteindre sous l’effet de l’étreinte glaciale de l’espace. C’est alors que le croiseur s’éventra.

L’explosion monstrueuse qui venait de vaincre l’adamantium secoua l’énorme vaisseau dans une secousse digne d’un séisme. D’énormes lambeaux de coque s’arrachèrent du croiseur, lui faisant vomir ses entrailles et son équipage. Les quelques incendies qui s’étaient déclarés furent immédiatement étouffés par le vide. À l’arrière, les moteurs titanesques se désolidarisèrent du reste du vaisseau qui commençait à piquer de la proue. Malgré la température à peine supérieure au zéro absolu qui régnait dans l’espace, les cylindres en fusion continuaient de rougeoyer, témoignant de leur chaleur infernale.

Le groupe d’avant-garde, formés de croiseurs et de frégates, se tourna ensuite vers la barge de bataille Hydra, des Emperor’s Thunder. Mais celle-ci allait déjà à leur rencontre, accompagnée de son escorte rapprochée. Arrivée à sa portée optimale, elle fit la démonstration de sa formidable puissance de feu et entreprit de mettre méthodiquement en pièce les assaillants.

Pendant ce temps, le Suzerain et l’ensemble du fer de lance ennemi se rapprochaient du combat. L’Hydra délaissa ses adversaires les plus proches pour tenir à distance le vaisseau-amiral ennemi. Elle ouvrit le feu et le cuirassé fit de même en retour. Aucun de ses tirs n’atteignit le Suzerain. Les armes de ce dernier, au contraire firent mouche. Chaque tir de la barge trouvait sur son passage un autre vaisseau pour encaisser à la place de sa cible. Les navires ennemis formaient comme un mur mouvant, interceptant les vecteurs de tirs dès que les artilleurs en changeaient. Les rares tirs qui atteignaient l’Emperor étaient insuffisants pour l’inquiéter.

Déjà aux prises avec la vague précédente, l’escorte de l’Hydra ne pouvait en plus se charger des bâtiments ennemis qui jouaient les boucliers. D’autres vaisseaux loyalistes se mirent en route pour prêter main forte.

Le vaisseau-amiral de la Bannière Noire poursuivit sa progression, contournant lentement mais sûrement la barge de bataille. La moitié de son escorte partit à la rencontre des renforts pour les retarder, l’autre continuant à lui servir de protection malgré de lourdes pertes. Le Suzerain avait désormais tout son temps pour anéantir son adversaire. Une bordée de torpilles jaillit des tubes sur sa proue et frappa durement le côté droit de la barge. Puis toujours protégé par son bouclier de vaisseaux, l’Emperor manœuvra pour présenter son flanc hérissé d’armes à son ennemi. L’escorte se retira pour laisser les deux titans, ayant joué son rôle. Seuls les vaisseaux les plus endommagés restèrent entre les deux navires, décidés à mourir utilement.

La canonnade dura dix minutes. Dix intenses minutes pendant lesquelles l’espace entre les deux navires fut saturé de tirs. Quand les bordées cessèrent enfin, l’Hydra roula lentement sur le flanc, comme une baleine blessée. De son côté droit, il ne restait par endroit que l’ossature. Et si le reste de la coque parvenait encore à faire illusion, ses entrailles avaient été réduites en bouillie par les ondes de choc. L’épave continuait à avancer, mais son inertie en était la seule cause.

Le Suzerain poursuivit son avance, laissant derrière lui son adversaire vaincu.

Un même frisson d’horreur parcourut la flotte loyaliste et les hauts-gradés dans le bunker souterrain du palais du gouverneur. Mais il n’y avait rien à faire. Les hommes d’équipage du Gilgamesh qui n’avaient pas été tués par le souffle brûlant de l’explosion l’avaient été par le froid absolu du vide spatial. Quant aux hypothétiques survivants de l’Hydra, il était inimaginable de leur venir en aide. Le commandement de la flotte décapité, les deux bâtiments majeurs terrassés et les barges de batailles trop éloignées pour l’inquiéter, le Suzerain n’avait plus aucun adversaire capable de l’arrêter.

Poussant ses moteurs, le cuirassé-amiral chargea le centre désorganisé de la flotte loyaliste, sans cesser ses tirs de plasma et de missiles. Les vaisseaux qui escortaient l’Hydra furent foudroyés l'un après l'autre.

Impuissant , Tibère Valens regarda sur l’hologramme les vaisseaux de la Bannière Noire se ruer dans la large brèche ouverte dans la flotte loyaliste et se répandre derrière les lignes. Les premiers à suivre le Suzerain de l’autre côté, des croiseurs de classe Gothic et leur escorte, se jetèrent sur un groupe de vaisseaux qui se tenaient à l’arrière du front. Son sang se glaça. Ces navires étaient ceux qui devaient effectuer un saut warp sur les arrières de l’ennemi et permettre aux défenseurs de reprendre l’initiative. Et ils étaient les premiers à être pris pour cible.

Pris au dépourvu, le groupe, qui mêlait vaisseaux de la flotte impériale et des flottes des deux Chapitres Space Marine, réagit admirablement à l’attaque surprise même si les premières minutes menacèrent de faire tourner le combat à la débâcle. L’ennemi fondit sur la flotte comme la foudre divine, faisant feu de toutes ses armes et lançant ses chasseurs. Trois vaisseaux loyalistes succombèrent avant d’avoir pu tirer un seul coup. Avec un pincement au cœur, le Maître de Chapitre reconnu parmi eux l’un de ses croiseurs d’attaque, l’Ultime Croisé. L’attaquant poursuivit sans s’arrêter, se préparant à anéantir le reste de la flotte. Mais les impériaux avaient eu le temps de se ressaisir et un déluge de feu s’abattit sur les renégats.

La bataille rangée dégénéra rapidement en duels de navire à navire, les vaisseaux se présentant les flancs pour de terribles bordées, et les chasseurs zigzaguant entre les tirs qui saturaient l’espace en se pourchassant. Il n’y avait plus de ligne de front, et l’ennemi était partout, pour un camp comme pour l’autre. C’était également le temps des éperonnages et des abordages, quand le courage et la vaillance des hommes comptaient autant sinon plus que la puissance de feu. Tibère Valens était de tout cœur avec ses hommes.

Il devint rapidement évident qu’après la surprise initiale, les loyalistes avaient repris le dessus. Le groupe de raid allait vaincre ses adversaires, ce n’était qu’une question de temps. Mais il était désormais hors de question qu’il accomplisse la mission qui lui avait été confiée. Une pensée obsédante envahit peu à peu l’esprit du Guerrier-Phoenix alors qu’il regardait l’affrontement. Toujours un coup d’avance. Jusqu’ici l’ennemi avait toujours eu un coup d’avance, devinant les stratégies dressées contre lui et les anéantissant. Le Seigneur-Intendant s’était joué d’eux depuis le début de la bataille. Et il avait brusquement décidé de cesser de s'amuser.

-« À tous les vaisseaux, repli immédiat en orbite basse. Je répète, repli immédiat en orbite basse pour reformer une ligne de défense. »

En entendant l’ordre du gouverneur, le Maître de Chapitre reporta son attention sur le centre de la flotte impériale. Pendant qu’il regardait le combat qui opposait les deux petits groupes de vaisseaux, la situation était devenue intenable. L’ennemi se répandait par la brèche comme le sang d’une plaie, prenant à revers les loyalistes. Le Suzerain et son escorte, eux, ne participaient pas à la manœuvre. Le titan poursuivait son chemin vers Jomark, lentement, comme s’il savait que plus rien ne pouvait l’arrêter. Il tirait toujours, détruisant une à une les stations orbitales militaires.

Les vaisseaux impériaux commençaient à fuir vers Jomark tout en essayent de maintenir un semblant de cohésion. La plupart réussirent à faire demi-tour et à se dégager des combats dans lesquels ils étaient pris. Quelques-uns n’eurent pas cette chance et furent impitoyablement abattus par la flotte de la Bannière Noire qui avait repris son avance générale. À certains endroits, des vaisseaux fuyaient en ordre dispersé, cédant à la panique. La majorité fut anéantie. Ce n’était pas la déroute. Mais presque.

Un peu en retrait, déjà à l’écart des combats, abandonnée par les loyalistes, Tibère Valens reconnut l’immense épave du Gilgamesh qui continuait de vomir ses débris et ses corps gelés. La pensée de ces hommes, figés dans une atroce agonie pour l’éternité et témoins désormais muets de la folie autodestructrice de l’humanité, le fit frissonner.

Tandis que la flotte loyaliste se regroupait tant bien que mal en orbite basse, poursuivie par un ennemi qui ne se pressait pas, sûr de sa victoire, le Maître de Chapitre il chercha le Maître des Emperor’s Thunder. Mais ce dernier avait déjà quitté la salle. Il regarda alors le gouverneur. Pendant un instant, leurs regards se croisèrent et Tibère Valens lut dans ses yeux la même colère qui l’habitait.

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[Edit] Bien noté Haazehl, je m'en vais rectifier tout ça. Merci pour la suggestion sur les navires d'attaques, je vais creuser ça. Non non, ce ne sont pas des maniaqueries de BFGiste, ce sont des remarques pertinentes (et nécessaires vu que je n'ayant jamais joué à ce jeu, je ne connais que peu de choses sur les vaisseaux du 41ème millénaire).

Quant à C'Baoth, il a fait de la chirurgie esthétique et il s'est reconverti dans la contemplation Zen, après avoir changé de nom.

J'ai également détaillé la bataille du passage précédent. Yohann, qu'en penses-tu ? C'est bon ? Ou à refaire ?

[Edit] Voilà, c'est retravaillé. À vous de me dire si cette nouvelle version est plus crédible que la précédente. :(

Modifié par The Last Sword
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Et bien, et bien, que du bon dans tout ca...

Persos bien construits, soucis du détail dans les descriptions et les diverses infos fluffiques pour accroitre l'immersion, il n'y a rien à redire à ton oeuvre.

Enfin si, un ou deux points sur la titanesque bataille navale en orbitre de Jomark, paske y a 2-3 incohérences rapport au fluff naval:

. que fait C'baoth? Ila une occasion en or de montrer son pouvoir en remodelant les esprits de tous ces pathétiques humains à son service (cf le mont Tantiss...) (pas taper, hein?)

. On ne peut ABSOLUMENT pas faire de sortie warp aussi près d'une planète que celle de Suzerain. Je "sais" que le génie du mal est béni par Tzeeentch, mais quand même... surtout que tu l'expliques tout seul dans le passage sur les micro-sauts. Ou c'est précisément ce que le cuirassé a fait, mais il aurait du etre détecté auparavant: ces bestiaux-là ne se planquent pas facilement (à moins d'avoir un pulsar ou une géante gazeuse sous la main, mais c'est fichtrement risqué). ET c'est le premier navire que tous les capitaines loyalistes du coin auraient du chercher, vu que c'est le vaisseau-amiral rebelle (Ackbar au pouvoir!!! :D )

. C'est un cuirassé ce vaisseau, et l'un des modèles les plus lents à en croire son profil dans BFG (bien plus qu'une barge de bataille ou un croideur de combat); de plus la simple inertie de tout navire force toute manoeuvre à etre effectuée avec de gros délais, sinon cracboum la superstructure :-x... Donc il est impossible qu'un seul navire puisse éperonner 2 adversaires intelligents d'affilée: ils auraient vu le coup venir et auraient pris des trajectoires divergentes, d'où la déduction suivante:

Le commandeur de la barge ne comprit la manœuvre de l’ennemi que lorsque le croiseur Armageddon fut brisé en deux par l’étrave du Suzerain qui arrivait perpendiculairement sur le flanc de la barge.

Le commandeur est un abruti :):):P

. La proue des cuirassés Emperor est bardée de capteurs divers (toujours cf BFG), leurs capitaines devraient donc etre peu enclins à se rendre sourds et aveugles en abordant à tout va des vaisseaux de taille équivalente, surtout blindés comme une barge de bataille (y a bien l'explication "tzeentch nous guidera", mais je ne le vois pas sussurer les coordonnées de tir aux serviteurs de visée).

. Ces mêmes Emperors sont surtout réputés pour etre de sales nids à appareils d'attaque, or ils n'ont pas l'air si présents que cela... ils pourraient jouer un role crucial et plus "probant "dans le récit: protégés par une aura envoyée par Cui, une nuée de bombardiers Doomfire (ou Starhawks reconsacrés) pourrait etre responsable de la subite destruction de l'Armagguedon, et profiter ensuite de la stupéfaction générale pour se ruer sur l'Hydra médusée :(

Paske faut pas oublier que les canons de bombardement et les batteries de flanc d'un barge, c'est pas du petit lait, et ca peut sans soucis désemparer un cuirassé à courte portée (je le sais, je l'ai subi :D )

Voili voila, c'est "tout"...

Mais c'est surtout des maniaqueries de BFGiste incorrigible, ca ne retire rien à la qualité première du texte : c'est cool :D

Modifié par haazehl
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Ha Ha!!! Une faille intervient, celle que j'ai appelée de mes voeux depuis moults mois est en enfin là... Youpi... :P

Bah vi, il y a une faille, même si c'est dans les lignes impériales ou bien dans le plan de Tibère Valens, il y a une faille, et c'est tout ce qui compte... :)

Comment ça? Je suis trop enthousiaste? :blink:

Même pô vrai d'abord... :P

J'aime bien ce dernier passage, il n'est pas extrémiste - on évite de passer de "nou some lé plusse forre!!!" à "waouh, la loose pour nou!!!" - vu qu'il est faillible, l'intrigue est faillible, non linéaire, il y a des bas pas si bas et des hauts raisonnables, sans véritable vainqueur ni vaincu définitif...

De plus, il y a cet "Ennemi", ce grand joueur d'échec avec toujours un coup d'avance, un mâchant comme on n'en fait peu ou pas assez... Je suis assez impatient de lire son évolution future, ses doutes, ses raisons affichées et véritables pour se rebeller, sa passion pour la glace à la vanille et les tableaux représentants des p'tits minous "tromimis"...

Ha la la la, l'attente est longue et douloureuse, mais quel plaisir de retrouver ce texte à chaque mise à jour... :wub:

Yohann, satyre iambique, ou dithyrambique, je ne sais plus... :lol:

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  • 2 semaines après...

Ce n'est plus une faille, c'est un canyon béant. -_- Pas grave, les loyalistes se regroupent, rien n'est encore joué. Mais l'autre faille approche peu à peu... :wub:

J'ai repris le passage précédent en tenant compte des remarques de Haazehl. (Sympa d'ailleurs le livre de règles BFG, ça donne envie d'y jouer :wink: )

Je prépare un passage avec le seigneur-intendant pour la fin du deuxième chapitre. Histoire de mieux connaître ses motivations, ses rêves, ses bonbons préférés et la couleur de ses lacets. ^_^

En entendant, voilà le retour du chapelain. Retour douloureux, évidemment après ce qu'il s'est pris dessus la dernière fois...

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Le plafond du couloir s’était en partie effondré sur le sol, recouvrant de poussière et de débris les motifs bleus et blancs en entrelacs du dallage. Les cinq space marines se déplaçaient lentement dans le corridor désolé en tentant de faire le moins de bruit possible, Kirius en tête. Il portait son masque de chapelain, un casque à tête de mort. Dans sa main gauche il tenait son pistolet-bolter. Sa main droite était refermée sur le manche de son crozius arcanum.

Le petit groupe s’arrêta en arrivant au bout du couloir qui débouchait sur un vaste hall circulaire haut de deux étages. Il avait dû être beau autrefois, mais lui aussi avait le théâtre de violents combats. La coupole brisée s’était effondrée sur le sol et encombrait le rez-de-chaussée de gros bloc de verre-corail bleu, mêlés aux débris de la balustrade de l’étage et à ceux des colonnes et des murs soufflés par les explosions. Au milieu de ce chaos, les quelques plantes vertes qui avaient survécu étaient couvertes de poussière de plâtre.

Le pylône qui avait détruit la coupole en s’effondrant dessus obstruait l’ouverture dans le plafond, plongeant le hall mort dans la pénombre. Elle n’était troublée que par les rares rayons lumineux qui arrivaient à se frayer un chemin dans le chaos de ruines qu’était devenue la surface de la cité flottante.

Le chapelain se plaqua au mur et s’immobilisa, imité par ses hommes, guettant un indice sur ce qui pouvait les attendre de l’autre côté. Gardant les yeux rivés sur le hall, il poussa les capteurs auditifs de son casque au-delà de leur niveau normal. Si quelqu’un avait éternué à côté de son oreille, il aurait pu lui déchirer les tympans.

Il resta ainsi quelques minutes, écoutant les bruits, cherchant celui qui trahirait la présence de leur adversaire. Il n’avait pas le droit à l’erreur. Lui et ses hommes avaient été séparés du reste de la compagnie quatre heures auparavant lorsqu’un couloir s’était effondré dans une escarmouche. Depuis, ils étaient livrés à eux-même.

Rien. Juste le bruit des vagues qui venaient heurter les flancs de la cité flottante et les cris des oiseaux à la surface. Avec les space marines, ils étaient sans doute les derniers à hanter ces ruines. En plus des traqueurs, bien sûr.

Le chapelain risqua un coup d’œil dans le hall. Aux aguets, il fit une rapide vérification. Rien. Si. Là-bas, une ombre avait bougé. Cette saloperie était tapie dans l’obscurité, sous le balcon qui faisait le tour du hall au premier étage.

Il se retourna et indiqua d’un geste de la main à ses hommes qu’il en avait repérée une. Bien. Maintenant la deuxième, se dit-t-il. L’expérience leur avait appris qu’elles allaient toujours par binôme. Une en soutien, l’autre en attaque. Les duos se répartissaient en réseau et restaient en contact. Si l’un d’eux tombait sur un ennemi, les plus proches arrivaient en renfort.

Il repassa la tête à l’angle, cherchant son deuxième adversaire. Il la trouva rapidement. Là-haut. Au premier étage. Il devinait plus qu’il ne voyait sa silhouette arachnoïde. Une sphère blindée d’où sortaient six pattes articulées et deux pinces énergétiques, avec en prime un bolter lourd accroché sous le ventre. Un des chefs d’œuvre des technomages de Mars.

Le chapelain se demandait encore comment l’Adeptus Mechanicus avait réussi à persuader la Garde Impériale, d’ordinaire très superstitieuse avec les machines plus intelligentes qu’un système de ciblage autonome, de lui laisser déployer ses drones dans les cités de Calique. Toutefois ceux-ci s’étaient révélés extrêmement efficaces pour traquer les rebelles dans les dédales des villes sur ballasts. Trop peut-être. Quand les pelotons de la Garde avaient suivi pour reprendre le contrôle du terrain, ils avaient été considérés comme des proies.

Kirius ne se faisait pas d’illusions sur les techno-prêtres. En ce moment-même, ils devaient étudier avec crainte et respect l’une de ces machines de mort tout en murmurant leurs prières à l’Omnimessie, en se demandant comment elle faisait pour distinguer les êtres humains d’une armoire. Et ceci sans une seule pensée pour les gardes qui s’étaient fait massacrer par leur faute. En attendant qu’ils trouvent quelque-chose, les cités où les drones avaient été lâchés étaient classées Gamma Perdition. Et la présence des traqueurs ne simplifiait pas la mission des space marines.

Bon, pensa-t-il en revenant dans le couloir. Souci. Il leur fallait absolument passer par ce hall pour rejoindre le camp de base sécurisé qu’ils avaient installé en arrivant ici. Le chapelain se retourna vers le hall, étudiant rapidement les lieux pour échafauder un plan. Il nota mentalement les couverts procurés par les morceaux de la coupole, cherchant la meilleure approche. Les choses auraient été plus simples s’ils avaient eu une escouade Devastator avec ses armes lourdes. Même un lance-missile aurait suffit. Mais ils n’avaient rien de plus puissant que leurs bolters. Il allait falloir jouer de la grenade.

Kirius fit un geste à l’adresse de ses hommes et ceux-ci se déployèrent silencieusement dans le couloir pour pouvoir le couvrir. L’un d’eux détacha une grenade de sa ceinture, se tenant prêt à la dégoupiller. Le chapelain hocha de la tête puis soupesa les siennes en révisant le trajet qu’il avait mis au point.

Il respira un grand coup, et fit un geste de la main pour donner le signal. Aussitôt la grenade s’envola à travers le hall, rebondit sur le mur de l’autre côté et explosa. Le drone se rua vers le cratère et Kirius bondit vers le premier couvert qu’il avait choisi. Les traqueurs n’étaient pas très intelligents, mais ils étaient incroyablement rapides. Ils se retournèrent aussitôt vers le chapelain et leurs bolters lourds commencèrent à cribler l’air de balles.

C’est l’instant que choisirent les quatre space marines pour ouvrir le feu. Changeant une nouvelle fois de cible, le drone du bas s’avança vers eux tout en tirant, celui du haut restant à l’étage pour le couvrir. Toujours à l’abri derrière son bloc de verre-corail, Kirius guettait l’ombre monstrueuse de la créature-araignée, une grenade à la main. Malgré le danger grandissant, il était serein. Des années d’entraînement et de méditation l’avait rendu capable de se concentrer uniquement sur l’action à accomplir.

Top, pensa-t-il en un éclair, et il s’élança hors de son couvert alors que le drone passait à son niveau. Sans s’arrêter, il colla sa grenade sur la coque et continua sur sa lancée, vers le deuxième couvert qu’il avait repéré et qu’il atteignit d’une roulade. Une explosion secoua le hall une fraction de seconde plus tard, et le bruit du drone s’effondrant sur le sol lui apprit qu’il l’avait eu.

Sans reprendre son souffle, le chapelain prit une deuxième grenade à sa ceinture et se prépara à la lancer vers le balcon.

-« Mon Père ? »

C’était la voix du sergent Meirion. Le chapelain s’immobilisa. C’était impossible. Frère Meirion n’était pas venu sur Calique.

-« Père Kirius ? »

Le décor de Calique se dissipa quand il comprit que c’était un rêve. Il se sentit revenir lentement à la conscience. Mais la réalité lui échappait encore. D’abord la douleur. Localisée au début, dans son épaule droite et ses jambes. Puis elle se diffusa jusqu’à émaner de tout son corps, une douleur sourde, pulsante. Il se sentit grimacer. Il n’aurait pas dû.

Sans prévenir, un sifflement lui vrilla les tympans tandis que le système auditif de son casque et ses oreilles se réaccordaient. Cela dura quelques secondes insupportables avant de s’arrêter. Il prit alors conscience que la douleur avait reflué pour atteindre un niveau tout à fait acceptable. Son armure avait dû lui injecter un antalgique en réponse à la souffrance qu’elle avait détectée.

Kirius se sentait bien, et au fond de lui une petite voix murmurait qu’il pourrait rester les yeux fermés, dans ce délicieux état intermédiaire entre le sommeil et la conscience. Son conditionnement écrasa impitoyablement cette pensée. Dans un effort de volonté, il ouvrit les yeux.

La lumière ne lui brûla pas la rétine comme il l’avait craint, car le vaisseau était passé en éclairage de combat et une lueur rouge baignait le hangar. En revanche le chapelain eut besoin de quelques instants pour forcer ses yeux à focaliser. Le flou disparu et il reconnut le casque de frère Meirion au-dessus de lui.

-« Je vous l’avais dit qu’il était solide ! » fit ce dernier en levant la tête vers une autre personne que Kirius ne voyait pas.

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Pile dix jours après le dernier ajout, voici la suite de la Croisade. Je ficelle la fin du deuxième chapitre pour celle du mois d'août. Courage ! Et pour vous Warfomeurs, bonne lecture !

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Il existe plusieurs moyens pour communiquer d’un vaisseau à un autre dans l’espace. Pour les longues distances, le mieux est d’utiliser des astropathes. La distance ne signifie rien pour eux : un message peut être transmis instantanément d’un bout à l’autre de la galaxie. En théorie du moins. Car le warp est capricieux, et un message peut dériver, s’altérer ou arriver trop tard – ou avant même d’être envoyé – si la distance est trop importante. Mais cela ne concerne que des lieux tellement éloignés que même les années-lumières sont trop petites pour mesurer efficacement leur écartement. Ces effets secondaires ne concernent pas les communications au sein d’une flotte de guerre.

Quand on ne dispose pas d’astropathe, on peut utiliser les ondes radios. À condition que les vaisseaux soient proches car sur de grandes distances, supérieures à une année-lumière, le décalage entre l’émission et la réception devient important. Et pendant une bataille, le temps peut décider de la victoire ou de la défaite.

Enfin lorsque la flotte ne livre pas bataille, on peut relier des vaisseaux proches par des câbles, par exemple lors d’un transbordement. Cette technique élimine tout risque d’interception des messages, ce que ne permet pas une émission radio.

Heureusement pour les survivants de l’Ultime Croisé, leur vaisseau est proche de Jomark et la flotte loyaliste également. Reste à cibler la barge The Last Sword avec un faisceau radio, seul moyen de garantir que la communication n’est pas interceptée. Heureusement encore, l’énorme navire de guerre représente une cible facile à viser.

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Les deux space marines en armure grise traversaient la passerelle de la barge d’un pas rapide. Tout en marchant, l’amiral mettait son second au courant de l’évolution de la bataille.

-« La situation est de pire en pire à l’extérieur. La flotte est débordée de tous les côtés et nos stations orbitales sont détruites une à une. La lune est tombée il y a vingt minutes. On se bat encore dans quelques bunkers mais les défenses sol-espace ont cessé de tirer. » fit-il d’un air préoccupé. « Ce n’est pas encore officiel, mais le repli de la flotte a été décidé. »

Frère Junnius soupira.

-« De toute manière nous ne pouvons plus rien faire ici. Le Seigneur Valens nous ordonne de partir avant que la flotte du Chapitre soit réduite à néant. Notre destination n’est pas encore connue, mais je pense que nous n’irons pas plus loin que l’un des secteurs voisins. »

Le capitaine Questus hocha de la tête en silence. Il n’y avait rien à ajouter. Ils étaient vaincus, et cette évidence était dure pour des hommes peu habitués à la défaite.

Les deux hommes s’arrêtèrent au milieu du vaste pupitre en demi-cercle disposé à droite du fauteuil de commandement, lui-même au centre de la passerelle. Il étalait ses écrans, ses claviers et ses voyants lumineux sur un grand hémicycle. Il y en avait un autre disposé symétriquement de l’autre côté de la passerelle. À eux deux ils centralisaient toutes les données de la barge et celles de la flotte de guerre du Chapitre. Moteurs, armes, communications, tout passait par ici.

-« Alors, Enguerran, qu’y a-t-il ? » demanda-t-il au serf assit au poste communications.

L’amiral essayait de se souvenir du prénom de tous les serfs sous ses ordres, au moins ceux qui étaient en poste sur la passerelle. Dans de nombreux Chapitres ces hommes, dont la majorité étaient ceux qui avaient échoué à devenir des space marines, étaient considérés comme des esclaves. Les Metamarines, dans leur quête d'amélioration spirituelle et morale de l'humanité, considéraient que chacun devait pouvoir être fier de ce qu’il accomplissait au service de l’Empereur. Et le premier moyen pour cela était d’accorder respect et estime au travail d’autrui.

De plus, ils n’oubliaient pas que leurs mille moines-soldats, modifiés et conditionnés pour être les guerriers ultimes de l’humanité, ne seraient rien sans cette armée de serfs pour les servir. Ces derniers étaient donc considérés par les frères de bataille comme des membres à part entière du Chapitre.

-« Nous recevons une transmission sur faisceau étroit, amiral. Depuis l’Ultime Croisé. » répondit le serviteur.

-« Empereur tout-puissant, il y a des survivant là-bas ? » murmura l’amiral en se penchant vers le micro de la console sans perdre une seconde.

Il appuya sur un bouton et le voyant à côté du micro passa au vert.

-« Ultime Croisé, ici l’amiral Junnius, me recevez-vous ? »

-« … recevons… cinq su… inq… » crachota le haut-parleur en face de l’amiral.

Enguerran reprit aussitôt les réglages.

-« Nous vous recevons cinq sur cinq, amiral. » fit l’appareil quelques secondes plus tard.

Frère Junnius posa sa main droite sur l’épaule d’Enguerran et la serra brièvement pour le remercier.

-« Bien reçu, Ultime Croisé. Qui commande là-bas ? »

-« Chapelain Kirius, de la septième compagnie, à vos ordres. »

-« Mon Père, votre vaisseau est classé comme perte. Quelle est votre situation ? »

-« Pas très brillante. Nous avons perdu un bon tiers du navire. Les moteurs sont éventrés et la passerelle a été entièrement détruite. J’ai fait rassembler les survivants dans le hangar. L’Empereur soit loué, nous n’avons que des blessés légers, mais nous n’avons aucune réserve, ni d’eau ni d’air. Il nous reste deux barges d’abordage en état de voler. »

La voix du chapelain était parfaitement calme malgré la situation critique dans laquelle étaient les survivants du croiseur.

-« Compris. Mon Père, nous ne pouvons pas venir vous chercher. Toutes nos forces sont mobilisées en orbite. Il va falloir que vous veniez jusqu’ici avec les barges. C’est possible ? »

Il y eu un moment de silence, puis le chapelain répondit.

-« Sauf votre respect, amiral, autant nous tirer tout seuls une balle dans la tête. Le résultat sera le même. »

Frère Junnius retint un juron. Il était bien conscient que c’était suicidaire, mais c’était la seule solution.

-« Je sais, mais vous n’avez pas vraiment le choix. »

Encore un silence. Quand Kirius reprit la parole, sa voix était pensive.

-« Amiral, y a-t-il des vaisseaux adverses proches de notre position ? »

Junnius jeta un regard à son second qui acquiesça et partit chercher l’information.

-« On va vous trouver ça, mon Père. »

Quelques instants plus tard l’écran voisin affichait une carte spatiale des environs de l’épave. Frère Questus revint un peu après.

-« On vous envoie les données. Il y a un croiseur ennemi endommagé pas très loin de vous. Il s’est mis en panne à l’écart des combats pour effectuer des réparations d’urgence. Vous avez de la chance, mon Père. Si j’avais eu un vaisseau disponible, il serait déjà achevé. »

-« Ne vous inquiétez pas, amiral, nous allons nous en occuper pour vous. » répondit Kirius d’un ton enjoué.

-« Que comptez-vous faire ? » demanda l’amiral, pressentant la réponse.

-« L’aborder, bien sûr. Il nous faut un autre vaisseau, et nous n’avons pas vraiment le choix. »

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Le chaud soleil d’été s’était couché depuis plusieurs heures et son éclat éblouissant ne masquait plus les étoiles. La nuit était douce, bien différente de celles rudes et glaciales d’Echtelion. Le couvre-feu avait été décrété sur toute la planète afin de ne pas faciliter d’éventuels bombardements ennemis et Sylon ne faisait pas exception. La Cité d’ordinaire illuminée la nuit était plongée dans l’obscurité.

Aucune lumière ne venait gêner l’observation des cieux et pour la première fois sans doute depuis des décennies, les habitants pouvaient voir la Voie Lactée. Pour une planète aussi distante que Jomark du centre de la galaxie, elle n’était guère plus qu’une fine bande qui traversait le ciel. La voir ainsi rappelait l’éloignement qui séparait la frontière Nord de l’Imperium et Terra la Sainte. Dans ces lieux vastes et reculés, le vide lui-même était hostile par son immensité.

Où que l’on porte son regard, Sylon était cernée par les hautes murailles naturelles de basalte dont les lignes de crêtes se découpaient sur le ciel sans nuage. On aurait pu croire que l’Univers se résumait à la Cité surplombée par la voûte étoilée et que ses remparts étaient le bord du monde.

Un bref éclair silencieux illumina soudainement la ville comme en plein jour, et deux silhouettes se détachèrent sur un balcon de la forteresse prêtée aux Metamarines.

-« Les fous », fit Tibère Valens d’une voix calme. « Ils auraient dû partir avec la flotte quand il en était encore temps. Maintenant, ils vont tous mourir. »

Les deux mains posées sur la rambarde, face à la cour intérieure de la forteresse, le Maître de Chapitre regardait le ciel.

-« Leur sacrifice a permis à nos vaisseaux de rejoindre le point de saut sans être harcelés par l’ennemi », fit remarquer Orion.

Le space marine quitta des yeux les points lumineux qui signalaient la bataille qui se déroulait en orbite et se tourna vers son agent. Celui-ci était habillé d’une grande cape noire avec manches et capuche, qui lui permettait de se déplacer discrètement la nuit.

-« Vous savez comme moi que ce n’était pas nécessaire et que ce n’est de toute façon pas pour cette raison que les Emperor’s Thunder sont restés en orbite. » répondit-il en soupirant.

Quand il avait parlé à frère Acheros pour le convaincre de retirer ses vaisseaux, ce dernier avait répondu par un poème, les Vers du Talamactra. Il se rappelait les mots cuisants sans effort.

« Lorsque les cités brûlent et que les armées reculent dans le désarroi,

Les lâches prétendent qu’il vaut mieux partir pour vaincre une autre fois.

Mais le vrai guerrier sait dans son cœur lorsque la mort vient l’emporter,

Qu’il est préférable de se battre et de mourir plutôt que d’abandonner. »

Valens avait frémi en entendant l’insulte à peine voilée et frère Acheros avait adouci ses paroles d’un salut aimable. Il était alors parti, sachant qu’il était vain d’insister. Et maintenant la flotte des Emperor’s Thunder était anéantie ou en voie de l’être.

L’agent allait ajouter quelque chose, mais leur attention à tous deux fut attirée par un petit groupe d’étoiles filantes qui se dirigeait vers l’ouest. Il y eut un grondement phénoménal qui résonna au-dessus de la Cité quand les canons sol-espace firent feu sur ce qui était en réalité des barges de débarquement. Les habitants n’auraient pas le sommeil tranquille cette nuit. Et vraisemblablement plus avant longtemps. Plusieurs points devinrent plus brillants encore avant de disparaître.

-« Ce groupe-là a dû mal calculer sa trajectoire d’entrée dans l’atmosphère », remarqua le space marine.

Orion le rejoignit contre la balustrade.

-« Le gros du débarquement se fait à l’Ouest. Pour le moment ce ne sont que de petits groupes qui préparent le terrain pour la première vague. Le capitaine Constantin a trouvé l’un des sites et est en train de le nettoyer, mais l’ennemi a atterrit en trop d’endroits pour qu’on puisse s’occuper de tous pour le moment. » l’informa Valens.

-« J’ai entendu dire que plusieurs postes de défense était tombés aux mains de l’ennemi. » lui dit Orion.

-« L’information est encore top secrète. » L’agent était décidément très efficace. « Plusieurs silos ont été pris par des traîtres au sein de leur garnison au début de la nuit. Les premiers groupes de débarquement ont suivi dans l’heure. Les autre silos sont attaqués en ce moment même. »

Le Maître de Chapitre avait gardé une voix calme, comme s’il faisait un exposé. Mais dans son esprit il tournait et retournait la prédiction faite sur Echtelion. La trahison frappe au cœur. Était-ce cela que frère Edimberg avait prédit ? Ou la véritable traîtrise restait-elle encore à venir ?

Orion acquiesça. Une journée avait suffit à l’ennemi pour balayer la flotte loyaliste et l’obliger à quitter Jomark ou être anéantie, et on avait déjà commencé à se battre à la surface. Valens savait que son agent portait le même jugement que lui sur la situation, et qu’il n’était pas bon. Mais si une guerre se gagnait avec des statistiques et des prévisions mathématiques, cela se saurait.

-« L’ennemi a avancé ses pions. Qu’allons-nous faire ? »

Un éclair, probablement dû à la destruction d’un navire en orbite, illumina sans bruit la Cité et Orion put voir son seigneur sourire.

-« À notre tour de jouer. Nous ne pouvons pas empêcher l’ennemi de venir jusqu’à Sylon, mais nous n’allons pas lui faciliter la tâche. À l’aube nous mènerons une opération conjointe avec la Garde Impériale contre les colonnes ennemies. De plus la Garde d’Ishtar et les troupes de choc s’apprêtent à lancer un assaut contre la plupart des têtes de pont identifiées dans une heure et demie. Constantin a ordre de les aider dès qu’il en aura fini avec la sienne. »

Tibère Valens serra la rambarde dans son poing ganté.

-« Nous n’avons pas encore perdu nos griffes. »

L’agent hocha de la tête en regardant la cour en contrebas.

-« Quels sont mes ordres ? »

Le Maître de Chapitre s’adossa à la balustrade, face à la porte-fenêtre ouverte qui donnait sur son bureau.

-« Vous allez quitter la ville pour l’Ouest. C’est en grande partie sur vous et vos renseignements que nous allons appuyer la stratégie du Chapitre. » Il marqua une pause. « Plus précisément, vous devrez repérer les chefs ennemis, tous ceux qui sont des meneurs et qui sont responsables de cette traîtrise. »

Il avait presque craché le dernier mot, une expression de colère sur le visage.

-« Ensuite nous les tuerons. »

-« Y a t-il autre chose ? » demanda Orion, habitué à de tels ordres aux conséquences expéditives.

-« Oui. Cherchez la moindre trace d’adoration du Chaos. Nos renseignements n’en ont pas fait état jusqu’ici sur les planètes conquises, mais ceux qui se détournent de l’Empereur ne sont jamais longs à servir Ses ennemis. Nous devons détruire la corruption dans l’œuf. »

-« Bien, seigneur », fit l’agent en saluant à la manière du Chapitre. « Si vous n’avez plus besoin de moi, je vais aller me préparer. »

Il s’apprêtait à partir quand Tibère Valens reprit la parole.

-« Une dernière chose, Orion. »

Le space marine se redressa et rejoignit son agent près de la porte-fenêtre.

-« J’ai vu le Maître-Archiviste tout à l’heure. Il a tiré le Tarot de l’Empereur. Ça n’a pas été facile car l’influence du Grand Manipulateur est de plus en plus présente. Mais il a pu me dire que nous arrivons au point crucial de ce conflit. Le sort de la guerre se jouera dans les prochains jours. »

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[Je fusionne en passant -désolé si tu comptais le faire. Le texte semble toujours aussi interessant et à même l'air de devenir génial, et je m'en veux beaucoup de ne pas avoir le temps de le lire pour le moment ^_^ ...

Je tente de remédier à cela ce soir.

TH, dont les engagements sont rarement tenus...]

[Edit: grand délinquant récidiviste vas X-/ . Et chapeau l'artiste :P .

TH, bien décidé cette fois à lire, commenter, bref rattraper son retard pour le choper en le quérissant. Avec détermination, même.]

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Les guerriers qui avaient survécu à l’assaut contre l’Ultime Croisé s’étaient rassemblés entre les deux barges dans le vaste hangar. La pénombre rougeoyante leur donnait l’aspect de silhouettes noires. L’obscurité qui régnait faisait écho à leur colère et à leur volonté de faire payer à l’ennemi la mort de leurs frères. Silencieux, ils écoutaient attentivement le space marine qui leur faisait face et qui allait leur donner le moyen de se venger.

-« Sergent Fridric, vous commanderez le groupe d’assaut Sabre. » dit Kirius.

Le guerrier massif inclina son casque rouge sang de vétéran en signe d’assentiment.

-« Vous aborderez au niveau de la salle des machines. Éliminez toute résistance et isolez les moteurs du reste du vaisseau. » reprit le chapelain.

Kirius demanda mentalement à l’Esprit de la Machine de son casque de modifier la projection sur sa visière. L’image de la poupe du vaisseau ennemi fut remplacée par celle de sa passerelle. Les casques de ses hommes, asservis au sien, firent de même.

-« Le groupe Dague, sous mon commandement, abordera près de la passerelle et en prendra le contrôle. »

Les données concernant le plan prévu s’affichèrent en surimpression sur les images du vaisseau dans tous les casques. En même temps que l’Esprit de la Machine, les guerriers assimilaient les informations pour les utiliser dans le feu du combat. Les technologies devaient aider l’homme, jamais se substituer à lui. Une telle paresse avait failli anéantir l’humanité, bien avant l’Ere de l’Imperium.

-« Quand ce sera fait, nous aurons le contrôle du vaisseau. Nous laisserons aux traîtres le choix de se rendre ou de mourir sur-le-champ. »

Le chapelain balaya du regard l’arc de cercle formé par ses guerriers rassemblés entre les masses sombres des deux barges d’abordage. Ses hommes restèrent impassibles tandis qu’il se redressait.

-« Des questions ? » demanda-t-il.

Rien ne vint.

-« Alors recommandons nos âmes à l’Empereur. » conclut-il.

Les cliquetis des bolters qu’on arme lui répondirent. Et tandis que ses guerriers s’écartaient devant lui en entonnant les prières rituelles de veille de bataille, le chapelain s’avança au milieu d’eux en brandissant son Crozius Arcanum pour les bénir.

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Assis sur l’un des sièges spartiates de la barge exiguë, Kirius sentait peser sur ses épaules sa charge de chapelain. Il tenait entre ses mains son masque de mort. Le crâne grimaçant qui lui faisait face le contemplait de ses orbites vides. Avec le crozius et la peinture noire de son armure, c’était l’un des insignes des prêtres-guerriers space marines. Comme avant chaque combat, il allait le fixer sur son casque. Il deviendrait alors, pour ses frères de bataille et pour ses ennemis, l’incarnation de la mort.

La barge oscilla légèrement comme un bateau ballotté par la houle tandis que le pilote la dégageait doucement du hangar. La porte blindée ne s’ouvrait plus que partiellement, rendant la tâche délicate. Le vaisseau se mit à avancer par à petits coups inconfortables en direction de l’ouverture donnant sur l’espace. La vingtaine de guerriers que contenait l’habitacle endura en silence.

La majeure partie des survivants était formée par les space marines des équipes d’assaut présentes dans le hangar au moment de l’attaque. Il y avait également deux techmarines et une dizaine de serfs. Ceux-ci avaient revêtu des armures de combat spatial classiques, semblables à celles qu’employait la Garde Impériale. Pas plus de cinquante personnes, sur un équipage qui en comptait plus d’un millier.

Trois frères de bataille de l’escouade Reclusiam de Kirius étaient inscrits au décompte des morts. Devant l’impossibilité de ramener leurs corps et ceux des autres guerriers sur Echtelion pour que leurs cendres transformées en diamants rejoignent la voûte du Sanctus, Kirius s’était résigné à les abandonner au néant. Leurs armures étaient également intransportables et les morts avaient emporté avec eux ces biens précieux. Il avait célébré une brève cérémonie puis les cadavres avaient été sortis du vaisseau par l’un des sas encore utilisables, chacun placé dans un linceul frappé de l’aigle bicéphale. Ils flottaient maintenant pour l’éternité dans l’espace froid et mort, débris parmi des milliers d’autres, au milieu des véritables étoiles.

Ces hommes étaient morts sans que leur disparition serve l’Imperium, et Kirius craignait qu’il en soit de même pour lui et ses hommes. Cet abordage improvisé d’un adversaire formidablement armé et supérieur en nombre était une folie. Un rien pouvait faire échouer la tentative. À commencer par le risque que l’ennemi repère les mouvements autour de l’épave avant que les deux barges ne puissent la quitter, auquel cas ils seraient immédiatement foudroyés par le feu des armes du croiseur.

Kirius retourna le masque et regarda l’intérieur. Des mots étaient gravés au creux du front. Il les connaissait par cœur. Ils avaient été mis là par son mentor, quand il avait reçu de ses mains les insignes de sa fonction de chapelain.

« Dans une époque de Ténèbres un aveugle est le meilleur guide. Dans une époque de Démence, regardons le fou nous montrer la voie. »

Alors suivons le fou une fois de plus, pensa-t-il. Il porta le masque à son visage et le fixa sur son casque en murmurant une prière à l’Esprit de la Machine.

S'il n’était pas capable de se dépasser pour tenter d’égaler les actes de l’Empereur, comment le commun des mortels le pourrait-il ? Si lui, un chapelain, ne croyait pas en la victoire, comment ses hommes le pourraient-ils ? Qu’importe que les probabilités soient contre eux. Un space marine ne connaît pas la reddition. Il lutte jusqu’à la victoire ou meurt en chemin, mais jamais il n’abandonne. La vraie défaite c’est de s’avouer vaincu.

-« Mon Père, nous sommes dégagés de l’Ultime Croisé. Nous serons alignés avec le vecteur d’abordage dans deux minutes et vingt secondes. » fit une voix dans son casque.

Le chapelain sortit de ses pensées et se concentra sur la tâche qui l’attendait.

-« Bien, frère Sengus. » répondit-il au techmarine qui pilotait la barge.

Sans bouger de son siège, Kirius changea les réglages de son casque pour s’adresser à l’ensemble des frères de batailles et des serfs.

-« Frères, les mauvaises herbes ont poussé dans le champ et le temps de la moisson est venu. Du milieu des justes nous faucherons les vies des hommes mauvais. Nous sommes la faucille ! Malheur aux traîtres car le jugement arrive ! »

-« En Son Nom et pour l’Humanité ! » répondirent-ils d’une seule voix.

-« L’Empereur nous regarde, montrons-nous digne d’être Ses fils ! »

___

Les deux barges se tenaient dans l’ombre de l’épave du croiseur, hors de vue de leur cible. Leur peinture d’un noir mat et les blindages utilisés diminuaient encore les risque de détection. Aucun souci d’aérodynamisme n’avait présidé à la conception de la coque. Les deux vaisseaux avaient une section hexagonale aplatie, comme passée sous une presse hydraulique. L’avant était occupé par un petit poste de pilotage et les sièges des troupes d’assaut. Les puissants moteurs occupaient la plus grande partie du petit transport.

L’autre élément essentiel était le sas ventral circulaire. Entouré de découpeurs au plasma, il n’avait qu’une fonction : forer un accès dans la coque de l’adversaire. Le reste du ventre des barges était équipé de divers systèmes de fixations. Que la cible soit de conception humaine ou xenos, il y avait forcément l’un d’eux qui pourraient s’y amarrer.

Le lent mouvement de rotation de l’épave allait bientôt dégager la trajectoire entre les deux barges et leur proie. L’éclat aveuglant de l’étoile de Jomark se refléta sur la coque torturée du croiseur détruit, puis soudain le vaisseau ennemi fut en vue. Dans un grondement de fin du monde uniquement perceptible pour leurs occupants, les moteurs des barges s’allumèrent.

Deux gigantesques traits de feu déchirèrent l’obscurité de l’espace, propulsant les barges vers le croiseur ennemi à une vitesse phénoménale. Debout leur colonne de plasma, les vaisseaux formaient la pointe minuscule de lances immenses. Les alarmes devaient commencer à hurler sur la passerelle de leur cible, mais il était déjà trop tard.

Sur sa visière connectée aux caméras de la barge, Kirius voyait leur cible se rapprocher vertigineusement vite. Il sentait la fièvre du combat monter en lui tandis qu’il récitait avec ses hommes la litanie de la Juste Colère. Le sang battait à ses tempes au rythme d’une rage froide et implacable. La transe d’Acheon montait mais il la maintenait sous contrôle, comme un torrent sous la glace. Certains détails s’estompaient, d’autres paraissaient plus nets.

Le vaisseau était tout proche maintenant. Les deux lances de lumière s’élançaient vers le croiseur, semblant vouloir le transpercer.

________ Ajout du 26/12/2006

Un choc violent. La barge venait de se poser sur la coque du croiseur. Une série de bruits sourds. Un sifflement. Le grincement de la tôle torturée. Les torches au plasma commençaient à découper un accès au niveau du sas ventral du vaisseau d’abordage. Kirius détacha son harnais et se leva en même temps que ses hommes. Les guerriers rejoignirent en silence le sas ventral à l’avant de la barge. Ils savaient tous ce qu’ils avaient à faire, ils avaient répétés ces gestes un nombre incalculable de fois.

Le diaphragme au sol qui fermait le sas laissait échapper les gémissements de la coque déchirée par les torches. Au-dessus, un disque accroché au plafond contenait plusieurs dérouleurs. Kirius et trois des guerriers de son escouade attrapèrent les mousquetons et les fixèrent à la ceinture de leur armure en tirant sur le câble. Les autres frères de bataille les entourèrent, prêts à prendre leur place dès qu’ils auraient commencé la descente. Dans un coin de la visière du chapelain une barre verte virait au rouge au fur et à mesure que les découpeurs au plasma s’acquittaient de leur tâche.

Le plancher métallique vibra puis le disque d’adamantium se décrocha de la coque dans un ultime grincement. Dans la seconde qui suivit le diaphragme s’ouvrit sur un puit de ténèbres. Sans hésiter, Kirius et ses trois space marines s’y laissèrent glisser.

Les faisceaux des torches sur les casques des quatre marines suspendus à leur câble étaient la seule lumière qui déchirait l’obscurité. Ils filaient à toute vitesse dans l’obscurité vers le sol, le long de parois de métal. Ils étaient dans l’espace entre la coque extérieure et les lieux de vie, qui servait au stockage de tout ce dont a besoin un navire de guerre en campagne. Le chapelain avait choisi cet partie en accord avec les vétérans des troupes d’assaut, pour la relative facilité d’intrusion qu’il permettait.

Sur la paroi qui défilait, le pinceau lumineux de la torche du chapelain accrocha un mot en haut-gothique. Eau. Au moins, se dit-il, ils n’étaient pas arrivés à côté des réserves de carburant. Au-dessus de lui, quatre autres guerriers s’élançaient à sa suite au bout de leur câble.

Kirius sentit sa descente ralentir et se prépara à l’atterrissage. Malgré la décélération, le contact fut rude. Tout en amortissant en fléchissant les genoux, il décrocha le mousqueton. D’un même mouvement, les quatre marines balayèrent l’espace autour d’eux en braquant leurs armes. Rien. Se regroupant deux par deux pour se couvrir, ils se déployèrent sans cesser de scruter les ténèbres.

Pistolet-bolter pointé devant lui, prêt à faire feu, le chapelain cherchait la porte de service qui donnait sur le reste du croiseur. Il sentait derrière lui présence de frère Meirion. Les space marines continuaient d’arriver à quelques secondes d’intervalle, silencieux et efficaces.

Kirius repéra le disque découpé dans la coque qui gisait un peu plus loin, mais toujours pas de porte. Faisant appel à sa mémoire, il continua à longer la paroi du réservoir en direction de l’endroit où elle devait se trouver. Quelques instants plus tard il apercevait ses contours.

Il donna l’ordre à sa boussole numérique projetée sur son casque d’indiquer l’emplacement de la porte en utilisant un code vocal préprogrammé puis envoya l’information à son équipe. Quelques instants plus tard les space marines convergeaient silencieusement vers lui.

__

Le couloir était peint en blanc cassé et actuellement désert. Une porte donnait dessus, avec sur le battant un pictogramme rappelant que le port d’une combinaison pressurisée était indispensable pour pénétrer de l’autre côté. Au loin on entendait l’alarme indiquant que le vaisseau avait été abordé par l’ennemi. La porte s’ouvrit doucement pour livrer passage à plusieurs guerriers en armure à l’air farouche. Ils se déployèrent aussitôt pour se couvrir les uns les autres. Ils furent suivi par deux dizaines d’autres marines.

Au milieu de ses hommes en armures grises, la peinture noire de celle de Kirius détonnait. Il pénétra dans le couloir parmi les premiers. Son thermomètre enregistra une hausse d’une dizaine de degrés de la température. Il indiqua d’un geste de la main la direction à suivre. Le groupe d’assaut entama sa progression, méthodiquement mais rapidement.

Les space marines remontaient la coursive en direction de la passerelle depuis quelques minutes quand Kirius entendit dans ses écouteurs la voix d’un des soldats qui couvraient l’arrière.

-« Mon Père, les portes coupe-feu se referment derrière nous. »

Ils se décident enfin à nous affronter songea t-il. Et si cela leur faisait plaisir de leur couper la retraite, tant mieux. Quant à lui, il poursuivrait son chemin droit devant, quel que soit l’obstacle.

-« Bien reçu. Groupe Dague, préparez-vous au contact. » répondit le chapelain.

Sans cesser d’avancer, Kirius vérifia l’indicateur de charge de son pistolet-bolter. Vert. Parfait. De sa main gauche il saisit le manche de son crozius et le détacha de sa ceinture. Il soupesa la lourde masse, s’assurant une bonne prise. Puis il tendit l’index vers le bouton activant le champ énergétique. Une lueur bleutée entoura l’aigle bicéphale en adamantium massif à l’extrémité du manche.

Le couloir leur apporta le bruit d’hommes en train de courir à leur rencontre devant eux. Kirius sentait monter la tension accumulée depuis des heures, se mêlant à la colère. Une sensation de chaleur se répandit dans ses membres. Il sentait ses hommes aussi impatient que lui de se battre, leur ardeur était presque palpable. Le grondement sinistre du moteur des épées tronçonneuses s’éleva dans la coursive.

Les space marines n’entonnèrent aucun cantique, aucun chant guerrier. Le bruit de leurs armes serait leur prière. Devant eux, le couloir était bloqué par une porte abaissée. Les pas de leur ennemis se rassemblant de l’autre côté faisait vibrer le sol.

Kirius s’abandonna à la transe. Ce fut comme s’il s’éveillait. Il n’avait plus à comprendre, il savait déjà. Il pressentait les multiples possibilités de l’avenir immédiat et pouvait choisir la meilleure. Il ressentait la moindre parcelle de son corps. Il était une arme mortelle, d’une précision inégalable. Et il sentait la rage consumer son cœur. Comme un feu qui se répandait en lui et le faisait se mouvoir, canalisé par la transe.

-« Frères ! La mort pour les traîtres ! » cria-t-il.

-« En Son Nom et pour l’Humanité ! » répondirent les guerriers.

La porte s’ouvrit, livrant passage à un peloton de gardes impériaux en treillis noirs. Ils portaient non pas le gilet pare-balle générique, mais une armure carapace, bien plus efficace. La protection recouvrait leur torse et leurs avant-bras. Ils étaient armés de fusils lasers à baïonnette et d’épées tronçonneuses.

Le premier rang marqua une légère hésitation à la vue des space marines mais la discipline reprit immédiatement le dessus. Ils mirent un genou en terre et deux rangées de fusils lasers se braquèrent sur Kirius et ses hommes.

Galvanisés, les guerriers s’élançèrent vers les soldats de la Bannière Noire avec une agilité et une vitesse surprenante pour le poids des armures énergétiques qu’ils portaient.

-« Terra Victor ! » hurla Kirius, et le cri de guerre fut repris par ses hommes.

Les soldats face à eux restèrent imperturbables.

-« Furb Inperiun ! »

Le cri de guerre de la Bannière Noire retentit en même temps que l’ordre de tirer. Les fusils lasers claquèrent en rafales.

Sans même détourner son regard, Kirius sut qu’aucun de ses frères n’avait été blessé sérieusement. Il se rua en poussant un cri de rage sur le premier rang qui lui faisait face. Un coup de taille de son crozius ouvrit une faille dans la première ligne, il s’y engouffra. Frappant de part et d’autre, il ne laissa pas le temps à ses ennemis de riposter. Un renégat s’effondra à sa droite et fut remplacé par le sergent Meirion.

Devant le chapelain, l’ennemi avait resserré les rangs et formait une ligne compacte, menaçant de bloquer la charge. Son pistolet-bolter ouvrit une brèche. Il bondit en avant, pulvérisant le crâne d’un des soldats sous son crozius. Toujours à la pointe de l’assaut, il s’enfonça dans les lignes adverses.

Chacun de ses gestes était précis et calculé. Plongé dans la transe d’Acheon, tout son être était tendu vers un seul but. Vaincre en inspirant la peur. L’enchaînement de ses assauts et de ses esquives ressemblait à une chorégraphie, bien qu’il ne prévoie rien à l’avance, se contentant d’exploiter les possibles de chaque instant. Porté par la lutte, Kirius sentit grandir l’exaltation du combat.

La Bannière Noire sembla flancher un instant sous la violence de l’assaut, puis une clameur retentit et les renégats se ruèrent vers les space marines. Taillant et frappant sans discontinuer, Kirius continua son avance malgré tout.

Le bolter cessa soudain de prier, à court de munitions. S’en apercevant, deux soldats tentèrent leur chance. Kirius sentit l’avenir basculer, les probabilités de sa mort augmentant dangereusement. Il réagit instinctivement. Se servant de son arme vide comme d’une masse, le chapelain frappa au ventre l’adversaire le plus proche puis remit rapidement le pistolet à l’étui. Il sentit que l’équilibre se rétablissait. Levant à deux mains son crozius, il se rua à nouveau dans la mêlée.

__

Le groupe Sabre avait abordé tout près de la salle des machines et n’avait rencontré aucune résistance sur le court chemin qu’il avait eu à parcourir. Les space marines pénétrèrent dans l’immense salle en verrouillant la porte blindée derrière eux. Les spectacle qui s’offrait à eux était incroyable.

La salle des machines était si grande qu’on n’en voyait pas l’extrémité. L’espace était traversé d’innombrables passerelles, échafaudages et échelles de métal qui semblaient bien frêles comparés aux énormes tuyaux qui convoyaient les gaz et les liquides nécessaires au fonctionnement des moteurs.

D’une taille inimaginable, cyclopéens, ceux-ci occupaient le cœur de la machinerie. Leurs tubes, sans doute aussi gros que les tours de la forteresse du Chapitre, étendaient leur longueur sur plusieurs centaines de mètres. Un nombre incalculable de conduites de toutes tailles les reliaient aux réservoirs et aux capteurs comme autant de cordons ombilicaux.

Dans ce temple à la gloire de la Machine, des centaines d’hommes s’activaient, entretenant et réparant en permanence ce monstrueux organisme de métal. C’était de cet endroit que les vingt space marines devaient s’emparer. Et ils allaient réussir, le sergent Fridric n’en doutait pas. Ils allaient faire comme d’habitude. Méthodiquement. Mortellement efficaces.

-« Séparez-vous par escouades de cinq. Progressez vers le poupe. Verrouillez les portes en utilisant le code prioritaire. Ne faites pas de prisonniers. En Son Nom et pour l’Humanité ! »

Les guerriers se dispersèrent dans le dédale. En dix minutes le complexe était isolé du reste du croiseur. Les space marines s’enfoncèrent alors vers le cœur de la machinerie et le massacre commença.

__

Un nouvel obus s’écrasa sur le mur d’adamantium, réussissant seulement à le noircir davantage. Kirius était un peu plus loin, abrité derrière des caisses de boulons que frère Meirion avait trouvées dans une aire de stockage voisine. Devant lui le couloir continuait tout droit, avec un embranchement à droite qui menait directement à la passerelle du croiseur. De l’autre côté ils pouvaient voir l’autre moitié de son équipe, également abritée.

Après avoir vaincu le peloton envoyé à leur rencontre, en perdant tout de même trois frères de bataille, le groupe Dague avait presque réussi à atteindre son objectif. Mais l’ennemi s’était retranché avec un autocanon devant l’accès et il était impossible de progresser davantage. Kirius enrageait. Ils étaient bloqués depuis cinq minutes et chaque instant qui passait augmentait les risques d’être pris en tenaille par des renforts.

-« Vous êtes prêts cette fois ? » demanda t-il par-dessus son épaule.

Le techmarine auquel il s’adressait ne répondit pas. En fait il paraissait d’un calme inébranlable comme si rien ne pouvait l’atteindre, à l’image des machines qu’il servait et qu’il admirait. Il avait passé les dernières minutes à modifier les réglages des chalumeaux et des torches à plasma des bras de son servo-harnais. L’encombrant matériel le faisait ressembler à une sorte d’araignée, mais il allait sans doute les tirer d’affaire.

Deux guerriers équipés de lance-flamme encadraient le techmarine. Le chapelain se leva légèrement et jeta un œil par-dessus sa caisse sur ses hommes situés en face. À travers la fumée, ceux-ci lui firent signe qu’ils étaient prêts. Kirius acquiesça et se retourna pour jeter un coup d’œil circulaire sur ses hommes. Ils n’attendaient plus que son signal. Il leva la main.

-« Très bien les gars. Fumigènes, grenades et tir de suppression, on prépare le terrain pour frère Sengus ! » ordonna t-il.

Il baissa la main et jeta lui-même une grenade dans le couloir. D’autres volèrent. L’autocanon répondit aussitôt, mais les explosions qui suivirent obligèrent les gardes à se mettre à l’abri. Dès qu’il cessa de tirer Kirius se redressa.

-« En avant ! »

Les guerriers jaillirent à sa suite et arrosèrent au jugé les positions retranchées masquées par la fumée pour contraindre l’adversaire à rester à couvert. Quelques tirs sporadiques mal ajustés leur répondirent. Sans perdre de temps, le techmarine Sengus et les autres guerriers se mirent en place. À genoux le long du mur, utilisant des corps de renégats en guise de couvert, le chapelain vérifia qu’ils étaient prêts.

-« Feu ! » cria Kirius pour couvrir le bruit des bolters.

L’enfer se déchaîna aussitôt. Les gueules des lance-flammes et des torches à plasma du techmarine vomirent des torrents de feu à travers la fumée. Tout devint jaune orangé, comme si l’air lui-même s’embrasait. Les capteurs optiques du casque de Kirius modifièrent leurs réglages pour lui éviter d’être aveuglé. Le thermomètre indiquait une hausse constante de la température.

Les hurlements des renégats retranchés s’élevèrent presque immédiatement. Kirius frissonna. C’était à peine imaginable que des hommes puissent crier de cette manière. Cela dura quelques dizaines de secondes, puis les voix se turent une à une. Le flot de feu s’interrompit et un silence étrange plana sur le couloir.

Il se redressa. Compétent et disciplinés, ses hommes commençaient à avancer vers la position ennemie. Mais les serfs avaient l’air mal à l’aise.

-« Espérons que leurs tourments leur vaudront le rachat de leur âme devant l’Empereur. » dit-il en regardant les restes calcinés de l’autocanon.

Métal, tissu et chair étaient irrémédiablement fusionnés. Il devinait ce que ressentaient les serviteurs du Chapitre pour qui c’était le premier vrai combat. Il avait vécu la même chose lors de sa première bataille contre d’autres hommes. Créés et éduqués pour combattre au nom de l’humanité unifiée, les space marines subissaient un choc la première fois qu’ils devaient tuer ceux qu’ils auraient dû défendre.

Mais on s’y faisait vite. Kirius n’éprouvait désormais plus que du mépris pour ces hommes qui entraînaient l’Imperium dans leur folie fratricide.

Les space marines dépassèrent les reste carbonisés de la dernière ligne de défense et se retrouvèrent devant la porte blindée de la passerelle. Ils se déployèrent devant tandis que Kirius s’approchait du clavier numérique dont le code ouvrait l’accès. Le texte « Clavier verrouillé » clignotait en rouge sur le petit écran, indiquant que la porte était bloquée depuis la passerelle et que le clavier ne pouvait plus l’ouvrir.

-« Terminus, Epsilon, Régent, Rejuvenator, Aleph. » récita le chapelain.

-« Code prioritaire reconnu. Veuillez donner la clé de confirmation. » lui répondit une voix artificielle, ni masculine ni féminine.

-« Orion-Origine. »

-« Code accepté. » fit laconiquement le clavier.

TERRA O-O. Le code prioritaire implanté dans les Esprits de la Machine de la plupart des vaisseaux et équipements de l’Imperium depuis l’Hérésie d’Horus. Il n’était connu que des Adeptus Astartes, les Légions space marines, de la Sainte Inquisition, de certains membres de la Garde Impériale et d’autres serviteurs de l’Empereur triés sur le volet. En leur permettant de se faire obéir en tout lieu, le code était la matérialisation de Sa Volonté.

Il y eu un grondement profond quand les barres de verrouillage sortirent de leur logement dans la porte. Kirius se prépara. Il aurait donné cher pour voir la tête du capitaine et de son équipage en ce moment même, alors qu’ils comprenaient qu’ils n’avaient plus aucune protection. Les panneaux blindés s’écartèrent.

Les vingt-deux guerriers firent irruption sur la passerelle de commandement avec rapidité en se couvrant mutuellement, armes braqués sur les occupants. Le lieu ressemblait aux passerelles des croiseurs du Chapitre, avec ses consoles disposés à chaque endroit disponible et son fauteuil de commandement au centre.

-« Posez vos armes ! Agenouillez-vous mains sur la tête ! » cria le chapelain.

Kirius était tendu. Ils avançaient sur un fil très mince. Ils devaient faire comprendre à l’équipage qu’il avait une chance de survivre en se rendant afin d’éviter une tentative de résistance désespérée. Le chapelain ne pouvait pas se permettre une fusillade au milieu des équipements indispensables au contrôle du croiseur.

Certains obtempérèrent, d’autres restèrent paralysés par la peur. Par l’Empereur, allez-y, jura t-il intérieurement. La situation menaçait de lui échapper.

-« J’ai dit mains sur la tête ! Dernière sommation ! » aboya-t-il.

Le capitaine sortit son pistolet-laser de son étui et le posa au sol en s’agenouillant. Le reste de l’équipage fit très rapidement de même. Personne n’émit de protestation. Même s’il n’en avait jamais vu de leur vie, ils savaient qu’ils étaient face à des space marines, et ils savaient ce que cela signifiait.

-« Très bien. Rassemblez-les là-bas. » fit-il a ses hommes en indiquant un des coins de la salle.

Tandis que ses frères emmenaient sous bonne garde les prisonniers terrifiés, Kirius s’approcha du fauteuil de commandement et se planta devant, cherchant du regard les commandes des communications. Il effectua quelques réglages pour pouvoir s’adresser à tout le vaisseau, puis il chercha Meirion du regard. Ce dernier approchait à grands pas de la porte qu’il venait de refermer.

-« Sergent, avez-vous des nouvelles du groupe Sabre ? »

Meirion salua en frappant du poing droit sur sa poitrine.

-« Oui, mon Père. Ils viennent de m’informer qu’ils sont maîtres de la salle des machines. »

Pour la première fois depuis qu’il était revenu à lui dans l’épave de l’Ultime Croisé, Kirius se sentit légèrement détendu. Il reconnaissait cette sensation. C’était celle de la victoire.

-« Parfait. Nous allons pouvoir annoncer sa défaite à l’équipage. »

Il ôta son casque sur lequel était toujours fixé le masque de mort et se pencha vers le micro de la console.

-« Soldats de la Bannière Noire. Ici le chapelain Kirius de la septième compagnie du Chapitre Metamarines. Au nom de l’Imperium, moi et mes hommes venons de prendre le contrôle de la passerelle et des systèmes de propulsion. Rendez-vous sans condition, ou bien j’évacuerai l’atmosphère du vaisseau, et vous avec. »

________

Modifié par The Last Sword
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  • 2 semaines après...

J'aime le chapelain Kirius!!! :D:P:lol:

Il me fait penser à Marv' dans Sin City, pour ce côté esprit philosophe dans un corps de brute, les tendances maniaco-dépressives en moins...

Puis ce passage sur la catalepsie de ce même Kirius, mais quel talent, je me demandais si j'avais loupé un épisode, mais non, c'est juste bien amené... Quel talent!!! :wink:

Rhââ, les mots me manquent, alors je vais agir pour te montrer à quel point j'apprécie ton texte:

POUTOU!!!

Yohann, en retard, as usual...

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  • 1 mois après...

Tano ayant fusionné mon dernier post avec le précédent, je vais l'utiliser pour mettre la suite. (Donc l'ajout est dans mon post juste au-dessus de celui de Yohann. Moi-même je m'y perd un peu. 8-s )

Vous aurez remarqué que je n'ai pas réussi à finir le chapitre 2 pour août... :whistling: En tout cas voilà le texte ficelée il y a déjà un moment. Merci à tous les lecteurs pour les commentaires que vous avez laissé.

Il me fait penser à Marv' dans Sin City, pour ce côté esprit philosophe dans un corps de brute, les tendances maniaco-dépressives en moins...
La foi en l'Empereur, ça vaut toutes les psychothérapies du monde. B)

Merci pour les compliments Yohann, je vais essayer de ne pas décevoir avec le reste de l'histoire. :blushing:

Modifié par The Last Sword
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Ton texte, bah il est beau, et si j'étais pas hétéro, bah je vous demanderais en PACSage, ton texte et toi... :whistling:

Il y a notamment ce passage sur la Voie Lactée, magnifique détail qui illumine un texte pourtant lumineux, pire qu'une boule disco... Hop, je mets mes sunglasses pour la peine... B) (Et oui, je suis bilingue, étonnant... :blushing: )

Merci pour les compliments Yohann, je vais essayer de ne pas décevoir avec le reste de l'histoire.

De rien, tant qu'il n'y a pas l'arrivée de bisounours ou d'ewoks, ça m'ira... 8-s

Yohann, Milky Way forever...

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Alors là... Tu à fais un sacré bon boulot!

Franchement, on se fait aspirer dans ton récit: Il est prenant, l'intrigue est bien menée, les persos sont vraissemblables... Bravo, et encore bravo!

J'attend la suite avec impatience et trépidation! (quand t'as le temps de poster, bien sur)

Ecthelion

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j'ai découvert le texte il y a peu, et je dois dire que..

j'adore!!! :wink::):P

je ne saurais énumérer tous les passages qui font de ton texte un véritable sujet d'adoration pour moi.

mention spéciale pour toute l'approche de la bataille spaciale, magnifique space opéra maestro!! tout en contraste et changement de rythme.

bravo pour les persos, l'ambiance, et ton sens des temps faibles: je vois déja les premier cac des marines comme une explosion libératrice, tellement ca nous démanges qu'il se servent de leurs tronçonneuses!!!! :ph34r:

bref tu m'a donné envie de ressortir le bon homeworld des familles, et là je dis merci. :P

seul gros problème: là j'enchainais joyeusement les chapitres, mais la je vois qu'il y a un "pepin" proprement incompatible avec mon euphorie du moment: il manque la suite!!!!!!!!!!

bon courage!!!

-le Général Grievous, elle est ou ma barge?-

Modifié par General_Grievous
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Je viens de tout relire et je dois dire que le texte m'a paru meilleur que la première fois... :):P

Un scénario captivant, bien ficelé et surtout bien mis en place fait que le lecteur ne décroche plus une fois le texte commencé...Du tout bon!! Même certains livres écrits par les grands noms de la SF ne m'ont pas autant enthousiasmés...

Sinon pour faire une petite critique, certains mots âssent de temps en temps à la trappe, m'enfin on te pardonne aisément vu la longueur du texte (sur word t'en a pour combien de pages par curiosité?)

Deuxième critique qui me choque beaucoup plus: la suite elle est où?

Allez bon courage et fais vite, on attend les coups d'épées tronçonneuses et les trachées ouvertes :ph34r::wink:

Criomega qui reposte après un long moment...

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  • 2 mois après...

Merci pour vos encouragements, ça fait chaud au coeur ^_^ . Surtout que ma régularité laisse planer des doutes sur mon mérite X-/ .

Mais j'ai un peu changé ma méthode de travail (bon soyons honnête, en fait j'ai adopté une méthode de travail et je n'en avais pas vraiment avant... :blink: ) et désormais je m'astreint à une demi-heure minimum d'écriture par jour. Comme en plus la fin des examens approche (dernier partiel demain), voici enfin la suite. On aborde, on grimpe à bord, et on fait chauffer le moteur de l'épée-tronçonneuse (le pauvre manque d'exercice...). Pas trop de dialogues prévus pour les prochains paragraphes, on va laisser les armes parler un peu.

(Le texte est à la suite du précédent, un peu plus haut, suite à la demande de Tano pour fusionner les ajouts)

Criomega, j'ai fait attention cette fois, j'ai fait tourné le correcteur d'orthographe de word et relu deux fois le tout. J'espère qu'aucune coquille ne m'a échappé. Sinon pour le nombre de pages, c'est une information classée secret-défense X-/ . Plus sérieusement, je ne sais pas. Les quelques paragraphes de ce soir font un peu plus de trois pages, pour te donner une idée.

General_Grievous, je n'ai joué qu'à la démo de Homeworld, mais elle était très bien. Si j'ai l'occasion de mettre la main sur le deuxième, je n'hésiterais pas.

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J'ai attendu la fin et pensé que c'était dommage qu'on n'avait pas une suite l'autre jour, puis, miracle! On poste la suite :blink:X-/X-/ !

Bon, bin... C'est bien! Je ne vois pas grand chose... Sinon te gronder pour ton retard et le manque de longueur de ton texte! ^_^

La suite!

Ecthelion

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