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Le Bourreau


Stupid' Gobelin

Messages recommandés

Comme promis, la suite.

Merci Warzazatt. Je pense que je l'avais compris car on revient à un nouveau pt de vue. Loin des parchemins. Par contre je me demande si je trimbale pas trop le lecteur d'un bout à l'autre. J'ai peur de trop le maltraiter à force.

******

Part. 2 : Captif

Chap. 1 : Le Réveil

Le noir complet. Puis, du néant surgit doucement un grésillement à peine audible. Mon attention émerge et se fixe dessus. Il me berce. Le calme est étrangement reposant. Je me sens si las. Les fantômes d’une flamme vacillante dansent dans mon obscurité. Lentement la lumière me consume les paupières. Mes yeux s’ouvrant, je perçois enfin mon environnement. Où suis-je ? Tiré de mes songes j’émerge brutalement à la réalité. Je ne reconnais pas ce lieu. Quel est cette pièce ? Pourquoi suis-je ici ?

Je tente à peine de relever la tête qu’une douleur me saisit l’arrière du crâne. Ses griffes me lacèrent jusqu’au front. Par réflexe ma main se glisse dans mon épaisse chevelure en direction du mal. Les mèches sont poisseuses et ensanglantent mes doigts. Une plaie due à un choc violent serait donc la cause de ma présence ici. Acceptant la douleur, je me relève en position assise sur ma paillasse. Un étourdissement m’élance et trouble ma vue quelques instants. Mais où suis-je ? La pièce est très sobre. Elle semble parfaitement carré. Les murs de moellons embaument l’air d’une humidité minérale. Devant moi, une table et une chaise en guise d’unique mobilier. La bougie est là. Telle une couronne posée à même le bois de la table, elle règne en ce lieu. Derrière elle, une porte se dessine sur le mur, une grille d’acier à hauteur des yeux. A en juger d’ici, aucune serrure apparente de mon côté de la porte. Et à voir avec quel soin cette porte a été renforcée de ferronneries, je pense que le propriétaire ne désire pas que l’on en force le passage…

Fatalement, je me lève afin de vérifier que le verrou est bien bloqué. Mes jambes sont faibles. Mon ventre creux. Je titube presque pour parcourir ces quelques pas. Une légère pression du plat de la main suffit pour comprendre. Pas la peine d’insister et de vider mes dernières forces, elle ne bougera pas. Le visage collé contre les tiges métalliques, je tente d’apercevoir un peu plus de cet univers. D’autres cachots m’entourent directement. J’ai beau tordre mon visage contre le métal, je ne parviens pas à observer plus loin. Le silence. Je prête attention. Un ploc régulier résonne dans le couloir. Rien d’autres… Parfois un plouf qui vient ponctuer le rythme morbide de cette fuite d’eau. Cette absence de bruits me stresse. Le manque de réponses monte en moi. Les dents serrées à exploser mes mâchoires, les poings étranglant les barreaux, un cri remonte de mes entrailles. J’hurlais à réveiller tout un cimetière jusqu’à ce que le souffle me manque.

De l’agitation dans une cellule ?! Je me pensais seul. Ainsi, il y a de la vie qui grouille dans ce lieu ? Mon regard passe nerveusement d’une grille à l’autre. C’est alors qu’un visage se pressa contre les barreaux qui se dressent de l’autre côté du couloir. Juste face à moi, Un visage effroyable. Je ne pus m’empêcher un sursaut de recul. Malgré mon expérience, je ne m’attendais pas à cela ici. Comme si la mère nature avait vomi ce personnage de ses entrailles les plus abjectes. Comme si le temps lui avait longuement labouré ses traits boursouflés jusqu’à le défigurer. Depuis combien de temps étaient-ils ici ? Que lui avait-on fait ? Les lambeaux de chairs qui devaient être ses paupières s’ouvrirent soudainement. Au travers de ses yeux exorbités, c’est la folie qui dansait dans ses orbites. Tout à coups leur mouvement circulaire cessa. Ils me fixèrent et la marionnette parut s’animer.

- Ah ! Le diable aux cicatrices ! s’écria-t-il de sa voix rocailleuse.

Et il se mit à courir, bondir, rouler par terre en hurlant sans cesse :

- Le diable ! le diable ! Ah !

Il était possédé. Comme si mon apparition avait suffit à réveiller les monstres qui sommeillaient en lui. Je passais machinalement ma main sur ma joue comme pour vérifier leurs présences. J’oublierais presque ces trois larges sillons s’il n’y avait sans cesse le regard des autres.

- STOP ! Braillais-je. Arrête ton putain de bordel et approche avant que je t’arrache le cœur pour te le faire bouffer !

Il se figea comme si la musique qui rythmait ses mouvements désarticulés s’était tue. Son visage transpirait la peur. Doucement il s’approcha comme un chien la queue entre les jambes.

- Où sommes nous ? lui lançais-je une fois son attention entièrement revenue.

De nouveau, les mots se bousculèrent dans sa gorge :

- Mais. Mais nous sommes chez vous ! L’anti-monde. Le royaume du dessous. C’est ici que les flammes lèchent nos pensées les plus secrètes. Elles rongent le cœur des plus purs. Nous sommes dans le domaine de la folie, de l’absence de logique. L’équilibre et la normalité ont fuit notre obscurité. Rien ne tourne rond ici bas. Toutes les frustrations, folies et déviances marchent ici. Il n’y a que des âmes damnées en ces murs. Des démons qui tourmentent les rêves des plus vaillant. Des horreurs qui glacent le sang des héros. Oui, ils existent. Ils sont tous là. Nous sommes ici en enfer ! En enfer !

******

edit : euh j'ai pas d'idée pour un titre, vous en avez ? En faite là on a le titre de la première partie uniquement comme titre du sujet. C'est domage.. erf..

Modifié par Stupid' Gobelin
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Là, ce n'est clairement plus du journal intime, à moins qu'il n'ait écrit ce passage bien plus tard, tout en le mettant au présent.

Depuis combien de temps étaient-ils ici ? Que lui avait-on fait ?

Mettre le pluriel et le présent est assez destabilisant.

Sinon, le discours de fin du fou fait un peu trop PNJ, mais à la limite ça peut passer car on se dit qu'en enfer, il n'y a pas vraiment de logique... Mais surtout que cela fait partie de la damnation de s'entendre déblatérer par un fou le lieu où l'on est...

Tu as réalisé une superbe description du fou, brr, glauque à souhait! Bravo, surtout qu'on parvient à l'imaginer!

Cette suite est donc à la hauteur de mes espérances, même si j'aimerais bien comprendre comment il est arrivé là, et au passage, si ce morceau se situe avant ou après la partie I.

Bonne continuation :lol:

Iliaron

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Une plaie due à un choc violent serait donc la cause de ma présence ici

dûe

je me relève en position assise sur ma paillasse

Un peu lourde comme phrase.. Je m'assois serait mieux

J’hurlais à réveiller tout un cimetière jusqu’à ce que le souffle me manque.

Pourquoi l'imparfait ?

Sinon, si j'étais toi, je soignerai le moment ou on a les deux interlocuteurs parce que j'ai eu du mal a cerner le deuxieme, il va falloir que je relise ! Enfin je suis pas hyper concentré non plus avec le bruit qu'il y a dans l'amphi :lol:

Autrement, pas mal du tout ! Tu maintiens ta qualité d'écriture alors que je ne pensais pas cela possible ! Mais a priori, c'est ton style :lol: Ca me fait penser à du Wilheim des fois -_- Bon allez, vivement une suite !

@+

-= Inxi =-

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Encore une fois, la narration est très correcte. La qualité ne baisse pas, bravo.

Voyons maintenant comment améliorer le reste...

Je pense qu'en essayant de te projeter un peu plus dans la scène tu pourrais encore trouver quelques détails supplémentaires à immiscer dans le texte qui donneraient encore plus de cachet aux personnages ou au décors...Essaye de décrire le monde, par les yeux du héros, soit, mais en subjectivant (ca se dit? :lol: ) plus encore la perception du monde.

Il faut qu'on sente lors des descriptions que le caractère du personnage et la façon dont il pense et juge le monde agissent comme un filtre sur ce qui nous parvient... Tu as déjà commencé à le faire à certains moments, essaye de l'appliquer à toute description.

Suis je compris? ^_^

Ce sera tout pour cette fois. Je compte sur toi pour bien doser les brumes vaporeuses qui entourent ton récit. ^_^:lol:

Le Warza (Au boulot! -_-)

Modifié par Warzazatt
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Iliaron :

Non, nous sommes belle et bien sortis des parchemins. Cette nouvelle partie repart avec un discour direct dans la peau du présent du personnage.

Merci. Et pour :

Cette suite est donc à la hauteur de mes espérances, même si j'aimerais bien comprendre comment il est arrivé là, et au passage, si ce morceau se situe avant ou après la partie I.
Un peu de patience pour les réponses... Mais nous sommes bien dans la suite même si un passage du temps a disparut.

Inxi-Huinzi :

-dûe ?? Tu es sûr ? Moi je met "dû" au masculin et "due" au féminin il me semble.

Ca me fait penser à du Wilheim des fois
Merci. Je le connais pas, mais si il a été publié il doit pas être mauvais. ^_^

Warzazatt :

Merci. Je crois comprendre. J'essayerais de voir ce que je peux retoucher plus tard à ce niveau.

Bref, merci à tous pour vos commentaires. Concernant la suite je n'ai pas commencé à la rédiger. Il va falloir un peu de patience. :lol:

Surtout que j'aurais aimé retoucher quelques trucs en relation avec vos commentaires et je n'ai pas encore pris le temps.

Merci.

:'(

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dûe ?? Tu es sûr ? Moi je met "dû" au masculin et "due" au féminin il me semble

Je viens de faire quelque recherche, a priori, les deux se disent mais j'ai ensuite regarder dans le bescherelle, ils mettent que 'due' écrit donc comme tu l'as mis ! Donc au pire, tu peux laisser !

Merci. Je le connais pas, mais si il a été publié il doit pas être mauvais

Monsieur Wilheim Von Carstein et son recit : Dernier regard que tu trouveras dans cette meme section ! La caracteristique de ces textes ( enfin surtout au debut ) c'était, comme toi, de faire plein de description ! ^_^ Au moins, vous les faites bien ! C'est plaisant à lire :'(

@+

-= Inxi =-

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Ok pour le "due". Et merci de me corriger à chaque fois.

Erf, j'avais cru à un véritable auteur moi ! Pff.. ^^

Enfin s'il est pas loin, et vu que j'ai finis mon livre en cours hier. J'irais peut-être le lire avant de retrouver un bouquin. Que je participe aussi à commenter un peu. :'(

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  • 2 semaines après...

Je m'aperçois d'un gros problème d'écriture.

J'ai beaucoup de mal à suivre une ligne de conduite au niveau des temps. Je tente d'écrire la suite mais avec les soucis de la dernière partie postée un peu plus haut, je bloque sur chaque verbe..

Je ne sais pas comment gérer.

Passé, présent... erf.. Je crois que ce qui aurait pu être un simple présent de narration est devenu un présent de l'action et du coup les retour au passé sont mal venus.

Pas sûr d'être clair moi...

Modifié par Stupid' Gobelin
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  • 2 semaines après...

Plop Gob' : )

Premier post, et critique en règle (ou presque ^^) comme tu me l'as demandé, attention c'est autant en bordel que ma tête, et peut-être pas toujours objectif :D

Premier paragraphe : Tes phrases s'arrêtent pour rien, elles se finissent de manière trop abrupte pour que le lecteur accroche vraiment. Il manque aussi quelques virgules, je pense (Lentement, la lumière...).

Le déroulement est un peu biaisé : Tiré de mes songes... on ne fait pas forcément la relation avec ce que tu disais avant, on s'attend à un " par telle ou telle chose " . Trop de questions, ou pas assez bien amenées, c'est plus lourd qu'autre chose.

2e paragraphe : Ca manque cruellement de rythme, en fait... mm problème de virgule, essaie de lire à voix haute, tu parviendras mieux à situer les " bons " endroits pour marquer un temps d'arrêt, etc.. la question du milieu fait répétition, et c'est pas terrible.

Tu utilises le point de vue interne, alors sers-t-en : Quelques formules inadaptées (les mèches poisseuses qui ensanglentent, " A en juger d'ici " ...).

3e paragraphe : Problèmes similaires vis-à-vis des deux premiers, d'un point de vue stylistique, ça manque de vie, a grand besoin d'être relu, revu, retravaillé.

Ce que tu me présentes là est une version de base, de travail, pas quelque chose de fini et (finement) modelé.

Vu le style du reste du texte, le " me stresse " n'a rien à fiche là, il détonne dans la phrase.

Tu passes à l'imparfait comme une fleur, souviens-tu de tes cours de français, ou de la base : Imparfait = Passé, tout simplement, donc tu hurles et ne hurlais pas, à moins que cela ne te serve de transition, auquel cas il serait préférable que tu en reviennes de suite au présent.

Ex: Le manque de réponses monte en moi. Les dents serrées à exploser mes mâchoires, les poings étranglant les barreaux, je m'affaiblis, ai l'impression de perdre encore de mes forces, et de me perdre. La peur de mourir me tenaille soudainement, moi qui la pensais envolée depuis longtemps, depus ce jour-là, quand j'avais... la peur me faisait délirer, et quelque part, loin de l'endroit où mon corps stagnait, j'hurlais à en réveiller un cimetière.

Vala une bonne transition de temps.

Le vocabulaire du bourreau est inadapté, ne cadre pas avec son état d'esprit, plus ou moins décrit précédemment, trop artificiel...

Re-4e paragraphe : Les premiers imparfaits sont bons, mais tu as fait une connerie sur le passé simple, " pressa ", y'a des sortes d'oublis de mots aussi : " Je ne pus m'empêcher un sursaut de recul ", et le verbe d'action là-dedans ?

Un dernier point : Tu ne joues pas assez sur le pt de vue interne, on voit que tu n'es pas habitué à le manier (manque des " me " ...).

Modifié par Mel
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  • 1 mois après...

Bon la suite si peu attendue... ^^

Part. 2 : Captif

Chap. 2 : Le professeur

Je n’ai pas bougé de là depuis des heures. Recroquevillé en silence sur la toile de jute de ma paillasse, j’ai attendu longuement que mon voisin de cellule m’oublie enfin. Soudain, un long grincement lugubre me tire de ma torpeur. Puis les lamentations des gons rouillés laissent place à des pas. Ils semblent être plusieurs à avancer dans le couloir. J’écarte les mains de mon visage pour tendre le regard vers ces fantômes qui approchent. Un à un de nouveaux hurlements surgissent de nul part. Au cris d’angoisse succède celui d’effroi puis celui de haine jusqu’à devenir un vacarme sans nom. La cacophonie approchait inlassablement vers moi. Ce concerto de terreur m’impressionne. La mort vient-elle me chercher ? De toute façon, je l’attends… Je l’attends résigné à mon destin. Une pointe de nervosité me noue tout de même le ventre. J’ai croisé le fer avec la mort pendant des années… Mais là, impuissant entre quatre murs, le fait de ne pas pouvoir la regarder en face m’intimide. Mon cœur s’accélère proportionnellement à l’excitation qui anime le couloir.

Tout à coup, le calme revient. Les pas se sont arrêtés devant ma porte. Au brouhaha succède des murmures qui s’étouffent progressivement jusqu’à disparaître. Le silence dans ce qu’il a de plus pesant, une sorte de calme avant la tempête. La tension en est palpable dans l’atmosphère. Et cela semble durer une éternité…

C’est le cœur prêt à lâcher que la porte s’ouvre enfin. Une masse vivante se dresse dans l’encadrement. Un semi-ogre peut-être. Tout en son physique respire la force brute. Son corps semble n’être que muscles fermes et puissants. Mais c’est surtout son regard qui attire mon attention… Ce regard qu’il m’adresse bouillonne de violence contenue. Je ne sais pas ce que je lui ai fait, mais il n’a pas besoin d’ouvrir la bouche pour me mettre en garde. Après un moment sans bouger, debout, à me toiser de sa hauteur, il s’écarta finalement pour laisser place à un vieux petit bonhomme. A côté de l’imposant gorille, seul son âge avancé et sa tenu de petit nobliaux pourrait laisser supposer la valeur de ce petit personnage. A première vue, il semble comme taillé dans du fin cristal tant il parait fragile. Le temps semblait lui avoir arraché toute consistance physique. Il ne restait que le minimum vital de son être. Sa frêle avancée vers la chaise fût ponctuée d’une multitudes de tics nerveux trahissant son anxiété. Toutefois il s’assit face à moi sur la chaise et réajusta ses binocles. Son corps se calmait tranquillement alors que son regard prenait une autre intensité. Cet être, qui semblait si vulnérable il y a quelques instant, plongea un regard lourd de savoir au plus profond de ma personne. Cela en était presque déstabilisant…

Fuyant le vieil homme, mon regard s’en alla vagabonder vers la porte. Ce n’est que cette fois ci que j’aperçu l’oreille du semi-ogre. Ou plutôt son absence d’oreille devrais-je dire. Il capta le sujet de mon attention et son regard redoubla d’hostilité, me renvoyant à ma place. Derrière des lorgnions, de minuscules billes y attendaient mon attention.

-Enchanté de vous rencontrer mestre, me dit-il sans que je sache si cela était ironique ou non…

-Vous me pardonnerez de ne pas pouvoir en dire autant…

Ma réponse n’entraîna qu’un léger rictus au coin de ses lèvres. Il reprit sans s’attarder.

-Vous êtes ici dans mon établissement. Je suis le fondateur et dirigeant de ce centre de soin. Tout le monde me désigne ici sous le terme de Professeur.

Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, il renchérit :

-Ne prenez pas la peine de vous présentez, votre réputation vous a hélas déjà précédé en ce lieu…

-Bien, répondis-je, le regard emplit de méfiance.

-Vous semblez bien différent aujourd’hui, reprit-il. Avez-vous souvenir des jours précédents ?

Les jours précédents… J’avais beau me concentrer, un brouillard épais recouvrait tout. Mon dernier souvenir remontait à la forge. La suite reste un vide obscure. Comme si je m’étais endormis hier là bas puis réveillé ce jour ici. Le reste n’étant qu’un songe lointain dont l’on ne parviendrait pas à se rappeler…

-Je vois… Répondit-il à ma frustration visible. Sa voix était grave, ce qui n’était pas fait pour me rassurer. Sans me quitter du regard il continua :

-Votre état est très certainement la conséquence d’un choc affectif important ? Avez-vous un souvenir allant dans ce sens ? Même très lointain…

Souvenir lointain… Elle… Un tiraillement au fond de ma poitrine me fait perdre mon souffle. Mon nez et mes yeux me brûlent. Je… Je perd mes mots. Je crois que la tournure de la conversation me déstabilise. Que veut-il dire ?

-Lors de vos moments de délires , vous avez évoqué une femme… Ajouta-t-il sans relâcher la pression.

Une femme ? Elle… Mais… Mais en quoi cela a un rapport avec ma présence ici ? Mon souffle est court. Mon cœur tambourine violemment dans ma poitrine. Que signifie tout ce cirque ? Qu’est-ce que cela peut lui faire ? L’impression que l’on se moque de moi. Mes muscles se crispent. La rage me ronge. Je suis à bout de nerfs quand, soudain, je l‘ai vu. En un instant, il a surgit du coin le plus sombre de ma cellule. Une vision d’horreur arrivé de nul part. Tout son corps transpirait la haine. Surpris et terrifié, je ne pu que m’effacer devant lui. Ses yeux embrasaient son visage des milles flammes de l’enfer. Sans laisser à quiconque le temps de réaction, il se propulsa en avant telle une machine de destruction. J’étais cloué contre le mur comme pétrifié, simple observateur dépassé par les évènements. Tout alla trop vite. En une fraction de seconde, la bête démoniaque retombait toutes griffes dehors sur la table. La table s’effondra sous le choc, alors que ses mains agrippaient sa proie. Au même instant, qu’Oreille tirait violemment le professeur en arrière, l’arrachant à son agresseur. Du tissus déchiré dans la main, le démon se relevait avec vivacité. Mais déjà une batterie de gardes bondissaient matraques en avant dans la pièce. La rencontre fût d’une brutalité inouïe, mais le nombre eut raison. Le monstre finit par être projeter sauvagement en arrière, droit sur moi. Il me rentra littéralement dedans. Mon crâne s’écrasa violemment contre le mur. Ma vue se brouilla. Le noir complet…

:wink:

Modifié par Stupid' Gobelin
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Bon la suite si peu attendu... ^^

Menteur :wink: En plus c'est 'attendue'

ces fantômes qui approchent Un à un de nouveaux hurlements surgissent de nul part.

Je crois qu'il y a un bug dans cette phrase :D

Les pas se sont arrêté devant ma

arrêtés

Avez vous souvenir des

Avez-vous

mais le nombre eu raison. Le monstre finit

eut

Ma crâne s’écrasa violemment contre le mur. Ma vue se brouilla. Le noir complet…

Mon

Bon bah sympathique comme passage ! Vu qu'il est assez parfait et que je vois rien à retoucher, je vais me contenter de le commenter ! Alors, on a une première partie un peu largué avec ce stress au moment ou la porte s'ouvre, j'ai bien aimé, on se demande vraiment ce qui va en sortir.

Ensuite discussion avec le prof qui lui apprend qu'il doit etre dans une sorte d'asile ! Evocation de la femme et baston :blink: Par contre, si j'ai pigé la bête c'est lui non ? Sinon faut que je le relise ! Je reviens du vélo et je suis pas super concentré :evilgrin:

Suite attendue :evilgrin:

@+

-= Inxi =-

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Merci Inxi.

Tu as du remarqué que j'avais plus de corectrice... Erf^^

J'ai édité et corrigé tout cela.

Concernant l'histoire et tes "hésitations", disons que j'ai bien les flous pour laisser un poil de mystère... (oui je suis vile)

Le chapitre suivant est quasi bouclé. Maxi la semaine prochaine je le poste. Par contre le chapitre d'après.. Va re-falloir de la patience. ^^

:wink:

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'lut!!!

voici mon humble contribution...

J'avais pas pensé. J'ai mis les chapitre en tant qu'auteur et non comme appartenant aux parchemins.
Perso, c'est comme ça que je l'ai pris.
Cette suite est donc à la hauteur de mes espérances, même si j'aimerais bien comprendre comment il est arrivé là, et au passage, si ce morceau se situe avant ou après la partie I.
Tout pareil...
Nous prenions courageusement la fuite face à un groupe de brigands
Je vois la scène: Courage, fuyons !!! :wink:
J’espère que vous réussirez vous aussi à apprécier l’émotion qui m’a frappé à la lecture de ces manuscrits.
Personnellement, je ne demande que ça; Cet apéritif m'a ouvert l'appétit.
L’encre coulera cette nuit.
L’encre coule.
J'ai toujours trouvé que la symbolique de l'encre incluait le sang, comme si c'était sa propre substance que l'auteur déverse; suis-je le seul ?
C’est le cœur prêt à lâcher que la porte s’ouvre enfin. Une masse vivante se dresse dans l’encadrement. Un semi-ogre peut-être. Tout en son physique respire la force brute. Son corps semble n’être que muscles fermes et puissants. Mais c’est surtout son regard qui attire mon attention… Ce regard qu’il m’adresse bouillonne de violence contenue. Je ne sais pas ce que je lui ai fait, mais il n’a pas besoin d’ouvrir la bouche pour me mettre en garde. Après un moment sans bouger, debout, à me toiser de sa hauteur, il s’écarta finalement pour laisser place à un vieux petit bonhomme.
J'adore ce passage: la masse de muscles qui sert (on peut le supposer) le petit bonhomme laisse présager que celui-ci a le vrai pouvoir...

Donc il est chez les dingues...intéressant... ça ...ouvre des perspectives

je suis plus couramment appeler Cervantès de Bohème
Participe.
un groupe de brigands, bien supérieurs à notre troupe évidemment
Les deux élempents comparés sont le groupe, et la troupe, donc "supérieur".
Egaré au milieu de nul part
"nulle".
Quoi que je n’en aie aucune réelle idée
Un seul mot.
tant la notion du temps m’était aussi inconnu que mon emplacement
Accord.
J’avais la désagréable impression de tourner en rond, mais peut-être que non. Ma seule certitude était d’être perdu
trois proposition, dont une plus qu'inutile, pour une seule idée: il est paumé: "J’avais la désagréable impression de tourner en rond, mais ma seule certitude était d’être perdu", ou mieux: "Ma seule certitude était d’être perdu. De plus, j’avais la désagréable impression de tourner en rond."pour aller du général (perdu) au particulier (tourne en rond).
Le choc de mon crâne sur une roche
"sur un rocher", "roche" désignerait plutôt la matière.
La douleur… Ma tête me tira de ma torpeur.
C'est plutôt la douleur qui le tire de sa torpeur: "Ma tête ...La douleur me tira de ma torpeur.
la vieille demeure qui siégeait au centre de cet havre
"ce", non ? On dit bien "Le havre"...
au milieu de nul part ?
"nulle".
je posais ma main sur le bois massif de la porte
"posai", non ?
A voir l’importance du foyer, l’enclume, les divers marteaux et autres outils, il semblerait que ce lieu abandonné fût autrefois une forge.
"semblait"; "eût été, ou "ait été".
Une forge au milieu de nul part
"nulle".
voilà qui est bien curieux…
"était".
Et voilà qui fait bien mon affaire !
"faisait"
mon pied heurta l’inattendue
Sûr de ce féminin ?
Je relevais ce trésor sur la table de travail
"relevai", non ?
les quelques parchemins que je parcourrais déjà
"parcourais".
L’air est embaumé par un acre mélange de transpiration, de charbon et d’acier
"âcre".
confidences d’un mourrant ?
Un seul "r".
j’ai croisé un jour le chemin d’une étoile. Mes yeux brûlent encore de la première fois où je l’ai vu. Je franchissais une herse lorsque ma démarche forte de mes certitudes fut ébranlée par la grâce inhabituelle de cette cavalière mettant pied à terre. Mon regard l’a suivi
Accord (x2).
Ecrire que je l’ai perdu car je n’ai pas su l’aimer avec le respect et la confiance qu’elle méritait.
Accord.
Ecrire que je l’ai blessé
Accord.
Les braises du four ont sombrés depuis longtemps
Pas d'accord.
nous n’avons plus qu’à reconstruire fort de notre éveil.
Un accord, non ?
Après toutes ses années
"ces".
A travers cet ouvrage d’une civilisation passée, aujourd’hui à-demi effondré
"à demi".
Qui est-elle pour venir me narguer encore après toutes ces années ? Non, je ne t’ai pas oublié !
Accord.
C’est à tout ce sang versé au nom de la justice, de l’honneur ou une quelconque valeur morale qu’elle me renvoie.
Soit "au nom de la justice, de l’honneur ou d'une quelconque valeur morale", ou "au nom de la justice, l’honneur ou une quelconque valeur morale" par cohérence.
Puis, poursuivant à demi-mots
N'est-ce pas "à demi-mot" ?
Brûlez un cierge et regardez le pleurer sur ma vie…
"regardez-le", non ?
Je rassemble à l’instant quelques effets personnelles
"Effet" est masculin, non ?
Rien d’autres…
Sûr du pluriel ?
Tout à coups leur mouvement circulaire cessa.
"Tout à coup", non ?
Comme si mon apparition avait suffit à réveiller les monstres
"suffi".
Je passais machinalement ma main sur ma joue comme pour vérifier leurs présences.
Sûr de ce pluriel ?
STOP ! Braillais-je
"Braillai", non ?
Où sommes nous ?
"Où sommes-nous ? ", non ?
L’équilibre et la normalité ont fuit notre obscurité.
"fui".
Rien ne tourne rond ici bas
"ici-bas".
Des démons qui tourmentent les rêves des plus vaillant.
Accord.
les lamentations des gons rouillés
"gonds".
de nouveaux hurlements surgissent de nul part.
"nulle".
Au cris d’angoisse succède celui d’effroi
"cri", non ?
La cacophonie approchait inlassablement vers moi.
Pourquoi un imparfait ?
Au brouhaha succède des murmures
Accord.
Après un moment sans bouger, debout, à me toiser de sa hauteur, il s’écarta finalement pour laisser place à un vieux petit bonhomme.
Pourquoi un passé simple ?
seul son âge avancé et sa tenu de petit nobliaux
"tenue", non ? "nobliau".

A partir de maintenant le récit passe au passé ?

Sa frêle avancée vers la chaise fût ponctuée
Un subjonctif ?
Cet être, qui semblait si vulnérable il y a quelques instant, plongea un regard lourd de savoir au plus profond de ma personne.
"il y a quelques instants": récit au présent, "plongea": récit au passé; si tu veux conserver le passé, essaie "quelques instants auparavant".
Ce n’est que cette fois ci que j’aperçu l’oreille du semi-ogre.
"Ce ne fut que cette fois-ci que j’aperçus l’oreille du semi-ogre." Si on reste au passé.
Derrière des lorgnions, de minuscules billes y attendaient mon attention.
Pas de "i".
Ne prenez pas la peine de vous présentez
Infinitif.
le regard emplit de méfiance.
"empli".
Comme si je m’étais endormis hier là bas puis réveillé ce jour ici.
"endormi"; "là-bas".
il a surgit du coin le plus sombre de ma cellule.
"surgi".
Une vision d’horreur arrivé de nul part.
"arrivée; "nulle".
je ne pu que m’effacer devant lui.
"pus".
La rencontre fût d’une brutalité inouïe
Un subjonctif ?
Le monstre finit par être projeter sauvagement en arrière
Participe.
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Ouarf.

Merci.

Je pensais pas qu'il restait tant de fautes.. J'en suis gêné.

Par contre, j'admet mes faiblesse et les accords avec l'auxiliaires avoir semblent être un mystère pour moi apparement car je n'arrive aps à voir ma faute ni comment la corrigé plusisuers fois. :s

Enfin Merci beaucoup de ta contribution.

:wink:

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j'admet mes faiblesse et les accords avec l'auxiliaires avoir semblent

Regarde le féminin de tes participes passés :wink: C'est une vieille règle mais à priori, elle corrigera pas mal de tes fautes ! Surtout pour les verbes du type 'finir' : finite ? non. Finise ? Non. Finie : Bingo :D Donc j'ai fini

@+

-= Inxi, quelques rappels des fois :blink: =-

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Erf ok j'ai vu.. J'accordais jamais mes participes avoir en faite. Et au pire j'accordais avec le sujet au lieu du " l' "... Pfff......

Bon bah le chemin à parcourrir est encore bien long sur le route d'une rédaction sans trop de fautes.. Mais j'y arriverais !!

Sinon sur le fond, pas de remarques ?

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Bon là j'ai vraiment besoin de vos avis sur la compréhension. Car il y a plusieurs niveaux qui peuvent, je le craind, embrouiller le lecteur. Donc voilà déjà la suite :

Chap. 3 : La mort

Tout va trop vite et se mélange. Les bruits des pieds tapant le sol. Leurs cris me transpercent. Mon cœur bat trop vite. Leurs visages se déforment. Des femmes pleurent. Ils s'agitent en tous sens. Mon esprit s'affole. Les fronts ruissellent. L'odeur de sueur ponctue leurs mouvements. Ils sont déchaînés. Un frisson me parcourt l'échine et me glace le sang. Tous veulent voir la mort. Mon corps se contracte par réflexe. Une horde de souvenirs profite de l'instant pour m'assaillir. Mon esprit s'embrume…

Je revoie le massacre des miens… Tout était si tranquille. La nuit était bercée d’hululements et autres cris d’oiseaux. J’avais beau être jeune, je savais déjà apprécier l’immense richesse sonore de la forêt. J’étais comme bercé… Soudain, un long et terrifiant hurlement de douleurs transperce le camp. Il me paralysa d’effroi. Puis des cris de panique, des pleurs, crissement de l’acier qui s’entrechoque, des corps qui s’écroulent et une odeur. Parfum amer de la mort. Odeurs de chairs calcinées. Je ne peux toujours pas bouger.

Les hommes surgissent près de moi ! Ils sont là, me faisant face. Prêt à me tuer et à me brûler comme les miens. Ils aboient dans leur langue. Ils semblent hésiter sur mon cas. Pourquoi ne me tuent-ils pas simplement ? Un homme très sec, vêtu d’une robe, entra et sembla crier plus fort que les autres en levant les mains au ciel. Ils l’écoutèrent. Il semble les avoir décidés. La lame affûtée de la longue lance vient se glisser sous ma gorge. L’acier est froid sur ma peau. Mon corps entier est tétaniser. Le métal aiguisé est si proche qu’une simple toux me tuerait. La lance s’éloigne. Mes poignets et mes chevilles me font mal. Ils m’ont enchaîné. Je regarde stupéfait l’étrange lien d’acier. Ma curiosité fut de courte durée. D’un coup violent sur la chaîne, le geôlier me propulsa en avant. Le choc se répercuta dans mes épaules et fit vriller ma tête. J’étais une poupée de chiffon entre leurs mains avides de souffrance. Je n’eus pas le temps de me relever que déjà les hommes étaient tous en marche. Le souvenir de ce trajet, l’horreur…

Mes os craquent et s’entrechoquent. Le terrain est dur. Mon corps se désarticule comme un pantin. La roche affleure sur le sol. Ma peau s’arrache. Les liens sont trop courts et trop serrés. Mes coudes sont à nu. La terre est rêche. Mes chairs s’ouvrent. Les graviers s’engouffrent dans mes plaies. Je voudrais hurler. Mon sang s’enfuit. Je ne parviens pas me relever. Un bâillon étouffe mon cri. Le sable brûle mon épiderme. Mon dos s’enflamme. Je souffre. Le trajet semble durer une éternité. Mon corps ne va pas tenir. Le crissement de mon être s’effaçant sur le chemin est insoutenable. J’entr’aperçois les pieds des hommes qui me traînent mais bientôt tout s’efface. Le pantin cesse de s’agiter. Mes yeux se révulsent. Tout disparaît… La macabre représentation continue dans l’obscurité…

« A mort ! » Le cri m’arrache à mes souvenirs. Mon regard s’ouvre sur la foule. Pourquoi m’avoir mis dans une si délicate situation ? Pourquoi ces dizaines de visages m’ont choisi moi ? Pourquoi la mort ne relâche pas son étreinte sur ma vie ? Dois-je vraiment finir ainsi ?

« A mort ! » La foule braille avec insistance ! Il est trop tard pour se poser des questions. Je n’ai plus de choix. Ils ont décidé pour moi. Je dois me résigner à leur décision… Faire face à mon destin avec fierté.

Une emprise ferme sur mon épaule m’extirpe de mes pensées. La voix grave et caverneuse de Tap’dur résonne à la droite de mon visage. Je sens son souffle épais sur ma joue. Il me glisse à l’oreille un « On t’attend petit ! » Le ton est étrange. Il est presque compatissant mais tout de même très ferme. En se redressant, il me jette une tape dans le haut du dos qui me pousse un peu en avant. D’abord surpris, je me redresse rapidement et rassemble le courage qui me reste. Mon regard s’assombrit. J’avance sur le devant de la scène…

Le silence s’impose dans le rassemblement de curieux. Une main se pose sur le manche de l’arme tranchante. La mort flotte dans l’atmosphère. La hache s’élève lentement bien au-dessus de la tête du bourreau. En un instant, un frisson parcourt la nuque des dizaines de badauds présents. L’acier fend l’air. La tête frappe le sol. J’ai une dizaine d’années et je viens de tuer pour la première fois. Un cadavre décapité gît au regard de tous. Je n’oublierais jamais le visage de cet homme. Les spectateurs se dispersent déjà. Son regard me supplie encore alors que la vie ne l’alimente plus. Ma vie est profondément changée. L’odeur de la mort ne me quittera plus… Je suis le bourreau.

Comme toujours c’est à cet instant que j’ouvre les yeux. J’observe les fantômes d’une flamme vacillante danser sur le plafond de ma cellule… Rien ne semble avoir bougé autour de moi depuis ma perte de connaissance. C’est donc une fois de plus que je suis extirpé de mon sommeil par un démon de mon passé…

:wink:

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Puis je me permettre de dire que la façon dont tu nous embrouille et joue avec nos nerfs est absolument insupportable?

Sans blangue non, bravo. Je n'y comprends rien mais qu'est ce que je m'amuse! Le style est génial. Je me demande s'il va finir par voir la fin du tunnel.

Cependant n'hésite pas à pousser un peu plus les phases où le héros est conscient et réfléchit à sa situation. Mets le dans le doute, pas dans l'expectative muette et étonnée, sans quoi on oublierait alors qu'il s'agit d'un homme.

Le Warza (comme un petit fou)

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Prêt à me tuer et à me brûler comme les miens. Ils aboient dans leur langue. Ils semblent hésiter sur mon cas. Pourquoi ne

Prêts

Pour le fond, on a enfin un appercu de son titre de bourreau ! Je plussoie Warza pour dire que tu es fou :wink: Tu as tellement écrit de facon libre qu'au départ, j'ai cru que c'était lui qui allait être tué :)

Enfin du grand talent, c'est indéniable ! C'est tellement pervers que je vois vraiment pas ce qui peut arriver !C'est poru ca que je t'implore une suite :wink:

@+

-= Inxi =-

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Erf. ^^

Merci à vous deux.

Cela fait plaisir que mon p'tit récit vous plaise.

:wink:

Par contre comme je vous avais fait longuement patienter avant de vous amener ces deux textes, bah je risque à nouveau de mettre un peu de temps. Le prochain est pas du tout commencé. Il faudrait une petite pause pour pas vous faire craquer, mais si j'ai la ligne directrice et un but, le prochain chapitre est encore un peu flou dans mon esprit. Donc patience...

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Le sujet choisi est original, et la façon dont il est traité ne l'est pas moins. J'aime beaucoup la façon dont tu nous embrouilles avec les souvenirs puis tu nous remet dans la réalité. Les descriptions sont excellentes. Continue !

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  • 3 semaines après...

Merci Mauldred.

Voici donc la suite. Un poil plus longue qu'à l'habitude, on avance pourtant très doucement..

Part. 2 : Captif

Chap. 4 : L’isolement

Il pleut… Je le sais. Pourtant je suis toujours enfermé entre quatre murs, à demi conscient, sans le moindre accès sur l’extérieur. Mais la tristesse du ciel imprègne les parois de mon cachot. Les cloisons semblent au bord des larmes. Je ne peux empêcher mes doigts de caresser doucement la roche comme pour sécher ses pleurs. Elle est si douce… Mon regard est attiré par cette peau qui semble vouloir apparaître sous la pierre. Ses teintes voyagent de l’oxyde de cuivre vers des nuances proche des veines de malachite. Elle me renvoie à certains visages rassurant de mon enfance. Tristes fantômes de mon passé…

Il pleut… L’odeur ne trompe pas. Elle est reconnaissable entre mille et pourtant si difficile à définir. Comme si un mélange de poussière, de terre et d’humidité imprégnait la pièce. J’aime cet étrange parfum métallique, signe des orages estivales et de pluie salvatrice pour cette terre qui brûlent jusqu’au plus profond de ses entrailles. Elle est telle une douche apaisante pour la moiteur des corps et les esprits fiévreux. Alors que la faim me ronge les os et que des empreintes de coups me brûlent les chairs… Elle m’apaise aussi…

Il pleut… également sur ma vie. Et je suis là, captif d’une maison de fous. Seul avec moi même et déjà trop. Trop de souvenirs, trop de questions… Je suis las de tout… Trop épuisé, pour bouger, je reste à écouter l’eau ruisseler lentement sur les parois. J’observe ma prison, enfermé dans un silence quasi méditatif. Je fuis ma vie et m’évade dans les détails de mon environnement. Fatalement mon regard quitte le mur cristallin pour voguer vers l’unique source lumineuse. J’ai toujours été fasciné par les bougies. Une fois de plus, je reste à la contempler. Elle verse des larmes de cire pour moi. Toute ma cellule me pleure à chaudes larmes. Mais mes yeux restent aussi secs que mon cœur, tel une vaste terre carbonisée de s’être trop enflammée. Et je fixe toujours cette flamme danser… Je rêve pour échapper à mes douleurs et mon passé…

Soudain, à nouveau le grincement des gonds rouillés et l’avancée dans le couloir. Les cris qui montent à mesure de la progression d’une troupe vers ma porte. Cela ne m’effraie plus. JE reste passif. Il n’y a plus de surprise, je connais ce brouhaha désormais. Triste répétition d’un spectacle déjà connu. Et pourtant… Pourtant, mon estomac se serre violemment lorsque le silence apparaît devant ma porte. Le doute…

- Puis-je entrer ?

La voix du professeur avait transpercé le silence.

- Ai-je réellement d’autres choix au vue de ma situation ? Répondis-je en faignant une ironie enjouée.

Ces quelques mots arrachés à mes lèvres s’accompagnaient de relents gastrique me brûlant le fond de la gorge. Pendant que la porte s’ouvrit une fois de plus sur le semi-ogre, le goût du sang me revenait en bouche lui aussi. Oreille, comme je l’avais baptisé, me refit le même numéro du regard méchant et le professeur vint s’installer à nouveau face à moi. Derrière ses bésicles, ses petites billes me jaugeaient telles la première fois. Aucun changement… Et la triste monotonie se mêle à ma mélancolie déjà grande…

Soudain, une brève lueur dans le regard et il s’anime. D’un hochement de tête entendu, il me demande avec malice :

- Pourquoi cette position repliée sur vous-même ? Cela n’est pas digne d’un soldat, il me semble.

A nouveau le silence…

Il doit se douter de la rage contenu en moi de ne pas savoir les raisons de ma captivité et pourtant il me provoquait. Je.. A deux doigts d’exploser et… L’épuisement noie ma colère. Je fuis… Avec la porte ouverte, le clapotis de l’eau nous parvient depuis le couloir. Lui non plus n’a pas changé. Le même rythme, remarquais-je pour moi même, un peu déçu. C’est donc avec la plus grande lassitude, complètement abattu, que je murmure :

- Je… Un souvenir d’enfance…

- Votre isolement vous évoque votre enfance ? Répliqua-t-il, en feignant exagérément l’étonnement.

Il continuait volontairement à vouloir me pousser à bout. Que recherche-t-il ? Peut-être essaye-t-il de provoquer une complicité factice au travers de boutades de régiment… Peut-être que non… Toutefois, je suis bien trop épuisé pour riposter…

- Oui… Je me revois…

Le vide laissé par ma réponse, ouvrit un espace suffisamment vaste pour y accueillir une armée de souvenirs… Je m’effondre sous son assaut…

- La porte se referme derrière moi. Une fois de plus je me retrouve seul avec moi même. Les derniers rayons du soleil transpercent la pièce pour venir se briser sur les barreaux de ma cellule. Le chaleur qui s’en dégage ne parvient nullement à lutter contre la sueur pourrissante des murs. L’atmosphère est pesante. Une lourde odeur, mélange de terre battue et d’humidité, occupe le sous-sol. Là, debout au milieu de rien, je tend une oreille. Il n’y a plus un bruit. Ni foule, ni cris, ni rien d’autres que le vide. Etrangement ce silence m’apaise. J’expire alors un long filé d’air qui emporte avec lui toute les tensions qui crispaient mes chairs. Mon corps s’écroule sur la paillasse. L’accalmie de mon isolement… Mon esprit s’abandonne à la rêverie.

Le professeur ne m’interrompait pas. Il écoutait soigneusement en silence alors que mes mots sortaient seuls du plus profond de mon être… Je poursuivais donc toujours à demi-mots, calmement…

-Mes yeux se réouvre sur l’obscurité. Le soleil à tourné. Le maigre orifice de ma cage est bien trop haut et les murs trop épais pour qu’un rayon de lune me parvienne. Mon esprit qui avait abandonné depuis longtemps le désir de se perdre dans l’horizon, se retrouve troublé par cette infinie noirceur qui s’offre à lui. Lentement je m’accroupis dans le noir. Aucune distraction pour mes sens. Mes pensées se replient sur moi-même et les questions bouillonnent subitement dans ma tête. Pourquoi m’avoir gardé en vie ? Pourquoi moi plutôt que les autres membres de ma tribu ? Qu’ai-je de différent ? Est-ce seulement le hasard ? Le destin ? Et cette odeur… Pourquoi m’ont-ils obliger à tuer ? Une odeur âpre qui me caresse les narines. Le sang… Le parfum de la mort incrusté à jamais en moi…

Ma voix finit par s’effacer… La pièce resta dans cette absence de bruit. Seuls les petits flop des infiltrations d’eau du couloir ponctuaient ce vide.

Cela me sembla durer une éternité sans que personne n’en soit gêné. Comme si ce silence parlait… Comme s’il avait besoin d’exister…

Enfin, le professeur sortit de sa réflexion. Face à mon mutisme évident, il ne dit rien. Il se leva simplement en se dirigeant doucement vers la porte. Là, il se stoppa. Après ce qui semblait être une hésitation, il tourna la tête vers moi et me dit :

-Je pense que nous avons assez parlé pour aujourd’hui. A bientôt… J’aimerais juste… J’aimerais que vous sachiez, qu’aussi émouvant soient vos souvenirs, vous n’aurez aucune compassion de ma part. Un être tel que vous ne mérite aucune pitié.

:crying:

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Je le sais. Pourtant je suis toujours enfermé entre

J'aurais lié la phrase par un 'même si'

voyagent de l’oxyde de cuivre vers des

Terme un peu scientifique ^^

Trop épuisé, pour bouger,

Pourquoi la première virgule ?

. JE reste passif. Il n’y a plus de surprise

On maintient trop longtemps la touce maj appuyée ? ^_^

Bon voilà tout ce que j'ai noté sur la forme ! Sinon pour le fond, c'est toujours aussi... troublant ! C'est fou a quel point tu trouves les mots juste pour décrire le desespoir humain :crying: En tout cas bravo ! J'ai franchement rien de negatif a dire sur ce passage ! En plus, il est assez long, un régal :blink:

@+

-= Inxi =-

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Merci. :crying:

Mmh.. Je préfère "pourtant". ^_^

Par contre, en effet, l'oxyde de cuivre fait un poil scientifique.. Peut-être qu'en inscivant plus simple "cuivre oxydé" cela passerait mieux ? (ou rouillé m'a-t-on soufflé à l'oreillette inxi^^)

Je prend bonne note du reste.

Pour ce qui est de transcrire le désespoir humain, j'crois que j'ai pas mal d'expérience dans ce domaine. ^_^

Merci.

:blink:

Modifié par Stupid' Gobelin
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Tristes fantômes de mon passé…

Paf! Cliché! Oublie cette phrase. Le reste s'en passe.

Elle me renvoie à certains visages rassurant de mon enfance.

Elle m'évoque?

Ensuite, il faut un "s" à rassurant.

pour cette terre qui brûlent

Faute.

Il pleut… également sur ma vie. Et je suis là, captif d’une maison de fous. Seul avec moi même et déjà trop.

Mal goupillé. A revoir.

JE reste

Maj

Triste répétition d’un spectacle déjà connu

Tu renchéris. On a déjà pigé avant ça et en plus ca change le rythme. De trop donc.

Et la triste monotonie se mêle à ma mélancolie déjà grande…

Bof...T'en fais encore trop je pense. Rythme rapide=> Reste rapide.

Il doit se douter de la rage contenu en moi de ne pas savoir les raisons de ma captivité et pourtant il me provoquait. Je.. A deux doigts d’exploser et… L’épuisement noie ma colère. Je fuis… Avec la porte ouverte, le clapotis de l’eau nous parvient depuis le couloir. Lui non plus n’a pas changé. Le même rythme, remarquais-je pour moi même, un peu déçu. C’est donc avec la plus grande lassitude, complètement abattu, que je murmure :

Enchainement des éléments pas très clair. "C'est voulu" tu vas me dire. N'empêche, c'est pas limpide: on s'y perd.

Le vide laissé par ma réponse, ouvrit un espace suffisamment vaste pour y accueillir une armée de souvenirs… Je m’effondre sous son assaut…

Ca c'est parfait.

Cela me sembla durer une éternité sans que personne n’en soit gêné. Comme si ce silence parlait… Comme s’il avait besoin d’exister…

Pas clair. Pareil. Où veux tu en venir?

Là, il se stoppa

Hum... Moyen.

Bon. Je suis acide je sais. Brutal même. Mais tout ce que j'ai passé sous silence est parfait. D'une prose quasi poétique que je lirais et relirais sans me languir. Vraiment. Je suis aussi franc que possible. Le style que tu induit me séduit beaucoup, c'est pourquoi j'ai tendance à vouloir que ton texte soit parfaitement homogène de par son style, son rythme et son histoire.

Le Warza (N'essaye pas d'atteindre la perfection. Atteins la.)

Modifié par Warzazatt
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