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La Menace du Stirland...


Kael

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Invité Kroxigor

Bon passage. J'adore.

Des paysans très pauvre qui se font "voler" par l'armée, des chevaliers dans l'armée alors que Anton ne les aime pas trop et des soldats dont on a l'impression qu'il aime de plus en plus leur commandant ou en tout cas son second.

L'activité autour de l'armée est bien retranscrite. Les soldats devant manger et boire réquisitionne la nourriture. C'est bie fait. Par contre la musique, bien, mais pas en plein passage.

Bon passage donc, continue comme ça.

La suite

Kroxigor

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Dans une sombre forêt, au milieu d'arbres centenaires, dont les ombres se mouvaient de par le vent qui soufflait, une brume couvrait le sol, rendant à cet endroit un aspect sinistre. Morrslièb était bien visible, et nombre de créatures de la forêt regardaient cet astre.

Une d'elle, un monstre quadrupède, dont le pelage sombre était rongé par les vers et autres parasites, la regardait de son regard rougeoyant. Cet espèce de loup avait des crocs tranchants, et on pouvait y voir dessus du sang qui avait coagulé. Ce monstre était assis dans une clairière inquiétante, où quelques zombies rôdaient.

Soudain, Morslièb fut caché par un nuage sombre, et la forêt fut plongé dans les ténèbres...

Un vent de magie souffla si fort, que certains arbres se déracinèrent. Les animaux fuyaient, même les morts-vivants ressentaient cet aura maléfique, et certains commençaient à tomber en poussière.

Le vent devint une petite tornade, qui alla se mettre aux côtés du loup funeste, qui n'avait pas cesser de porter son regard vers Morslièb.

La tornade s'intensifia, mais se stabilisa.

Au bout de quelques minutes, elle se calma.

En se dissipant, un homme apparut. Sa pâleur était cadavérique, ses cheveux étaient très sombres, et malgrè cet aspect effrayant, il avait pris soin de s'habiller selon son rang.

En noble vampire...

Il portait des habits noirs, ainsi qu'une longue cape où le symbole de la chauve-souris avait été peint.

Il se retourna vers le loup, et sourit, laissant voir ses longues incisives.

-Me revoilà, Terik. Me revoilà... dit le vampire en caressant le loup, qui répondit en mettant la patte sur le bras de son maître.

Puis, tous deux partirent de la clairière, et s'enfoncèrent dans la brume.

-Schollach est en vu ! hurlait un épéiste, qui manifestement connaissait bien la guerre, vu ses cicatrices.

La nouvelle se répandit dans toute l'armée, et tous admirèrent cette petite cité. Entourée de ténèbres, ses lumières indiquaient clairement deux choses aux hommes : boisson et repos...

Swen Meltburg frappa à la porte du carosse noir de l'armée, en s'éloignant.

-Vous pouvez entrer, Meltburg, répondit la voix familière d'Anton Ludenhof.

Le Capitaine s'éxécuta.

Il pénétra dans le compartiment, et s'assit à sa place habituelle, en face de son supérieur.

-Mes respects, Commandant Suprême des For... dit en abaissant la tête Swen.

-Oui, oui, je connais ! Schollach est donc en vu ?! demanda Anton en ouvrant grand ses yeux.

-Absolument, il est étrange que vous me posiez la question, la cité est bien visible, répondit le jeune Meltburg en souriant.

-Il n'y a pas de mal à s'assurer... dit le Ludenhof en levant les yeux. Dites moi, qu'en est-il de votre bannière ?! demanda-t-il en fronçant les sourcils.

-C'est le sorcier Ulrich Zümer, qui m'a demandé de la lui prêter. Il se pourrait qu'il puisse l'enchanter, monseigneur... répondit Swen en regardant de côté.

-Hmmm... Bon, ça ira. Mais je veux que vous la brandissiez à notre arrivée à Schollach, ordonna Anton en remettant son chapeau et en ouvrant la porte du compartiment.

-Monseigneur ? dit Swen en ne comprenant pas pourquoi le Commandant Suprême avait ouvert la petite porte.

-Qu'attendez vous ?! répliqua Anton en regardant de haut son second.

-Oh... Sur le champ, Commandant Suprême ! dit le jeune Capitaine en sortant.

"Je l'adore ce petit Meltburg !" pensa Anton. Puis réalisant qu'il pouvait parler sans que personne puisse l'entendre, du moins en apparence, il se mit à se parler à lui-même :

-Ce soir... "Une bouteille de rosé de Wurtbad 2511, aubergiste !" dit en riant le Commandant.

L'armée arriva aux portes de la petite ville. Les portes étaient faites de bois, et le gardien enleva une planche pour permettre de communiquer convenablement avec un sergent.

-Bonsoir. La Grande Armée du Stirland désire passer la nuit dans cette sympathique bourgade, dit le jeune sergent aux cheveux blonds et aux yeux bleus.

-Mouais... Mouais, on m'a prévenu de vot'venue... répondit le passeur en ouvrant les portes.

La petite ville était trés sale, et nombres de mendiants tendaient leurs mains en suppliant les soldats de leur donner ne fut-ce qu'un bout de pain. En réponse, ils recevaient de la boue... Swen Meltburg, en marchant près d'eux, tout en brandissant la Grande Bannière du Stirland, que le sorcier lumineux avait réussi à enchanter, mais que son efficacité restait mystérieuse, comprenait qu'ils étaient du Middenland. Il arreta son régiment, et s'adressa à l'un d'eux.

-Tu es du Middenland, n'est-ce pas ? questionna Meltburg en regardant dans quel état de misère l'homme vivait.

-De Middenheim... répondit l'homme en toussant.

-Tu voudrais sortir de cette misère, non ? demanda Swen en lui faisant son regard le plus miséricordieux.

-Pour sûr, 'seigneur... dit en toussant encore plus fort le mendiant.

-Qu'on lui paye de quoi se laver et se vêtir ! Le Middenland à sa place dans notre armée ! Tu rentres dans la milice de notre armée, toutes mes félicitations ! dit en levant la voix et en souriant le jeune Meltburg.

"Cela devrait montrer aux hommes du nord que nous ne sommes pas si cruels que ça..." pensa le jeune homme en serrant la main du mendiant.

Anton Ludenhof et ses joueurs d'épées arrivèrent au porte de la demeure du Commandant de la ville. C'était une demeure imposante, avec de nombreuses sculptures, principalement dédiées à Sigmar et Freya.

Un homme âgé d'une trentaine d'année, à la moustache brune, aux yeux verts et à la stature imposante sortit avec ses gardes du corps, de simples hallebardiers. Il portait une armure de cuir, sur sa tête reposé un magnifique chapeau à plume, et il trainait une longue cape de fourrure.

-Anton ! cria l'homme en se précipitant vers le Commandant Suprême.

-Wilfried ! cira à son tour Anton en voyant le Commandant.

Ils furent pris d'une entreinte solennelle.

-Comment vas tu ? demanda Anton en souriant et en tapotant l'épaule du Commandant.

-Très bien depuis que je te vois ! J'ai appris que tu partais pour Leichberg ? demanda Wilfried.

-En effet, j'ai des morts-vivants à tuer... répondit le Ludenhof d'un air sombre.

-Tu veux dire, à re-tuer ? dit Wilfried en riant.

Les deux se mirent à rire. Cela faisait si lontemps qu'Anton n'avait ri, et encore plus qu'ils s'étaient vu.

-Tu as ce que je t'ai demandé par missive ? demanda le Commandant Suprême.

-Oui, tout tes hommes seront logés pour la nuit ! Chaque habitant s'est porté volontaire, répondit en souriant le Commandant.

-Euuuh, oui, c'est bien ça... Mais, je ne t'avais pas parlé d'autre chose ? demanda Anton, l'air triste.

-Ah si ! J'ai ton rosé Wurtbad de 2511 ! Il ne m'en reste que cinq, mais je te les offre, tu en auras besoin pour combattre... répondit le chef de Schollach en prenant la main de son ami.

-Dans mes bras ! cria Anton en serrant fort son ami.

Arrivé dans des tavernes, les soldats se reposèrent avec quelques bières -tièdes bien sûr- et de jolies dames...

La journée avait été rude, et même les officiers se laissaient aller. Seuls le sorcier lumineux, le prêtre-guerrier, répondant au nom de Aldebert Von Tempelhof, ainsi que Johann Meltburg ne participèrent pas à la fête.

Anton, Swen et Wilfried était ivres.

-Eh Anton ! R'garde qui je, hips, t'ai emmené... J'te présente Lorna, l'est pas belle ? demanda le Commandant en manquant de tomber.

-Oh, par, hips, Freya que si ! répondit Anton bouche-béa, devant la belle jeune femme blonde.

-Elle est à, hips, toi pour la soirée ! dit en riant Wilfried.

-Oooooh, t'aurais pas dû... Et, poupée, tu veux pas parler au Capitaine Meltburg ?! dit Anton en s'adressant à une femme aux rondeurs attirantes.

-Monseigneur, hips, pas la peine de... dit Swen en rougissant.

Anton se leva sur la table où il était assis, et s'adressa à ses soldats, qui étaient dans le même état que lui.

-C'soir, c'est moi, hips, qu'paye la tournée ! Et double tournée même ! Même pour les hommes du nord, car croyez moi, hips, ils en ont baver avec cet Archaon ! hurlait Anton, en se dirigeant vers l'aubergiste..

-Qu'est-ce qu'on dit les gars ?! criait à son tour Swen aux soldats réunis dans la taverne.

-Merci Commandant Suprême des Forces du Stirland ! hurlèrent les hommes en levant leurs pintes, ou en serrant leurs femmes.

Et même les Middenlanders, les Hochlanders, et au grand plaisir d'Anton, les Talabeclanders hurlaient leur joie...

Un cavalier donnait de grands coups de talons à son destrier à la robe alezane, en plein milieu d'une ville. Les rues étaient remplies de monde, c'était sans nul doute le jour du marché. La plupart des citadins dévisageaient l'homme.

-Venez goûter à mon vin ! Un vin de qualité, car... criait un marchand à la foule. Puis, lorsqu'il vit le rapide pur-sang et son proprietaire :

-... Car il ne vient pas du Stirland ! Mais du Reikland ! hurlait-il encore plus fort.

Ce cavalier portait une petite bannière, où "Stirland" était plus que visible, ainsi qu'un aigle bicéphal impérial. Ses habits étaient similaires à un uniforme, mais sa veste était rouge. Il essayait de ne pas répliquer à tous ces talabeclanders sont sentiment le plus profond.

Ce qui ne l'empechait nullement de le penser :

"Ordures que vous ètes !" s'hurlait-le cavalier.

L'émissaire Liebert Fakenheim avait été employé par le Commandant Suprême des Forces du Stirland à Talabheim. La route n'avait pas été facile, car même si les deux provinces étaient en paix, chaque peuple se haissait, et ceci depuis des siècles...

-Yah ! Nozor, plus vite ! cria Liebert à son pur-sang aux balzanes blanches, dont une traversait son museau.

Liebert portait une dague rangée dans un fourreau, et savait qu'il aurait peut-être besoin de s'en servir.

Arrivé à sa destination, le palais du Comte du Talabecland, l'émissaire mena son cheval aux écuries. Le palais était une véritable merveille. Des arcades et des colonnes avaient été installés pour assurer le maintien du préhaut, où des gardes surveillaient tout visiteur d'un mauvais oeil.

Peu de temps après, et les bottes salies, Liebert se dirigea vers les joueurs d'épées du palais.

-Bonjour, messieurs. Je me présente, émissaire Liebert Fakenheim, je suis porteur d'un message pour le Comte-Electeur du Talabecland, dit le jeune homme aux cheveux bruns et courts en s'inclinant.

Deux joueurs d'épées lui faisaient face, et le dévisagèrent. L'un d'eux parla :

-D'aprés ton parler, tu viens du Stirland ?! ordonna sur un ton autoritaire le guerrier.

-De Wurtbad plus précisèment, et fier de l'être ! riposta en souriant l'émissaire.

-Y'a vraiment pas de quoi... répondit le second.

-Excusez moi, messieurs, mais puis-je accéder à ma requête ? commença à s'impatienter Liebert.

-Faut que j'aille voir ça avec mes supérieurs. Varl, surveille le... dit en s'éloignant le premier joueur d'épée.

-Compte sur moi, Rudolf. Reste bien sagement ici, d'accord, petit Stirlander ? dit Varl en souriant et en regardant de haut l'émissaire.

"Surtout, reste calme" s'ordonna Liebert.

Il connaissait son métier, et il savait qu'il n'avait pas le droit de se servir de sa dague contre des "protégés"...

En esperant que ça vous a plu !

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et nombre de créatures de la forêt regardaient cet astre.

Ca doit être un singulier

La petite ville était trés sale, et nombres

très.................................. nombre

plus qu'ils s'étaient vu.

accord ^^

-D'aprés ton parler, tu viens du Stirland

D'après ( y en a de moins en moins alors ca va, je pète moins de cable :P )

Pour le fond, c'est pas mal ! Ca fait bizarre que tout le monde se soule la tronche ! :P On va dire que stratégiquement, c'est pas une bonne idée car ils servent vraiment à rien et sont vulnérables ! Mais à l'abris dans une ville, ca reste cohérent, c'est ce que je veux dire !

Allez suite

@+

-= Inxi =-

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Invité Kroxigor

Encore un passage bien réussi dans l'ensemble.

On voit l'armée devenir vraiment unie et on sent que ça va s'améliorer. :clap:

Par contre, je me souviens plus pourquoi un émissaire arrive au Talabecland mais je sens que je vais l'apprendre dans la prochaine suite.

Continue comme ça.

La suite

Kroxigor

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Je n'arrive pas à lire vos commentaires ! Modérateurs, aidez moi :clap:

L'aube était en train de se lever sur la petite bourgade de Schollach.

Les rues étaient désertes, à l'exeption ce quelques chiens errants, affamés et esperant trouver quelque chose pour survivre dans les ordures.

Un homme sortit de chez lui en fermant la porte de sa maison. Celle-ci était faite en torchis, et elle dégageait une effroyable misère.

"Mon vieux Admund, va falloir installer ta p'tite échoppe !" pensait en souriant l'homme, habillé pauvrement. Ses vêtements étaient sales, tout comme sa figure, qui était encadré d'une longue et grasse chevelure brune. Les yeux au centre de son visage était d'un vert profond. Il portait de nombreuses marques sur celui-ci, preuve d'un passé dangereux.

Il se dirigea sur la place du marché, où plusieurs autres personnes commencaient à installer leurs échoppes.

Dans une chambre luxueuse, un homme était endormi profondement aux côtés d'une femme. Une autre femme dormait, mais dans un autre lit. L'homme qui l'accompagnait devait être la personne qui se laver dans la salle annexe. Le bruit de l'eau reveilla l'homme, et celui-ci alla voir dans la petite salle.

-Monseigneur ? dit Swen Meltburg endormi.

-Bonjour Capitaine ! Bien dormi ? demanda Anton Ludenhof en souriant, le rasoir à la main.

-Très bien, et vous même ? répondit le Capitaine en se redressant.

-Oh, pas trop... Si vous voyez ce que je veux dire... dit Anton en faisant glisser ses yeux vers la gauche.

Swen s'apperçut qu'il était presque nu devant son supérieur, et devint complétement pâle.

-Mon... Monseigneur, je... bredouilla-t-il.

-Allons ! Terminer votre nuit, moi j'ai quelques affaires à régler, répondit le Commandant Suprême en se rasant.

-Je vous remercie, Monseigneur... répondit Swen en s'inclinant.

-Nous partons dans trois heures, on se réunit devant l'église de Sigmar, rompez Capitaine, rompez, dit Anton en souriant.

Peu de temps après, Anton Ludenhof se rhabilla. Cette fois-ci, la parade était loin de ses esprits, et il ne mit son armure.

Il sortit en laissant dix sous de cuivres aux côtés de la catin qui venait de passer une nuit à ses côtés.

En quittant la petite maison, il s'apperçut qu'il y avait un marché en ce jour ensoleillé, qui emmergeait lentement des brumes matinales.

-Epées de tout l'Empire ! Venez admirer mes épées ! criait un marchand.

"Pourquoi pas après tout ? De quoi ais-je besoin ?" se demanda Anton en marchant entre les échoppes, entrainant les hommes à s'incliner.

Le Commandant Suprême se dirigea vers le marchand qui criait tout à l'heure.

-Bien le bonjour, Monseigneur, c'est un honneur pour moi que ma modeste échoppe ait guidé votre regard, dit en souriant l'homme aux cheveux bruns.

-Tu parles bien... Ton nom ? ordonna Anton d'un oeil interrogateur.

-Admund. Admund Nuhr, Monseigneur... répondit le marchand surpris.

-Ton nom me dit quelque chose... Attends, tu es le fils de Ruben ? demanda le Commandant Suprême en souriant.

-Si, vous le connaissiez ? demanda Admund.

-Oui, il était un brave soldat. Puis, après une bataille, il vint me voir pour pouvoir ouvrir une boutique d'armement à Wurtbad. Je lui ai donné. Et la boutique est devenue prospère. Comment donc es-tu devenu si pauvre ? demanda Anton en pointant la crasse de ses habits.

-C'est que... Père avait de lourdes dettes. On a pas eu d'autres choix que de venir ici, vendre ce qui nous restait, répondit Admund en soupirant.

-Bon... Parlons affaire. Tu as dit que tu avais des épées de tout l'Empire, c'est bien ça ? dit le militaire en mettant la main à la bourse.

-Oui, oui...

-Du Middenland et du Talabecland ? demanda Anton en détournant le regard.

Swen Meltburg sortit habillé de son uniforme habituel. Une petite tache blanche était visible à l'entre-jambe, mais personne ne semblait la remarquer. La foule l'inquiétant toujours autant, il contourna le marché et partit à la découverte de Schollach, ville qu'il n'avait vu que trois fois auparavant. Son père l'avait emmené lui, et son frère, Johann, en ces lieux, il y a lontemps, plus de dix ans.

Il arriva devant une fontaine, où une statue de Freya avait été installée, et où l'eau était devenue verte, principalement à cause d'algues. Eomund Meltburg, son père, leur avait confié un jour :

"Johann et Swen, regardez cette fontaine. Vous voyez, notre famille est comme elle. Resplendissante. Oui, resplendissante. Soyez fiers d'être des Meltburg !"

La famille Meltburg devint diviséé à la mort d'Eomund. Leur mère et leurs tantes tentèrent volèrent les richesses du père. Les parents d'Eomund passèrent le restant de leurs jours à finir d'élever les deux enfants. Swen était fasciné par la beauté des armées du Stirland, passait son temps à s'entrainer et à rêver, pendant que Johann se contentait d'être réaliste, et restait enfermé des heures à lire sur la vie de Sigmar.

-Toi aussi, tu es venu ici... dit une voix sombre derrière Swen, qui se retourna immédiatement.

Johann était là. Toujours vêtu de son manteau de cuir sombre et de son long chapeau. Le jeune homme, âgé de vingt trois ans, n'avait jamais su ce qu'il dissimulait.

-Ah, Johann ! J'y suis tombé par hasard, je pensais qu'elle était plus à l'Est et je voulais éviter ce marché... dit Swen en essayant de voir le fond de cette fontaine.

-On est à l'Est ! répondit son frère en souriant.

-Oh ? répliqua Swen embarassé.

-Tu as abusé des femmes et de la boisson ! Enfin... Tu as toujours peur des foules ? demanda Johann en s'approchant de son frère.

-Oui... Et tu sais très bien pourquoi... répondit le Capitaine en se retournant et en regardant les gens qui allaient au marché.

-Je le sais. Mais il y a quelque chose que je ne sais pas... Pourquoi alors es-tu aussi bien entouré par une armée ? Parce qu'en soit, c'est aussi du monde tout ça... demanda le répurgateur en faisant comme son frère.

-Ce n'est pas le nombre qui m'effrait. C'est cette pagaille. Mes hommes sont organisés, pas ces gens... répondit froidement Swen. Au fait, tu as enquêté sur l'attentat du Commandant Suprême ? demanda-t-il en le regardant dans les yeux.

-Oui... L'assassin n'était pas un réfugié, répondit calmement l'Inquisiteur.

-Ah bon ?! répliqua Swen surprit.

-En effet, il appartenait à un ordre de Morr. Mais je ne sais toujours pas pourquoi... Ludenhof essaye de repousser les morts-vivants, à sa manière, les fidels de Morr devraient l'accompagner dans sa tâche... dit Johann en se caressant le menton mal rasé.

-Ils sont pourtant venu. Nous avons deux prêtres de Morr et dix templiers, répondit le jeune frère.

-J'ai cru comprendre que ces personnes regardaient d'un mauvais oeil le Commandant Suprême. Dis moi, les adeptes de Morr, pour la plupart, sont pour la pureté de l'âme ? demanda Johann en vérifiant si son chapeau n'était pas trop sale.

-Si, comme la plupart des cultes, pourquoi ? répliqua Swen inquiet.

-Ludenhof aurait des amis qui n'appartiendraient pas à l'Empire ? questionna l'Inquisiteur.

-Si, il y a le Roi de Zhufbar, et...

-Non, je parle d'amis qui n'auraient pas été reconnu comme tel par l'Empire... dit sombrement Johann.

"Les Elfes de Sang !" pensa le jeune Capitaine.

-Alors ? s'impatienta son frère devant le silence de Swen.

Un homme au visage pâle était assis sur un siège somptueux dans un salon. Les ténèbres n'étaient repoussées que par quelques bougies, dont les flammes étaient rouges.

Il était habillé comme les nobles d'une lointaine époque, tenant une canne dont le pommeau était en forme de tête de mort. Son visage était pâle, caché par une petite moustache grise. Ses yeux brillaient d'un rouge inquiétants.

Il ne faisait nul doute qu'il était un vampire.

La porte s'ouvrit, et un autre homme s'inclina devant lui. Il était accompagné d'un loup, qui semblait être mort depuis lontemps.

-Seigneur von Carstein, je vous salue... dit l'homme en s'inclinant.

-Bonsoir Viggo... répondit le Seigneur d'une voix sombre.

Viggo était debout derrière le fauteuil de son maître, et ainsi, ne pouvait voir son visage.

-Tu es allé à la rencontre de ce mortel ? demanda le vampire en se caressant sa moustache.

-Oui... répondit l'autre vampire embarassée.

-Qu'a-t-il répondu ? exigea le von Carstein en serrant sa canne.

-Le Commandant Suprême des Forces du Stirland, Anton Ludenhof, a répondu qu'il se moquait de vos propos, et qu'il vous affronterait à Leichberg. Il a rajouté également "s'il a le courage de se montrer"... répondit en reculant Viggo.

-Hmmm... Cet homme risque d'être amusant à tuer. Viggo, est-ce que tout est en place ?! ordonna le von Carstein.

-Je me suis entretenu avec Rodga, ses goules sont déjà parties... répondit en souriant le vampire.

-Bien... Et qu'en est-il de mon allié ? questionna le vampire.

-Le Maître Necromant a accepté votre offre avec joie... répondit Viggo froidement.

-Alors, tout est en route... dit le vampire en se caressant le menton, avant de rire sombrement.

Les Forces d'Anton Ludenhof étaient en mouvement, mais celles de Gustav von Carstein, également...

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à l'exeption ce quelques chiens errants

de

qui était encadré d'une longue et grasse chevelure

encadrée

était d'un vert profond. Il portait de nombreuses marques

étaient

être la personne qui se laver dans la salle annexe

lavait ( y a une répétition maladroite de homme dans ce passage, ca rend pas clair le truc, essaye d'identifier les protagonistes différents par des termes différents : ''homme'' pour l'un, ''l'autre'' pour l'autre par exemple )

Terminer votre nuit, moi j'ai quelques affaires

Terminez

esprits, et il ne mit son armure.

pas ? que ?

De quoi ais-je besoin ?" se demanda Anton en marchant

ai-je

qu'il n'avait vu que trois fois auparavant

vue

Ils sont pourtant venu

venus

Bon bah bientôt une grosse bataille à priori :wub: En plus il y a de la discenssion au sein de son armée si Morr n'est psa de leur côté. Enfin c'est ce qu'on imagine pour l'instant ! Attendons la suite avant de juger hein ! Alors... Ecris :wink: !

@+

-= Inxi =-

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Anton Ludenhof souriait. Il avait réussi une belle affaire : pour seulement une vingtaine de couronnes d'or, il avait acquis une vingtaine d'épées et marteaux ou encore haches marquées du sceau du Talabecland, du Middenland et du Hochland. Le Commandant Suprême en aurait bien voulu plus, mais il ne fallait pas oublier qu'il était allé dans une pauvre échoppe, et qu'il avait déjà eu beaucoup de chances d'être tombé sur le fils Nuhr...

Admund était d'ailleurs en train de mettre les armes dans des caisses. Il manqua de peu de se donner un coup au doigt avec son petit marteau. Une fois ce travail terminé, il regarda son client en souriant :

-C'est fait, monseigneur...

-Ah ! Bien, bien ! Encore une fois, vous n'avez rien d'autre en provenance des provinces du Nord ? demanda pour la énième fois Anton.

-Commandant Suprême, je... commença à dire Admund avec un air désolé.

-Oui, oui, je comprends. Bon, voici votre dû ! Vous venez de me servir, et vous pouvez en être fier, répondit le Commandant Suprême en sortant et en alignant les pièces d'or.

-Que Sigmar soit avec vous, monseigneur ! dit Admund les yeux emplis de larmes à la vue de ces petits disques étincelants.

-Je vous en remercie, prenez soin de vous, Admund Nuhr ! dit Anton en le saluant de la main et en se dirigeant vers trois de ses soldats.

Ceux-ci étaient membre de l'armée du Stirland, mais il ne faisait nul doute qu'ils n'étaient pas du Grand Comté. Ils portaient la barbe, étaient robustes et l'un d'eux portait un petit pendentif en forme de loup. L'un était plus grand que ses compagnons, l'autre était plus chétif et le dernier semblait avoir était un scribe, il y a lontemps.

-Bonjour, messieurs, dit Anton en les saluant.

-Commandant Suprême... répondirent les soldats en s'inclinant. On pouvait néanmoins sentir un léger dédain dans leurs voix.

-Vous voyez ces caisses, là-bas ? demanda Anton en se retournant et en les pointant du doigt.

-Certainement, monseigneur, répondit le chétif.

-Amenez les dans les chariots de l'armée, à l'entrée de la ville. Un fois cela fait, prenez vous une arme chacun et distribuez en aux Middenlanders, Talabeclanders ou Hochlanders que vous verrez, c'est compris ? ordonna le Commandant Suprême.

-A vos ordres, Commandant Suprême... répondirent les trois soldats, en regardant d'un air suspect les caisses.

"Aaah, je m'aime des fois !" se mit à penser en riant Anton Ludenhof, tout en faisant le tour des échoppes.

Dans une heure, l'armée devrait repartir, et cette fois-ci pour Langwald. Bien que le village de Gablitz puisse être un point de repos, les forces du Stirland ne pouvait trainer. Anton Ludenhof n'avait toujours pas eu de nouvelles concernant la situation de Leichberg, et presque rien sur la menace qui venait de l'Est...

Il était sûr d'une chose : il fallait agir et vite...

Swen restait muet devant son frère. Il ne pouvait pas trahir son supérieur, qui lui avait tant appris, et d'un autre côté, il ne pouvait resister à son frère, représentant la Sainte Inquisition... Johann, lui, restait impassible et comptait bien avoir sa réponse :

-Eh bien ! Réponds à ma question... dit l'Inquisiteur en fronçant les sourcils.

-Je ne pense pas... Non, vraiment. Désolé de ne pouvoir t'aider, répondit Swen en souriant.

-Serais-tu en train de mentir ? demanda Johann, qui regardait froidement son frère.

-Pourquoi ne vas-tu pas le demander à l'intéréssé ? riposta le Capitaine en renvoyant un regard glacial au répurgateur.

-J'irais, j'irais... Tu es sûr de ce que tu dis ? demanda l'Inquisiteur en regardant la fontaine.

-Je t'ai dit "je ne pense pas", je ne peux pas affirmer... répondit Swen en faisant de même.

-Soit ! Nous partons bientôt, tiens toi prêt ! Que Sigmar soit avec toi... dit Johann en partant dans une des rues de Schollach.

Swen n'était pas tranquille. Anton Ludenhof avait bien des contacts avec des elfes étranges... Les "Elfes de Sang", des êtres voués à la vengeance. Swen les avait rencontré en même temps que son supérieur, à Middenheim. Un petit contingent de l'Ordre avait été envoyé pour aider les forces de l'Empire. Ils n'étaient guère nombreux, environ une cinquantaine. Leur présence semblait surtout symbolique, mais le jeune Capitaine n'en savait guère plus. Le Commandeur qui les dirigeait se nommait Hariendil Indonniel, qui se présentait comme étant le second de l'Ordre de Sang. Ils avaient été d'une aide certaine durant le siège, combattant aux côtés des hommes et défendant la Cité du Loup Blanc. Anton Ludenhof, qui était alors Champion de la Garde personnelle du Comte Electeur du Stirland avait sauvé la vie du Commandeur, de la hache d'un fidel du Dieu du Sang...

C'était tout ce que savait le jeune Meltburg...

Anton Ludenhof était debout sur un tas de caisses, à l'entrée de la ville et organisait le départ. Tout les soldats de son armée était présent, et ceux du Nord portait les armes de leurs provinces. On pouvait lire sur leurs visages de la fierté, mais également, du réconfort. Un petit bout de chez eux, dans cette province où presque tous leur étaient hostiles.

-Messieurs, notre séjour ici touche à sa fin. Remercions encore une fois le Commandant Wilfried von Reglitz ! Maintenant, dirigeons vers Langwald, où nous passerons une nuit aussi agréable que la dernière ! Messieurs, en route ! ordonna Anton Ludenhof en pointant l'horizon.

Wilfried était également prèsent, vêtu de la même tenue que la veille.

-Prends soin de toi, Anton... dit le Commandant en serrant la main de son ami.

-Toi aussi. Une fois la Sylvanie calmée, je reviendrais, et je t'emmenerai boire un vin chez moi ! répondit en riant Anton.

L'armée se mit à quitter Schollach, alors que le soleil n'était pas encore au zénith. Les hommes étaient pour la plupart mal réveillés, suite à la nuit dernière. Ils reprirent la même formation que la veille, mais les armes pesantes furent mises dans des charettes.

L'armée se devait d'avancer au plus vite pour soutenir Leichberg...

Liebert Fakenheim attendait aux côtés d'un garde du palais du Comte Electeur du Talabecland. Les passants dévisageait le Stirlander, et on pouvait deviner leurs pensées :

"Que fait ce Stirlander ici ?"

"Il doit être en train de comploter..."

"Heureusement, les gardes ne le laissent pas entrer !"

L'émissaire était mal à l'aise entouré de ces Talabeclanders. Au moins, un sentiment était en commun : la rancune...

Un homme vint se présenter à Fakenheim. Il était richement habillé, affichant les couleurs du blanc et du rouge. Son visage était fin, ses cheveux bruns, et portait une petite moustache.

-Monsieur Fakenheim ? demanda avec dédain le Talabeclander.

-Emissaire Liebert Fakenheim du Stirland, plus exactement. Et vous ètes... ? répliqua le Stirlander.

-Vous n'avez pas à le savoir. Que voulez vous au Comte-Electeur ? ordonna l'homme.

-Je suis porteur d'une missive de la part du Commandant Suprême des Forces du Stirland... répondit Liebert froidement.

-Donnez la moi, je vous prie, ordonna de nouveau le Talabeclander.

-Cessez cela... Je ne demande qu'à parler avec un de vos généraux. Sire Ludenhof souhaiterait passer une commande... répondit en souriant l'émissaire.

Modifié par Kael
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J'ai lu... Et je dois avouer que c'est bien. Continue à développer le lien qui unit les deux frères... C'est bien.

Par contre, ça me semble léger, cinq courones pour ce tas d'armes. Dans mordheim, c'est 3 CO le marteau, 5 CO la hache et 10 CO l'épée (un peu HS peut-être, mais bon). Alors 5 CO, c'est une arnarque. Disons on moins 50 CO et c'est l'affaire du siècle!

C'est bon, on attends toujours la baston, mais je crois que ça ne va pas trop tarder.

Ecthelion

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Il ne faut pas oublier deux choses :

-Mordheim, c'est super chaud de se trouver des armes

-Dans cette échoppe, Admund a dû mal à vendre ! Tout ses stocks sont à vider.

-C'est le Commandant Suprême des Forces du Stirland.

-Admund aurait eu dû mal à trouver des acheteurs d'armes du nord en plein Stirland...

Mais tu as raison, 5 couronnes, ça fait léger => 20 !

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, mais il ne fallait pas oublier qu'il était aller dans une pauvre échoppe

allé

bientôt, tien toi prêt ! Que Sigmar soit

tiens-toi

Bon ben c'est pas mal ! Au programme : alcool, guele de bois et départ pour la Sylvanie ! Avant d'y arriver, comme l'a promis le vampire, il risque d'y avoir quelques contre temps en chemin ! Bon sinon moi l'argent ca ne me pose pas de problème, vu que je connais pas les valeurs :'( Après, c'est sûr qu'il faut rester cohérent dans ton texte !

Allez suite !

@+

-= Inxi =-

PS : Et arrête de répondre aux commentaires ! Va falloir que je rejoue du 'effacer' sinon :'( Le dernier passe encore mais celui juste avant ce passage.... j'ai hésité et encore maintenant je me demande ce qu'il fait là B)

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C'est du bon boulot :D , on en apprend un peu lus sur les Meltbourg, on commence à entrevoir un lien entre Ludenhof et des elfes de sang, un vampire ingénieux...en bref, il risque d'y avoir de la baston dans les prochains chapitres. Que du bon :lol:

"Aaah, je m'aime des fois !" se mit à penser en riant Anton Ludenhof, tout en faisant le tour des échoppes.

J'ai l'impression que cette petite phrase n'a pas sa place ici, elle ne colle pas trop avec le reste.

Sinon, La suite X-/

Kroxigor

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Voici la suite ! Je pense qu'elle devrait vous plaire...

J'y mets cette musique :

http://www.radioblogclub.com/open/83571/le...s%20%28B%20A%29

Cliquer sur ce lien lorsque vous verrez un passage en rouge dans le texte ! Et gardez le jusqu'à la fin du texte...

Bonne lecture ::D:

Schollach était à l'horizon, et ceci pour n'importe quel soldat de l'armée du Stirland. La petite cité continuait à reculer, à s'éloigner, pour finalement, disparaitre.

Les hommes marchaient en ordre tout comme la veille. La seule différence était que les armes n'étaient plus portées par les soldats, elles étaient sur des charettes. Il était futile de penser que l'armée pouvait encore recruter sur la route...

Les Forces du Stirland durent traverser le Stir, et cette manoeuvre leur prit deux bonnes heures. Cela était principalement dû à la construction d'un petit pont en bois, car celui qui reliait les deux rives avaient été détruit par des bandits, il y a quelques mois.

Voyant Gablitz, les soldats accélèrent, pensant au repos mérité.

Malheureusement pour eux, Anton Ludenhof, ne laissa qu'une heure, vu le temps qu'ils avaient perdu à traverser le Stir. Cela fut compris par la majorité des soldats, bien que leurs coeurs eut le goût de la deception.

L'armée du Stirland approchait ainsi des Collines de Leithag, sous un déluge rare...

Bien que cette endroit n'ait jamais atteint la réputation (ô combien sinistre) des Collines Hantées, ce lieu restait dangereux.

Il était délicat d'avancer, car le nombre de collines derangeait l'ordre de bataille : ralentir, accélérer, ralentir, et encore accélérer...

De plus, Anton Ludenhof dût se résoudre à alléger son carosse, et donc à marcher auprés de ses Joueurs d'Epées. Le Commandant Suprême n'aimait pas cette endroit pour une raison simple : il lui été difficile de voir l'intégralité de ses troupes avec ce relief...

Le Champion du Comte, Otto Reiss, dont les lauriers retenait en quelque sorte les gouttes, formant ainsi une sorte de reserve, qui ne manquait pas de raffraichir régulièrement le visage du Champion :

-Commandant Suprême, je suis inquiet... dit il d'une voix faible en abaissant la tête, en arrosant Anton.

-Ah ! 'Pouvait pas faire attention ?! répondit le Commandant Suprême en recevant l'eau en provenance de la tête d'Otto.

-Milles excuses, Monseigneur, je suis confus... ne put que répondre le Champion.

-Bon, bon ! Pourquoi ètes vous inquiet ? Si vous l'ètes, ce doit être le cas de la plupart de mes soldats, demanda Anton en regardant froidement Reiss.

-C'est que... A notre départ de Schollach, le ciel était clair. Et là, plus nous nous rapprochons de Langwald, et plus le ciel s'obscurcit, à tel point que les flots de Sigmar sont sur nous, et je... commença à dire Otto en regardant le ciel.

-Allons, allons... Coïncidence, voilà tout ! Que pourriez vous craindre ? demanda le baron en regardant les cieux à son tour, en souriant.

Otto Reiss se pencha, et chuchota à l'oreille de son seigneur :

-Il se trouve que les monstres que nous avons à combattre n'ont pas les mêmes gouts que nous en matière d'obscurité, Monseigneur...

-Oh... Je vois... Vous avez raison, restons sur nos gardes ! ordonna Anton Ludenhof en élevant la voix pour que les soldats à proximité puissent l'entendre.

Swen Meltburg accompagné des épéistes, en compagnie de son frère. La bannière du Stirland s'ondulait de par le vent qui soufflait avec une intensité anormale. Cela avait pour effet de redonner courage aux soldats qui glissaient à cause de la boue. Le Capitaine n'enlevait pas la main du pommeau de son épée, il se souvenait de cette conversation entre lui et son supérieur...

Il ne m'a pas agressé, mais m'a prevenu que la route jusqu'à Leicheberg serait dangereuse...

-Messieurs ! Soyez sur vos gardes ! Nul ne sait ce qui peut se terrer en ces lieux... ordonna Swen en regardant de toute part.

-Que pourrait-il bien y avoir comme monstres dans les environs ? demanda un jeune épéiste, visiblement très inquiet.

Johann Meltburg releva la tête. Il joua de son nez. Puis regarda son frère froidement...

-Des goules...

-Pardon ? demanda Swen en ouvrant en grand ses yeux.

-Des goules ! cria l'Inquisiteur aux soldats.

-En ordre de défense immédiate ! Préparez vous ! Allez chercher votre équipement dans les charettes ! hurla le Capitaine à ses soldats qui s'éxecutèrent.

-Qu'est-ce que... ? demanda Otto, en tendant l'oreille, au Commandant Suprême en entendant les ordres du jeune Capitaine.

-Oh... Par Sigmar ! En ordre de bataille ! Il faut rejoindre le Capitaine Meltburg sur le champ ! ordonna Anton, tout en sortant son épée à deux mains de son baudrier, à ses soldats.

Une créature immonde se terrait dans un petit bois à proximité de l'armée. Ce monstre avait des griffes et des crocs immenses, un corps robuste d'une couleur étrange, une sorte de mi-mauve mi-rose, sur lequel de longues ailes étaient repliées, et avait un regard rougeoyant.

Il n'était autre qu'un Stryge...

Autour de lui, une cinquantaine de goules étaient inclinées devant lui. Ces êtres ressemblaient à leur Maître, mais étaient beaucoup plus chétifs... Un venin noir s'écoulait de leurs griffes, et leurs regards vides indiquait une totale soumission.

Le Stryge se répéta les ordres du second de son Seigneur, Viggo von Carstein, avant qu'il ne quitte la Sylvanie :

Rodga, le Maître, m'a chargé de te donner cet ordre : va dans les Collines de Leithag et emmène avec toi tes goules. Il y aura une armée d'humains. Tu n'es pas envoyé pour les tuer tous, mais pour le tuer, lui. Leur chef. Tu le reconnaitras, car ses hommes le nomme "Commandant Suprême". Tu entends ? Tue le...

Rodga leva ses bras, et se mit à hurler, immédiatement suivi par ses goules.

Ses yeux rouges, se dirigeaient vers ses ennemis et indiquaient clairement une chose : son Maître serait fier de lui...

Les régiments de l'armée du Stirland se mirent en place. Les troupes régulières prirent position en direction du bois, d'où avait surgit un hurlement atroce. Les détachements allèrent aux côtés de leurs régiments, qui auraient besoin de soutien. Le peu de chevaliers de l'armée, peu car Anton se méfiait toujours d'eux, se dirigèrent vers le flanc gauche de l'armée, au contraire des pistoliers. Les Joueurs d'Epées, accompagnés d'Anton Ludenhof, allèrent au centre. L'artillerie, qui ne servirait à rien avec ce déluge, s'éloigna du front.

Anton Ludenhof était à la première ligne de la bataille, et en portant son regard vers ses régiments, il vit le jeune Capitaine Meltburg, à sa gauche. Il brandissait la grande bannière du Stirland haut dans le ciel, tout en gardant un oeil sur le bois... Puis, il posa la bannière, tout en la tenant, et sortit l'épée de son père, qui attira le regard de son frère.

Johann Meltburg était aux côtés de Swen, et était armé de deux magnifiques pistolets en argent. Il portait un fourreau sur sa hanche gauche, marqué du sceau de l'Eglise de Sigmar. L'Inquisiteur savait que malgrè la qualité de ses pistolets, la pluie pourrait avoir raison d'eux...

Dans le régiment situé à sa droite, Anton vit Aldebert von Tempelhof, son Prêtre-Guerrier, armé d'un marteau à deux mains, qu'il avait posé à terre, pour lire à ses soldats un passage du Deus Sigmar. Sa voix portait loin, et la plupart des soldats étaient captivés par ses paroles, à l'exception des hommes du Middenland.

Encore un peu plus loin, toujours à sa droite, le Commandant Suprême put voir la longue barbe d'Ulrich Zümer, leur sorcier de l'Ordre Lumineux. Il avait les yeux fermés, et tenait fermement son bâton à forme de serpent.

-Commandant Suprême, vous savez que nous combattrons jusqu'au bout... dit Otto Reiss en regardant le bois, où les feuilles bougeaient selon la volonté du vent.

-Je le sais, Otto, je le sais... Hommes du Stirland et du Nord ! L'ennemi demande à connaître la froideur de nos lames ! Donnons lui ce qu'il désire ! Combattez pour vos familles et votre province ! hurla Anton à ses hommes.

Rodga pointa de sa griffe les troupes impériales. Il lâcha un rugissement, et les goules traversèrent les bois en hurlant.

Les soldats, en voyant ces créatures bestiales sortir des bois, détournérent le regard, puis, en suivant les instructions de leurs sergents, se mirent en position de combat. Le bruit caractéristique de l'épée sortant de son fourreau se fit entendre sur le champ de bataille.

-Oh, Monseigneur... dit Otto en serrant son épée à deux mains.

-Cela va être une grande bataille ! répondit en souriant Anton.

Aldebert von Tempelhof éleva encore sa voix, et tourna la page de son lourd livre :

Et Sigmar mena son armée contre les forces du Seigneur des Morts...

Les goules étaient hors des bois et continuèrent de crier leur allégeance, avant de se mettre à courir vers les soldats...

Ses hommes avaient peur. Ils étaient en sous-nombre, et leurs ennemis ne pouvaient fuir !

Les créatures des ténèbres accélérèrent leurs courses en levant leurs griffes noirâtres.

Anton Ludenhof cria à ses hommes : "N'oubliez pas qui vous ètes ! Vous ètes des soldats du Stirland ! Peu importe ce que vous combattrez, vous tiendrez vos positions ! Pour Freya et le Comté !"

En voyant ses soldats appeurés à la simple vue de combattre leurs ancêtres, Sigmar, tint Ghal-Maraz haut dans le ciel, éperonna son destrier et chargea les morts-vivants, tel une comète...

Les goules étaient à la moitié de la distance qui séparaient les hommes du bois, et leurs haleines fétides se fit sentir.

Cet acte de bravoure redonna courage aux soldats de l'Empire, et ceux-ci accompagnèrent Sigmar dans son combat !

-La Guerrière-Reine Freya veille sur les descendants des Asoborns, faites-lui honneur ! dit haut et fort Swen à ses hommes.

-Arquebusiers ! A mon commandement, faites feu ! cria un sergent.

Et la bataille fut remportée par les forces de l'Empire !hurla le Prêtre-Guerrier en refermant son livre dont la couverture était protégé par du métal.

Les goules se rapprochaient de plus en plus des lignes impériales...

-Faites feu ! Pour le Stirland ! hurla le sergent qui commandait aux arquebusiers.

De par la pluie, le vent et la vitesse de leurs cibles, peu furent les arquebusiers qui réussirent à toucher. Et de ceux qui touchèrent, peu blessèrent, car l'endurance de leurs ennemis était à même de résister à leurs balles.

Les goules percutèrent les forces du Stirland...

Et le combat commença...

Les créatures de Sylvanie attaquèrent avec férocité. Une pluie de griffes et de crocs s'abattit sur les soldats, qui malgrè leurs feintes, ne purent esquiver la plupart des attaques. Nombreux furent ceux qui tombèrent en rejettant un venin noir de leur bouche.

-Qu'importe les pertes ! Combattez encore et encore ! ordonna Anton Ludenhof qui trancha le corps d'une de ces monstruosités.

Les autres lieutenants de l'armée combattaient bravement, menant leurs hommes à leurs limites. Swen, qui portait d'une main la grande bannière du Stirland, et de l'autre, l'épée de son père, pourfendait maintes goules, tant son bras était agile. Il se répétait les paroles de son père, lorsqu'il l'entrainait :

Ton jeu de jambe ! Ton bras ! Mais regarde ton bras...Tu n'es pas assez agile, Swen !

Il redoubla d'ardeur, et enfonça sa lame dans la gorge d'une goule, qui ressortit couverte d'un liquide sombre...

-Pour le Stirland et Freya ! hurla Swen pour se donner le courage de continuer.

Pendant ce temps, Johann Meltburg tenta de tirer avec ses pistolets. L'une, toucha en pleine tête une goule, mais qui continua à attaquer, malgrè la douleur qui lui ravageait le "visage". L'autre, ne put être tirée, tant la pluie avait affectée le second pistolet. L'Inquisiteur dégaina alors son épée et combattit en récitant des prières, et se rappellant les commandements d'Edmund Meltburg :

Ne comptes pas toujours sur tes pistolets, dans un vrai combat, c'est ta force que tu dois mettre en avant !

Aldebert, quant à lui, fracassait crâne sur crâne avec son lourd marteau, ne tenant compte des cadavres des impériaux à ses pieds. Il se contentait de crier sa foi envers Sigmar, et continua, même si ses bras commençaient à souffrir de la charge de son marteau. Sa haine envers ces monstres était telle qu'elle fut partagée aux lanciers qu'il menait.

Et Magnus dit alors à ses hommes : "Nous les combattrons avec le fer, nous les combattrons avec courage, mais avant tout, nous les combattrons avec notre foi en Sigmar !"

Ulrich en appella aux vents de magie, et une lumière intense vint bruler les yeux de trois goules qui dirigeaient leurs attaques vers lui. Son bâton para les coups, mais il resistait principalement grâce aux hallebardiers qu'il dirigeait, qui n'hésitaient pas à protéger le vieil homme. Ceux qui tombaient à ses côtés, il tentait d'appeller la Lumière pour les soigner.

Anton Ludenhof, lui, le Commandant Suprême des Forces du Stirland, abattait, tout comme Otto, ses ennemis avec force et courage. Anton reçut un coup à la jambe, et pendant que son regard se portait vers sa blessure, une autre goule se précipita sur lui. Reiss, hurlant son allégeance envers le Comte-Electeur, décapita la créature d'un revers de sa longue épée. Le baron constata que de sa blessure, ne s'écoulait que du sang. Il avait été épargné du poison, par un miracle qu'il ne comprenait pas. Il remercia Otto d'un hochement de tête solennel, et contra-attaqua.

Malgrè la force dont faisait preuve les meneurs de l'armée, il restait encore nombre de goules, et le poids des cadavres des impériaux se fit de plus en plus lourd...

Rodga observait la bataille à travers les feuilles d'un arbre. Il s'apperçut que celui que l'on nommait Commandant Suprême était un homme maniant une belle épée à deux mains, qui portait une armure étincelante et un chapeau à longues plumes, d'où un crâne dépassait.

Il recula, déploya ses ailes et sortit des bois aussi vite qu'un faucon.

Le Stryge se dirigea vers Anton Ludenhof, qui ne l'apperçut qu'au dernier moment. Son regard de braise s'intensifia lorsque ses griffes allèrent transpercer le cou de l'humain.

Otto Reiss, plaqua le Commandant Suprême au sol, et trancha de son épée la jambe droite du Vampire, qui hurla sa douleur. Surpris et à la fois désorienté, Rodga se précipita sur le Champion du Comte-Electeur.

Un hurlement atroce accueilla Anton Ludenhof, lorsqu'il se releva en ouvrant les yeux.

Otto était en train de se faire dévorer vivant par le Stryge...

Anton cria sa rage et s'apprêta à abaisser sa lame sur le corps du Vampire, mais celui-ci stoppa le tranchant de l'épée avec ses griffes. De sa jambe gauche, il prit celle d'Anton, puis s'envola.

Le Commandant Suprême était terrifié, et lâcha le cadeau du Graf Alberich Haupt-Anderssen. Il tenta de se libérer, mais la poigne du Stryge l'en empêcha.

-Commandant Suprême ! hurla Swen en voyant son supérieur s'envolait dans les cieux. Et ce faisant, il baissa sa garde, laissant une goule lui griffer le bras droit.

La douleur était si intense, qu'il dut passer la Grande Bannière au sergent qui combattait près de lui. Les yeux remplis de haine, de volonté de vengeance, mais aussi de douleur, il trancha la tête de la goule.

Heinrich Sïntzser, le Maître Ingénieur de l'armée, qui dirigeait la retraite de l'artillerie, vit le Stryge entrainait le Commandant Suprême dans les airs. Il prit son long fusil et tenta de toucher la créature, qui selon lui, n'allait pas tarder à achever le général de l'armée du Stirland.

Heinrich parvint à toucher, mais seulement, le Stryge ne ressentit pas la douleur et continua.

Rodga lança Anton sur une colline, loin des combats. Le Vampire invoqua la puissance de la magie nécromancienne, et sa jambe droite se mit à repousser. Ses yeux ardents clamaient sa soif de sang...

Anton Ludenhof roula et se remit debout en peu de temps. Constatant qu'il avait perdu sa lourde épée, il dégaina celle qu'il gardait constamment dans son fourreau, sur la hanche gauche. Le regard du Commandant Suprême était similaire à celui de Swen, l'image du visage d'Otto ravagé et la douleur qu'il ressentait à la jambe lui donnèrent une détermination qu'il n'avait pas eu depuis lontemps.

Les deux combattants étaient prêts à donner leurs vies pour leurs objectifs...

-Pathétique créature... Tu vois ceci ? dit le baron en sortant un petit pendentif de sous sa chemise, c'est un miroir... Oui, mais pas n'importe quel miroir ! Je sais que tu es bien plus fort que moi, je vais donc échanger nos capacités martiales... Je te défis ! dit en se redressant le Commandant Suprême.

Anton s'attendait à une sorte de vortex du miroir au Vampire, mais rien de tout ceci ne se passa. Stupéfié, il redit ses derniers mots.

Ce fut le même résultat.

Le Stryge se mit à rire bruyamment, en comprenant que l'espoir d'Anton venait de s'effondrer, qui essayait par tout les moyens en sa possession de faire fonctionner le miroir.

Lassé d'attendre, le Vampire entonna une incantation dans une langue qui était inconnue à Anton. Elle semblait très ancienne, peut-être était-ce le langage des hommes de Nehekhara ? Il ne savait que répondre...

Le monstre éleva sa voix et regarda Anton en faisant une sorte de sourire. Le Commandant Suprême s'apperçut que sa peau se couvrait de rides, que ses cheveux devenaient gris, que ses muscles l'abandonnaient...

Anton Ludenhof comprit qu'il était trop tard. C'est ainsi qu'il allait mourir. Là, au milieu des Collines de Leithag, sous un ciel où les éclairs étaient plus présent que jamais, loin de ses hommes et loin de son fils, Karl... Il commença à sombrer dans les ténèbres, et tomba. Il restait conscient, voyant ce ciel, ce maudit ciel... Il vit une ombre passait au-dessus de lui, une grande ombre qui semblait avoir des ailes.

Un cri d'aigle retentit, immédiatement suivi des hurlements du Stryge.

Anton, qui reprit courage, se releva et vit que son adversaire avait une flèche dans chaque oeil, et une autre dans le coeur. L'ombre avait disparu, mais les traces de son passage étaient visibles...

Le Vampire tenta de s'enlever les flèches, lorsque les nuages s'écartèrent pour former un faisceau de lumière sur la créature. Comprenant que la fin était proche, le Stryge hurla, et tomba en poussière.

Le Commandant Suprême, quant à lui, s'évanouit...

Modifié par Kael
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Whaou...

On ressent bien la bataille (notament avec la musique , excellent ce concept ! :D )

N'ayant pas suivi depuis le début le récit , j'attend quand même la suite avec impatience.

Foutu Styrge...

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Alors là je dis BRAVO! :lol:X-/

En lisant, j'avais l'impression d'y être! Les paroles des différents lieutenants pour encourager les soldats, les combats, le désespoir, l'espoir, la rage, le courage, tout y est. :P

Une seule fausse note:

-Pathétique créature... Tu vois ceci ? dit le baron en sortant un petit pendentif de sous sa chemise, c'est un miroir... Oui, mais pas n'importe quel miroir ! Je sais que tu es bien plus fort que moi, je vais donc échanger nos capacités martiales... Je te défis ! dit en se redressant le Commandant Suprême.

La description du pouvoir du miroir ( je ne sais plus son vrai nom :D ) est trop jeu de plateau. Je veux dire que tu aurais pu dire: -Tu vas te vider de ton énergie pendant que moi je gagnerais en force...(enfin tu vois quoi).

Bon la musique je commenterais pas. C'est sympa de mettre "requiem for a dreams", c'est un concept que tu avais déjà mis il y a quelques chapitres. Ca rajoute un petit plus mais on peut s'en passer.

Sinon, vraiment bien! :wink::)

LA SUITE!

Kroxigor

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majorité des soldats, bien que leurs coeurs eut le goût de la deception.

eurent

dont les lauriers retenait en quelque sorte les gouttes

retenaient

dont la couverture était protégé par du métal.

protégée

essayait par tout les moyens en sa possession de faire fonctionner le miroir.

tous

Mais la malédiction va-t-elle restée ? :lol: Je pense que non avec toutes les personnes capables de le soigner dans l'armée ! C'est vrai que ca pourrait être intéressant qu'il reste comme ça ! M'enfin pour une première attaque, ils s'en sont déjà pris plein la tronche :D A mon avis, les problemes ne vont pas s'arreter là ! Vivement la suite !

@+

-= Inxi, en 'no sound' c'est pas mal aussi =-

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Les combattants du Stirland se battaient. Elles se battaient contre des ennemis qui incarnaient leurs peurs et leurs craintes. Les goules, nécrophage immondes, étaient de moins en moins nombreuses, il y en avait pourtant encore une vingtaine qui s'arrangeaient pour tuer les courageux soldats.

Ainsi, bien que les épéistes, les lanciers ou même n'importe quel corps de l'armée surpassait en nombre les monstres, les tas de leurs frères sans-vie ralentissaient leurs attaques.

Seuls les meneurs de l'armée attaquaient avec toute leur force...

Johann Meltburg, de son épée bénite par les mains de l'archidiacre de Nuln, tranchait la peau de ses adversaires. Il récitait d'anciennes prières, dans le but de se donner la force et le courage de continuer. Son épée n'était plus une arme, c'était un dard...

Albert von Tempelhof, dût quant à lui lâcher son lourd marteau, tant ses bras souffraient. Il se contenter d'attaquer avec une petite masse qu'il maniait à une main. Il continuait à prier, il continuait à implorer l'aide de Sigmar, il continuait à en appeller à sa foi épurée...

Ulrich Zümer tenta d'aller soutenir le Commandant Suprême qui gisait sur une colline, au loin. Alors qu'il crut pouvoir échapper à la mélée, une goule vint se placer devant lui et bondit les griffes en avant.

-Insha ! hurla-t-il en faisant un signe de sa main en direction du monstre.

De la lumière pure sortit de sa paume et s'en alla bruler les yeux de la créature. Protégé par quelques hallebardiers, ils se dépéchèrent de se rendre près d'Anton Ludenhof.

Swen Meltburg, continuait à attaquer, malgrè le poison qui lui dévorait les veines.

"Je suis le Porteur de la Grande Bannière, je ne peux, et je ne dois reculer..." se répétait-il alors qu'il coupa le bras d'une goule en deux.

Puis, sa vision se troubla. La goule qu'il combattait se dédoubler devant lui, à la manière de ses soldats. Affolé de ce qui lui arrivait et appeuré par ce qui pourrait se passer s'il sombrait, il ne put résister aux ténébres qui envahissaient son coeur.

Swen s'effondra, serrant contre lui la Grande Bannière...

Anton Ludenhof était inconscient, et il rêvait. Le Commandant Suprême se trouvait dans un palais d'une blancheur étonnante. D'immenses portes se trouvaient devant lui, serties de pierres précieuses. Il se retourna, et vit les ténèbres. L'obscurité le poursuivait et les plaines verdoyantes qui se trouvaient naguère furent plongées dans l'ombre. Anton, affolé, alla ouvrir les portes...

Passant dans une salle, où les livres occupés une place importante, il vit un être à la chevelure grise en train de lire. L'être releva son visage, et Anton reconnut immédiatement de quel espèce il était.

C'était un Elfe...

Ses traits fins sur son visage, son corps swelte, la pâleur de sa peau, ses yeux profonds, ses mouvements agiles, tout ceci vint renforcer la première opinion du baron.

L'Elfe portait une longue robe composée principalement de rouge, mais aussi de noir.

Anton comprit à quel genre d'Elfes il avait à faire...

-Anton Ludenhof... Soyez le bienvenue au Palais Indonniel. Vous ne me connaissez pas. Je me nomme Yvanhel Nirital, unique mage de l'Ordre de Sang, parla l'Elfe d'une voix calme en se relevant et abaissant la tête devant Anton.

-Pourquoi suis-je... tenta de demander le Commandant Suprême en regardant les livres couverts de runes.

-Ce n'est que votre âme qui est ici, votre corps est resté dans les Collines de Leithag. Ce corps a été victime d'un puissant sortilège de Nécromancie. Ce qui fait que vous devez avoir dans les quatre-vingt dix ans... répondit le mage en ramassant un livre et le reposant dans l'étagère.

-Non, je ne peux pas... Je... voulu dire Anton, appeuré des propos d'Yvanhel.

-Ecoutez attentivement, humain. Le Prince des Vengeances m'a demandé personnellement de veiller sur vous, en reconnaissance de votre sacrifice lors du siège de Middenheim. Je ne peux agir que sur votre âme, qui elle, est en, je suppose, parfaite santé ? demanda l'Elfe en regardant froidement Anton.

-Je le pense aussi... répondit le Commandant Suprême en se touchant le coeur.

-Bien. Le seul dans votre armée qui saura vous guérir n'est autre que votre Sorcier de la Lumière. Je lui apporterai mon savoir, je lui apporterai ma force, je lui apporterai mon aide... D'ici là, tâchez de ne pas sombrer dans les ténèbres. Restez ici, votre âme est acceptée dans le Domaine Indonniel. Le Commandeur Hariendil, m'a demandé de vous dire encore une fois sa profonde gratitude pour ce que vous avez fait... dit lentement Yvanhel, dont les yeux devinrent rouges à la pensée de la bataille de Middenheim.

-Mais, je me dois de... essaya de dire Anton.

-Restez ici...

-Allez les gars ! Il n'en reste plus que cinq ! Faites honneur à Hans, Edmund, Karl, et tout les autres ! cria un sergent à ses hommes.

A ces mots, les soldats regardèrent froidement leurs ennemis, et avancèrent vers eux, épée au clair. Les goules tentèrent de s'aggriper aux cous des combattants, mais ils s'heurtèrent à des boucliers, avant d'être transpercés par la froideur de leurs lames...

-Monseigneur ? répéta Ulrich en tappotant la joue du Commandant Suprême, inconscient.

-Le Commandant est... ? demanda un hallebardier aux côtés du Sorcier de la Lumière.

-Non. Je sens encore son poul... Il est en vie ! Portez le dans son carosse au plus vite ! ordonna Ulrich en se relevant.

-A vos ordres ! Adolph, aide moi donc... dit le sergent qui les accompagnait en prenant les bras de leur supérieur.

Alors qu'ils se dirigeaient vers le carosse, Ulrich dut s'arrèter et entendit au plus profond de lui une voix...

L'âme d'Anton Ludenhof est en sécurité. Acceptez l'aide d'un mage de la Tour Blanche pour sauver son corps de la malédiction...

Albert von Tempelhof, Johann Meltburg et Heinrich Sïntzser se réunirent à l'écart de l'armée. Les deux premiers étaient épuisés, le dernier soulagé.

-Messieurs ? Combien de pertes ? demanda Henrich en regardant des soldats emmenaient des corps sans vie sur des brancards.

-On ne peut pas encore le dire, Ingénieur... répondit froidement Johann, en rangeant son épée.

-Il faut prendre des mesures concernant la direction de cette armée. Anton Ludenhof est inconscient, Ulrich Zümer est occupé à le soigner, Swen Meltburg est... dit le Prêtre-Guerrier.

-Mon frère ? Qu'y-a-t-il ? demanda l'Inquisiteur, visiblement inquiet.

Albert soupira, et dut se résoudre à parler.

-Il a été touché par le poison... Actuellement, il est lui-aussi inconscient. Je vais m'occuper de son état dés notre conversation terminée, répondit le fidel de Sigmar en regardant les soldats qui pleuraient leurs morts.

-Bien. Il ne reste plus que vous et moi, dit Johann à l'Ingénieur. Comme je ne suis guère apprécié des soldats, c'est vous qui dirigeait l'armée du Stirland, Sïntzer, dit froidement Johann en entrainant Albert vers l'infirmerie qu'avaient installé les soldats.

"C'est donc à moi de les mener..." pensa Heinrich.

L'Ingénieur se dirigea vers les hommes, et s'adressa à eux.

-Messieurs ! Vous ètes la fierté de l'Empire ! Vous avez su pourfendre l'ennemi, alors qu'il avait attaqué par surprise ! dit Heinrich en élevant la voix aux soldats. J'ai été nommé pour vous diriger, jusqu'à la remise en forme du Commandant Suprême ou du Capitaine. D'ici là, vous aurez à obeir à mes ordres ! Et mon premier, et de se diriger immédiatement à Langwald ! En avant, hommes de l'Empire ! ordonna Heinrich en dégainant son épée.

L'armée du Stirland venait d'être ralentie, mais en aucun cas arrétée...

Petite suite... Bac blanc demain, et tournoi de Montpellier le week-end prochain, il vous faudra être patient :innocent:

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combattants du Stirland se battaient. Elles se battaient contre

Elles ? Ils plutôt.

où les livres occupés une place importante,

occupaient ( arrête d'écrire comme tu parles :wub: On dirait un gars du sud :P )

m'occuper de son état dés notre

dès

qui dirigeait l'armée du Stirland

dirigez

Bon ben pas mal, petit passage de transition. On prend des nouvelles des deux héros blessés ainsi que du reste de l'armée ! On voit aussi que d'autres hommes sont capables de diriger et que l'armée n'est pas si démunie que ça ! Suiteuh !

@+

-= Inxi =-

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  • 2 semaines après...

Les soldats du Stirland appliquèrent les premiers soins à leurs frères ayant goûtés à la noirceur des griffes de ces goules...

ral était au plus bas, le Commandant Suprême était mal en point, tout comme le Capitaine Meltburg, environ une cinquantaine d'hommes avaient succombés, et une trentaine étaient dans un état critique. De plus, le fait que ce fut Heinrich qui fut choisi pour devenir le meneur de l'Armée mis en évidence, pour les soldats, à quel point la situation était grave.

Deux d'entre eux, un lancier avec un bandeau sur l'oeil gauche et un épéiste qui avait l'air en bonne santé, se chuchotèrent à proximité d'une charette remplie de provisions pour le restant du voyage, sous un déluge qui n'avait toujours pas cessé :

-'Mon avis, c'est qu'on va pas tarder à rentrer... dit le borgne en souriant.

-Sûr de toi ? demanda l'épéiste en haussant les sourcils.

-R'garde bien, Léopold ! C'est pas un p'tit ingénieur qui passe plus de temps à nettoyer un canon que ce qu'il a entre les jambes qui va nous mener à la bataille ! répondit le lancier en pouffant de rire.

-Ouais, t'as p't'être raison, Frank... Mais pourquoi qu'on attendrait la retraite ? demanda Léopold en regardant de côté.

-Quoi ? Une escapade ? répondit Frank en ouvrant en grand ses yeux.

-Ben ouais ! De toute façon, ils seraient beaucoup trop occupés pour nous poursuivre et j'pense même que... commença à dire l'épéiste avant qu'une balle ne vint se loger dans sa tête.

-Oh ! Léopold ! cria Frank en se jetant sur le corps sans vie de son camarade.

Un être avec un grand chapeau et un long manteau de cuir s'agenouilla et prit le lancier par les épaules.

-Vous étiez en train de mijoter votre départ ? dit en souriant Johann Meltburg.

-Non, non, je vous assure que...

L'Inquisiteur saisit sa dague et trancha la gorge du lancier. Il se releva peu après, et se dirigea vers la tente où avait été mis son frère.

"Nul ne partira... Vengeance doit être faîte !" pensa Johann en marchant dans une flaque d'eau.

Anton Ludenhof, ou plutôt son esprit, était assis dans une chaise d'une facture exceptionnelle dans la bibliothèque de son hôte elfique. N'étant guère à l'aise aux côtés d'un magicien, qui plus est un Elfe, il ne savait que faire. Ainsi, Anton se contentait de rester assis et d'admirer la salle.

Outre les livres, les grimoires et les tomes, se trouvaient en ce lieu une petite fontaine et des portraits d'elfes superbes.

La fontaine était circulaire et basse. Au centre, il y avait une statue d'une femme encapuchonnée dans une longue cape. Ce devait être une des déesses de la mythologie elfique, mais Anton n'en savait pas plus et s'interdisait de poser la question au mage qui continuait de lire. L'eau était d'une clarté comme Anton n'en avait jamais vu auparavant, et pourtant, il avait visité des Citadelles comme Zhufbar ou Karak-a-Karaz...

Les portraits étaient au nombre de dix, entreposés dans différents endroits de la pièce.

L'un présentait un Elfe en armure chevauchant un coursier splendide, s'apprêtant à charger des êtres sombres. La longue chevelure blonde ainsi que les traits fins de son visage rappellèrent ceux d'Hariendil, l'Elfe qui eut la vie sauve grâce au bras d'Anton. Ce qui étonnait Anton, était que cet elfe portait les couleurs d'Ulthuan, et non pas de son Ordre, mais également que son regard n'était pas de braise; au contraire des autres Elfes de Sang, dont l'esprit de vengeance se manifestait intensément à la bataille.

Le Commandant Suprême supposa qu'il s'agissait donc du Prince des Vengeances, le père d'Hariendil, avant la fondation de son Ordre, mais encore une fois, ce n'était qu'un hypothèse.

Le second portrait était celui d'Hariendil, de cela, il en était certain. Il portait la même armure dorée qu'il avait sur les murailles de Middenheim, et toujours le même sourire, exposant une certaine bonté mais également de la compassion. On pouvait voir qu'il avait deux épées sur ses côtés, chacune étant enfermées dans un fourreau, rappellant encore une fois ce qui s'était passé entre les deux êtres.

Le troisième portrait représentait une Elfe. Une Elfe extrêmement belle, à la chevelure blonde, qui portait une robe rouge et qui soignait ses plantes. Anton ignorait qui pouvait bien être cette personne, peut-être la mère d'Hariendil, mais rien n'était sûr...

Quant aux autres portraits, aucun n'attira particulièrement son attention. Il ne connaissait aucun des Elfes qui lui était présentés, sans doute membre de la famille dont il était l'invité.

Remarquant qu'Yvanhel continuait de lire paisiblement, Anton soupira à l'intérieur de lui, et se remit à attendre.

-Laissez moi passer ! Je vais m'occuper du Capitaine ! ordonnait le prêtre-guerrier aux soldats qui s'étaient mis autour de Swen Meltburg, inconscient.

Liebert von Tempelhof s'agenouilla et commença à réciter des prières, implorant Sigmar pour qu'il lui vienne en aide. Les hallebardiers sortirent de la tente en s'excusant.

-Lorsqu'un mendiant affamé accepta de prendre les armes pour combattre aux côtés de Sigmar l'Unificateur, le nouveau soldat ne savait pas manier ni l'épée, ni la lance et encore moins l'hallebarde. Sigmar, regardant cet homme s'entrainait jour après jour, malgrè la faiblesse que son corps exprimait sur son visage marqué, décida de l'épauler dans son entrainement. Au bout d'une semaine, ce n'était plus un mendiant armé qui appartenait à l'Armée de l'Empire, mais un fier hallebardier déterminé et fort !

Le prêtre de Sigmar regarda le corps du jeune Capitaine, dont le bras s'agitait par moment à cause du poison provoqué par la griffure d'une goule, et ferma les yeux, serrant ses mains joints jusqu'à la douleur :

-Je vous ne prie... Ce brave Capitaine s'est battu en votre nom, et en celui du Grand Empire que vous avez fondé jadis... Par pitié, redonnez lui la force de vivre, redonnez lui la force de défendre les démunis, redonnez lui la force de tenir la grande bannière du Stirland et son épée...

-Place ! Faites place ! demandait Johann Meltburg aux hallebardiers qui gardaient l'entrée de la tente où était Swen, en retirant son chapeau pour s'apprêter à rentrer.

-Milles excuses, Grand Inquisiteur, mais notre prêtre est en train de soigner le Capitaine Meltburg, ainsi il vous faudra repasser plus tard, dit en abaissant la tête celui qui semblait être un sergent d'une unité d'hallebardiers.

-Bon, eh bien, je vais tout de même rester ici. Dés qu'il se sentira mieux, je veux être là pour le serrer dans mes bras... Cet imbécile... dit en souriant Johann en remettant son chapeau trempé.

-Comme vous voudrez, Grand Inquisiteur... répondit le sergent en faisant signe à ses soldats de baisser la tête comme lui.

Ulrich Zümer était devant le Commandant Suprême, toujours aussi inconscient, dans son carosse. Néanmoins, il nota que sa respiration avait presque atteint un rythme normal, ce qui le fit sourire. Il était en vie...

Prenant un de ses livres qu'il avait entreposés dans le compartiment, le Sorcier s'assit près de lui, et commença à faire appel aux arcanes lumineuses pour faire régénérer ses plaies.

Au moment où il pensait avoir trouvé une incantation capable de répondre à ses attentes, Ulrich entendit une voix en lui :

-L'incantation, dite de Fanal tö laah, permettra de soigner les plaies les moins profondes dans un labs de temps court. Néanmoins, j'ai noté que la plupart des Sorciers de votre race se trompaient sur un des mots en eltharin nécessaire à cette incantation. Ne prononcez "Holloï" mais "Holloî". Cette erreur pourrait être fatale...

-Bien, je pense que je vais procéder à l'incantation désormais... répondit le Sorcier visiblement agacé, se sentant retourné à l'école.

-Prononcez la dans votre esprit avant de la prononcez devant le corps du Commandant Suprême, je vous jugerai ainsi capable ou non d'en faire usage...

Heirich Sïntzer était sur le point de se mettre en colère. Il avait mis toute sa conviction dans le court discours qu'il avait prononcé, et qu'une petite partie des soldats étaient sur le point de partir vers Gablitz...

-Sergent ! Pourquoi les hommes refusent-ils la marche ?! demanda Heirich en mettant de la buée sur ses lunettes.

-C'est que... Beaucoup d'hommes sont encore souffrants, comme le Capitaine Meltburg, il est délicat de reprendre la marche avec des blessés de ce niveau... répondit un jeune sergent à la longue chevelure brune qui semblait être un natif de Mikalsdorf.

-Bon, bon... J'accord encore une heure ! Après, nous risqu'on d'arriver après la fermeture de la ville et nous ne pourrons nous reposer... répondit l'Ingénieur en se dirigeant vers ce qu'il aimait le plus au monde...

... Ses canons...

Modifié par Kael
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soins à leurs frères ayant goûtés à la noirceur des griffes

goûté

cinquantaine d'hommes avaient succombés, et

succombé

nous risqu'on d'arriver après

Cette faute est vraiment abusée !!! :whistling:

Bon un vent de rebellion et un inquisiteur parano ! Ca fait pas bien bon ménage. Après ca fait bizarre de le voir tout gentil, ca fait un peu skizo comme comportement. Bien, on apprend aussi que le chef élu est pas loin d'être un incapable, au moins aux yeux des soldats :devil: Suite

@+

-= Inxi =-

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Gablitz était en vue, et les soldats eurent un sourire de soulagement en voyant les murs de la petite bourgade. Cette ville n'était pas reconnue pour être particulièrement hospitalière, mais dans la situation dans laquelle se trouvait les hommes de l'Armée du Stirland, un toit, un tonneau de vin et de bière tiède, suffiraient amplement.

Les blessés avaient été mis sur des brancards de fortune, fait avec deux bâtons trouvés dans le bois d'où étaient sortis les goules, et des vêtements ou des uniformes. Ainsi, malgrè le froid de l'hiver, des soldats avançaient torse-nu.

La nuit était presque tombée, et il fallait se dépêcher avant que les portes ne soient définitivement fermées.

Ceux qui étaient tombés au combat, avaient été incinérés avec les honneurs. Ce rituel avaient boulversés nombre de soldats, et certains pleuraient encore la perte d'un ami, ou d'un frère.

Les "grands blessés", c'est à dire, le Commandant Suprême Ludenhof, était dans son carosse, toujours inconscient aux côtés du Sorcier Lumineux, et le Capitaine Meltburg, lui aussi, inconscient, avait été installé dans une charette, où les hommes avaient fait un toit avec ce qu'ils avaient : bâtons et habits...

L'Ingénieur-Capitaine Sïntzer était satisfait d'arriver, enfin, aux portes de Gablitz. Son chapeau de plumes et son uniforme noirs, celui de Nuln, étaient trempés. Soudain, alors qu'il se caressait sa moustache, Heinrich se demanda comment allait réagir le chef de la ville en ayant à traiter avec un Ingénieur humide, au lieu du Grand Commandant Suprême...

"De toute façon, je n'ai pas le choix... Que Sigmar guide l'esprit de ce Hans von Gablitz !" pensa Heinrich en tappant à la lourde porte en bois.

Une voix, celle d'un homme âgé, répondit :

-Qui va là ?! demanda le veilleur d'une voix forte.

-Je suis l'Ingénieur Heinrich Sïntzer, Commandant, euh... Provisoire, de l'Armée du Stirland, qui d'habitude, est dirigée par le Commandant Suprême, qui actuellement, euh... tenta d'expliquer l'Ingénieur.

-Ca a l'air bien compliqué votre histoire ! Qui me dit que vous n'ètes pas des Averlanders ? demanda le vieil homme à travers les portes.

-Bah, vous n'avez qu'à voir nos uniformes... répondit en soupirant Heinrich.

-Mouais, sûr... dit le veilleur, en ouvrant légérement les portes, qu'il referma immédiatement.

-Bon... Satisfait ? demanda l'Ingénieur, visiblement agacé.

-Ouais, ouais. Sauf qu'après l'heure, c'est plus l'heure ! Et moi, je dois laisser dehors ceux qui sont en retard. Bonne soirée, messieurs les Averlanders ! répondit en un rire hystérique le vieil homme.

-Qu'est-ce que... ? Karl, venez ici ! ordonna Sïntzer à un soldat robuste, à l'air ahuri.

-Je vous écoute, mon... Ingénieur ? demanda le soldat en souriant.

-Prenez les hommes les plus robustes et les plus forts que vous connaissiez, et enfoncez moi cette porte ! ordonna violemment Heinrich en pointant du doigt l'entrée de Gablitz.

-A vos ordres... Hans, Rudolf, Caspar, Josef, l'autre Rudolf et Albérich, venez me donner un coup de main ! cria Karl en se retournant.

Liebert von Tempelhof était aux côtés de Swen Meltburg, dans la charette. Il continuait à lui réciter des prières qu'il avait apprises à Wurtbad, alors qu'il n'était qu'un jeune garçon des rues.

Soudain, au moment où il s'apprêtait à tourner la cent vingtième page du Deus Sigmar pour réciter une autre prière d'apaisement de l'esprit, Liebert s'apperçut que Sweb le regardait, l'air soulagé.

-Mon Capitaine ? demanda le prêtre-guerrier à l'homme qui émergeait des ténèbres.

-Mon prêtre ? demanda en retour Swen Meltburg en se redressant.

Envahi de joie, von Tempelhof serra de ses bras forts le corps du jeune Meltburg, en remerciant Sigmar de lui avoir accordé cet instant.

Se dégageant, Swen parla à son sauveur :

-Où est le Commandant Suprême ? demanda-t-il, tout en ayant un regard glacial.

-Il est avec Zümer, dans son carosse. Je vous raconterai tout plus tard, pour le moment, il vous faut vous reposer... répondit Liebert en posant sa main sur l'épaule du Capitaine.

-Mais c'est que... tenta de dire Swen.

-Vous resterez ici. Et si vous ne pouvez dormir, nous parlerons. Et je me fiche que vous soyez Capitaine ou non, c'est moi qui vous soigne... dit lentement von Tempelhof en souriant.

Comprenant qu'il n'y avait rien à faire, Swen, s'allongea, et tenta de s'endormir...

Anton Ludenhof était toujours assis dans la bibliothèque, aux côtés du Mage, à l'étrange nom d'Yvanhel, qui continuait à lire calmement. Cepenant, pour Anton, c'était une situation insupportable. Il ne savait pas où était son armée, quelles étaient les pertes qu'ils avaient subi face aux goules, et quasiment rien sur l'état de son corps ! Ce qu'il devait faire, c'était attendre dans l'incertitude. L'incertitude, la peur du Baron de Biberhof. Trop de fois, il avait été sous le joug de cette incertitude. Et à chaque fois, Anton aurait préféré que l'on frappe cent fois...

-Excusez moi, une nouvelle fois, Maître Elfe, mais ne puis-je vraiment pas retourner parmi les miens ? demanda Anton, avec un regard de chien battu.

-Pour souffrir le martyr ? répondit Yvanhel en continuant à lire.

-Je ne peux pas rester ici ! Mes hommes ont besoin de savoir que leur Commandant Suprême est en vie ! commença à s'énerver l'humain.

-Allons, allons, et vous ne pensez pas qu'il serait pire qu'ils vous voient sous la douleur ? Votre corps n'est pas encore comme il l'était avant qu'il ne soit touché par cette sombre magie... Le rajeunissement des organes est une opération extremement douloureuse, et j'ai peur que vous ne puissiez la supporter. Alors... Non, vous resterez là, dit avec dérision le Mage.

Anton Ludenhof s'énerva, et se leva. Il se mit devant son hôte et d'une voix forte lui dit :

-Vous avez une dette envers moi ? Vous l'avez remboursé en envoyant un de vos hom... elfes, pour me secourir. Nous sommes quittes ! Laissez moi en paix ! répondit le Commandant Suprême en montant d'un ton.

-Nous avons des intérêts particuliers à ce que cette menace soit contrée au plus vite. Et c'est pourquoi nous ne pouvons nous permettre de vous laisser partir. Attendez encore... dit Yvanhel, en se remettant à lire.

Voyant qu'il ne pourrait faire changer d'avis son hôte, ou plutôt son geôlier, Anton s'assit de nouveau, et fut replongé dans la froide incertitude qui lui dévorait les entrailles.

La porte céda enfin, avec la cinquiéme charge des amis à Karl, qui s'en allèrent, leur travail accompli. Heirich souriait, et ordonna que l'armée pénètre dans la ville sans attendre. Les instructions étaient simples : prendre soin des blessés et se reposer. Les soldats avaient leur permission pour la soirée, ce qui eut pour mérite de leur remonter le moral au plus haut.

"En fait, ce n'est pas si dur de diriger une armée. Il suffit d'être un peu démagogue !" se mit à penser l'Ingénieur en se dirigeant vers une taverne.

Un groupe entourant un homme richement habillé interpela Sïntzer d'une voix autoritaire :

-Qui ètes vous pour enfoncer ma porte ?! Je me nomme Hans von Gablitz, et je vous ordonne de repartir sur le champ ! Vous n'ètes pas les bienvenus dans Gablitz ! s'exprima fortement le chef de la ville.

-Ce n'est pas un chef de ville qui empêchera l'Armée du Stirland de se reposer ! Je la représente, alors que le Commandant Suprême est au plus mal ! Votre attitude est irrespectueuse envers le Graf de Wurtbad en personne ! répondit avec un sourire sadique l'Ingénieur, satisfait de pouvoir faire taire cet homme si peu poli.

-Et que dois-je faire ? Vous laissez tout piller ?! dit Hans von Gablitz en tentant une nouvelle attaque.

-Nous ne sommes pas là pour piller. Vos artisans et vos taverniers seront payés avec le trésor du Stirland. Et si la porte est enfoncée, c'est parce que votre veilleur a refusé de nous faire entrer... Veuillez laisser ces soldats qui viennent de combattre, et qui sont emplis de fatigue et de chagrins, boire dans vos tavernes. Et puis de toute façon, vous n'avez pas le choix, c'est la volonté du Comte-Electeur du Stirland, Albérich Haupt-Anderssen ! contre-attaqua Sïntzer en pointant un soldat torse-nu.

-Bon. Vous resterez ici combien de temps, envoyé du Comte-Electeur ? demanda, avec une pointe d'ironie, Hans.

-Jusqu'à ce que tous les hommes soient en mesure de combattre. Cela vaut aussi pour le Commandant Suprême, répondit Heinrich en pénétrant dans la taverne, portant le nom de "Au corbeau chanteur".

Ainsi, l'armée du Stirland venait d'atteindre la seconde étape de leur voyage. Même si les soldats tentèrent d'oublier pendant quelques heures la situation à laquelle ils étaient confrontés, les hommes gardaient une certaine peur en eux...

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Après la guerre, le repos du guerrier...

Bon, bin c'est bien, quoiqu'ils se sont fait légérement massacrés par les goules! (bon, privé de leur soutien lourd et des tireurs... c'est vrai...)

Bon, bin, on attend la suite!

Les elfes de sang, je savais que tu allais le faire revenir!

Ecthelion

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