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La Menace du Stirland...


Kael

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Invité Kroxigor
le nombre de Ses victoire ne cessaient d'augmenter

petite faute.

Il y en a d'autres notamment des fautes de frappe mais aussi squelette, ça s'écrit avec un seul "l" et pas deux. :clap:

Bon c'est mieux, la monotonie est cassée avec la brève apparition des cavaliers qui se font dézinguer assez vite je trouve. Les deux ombres qui ouvrent un passage dans les cryptes je vois pas comment tu vas le faire entrer dans le récit. Des traîtres? ou autre chose ( genre des imbéciles ).

Bon c'est mieux, certaines images sont assez sympa ( notamment la flèche verte et jaune pour symboliser les cavaliers qui rentre dans les mort vivants :ermm: ).

La suite

Kroxigor

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avaient une soupe des plus infects...
comme l'avait affirmer Kraemer, mais eux
qu'isl étaient l'un des rares espoirs
pour se tirer de ce pièe infernal.

Bon voila les fautes que j'ai noté ! Sur la deuxieme 'quotation' y en a deux ^^ Sinon pour le fond, une tentative de briser le siège assez pitoyable à priori :) Mais bon, on leur en veut pas :P Qui tente rien à rien :) Par contre, je comprends pas trop qui s'est le nécromancien ! Pressé de savoir le rôle qu'il aura à jouer :D Vivement la suite :)

@+

-= Inxi =-

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Je sais, je sais, je ne devrais pas répondre...

La question d'Inxi ne sera pas dans la suite du récit, tout simplement parce que la réponse se trouve déjà dans le récit :)

-Tu es devenu célèbre ! Même à Altdorf on connait tes exploits !

-Non. A la limite, ils savent que je me suis occupé de Von Zeiman

Voilà, le nécromancien se prénomme Léopold von Zeiman, qui fut tué par Johann Meltburg (ce qui a fait sa réputation).

La suite très bientôt (un final plutôt !)

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  • 4 semaines après...

Les deux parias continuaient à courir à travers les sombres ruelles de Leicheberg. La clef des catacombes en leur possession, ils se devaient maintenant de trouver l'entrée des souterrains.

-Tu es sûr de toi ? demanda Félix, le souffle court.

-Tu peux continuer à danser, si tu le désires ! répliqua Pieter en accelerant.

-C'est encore loin ? questionna le petit homme.

-Non, non... Nous y sommes presque... répondit-il en souriant.

Quelques minutes plus tard, les deux ombres étaient arrivés devant l'Eglise de Sigmar, les alentours étant déserts, Pieter se dirigea devant la porte.

-Mais tu es fou ! On va se faire prendre ! s'exclama doucement Félix en serrant les poings.

-Tsss... Et par qui ? Ils sont tous occupés par ce siège inespéré ! Entrons, veux tu... invita le grand homme en ouvrant les portes de l'Eglise à l'aide d'une clef qu'il sortit de sa poche.

-Attends, c'est ici l'entrée des catacombes ? Et tu en avais déjà la clef ?! Alors pourquoi avons nous... commença à dire Félix en entrant.

L'intérieur n'était éclairé que par la lumière de la lune, qui se cachait le plus souvent derrière des nuages. Toutefois, Pieter semblait n'avoir pas besoin d'éclairage, tant il connaissait le chemin.

-Ce n'est pas l'Eglise qui est l'entrée, pauvre idiot ! C'est dans l'Eglise qu'elle se trouve ! Bon, par là... dit-il en indiquant l'autel.

-Cette fois-ci, je suis convaincu que tu as décidément rompu tout liens avec le clergé ! s'exclama le petit homme en souriant.

-Pour sûr. Trop mal payés pour faire la prière à des imbéciles dans un endroit glacial. Bon, aide moi à le pousser ! ordonna Pieter en commençant sa tâche.

C'est au bout de quelques secondes pénibles, que l'autel fut repoussée, laissant une petite trappe apparaître.

-Tu n'as plus qu'à mettre cette clef dans la serrure et nous serons riches ! s'exclama Félix en levant les yeux en l'air.

-Veux-tu bien te tai... commença à dire Pieter avant d'être intérrompu par une voix autoritaire.

-Que faîtes vous là ?! questionna Adelbert von Tempelhof, qui venait de mettre une torche sur le mur, et serrant son loud marteau.

L'homme de grande taille se releva et avec une délicatesse similaire à celle de l'aristocratie impériale, il s'inclina devant lui avant de se redresser.

-Honorable Prêtre-Guerrier de Tempelhof, sachez que mon compagnon et moi étions en train d'ouvrir l'entrée des catacombes, l'une des rares à ne pas avoir été scellées par le Comte von Stople, afin que les morts-vivants pénétrent par la Cité, de l'intérieur.

-Mais pourquoi ?! s'exclama Adelbert en fronçant les sourcils.

-Le Seigneur von Carstein nous a promi une récompense scintillante ! répondit Félix en caressant son index et son majeur de son pouce, les yeux en l'air.

-C'est uniquement pour ça ?! commença à s'énerver le Prêtre-Guerrier.

-Eh bien, si l'on peut quitter ce trou pourri grâce à ça, je ne vois pas de meilleures raisons ! répondit en riant Pieter.

-Je ne vous laisserai pas faire ! cria von Tempelhof en courrant vers eux.

Pieter prit tout son temps pour prendre trois petites étoiles couvertes d'un poison noirâtre dans son veston avant de les lancer vers leur assaillant.

Celui eut sa course stoppée, ses mains tentant de retirer les projectiles de sa gorge. Le Prêtre-Guerrier poussa des gargouillis immondes pendant ce long supplice, alors que son marteau percuta le sol dans un fracas amplifié par l'échos du lieu Saint.

-Vous n'esperiez tout de même pas que je vous aurez laissé l'occasion de prouver votre valeur au duel ? Vous n'allez pas rejoindre votre très cher Sigmar ! Nous nous reverrons dans l'au-delà, dit froidement le grand homme en s'avançant vers le mourrant.

-Eh oui ! T'es en train de crever ! s'exclama Félix en riant.

-Bandes de pourritures... ne sut que dire Adelbert. Sigmar, protégez la ci... commença-t-il à dire avant que la mort ne le prenne.

-Bon, ouvrons les catacombes ! dit Pieter en se dirigeant vers la trappe.

La clef dans la serrure précéda le son caractéristique du mécanisme actionné.

L'accés était ouvert...

Dans la pénombre, plusieurs yeux rouges fixaient les deux hommes, l'odeur indiquant qu'ils s'agissaient de bêtes avides de sang.

-Pieter... ne sut que dire Félix en se rapprochant de lui.

-Non, attends, ils ne vont pas nous attaquer, répondit-t-il en s'écartant de l'ouverture.

Pourtant, quelques secondes plus tard, deux loups aggripèrent les cous des deux hommes, ceux-ci ne pouvant qu'à peine hurler leur douleur.

Une cinquantaine de ces monstres sortirent de l'Eglise, menés par une force supérieure afin de mettre fin au siège de la Cité...

Anton Ludenhof et une vingtaine d'hallebardiers marchaient dans les rues étroites de la Cité afin de reperer les esprits. L'impact, à la fois psychologique et tactique de ces choses pouvait être très important, et en cela, le Stirmarshall ne pouvait se résoudre à laisser cette menace dans l'ombre.

Ils arrivèrent dans une ruelle plus sombre que les autres, les toits des bâtisses se touchant presque cachant la lumière éphémère de la lune.

-Monseigneur... dit un des soldats en serrant son hallebarde.

-De l'eau bénite de l'Eglise de Sigmar a été versée sur vos lames, vous pourrez les blesser sans nul difficultés. Restez sur vos gardes, ordonna Anton, Hell Fenn tenue fermement tout en avançant.

Un supplice se fit entendre dans l'une des maisons, et quelques instants plus tard, les hallebardiers et leur commandant y furent.

Trois esprits étaient dans la cuisine, leurs victimes au sol, appeurées par cette vision d'horreur.

-Hommes du Stirland ! En avant ! cria Ludenhof en levant son épée à deux mains.

Les soldats hésitèrent un instant, mais la présence du Commandant Suprême les rassura et comme un seul homme, ils engagèrent ces éthérés.

Les hallebardiers ne parvinrent pas à toucher ces êtres, au contraire de ceux-ci qui s'aggripèrent au cou de deux d'entre eux, refusant de lâcher prise avant qu'ils n'aient emportés avec eux les malheureux soldats.

Cependant, la force charismatique de Ludenhof leur donnèrent un élan de détermination, assez fort pour que les esprits se dissipent en vociférant des malédictions.

Anton Ludenhof se dirigea vers les deux hommes à terre :

-Leurs corps sont dénués de couleurs... Leurs âmes ont été capturées. Il faut croire que notre travail ici n'est pas terminé, commença-t-il à dire avant d'être surpris par les mains des habitants s'aggripant à ses pieds.

-Merci ! Merci monseigneur ! dit une jeune fille qui venait de sortir d'un placard.

-Que Sigmar vous protège ! ajouta sa mère qui avait quitté ses autres enfants, toujours tramblant.

-Je vous en prie... répondit Anton en souriant et en abaissant sa main, afin que les deux embrassent sa chevalière en or. Messieurs ! En avant ! ordonna le Stirmarshall en sortant de la maison, ou plutôt, du taudis.

Sur le Mur Nord, les hommes étaient en train d'être repoussés par des vagues incessantes de morts-vivants. Les forces de Leicheberg avaient cédées une bonne partie du mur, et cela allait s'aggraver.

-Monseigneur ! Il faut appeller des renforts ! On ne pourra pas tenir ainsi ! cria Stefan en se repliant, auprès de ses quelques soldats.

-Vous avez raison, Rudolf, allez les chercher ! ordonna le Comte en désignant un vieil hallebardier, qui se hâta d'aller dans les casernes.

"Bon sang ! Ce vampire en a après nous, ses forces s'acharnent sur ce mur et..." commença à penser von Stople, avant d'entendre le bruit d'un tir de catapulte.

-A couvert ! hurla von Vhanüs en s'abritant sous l'escalier menant au premier niveau.

Le projectile composé d'ossements, alla se fracasser contre la Porte Nord, faisant trembler tout Leicheberg et forçant les soldats à se mettre les mains sur les oreilles, tant le vacarme était intense.

Celle-ci ne pouvant résister à une telle force, céda...

La horde de morts-vivants venait de pénétrée dans la Cité, alors que le Comte et se Capitaine se croisèrent du même regard.

Un regard à la fois de haine et de détermination...

-Monseigneur ! Allez vous réfugier avec nos hommes, je vais les retenir ! cria Stefan en sortant de sa cahette, l'épée de sa famille venant d'être dégainée.

Il était face à une cinquantaine de zombies et de squellettes, commençant à former un cercle autour de lui.

-Capitaine ! Venez avec nous ! ordonna von Stople en indiquant à ses hommes de se replier vers l'intérieur de la Cité, y comprit les hommes sortant des casernes.

-Repliez vous ! Mon devoir est ici ! hurla le Capitaine en tranchant la tête d'un zombie, et ce faisant, le combat inégal commença.

Bien que la vue de ces morts aurait pu effrayer n'importe quel guerrier, Stefan restait stoïque. Il ne pensait qu'à une seule chose : défendre Leicheberg.

"Mon nom sera connu de tous ! Père, mère, famille ! Regardez moi !" se dit-il en parant l'attaque maladroite d'un squellette.

Pendant ce temps, les quelques derniers hommes de von Stople se dirigèrent vers l'Eglise, au centre de la Cité.

Tous gardaient un oeil sur la scène incroyable qui leur était montrée.

Tous admiraient cet homme, qui allait donner sa vie pour eux.

Tous se faisaient un devoir de se souvenir de lui et de l'égaler, dans le but de lui faire honneur.

Les lames venaient de toute part, et bien que Stefan les para toutes pendant quelques minutes, l'une d'elles lui transperça l'épaule, alors qu'il faisait face à d'autres menaces.

-Jusqu'à la Mort ! hurla-t-il en se retournant pour trancher avec fureur ses ennemis.

Mais là encore, son dos était à découvert, et fut assailli de couteaux et d'épées...

Le Capitaine mit ses genoux à terre, dans un cri de douleur, serra fermement de sa main droite son épée, alors qu'il mettait l'autre sur son coeur.

Il ferma les yeux, et entonna une dernière prière à Sigmar, le suppliant de venir en aide à sa belle Cité.

Les morts-vivants s'acharnèrent sur lui, mais von Vhanüs resta ainsi, à la grande incompréhension des zombies, et des quelques goules qui venaient d'arriver sur le Mur Nord, et qui lui lançaient des pierres.

Dans un ultime soupir, le Capitaine Stefan von Vhanüs quitta ce monde de tristesse et de douleur.

Pourtant, on pouvait lire sur son visage ensanglanté, un sourire d'espoir...

Sur le Mur Ouest, Wilhelm von Rottfurt tentait de discerner von Zeiman de ses sbires, penché sur les créneaux. Les paroles de l'Inquisiteur avaient fait le tour de la Cité en moins de quelques minutes. Wilhelm ne se souciait plus de ses propres tâches, de toute façon, c'était Dieter qui dirigeait. Lui, était parfaitement conscient qu'il n'était qu'un officier ayant un pégase.

Uniquement.

-Commandant, puis-je savoir ce que vous faîtes ?! Nous commençons à être débordés et à... commença à dire von Diesdorf avant qu'un tir de catapulte ne vienne s'écraser juste devant les murs, faisant tomber maintes hommes.

-Je regardais ce nécromant... répondit Wilhelm en se relevant.

-Que comptez vous faire ? demanda Dieter en gardant un oeil sur ses soldats, qui arrivaient encore à repousser les morts-vivants.

-Ce que je compte faire... dit Wilhelm, pensif.

"Si vous tenez à prouver votre valeur, vous en avez l'occasion ici même. Ce siège restera dans les mémoires, même celles d'Altdorf" avait dit le Capitaine Ehrwig Kraemer. -Oui... répondit von Rottfurt en souriant.

-Qu'allez vous faire ?! Répondez moi ! ordonna le Reiklander en fronçant les sourcils.

-Je vais prouver que mon grade n'est pas seulement dû à mon sang ! Dans votre rapport parlez donc de ce que je ferais ! S'il m'arrive quelque chose, donnez Celeste à ce Kraemer ! s'exprima haut et fort Wilhelm en descendant les marches.

-Qu'allez vous faire ?! redemanda Dieter, inquiet de la décision de son "supérieur".

Mais sa question n'eut aucune réponse...

Sur le Mur Est, Johann et Swen combattaient côte à côte, auprès de soldats, pour la plupart épuisé et encore sous le choc après la perte de leur cavalerie.

-Je n'arrive toujours pas à croire que ce nécromancien soit encore en vie ! Tu l'as tué ! s'exclama Swen en enfonçant son épée dans le coeur d'un zombie.

-Il n'est pas en vie ! Il a été réssucité ! Attends, que fait von Rottfurt ? demanda Johann en voyant le Reiklander allait vers les écuries, seul.

-Je l'ignore, et pour le moment, j'ai d'autres choses à faire ! On recule soldats ! ordonna le Capitaine en faisant quelques pas en arrière.

-Vu la situation, je ne peux permettre à aucun homme de quitter le siège ! Si ce scélérat s'en aller vers von Zeiman... dit Johann en se mettant à courir pour aller à la rencontre du Commandant.

Les hommes de Swen commençaient à perdre espoir, et cela se lisait sur leurs regards. La proximité de leur Grande Bannière ne les affectait plus d'aucune sorte. Ils ne combattaient plus pour l'Empire ou même le Stirland : ils combattaient pour leurs vies.

-Reviens vite ! dit le jeune Meltburg en s'apprêtant à mener ses hommes à contrer une nouvelle vague. Y'a quelqu'un qui aurait vu le Prêtre-Guerrier ?

Ses hommes ne surent répondre, von Tempelhof avait été vu aux alentours de l'Eglise, c'était tout ce qu'ils savaient. Swen cacha son inquiétude et chargea, l'épée au clair.

Sur la tour Sud-Ouest, Sïntzer se préparait à faire feu sur tout un tas de zombies et de squellettes. Leur nombre était tel qu'il ne faisait plus aucune différence entre les régiments, et cela brouillait ses calculs.

-Ils sont prêts ? demanda l'Ingénieur en indiquant les deux mortiers à ses côtés, ainsi que son canon à un artilleur.

-Oui, paré à faire feu ! répondit-il mécaniquement.

-45° degrés... Voilà... commença à dire Heinrich en verifiant les réglages. Feu !

L'artilleur mit le feu à la poudre, et dans un grand fracas, les deux machines se mirent à lâcher leurs projectiles, composés de clous et de diverses choses de fortune, sur leurs ennemis.

-C'est au moins une bonne trentaine ! s'exclama l'artilleur en souriant.

-Une misère face à cette horde. Je vous laisse vous charger de tout ceci, je dois aller appareiller le Feu d'Enfer. Tâchez de ne pas finir comme vos collègues... lâcha Heinrich en descendant de la tour, la mine sombre.

Anton Ludenhof, qui venait d'entendre les cris provenant du Mur Nord, décida de se diriger vers le Donjon, afin de s'assurer que ses Joueurs d'Epées étaient toujours en place. Sa vingtaine d'homme fut envoyés soutenir ce même Mur, qui venait de céder. Arrivé devant la demeure de von Stople, il ouvrit les portes en grand et c'est avec un grand soulagement qu'il les vit.

-Monseigneur ! Quelle est la situation ? demanda le Champion en baissant la tête, toute comme ses camarades.

-Le Mur Nord est tombé. Les autres tiennent encore, bien que le Mur Est ne devrait pas tardé... dit le Stirmarshall, la mine soucieuse.

-Désirez vous que nous allions les secourir ? questionna Rudolf, le regard empli de détermination.

-Vous irez les secourir prochainement. Je vais ordonner une retraite dans l'intérieur de la Cité. Ce siège va prendre une tournure d'escarmouches... répondit Anton en soupirant.

-Vous pourrez compter sur nous, mons... commença à dire le Joueur d'Epées qui tenait leur bannière, avant d'être interrompu par un grand bruit à l'extérieur.

-Se pourrait-il que... ? ne sut que dire le Champion.

Ludenhof se précipita sur les portes, et lorsqu'il les ouvrit, une dizaine de loups étaient devant les portes du Donjon.

-Oh... Le bâtard... dit Anton en pensant à von Carstein. Défendez vous !

Les Joueurs d'Epées sortirent, brandissant leurs armes, à la manière de leur Commandant.

"Par Sigmar, nous allons échouer !" se dit Anton en transpercant une de ces bêtes immondes.

Sur le Mur Sud, Rodörfy et Kraemer s'exaspéraient. Cela faisait déjà plusieurs heures qu'ils avaient du mal à repousser l'ennemi qui venait d'en bas, mais maintenant, ils étaient attaqués par des goules venues de l'intérieur même de Leicheberg. Les hommes resistaient pourtant, car ils faisaient confiance à leurs officiers.

-Mais qu'est-ce que c'est que ce délire ?! D'où sortent-ils ?! s'exclama Ehrwig en esquivant les griffes noirâtres d'une de ces goules.

-Je ne vois que les catacombes ! répondit Josef en décapitant un énième zombie.

-Mais von Stople a scellé les entrées ! dit le jeune Capitaine en enfonçant son épée dans le flanc d'un des monstres.

-Peut être pas toutes... Le Mur Nord est tombé regarde ! cria le vétéran en pointant du doigt les forces du Comte se replier.

-Oh... Ce fils de catin s'est déchaîné sur ce mur ! Regarde moi toutes ces horreurs qui passent les portes ! ajouta Ehrwig en se mettant aux côtés de son ami, l'oeil attentif aux prochaines attaques.

-Le Mur Est est presque dans cet état ! Meltburg a dû mal à repousser l'ennemi. Seuls ces Reiklanders semblent s'en sortir ! rajouta Josef en désignant le Mur Ouest.

-Regarde ! Von Diesdorf a envoyé quelques uns de ces soldats sur le Mur Nord ! dit Kraemer en rechargeant son pistolet, profitant de ces quelques instants de repos.

-Les catapultes vont se déchaîner... Le sacrifice de von Klam aura été inutile ! Soldats ! Retraite ! On tiendra dans les rues, où ils ne pourront jouir de leur nombre ! cria Rodörfy en levant son épée.

-Quoi ?! Une retraite ? s'exclama son ami, ahuri de cette nouvelle.

-Nos morts ne serviront qu'à rendre l'ennemi plus fort encore ! Qu'attendez vous ?! On se replie, tuez moi tout ce qui se trouvera sur notre route ! lança Josef en tirant une balle dans la tête d'une goule.

Kraemer fit signe à ses hommes de le suivre, malgrè son désaccord sur ses décisions, mais il savait aussi que l'experience de celui-ci était grande, et qu'il valait mieux l'écouter.

Wilhelm von Rottfurt cherchait son pégase dans les écuries. Celles-ci étaient grandes, et le Reiklander ignorait où reposait Céleste. Il tenait sa lame, s'attendant à ce qu'un mort-vivant ne vienne interompre ses recherches. Heureusement, à part de la paille et quelques fourches, les écuries étaient vides, tous les chevaux ayant servis à von Klam, dans son sacrifice inutile. L'obscurité n'était repoussée que par quelques faibles torches, ce qui ne simplifait guère les tâches de von Rottfurt.

Après plusieurs minutes, Wilhelm trouva enfin son pégase. Sa blancheur était toujours immaculé, ce qui provoqua un sourire chez le Commandant.

-Ah ! Te voici enfin ! Mon vieux camarade, j'ai de nouveau besoin de toi ! dit Wilhelm en ouvrant la porte et caressant l'encolure de sa monture.

Le pégase avait senti les intentions de l'humain, et répondit en se cabrant, tant l'excitation l'habitait.

-Je savais que tu ne serais pas contre un peu d'action ! s'exclama-t-il en allant chercher de quoi le seller.

Un bruit de pas se fit entendre.

-Qui va là ?! ordonna Wilhelm, en se mettant aux côtés de Céleste, l'épée au clair.

-N'ayez crainte. C'est moi, Johann. Dites moi, seriez vous en train de fuir ? demanda l'Inquisiteur, sortant des ténèbres, ses yeux cachés par son chapeau, la crosse de son pistolet en main.

-Qui vous permets de me juger ainsi ?! s'exclama le Reiklander, outré d'une telle question, conservant son épée à la main.

-Alors pourquoi n'ètes pas en train de repousser cette horde ? répliqua Meltburg en se rapprochant de son interlocuteur.

-Vous voulez le savoir ? s'indigna Wilhelm, le regardant de haut.

-C'est la raison de ma venue... répondit froidement le Répurgateur.

-Je vais occir ce foutu nécromant ! C'est la seule manière pour moi de prouver ma valeur ! Et ne tentez rien pour m'en empêcher ! s'exclama de nouveau l'homem vêtu de blanc.

-Si vous réussissez, je pense que nous serons presque sauvés. Von Zeiman doit certainement contrôler la plupart de ces morts-vivants. D'après ce que je sais, je doute que von Carstein ait les capacités arcaniques nécessaires pour les maîtriser tous... dit Johann, pensif.

-Sur ce, je vous laisse à vos pensées ! Moi, j'ai à faire ! dit Wilhelm en mettant la selle sur le dos de sa monture.

Meltburg s'éloigna, et repartit dans l'obscurité, à la grande satisfaction du Reiklander.

Cependant, sa joie fut de courte durée, car l'Inquisiteur revint, les bras chargés d'une autre selle.

-Mais que faîtes vous ?! dit Wilhelm, qui s'apprêtait à mettre son pied dans l'étrier.

-Que vous le vouliez ou non, je viens avec vous. J'ai déjà tué Léopold, je veux le refaire... répondit froidement Johann, commençant à mettre sa selle.

-Mais... Je... Bon, comme vous voulez. Après tout, vous me serez peut-être utile... ajouta doucement Wilhelm.

-Ne vous en faîtes pas, si nous réussissons, c'est de votre nom que l'on se souviendra ! dit Johann en terminant de seller le pégase. Il pourra nous transporter ?

-Céleste est bien plus robuste que vous ne l'imaginez. Venez voulez vous ? demanda le Reiklander en montant sur sa magnifique monture.

Swen Meltburg se retourna, et s'apperçut que loups et goules venaient d'attaquer ses hommes, venant de la Cité, à sa grande incompréhension. Persuadé que désormais, ce Mur n'était plus défendable, rajouté au fait que seul le Mur Ouest tenait encore vraiment, le jeune Capitaine demanda à ses musiciens de sonner la retraite.

-On se replit dans les rues de Leicheberg ! Il nous sera plus facile de défendre la Cité ! cria-t-il à ses hommes, alors qu'il abattait un loup de sa belle épée.

Les soldats eurent un instant d'hésitation. Sortir du Mur pour se retrouver face à de nouveaux morts-vivants n'avait jamais été dans leur esprit autre qu'une idée absurde.

Cependant, le regard de leur Capitaine était tel, qu'ils le suivirent sans plus attendre.

-Dépêchez vous ! Allons rejoindre les forces des autres Murs ! dit-il en descendant les escaliers. N'ayez crainte pour vos vies ! Ceci n'est pas une fuite, c'est un repli !

Un de ses hommes fut transpercé par une lance alors qu'il tentait de faire de même.

L'espoir de conserver le moral de ses hommes était perdu...

"Au moins, nous combattrons jusqu'au bout !" se dit Swen en guettant les alentours, pour appercevoir son frère.

Anton Ludenhof et ses Joueurs d'Epées étaient au milieu de cadavres de loups, mais également des corps de leurs frères tombés au combat. Bien que l'inquiétude se trouvait dans leurs coeurs, le Stirmarshall savait qu'ils ne reculeraient devant rien.

-Monseigneur ? Allez vous bien ? demanda Rudolf en voyant son supérieur trembler.

-Juste le froid. Je dois aller au Mur Nord pour voir la situation ! M'accompagnerez vous ? questionna-t-il en se retournant vers son interlocuteur.

-Nous vous accompagnerons ! Joueurs d'Epées du Stirland, protégez votre seigneur ! s'exclama le Champion en se redressant.

-Très bien ! Allons y sur le champ ! dit Anton en se mettant à courir.

Alors que ses gardes commençaient à le suivre, un hallebardier vint les interrompre, haletant :

-Commandant Suprême ! Les Murs Sud, Est et Nord sont tombés ! cria le soldat, avant de tomber, inconscient.

-Poison... dit Rudolf en se baissant pour voir les plaies qu'avait le soldat.

-Bon sang ! Le Sud et l'Est ! s'exclama le Baron de Biberhof en s'arrêtant.

-Vous voulez toujours aller au Mur Nord ? demanda le porte-étendard en s'approchant doucement.

-Non. Finalement, ce n'est pas une bonne idée. Je retourne à l'intérieur pour voir si les sorciers vont bien, attendez moi ici ! ordonna Anton en ouvrant les portes du Donjon.

Dans les airs, Céleste transportait avec aisance les deux hommes. Wilhelm éprouvait une sensation rare. Il sentait ses poils s'hérissait, tout son être exigeait de l'action.

Bien que Johann n'eut jamais été sur un pégase, il se contentait de s'accrocher fermement sur la selle, tout en restant silencieux.

-Je le vois ! Ce nécromant est là ! cria le Reiklander en montrant du doigt ceux qui avaient tués von Klam. Céleste, s'il devait t'arriver quelque chose, je veux que tu ailles sous la protection du Capitaine Ehrwig Kraemer !

Dans quelques minutes, ils seraient en train de les affronter. Le vent fouettait leurs visages, les carreaux d'arbalètes se dirigeaient vers eux, mais les tirs étaient maladroits, et aucun d'eux ne touchèrent la belle monture.

-Bon... C'est bientôt que tout va se jouer... dit calmement l'Inquisiteur, d'une voix glaciale.

-Dites moi, votre papier, si vous tenez à ce qu'il soit lu... commença à dire le Commandant.

-Ah oui ! s'exclama Meltburg en sortant une petite boule de papier de son veston.

-Le caillou est à l'intérieur ? demanda Wilhelm, supposant que non.

-Bien évidemment ! répondit l'Inquisiteur en lançant la boule de papier en direction du Mur Sud.

-Autre chose à faire ? questionna le Reiklander, le regard fixé vers leur ennemi.

-Seulement à me venger... répondit sombrement Johann.

-Je n'aurais jamais cru mourir aux côtés d'un Stirlander... ajouta von Rottfurt en soupirant.

-Sachez, cher ami, que j'ai étudié à Altdorf ! s'exclama l'Inquisiteur, en donnant une frappe amicale sur l'épaule du cavalier, et ce faisant, laissant son chapeau devenir le jouet des airs.

-Alors ça va... Cher ami ! répondit en riant le Reiklander, dégainant son épée, tout comme le Stirlander.

"Von Zeiman, tu vas regoûter à ma lame..." pensa Johann en fronçant les sourcils.

Près de l'Eglise, les quelques hommes de Kraemer, de Rodörfy et de von Stople se réunirent.

-Où sont les soldats de la réserve ? demanda Ehrwig en courrant à la rencontre du Comte.

-J'ai pris ceux que je pouvais. Les autres se sont fait surprendre par cette horde de loups... dit faiblement Peter.

-Y-aurait-il une entrée des catacombes que vous n'auriez pas scellée ? demanda Josef, l'oeil vigilant.

-Non, aucune... Si ce n'est... Non, ce n'est pas possible... répondit le Comte, pensif.

-Laquelle ?! s'exclama Kraemer en insistant que chaque syllabe qu'il venait de prononcer.

-Sous l'autel de l'Eglise, il y a une trappe, et... commença-t-il à dire avant qu'Ehrwig ne se précipite dans le lieu Saint.

Prenant une torche pour éclairer cette endroit sombre, le jeune Capitaine vit alors que l'autel avait été poussé, et le trappe ouverte. A ses côtés, deux corps étaient déffigurés, tant ils avaient reçus des morsures, provenant de ces féroces loups.

-Oh non... ne sut que dire Kraemer, en s'appercevant que von Tempelhof gisait à terre.

Il se rapprocha de lui, alors que les hommes rentraient se mettre à l'abri d'une éventuelle attaque.

-Des étoiles... dit doucement le jeune Capitaine en regardant les blessures qu'avaient le Prêtre-Guerrier sur le cou. Reposez en paix... termina-t-il en fermant les yeux d'Adelbert, se rendant compte qu'il se devait d'être aux côtés de ses soldats.

-Quel malheur... ajouta en soupirant Rodörfy. Mettons nos hommes ici ! L'Eglise est un lieu idéal pour repousser ces morts-vivants, l'aura de Sigmar les affaiblira ! ordonna vétéran aux soldats.

-Karl, Ludwig et Hugo, refermez la trappe et remettez moi cet autel, qu'ils ne puissent revenir... demanda le Comte à trois de ses hommes, qui s'exécutèrent.

-Et les citadins ? Qu'en faisons nous ? questionna Ehrwig à Josef, inquiet de leur sécurité.

-On peut y envoyer quelques hommes pour les faire venir ici. Mais en aucun cas je ne ferai perdre la vie d'un de ces soldats. On en a déjà que trop perdu... répondit en soupirant Rodörfy.

-Très bien... Qui est volontaire ? demanda Kraemer, se retournant vers la trentaine de soldats qui étaient dans l'Eglise.

Une poignée de mains se levèrent, et après le hochement de tête des Capitaines, les hommes sortirent.

Le Stirmarshall entra dans les appartements du Comte von Stople, et lorsqu'il vit ce qu'il y avait dans cette pièce, il s'arrêta net.

Sur le siège où se trouvait avant Rudolf Herthus, un tas de cendres résidait.

-Bonsoir, Commandant Suprême, dit calmement Zümer, toujours concentré dans son domaine arcanique.

-Mais qu'est-ce que... ?! Que s'est-il passé ?! s'exclama le Stirmarshall, ne comprenant pas où était Herthus.

-Ah... Vous devriez savoir que manier la Magie est dangereux. Herthus en a fait les frais... répondit Ulrich en soupirant.

-Et c'est tout ce que cela vous fait ? demanda Anton, interloqué par l'attitude de son interlocuteur.

-Ce n'est pas le premier des sorciers que je vois disparaître ainsi, de plus, j'ai à vous protéger des sorts hostiles, et vous brisez ma concentration, Commandant Suprême... dit doucement Ulrich en joignant ses mains.

-Eh bien... Bon, je vous laisse, je vais en haut... termina le Baron de Biberhof en ouvrant la porte au fond de la salle.

Anton monta un petit escalier, étroit et en spirale, qui allait le mener au grand air.

Là-haut, il fut surpris par la force du vent, et dû se tenir aux créneaux. Il commença à regarder de droite et de gauche, afin d'analyser la situation. La Cité venait d'être frappée par des flots de morts-vivants innombrables.

-Bon... Il reste encore des hommes sur le Mur Ouest, près de l'Eglise et... Ce doit être Meltburg... Il a l'air de se diriger vers elle, dit Anton, pensif. Regardez moi cette horde ! Je ne vois que des morts-vivants ! Peut-être que je devrais demander de l'aide en Averland... continua-t-il en commençant à marcher en cercle.

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Céleste percuta les rangs des Gardes des Cryptes, frappant le ses sabots dur comme le fer, en mettant à terre trois. Johann et Wilhelm mirent pied à terre et commençèrent à donner des coups à chaque ennemi qui se trouvait sur leur passage.

-Il est là-bas ! s'exclama le Reiklander en voyant le Nécromant, qui se cachait derrière ses guerriers.

-Attention ! cria Johann en plaquant au sol le Commandant, esquivant ainsi un éclair noir venu du sorcier.

Les morts-vivants mirent du temps à se rendre compte de la présence des deux humains, tant leur Maître était occupé à s'en débarasser par ses propres moyens.

Wilhelm, furieux de tant de lâcheté, leva son épée, marquée du sceau d'Altdorf, et fonça sur le nécromancien.

-Unberogens ! hurla-t-il en décapitant les derniers guerriers qui le séparer de lui.

Johann ,quant à lui, sortit ses pistolets et le couvrit de ses tirs. Un couloir idéal venait de s'ouvrir pour von Rottfurt, qui saisit l'occasion d'aller débarasser les mortels de cet homme corrompu.

Léopold von Zeiman avait l'apparence d'un vieil homme à la peau pourrie, portant une longue barbe sale, et malgrè cette apparence, son regard incandescent prévenait des dangers qu'il représentait.

Alors que le Reiklander arrivait devant le sorcier, l'épée prête à s'abattre sur son cou, celui-ci entama une dernière incantation, faisant en sorte que ses mains devinrent verdâtres. Celles-ci touchèrent le Commandant sur son visage, qui commença à devenir poussière.

-Von Rottfurt ! hurla l'Inquisiteur en courrant vers lui, en esquivant chaque attaque des morts-vivants, bien trop lentes.

Il s'agenouilla aux côtés du soldat, tentant désesperement d'annuler le sortilège avec ce qu'il connaissait des horreurs arcaniques.

Mais c'était peine perdue. Le Commandant von Rottfurt n'était plus que poussière, le sort se précipitant dans tout son corps en quelques instants.

Céleste hénit sa colère, mais ne pouvant venir en aide à son Maître, il se souvint de ces dernières volontés et s'envola vers la Cité.

-Johann Meltburg, Répurgateur de la Très Sainte Inquisition, vous n'imaginez pas la joie que vous me faîtes de présenter votre vie devant moi de cette manière, dit froidement Léopold en levant ses mains squellettiques, afin que ses guerriers entourent l'Inquisiteur.

-Chien... Tu vas me payer ton acte ! cria Johann en dégainant ses deux épées, enduites d'eau bénite.

-Vous ne comptez tout de même pas que je vais encore connaître vos lames ? répondit le Nécromant en souriant.

-Je vais terminer ce que j'ai commencé ! lança en défi le Répurgateur en se relevant.

Le sorcier entama une formule, et le corps de Meltburg commença à se pâlir, à la manière de ce qui avait frappé Ludenhof précedemment.

-Par Sigmar et pour Sigmar ! hurla-t-il en en enfonçant ses deux épées dans le corps de son adversaire.

Comprenant que son temps était compté, il fit pleuvoir toute une série de coups, ce qui provoqua la chute du sorcier.

-Non... Comment avez vous pu résister... ne sut que dire le sorcier, comprenant lui aussi qu'il n'allait pouvoir rester en ce monde.

-Je vais partir avec vous... Et j'aurais l'éternité pour vous torturer ! répondit Johann en enfonçant ses deux lames dans le coeur de l'immonde être.

Le Nécromant fut secoué de spasmes, avant de d'hurler sa douleur et sa haine des vivants.

L'Inquisiteur tenta de se relever, mais les Gardes des Cryptes se ruèrent sur lui, abattant leurs lames spéctrales...

La dernière pensée de l'homme alla vers Sigmar, mais également vers son frère...

Swen Meltburg et ses hommes arrivèrent dans l'Eglise. Là, ils retrouvèrent les derniers soldats de la Cité, mais aussi du Stirland...

Les troupes étaient fatiguées et anxieuses. Nul ne savait lorsque l'attaque massive des morts-vivants arriverait. Ils étaient persuadés que cela ne durerait pas lontemps pour qu'ils découvrent où ils étaient, et là, le massacre commencerait...

Une cinquantaine de citadins étaient assis par terre, faisant en sorte de ne pas gêner les soldats en calmant leurs enfants angoissés.

-Messieurs... dit Swen en abaissant sa tête en signe de respect devant ses deux collègues et le Comte.

-Capitaine Meltburg ! Vous avez abandonné vos positions ? questionna von Stople, inquiet.

-Ne m'en tenez pas rigueur, vous voilà bien ici ! Mes forces ont été submergées, et nos morts n'auraient servis aucune cause. Je constate avec satisfaction que j'avais raison de venir ici... répondit le jeune Capitaine, avec un mépris pour Peter.

-Je suis content que vous soyez à nos côtés, ajouta Kraemer en souriant.

-Moi aussi. La situation est grave, et votre présence nous sera utile, rajouta Rodörfy, en croisant les bras.

-Dites moi, est-ce dû à vous le fait que certains morts-vivants tombent ? Le Mur Sud est presque vide, et les assigeants des autres Murs subissent le même sort ! dit Swen en haussant les sourcils.

-Je vous demande pardon ?! s'exclama Ehrwig, ahuri.

-C'est une excellente nouvelle. Les Reiklanders ont une chance de s'en sortir... J'avais peur pour eux, dans le mesure où ils ont tenu tête à l'ennemi, les forces des Murs Sud; Nord et Est auraient pu les attaquer... dit Peter en souriant.

-Elles les attaqueront, et même s'ils sont moins forts, je doute que von Diesdorf ne tienne, ajouta Swen, inquiet.

-Vous oubliez von Rottfurt, vous l'oubliez ! répondit Ehrwig en regardant Swen dans les yeux.

-Oui, enfin... Si vous voulez, il y a von Rottfurt... dit-il en soupirant.

-Ne le sous-estimez pas, c'est un brave homme, ajouta Kraemer, insistant.

-Nous n'en doutons pas. J'aimerais que nous trouvions la raison pour laquelle nos ennemis tombent. Mais nous n'avons pas le temps ! Il faut organiser un second siège dans cette église même ! Les forces de von Carstein doivent être encore nombreuses ? demanda Josef, en levant les yeux.

-Pas tant que ça... Un de leurs nécromants a dû mourir, et peut-être que ce vampire ne sait guère maniait la magie... supposa le jeune Capitaine, embarassé.

-Bon, on va quand même se préparait. Nous ne sommes que tout au plus une centaine... ajouta Peter en regardant les soldats.

-Auriez vous vu les autres ? demanda Swen, ses yeux indiquant son angoisse.

-Le Stirmarshall aurait été vu dans les ruelles, en train de chasser des Esprits, avant d'aller dans le Donjon pour s'assurer que les sorciers allaient bien. Votre frère, je ne l'ai pas vu... Sïntzer non plus. Von Tempelhof... dit von Stople en désignant l'armure du Prêtre-Guerrier.

-Est-il... ?

-Il est tombé, trancha net Ehrwig.

-Quant à von Vhanüs ? demanda Swen, inquiet au plus haut point.

-Il a couvert les forces du Comte. Il a donné sa vie pour leur permettre d'atteindre l'Eglise... répondit Josef, qui regardait les murs de l'Eglise, toujours pensif.

-Par Sigmar... ne sut que dire le jeune Meltburg.

-Reprenez vous. Nous avons besoin de vous... dit Kraemer en voyant une larme sur la joue de Swen.

-Je dois me rendre auprès de Ludenhof ! Je refuse qu'il reste seul ! s'exclama-t-il en la séchant.

-C'est une bonne idée. Laissez vos hommes, soyez prudent et revenez vite surtout, demanda Josef, son regard indiquant l'estime qu'il avait pour lui.

-Je vous le promets ! Si vous vous faîtes attaquez, je le menerai ailleurs, termina Swen en se mettant à courir vers la sortie. Attendez ! Je vous confie ça ! dit-il en revenant, tendant la Grande Bannière du Stirland.

-En effet, ce n'est pas trop discret. N'ayez crainte, on en prendra soin ! répondit von Stople, en prenant la bannière, alors que Swen reprenait sa course.

-Ramenez nous Ludenhof en vie aussi ! ajouta en riant Ehrwig, avant de s'arrêter, en voyant les regards sombres de ceux qui l'entouraient. Quoi ? 'Faudrait pas qu'il oublie...

-Idiot va ! dit en souriant Josef. Bon, barricadons la porte ! Il doit y avoir du matériel dans les quartiers du Prêtre ! ordonna Rodörfy en indiquant les bancs de l'Eglise.

Les hommes se mirent au travail, tous conscients qu'il tenait là un espoir pour repousser l'ennemi, car les dires de Meltburg venaient d'être confirmés par la non-présence des morts-vivants dans les alentours du lieu Saint.

"On a une chance !" pensa Peter en aidant à barricader les fenêtres.

Anton Ludenhof continuait à faire ses cercles, étant en train de réfléchir pour quelle raison le nombre des morts-vivants avait subitement baissé, lorsque des chauves-souris vinrent vers lui. Celles-ci avaient des yeux rouges et de petites dents assérées. Elles dégageaient une aura sombre, signe certain qu'elles n'étaient pas naturelles.

-Vous voici enfin... dit le Stirmarshall en regardant cette nuée.

Les chauves-souris se mirent alors à se réunirent, leurs auras ne faisant plus qu'une. De celle-ci, un être en sortit. Il était sur les créneaux de la tour du Donjon, et souriait.

Son habit était celui d'un noble d'une époque reculée, d'une noirceur comme celle de l'aura qui le suivait. Son visage était d'une pâleur cadavérique, une fine moustache était situé juste en dessous de ses yeux, tout aussi rouges que les chauves-souris qui avaient disparues. Il tenait une câne dont le pommeau était un crâne en or, celle-ci devant sans aucun doute cacher une arme, car l'inconnu n'avait sur lui aucun fourreau.

-Anton Ludenhof... répondit l'être, d'une voix sombre.

-Veuillez continuer, trancha net le Baron.

-Je vous demande pardon ? demanda l'homme étrange, interloqué.

-Vous avez oublié mes titres, ajouta Anton, tout en souriant.

-Et vous osé m'interrompre po... commença-t-il à dire avant que Ludenhof ne continue :

-Commandant Suprême des Forces du Stirland, Baron de Biberhof, et accessoirement, Général de l'Empire... dit calmement le Stirmarshall

-Et les miens ? demanda l'homme sombre en tentant de l'imiter.

-Je n'ai pas dit votre nom, Gustav, répondit froidement Anton. Puis-je vous demander la raison pour laquelle vous ètes venu me déranger ?

-Cessez donc votre insolence. Si je suis venu c'est pour en finir avec vous. Ludenhof, vous savez que vous ètes un homme remarquable ? commença le vampire en regardant vers ses morts-vivants.

-Oui, on me le dit très souvent. Ca devient lassant par ailleurs... dit en faisant un faux soupir Anton.

Bien que celui-ci voulait dominer le duel verbal, qui précédait le duel physique, le Commandant Suprême avait peur au fond de lui. Le seul signe qui pouvait le trahir était ses mains qui tremblaient, mais heureusement pour lui, celles-ci étaient derrière son dos.

-Votre insolence... Je ne sais pas vraiment à qui j'ai à faire. D'un côté vous envoyez votre cavalerie au massacre. De l'autre, vous envoyez à la mort deux de vos hommes afin de tuer mon allié, qui je vous le confesse, m'était très précieux... continua von Carstein en fronçant les sourcils.

Anton ignorait de quoi parlait son interlocuteur. Il n'était au courant d'aucun sacrifice pour tuer ce nécromant...

Cependant, cela expliquait beaucoup de choses.

-Vous n'avez tout de même pas esperé que je n'en fasse rien ? Je me suis renseigné sur vous, Gustav, et vos capacités arcaniques laissent à désirer. Il vous fallait un allié de taille... mentit Ludenhof, ses mains cessant de trembler.

-Je ne pensais pas que l'insolence était un apprentissage à Wurtbad... ajouta von Carstein en serrant sa canne.

-J'ai du sang du Hochland, vous devriez le savoir, répliqua Anton en souriant.

-C'est ce que je disais... Quoiqu'il en soit, mes forces sont encore nombreuses. Bien plus que celle de la Grande Armée du Stirland ! s'exclama en ricanant le vampire.

-Les vôtres vont tombées en poussière incessement sous peu, n'est-ce pas ? supposa Ludenhof en s'assurant que son pistolet était bien sur lui.

-Pas totalement. Von Zeiman n'était pas le seul nécromant à mes côtés. Il en reste encore, mais je vous le confesse une fois encore, ils n'ont pas son talent. Vous m'avez impressionné avec vos bassines pour vous débarasser des corps... avoua Gustav, la mine embarassée.

-Arrêtez donc de me bassiner avec ces compliments. Pour en revenir, même si vous veniez à tous nous tuer ici, le Graf de Wurtbad saura vous tenir tête, et ce ne sont pas vos troupes actuelles qui feront le poids, répliqua froidement Anton.

-Calembourg face à ma mort ? répondit-il, ahuri devant l'impétuosité de Ludenhof. Cependant ce que vous venez de dire est certain. Mais je pourrais en relever d'ici là, tandis que vous, vous n'aurez jamais le temps d'entrainer autant d'hommes que ceux qui ont péris ici même, riposta le vampire en souriant.

-C'est exact. Juste le temps d'appeller l'Averland, le Wissenland et même le Reikland... enchaîna le Général de l'Empire en riant.

-Je ne supporte plus votre insolence, Ludenhof... Je ne la supporte plus ! cria le vampire en se retournant, la lame de sa canne au clair, et la canne lâchée.

-Il est temps d'en finir, tout comme vos compliments, c'est lassant ! riposta le Stirmarshall, en sortant Hell Fenn de son baudrier.

-Le cadeau d'Haupt-Anderssen... Voyons si vous saurez manier cette épée ! s'exclama Gustav von Carstein, le regard flamboyant et en quittant les créneaux.

-Vous auriez dû conserver votre canne, je doute que vous pourrez vous déplacer aisément ! répliqua Anton, sentant ses poils s'hérissaient, son être avide d'action.

-Il suffit ! Votre insolence ! Votre insolence Ludenhof ! hurla le vampire, en levant sa lame.

Le combat entre les deux généraux venait de commencer, et celui-ci allait désigner qui des hommes et des morts-vivants allaient remporter le Siège de Leicheberg.

Dans l'Eglise, presque toutes les portes et les fenêtres venaient d'être barricadées. Seule restait la porte d'entrée principale. Les officiers avaient peur de laisser des survivants à l'extérieur. Toutefois, dés que le moindre mort-vivant aurait été apperçu, les portes seraient fermées prestement, et sans hésitation. D'ailleurs, cinq hommes avaient marteaux et clous en mains.

-Vous pensez que Meltburg s'en sortira ? demanda von Stople, visiblement inquiet.

-C'est un Capitaine de talent. Ce n'est pas pour rien qu'il est le second du Stirmarshall, alors qu'il n'est qu'à peine plus âgé qu'Ehrwig, répondit Josef en souriant, tout en inspectant chaque recoins du lieu Saint.

-Par hasard, on aurait reçu aucune nouvelle de Wurtbad ou d'une autre ville, comme Averheim ? demanda Kraemer, connaissant presque la réponse.

-Le Commandant Suprême a décrété que le Stirland serait en mesure de faire face seul aux morts-vivants, répondit Rodörfy en regardant les vitraux.

-D'où la présence des Reiklanders ? ajouta en riant Peter.

-Eux, ils sont venus parcequ'ils en avaient l'ordre, répliqua le vétéran en commençant une nouvelle inspection.

-D'ailleurs, j'ai peur pour eux... dit Kraemer en abaissant la tête.

-Von Diesdorf n'est pas n'importe qui. Et l'ennemi se fait moins puissant. Ils ont toutes leurs chances, je te rassure ! répondit Josef en donnant une tappe amicale sur l'épaule du jeune Capitaine.

-Enfin... Esperons le pour eux... conclua le Comte en se recoiffant, se rendant compte qu'il avait une mine affreuse.

Soudain, dex bruits de pas se firent entendre sur la place du marché. Les hommes se cachèrent, tout en jettant de petits coups d'oeil sur l'intrus.

-Qui est-ce ? chuchota Ehrwig à l'un de ses soldats.

-L'Ingénieur... répondit-il en poussant un soupir de soulagement.

Sïntzer venait de pénétrer dans l'Eglise, visiblement très contrarié et surtout suant comme un homme qui aurait couru sans arrêts le tour d'Altdorf. Deux hommes étaient avec lui, et ces deux là portaient tant bien que mal un Feu d'Enfer, avec les munitions qui allaient avec.

-Cest la seule machine que j'ai pu sauvée... déclara Heinrich en fondant en larmes.

-Vous n'avez rien ? demanda en se précipitant Kraemer sur l'Ingénieur.

-Non, non, mais mon âme est touchée ! Ah ! Mon artillerie ! Ah ! Mes artilleurs ! Pourquoi ? Mais pourquoi ?! se mit à crier Sïntzer en se mettant en genoux.

-Allons, allons ! Reprenez vous ! Vous ètes en vie, et nous aussi. Votre Feu d'Enfer nous sera d'une grande utilité, et nous aurons besoin de vous ! s'exclama Josef en relevant l'homme.

Heinrich se redressa, sécha ses larmes et se retourna vers les deux servants :

-Bougez vous les fesses, tas de gnoufs ! Mettez moi cette machine en état de marche ! Près de la porte ? demanda l'Ingénieur en regardant Rodörfy.

-Oui, oui, près de la por... commença-t-il à répondre avant que Sïntzer ne se mette à crier face au manque de dextérité de ses artilleurs.

-S'ils ne savent pas que nous sommes ici après tout ce boucan, c'est que ces morts-vivants n'ont pas de cervelles ! dit en riant Ehrwig, en prenant à part le Comte.

-Je vais vous dire, je crois que si, ils en ont une, mais elle est pourrie ! répondit-il sur le même ton jovial, alors que Josef commençait à donner des armes aux citadins.

Swen Meltburg était dans l'une des petites ruelles menant au Donjon. Il avait de la chance, les cieux s'étaient éclaircis, et la lune lui indiquait le chemin à prendre. Le jeune Capitaine longeait les murs, afin de rester dans l'ombre. Nombreux étaient encore les morts-vivants dans Leicheberg, et il se devait d'avoir une discrétion impeccable.

Il entendit un bruit. C'était un bruit inquiétant, et à la fois, incertain. Aurait-ce était son imagination qui l'aurait provoqué ?

Un autre. Maintenant, Swen savait qu'il n'halucinait pas. Il y avait quelque chose.

Il se dépêcha d'atteindre le bout de la rue, très proche, et regarda dans l'autre rue... De là, il vit un des lanciers qui était sous son commandement. C'était le jeune Rudiger Terlateir. Il ne faisait nul doute que celui-ci était en proie à une angoisse intense, sa peau était pâle, et il n'arrivait pas à cesser de trembler. Swen se dirigea vers lui, en faisant bien attention de rester dans l'ombre de cette rue :

-Terlateir, mais qu'est-ce que tu fais ici ?! Va à l'église tout de suite ! ordonna-t-il en indiquant la direction à prendre.

-Capitaine... Je me suis fait dessus... Si vous saviez à quel point j'ai honte, ne sut que répondre le jeune lancier.

-Je me fous de ça ! Tu vas rejoindre les autres ! Bouges toi avant que je te mette mon pistolet dans le cul ! s'exclama Swen en montrant son arme.

L'instant d'après, Terlateir était déjà à l'autre bout de la rue en train de courir comme un lièvre devant son chasseur. Le Capitaine s'en voulait un peu de lui avoir parlé ainsi, mais il savait que devant un être emproi à la peur, il se devait d'être ferme.

Il reprit sa course, jusqu'à arrivé à un croisement...

Zombies et Squellettes commençaient à être rassemblés, sans doute une pour une utime attaque. De là, Meltburg ne pouvait en voir qu'une cinquantaine, nombre déjà imposant face aux derniers défenseurs. Mais dérrière eux, n'y en avait-il pas encore plus ?

L'incertitude...

Voilà la grande crainte de Swen Meltburg.

Lorsqu'il traversait une foule de personne, comme dans un marché, ce n'était pas le désordre qui est à l'origine de ses crises d'angoisses.

C'était l'incertitude...

Son père était mort à cause de l'incertitude. Et là, est-ce qu'il allait mourir parce qu'il était enclin à une incertitude, ne sachant le nombre de ses ennemis.

Swen se secoua, et reprit ses esprits. De là où il était, il restait encore deux rues à traverser pour atteindre le Donjon.

Décidant d'y aller avant que les morts-vivants ne deviennent que trop nombreux, il rechargea son pistolet, et dégaina son épée.

"Sigmar, ayez pitié..." demanda-t-il dans une prière muette, avant de s'élancer aussi rapidement que possible.

Les morts-vivants n'eurent pas le temps de réagir que l'humain avait déjà atteint l'autre rue, toutefois, dans celle-ci, s'y trouver cinq zombies, qui se dirigeaient vers le lieu de rassemblement.

-Ca m'apprendra à compter sur un dieu ! s'exclama le jeune Capitaine en levant son épée, et chargeant ses ennemis.

Deux furent à terre, alors qu'ils venaient à peine de comprendre ce qui leur arrivait. Les trois autres abaissèrent leurs armes sur lui.

-Trop lents ! dit-il en souriant, alors qu'il effectuait une roulade afin d'esquiver les attaques.

Se relevant, son épée trancha la tête d'un d'eux, puis recula pour prévoir la prochaine attaque.

C'est alors qu'un des zombies lança son arme, et même si celle-ci n'était absolument pas équilibrée, Swen eut du mal à se baisser à temps.

Voyant la foule de morts-vivants qui arrivait du bout de la rue, Meltburg décida qu'il était temps d'en finir. Ainsi, il les attaqua, faisant pleuvoir une pluie de coups tranchants sur eux, les laissant à terre et sans armes.

-Sur ce, hein ! leur déclara-t-il avant de se remettre à courir vers les portes du Donjon.

"J'ai une mission ! Ludenhof doit être ramené !" se dit-il alors que des traits d'arbalètes sifflaient derrière lui.

Les Joueurs d'Epées ouvrirent les portes en attendant les bruits de pas, caractéristiques d'un homme, et saluèrent Swen d'un signe de tête alors qu'ils se jettèrent sur les morts-vivants.

-Pour Haupt-Anderssen ! hurla le Champion en décapitant un zombie de sa grande épée.

Les autres firent de même, et la petite troupe de morts-vivants ne ferait pas le poids lontemps face à la fureur de ces soldats émérites.

Le Capitaine les remercia, et bien qu'il eut envie de les aider, il se mit à monter les marches afin de s'assurer que le Stirmarshall allait bien.

Le combat entre les deux seigneurs avait commencé depuis une bonne quinzaine de minutes. Aucun des deux ennemis n'était prêts à céder. Jamais ils ne reculaient, s'ils le faisaient, une ouverture se ferait et cela laisserait l'autre prendre le dessus.

Bien que Ludenhof était un escrimeur de talent, il n'avait pas l'avantage. En fait, c'était surtout la force d'Hell Fenn qui maintenait à distance son adversaire, qui lui était un excellent combattant, ce qui semblait normal puisqu'il avait eu l'éternité pour se perfectionner...

-Vous vous battez bien pour un homme ! lança Gustav von Carstein en levant sa lame encore une fois.

Le Stirmarshall ne répondit pas. Le duel verbal était terminé, et cela ne servait à rien de gaspiller son souffle, son temps et sa concentration à parler.

Le vampire lui pouvait se le permettre...

Comprenant que s'il restait ainsi, Anton ne gagnerait jamais. La fatigue commençait à le prendre, car la maniement de sa lame, bien que légère, devenait délicat.

Il donna un coup transversal avec Hell Fenn, forçant son adversaire à faire un bon en arrière, alors que Ludenhof faisait de même.

-Que faîtes vous do... ? commença à dire Gustav, ne comprenant pas pourquoi Anton recherchait quelque chose en lui.

"Mais où l'ais-je mis ?!" pensa le Baron de Biberhof en cherchant dans tous les recoins de son armure.

Il n'eut pas le temps de continuer ses recherches, car son adversaire fonça sur lui.

Ce n'est qu'au dernier moment qu'il esquiva l'attaque, in extremis, qui visait son cou.

-Insolent... cracha le vampire en reculant, afin d'analyser le point faible de son ennemi.

Ludenhof était un homme. Il était clair qu'il le surclassait en combat singulier, car le vampire était endurant, fort et agile. Mais alors pourquoi ne perçait-il pas la défense de cet insect ?!

"La détermination !" se dit l'ancien noble, se rappellant de ce que lui avait dit Viggo à son sujet.

Le temps qu'il réfléchisse, le Stirmarshall avait trouvé l'objet qu'il lui fallait. Son petit médaillon était sur son cou depuis le début...

Anton fit un signe des mains, que rares connaissaient, et la puissance de son objet se mit à créer un vortex rouge entre les deux adversaires.

L'âme de l'humain et celle du vampire se rencontrèrent dans celui-ci, et lorsque tout ceci se dissipa, Ludenhof se sentait bien mieux, au contraire du vampire.

-Que m'avez vous fait ?! s'exclama le monstre.

-Vous allez connaître ce que ça fait de vous affronter ! lança Anton en riant, alors qu'il faisait pleuvoir une pluie de lame sur son ennemi, les esquivant tant bien que mal.

"J'ai enfin l'avantage !" se dit le Stirmarshall en remerciant Ulrich d'avoir su préservé son médaillon.

Sur le Mur Ouest, les hommes du Reikland combattaient encore. Le flot de morts-vivants avait toutefois grandement diminué, et cela les encouragea. Toutefois, ils étaient inquiets de la situation, car de là où ils étaient, les soldats voyaient parfaitement que les hommes des autres murs s'étaient réfugiés dans la ville. Trop orgueilleux pour faire de même, alors qu'ils s'en sortaient bien, les soldats vêtus de blancs se firent pour devoir de tenir leurs positions.

-Capitaine ! Regardez, nos ennemis cessent de nous attaquer ! Ils se dirigent vers l'intérieur de la Cité ! cria un des épéistes en montrant les morts-vivants les contourner.

-C'est la preuve qu'ils reconnaissent notre force ! s'exclama un autre en levant ses mains vers le ciel sombre.

"C'est surtout qu'ils ont d'autres cibles plus intéréssantes..." se dit von Diesdorf, la mine embarassée.

-Que fait-on ? demanda l'épéiste en se rapprochant de son supérieur.

Tout les hommes firent de même, et pendant quelques secondes, plus un bruit ne fut entendu. Les soldats attendaient leurs ordres, comme les Reiklanders aimaient le faire.

Soudain, une des catapultes lança son projectile vers Leicheberg, rappellant que malgrè la disparition du Nécromant, il restait encore cette arme.

-Je veux qu'un groupe aille nous débarasser de cette saloperie ! Frank, tu prends quinze hommes ! Les autres, vous viendrez avec moi, on va harceler ces horreurs ! déclara-t-il en souriant.

-Ca, c'est un bon plan ! dit un autre en frappant sur sa poitrine.

Les autres soldats l'imitèrent. Dieter assistait à quelque chose qu'il n'avait jamais vu auparavant : la résistance de ces hommes les avaient galvanisés de courage, et en demandaient encore, dussent-ils en mourir !

-On attend qu'ils prennent de la distance, et après, on y va ! termina le Capitaine en regardant Frank, qui choisissait déjà ses hommes.

Dans l'église, les hommes se préparaient à recevoir l'ennemi d'un instant à l'autre. Sïntzer avait placé sa machine devant la porte, qui était désormais la seule sortie envisageable pour les soldats, tant ils avaient barricadés les fenêtres.

-Mais que font-ils ? demanda Kraemer en regardant à travers les barreaux de pluies.

-Ils doivent sans doute se rassembler... Pour l'assaut final... dit froidement Rodörfy en verifiant pour la énième fois que ses armes étaient prêtes.

Les soldats étaient anxieux, et tous avaient leurs mains sur leur équipement : hallebarde, lance ou épée. Certains entonnèrent une prière à Sigmar, mais étrangement, tous ceux qui étaient ici n'étaient pas enclin à la peur.

Soudain, un bruit de pas se fit entendre à l'extérieur. Les soldats dégainèrent les épées, et furent plus attentifs.

Ce n'était pas une marche, plutôt une course. Il y eut ensuite un bruit sourd, suivit d'un petit cri de douleur.

Von Stople sortit son pistolet, et regarda. C'était le jeune Rudiger, qui venait de tomber à cause des dalles glissantes.

-C'est bon ! Laissez le ! C'est un des notres, dit-il en faisant signe aux hommes de ranger leurs armes, ceux-ci s'éxécutant sur le champ.

Le lancier arriva si vite dans l'église qu'il percuta un des artilleurs de la machine, les deux tombant sur le sol glacial du Lieu Saint.

-Fais attention ! gronda Heirich, en s'assurant que le Feu d'Enfer n'avait rien.

-Excusez, excusez, excu... commença à dire Terlateir en relevant l'homme couvert de suie.

-C'est bon ! Dis moi, qu'as-tu vu dehors ?! ordonna Ehrwig en le regardant droit dans les yeux.

-Les morts-vivants se sont réunis à proximité du donjon ! Je crois qu'ils s'apprêtent à nous traquer ! s'exclama-t-il en essorant ses affaires, trempées.

-Et Meltburg ? questionna Josef en jettant un coup d'oeil dehors.

-Je l'ai vu. Il se dirigeait vers le Donjon... C'est d'ailleurs lui qui m'a ordonné de vous rejoindre ! s'exprima le lancier en s'asseyant contre le mur, faisant reposer ses jambes.

-Bon... Préparez vous, nos ennemis ne devraient plus tarder... ordonna von Stople en tenant bien fort la Grande Bannière.

Sur la tour du Donjon, Anton Ludenhof jouait avec son adversaire. Celui-ci était déconcerté par ce qui lui arrivait. Il était plus lent. Il était moins endurant. Il était moins fort. Et surtout, il était ahuri d'une telle chose !

-Alors, von Carstein, ça baigne ?! cracha le Stirmarshall en abattant Hell Fenn sur son ennemi.

Le vampire eut à peine le temps de l'esquiver, et ce faisant, il perdit son épée. Il recula, jusqu'à atteindre les créneaux de la tour. Gustav regardait partout, tentant vainement de trouver une solution à ce qui lui arriver.

-Et dire que j'ai eu peur de vous... En fait, vous ne valez pas mieux qu'un Talabeclander ! lança Anton, sentant sa victoire venir.

Le vampire comprit que c'était dû au médaillon du Commandant Suprême qu'il se sentait si faible. Alors que l'humain s'apprêtait à abattre sa terrible épée à deux mains sur lui, Gustav se précipita sur lui, tenta d'arracher cet objet, et ce faisant, Hell Fenn tomba à terre, tant Anton ne s'attendait pas à cette réaction.

Malheureusement pour lui, la chaîne qui le maintenait au cou de l'homme était en gromril pur, et ne put être brisée.

-Malédiction ! cria le mort-vivant en s'appercevant de cela.

-Tu vas voir, 'foiré ! dit Ludenhof en essayant d'atteindre l'un de ses pistolets, tout en bougeant de toutes ses forces pour se dégager.

Le descendant de la famille des von Carstein prit le médaillon en main, et tenta de le détruire par sa poigne.

Mais le médaillon était encore bien trop résistant.

-Ancêtres ! Aidez moi ! hurla le vampire en fermant les yeux, commençant à entonner une formule étrange, en une langue qui ressemblait à celle des Gens du Sud.

Anton avait réussi à atteindre la crosse de son pistolet, mais il ne pouvait pas le retirer, car il était bloqué par quelque chose, sans doute l'irrégularité des dalles sur lesquelles ils combattaient.

Ouvrant les yeux, le vampire avait un regard bien plus intense, à tel point qu'Anton en fut ébloui pendant un temps. Les veines de son visage apparurent et la crainte qu'il avait eu quelques instants avant disparut totalement. Sa main droite serra le médaillon, avant que celui-ci ne finisse par céder...

Les âmes des deux duellistes revinrent chez elles, et le Stirmarshall fut appeuré lorsque son adversaire le saisit par le menton, afin de l'envoyer valser à l'autre bout de la tour. Sa tête percura violamment le sol, et Anton poussa un hurlement de douleur.

Le vampire se releva, et prit Hell Fenn dans les mains, avant de jeter la lame par-dessus les créneaux, qui fut suivie par un bruit sourd.

Gustav von Carstein sourit, et se retourna afin de regarder la masse de morts-vivants qui était encore sous son contrôle, avant d'ordonner dans une langue ancienne à ses troupes de se diriger vers l'église...

La victoire de la Mort semblait inévitable...

Swen Meltburg ouvrit doucement la porte qui donnait sur la pièce où quelques jours avant, tous les officiers avaient préparés leur plan de défense. C'est avec stupeur, qu'il vit qu'Ulrich Zümer était à terre, étant devenue la proie d'un terrible loup. La bête se léchait les babines, s'apprêtant

Modifié par Kael
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Invité Kroxigor

Ouf enfin terminé. Que c'était long. Il faudrait penser à couper en plusieurs fois parce qu'une telle longueure peut faire fuir de nombreux lecteur.

Sinon c'est très bien. La monotonie est enfin cassée les problèmes s'accumulent et en même temps l'espoir renait. Par contre, le sacrifice des différentes personnes manque un peu de sentimentalisme. Je n'arrive pas à ressentir de la pitié ou de la tristesse pour ces héros qui meurent au combat et pourtant c'et l'effet que tu recherches je pense.

Quelques fautes par ci par là mais cela n'affecte pas la lecture. Par contre, il manque pas un bout à la fin?

C'est avec stupeur, qu'il vit qu'Ulrich Zümer était à terre, étant devenue la proie d'un terrible loup. La bête se léchait les babines, s'apprêtant

Continue comme ça.

La suite

Kroxigor

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Il manque en effet, un bout, et j'ai beau avoir galéré pendant un quart d'heure à le mettre, je n'y suis pas arrivé :

à dévorer le malheureux qui avait de la bave sur le visage. Son bâton avait été jetté derrière lui, et dans l'état actuel des choses, il ne pouvait lancer aucun sort.

Le Capitaine n'hésita pas une seconde de plus, et sortit ses deux pistolets, dont les projectiles d'argent allèrent se loger dans le crâne de la créature.

Cette action lui fit penser au surnom qu'on lui donnait à l'Ecole Militaire du Stirland : La balle dorée...

Le loup s'effondra dans un dernier hurlement, mêlé de haine et d'incompréhension. Swen se précipita sur le sorcier, et l'amena vers la fenêtre. Il tremblait encore, mais qui tentait toutefois de prononcer quelques mots.

-Tout va bien, mais dites moi où est le Stirmarshall ! s'exclama le Capitaine, avant de voir dans l'oeil appeuré d'Ulrich qu'une ombre venait de bouger derrière lui.

Il se retourna, dégainant son épée et scruta dans l'obscurité, notamment à l'endroit où se trouvait le bureau de von Stople.

Un homme agile et extrêmement pâle en sortit, dans chacune de ses mains se trouvait une épée en forme de S.

-Terik... Que va devenir ton vieil ami Viggo après tout ça... dit-il en avançant vers l'animal agonisant.

-Dites moi où est le Stirmarshall ! ordonna Swen sur un ton autoritaire. Il ne pouvait se permettre de baisser la tête pour les recharger, et dû se résoudre à les ranger.

-Ludenhof combat mon Maître, en haut... répondit Viggo en caressant le loup.

-Bien, très bien. Veuillez quitter les lieux ! s'exclama Meltburg en regardant froidement le vampire.

-Tu crois vraiment, pauvre humain, que je vais te laisser en paix avec ce que tu as osé faire à Terik ?! cria le second de Gustav von Carstein en se relevant.

-Non, je n'aurais jamais pensé que tu ais la stupidité de me défier ! lança Swen en souriant. Il savait que le duel verbal était primordial dans un combat à un contre un, cela pouvant déstabiliser l'adversaire.

-Aussi insolent que Ludenhof ! cria Viggo en se précipitant sur le jeune Meltburg, surpris de sa rapidité.

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Le Stirmarshall reprit ses esprits, et sans un bruit, analysa la situation dans laquelle il se trouvait.

Son adversaire semblait être devenu bien plus fort qu'auparavant, et pire que tout, sa belle épée à deux mains avait connu le contact froid des pavés.

Anton avait mal au crâne, dû à l'impact de celui-ci sur le sol et aux articulations, tant il avait manier Hell Fenn. Gustav s'agitait, levant ses mains, criant à ses troupes comme un vrai général de l'Empire, d'une manière un peu plus macabre. Soudain, ses yeux rouges se tournèrent vers lui, et le vampire se mit à sourire.

-Ah ? Vous voilà enfin réveillé... dit-il en descendant doucement, de manière à susciter l'angoisse chez son adversaire.

Le Stirlander essaya de se relever, mais il en était incapable. Outre sa douleur, Anton sentait comme une emprise sur son corps.

-Mes forces vont écrasées les vôtres... continua à dire le vampire en reprenant son épée.

Le Commandant Suprême était en proie à la peur. Ses membres tremblaient, son regard était fixé sur celui du vampire, et ses oreilles étaient attentives à ses bruits de pas, qui se rapprochaient.

-Je vous l'avoue ce ne sera pas facile d'aller les déloger...

Le Stirmarshall ferma les yeux. Il se mit à prier Sigmar comme jamais auparavant. Lorsque tout à coup, il eut une vision de lui...

Il se vit chevauchant un superbe destrier, maniant deux pistolets d'une facture rare, combattant auprès d'hommes du Stirland et du Reikland. Ses ennemis étaient des orcs. Anton venait d'avoir dix-sept ans, lorsqu'il chargea, le sabre au clair, le chaman de horde verte...-Il faut dire que l'idée de se réfugier dans l'église était très bien pensée...

Ludenhof se vit auprès du Comte-Electeur Haupt-Anderssen, armé de son épée à deux mains et protégé par une armure de plaques complètes, les deux étant côte à côte, parmi d'autres Joueurs d'Epées face à une marée de nordlings. Il se vit transpercer un d'eux, un autre, et encore un autre. Il hurlait son désir de vengeance après tout ce qu'il avait vu durant l'Année que Personne ne pourra Oublier.

-Mais ça ne fait rien, ils seront submergés tôt ou tard, et leurs corps me serviront pour l'éternité...

Dans une autre vision, Anton se vit de nouveau aux côtés de son Seigneur, mais cette fois-ci dans la salle de son trône, dans le palais de Wurtbad, entouré de personnes de l'aristocratie du Grand Comté. Le Comte venait de le nommer Commandant Suprême des Forces du Stirland. Lorsque les médailles furent posées sur sa poitrine, il se releva.

A ce moment, il vit son père, Ferencz, qui le regardait avec fierté. Il vit ses amis, Matthias von Krüsler et Wilfried Kastën, abassaient leurs têtes en signe de respect, tout comme les autres membres de l'assemblée.

-Allons, faîtes moi le plaisir de vous relever... termina Gustav von Carstein, arrivé au niveau de l'homme à terre.

Dans une dernière vision, le Stirmarshall se vit aux côtés de sa femme, Klara. C'était la dernière fois qu'ils se parlaient, et les mots de son épouse les marquèrent à vie :

"Anton, je suis honorée d'être ta femme. Ta vie et ta destinée sont grandes... Alors que tu t'en vas combattre une nouvelle fois, je tenais à te dire à quel point je suis fière d'être à tes côtés..."

Tout à coup, le Stirmarshall sentit une force en lui...

Il ouvrit les yeux, sortit son pistolet et tira en plein dans le visage du vampire, avant de se relever.

Le mort-vivant hurlait sa douleur, mais n'était pas à terre, preuve qu'il n'avait plus aucun lien avec l'humanité.

Le Stirlander lui donna un coup de pied magistral, qui projeta le vampire deux mètres plus loin.

-Comment... Comment avez vous... ?! ne sut que dire Gustav, en dégainant son épée, toujours à terre.

-Je vais vous dire une bonne chose, von Carstein, répondit Anton en sortant sa miséricorde de sa veste. Allez vous faire foutre, et ne revenez plus jamais en ce monde ! se mit-il à hurler, avant de se jeter sur meneur des morts-vivants.

Le vampire le repoussa violemment en donnant un coup de ses deux pieds unis. Le Stirmarshall tomba, mais se releva immédiatement, tout comme son duelliste.

-Il est temps d'en finir ! hurla Gustav, dont le rouge de ses yeux était devenu bien plus intense.

-Et cette fois-ci, pour de bon ! répondit de la même manière Ludenhof en prenant son pistolet, afin de se servir de la crosse comme masse.

***

C'est tout pour ce soir ! La suite, très bientôt !

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Mais ce n'est pas possible ça!!!!

Tu laisses le récit en plein combat??? :whistling:

Penses un peu à tes lecteurs qui suivent tes héros pas à pas.

Et là, on se croirait pendu à la crosse du Stirmarshall.

:P

Allez un petit effort, donnes nous la suite...

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La voilà, la suite :whistling:

Swen Meltburg combattait Viggo von Carstein. Bien que le bruit de leurs lames faisait un vacarme, amplifié par l'échos dû à la salle où ils se trouvaient, ils entendirent les hurlements des duellistes qui se trouvaient au-dessus d'eux.

-Vous entendez ? Votre Maître vit ses derniers instants ! s'exclama le Capitaine en tentant de blesser le flanc de son adversaire.

-Mensonge ! Le Triomphe de Maître von Carstein est imminent ! répondit le jeune vampire en parant l'attaque d'une de ces lames.

L'autre, se dirigea vers le torse du Stirlander, mais ne réussit pas à passer son armure. La lame des Meltburg était parfaitement équilibrée, et Swen avait un avantage de rapidité, avantage qu'avait Viggo de par ses deux épées et sa dextérité, due à des années d'entrainement.

Ulrich, se reposant auprès d'un des murs, regardait ce duel avec attention, jusqu'à ce qu'il se rende compte que Swen pouvait avoir besoin d'aide. Ainsi, à quatre pattes, il alla chercher son bâton.

Soudain, le Capitaine décida qu'il était temps de mettre à profit ce qu'il avait appris à l'école d'escrime de Wurtbad. Il se dirigea vers le mur à sa gauche, où il prit appui, avant de s'élancer vers son adversaire, l'épée au clair, à la manière d'une flèche. Ce vieux tour, Swen l'avait expérimenté avec son frère pendant de nombreux mois, sans succés jusque là...

La lame transperça le thorax du vampire, qui s'effondra quelques instants après.

Swen se releva, ayant mal au genoux, et pensa qu'il faudrait revoir cette technique...

-Relevez vous, Zümer, c'est term... commença-t-il à dire au sorcier avant de sentir une dague sur son cou.

-Au moindre geste, tu vas dans les rangs des armées de mon Maître ! déclara Viggo, le sourire aux lèvres.

Le Capitaine n'en revenait pas. Il avait bien vu que son épée lui avait passé au travers du corps ! D'ailleurs, il pouvait sentir le pommeau dans son dos, preuve qu'elle y était encore !

-Qu'attendez vous de moi ? demanda le jeune Meltburg en relevant la tête, appeuré par cette lame si proche de lui.

-Tu vas gentiment me suivre, on va aller voir nos Seigneurs, et le tien aura intérêt à se rendre... répondit le vampire en souriant, forçant le pas.

Alors qu'ils allaient passer la porte menant au sommet du Donjon, une lumière vive aveugla les deux hommes.

Viggo hurla de douleur et dû lâcher ses épées pour se couvrir les mains de son visage. Le Stirlander, quant à lui, se dirigea là où la chaleur se faisait sentir, bien qu'il était lui aussi aveuglé.

-Mes respects, Sorcier de la Lumière... dit-il lorsqu'il crut être en face d'Ulrich.

-Vous parlez à un livre, Capitaine, je suis un peu plus loin. Restez là, de toute façon, le spectacle de cet être pourrir ne devrait pas vous intérésser... répondit Zümer, qui se concentrait sur son sort.

Le vampire continuait d'hurler, et se cogna la tête plusieurs fois sur les murs. Au bout de quelques minutes, il s'écroula sur le ventre, s'enfonçant encore un peu plus l'épée de Swen. Son corps tomba en poussière, et la dernière expression du visage de Viggo von Carstein était celle d'une douleur sans nom.

-Vous pouvez ouvrir les yeux... dit le sorcier, en faisant un dernier signe de la main.

-Je ne vous remercierai jamais assez ! répondit le Capitaine, en s'éxécutant et allant vers Ulrich.

-Je n'aime pas avoir de dettes, Capitaine... conclua Zümer en souriant.

Dans les rues de Leicheberg, les Reiklanders menés par von Diesdorf effectuaient à merveille leurs actions pour ralentir l'avancée des morts-vivants. Ceux-ci continuaient toutefois à avancer, n'obeissant qu'au dernier ordre de leur Maître.

-Vous faîtes du bon travail ! Débarassons la Cité de ces monstres ! ordonna Dieter en pourfendant un autre zombie.

Le courage et la détermination du Reikland venait encore une fois de faire ses preuves, et pour les citadins qui regardaient cette scène avec inquiétude, ils se jurèrent de changer leurs jugements sur ces hommes habillés de blanc...

Sur la place de l'église, les morts-vivants étaient arrivés. Ils se rassemblaient une dernière fois, avant de se diriger vers les portes du Lieu Saint. Certains ne purent faire un pas de plus, tant l'aura de l'église était forte. Ce qui n'empêcha en rien l'inquiétude des hommes à l'intérieur, face à cette marée...

-Préparez à actionner le Feu d'Enfer ! cria Heinrich aux deux artilleurs, qui vérifiaient les derniers réglages.

-Vous pensez que ça va marcher ? demanda Kraemer, le regard fixé vers l'ennemi.

-Vous feriez mieux de vous taire et de vous éloigner, jeune Capitaine ! s'exclama Sïntzer, avant d'actionner les mécanismes.

Le Feu d'Enfer libéra une quantité phénoménale de balles, allant cribler les morts-vivants, qui tombèrent par dizaine.

-Ah ! Que dites vous de cela ?! Pas beau la science ?! cria de nouveau l'Ingénieur, qui semblait de plus en plus fou.

Les artilleurs se mettaient à genoux dés que leur maître actionnait la machine, et se dépêchait de préparer le prochain fût avant de se cogner de nouveaux les genoux sur le sol.

Les soldats et les quelques citadins étaient stupéfiés par la vision de cette technologie. Ils crurent pendant un instant qu'ils allaient pouvoir s'en sortir...

Alors qu'il s'apprêtait à tirer pour la cinquième fois, le Feu d'Enfer fit un bruit inquiétant.

-A terre ! hurla Sïntzer en repérant quelle catastrophe allait se produire, rien qu'en se fiant au son de la machine.

Tout les hommes s'éxécutèrent, et le Feu d'Enfer explosa, envoyant des bouts de métaux un peu partout dans l'église, allant jusqu'à casser un vitrail et détruire la porte, dans un grand bruit.

Au grand soulagement des Stirlanders, aucun d'entre eux n'avaient reçu des projectiles, à l'exception d'Heinrich.

Un disque entier était dans sa gorge ensanglanté...

Bien qu'Ehrwig se précipita sur lui, Rodörfy savait pertinement que l'Ingénieur était déjà mort...

Sortant de ses pensées, le Capitaine sentit que les morts-vivants étaient arrivaient, et que dans quelques secondes, ils attaqueraient.

-Hommes de l'Empire ! Défendez vous ! ordonna Josef en dégainant son épée alors que le premier des zombies mit le pied sur une des dalles.

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Anton Ludenhof et Gustav von Carstein s'élançèrent l'un vers l'autre...

Le Stirlander tenta de l'assommer avec la crosse de son pistolet, et bien que celui frappa la tête de son adversaire, celui-ci ne ressentit rien. Il riposta de son épée, en essayant de toucher le flanc de l'homme, qui eut à peine le temps de l'esquiver.

La miséricorde en main, Anton plaqua au sol le vampire, afin de mettre sa dague sous sa gorge. Bien que le mort-vivant tomba, il put se retourner et son épée alla sur le cou d'Anton...

-Nous voici dans une bien étrange situation, n'est-ce pas ? demanda Gustav en souriant.

-Tu l'as dit bouffi... répondit le Stirmarshall avec mépris.

Soudain, ils entendirent quelqu'un qui tentait d'ouvrir la porte.

-Bon sang ! Elle est fermée à clef monseigneur ! cria Swen en tentant de l'enfoncer.

Sa voix était peu perceptible, tant la porte avait été faîte dans un bois des plus solides qui soit...

-Vous nous avez enfermé ?! s'exclama Anton, en proie à une colère sans nom.

-Ce doit être... Viggo ! Réponds moi Viggo ! hurla Gustav en regardant tantôt les yeux de son adversaire et la lame qui était sur sa gorge.

-Viggo n'est plus parmi nous ! Rendez vous von Carstein ! dit Meltburg en continuant d'enfoncer la porte.

-Où est la clef ?! exigea Ludenhof, ses muscles tremblant sous son énervement.

-Je n'en sais rien ! Et je n'en ai cure ! répondit le mort-vivant en projetant le Stirlander au loin, à l'aide de ses pieds.

En un instant, les duellistes se remirent debout, séparé de deux mètres.

-Meltburg ! Trouvez la clef ! ordonna Anton en ne quittant pas son adversaire des yeux.

-A vos ordres Stirmarshall ! répondit-il en cessant d'essayer d'abattre la porte.

-Où en étions nous, Commandant ? demanda Gustav en resserant la poigne de son épée.

-C'est Commandant Suprême ! cria le Stirlander en fonçant vers son ennemi.

Celui-ci l'attendit, et au moment opportun, tenta de lui passer son épée au travers du corps. Le Stirlander avait prévu le coup, et fit un pas sur le côté gauche, avant de lui donner un enchainement parfait de trois coups de crosse sur la tête du vampire. Gustav, désorienté, lâcha son arme, au grand soulagement d'Anton.

-Nous voici à armes égales ! déclara-t-il alors que le Seigneur de Sylvanie sortait une dague de sa veste.

Dans l'église, les soldats se battaient. Même les citadins se mirent à les aider du mieux qu'ils purent, les hommes prenant une arme tombée des mains squellettiques, mais les femmes et les enfants se réfugièrent derrière l'autel. Von Stople brandissait la Grande Bannière de l'Armée du Stirland avec fierté, ce qui ne l'empêchait nullement de se débarasser de quelques morts-vivants. Ehrwig, furieux de la perte de l'Ingénieur, était un véritable diable, faisant pleuvoir ses coups avec rapidité et précision. Contrarié par les performances de son ami, Rodörfy se mit en devoir de ne pas se laisser distancer et attaqua de plus bel encore.

Ils se battaient à un contre dix, mais ils avaient la force du désespoir...

-Vous ètes dans la maison de Sigmar ! Faîtes lui honneur ! cria Josef en enfonçant son épée dans le corps pourri d'un zombie.

Cela eut l'effet de les motiver encore plus, bien qu'ils avaient atteint un stade où ils ne pouvaient qu'être motivés...

Cinq d'entre eux étaient déjà tombés aux mains des morts-vivants, et l'accés à la porte était impossible.

Les forces de Sylvanie étaient dans l'église, tout comme leurs Maître leur avait ordonné.

Le petit groupe de Reiklanders arriva devant la dernière catapulte. Frank, ordonna la charge sur les servants, et les six hommes n'hésitèrent pas un instant à s'élancer vers les trois squellettes.

Sous l'effet de leur détermination, et de leur supériorité numérique, les morts-vivants retombèrent en poussière, et l'arme de siège en fit tout autant.

-Mission accomplie, les gars ! On retourne dans la Cité ! ordonna-t-il en se remettant à courir.

Swen et Ulrich cherchaient desesperement la clef dans la salle du Donjon.

-Vous auriez pu me dire qu'ils avaient fermés la porte ! s'exclama Meltburg en regardant dans un livre poussiéreux.

-Mais je n'ai rien vu ! Combien de fois faudra-t-il que je vous le dise ! répondit Zümer en jettant un coup d'oeil par terre.

-Oui, enfin, si ce vampire l'avait... Attendez ! Mais oui, que nous sommes imbéciles ! dit le Capitaine en se précipitant vers le tas de poussière qui restait de Viggo.

En cherchant un peu, il finit par trouver une petite clef faîte d'un métal sombre, qui semblait robuste, tout comme la serrure qu'elle servait à ouvrir.

La montrant à Ulrich, les deux se précipitèrent vers l'escalier.

Au moment de monter, ils entendirent la porte derrière eux s'ouvrir...

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Invité Kroxigor

Que de suite que de suite en si peu de temps mais je ne vais pas me plaindre on avait attendu longtemps avant de voir la première suite de cette longue série.

Le siège est toujours bien décrit même si on l'impression que la tension qui était palpable à un moment a disparu. En effet ce n'est plus aussi bien qu'avant même cela reste de très bonne facture.

Le passage où tu montres les soldats attaquant la catapulte est un peu comme une ile perdue au milieu d'un gigantesque océan. On se demande ce que ça fait là. Tu aurais pu raconter cela une fois qu'ils seraient revenus dans la cité pour aider leurs camarades.

Continue comme ça.

La suite

Kroxigor

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Dans l'église, la situation s'aggravait... Alors que les morts-vivants étaient déjà une plaie pour les défenseurs impériaux, les loups qui étaient sortis des catacombes vinrent leur prêter main forte. Les pertes s'estimait maintenant à vingt, et cela n'était pas près de s'arrêter.

Ehrwig Kraemer, continuait de se débarasser de ses ennemis, tout comme Josef Rodörfy. Celui-ci, voulant impressionner son ami, prit ce qu'il restait du Feu d'Enfer afin de s'en servir comme barricade improvisée. Il remercia Sigmar de lui avoir donné l'excellente idée de se munir de gants, sinon ses mains auraient été marquées par le métal encore ardent suite à l'explosion.

Von Stople se défendait bien, contrairement à ce qu'auraient pu penser les soldats, et n'hésitait pas à lever la Grande Bannière de temps en temps, dans l'espoir de remonter le moral des hommes.

Soudain les vitraux situaient au-dessus d'eux se brisèrent, laissant des nuées de chauves souris, et parfois de grandes horreurs volantes, entrer dans le Lieu Saint. Ils furent accueillis par les quelques arquebusiers et arbalétriers qu'il restait aux forces du Stirland, mais cela n'empêcha nullement que certains d'entre eux perissent sous une pluie de griffes.

-On ne peut plus sortir ! dit un soldat en voyant les morts-vivants pénétraient dans l'église avec facilité.

Le Feu d'Enfer fut repoussé, et il ne restait plus qu'une vingtaine de soldats, aidés par les citadins, au centre de l'église, s'apprêtant à vendre chèrement leurs peaux.

-Erhwig, ce fut un honneur de combattre à tes côtés... déclara Josef en donnant une petite tappe à son ami.

-Et pour moi, un priviliège ! répondit-il en levant son épée. Pour l'Empire ! hurla Kraemer, ordonnant à ses hommes de faire ce qu'ils pouvaient pour repousser l'ennemi.

Dans la salle du Donjon, un Joueur d'Epée vint devant Swen et Ulrich. Son armure était cabosée par endroit, et son visage avait une vilaine plaie. Il ne portait pas son épée à deux mains. Mais il tenait Hel Fenn...

-Capitaine Meltburg, mes compagnons font ce qu'ils peuvent pour empêcher les morts-vivants de pénétrer dans le Donjon. Nous avons déjà eu cinq pertes, il faut que... commença-t-il à dire avant que Swen ne le prit dans ses bras.

-Comment te nommes tu ? demanda-t-il en le prenant par les épaules.

-Hugo von Lister, Capitaine, répondit le Joueur d'Epée, surpris par l'attitude de son supérieur.

-Viens avec nous ! Ce que tu tiens dans tes mains est la clef de la victoire ! cria Swen en faisant signe à Ulrich et à Hugo de le suivre.

Montant les marches aussi rapidement qu'ils le purent, ils arrivèrent devant la lourde porte donnant sur le sommet de la tour.

L'anxiété était sur les visages de ses compagnons, tous se demandant comment allaient-ils retrouver le Stirmarshall.

Meltburg sortit la clef et dévérouilla la serrure...

Ouvrant la porte, les trois hommes virent Anton et Gustav nez à nez, chacun tenant par le col son adversaire.

-Je vais vous... dit le von Carstein, en serrant les dents.

-Moi le premier ! répliqua le Général de l'Empire, le visage plein de sueur.

Tout à coup, le Commandant Suprême, se retournant et voyant son bien, lâcha le vampire, et se précipita vers Hugo.

Le mort-vivant, appercevant à son tour l'épée qu'il avait jetté par dessus la tour essaya de retenir Anton en le plaquant au sol, mais le Stirlander eut tout juste le temps d'esquiver.

Prenant Hel Fenn dans ses mains, abaissant la tête en signe de remerciement il courut vers son ennemi, levant haut la lame argentée.

-ASOBORNS !!! hurla-t-il alors que son épée trancha net la tête du mort-vivant.

Le corps et la tête du vampire furent séparés, et tout deux commençèrent à tomber en poussière.

-Mon Commandant Suprême ! Vous avez réussi ! cria Swen en sautant de joie.

-Où est votre bannière ?! Nous ne devriez pas la quitter des yeu... commença à dire Anton, avant d'être projeté, lui et ses camarades, contre le mur.

Du crâne du von Carstein, qui refusait de devenir cendres, s'échappa une tornade qui dispersa les cendres de son corps. Celle-ci était si puissante que les quatre hommes ne purent se relever avant plusieurs minutes. Le crâne n'était plus là...

-Quelle est la situation ?! ordonna Anton en se relevant.

-Les dernières forces de notre armée se sont réfugiées dans l'église, et... fut interompu Swen par le Sorcier.

-Je sens la magie obscure se dissiper... Le siège est terminé, les morts-vivants sont en train de retourner dans l'Ombre... déclara Ulrich en fermant les yeux.

-On a gagné ? demanda Hugo en souriant.

-Dépêchons nous de rejoindre mes hommes ! s'exclama le Stirmarshall en descendant l'escalier.

Swen le suivit, et quelque chose lui vint à l'esprit. Le Baron de Biberhof venait de prononcer le nom de la tribu qui était à l'origine du Stirland... Aurait-il était pris par la Guerrière-Reine Freya ? Ou était-ce encore une ruse de sa part pour amplifier sa popularité...

Quoiqu'il en soit, il se fit pour devoir de découvrir ce que tout ceci cachait.

Dans le Lieu Saint, alors que tout espoir semblait perdu, un squellette tomba. Un autre. Un zombie fit de même. Et puis tous les morts-vivants chutèrent.

-Euh... ne sut que dire Ehrwig, l'épée toujours en l'air.

-Le vampire est mort ! cria un des arquebusiers en lançant son chapeau en l'air.

-Le Stirmarshall l'aurait abattu ? demanda un autre, ahuri de cette situation.

-Je ne saurais le dire, mais... Messieurs, la victoire est nôtre ! s'exclama Rodörfy en lançant lui aussi son chapeau.

Tout les hommes firent de même, et se serrèrent dans les bras.

-Josef ! dit Kraemer en tendant les bras.

-Ehrwig ! répondit celui-ci en se précipitant dans ses bras. Bon sang ! On s'en est sorti !

-Oui, et j'ai gagné mon paris... ajouta le jeune Capitaine en riant.

-Comment ça ? J'ai tué bien plus d'ennemis que toi ! répliqua Josef en mettant ses bras sur ses hanches.

-Le Mur Sud a tenu... termina Ehrwig en sifflant.

Les soldats sortirent de l'église pour découvrir ce qu'il restait de la Cité. La situation était grave, mais loin d'être désastreuse. Les Murs Nord et Est étaient tombés, mais pas ceux du Sud et de l'Ouest. Les murailles étaient lourdement endommagés, mais les fondations étaient encore debout. Nombreuses étaient les maisons à avoir été détruite, mais encore plus étaient en état. La raison était simple : seules les catapultes avaient fait des dégâts matériels, et comme elles étaient arrivées tard dans le siège et furent pour la plupart détruites lors du sacrifice de Johann Meltburg et de Wilhelm von Rottfurt, les dégâts n'atteignaient pas une ampleur extrême.

(http://www.radioblogclub.fr/open/145178/wow/%5BWoW%5D%2023%20Tavern)

Une heure plus tard, les hommes de l'Empire se réunirent dans la place du marché, fêtant comme ils pouvaient leurs victoire. La musique était très présente, et certaines femmes de la Cité vinrent remercier les soldats, à leur façon... Du vin fut ramené des caves du Comte von Stople, qui par ailleurs, s'empressa de redonner la Grande Bannière du Stirland à Swen. Celui-ci cherchait, parmi les hommes fous de joie, son frère, ainsi que son camarade, Stefan von Vhanüs. Comprenant ce que le Capitaine faisait, Peter s'approcha de lui, et le prit à part.

-Vous recherchez Stefan ? s'assura le Comte en mettant sa main sur l'épaule de Swen.

-Oui, et également mon frère, les avez vous vu ? demanda le jeune Meltburg en tournant la tête de droite à gauche.

-Ecoutez, Capitaine... J'ai vu von Vhanüs périr au milieu des morts-vivants. Il a donné sa vie pour permettre aux hommes de Leichberg de se replier dans l'église. Il s'est battu pendant de longues minutes, sans jamais faillir, avant d'être submergé par la horde qui l'entourait... Je suis désolé de ne pas vous en avoir parlé lorsque nous nous sommes vu dans l'église, mais l'heure était au combat, et non au deuil... Quant à votre frère, la dernière fois que je l'ai vu, c'était sur le dos du pégase de von Rottfurt, se dirigeant vers les morts-vivants du Mur Sud, déclara von Stople en détournant le regard.

Swen le regardait, la bouche bée, ne comprenant pas ce qui lui arrivait. Il plongea son regard dans l'étendard qu'il tenait fermement..

Stefan et lui avaient lontemps essayer de se surpasser l'un l'autre pour devenir le meilleur. Il se souvenait de ses journées passées dans les jardins de Wurtbad, armés d'épées en bois, afin d'affronter des créatures imaginaires... Désormais, ces souvenirs étaient la dernière chose qu'il lui restait de son camarade.

-Où est son corps ? demanda-t-il, au bout d'un long silence.

-Il doit être près du Mur Nord, venez, je vous y accompagne... répondit Peter en soupirant.

Von Diesdorf et ses hommes se présentèrent devant le Stirmarshall, qui était assis sur une des marches de l'église, se reposant de son combat. Le blanc de leur uniforme était tâché, de sang et de boue, mais ils s'en moquaient, à l'exception de von Diesdorf, qui tentait désespérement de se nettoyer.

-Capitaine von Diesdorf, je ne puis que vous féliciter. Vous, et vos hommes, avez tenu vos positions durant tout le siège, vous avez harcelé l'ennemi à ce qu'on m'a dit et en plus, vous avez pris l'initiative de nous débarasser de la dernière des catapultes... Le Reikland est vraiment une province admirable, et je suis fier d'avoir combattu auprès de vous. Lorsque vous rentrerez à Altdorf, attendez vous à ce que je demande à Helborg de vous donner le rang de Commandant ! dit solennellement Anton en se relevant et en serrant la mains de tout les Reiklanders.

-Je pense m'adresser au nom de tous, nous avons été honoré d'avoir combattu auprès de vous et de vos forces. Stirmarshall, le bras d'Altdorf sera toujours aux côtés de celui de Wurtbad ! répondit en souriant Dieter.

-Des nouvelles de von Rottfurt ? demanda le Général de l'Empire en continuant à serrer les mains des soldats.

-Aucune... La dernière fois que je l'ai vu, il se dirigeait vers les écuries... répondit en soupirant le Reiklander. J'ai peur de son sort...

Le soleil revint, et les hommes ressentirent sa chaleur. Enfin, certains se mirent à genoux pour remercier Sigmar. Cela faisait si lontemps qu'ils n'avaient pas eu ce plaisir.

-Les nuages s'en vont... Il ne fait plus aucun doute sur notre victoire, termina Anton en se relevant, admirant les faisceaux lumineux qui passaient les nuages.

Rodörfy et Kraemer était assis sur des pierres, qui autrefois étaient des créneaux du Mur Nord. Les deux hommes se chamaillaient et plaisantaient tout en même temps.

Ehrwig avait toujours été pour Josef un jeune officier bien trop talentueux pour être normal. C'est à l'âge de quinze ans à peine qu'il s'était fait connaître à Altdorf, alors qu'il suivait des cours à l'Académie de Wurtbad, par correspondance, sous demande de son père, Karl Kraemer, Haut Magistrat de la Cour.

Josef avait toujours été pour Ehrwig un homme expérimenté, qui savait tout et qui appliquait les mesures qui devaient être appliquées dans toutes les situations. Il l'admirait et le respectait. Pour lui, le grade de Commandant était amplement mérité. Néanmoins, s'il en l'était pas, c'était sans doute pour une bonne raison : rester auprès de son ami était l'une d'entre elles...

-Bon, cessons de plaisanter, il va falloir que j'aille faire un rapport à Ludenhof. Bilan ? demanda Rodörfy en reprenant son sérieux.

-Je vais te passer le bilan matériel, il est assez clair comme ça. Le bilan humain, par contre... répondit Kraemer en sortant ses fiches.

-Qu'en-est-il ? questionna l'officier en regardant les soldats qui dansaient.

-Nous étions mille huit cent cinquant neuf... Et nous sommes désormais, soixante trois. Si on retire les soldats du Stirland, ça en fait plus que trente deux... dit Ehrwig, la mine embarassée.

-L'Armée du Stirland est réduite à une poignée d'hommes ! s'exclama Josef, bouche bée.

-Il nous faudra compter sur l'aide de l'Empereur pendant un temps... conclua Kraemer en remettant ses fiches dans sa veste.

Swen et Peter finirent par retrouver le corps de von Vhanüs. Il était au centre d'une mare de corps, impériaux et morts-vivants. Son visage pâle souriait, et sa main tenait fermement son épée. Plusieurs ennemis étaient tombés sous sa lame, si on pouvait en croire tout les corps qui étaient marqués par son épée très particulière en forme de S.

Le jeune Meltburg s'agenouilla près de lui, et pleura...

-Pourquoi ?! Sigmar, dites moi pourquoi ! cria-t-il à la face du ciel.

-Soyez fier de lui... Je ne connais que peu d'hommes aussi courageux, déclara von Stople en entamant une prière.

Swen fit de même. Il se devait de prier pour le repos de son âme. Il se faisait le devoir de ramener son corps à Wurtbad afin qu'il soit entreposé dans la Chambre des Héros.

Un jeune hallebardier vint les trouver, apparemment il n'avait pas bu, et s'inclina respectueusement devant le Comte.

-Monseigneur, nous venons de retrouver les effets personnels de l'Inquisiteur Johann Meltburg. Son corps est introuvable, mais de la poussière en quantité dans ses habits... déclara-t-il.

-Oh... Par Sigmar, ne sut que dire le Comte en se retournant vers Swen.

Mais le Capitaine était déjà partit. Peter ne tenta pas de le rattraper, mais espera qu'il ne fasse aucune bêtise...

Il reprit ses prières pour Stefan, avant de se diriger vers la fête, en quête de se changer les idées, aux côtés du soldat, qui s'en voulait d'avoir parlé ainsi devant le frère du défunt.

Au loin, auprès des collines, un cavalier s'avançait. Ses habits étaient digne d'un grand seigneur, et cela se justifiait par sa couronne. Son armure était étincelante et travaillée par des mains expertes, sans nul doutes des membres de la Guilde des Forgerons. Son visage était sombre, guettant le moindre signe d'alerte, ses yeux allant de droite à gauche. Son cheval était d'un blanc rare, et sa crinière avait été dressée, de manière à ce qu'il ressemble aux casques de certains Hauts-Elfes.

Puis, derrière le cavalier, se trouvait un régiment de piquiers. Un autre. Une compagnie de cavalerie. Une batterie de canons...

Derrière lui se trouvait une armée...

Le Comte Electeur avait accepté la proposition du Prince Marchand, Stefano di Catarelli, et avait loué les services de son armée pour prêter main forte aux assiégés de Leichberg.

Voyant que la plupart des murs étaient tombés et que la Cité était jonchée de cadavres, Haupt-Anderssen partit au galop, et l'armée de mercenaires le suivit tout aussi rapidement.

Arrivé par la Porte Ouest, qui était grande ouverte, il dut se trouver un passage à travers les corps sans vies qui parsemaient les rues. Albérich était affolé. Toutes sortes de pensées lugubres lui vinrent à l'esprit, alors qu'il progressait dans Leichberg.

-Ludenhof a échoué ? Où est ce vampire ? Attends, attends, la Cité a été prise ou pas ?! Ah, par Sigmar, quelqu'un me donne une réponse ! dit il à voix basse, en tentant de reconnaître les visages de ceux qui portaient l'uniforme du Stirland.

Un soldat, qui était chargé de surveiller les alentours, et qui avait cédé au sommeil, se reveilla et à la vue de son Seigneur, se précipita devant lui, en essayant de s'incliner. Malheureusement pour lui, il trébucha sur un corps, et lorsqu'il releva la tête, le Comte Electeur était debout, devant lui, son cheval prit par un piquier.

-Soldat, vas tu bien ? demanda-t-il en le relevant.

-Monseigneur, quel honneur de vous voir ici ! Sachez que les forces du Stirland ont réussi à repousser l'ennemi ! s'exclama le Stirlander en se redressant.

-Quoi... Vous avez réussi ?! s'exclama le Comte Electeur en levant les sourcils, bouche bée.

-Au prix de lourdes pertes, mais le Stirmarshall est parvenu à mettre fin aux agissements du vampire ! répondit fièrement l'homme en mettant sa main sur son coeur.

-Où est-il ?! Où est Ludenhof ?! questionna Albérich en cherchant de ses yeux.

-Je sais que les derniers soldats sont sur la place du marché, près de l'église, mais je ne saurais pas vous... commença à dire le soldat avant d'être interrompu par la main levée de son Seigneur.

-Guide moi, veux tu ? demanda Haupt-Anderssen, sachant parfaitement que sa question n'était autre qu'un ordre.

Anton Ludenhof finit par retrouver Swen Meltburg dans une des rues du quartier Sud. Le jeune homme était assis contre la muraille, pleurant et lançant des malédictions au ciel. Sa bannière était à ses côtés, mais il ne l'a tenait pas, et semblait l'ignorer.

-Ecoutez, Melt... Swen, reprenez vous... dit le Stirmarshall en s'approchant doucement.

-Laissez moi à mon chagrin, monseigneur... répondit le Capitaine en séchant ses larmes, mais ne pouvant se retenir plus lontemps.

-Je comprends votre douleur. J'ai moi aussi perdu de la famille. Je suis rentré de la Guerre du Nord en voyant ma famille massacrée, ma femme, ma mère, ma soeur... Seul mon fils avait survécu. Votre douleur, je l'ai ressenti moi aussi... ajouta Anton mettant une main sur l'épaule de son second.

-Laissez moi, vous dis-je ! s'exclama Swen en se levant, rejetant la main de son supérieur.

-Je vous en prie, ne vous laissez pas abattre ! Vous ètes un soldat ! Tenez, j'ai quelqu... commença à dire le Commandant Suprême, en se relevant lui aussi, avant que le dernier des Meltburg ne se précipite pour prendre son pistolet de sa fonte.

-Je vous demande pardon, je ne peux continuer ainsi ! déclara-t-il en mettant le pistolet de son supérieur vers sa tête.

-Ne faîtes pas l'enfant, j'ai pour vous... tenta de continuer Anton, comme si rien ne s'était passé, avant que Swen ne presse la détente.

Le pistolet était déchargé.

-Vous le saviez n'est-ce pas... supposa Swen en rendant l'arme à son propriétaire.

-Vous allez m'écouter ? Un de mes soldats m'a donné ceci, dit Ludenhof en donnant à son second un boule de papier, avec un caillou à l'intérieur. C'est l'écriture de votre frère. Lorsque vous aurez fini de lire, veuillez me rejoindre, le Comte Electeur est venu ici, et je ne peux le faire attendre... termina le Baron de Biberhof en tournant les talons et se dirigeant vers la place du marché.

Swen commença à lire le papier souillé par endroit par du sang :

Mon très cher frère, comme tu l'auras sûrement su, Léopold von Zeiman est revenu pour prêter main forte à Gustav von Carstein. Je me dois d'aller le tuer, une nouvelle fois. Wilhelm von Rottfurt, cet homme admirable, m'accompagnera, et son pégase nous menera au contact de l'ennemi. Il ne me reste que peu de temps, le Mur Sud s'apprête à tomber, tout comme la cavalerie de von Klam l'a fait. Ne sois pas triste de mon décés, car je pars avec fierté et honneur. Silteplait, enterre ce qu'il reste de moi auprès de notre père, conserve mes habits, et donne, sans les lire, tout les livres que j'ai chez moi, à l'Archidiacre de Nuln en personne, et pas à un de ses subordonnés. Sois toi aussi fier de mon acte, ton frère part en héros.

Même dans la mort, je t'aime...Le jeune Capitaine rangea la lettre dans l'une de ses poches, soupira, avant de partir vers la place du marché, où sa présence était un de voir à part entière, sa bannière en main.

Albérich Haupt-Anderssen et Anton Ludenhof s'en allèrent discuter dans le bureau de von Stople, où le corps de Viggo avait été jetté dans les bûchers, et où les corps des morts-vivants étaient réduits en cendres. Les deux hommes avaient retirés leurs armures, et s'étaient vêtus de leurs tenues les plus belles, l'occasion étant à marquer. Le Comte Electeur était anxieux. Son armée était réduite à néant. Ses caisses vidées. Bref, le Stirland, même s'il n'avait pas succombé à l'attaque du von Carstein, était dans une situation dramatique.

-Que vais-je faire... dit en soupirant le Seigneur du Grand Comté.

-Augmenter les impôts ? supposa Anton, en servant un verre de vin, le même vin que son ami Wilhelm lui avait donné.

-Vous plaisanter ? Déjà qu'avec cette foutue guerre du Nord, ils ont presque doublés, je ne peux pas piller mes propres sujets ! s'exclama le Comte Electeur en prenant le verre.

-Pour ce qui est de l'armée, nous pouvons toujours organisé un recrutement... ajouta le Stirmarshall en menant son verre aux lèvres.

-On pourrait compter sur vos exploits... rajouta Albérich en faisant de même.

-Mes exploits ?! s'exclama Anton en avalant de travers, et se mettant à tousser.

-Bah, vous avez juste retenu une armée qui faisait le double de la vôtre, qui plus est, une armée qui est considérée avec mépris par les autres provinces, et vous avez abattu l'un des vampires les plus inquiétants qu'il soit... Et puis, il y a votre titre... répondit Haupt-Anderssen, en fronçant les sourcils.

-Mon titre ? questionna le Commandant Suprême, ne comprenant pas de quoi le Comte parlait.

-Les soldats vous appellent : l'"Héritier Spirituel". Votre action leur rappelle le Comte Marin, surtout que l'épée que je vous offerte, se nomme elle-même Hel Fenn... répondit froidement Albérich.

-Eh bien, c'est un honneur, mais l'Héritier, c'est vous ! s'exclama le Baron en voulant rester dans les bonnes grâces de son Seigneur.

-Oui, bon, ne jouez pas les modestes. Votre acte est votre gloire. Cela ne me dérange pas que l'on vous nomme ainsi, surtout si vous utilisez cette élan de popularité pour nous redonner une armée, dit Haupt-Anderssen en reprenant du vin.

-Entendu, monseigneur. Nous pouvons compter sur l'aide d'Altdorf en attendant, ou sur les mercenaires que vous avez engagé ? demanda Anton, les yeux sur le côté.

-Altdorf peut être. Les mercenaires, j'en doute. J'ai déjà eu dû mal à faire comprendre à ce fichu di Catarelli que je ne paierai que le déplacement de son armée, et non le combat qu'elle n'a pas menée ! s'exprima haut et fort le Comte en frappant sur la table.

-Di Catarelli avait pensé vous faire payer ce combat ?! s'exclama Anton, en se tappant la poitrine.

-Oh oui ! Mais je ne me suis pas laissé faire... Enfin, lui et ses hommes nous aident à enlever les cadavres, et il faudra les payer en conséquences... dit en soupirant Albérich.

-Les caisses sont si vides ? demanda le Stirmarshall, inquiet.

-Eh bien... J'ai renoncé au projet d'amélioration des égouts de Wurtbad, cela nous laissera assez d'argent pour payer ces mercenaires... répondit il, soupirant de nouveau.

(http://www.radioblogclub.fr/open/83571/le_seigneur_des_anneaux/6%20-%20Brothers)

En début de soirée, tout les habitants et tout les soldats, à l'exception des mercenaires qui n'avaient pas été conviés, la Cérémonie des Adieux commença. Les corps des soldats tombés pour l'Empire furent menés aux bûcher, sauf ceux qui avaient clairement exprimés leurs souhaits d'être ramenés auprès de leurs proches. Les hommes étaient debout, se tenant droit, formant un couloir dans lequel des hommes portaient les défunts vers les bûchers, dont la fumée noirâtre se dissipait dans le ciel rouge, d'une journée huvernale ensoillée. Les citadins étaient derrière les soldats, répandant les derniers pétales de roses qu'il restait de la Cérémonie d'Arrivée de l'Armée du Stirland.

Le Stirmarshall, était devant le bûcher, aux côtés du Comte Electeur, du Comte de Leichberg et de ses officiers.

Ehrwig ne put retenir ses larmes, bien qu'il s'y acharnait.

Josef lui passa la main sur l'épaule, et saluait de la tête les décédés.

Swen restait impassible, tenant la Grande Bannière, il regardait la fumée noire qui s'émanait du bûcher, et priait intérieurement pour le repos des morts, notamment de son frère et de son ami.

Dieter gardait la main sur son coeur, les yeux fermés, ne voulant ne rien faire d'autre qu'entendre les paroles du Commandant Suprême.

Peter restait au garde à vous, se voulant le plus solennel possible, rendant hommage au courage de ces hommes.

Albérich fit une prière dans l'ancienne langue des Asoborns, demandant à la Guerrière-Reine Freya de prendre soin d'eux.

Anton Ludenhof lisait les noms des soldats tombés sur un livre pesant...

-Andred Jaeger, Alric Jaeger, Detlef Kalb, le Sergent Corvin Falkenheim, Jost Boehm, Leo Neumann, ..., le Sergent Uto Orhsten, ..., Ruben Jochutz, ..., Ehrwig Zumwald, ...

Au bout de plusieurs minutes à dire ces noms, il arriva à ceux des hautes personnalités de l'armée :

-Saluons pour sa témérité, le Capitaine Karl von Klam. Saluons pour sa bravoure, l'Ingénieur Heinrich Sïntzer. Saluons pour sa foi, le Prêtre-Guerrier Adelbert von Tempelhof. Saluons pour son courage, le Commandant Wilhelm von Rottfurt. Saluons pour sa tenacité, le Capitaine Stefan von Vhanüs. Saluons pour sa détermination, l'Inquisiteur Johann Meltburg.

A ce nom, Swen ne put retenir ses larmes, mais resta redressé, la Grande Bannière en main.

Le Stirmarshall ferma le livre, et regarda les corps disparaître...

Après la Cérémonie, von Diesdorf alla trouver le jeune Ehrwig, le magnifique pégase blanc près de lui :

-Capitaine von Kraemer ! appella-t-il en tentant de retenir la monture.

-Juste Kraemer... Il n'y pas de "von"... répondit Ehrwig, toujours sous l'émotion.

-Excusez moi... Je viens ici pour accomplir la dernière volonté de Wilhelm. Il voulait que vous preniez soin de son pégase, et ainsi, Céleste est à vous, déclara le Reiklander en tendant les rennes.

-Eh bien... Je... essaya de dire le jeune Capitaine en prenant les rennes et en regardant ce splendide animal.

-Prenez en soin ! termina Dieter en retournant vers ses hommes.

-Bonjour toi, moi c'est Ehrwig... chuchota le Stirlander à sa nouvelle monture, tout en lui caressant l'encolure.

La victoire des Forces du Stirland fut entendue dans toutes les Cours de l'Empire, que ce soit à Hergig où le Comte Ludenhof cracha en attendant le nom de son cousin ou à Altdorf où l'Empereur sourit et fit sur le champ une promesse d'aide militaire pour les prochaines années.

A Biberhof, le jeune Karl et son précepteur allèrent sur la tombe de Klara Ludenhof, afin de lui annoncer la nouvelle.

A Wurtbad, les citadins fêtèrent pendant des jours et des jours le retour de leurs valeureux soldats, et s'empréssèrent de saluer l'Héritier Spirituel, dont le buste commençait à être sculpter dans une des places de la Capitale.

Les officiers et les soldats rentrèrent chez eux, et les miliciens signèrent pour rentrer dans l'Armée, qui connut une forte popularité.

Le Capitaine von Diesdorf retourna avec ses hommes au Reikland, remerciant les Stirlanders de leur hospitalité et jurant de revenir lorsqu'ils en auraient besoin.

Kraemer alla à la rencontre de ses parents, et passa toute une semaine dans le foyer familial, afin de rattrapper le temps perdu. Il prit plaisir à apprendre comment monter sur un pégase, et dans le ciel du Stirland, on le voit parfois chevaucher Céleste, à la manière de son ancien propriétaire.

Le Capitaine Rodörfy se dirigea vers Anderssenstadt, où sa femme et ses enfants l'attendaient avec impatience.

Swen Meltburg rendit le corps de Stefan à ses parents, demanda à ce que les cendres de son frère soient auprès de son père, Sigismund Meltburg, et à ce que ses livres soient en possession de l'Archidiacre de Nuln. Après quoi, il resta auprès de ses hommes dans les casernes, faisant signer aux jeunes recrues leur engagement.

Le Comte Peter von Stople s'acharna à rendre à Leichberg sa splendeur passée, et il fut aidé en cela par les citadins et les villages alentours.

Le Comte Electeur mena les négociations avec Stefano di Catarelli, et il fut conclut que les mercenaires resteraient à un prix raisonnable, à condition qu'ils soient logés, ce qu'ils furent.

Le Commandant Suprême des Forces du Stirland rentra à Biberhof, et ne put s'empêcher de retenir ses larmes en revoyant son fils. Il se jura d'être encore plus présent à ses côtés, et l'ammena dés le lendemain à l'Ecole d'Escrime, non pas pour affronter un élève quelconque, mais pour l'affronter lui, en combat singulier.

Sur les murailles de Wurtbad, le jeune lancier Rudiger Terlateir ne cessait de scruter l'horizon, vers l'Est. Un Sergent vint le voir, et fut alerté de le voir ainsi :

-Tu as vu quelque chose, petit ? demanda-t-il, la mine inquiète.

-Non, mais je veux être le premier à être prêt dés que la Sylvanie se mettra en marche... répondit Rudiger, toujours concentré.

-Bien, bien ! Fais comme tu veux, mais essayes de faire ça en marchant sur les murailles, et ouvre les yeux pour voir si quelqu'un se fait agresser. Enfin, fais ton travail, quoi... termina le Sergent en reprenant sa marche.

Oui, la Menace du Stirland venait d'être arrêtée par les descendants de la tribu des Asoborns. Mais était-ce la fin pour autant ? Non, bien sûr que non, et tous les Stirlanders imitaient au fond d'eux même l'attitude du jeune Terlateir. Ils avaient pour devoir de se dresser contre l'ennemi venant de l'Est, c'était la mission de leur province. Et cette épisode du Grand Comté prouvait encore une fois avec quel courage et quelle détermination ces hommes arrivaient à remplir leur rôle...

***

La Menace du Stirland est terminée.

Voilà presque un an que j'en ai commencé la rédaction, et cela me fait tout drôle de me dire que les actes de mes petits Stirlanders préférés n'auront plus à être racontés tout les dimanches.

J'espère vraiment que suivre ce réçit vous aura plu, et que vous aurez appris certaines choses sur le Stirland, puisque mon but était de mêlé action et fluff.

Ce réçit, je le dédie au Conseil Impérial, un forum qui a de beaux jours devant lui. Ses membres sont tous admirables, et leurs soutiens me fut très précieux... D'ailleurs, cela fait presque un an que je suis leur administrateur, et j'espère que mon travail avec eux leur plait et que cela va continuer !

Je tiens à remercier tout particulièrement Le Rat, Julien, Zacharus, Inxi-Huinzi, et Kroxigor.

Je pense que je vais me concentrer désormais sur de courtes nouvelles, toujours dans le Stirland, traitant de diverses personnalités et de l'histoire de mes héros, car bien que ce fut un privilège d'écrire un tel réçit, j'ai envie de changé afin de me perfectionner.

Allez, gloire aux Asoborns !

Modifié par Kael
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Invité Kroxigor

Je ne peux dire que :whistling::lol::) pour ce récit qui nous aura fait vibrer de tout son long.

Je ne vais pas commenter cette suite et fin mais plutôt te dire bravo encore une fois. Beaucoup d'écrivains arrêtent de poster leur texte ( ou plutôt arrêtent de l'écrire ) mais toi tu as su continuer ton texte.

Juste une remarque : on se rend compte à la fin qu'il y avait vraiment beaucoup de personnages, beaucoup. Si tu veux faire une nouvelle sur chacun d'eux bon courage. :ph34r:

Allez la suite :'(

Kroxigor ( j'attends ton prochain texte :devil: ).

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Je ne peux pas m'empêcher de répondre (surtout qu'Inxi semble être en vacances :whistling: )

on se rend compte à la fin qu'il y avait vraiment beaucoup de personnages, beaucoup

On a critiqué le fait qu'il n'y en avait pas assez au début :)

Je pense que les nouvelles traiteront principalement de l'histoire de la famille Ludenhof (du Stirland hein), parce que je me vois mal écrire sur von Stople (personnage officiel) plus que ce que j'en ai déjà fait :lol:

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Superbe boulot en tout cas.

Ok, mes yeux ont souffert à cause des ait/aient/é/és/ée/ées/ai et de quelques tournures étranges voire incorrectes mais hormis ceci c'est un boulot de titan qui a été accompli.

Deux ou trois petites choses m'ont semblé abusées même pour du méd-fantastique mais vu le plaisir que j'ai pris à lire tout ceci passons.

J'attend donc de lire d'autres textes de ta part en espérant prendre autant que de plaisir à les lire.

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rompu tout liens avec le clergé
que l'autel fut repoussée, laissant une
Carstein nous a promi une récompense scintillante

Problème sur ce dialogue d'ailleurs... Il est un peu trop naif 'que ca ?' 'je vous laisserai pas faire'. On dirait des paroles dites par des enfants. On dirait que ce qu'il se passe est sans gravité ^^

diverses choses de fortune, sur leurs ennemis.
morts n'auraient servis aucune cause
être que ce vampire ne sait guère maniait la magie
on va quand même se préparait. Nous ne sommes
des deux ennemis n'était prêts à céder. Jamais
remerciant Ulrich d'avoir su préservé son médaillon
Tout les hommes firent de même, et pendant
morts-vivants étaient arrivaient, et que
Tu l'as dit bouffi... répondit le Stirmarshall avec mépris

Ca reprend la remarque du dessus, trop enfantin comme dialogue ^_^

retrouver le corps de von Vhanüs. Il était au centre d'une mare de corps

Répétition

Mais le Capitaine était déjà partit. Peter ne tenta pas
tout les livres que j'ai chez moi, à l'Archidiacre
Vous plaisanter ? Déjà qu'avec cette foutue
cracha en attendant le nom de son cousin ou

Bon voici donc la fin snif snif...

Je regrette tout d'abord quelques petites choses : que ca ne soit pas plus long ( :D ) j'aurais aimé une poursuite en terre ennemie :clap: Et aussi que l'elfe inconscient n'est pas eu de plus grand rôle à jouer. Un petit renfort à la SDA aurait été... mignon :devil:

Sinon, je peux dire que je suis content que tu es fini un récit qui en vallait le coup. Je ne me suis jamais lassé de le lire alors que le texte est assez grand. Tu peux prendre cette remarque comme un gage de qualité. Rare sont les auteurs qui finissent leur texte et tu peux, si tu veux voir la différence dans ton style, lire le premier et dernier post de ton texte pour voir la différence. Ton style était plus net à la fin, j'ai été content de le lire! Bravo !

@+

-= Inxi =-

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