-R2- Posté(e) le 27 octobre 2006 Partager Posté(e) le 27 octobre 2006 J'avais fais ce compte-rendu pour le club dans lequel je joue, mais vu que qu'un grand nombre d'amateur de BFG sont ici, j'ai pensé que ça serait bien de remettre cette prose ici aussi. Je cherche ici à montrer que dans une partie de BFG, on recrée vraiment une bataille spatiale. L'imaginaire galope alors que les vaisseaux se déplacent et que les dés roulent... clin d'oeil Narration du tour 3 de l’Empire du scénario « La fin de Macharia » disponible dans le supplément Armada. Partie jouée entre SiG (Chaos) et R2 (Empire). Dans ce troisième tour, je ne retranscris que ma phase de jeu, pas celle de SiG dont la riposte fut sévère. Pas par envie de lui chiper les lauriers, mais parce que ce genre de narration est longue et que s'il fallait raconter le tour complet de jeu, ça vous assommerait. J'avais songé à faire un rapport de bataille complet, mais comme nous n'avons pas pu achever notre partie, je trouvais que tant d'efforts n'en valait pas la peine. Les deux flottes se dirigent l’une vers l’autre. Quelques escadrilles de chasseurs et de bombardiers cheminent vers les vaisseaux ennemis. La table étant plus longue que large, les manœuvres sont réduites à leur plus simple expression pour le moment. Ce troisième tour est le début réel des hostilités. A bord de l’Hégémonie, cuirassé de classe Obéron, navire amiral de la flotte impériale. Dans les ponts d’envol baignés par la lumière rouge clignotante des gyrophares d’alerte, le klaxon d’alarme deux tons n’arrête pas de hurler. Un réservoir de carburant a été éventré par la manœuvre maladroite d’un pilote qui mettait son chasseur sur l’aire de lancement. Le liquide se répand sur la piste, menaçant tous les appareils de disparaître dans un océan de flammes à la moindre étincelle. Les équipes de maintenance font leur possible pour nettoyer. Mais c’est une opération longue et l’Hégémonie ne peut pas lancer ses escadrilles, ni n’en lancera d’autres de toute la bataille. Double 6 à mon jet de rechargement. Néanmoins, à l’autre bout du navire, les torpilles de proue sont crachées en direction de la menace des Dieux Sombres. Règles propre à notre cercle de joueurs, nous dissocions les jets de rechargement pour les torpilles et pour les escadrilles d’aéronefs. Celles-ci filent vers les raiders de classe Iconoclast. La bordée de torpilles de l’Hégémonie est trop dense et les manœuvres d’évitement du raider s’avèrent vaines. Celui-ci se désagrège lorsque celles-ci le touchent. * * * A bord du Mentor, croiseur de combat de classe Mars. -Ici passerelle. Contrôle de tir Nova, vous avez l’autorisation d’ouvrir le feu. -Contrôle de tir Nova, bien reçu. Cible : Croiseur Hadès. Coordonnées déjà intégrées. Cela faisait un bon moment que le les servants du plus puissant canon galactique pouvaient faire feu. Mais en dépit de leur rappel comme quoi ils étaient parés, aucun ordre ne venait de la passerelle de commandement. Si les ordres étaient venus plus tôt, le canon aurait déjà semé la destruction par deux fois. Peut-être n’avaient-ils pas tous les paramètres dont disposait le capitaine du Mentor. Toujours est-il qu’ils s’en trouvaient frustrés. Pas même une ombre d’explication à cette léthargie coupable. Le bourdonnement alla crescendo et la secousse fut perceptible par tous les membres d’équipage lorsque le canon fit feu. Seuls quelques privilégiés purent voir les effets du coup sur leur scopes. Le croiseur du Chaos fut entouré d’un halo argenté. C’était ses boucliers qui absorbaient l’énergie. Mais alors que ceux-ci s’effondraient, la boule d’énergie plasmatique du Nova continuait à s’amplifier, avant de disparaître brutalement. Le navire avait souffert, mais rien d’irrémédiable. Cependant, un navire sans bouclier est une proie tentante… Première partie avec une flotte impériale pour moi. J’oublie d’utiliser le canon nova deux fois sur trois. Ce sera mon unique tir de la partie car j’oublierai encore de m’en servir dans les tours suivants. Je fais un point de dommage au croiseur ennemi après lui avoir fait sauter ses deux boucliers. Profitant de l’absence momentanée de défenses du croiseur Hadès, les pièces d’artillerie navales dorsales ouvrent le feu. Le recul des énormes canons est impressionnant et ils rentrent partiellement à l’intérieur de leur épaisse tourelle d’acier à chaque salve, avant de reprendre leur position initiale. Le pont du vaisseau du Chaos est ravagé. Des éclairs lumineux parcourent la gigantesque coque qui vibre sous les impacts, laissant apparaître des brèches béantes. Un nuage dense de débris divers expulsés des entrailles du vaisseau indique que celui-ci est désemparé. En fait, un seul tir de mes pièces d’artillerie navales fait des dommages, mais par chance, cela implique des dommages critiques, et le résultat de « brèches dans la coque » donne 3 pts de dommages supplémentaires, suffisants pour désemparer le Hadès. * * * Escadron d’escorteurs de classe Cobra : Les 4 petits torpilleurs impériaux lancent deux salves de torpilles distinctes. La première file à vive allure sur les vaisseaux ennemis. Cependant, la densité des débris à proximité de leur cible risque de la faire exploser prématurément. Mais non, elle traverse la zone dangereuse et arrive à portée de tourelles d’un raider Iconoclast qui n’arrivent pas à les verrouiller. A bord de la Capricieuse, qui commande l’escadron, on guette avec anxiété l’effet des torpilles. Rien sur les senseurs. Elles auraient déjà dû percuter le vaisseau ! Un rapport tombe immédiatement, les torpilles semblent avoir ignoré leur cible et continuent droit devant. Le capitaine et le chef torpilles se regardent. Puis regardent de nouveau le scope. Incroyable ! le Hadès désemparé juste derrière va donc en faire les frais ! Le Hadès mutilé, désemparé, n’offre qu’une piètre défense devant les dangereux projectiles. Sa défense rapprochée ne lui est d’aucune utilité. Pourtant, les torpilles frôlent le vaisseau et continuent toujours leur route, se perdant dans l’espace. L’émetteur de recherche de proximité était-il défectueux ? Après avoir traversé avec succès un pion impact, la première cible sur le trajet, un Iconoclast, rate ses tirs de tourelles. Mais aucune touche n’est enregistrée, les torpilles continuent donc droit devant et percutent le Hadès qui se tient juste derrière. Lui aussi manque son jet de tourelle, mais toujours aucune touche n’est enregistrée. Mon adversaire s’essuie le front…. La seconde salve quant à elle percute de plein fouet le croiseur de classe carnage qui rôde dans le même secteur. Un quart des torpilles sont détruites par les tourelles de défense. Mais les autres touchent le bâtiment. Si certaines ne font qu’entamer en vain l’épaisseur des blindages, l’une d’entre elle parvient à pénétrer dans la coque avant d’exploser dans une soute à munitions. La déflagration est telle que c’est tout l’armement de proue du vaisseau qui devient inopérant. La deuxième salve de 4 torpilles touche un autre croiseur qui en neutralise une grâce à ses tourelles. Sur les trois restantes, une seule réduit la structure du navire d’un point, mais occasionne un dommage critique : armement de proue endommagé, que n’arrivera pas à réparer mon adversaire à la fin du tour. Un autre raider du Chaos à proximité des Cobra essuie alors le feu des batteries d’armes qui se conjuguent. Certes, rien d’équivalent avec la puissance d’un croiseur, néanmoins, le bouclier de l’ennemi honni est vite saturé par toutes ces décharges d’énergie puis c’est la coque du vaisseau lui-même qui est criblée. Le raider flotte un instant dans l’espace avant de disparaître dans une sphère d’énergie rougeoyante… Des hurlements de joie éclatent à bord des torpilleurs impériaux. L’escadron de Cobra cumule 4 points de feu, tous dirigés sur une cible de face à moins de 15 centimètres, ce qui m’a donné 3 dés dont deux touches, ce qui est suffisant pour venir à bout d’un Infidel. * * * L’escadron d’escorteurs de classe Firestorm et l’escadron de croiseurs légers de classe Dauntless dressent un mur de feu devant les chasseurs et bombardiers ennemis qui s’approchent dangereusement. Bien qu’ils soient très difficiles à toucher pour les lourds canons, l’effet DCA est efficace par le nombre de batteries qui crachent la mort dans le vide sidéral. Un à un, les aéronefs du Chaos sont détruits où subissent des avaries les obligeant à interrompre leur mission. * * * Le colonel Klar Comodian ouvrit le canal intercom. « Ici Leader 1, à toutes les escadrilles : cap au un-un-douze-Victor-quatre-quatre-huit pour interception 10 vauriens et autant de gloutons » Ses chefs d’escadrilles accusèrent réception de son message l’un après l’autre. Il ne fallut que quelques minutes de vol pour qu’à nouveau le colonel s’adresse à ses pilotes. « Alpha et bravo, avec moi, nous nous occupons des chasseurs. Charlie et Delta, on vous laisse les bombardiers. A tous, formation en X. Bonne chance les gars. Terminé ». Son timbre de voix n’émettait aucune émotion. C’était un pilote aguerri et sur son fuselage, sous son cockpit, en plus du flamand rose stylisé, symbole des escadrilles de chasseurs du Mentor, leur « vaisseau-mère », 11 silhouettes de chasseurs de diverses races galactiques étaient peintes en noir. Cela contribuait d’ailleurs fortement à son prestige au sein des soldats les plus vaniteux de la flotte : les pilotes de chasse ! Les Fury se divisèrent en deux groupes et fondirent sur les chasseurs Swifdeath et les patauds bombardiers Doomfire. Dans le central de commandement de la chasse, à bord du croiseur Mentor, on entendait dans les intercoms les pilotes en pleine action. Cris d’exaltation lorsqu’un appareil ennemi était touché, hurlement de terreur pour les malchanceux qui n’apponteraient plus jamais, jurons divers, avertissements, ordres des capitaines d’escadrilles à leurs subordonnés, rapports d’avaries… Il était possible de suivre le combat à travers les parois de cristacier. Mais on ne voyait en fait que des petites traînées lumineuses, et quelquefois une petite lumière plus brillante lorsqu’un appareil se désintégrait sous les tirs de celui qui l’avait pris en chasse. La menace du Chaos était dissipée définitivement, pour la perte de 6 appareils sur les 20 engagés. Les pilotes du Chaos n’étaient pas des bleus… Une vague de quatre pions composée de 2 bombardiers et deux chasseurs du Chaos ont été interceptés par 4 pions chasseurs qui ont décollé du croiseur de classe Mars. Tous les pions sont retirés de la table. * * * Les deux appareils de débarquement Shark s’étaient fixés sur la coque du croiseur de classe Devastation, comme des tiques sur un chien. Les lances thermiques découpaient la coque du vaisseau du Chaos dans un sifflement strident afin d’aménager un passage pour les troupes d’assaut dont la boule d’angoisse au creux de l’estomac ne cessait de grandir. La solde était bonne, mais c’était sans doute l’un des rôles les plus ingrats pour un soldat de la flotte impériale. Une erreur de minutage, un officier qui ne sait pas faire face à un imprévu, et c’était l’assurance de ne jamais revenir. Sans compter sur l’angoisse affreuse du trajet durant lequel, les soldats impuissants prient pour ne pas être touchés par la défense rapprochée du vaisseau qu’ils abordent. Cette fois-ci l’arrimage s’était bien passé, mais parce qu’une solide escorte de chasseurs avait distrait la DCA du Devastation. Beaucoup de pilotes avaient sacrifié leur vie afin que les troupes de choc puissent avoir une petite chance de pénétrer dans le vaisseau du Chaos. Une voix neutre égrena un compte à rebours. Tous savaient qu’à « zéro », la brèche serait ouverte et qu’ils donneraient l’assaut. Les officiers rangèrent leur holo-plan qui leur indiquait où ils étaient exactement sur le vaisseau et quels itinéraires les méneraient aux différents points névralgiques du monstre au service des entités noires. Deux… Un… Zéro. L’épaisse paroi de métal bascula et tomba dans le couloir dans un fracas métallique. “Go ! Go ! Go !” Dans un bruit de bottes et de cliquetis de brelages, les soldats de l’Empereur se ruèrent dans les coursives du Devastation. Equipés d’armes à courte portée ou de corps à corps adaptées aux combats en milieu clos, ils se frayèrent un chemin rapidement à travers un équipage encore ahuri de voir des ennemis à bord. Contrairement à ce que la propagande impériale faisait croire, les équipages des navires du Chaos n’étaient pas des monstres déformés, ni des space-marines sur-entraînés, ni des démons. Simplement des hommes dont l’allégeance n’allait pas à l’empereur. Et le personnel naviguant du Devastation n’était pas prêt à circonvenir la menace que représentait la petite troupe très professionnelle qui massacrait tout sur son passage. Les hommes connaissaient bien leur affaire, et en l’absence d’une défense organisée, les points de résistance que formaient quelques marins courageux ou acculés était vite écrasée. L’accès à la passerelle de commandement fut plus difficile. L’alerte avait été donnée et il fallut faire sauter le sas d’accès. Derrière, quelques soldats entraînés à ce genre de situation les attendaient. Ce fut là que furent enregistrées les premières pertes. Mais les défenseurs n’étaient pas assez nombreux et ils succombèrent tous. Les soldats de l’empereur pourchassèrent alors les officiers présents et ne firent point de quartier. Certains se rendirent, mais furent abattus quand même. L’astronavigateur fût vraiment la seule vision digne de la propagande impériale. Dans un gigantesque fauteuil, une masse adipeuse anthropomorphe était reliée à de nombreux tubes. Ses yeux aveugles inspiraient un certain effroi. C’est sans doute parce qu’il inspirait peur et répulsion que l’astronavigateur n’eut pas une mort rapide. C’est au lance-flammes que les hommes l’achevèrent. Quelques charges de démolition furent posées pour assurer que les instruments de navigation seraient détruits de manière irrémédiable, puis la troupe emmena ses morts et ses blessés et retourna vers le Shark. Pendant ce temps, la deuxième équipe avait dynamité la coque du vaisseau. Pour que l’effet soit le plus efficace possible, un ingénieur en construction navale servait de conseiller technique aux artificiers. Les deux Shark reprirent la route du Hégémonie lorsque le croiseur du Chaos fut ébranlé par une gigantesque explosion sur son flanc… Pour un surcoût de 5 points, j’avais la possibilité de lancer des appareils de débarquement Shark, en plus des classiques chasseurs et bombardiers du cuirassé Obéron. J’ai envoyé deux vagues constituées pour moitié de Shark et pour moitié de chasseurs. Elles n’ont pas été interceptées avant d’arriver au contact du croiseur Devastation. Les tourelles de défense détruisirent un pion sur chaque vague. J’ai donc retiré les chasseurs, gardant ainsi la possibilité de faire deux frappes éclair avec les Shark. J’ai évité le 1 sur le dé, ce qui aurait signifié l’échec de la mission, puis j’ai lancé directement un dommage critique par pion Shark, obtenant « Passerelle de combat détruite » et « Brèches dans la coque », en faisant 3 points de dommages supplémentaires avec le D3. C'est durant une relecture des règles, que je me suis rendu compte que nous avons mal joué les frappes éclair. En fait on lance UN SEUL D6 pour voir quel genre de dommage critique les troupes d'assaut causent. D'où l'intérêt d'attaquer des escorteurs car même s'il n'y a pas de points de structure supplémentaire de retiré, ils ne peuvent encaisser de dommages critiques et sont détruit malgré tout. Nous en avons jeter 2. Seuls les Eldars noirs ont cette faculté. * * * Durant cette phase de projectiles autonomes, j’ai aussi tenté 4 attaques avec des bombardiers escortés par mes chasseurs. 3 bombardiers ont réussi à passer les défenses et à larguer leur mortelle cargaison, mais le D6 moins le nombre de tourelles donna à chaque fois un résultat inférieur ou égal à 0. Deux Iconoclast survécurent ainsi et le Murder n’eut pas à subir de dommages supplémentaires. La riposte du Chaos allait être sévère… Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Vinceyoungbarbe Posté(e) le 29 octobre 2006 Partager Posté(e) le 29 octobre 2006 Bravo... Je trouve ce genre de récit vraiment intéressant et en plus le tient été vraiment bien (surtout la partie avec les Shark...). C'est je pense ce qui manque un peu à cette partie du forum des rapports de batailles détaillé comme celui-la et qui donne vraiment envie au autre personne de joué a BFG... car comme beaucoup d'autre je pense avoir adhéré à ce jeux à cause de son fluff et de son coté spectaculaire...Des énormes amas de ferrailles qui se tordent, s'embrasent et au milieu de tout ça des millier d'hommes seul et ne pouvant rien faire d'autre que de mourir dans c'est cerceuille géant... C'est des récit comme cela qui captive et passionne les gens... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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