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Le Médaillon des Quatre


Inxi-Huinzi

Messages recommandés

Et bien voici la suite ! Je lis une très bonne série de bouquins qui me motivent à écrire :whistling: ( Et qui par la même occasion, me font honte de mon texte ! Ce qui paradoxalement, m'enlève la hate décrire devant mon pauvre talent... hihi xD ) Bon la suite !

Après la réunion improvisée, Vetalas fait semblant de partir afin d'espionner le rester de la conversation et apprend la menace qui pèse sur lui. Alors qu'il avait décidé de partir, une crise le frappa. Ses crimes se mirent à le hanter le rendant plus faible que jamais. Décidé à rester fort, il se mit à chercher un moyen d'étouffer sa soif de sang en la remplaçant par la compagnie de deux demoiselles. En sortant de l'auberge, il apprend par un homme qu'une vague d'enlèvements d'enfants nobles frappe la ville. Plus tard, il remarquera que la circulation la nuit est interdite. Il brave l'ordre et pour accomplir sa recherche du médaillon, il décide de régler ce problème d'enfants. En attendant, Gerheim et Loriol s'organisent.

Chapitre 38

Loriol ferma la porte après que Gerheim l’eut forcé à entrer le premier. L’autre restait assez prudent ce que le loup respectait. La créature rejeta sa capuche et une de ses mains disparut sous les replis de sa cape. Il entra prudemment tout en jetant des coups d’œil rapides à droite, à gauche et au-dessus de lui. Loriol le regarda faire en restant immobile au centre de la pièce. Il se permit néanmoins un soupir alors que l’elfe venait de vérifier l’armoire et sous le lit. Le loup huma l’air et sentit encore le vampire dans les parages.

-Notre conversation a été épiée par le magicien, il sait ce que nous projetons s’il ne revient pas.

Cette phrase lança le début du monologue puisque son interlocuteur pratiquait la technique de la langue de bois. On disait qu’une alliance durable s’établissait quand chacun des membres connaissait autant de secrets que ses adversaires sur lui-même. Cette notion, Loriol ne la comprenait guère et il trouvait plus intéressant d’immédiatement tout dire afin de décider au mieux de ce qu’il fallait faire.

-On restera sur nos gardes, dit l’elfe, il ne m’inspire pas confiance. Toutes ses paroles sont soigneusement pesées, fais bien attention.

Loriol ne put faire qu’acquiescer. Le magicien avait étudié, le loup s’en doutait : le savoir était du pouvoir. Loriol se méfiait de ce genre de personnes. Lui, il faisait simplement confiance à ses capacités. La seule valeur d’une personne se reflétait dans son physique et non pas dans la magie. Phénomène qu’abhorrait le loup.

-Tu es aussi sournois que lui ! Fit remarquer d’un ton acerbe Loriol.

L’autre fronça les sourcils dans le peu de lumière de la pièce. Chose qui était par cette occasion, difficile à observer. Il paraissait toujours décontenancé par la franchise de l’homme loup. Loriol attendait une réponse mais elle ne vint pas. Il fit un mouvement de main d’abandon et s’assit sur le bord de l’unique lit de la pièce. Il se passa quelques minutes avant que l’un d’eux ne reprenne la parole. Pendant ce répit, ils semblèrent reprendre leurs esprits tranquillement.

-Le problème principal est cet inquisiteur. Ensuite, il nous faut éviter les troubles tout en récoltant des informations sur le médaillon.

L’elfe avait parfaitement résumé la situation. Il ne posa pas la question embarrassante de savoir ce que ferait Loriol si l’inquisiteur venait à mourir très rapidement. Il n’aurait plus de raison officielle à ce que l’homme loup continue cette alliance si fragile. Loriol parla donc d’un autre problème néanmoins assez important.

-Il y a une organisation en ville… Elle connaît mon secret.

-Et elle est puissante ? Demanda froidement Gerheim.

-Elle a réussi à me faire emprisonner. Je ne sais pas où elle se trouve et je ne doute pas qu’elle finira par apprendre ton secret ainsi que celui de l’homme chauve-souris.

-Je m’en charge, on se retrouve plus tard.

L’elfe sortit de la pièce en remettant sa capuche. Loriol se sentit soulagé de cette soudaine solitude. Il remarqua alors que le peu de moment qu’ils avaient passé ensemble avait suffi à le mettre sur les nerfs. En respirant un grand coup, il sentit l’elfe au dehors tandis que le vampire n’était toujours pas parti de la taverne. A la sienne, se mélangeaient plusieurs autres odeurs qui lui rappelaient l’oseille et la lavande. Sans le moins du monde penser à ce que cela pouvait être, Loriol sortit dans une aube toute proche. Son service prenait fin et il avait toute la journée devant lui même s’il aurait aimé dormir un peu. Il faisait de plus en plus froid, il sentait l’hiver et son instinct le poussait à attendre dans un coin chaud et d’attendre que ça passe en dormant.

Loriol décida de refaire un séjour dans les rayons de la bibliothèque. Il avait dit qu’il avait des informations ce qui était la vérité. Le problème était que ces informations là ne parlaient pas de l’emplacement de l’objet. Il lui fallait donc récupérer une carte, même s’il ne savait pas la lire, ou des indices permettant de savoir où il était. Loriol s’avança alors en centre-ville, vêtu très simplement et sans surplus vestimentaire. Il n’y avait pratiquement personne dans les rues. C’était bizarre, d’habitude, on pouvait voir au moins les marchands qui se dépêchaient pour mettre leurs étaux en place aux meilleures places. Quelque chose avait changé, la sécurité en ville avait été renforcée comprit Loriol. Sa résolution s’en trouva renforcée et il se pinça les lèvres et avança d’un pas plus résolu.

La bibliothèque n’ouvrirait sûrement pas tout de suite et le jeune homme aurait aimé changer de vêtements ainsi que ramasser quelques pièces si jamais il… Il secoua la tête. Si jamais on lui refusait quoi que ce soit, il le prendrait par la force, voilà tout. Le tavernier lui avait offert une tenue simple comme cadeau de bienvenue. Des jambières, un pantalon marron qui s’arrêtait aux tibias ainsi qu’une veste beige à boutons. Loriol les avait soigneusement emballés et cachés avec sa bourse dans l’entrepôt. En quelques sauts, il récupéra le tout ainsi que deux pièces d’argent et les livres de la bibliothèque. Avec l’une des pièces, il s’acheta une tranche de lard avec une soupe remplie de pommes de terre ainsi que deux chopes d’une étrange composition. Il finit son repas assis dehors, sur de la terre qui allait laisser une marque sur son derrière. Il haussa les épaules, la couleur du sol et de son pantalon était pratiquement la même.

Jugeant l’heure bien assez avancée, Loriol s’essuya les mains sur les cuisses et partit à la bibliothèque. La porte d’entrée était grande ouverte et le bâtiment n’avait pas changé de place, se réjouit-il. Il entra aussi naturellement que si c’était sa propre demeure. Il y avait du monde qui fouinait dans les rayons autorisés du rez-de-chaussée et du premier étage. Il était pourtant encore tôt. Loriol ne faisait pas vraiment attention à eux, même quand un des lecteurs fit tomber une pile de livres et qu’il se fit incendier par l’un des gardiens du lieu. Le loup retrouva l’homme maigrichon qu’il avait embobiné la dernière fois. L’homme sembla le reconnaître car il hoqueta. Loriol lui déposa les livres dans les bras.

-J’ai tout lu ! Fit fièrement le soi-disant servant de l’inquisiteur.

-Je ne pensais pas vous revoir.. Répondit le bibliothécaire en soulevant ses lunettes pour mieux le juger. J’ai cru m’être fait avoir par un simple boisselier.

-Non, dit Loriol en essayant de prendre un ton autoritaire. Je parcours la ville depuis des jours et regardez mon état.

L’autre le sonda de haut en bas et fit une moue pour montrer que le spectacle n’était pas beau à voir. Loriol n’était pas lavé depuis des jours, le pantalon était taché de terre, il était mal rasé et ses cheveux étaient en désordre sur sa tête. Cela n’aurait choqué en rien les habitants du village de son enfance.

-J’ai encore besoin d’informations de la plus haute importance. Je voudrais tout ce que vous avez sur un médaillon magique.

-Magique, dites-vous ?

Il ne semblait pas à l’aise. Dès l’évocation de pouvoir surnaturel, personne ne gardait son sang-froid. A vrai dire, depuis qu’il était ici, Loriol n’avait jamais entendu parler de magiciens ou de leur art. La classe populaire craignait ce qui était différent. Bien qu’il partage cette opinion, Loriol devait en savoir plus. Il confirma donc sa requête au bibliothécaire qui s’écarta d’un pas rapide pour partir à la recherche d’ouvrages susceptibles de l’aider. Pourtant, Loriol lui sentit une odeur d’inquiétude et de peur, et cela, sans forcer ses capacités. Il mit ça sur le compte des recherches et attendit.

Finalement l’attente devenait de plus en plus pesante et le bibliothécaire ne revenait toujours pas. Etre dans l’expectative énervait le lycanthrope. Il n’aimait pas attendre, il n’aimait pas les règles et il n’aimait pas les deux autres avec qui il avait dû s’allier. Il était venu à la bibliothèque dans l’espoir de trouver les renseignements avant Gerheim, qui, il en était sûr, viendrait lui aussi à la recherche d’informations. Mais il n’y avait rien, pas la moindre trace d’indices. Pendant qu’il déambulait furieux, Loriol se retrouvait en face de la porte, à l’autre bout de la pièce. Celle-ci s’ouvrit à la volée et le loup suivit son instinct en plongeant derrière un bureau. Il se leva lentement en ne laissant dépasser que ses yeux. Dans la journée du matin, le bibliothécaire entra à nouveau dans la bâtisse suivi par un régiment de gardes.

Loriol gronda le plus discrètement qu’il put. Tous les regards du bâtiment semblaient converger vers la troupe armée qui venait d’apparaître. Cela lui laissait donc encore une chance de s’échapper bien qu’il ne visse pas encore comment. Sous la colère, les griffes de sa partie loup avaient poussé et il avait laissé ses empreintes dans le meuble derrière lequel il était caché. Il tuerait le bibliothécaire. Bien sûr, Loriol s’était promis d’arrêter de tuer les gens mais lui avait réuni assez de conditions pour qu’il fasse une petite entorse à la règle. Alors qu’il imaginait mille et une façons de le manger, le loup se décida à plonger dans les rayons et à s’enfoncer vers l’intérieur du bâtiment circulaire.

Loriol prit grand soin de ne pas faire de bruit lorsque les gardes gravirent l’escalier vers le premier étage. Il comptait alors s’en sortir par l’entrée principale lorsqu’il flaira les autres soldats à l’extérieur. Il battit vite en retraite avant qu’un des occupants de la bibliothèque ne le remarque. Loriol était blotti au fond à gauche de l’édifice si on pouvait considérer qu’un rond puisse se découper ainsi. Le jeune homme bouillonnait de rage. Coincé, tel un vulgaire chiot récalcitrant qui refuserait d’aller là où on le lui ordonnait. Ce n’était pas digne de lui, il n’avait même pas le courage de foncer dans le tas pour les tuer. Mais sa prudence lui faisait bien prendre conscience que ce n’était pas un village de fermiers et que si on lui coupait la tête, alors il pourrait dire adieu à son existence. De frustration, il tapa du pied par terre. Ce n’était pas judicieux car il y avait mis de la force et cela allait s’entendre.

Mais alors qu’il le fit, il y eut un craquement à la place d’un bruit sourd résonnant. Loriol faillit s’effondrer mais il dégagea rapidement son pied de la dalle dans laquelle il s’était enfoncé. Profitant de l’aubaine, il agrandit le trou et regarda à l’intérieur. Le sol était à trente centimètre de là à peine. Pourtant, Loriol n’était pas bien épais et il s’y engouffra la tête la première. Cela sentait le renfermé et en rampant, il se mit de la poussière de pierre plein la bouche. Il se trouvait sous une sorte de faux plancher. Il apercevait les restes d’anciennes fondations sur lesquelles le sol actuel avait été construit.

Le peu de lumière qu’il y avait là-dessous provenait d’une grille circulaire au centre de la bibliothèque. Loriol n’était jamais allé au milieu du bâtiment, il n’avait jamais vu l’en-dessous. Allongé, il rampa vers ce trou en espérant qu’il ait une meilleure vue sur cet étroit espace où il était confiné. Il avait à peine l’espace pour se lever de quelques centimètres. Il jeta quand même des coups d’œil autour de lui en faisant des rotations. Il vit une sortie dans une partie du faux plancher. En faisant le lézard, il dut pousser des pierres qui obstruaient le passage, rares débris des travaux qu’il y avait eu avant. Il y avait une sorte de trou assez noir dans lequel Loriol ne voulait pas s’aventurer. A l’évidence, c’était le palier d’une porte dont on avait bouché l’accès à l’étage.

Il aurait aimé aller jeter un œil mais l’escalier était plus lisse qu’escarpé et il n’y aurait guère de chance de pouvoir remonter. Loriol aurait préféré défaire l’accès au rez-de-chaussée afin de descendre prudemment. Malgré cela, il savait que, les gardes ne le voyant plus à l’étage, inspecteraient la bibliothèque et trouveraient son trou dans les dalles. Comme pour confirmer ses dires, quelqu’un cria et Loriol entendit des chiens aboyer. Ils entrèrent dans l’édifice et le chétif bibliothécaire sembla protester ce à quoi un bruit sec répondit faisant office de réponse. Un chien fourra sa gueule dans les grilles centrales et aboyèrent. Les chiens étaient d’habitude de son côté mais Loriol n’accédait pas à leurs pensées. Ils étaient là pour tuer, dressés pour la mort. Sans hésiter, il se tira jusqu’au trou et plongea, les mains en avant.

La chute fut rapide et tout aussi douloureuse. Loriol avait beau pouvoir se régénérer, la douleur était la même que pour n’importe qui. Il ne roula que quelques secondes mais dans l’obscurité, ça lui parut une éternité. Il n’y avait aucune lumière dans la pièce dans laquelle il se trouvait. Il voyait toujours ces silhouettes noires mais ce n’était guère précis. Comme s’il voyait la scène en noir et gris. Il était dans une pièce scindée en deux parties. Une première partie où se logeait deux tables puis une autre qui était sur une énorme estrade. Sur celle-ci, il y avait des étagères blotties contre les parois de la pièce. Elles étaient remplies de parchemins et de livres, de flacons et de chiffons.

Il n’y avait pas d’issue visible, c’était une impasse. La pièce devait mesurer vingt pas de long sur moitié moins de large. Loriol en fit le tour plusieurs fois, tira toutes les armoires, tâta tous les murs, poussa toutes les tables mais aucun autre passage était visible. En soufflant sur une des tables, il put voir une vieille carte cachée sous la poussière. Loriol eut du mal à reconnaître mais on aurait dit la ville actuelle et il y a fort longtemps car certaines parties semblaient largement plus grandes aujourd’hui. Il était coincé, dans l’impossibilité de faire marche arrière et il entendait encore les aboiements des chiens résonner.

Loriol se dirigea donc vers les étagères afin de feuilleter les livres qui y étaient. Le loup ne savait pas lire et il ne put savoir ce que contenait la plupart. Il regardait seulement les images, sans même se soucier de ce qu’elles pouvaient signifier comme le jeune enfant, tout du moins mental, qu’il était. Il en parcourut quelques-uns avant d’en trouver un qui tomba pratiquement en poussière quand il le saisit. Et, le temps qu’il ouvrit avec une grimace amusée, la moitié des pages tombèrent et se brisèrent. Pourtant, la première page était fortement bien conservée trouva-t-il. Loriol la toucha du bout des doigts et même s’il n’avait pas beaucoup d’expérience en la matière, il la comprit encore neuve. La première image qu’il vit lui arracha un hoquet de stupeur et il porta une main à sa bouche.

Le dessin était quand même assez effacé mais la signification était claire. C’était une carte. Et dans son coin inférieur droit, on avait dessiné un corps de la tête jusqu’à la ceinture. Le visage était jauni et guère reconnaissable mais il portait une amulette autour du cou de très belle facture. Elle semblait faite toute d’or avec un unique saphir au milieu. Elle représentait quatre carrés qui se croisaient pour n’en former qu’un seul au milieu. Intuitivement, Loriol tourna les pages et sauva les quelques-unes qui le pouvaient encore. Soit que très peu. Soudain, alors qu’il allait comparer sa carte avec celle du pays, une forte odeur de poix se fit sentir. Ils n’allaient pas.. Commença-t-il à supposer lorsqu’un petit bruit d’égouttement se laissa discrètement entendre. La seconde d’après, l’air s’embrasa dans l’escalier et la fumée commença à descendre lentement. S’il ne trouvait pas une sortie, il allait mourir enfumé et il serait à leur merci.

Loriol ne put rien faire que paniquer pendant quelques instants. Il ne s’était jamais laissé prendre au piège et maintenant, il avait peur, sans honte de le dire. L’inquisiteur pouvait lui faire endurer mille tourments. Il en explorait plusieurs en serrant les mâchoires tandis que la poix enflammée coulait le long des marches et se répandait dans la salle. On aurait dit une tâche de pourpre, ce colorant utilisé par les teinturiers, dans l’eau. Au début regroupé, cela s’étendait peu à peu. Loriol sentit dans la fumée une odeur qu’il n’arriva pas à identifier tout de suite dans l’affolement dans lequel il se trouvait. Assis dans un coin de la pièce du bas, il avait les mains qui serraient ses genoux près de son corps. Cela heurta sa curiosité et il suivit les flammes du regard pour voir qu’elles attaquaient de la mousse blottie aux creux des marches. Les flammes n’étaient guère plus hautes qu’un ou deux mètres et l’absence de vent évitait qu’elles ne grandissent trop. Dès qu’elles atteindraient les ouvrages, cela deviendrait une vraie fournaise. Loriol ne tenait pas à être encore là. Pourtant il ne décrochait pas son regard des flammes qui crépitaient, ce jaune, cet orange et ce bleu..

Il plongea dans ses souvenirs. Il se rappela emmuré vif dans un épouvantail géant. Il se rappella avoir vu tous ses amis et ses compagnons le rejeter. Il se souvint de la douleur qu’il avait ressentie quand tous l’avaient abandonné. Ensuite, il y avait eu cette torche. Et le feu qui avait pris rapidement dans la paille. Il n’était sorti que de justesse mais il n’oublierait jamais la frayeur qu’il avait éprouvée et même de petites flammes l’horrifiaient maintenant.

Pour éviter de paniquer à nouveau, Loriol concentra son esprit sur cette mousse. D’après l’enseignement qu’il avait reçu, elle faisait partie de la famille des bryophytes. Pour vivre, elle avait besoin d’eau et normalement, dans une pièce fermée, cette mousse n’aurait pas pu survivre sauf…

Dans le village, le vieux Teryl avait souvent des problèmes de mousse dans sa cave à cause d’arbres qui se situaient juste au-dessus de celle-ci. Loriol avait passé des journées à gratter pour la faire partir. Désormais, alors que le feu et la fumée cachaient une grande partie du plafond, le lycanthrope scruta les dalles de pierre au-dessus de lui et finit par trouver ce qu’il cherchait d’un sourire ravi.

De plusieurs mouvements agiles, Loriol s’accrocha à une grosse racine qui pendait. De son autre main, il donna plusieurs coups dans la pierre qui s’effrita et tomba en contrebas. Loriol toussait et ne voyait plus grand-chose. Il commença à gratter la terre nouvellement dégagée afin de se sortir de là. Ses mains surhumaines enlevèrent rapidement plantes comme terre et il monta de plus en plus, toujours une main fermement accrochée à la racine. Après une dizaine de minutes à monter, les poumons le brûlant, les yeux pleurant et la gorge irritée, sa main dégagea un nouveau bloc de terre qui libéra un trait de lumière : la sortie était là.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Invité chaos rulez

ouah :D

quel bond dans l'histoire

j'adore, mais la question est et demeure quand est-ce que

le trio vs enfin ce former et comment???

j'ai bien hate d'avoir la reponse

et bien vivement la suite(1 sem :whistling: )

alors ciao from quebec city B) B) B)

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Magnifique! Très belles suite.

Juste une chose:

il allait mourir enfumé et il serait à leur merci.
S'il va mourrir, il n'est plus à leur merci, normalement, non?

Enfin, belle suite, et ne t'en fais pas si tu trouves ton travail de pauvre talent, d'autres ont réussi à se faire publier avec bien moins!

Ecthelion

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L’autre fronça les sourcils dans le peu de lumière de la pièce. Chose qui était par cette occasion, difficile à observer. Il paraissait toujours décontenancé par la franchise de l’homme loup.
Franchise qui va lui faire passer un "bon" moment:
Dès l’évocation de pouvoir surnaturel, personne ne gardait son sang-froid.
Et zou... faut qu'il grandisse...
Loriol ferma la porte après que Gerheim l’ait forcé à entrer le premier
C'est "avant que" et pas "après que" qui est suivi du subjonctif.
Phénomène qu’arborait le loup.
Je crois que tu pensais à "abhorrer".
Pendant ce répis, ils semblèrent reprendre leur esprit tranquillement
"répit"; "leurs esprit".
il avait toute la journée devant lui-même s’il aurait aimé dormir un peu
Pas de "-".
Si jamais on lui refusait quoique se soit
C'est pas "quoi que ce soit" ?
J’ai encore besoin d’informations de la plus hautes importances
?
Cela lui laissait donc encore une chance de s’échapper bien qu’il ne vit pas encore comment.
Subjonctif.
Mais alors qu’il le fit, il eut un craquement à la place d’un bruit sourd résonnant.
Manque un "y".
il n’avait jamais vu l’en dessous
Un seul mot, non ?
c’était le pallier d’une porte
"palier", non ?
Il roula que quelques secondes
Manque un "ne".
Elles étaient remplies de parchemin et de livres, de flacons et de chiffons.
Pluriel, non ?
aucun n’autre passage était visible
"n'" mal placé.
Loriol eut du mal à reconnaître mais on aurait dit la ville actuelle mais il y a fort longtemps
Echo.
Il en parcoura quelques uns
"Il en parcourut quelques-uns".
une forte odeur de poids
C'est pas "poix" ?
Il en explorait plusieurs d’entre elles en serrant les mâchoires
"Il en explorait plusieurs en serrant les mâchoires ".
le poids enflammé coulait le long des marches
C'est pas "la poix" ?
Les flammes n’étaient guère plus hautes qu’un où deux mètres
"ou".
ce orange
C'est pas "cet" ?
Il se souvient de la douleur
"souvint".
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Très belle suite , très interessante , les descriptions sont bien faites , la peur un peu coupable du loup est très bien rendu .

Maintenant qu'il a trouvé la carte , les choses vont se preciser je pense et je me demande comment chacun compte s'approprier le medaillon ...

Surement deux ou trois plans machiaveliques en perspective .

Bonne continuation .

++

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Je viens de lire toute ton histoire en 2 jours, et ça m'à vraiment bien plu :D

J'aime bien l'ambiance avec tous les héros troooop méchants et sadiques et ils tuent tout le monde.

Ca change des gentils habituels. Juste qu'ils commencent a avoir des états d'âme :P

Je lis une très bonne série de bouquins qui me motivent à écrire

C'est quoi? Je suis toujours a la recherche d'un bon bouquin (du moment que c'est du poche :P )

Borkil, qui attend vivement la suite (naaaaaaaaaan sans blague!! :wink: )

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Poum poum poum, me revoilou pour un coup :clap: ...

Je n'aurais qu'un seul point à regretter:

L'histoire de la bibliothèque me chiffone un peu... Ta biblitothèque est, pour un monde moyen-ageux, immense (pas d'imprimante, on copie à la main et ça coûte bonbon, avec une quinzaine de livre t'as déjà une bonne biblitohèque...). Ensuite, que ton inquisiteur y foute le feu, c'est... comme je l'ai dit, les livres c'est un bien très rare et très cher, et les risques d'incendier la moitié de la ville avec ton affaire auraient retenu toute personne censée de tenter la chose ^_^ .

On peut certes expliquer la grandeur de la bilbiothèque par son ancienneté (vu le plan qu'il trouve dans les sous-sols), mais difficilement son incendie volontaire, ensuite je ne sais pas à quelle valeur tu fixes celle de tes livres... mah bon...

Sinon sympa, ça fait pllaisir de voir l'inquisiteur retrouver un peu son loup-garou, et on peut se demander ce qui va aarriver avec la guilde des voleurs par-dessus :whistling: .

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Invité Kroxigor

Deux très bonnes suites avec un petit coup de coeur pour la dernière. On fait un véritable bond dans l'histoire avec cette découverte. Maintenant y a plus qu'à voir comment Gerheim va prendre la chose.

D'ailleurs faudrait savoir ce qu'il a prévu de faire à propos de la guilde des voleurs. J'ai l'impression qu'il est parti pour tous les dézinguer correctement. Mais qui sait, peut-être un nouveau rebondissement comme tu sais si bien les faire.

J'ai bien aimé aussi le dévelopement un peu plus poussé de tes persos notamment avec les crises de Vetalas ou la peur du feu de Loriol. A quand la faiblesse de Gerheim?

La suite

Kroxigor ( de retour de vacances )

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Athènes et Pergame possédaient aussi de grandes bibliothèques, comptant plusieurs centaines de milliers de volumes.

J'ai trouvé ça en fouillant sur internet. Faudrait que je précise que c'est pas que des livres puisque c'est vrai, ça risque de faire abusé ^^

Pour la série que je lis là, c'est la Citadelle des ombres de Robin Hobb.

En fait si Loriol mourait enfumé, ça serait pas le cas vu que la fumée ne peut pas le faire mourir. Il serait cliniquement mort et une fois sortie de là, il se remettrait à vivre lentement mais entre temps, il aurait été à la merci de ses boureaux :shifty: Bon la suite :crying:

Loriol et Gerheim se quittent après que l'elfe annonça qu'il allait s'occuper des voleurs. Loriol en profite pour aller à la bibliothèque mais il se fera doubler et coincer à l'intérieur de celle-ci. Il trouvera un passage sous le sol correspondant aux anciennes fondations et va s'y réfugier avant de se cacher dans une salle souterraine. Là, il trouvera une carte où un médaillon a été dessiné. Il sera ensuite enfumé mais il tentera une sortie en creusant la terre car il remarqura que la salle se situait sous le sol, tel un vaste tombeau.

Chapitre 39

Gerheim ferma la porte derrière lui et s’engagea dans le couloir. Des petits rires s’élevèrent des cuisines et lorsqu’il poussa la porte par curiosité, il put voir Vetalas bien occupé. Il sortit de la taverne, légèrement dégoûté par des images qui, à coup sûr, n’allait pas de sitôt s’effacer de son esprit. Une brise fraîche s’engouffra par sa capuche et descendit le long de sa colonne vertébrale. L’hiver approchait à grands pas. Gerheim voyait clair dans le jeu de Loriol. Il n’avait aucune information, raison pour laquelle le drow n’avait pas essayé de lui tirer les vers du nez. Ayant vécu quelques temps parmi les meilleurs menteurs au monde, il en était persuadé.

L’elfe se moquait pour l’instant des voleurs. Il lui avait agité cette solution sous le nez pour lui débarrasser l’esprit de ce problème. Gerheim doutait qu’on découvre son secret et encore moins qu’on le prenne en traîtrise. Malgré cela, il était pratiquement sûr de trouver autant de réponses au contact des voleurs qu’à la bibliothèque dont Gerheim n’avait entendu parler qu’une seule fois par son père. Celle qu’il visitait devait être bien plus petite que cette ville mais il savait que ça serait un vrai nid d’informations. Il mit une vingtaine de minutes pour s’y rendre. L’éclaireur n’avait pas pris le chemin le plus court, de peur de tomber sur des gardes.

Il se souvint alors du passage à tabac dans la grange et prédit que ça serait ce qui l’attendait si on mettait la main sur lui. Il se rappela les poings sur son visage, les divers objets qu’ils utilisèrent pour le frapper. Il sentit presque le sang emplissant sa bouche, son œil noirci par un coup et le sac sur sa tête. Il se rappela le fouet qui laissa une zébrure profonde. Et la douleur… Il se souvint de celle-ci le long de son épine dorsale, celle qui se propageait en onde de choc. Gerheim s’était souvent servi de son expérience personnelle pour torturer des gens bien que cette occasion ne se soit pas si souvent présentée. A la sortie de ça, Gerheim avait changé, on avait abattu des barrières psychologiques et sous le poids de la honte, il n’hésitait pas à reproduire ce qu’il avait lui-même enduré. A l’époque, ces Hommes représentaient le mal.

Mais alors Gerheim avait découvert le mal sous la forme de son propre peuple. Au début, il avait adopté sans complexe leur esprit de tueurs et il s’était vengé sans regret. Après, ils avaient tué ses parents et sa dulcinée. Là, son monde avait changé de polarité une nouvelle fois. Gerheim, élevé par des humains, n’arrivait plus à ne faire qu’un avec son peuple et il le renia ainsi que toute leur mentalité. Evidement, l’éclaireur pouvait tuer sans remords mais les tueries gratuites ne feraient plus jamais battre son cœur. Sa vengeance était même encore si vivace et sa douleur si forte qu’il s’était juré que personne ne pourrait l’infliger en sa présence. En quelque sorte, il servait ce que les hommes appelaient les gentils, bien que sa vision ne se limitait pas au blanc et au noir. Le manichéisme n’était pas vraiment sa philosophie. Gerheim soupira et sentit une grande nostalgie de ses parents. Qu’est-ce qu’il aurait aimé qu’ils soient là…

En vue du haut édifice, l’elfe noir ralentit sa course. Un jour, son père lui avait raconté que ce fut dans cette bâtisse que la majorité des ouvrages avait été rassemblée. C’était alors la grande déchirure qui selon la légende sépara les quatre races originelles. Pour protéger le savoir, une ville s’était construite autour et elle s’était agrandie chemin faisant tout en devenant la rivale de la capitale de l’empire. Il n’y avait pas beaucoup d’activité devant la bibliothèque : voire aucune comme il le remarqua en attendant deux minutes de plus. L’endroit était dégagé et Gerheim avança rapidement, la tête penchée en direction du sol. Il commençait à faire jour et on pourrait le démasquer de plus en plus facilement. L’éclaireur tenta d’ouvrir la porte qui résista sous son impulsion. Maugréant, il fit rapidement demi-tour. Il aurait pu facilement crocheter la porte mais l’endroit était si à découvert, qu’il pensait se faire surprendre à tout moment. Il reviendrait plus tard. Finalement, Gerheim étant à manque d’idée, il se décida à se mettre à la recherche des voleurs pour passer le temps. Ce n’étaient que des humains, il ne devrait pas être dur de mettre la main dessus, pensa-t-il alors.

Il se mit en route vers le quartier où il aurait le plus de chance d’en trouver selon lui : les bas-fonds. Gerheim remarqua rapidement qu’il n’avait pas tout à fait tort. Il tomba sur deux voleurs. Le premier, un jeune garçon d’environ seize ans, tenta de lui ôter son ceinturon. En échange, Gerheim garda sa main en otage. Le jeune enfant s’évanouit ne croyant pas ce qu’il venait de se passer. Il ne portait ni bijou, ni marque de reconnaissance. De là, l’éclaireur déduisit qu’il devait agir pour son compte. Le second homme qui l’attaqua était si misérable que Gerheim lui prêta à peine attention. Il portait de vieux haillons et son visage était à moitié couvert de boue tandis que l’autre partie luttait pour être vue à travers sa barbe et ses cheveux. Ce manque d’attention faillait coûter la vie au drow. Il ne dut son salut qu’à son armure en écailles de ver des mers qui arrêta le couteau qui lui aurait sectionné la moelle épinière. Gerheim, avec deux fois moins de considération pour la vie de l’homme que celle du jeune homme, le transperça de part en part. Une nouvelle fois, rien ne prouvait qu’il appartenait à une organisation.

Ces menus évènements lui prirent un peu plus d’une heure de son temps. Gerheim préféra quitter le lieu : à force de tester sa chance, elle finirait bien par se lasser de lui sauver la vie. Autant ne pas tenter les dieux des enfers. L’elfe décida alors de retourner à la bibliothèque afin de commencer ses recherches dans les ouvrages de la ville. Lorsqu’il y arriva, il faillit entrer en collision avec une femme bien bâtie. Gerheim resta prudent et, au dernier moment, décida de ne pas entrer à l’intérieur. Quelque chose se tramait. La place se remplissant petit à petit d’une activité matinale, le drow s’éclipsa sur un toit d’où il dominait le lieu. Il sortit une tranche de pain sec qu’il avait laissée dans une de ses poches puis autorisa son regard à traîner.

A un coin de la place, un groupe de soldats exhortait un paysan à déplacer sa charrue de foin qui s’était à moitié renversée. Le pauvre homme maniait sa fourche à une vitesse hors du commun. D’un autre côté, deux hommes parlaient en lançant des coups d’œil de tous côtés. Une jeune fille passa devant eux, un panier sous le bras, ce qui lui mérita un regard lubrique des deux hommes. Gerheim aperçut sur la droite un individu qui longeait la place, un paquet de livres sous le bras. Pour terminer, il passa au centre de son champ de vision un couple de menuisiers qui transportait là plusieurs lourdes planches, sûrement destinées à la maçonnerie. Gerheim huma l’air tout en léchant les miettes qui lui collaient aux dents. Il entreprit de se les récurer à grand renfort de la pointe de sa dague. Une grande vague fraîche balaya la place et souleva ses cheveux bien attachés sous sa capuche. La journée commençait.

Gerheim surveillait l’activité matinale lorsqu’un nouveau venu émergea de la bibliothèque. L’homme semblait tout petit au pied du grand bâtiment. Après avoir refermé la porte, l’homme vêtu d’une longue toge finit par se mettre à courir à travers toute la place. L’elfe noir s’approcha doucement du toit terrasse qu’il occupait puis lorgna la fuite éperdue du bibliothécaire tout en restant prudemment accroupi derrière son muret. Les choses se corsaient et elles avaient pour Loriol, semble-t-il, tourné en sa défaveur. Gerheim sortit un petit coffret qu’il ouvrit sur le sol. Celui-ci était composé d’une quinzaine de petites cases, toutes remplies d’herbes et de poudre. Ses réserves s’affaiblissaient, il lui faudrait rapidement refaire son stock.

L’éclaireur mit rapidement ses affaires en ordre. Dans deux bagues qui ornaient ses doigts, les poudres étaient préparées. Ses armes étaient affûtées, au moins autant que la dernière fois et son armure lui faisait sentir chaque parcelle de son corps comme cette goutte de sueur qui suintait sur ses côtes. Gerheim n’attendit pas longtemps avant que le bibliothécaire ne se jette pratiquement sur les gardes. L’un se recula, surpris, et dégaina son épée. L’autre, celui qui semblait être le chef écoutait d’une oreille attentive le charabia que débitait le gardien de bibliothèque tout en levant les yeux progressivement vers le bâtiment. Le chef donna ensuite une série d’ordres et tandis qu’il partait, les autres guerriers partirent se mettre en position devant la porte d’entrée. Gerheim soupira et observa leurs faits et gestes, la moindre émotion était filtrée et analysée. A l’heure actuelle, on ne lisait que de l’excitation et une certaine goûte de peur.

Les quelques soldats étaient exemplaires, trouva Gerheim à sa grande surprise. Ils ne tentèrent pas de regarder à l’intérieur et ils empêchaient quiconque de s’approcher et de poser des questions. De l’avis du drow, une menace qu’avait dû proférer leur capitaine les avait plus que convaincus. Gerheim en vit rapidement la raison. Une vingtaine d’hommes firent leur apparition. Quatre d’entre eux tenaient des chiens qui ne pouvaient aboyer à cause de cages passées autour de leurs museaux. La troupe manquait de discrétion si bien que les regards convergèrent tous en direction de la bibliothèque. Peu parmi la population voulurent tenter leur chance et s’approcher. Ils se contentèrent de chuchoter de vaines suppositions aux oreilles les uns des autres.

Gerheim descendit de l’édifice au même moment où quelqu’un montait sur cette terrasse. Ami ou ennemi, l’elfe noir ne voulait pas savoir, il n’aurait pu expliquer sa présence sur ce toit. L’elfe noir resta parmi les ombres en contrebas et, protégé dans sa ruelle, continua de localiser une brèche dans leur faille. Pratiquement tous entrèrent mais à cette distance, il était dur de savoir aussi qui était arrivé à part ces soldats canins. Il se passa encore une paire de minutes avant qu’une ribambelle de porteurs n’arrive. La scène lui aurait paru comique s’il n’avait pas reconnu la fumée qui s’échappait des jarres que transportaient ceux-ci. Pour avoir vécu sur des navires de guerre, Gerheim savait que cette sorte de poix était que très peu inflammable par elle-même. Versée sur de la pierre, elle n’aurait pour effet que de provoquer une épaisse fumée et de brûler ceux qui seraient touchés par le liquide. Gerheim savait que cette poix ne permettait pas aux flammes de dépasser le mètre sauf si elle brûlait des objets auquel cas la propriété de l’objet déciderait de la taille du feu comme dans le cas d’un feu quelconque.

Gerheim déduisit rapidement que Loriol avait été acculé et que pour le faire sortir, ils allaient l’enfumer. La suite de porteurs entra dans le bâtiment et Gerheim s’approcha. N’importe qui dans sa tenue aurait trahi qui il était mais la formation de Gerheim lui avait appris à prendre n’importe quelle apparence et ce fut comme n’importe qui qu’on crut le voir passer. Le drow atteignit la bibliothèque au moment où le délateur en fut chassé. Il semblait protester contre le fait que les soldats utilisent une matière inflammable proche de documents inestimables. Ce à quoi le capitaine avait rétorqué qu’il allait être escorté dehors par deux de ses hommes.

L’éclaireur n’avait pas envie précise à ce moment-ci de sauver Loriol. Pourtant, c’était le seul à disposer pour l’instant des réponses à ses questions. Enfin cela dépendant de ce qu’il avait découvert aujourd’hui car quelques heures auparavant, il ne savait rien. S’il savait où était le médaillon et Gerheim ne s’en débarrasserait pas tant qu’il ne le saurait pas non plus. Le drow observa les deux gardes qui étaient sortis sur ordre du capitaine ou d’une autre autorité que n’aurait pas vu entrer l’elfe. Ils étaient d’allure pratiquement identique à tel point que s’ils avaient porté un casque, on aurait pu les prendre pour des frères. A cet instant-ci, celui de gauche avait en main une torche qui avait dû précédemment servir à allumer la poix. Gerheim s’approcha des deux seuls gardes mis en faction à l’extérieur et d’un geste dont se servaient les prestidigitateurs humains, il détourna l’attention des soldats de sa main gauche tandis que la droite répandait la poussière argentée dans les flammes. Celle-ci ressortit pratiquement aussitôt sous forme de petit nuage argenté et Gerheim s’écarta des deux rustres comme s’il avait compris brutalement qu’il n’avait rien à faire ici.

Le poison se dénommait le « coma du bienheureux ». Comme son nom l’indiquait si bien, il commençait par procurer à l’infecté une sensation de bien-être pendant moins d’une demi-heure. Ce composant était largement utilisé en médecine à petite dose afin de soulager le malade. Gerheim en avait versé quinze fois plus que ce qu’utilisaient les médecins. Ensuite, l’homme avait une profonde envie de dormir où des rêves somptueux l’attendaient. Gerheim savait que ce produit était aussi utilisé par cette organisation qui la revendait sous forme de drogue même si les gens n’en mesuraient pas toujours les conséquences. Pour terminer, la conscience de la personne refusait de revenir dans le monde réel et s’endormait à jamais parmi le monde des rêves.

Déjà les premiers effets commençaient à se faire sentir et les soldats souriaient bêtement et Gerheim se demanda ce qu’ils pouvaient bien imaginer. Le bibliothécaire regarda l’éclaireur s’éloigner d’un œil suspect puis reporta son attention sur les grands benêts qui regardaient un vide certain. Au moins, si Loriol trouvait une échappatoire, personne ne serait là pour l’empêcher de s’enfuir. Gerheim se mit aussi en tête de régler son compte au bibliothécaire, moins il y aurait de traces, mieux cela vaudrait. Il se promit de faire ça le soir même et ce fut ce qu’il fit puisqu’on retrouva un corps mystérieusement empalé sur la pointe de la plus haute partie de la bibliothèque. Ce fut un meurtre qui ne fut jamais élucidé.

Avant cela, Gerheim, dissimulé derrière une gargouille sculptée puis déposée ensuite au coin de l’église, guettait quelque signes des voleurs parmi la trentaine de citadins qui observait la scène avec une curiosité malsaine. Un couple d’entre eux attira plus particulièrement l’attention de Gerheim. Ils n’étaient ni richement habillés ni pauvrement. Aucune arme n’était visible ce en quoi on aurait pu croire à de simples habitants se trouvant là par hasard. Ils étaient appuyés sur des poteaux soutenant une maison, légèrement en retrait de l’attroupement qui ne cessait de grandir. Gerheim le reconnut dans leur attitude, ce n’était absolument pas par curiosité pour le dénouement qu’ils restaient ici mais pour surveiller. Quand leur regard croisa celui de Gerheim à vingt pas de là, ils se lorgnèrent et d’un mouvement de menton, s’éclipsèrent.

Commença alors une chasse que le drow ne voulait pas perdre. Les deux se séparèrent après dix minutes de filature. Au hasard, Gerheim choisit de continuer à suivre le plus grand. De nouveau sur le marché après cinq minutes supplémentaires, l’elfe fut obligé de monter sur un étal vide à l’extrémité du marché pour retrouver la trace de l’individu à l’autre bout. Il se laissa tomber derrière le meuble et, à l’abri des regards, se volatilisa derrière un tonneau non loin de là où le grand s’était éclipsé. Le drow le revit rapidement mais après seulement une minute, il remarqua le défaut. Les bas de chausse semblaient plus propres. Il rattrapa l’homme et le retourna de force. Ce n’était plus le même, on l’avait dupé. L’autre semblait vouloir articuler quelque chose mais l’absence de visage de Gerheim sembla l’en dissuader.

Pourtant au-dessus de lui, un soupir attira son attention. Un homme chétif le lorgnait par-dessus un balcon. Gerheim se demandait s’il était dans ses capacités de l’abattre de sa position quand il se mit à parler. Il faisait des mouvements rapides à la limite de devenir brusques. Gerheim le comprit nerveux.

-Voici quelqu’un qui est perspicace, je dois dire… Je m’appelle Karil et je crois que nous avons affaire ensemble.

Gerheim ne répondit pas immédiatement. Il s’était fait surprendre : la négligence est la pire des faiblesses lui avait-on appris. Il se jura de ne plus jamais se faire avoir et il hocha la tête ce que l’autre prit pour un assentiment. Il commença à parler à l’elfe qui se trouvait pratiquement encore dans le marché, qui par ailleurs couvrait assez bien leur conversation. Gerheim levait la tête au balcon comme un jeune soupirant sous la balustrade de sa bien-aimée. Il aurait trouvé la scène drôle si ça ne lui avait pas rappelé sa propre vie.

-Je me promène et je cherche un ami, dit Gerheim un peu plus loquace.

-Que fait-il dans la vie ? Demanda le voleur en balcon qui dansait d’un pied sur l’autre.

Gerheim se réjouit rapidement, l’humain semblait plus intelligent que prévu. Les interlocuteurs parlaient avec tant de sous-entendus que quelqu’un qui ne connaissait pas les deux personnages n’aurait pas pu se douter la moindre seconde de ce qu’il se passait.

-Il va de ci de là… Plus ou moins à son propre compte.

-Bien, répondit l’autre visiblement ravi. Il vaudrait mieux qu’il soit sourd-muet, ça pourrait l’aider près des forgerons. Il y a du travail là-bas.

Il disparut de la terrasse sans plus de cérémonie ce qui satisfit Gerheim qui n’aimait pas s’étaler. Il prit quelques secondes afin de bien comprendre la conversation. Il devait aller dans la rue des forgerons où ses yeux s’activeraient afin de trouver les indices laissés. Il venait, à priori, de faire son entrée dans la guilde des voleurs. Commença alors un long processus où Gerheim comptait faire sa plus grande duperie aux non moindres voleurs d’une importante ville de l’empire.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Invité chaos rulez

ouah vraiment c'est de meiux en mieux

mais que vas t'il se passer entre roméo et juliette (la scene du balcon :D )

mais que faisait le vampire dans l'auberge

et fianlement que vas t'il arriver a ce cher loriol

mais surtout vivement la suite ( 1 semaine :o )

alors ciao from quebec city B) B) B)

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Eeeuh? Tu l'a pas pas écrit un peu en vitesse ce chapitre? Effectivement, je le trouverais facilement améliorable, le style n'est pas génial, les actions s'enchaînent un peu vite et on ne fait que revoir le chapitre précédent de l'extérieur, rendant le tout assez flou...

Athènes et Pergame possédaient aussi de grandes bibliothèques, comptant plusieurs centaines de milliers de volumes.

J'ai trouvé ça en fouillant sur internet. Faudrait que je précise que c'est pas que des livres puisque c'est vrai, ça risque de faire abusé ^^

Moui moui moui... mais ce sont des bilbiothèques antiques, donc avec des esclaves copistes ne coùtant qu'une bouchée de pain et des souverains souvent beaucoup plus riches et cultivés par rapport à un équivalent "moyen-ageux" (vu que sauf erreur tu te situes dans le "médieval-fantastique" et non dans "l'antique-fantastique"), donne moi des exemples de grande bibliothèque moyen-ageuse...

Mais bon, il est vrai qu'avec les nouvelles informations, ta bibliothèque passe dans la catégorie des "bibliothèques antiques", bien que le passage où c'est dit soit, je trouve, très mal placé dans ton texte. La description n'a pratiquement rien à voir avec le paragraphe :o .

Je suis toujours chiffoné par la pois inflammable, mais bon, tu as construit ton texte comme ça, je vais pas aller pinailler jusqu'à ce point, ce serait de l'acharnement :D (si ce n'en est pas déjà :P ).

Modifié par the rabbit
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Invité Kroxigor

Assez décevant ce chapitre. De nombreuses phrases assez confuses et au final on a un résumé de la vie de Gerheim et le même chapitre qu'avant vu de l'extérieur. Il y a juste le passage de fin qui est interessant.

La pois me gêne un tantinet aussi mais vu que tu expliques que c'est une forme particulière de pois, on va en rester là.

Pour la poursuite avec les voleurs, c'est pas mal retranscrit même s'il manque une bonne description des ruelles, de l'activité qui y règne. Pour te représenter ce que je veux dire pense aux décors Assissin's Creed. C'est ce genre d'ambiance que je me représente dans la tête mais ce n'est pas assez développé dans ton texte ( après si c'est pas ce que tu cherches comme décor :o ).

La suite

Kroxigor

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Il se souvint alors du passage à tabac dans la grange et prédit que ça serait ce qui l’attendait si on mettait la main sur lui. Il se rappela les poings sur son visage, les divers objets qu’ils utilisèrent pour le frapper. Il sentit presque le sang emplissant sa bouche, son œil noirci par un coup et le sac sur sa tête. Il se rappela le fouet qui laissa une zébrure profonde. Et la douleur… Il se souvint celle-ci le long de son épine dorsale, celle qui se propageait en onde de choc. Gerheim s’était souvent servi de son expérience personnelle pour torturer des gens bien que cette occasion ne se soit pas si souvent présentée. A la sortie de ça, Gerheim avait changé, on avait abattu des barrières psychologiques et sous le poids de la honte, il n’hésitait pas à reproduire ce qu’il avait lui-même enduré. A l’époque, ces Hommes représentaient le mal.

Mais alors Gerheim avait découvert le mal sous la forme de son propre peuple. Au début, il avait adopté sans complexe leur esprit de tueurs et il s’était vengé sans regret. Après, ils avaient tué ses parents et sa dulcinée. Là, son monde avait changé de polarité une nouvelle fois. Gerheim, élevé par des humains, n’arrivait plus à ne faire qu’un avec son peuple et il le renia ainsi que toute leur mentalité. Evidement, l’éclaireur pouvait tuer sans remord mais les tueries gratuites ne feraient plus jamais battre son cœur. Sa vengeance était même encore si vivace et sa douleur si forte qu’il s’était juré que personne ne pourrait l’infligé en sa présence. En quelque sorte, il servait ce que les hommes appelaient les gentils, bien que sa vision ne se limitait pas au blanc et au noir. Le manichéisme n’était pas vraiment sa philosophie. Gerheim soupira et sentit une grande nostalgie de ses parents. Qu’est-ce qu’il aurait aimé qu’ils soient là…

Il en aura fait du chemin moral, le bougre... mais j'attends de voir comment il "sert les gentils"... ah oui, et j'attends de voir comment ils vont faire affaire, aussi... je sens qu'on a là un perso qui va pouvoir être torturé à souhait, si il est bien traité, ce en quoi je te fais confiance...

Vivement la suite !!!

Loriol et Gerheim se quittent après que l'elfe est annoncé qu'il allait s'occuper des voleurs.
"eut".

Loriol profite pour aller à la bibliothèque 

"Loriol en profite..."

il se fera doubler et coincé à l'intérieur de celle-ci

"coincer", ou " ...sera coincé...".

des images qui, à coup sûr, n’allait pas de si tôt s’effacer
Un seul mot.
il était pratiquement sûr de trouver autant de réponses aux contacts des voleurs
Au singulier, non ?

la bibliothèque dont Gerheim avait entendu parler qu’une seule fois par son père

Manque une négation.

Il se souvint celle-ci

Manque pas un "de" ?

l’éclaireur pouvait tuer sans remord
Pluriel.
personne ne pourrait l’infligé
Infinitif.
Ce n’était que des humains
Accord.

ils ne devraient pas être durs de mettre la main dessus

"il ne devrait pas être dur de mettre la main dessus", ou "ils ne devraient pas être durs à trouver".

un couple de menuisiers qui transportait-là plusieurs lourdes planches
Sûr de ce "-" ?
elle s’était agrandie chemin faisant tout en devant la capitale de l’empire
"devenant", peut-être ?
elles avaient pour Loriol, semble-t-il, tournées en sa défaveur
Pas d'accord.
Ses réserves s’affaiblissaient, il lui faudrait rapidement faire son stock.
"refaire", non ?
des chiens qui ne pouvaient aboyer à cause de cage passée autour de leurs museaux
"cages", non ?
Pour avoir vécu parmi des navires de guerre
Ce serait pas plutôt "sur un navire de guerre" ?
Gerheim savait que cette sorte de pois était que très peu inflammable par elle-même
C'est pas "poix" ? Manque une négation.
Gerheim savait que cette pois ne permettait pas au flamme de dépasser les un mètre sauf si elle brûlait des objets auquel cas la propriété de l’objet déciderait de la taille du feu dans le cas où ça aurait été un feu quelconque.
Lourd. "poix", non ? "aux flammes"; "le mètre"; "la taille du feu comme dans le cas d'un feu quelconque".
ils allaient le faire enfumer
"ils allaient l'enfumer".
L’éclaireur n’avait pas pour l’envie précise à ce moment-ci de sauver Loriol.
"L’éclaireur n’avait pas l’envie précise...", ou "pour envie".
une torche qui avait dû précédemment servir à allumer la pois
C'est pas "poix" ?
Celle-ci ressortie pratiquement aussitôt sous forme de petit nuage argenté
"ressortit"
une sensation de bien être
"bien-être".
Ils étaient ni richement habillés ni pauvrement
Manque une négation.
l’elfe fut obligé de monter sur un étale
"étal".
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Miam la Citadelle des Ombres :) Je viens de finir le 12ème tome chez j'ai lu, et c'est sur que c'est génial :D C'est un super bon bouquin sur le plan émotionnel, mais ca manque de baston quand même :wink:

Sinon je trouve que l'histoire stagne un peu maintenant, le dernier chapitre étant moins intéressant (après tout il y a redite quoi...)

Et puis un elfe noir plus ou moins gentil ca va pas ca :-|

Enfin, je vois toujours pas qui est le 4ème personnage... En même temps c'est pas avec mon cerveau ramoli que je vais le découvrir :D

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J'ai fait une modification du passage du dessus. J'ai rajouté un bout de texte. Effectivement, ca stagne et c'est de ma faute. En fait, je m'arrête d'écrire un chapitre quand j'ai atteint la taille de 2 pages word et demi en taille 9. Et même si j'avais vu qu'il se passait rien et que j'avais encore des idées, j'ai arrêté d'écrire. Donc j'en ai rajouté peu mais assez pour mieux lancer le personnage.

J'ai aussi fait une erreur et je m'en excuse, je rappelle juste que cette ville n'est pas la capitale de l'empire. J'ai dit ça sur l'explication de la bibliothèque. L'explication est là même, c'est la ville 'savoir' mais pas la Capitale.

J'ai également changé ce passage de place, je l'ai mis au bon endroit du texte car c'est vrai que ça faisait incohérent. Grace à Gemini, que je remercie d'ailleurs, mes phrases sont moins bancales car il a corrigé ce que j'arrivais pas a voir malgré mes relectures. Le passage devrait être mieux. Prochain chapitre dans deux jours !

@+

-= Inxi =-

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Le chapitre est assez interressant meme si le debut l'est beaucoup moins que la fin .

Je me demande par contre ce que cherche Gerheim dans la guilde a moins que j'ai loupé quelque chose .

J'ai l'impression que Vetalas va rester seul a moins qu'il prepare un nouveau plan machiavélique .

Pour la série que je lis là, c'est la Citadelle des ombres de Robin Hobb.

Sans nul doute la meilleur serie heroic fantasy que j 'ai lu.

Si , en effet , il y'a peu de grosses bastons , les petites escarmouches sont très sympas , le style très beau , le coté fantastique très crèdible et bien devellopé...mais le coté que j aime le plus dans la citadelle des ombres c'est le coté politique de la serie , le fait que l 'auteur montre que la loyauté a des limites : La morale .

Bonne continuation (pour la série ) .

La suite

++

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  • 2 semaines après...

Bon, je vous conseille bien de relire la fin du chapitre d'avant vu que j'en ai rajouté ! Tout de suite maintenant, ça ne sert pas à grand chose mais tout le chapitre a été amélioré devant les remarques qui ont été faite :innocent: Mon retard est, comme certains le savent, dû au fait que je suis sur le wifi d'un voisin et qu'il est plus qu'incertain. Personne n'étant habilité à me donner le mot de passe de ma résidence avant ce week end ! Donc là, ça marche pas trop mal donc je vous poste une suite :P

Gerheim part sans succès à la recherche des voleurs puis aide discrètement Loriol à sortir de la bilbiothèque avant d'entrer finalement en contact avec les voleurs, lesquels vont l'engager. Vetalas, lui, commence son enquête.

Chapitre 40

Le vampire regarda la patrouille disparaître derrière le coin de rue. A la réflexion, Vetalas aurait dû utiliser sa magie afin de modifier les pensées de l’homme. Quoi de mieux qu’une solution rapide afin de proscrire, avant, un mal de tête qui aurait pu battre ses tempes. Il chassa cette douleur par son souci des enlèvements. Il tourna dans son quartier en ruminant la question, il fit tout ça machinalement tout en prenant soin d’éviter les rares endroits où perçaient encore les rayons d’un soleil mourant. Vetalas tira de son esprit tortueux qu’il lui fallait plusieurs témoignages et qu’il en chercherait les similitudes. Ensuite, dès qu’il aurait une piste, il en explorerait les aboutissants. Il lui fallait donc une liste des disparus et pour cela, il décida d’aller jusqu’au poste de gardes le plus proche. Content de ses déductions, il y partit en sifflotant.

A part quelques riches couples en promenade et des spectateurs devant un spectacle de marionnettistes réputés, il n’eut rien qui vaille la peine d’être noté. Vetalas entra dans un bâtiment peu large à deux étages. Au milieu de la façade, les écussons de la ville avaient été gravés. A l’intérieur, le vampire savait qu’il y avait des vétérans, deux cages à prisonniers, des lits, une pharmacie et des armoires. En fait, se souvint le noble, il en était ainsi car les personnes arrêtées l’étaient très souvent à la muraille intérieure et les gardes en fonction envoyaient ces hommes dans les trous des milieux de la cité. Vetalas savait aussi que le peu de soldats était expliqué par le fait qu’on trouvait des postes comme ceux-ci un peu partout dans cette zone. Cela devenait plus des maisons communes aux gardes ayant accompli leurs bons et loyaux services. Ces places étaient plutôt les endroits où on rangeait les papiers et tous les documents administratifs. On pouvait aussi y stocker les objets confisqués si quelque soldat ne les avait pas égarés en chemin.

Vetalas ouvrit la porte mais sans y penser, il fut bloqué sur le seuil. Il soupira et, profitant que personne ne l’avait vu, héla quelqu’un. Un guerrier se présenta devant la porte et Vetalas recula surpris à la fois par son apparition mais aussi par l’aspect du guerrier. Il portait un pantalon vert surmonté d’une veste en cuir. De longs cheveux gris pendaient dans son dos et sa carrure obstruait toute la porte. Vetalas déduisit que cet homme devait être spécialisé dans les armes lourdes, mais vraiment très lourdes, pensa-t-il. Ne voulant pas tâter immédiatement de cette dernière, il la joua messire affolé dans un début.

-Je ne sais plus où est mon fils ! Rugit pratiquement Vetalas.

L’autre leva les mains en signe d’apaisement.

-Allons, allons ! Entrez et racontez-moi tout.

Vetalas entra et d’un même mouvement alla au fond de la pièce, pivota sur lui-même et commença à parler.

-Je suis rentré à notre habitation vers la fin d’après-midi. Notre fils unique, Peter, aurait dû être revenu de ses cours de harpe. Mais il n’y avait personne à la maison ! Aidez-moi.

Vetalas avait prononcé ces derniers mots à la perfection et le grand guerrier grimaça en écoutant la voix devenir stridente. Tandis que le vampire haletait, il tenta de le rassurer.

-Ce n’est peut-être qu’une fugue avec une demoiselle. Il n’y a pas de quoi s’alarmer.

-Vous… vous croyez ? Bafouilla Vetalas tandis que le soldat hocha la tête. Et si c’était ces enlèvements ?

Vetalas sembla viser juste car tous les guerriers se jetèrent un regard de connivence et le noble pensa alors le quartier moins sûr que ça au final.

-Cela ne vous dérange pas que je reste ici et que je feuillette ce que vous avez sur ce problème en attendant que vous reveniez ? Demanda Vetalas dans la foulée.

-Bien sûr, bien sûr ! Rétorqua le guerrier aux cheveux blancs. Où habitez-vous messire… ?

-Vital ! Compléta Vetalas en changeant d’identité. Je réside près du vendeur de cristal ! Vous voyez ?

-Evidement, répondit le guerrier en attrapant une veste.

-Rofin, Terna ! Equipez-vous, vous venez avec moi en reconnaissance. Théo, tu lui montres nos dossiers pour lui montrer que tout va bien et que nous avançons ?

-Oui, capitaine ! Dit l’homme en retenant un sourire de satisfaction de ne pas venir.

En tendant son esprit, Vetalas l’entendit même penser que ce n’était pas de son âge. Le vampire le trouvait pourtant plutôt jeune malgré les quelques rides qui marquaient son visage. La porte claqua et le vampire se retrouva pratiquement seul avec le dépositaire des dossiers. Celui-ci était visiblement en train de faire le tri et Vetalas ne surprit rien dans ses pensées de compromettant. Après une minute où le vampire feignit d’être stressé, attitude qui finit par ne plus être une comédie, le soldat lui tendit quelques feuillets.

Vetalas les prit sans le remercier, maintenant qu’il avait ce qu’il voulait, il n’allait pas se gêner de remettre à sa place le soldat. Le guerrier était à son service. C’était son argent qui servait à payer tout cet alcool qu’il finissait par engloutir aussi vite que sa paye diminuait. Vetalas se balança d’avant en arrière tout en lisant des rapports mal recopiés.

-J’avais précisé dans ma langue ? Demanda Vetalas sans quitter le document des yeux.

Un soldat se retourna vers lui en fronçant des sourcils. Il ne semblait pas comprendre de quoi parlait le noble. L’écriture commença à lasser Vetalas qui avait pour habitude des lettres parfaitement rédigées, décorées par des professionnels. Là, c’était grossier et il finit par lire en diagonale. L’un d’eux parlait d’une descente dans une taverne où les guerriers avaient fini par boire un coup après que leur recherche n’eut donné chou blanc. Le suivant était un succès car on avait retrouvé l’enfant. Vetalas pensait trouver une piste jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’à la fin du rapport, l’enfant s’était simplement perdu. Le troisième parlait d’une prime non versée et Vetalas la mit directement à la fin de la pile en se vantant ironiquement les qualités du rangement. La feuille d’après était déchirée et elle suivit le même chemin que la précédente. Rapidement Vetalas remarqua qu’on n’apprenait absolument rien ce qui, à priori, résumait bien l’enquête. Le vampire remarqua alors qu’un seul nom avait été cité. Le soldat avait sûrement pour ordre de ne rien laisser filtrer mais, comme précédemment, il en avait laissé.

C’était le seigneur Rivol de la Tour. Vetalas l’appelait plus communément, Rivole la Folle. Des rumeurs laissant à présager que son mariage n’était qu’une couverture afin de protéger son goût prononcé pour les hommes. Vetalas lui savait plusieurs enfants mais jamais il n’avait laissé paraître la disparition de l’un d’entre eux. Cet homme, si le vampire pouvait dire, avait précisément manqué le carnage à cause de lui. En effet, cet autre noble d’une maison soi-disant aussi ancienne que la sienne, avait l’habitude d’être victime des railleries et des remarques salaces de Vetalas et son groupe lors des soirées mondaines. Depuis, il n’assistait que très rarement aux grandes soirées. Quel idiot, songea le vampire.

Sa maison se situait dans un quartier quelconque de la ville. A force de facéties, les riches n’avaient plus de coins extraordinaires, tout se valait. La demeure de Rivole avait été construite à partir de trois anciennes tours de garde qu’on avait reliées avec de grands murs. Depuis toutes les générations qui s’étaient succédées, le bâtiment s’était décoré et étoffé. Des fenêtres avaient été percées régulièrement sur toute la façade et ça, sur les trois étages. La porte se logeait dans la tour qui donnait sur la rue. Seules quelques lumières à l’un des étages indiquaient que quelqu’un était présent. Vetalas était las de devoir taper pour entrer alors qu’il disposait de pouvoirs considérables bien qu’il ne se rappela pas encore de tout. Le vampire allait donc, dans la mesure du possible, essayer de soutirer des informations à ce seigneur sur l’enlèvement de son fils afin de le conduire sur la piste des enfants.

Vetalas resta deux bonnes minutes sur le palier sans bouger en imaginant rapidement comment formuler ses questions et orienter discrètement la conversation. Entre temps, le noble salua un couple d’hommes et fut accosté par un homme croyant détenir un secret. Vetalas était aussi fatigué de tous ces chantages auquel on essayait de le soumettre. Mais il fallait rester fort, dans ce milieu, tout le monde avait des secrets et prétendre en connaître un n’était pas une preuve de vérité. Vetalas le frappa un peu fort et l’homme tomba au sol en fronçant les sourcils. Du sang perla de sa bouche et il partit se maîtrisant en serrant les poings.

-On ne met pas la main sur mon épaule, gueux ! Cria le vampire en suivant son départ. Retourne dans ta poubelle qui te sert d’habitation!

L’homme s’arrêta. Ses épaules s’affaissèrent et il reprit son chemin alors que Vetalas arborait un grand sourire. Fier de son duel gagné, plus par habitude que par la prouesse de son intelligence, il frappa à la porte à l’aide d’une poignée en métal faite en forme de dragon. Le sculpteur ne s’était pas trop mal débrouillé et il mit dans un coin de sa mémoire l’initiative de demander l’auteur de cette œuvre à Rivol. Il fallut quelques minutes avant que quelqu’un ne vienne ouvrir la porte. C’était le bras droit du seigneur, vieil homme au visage plissé. Il reconnut Vetalas et se pencha du palier en se surprenant à voir ce seigneur seul dans la rue. Il renifla et parla d’une voix éraillée.

-Que faites-vous ici, seigneur Vetalas ? On vous disait parti de la ville. Cela ne m’étonna pas de…

-Silence, sous-fifre.

Le noble avait usé de toute son autorité. Il n’aimait pas se perdre en palabres inutiles devant un serviteur. Surtout celui-ci qui avait la sale habitude de faire des reproches à tout va. Surtout à Vetalas qu’il finissait toujours par rabrouer sur les relations qu’il tenait avec son maître. Paroles auxquelles Vetalas s’empressait de répondre en inventant de nouveaux sobriquets pour Rivol à la grande joie des nobles qui cherchaient à obtenir l’attention du vampire. Enfin maintenant, pour ce qu’il restait d’aristocrates... A peine quelques tâches dans un jardin…

-Seul ton maître est habilité à entendre mes mots. Va donc le faire quérir avant que je loue ton manque de civilité devant les grands de cette ville.

Il se contint et Vetalas s’empressa de tendre son esprit vers celui du conseiller qui semblait plus intelligent que ce qu’il laissait paraître. En soit, ça n’avait rien de dur. Il entendait des bouts de pensées et notamment le fait que son maître Rivol ne l’avait jamais puni après avoir entendu les recommandations d’opprobres que demandait Vetalas.

-Il ne souhaite pas être dérangé. Mon maître se livre à ses tableaux de peinture mais si vous me disiez ce qui vous amenait…

-Non.. Répondit Vetalas, je ne le souhaite pas alors va le chercher, une affaire urgente me fait venir. Sur ses fils.

Si l’autre pensa quelque chose, il ne laissa rien filtrer et ne laissa rien paraître sur son visage. Il soupira comme si ça le contrariait vraiment puis l’invita à entrer. Vetalas venait de franchir l’étape indispensable. Ce fut sans problème qu’il passa le palier sans que rien ne l’en empêcha. L’autre le pria de bien vouloir attendre son retour et disparut au détour d’une porte. Il y en avait trois en tout : deux à gauche et une en face de lui. Au centre de la pièce, se dressait une fontaine qui représentait un ange, ailes grandes ouvertes, dont les mains tenaient une outre par laquelle l’eau s’écoulait. Vetalas se perdit dans le cliquetis du liquide incolore quand la voix féminine de Rivole s’éleva. Dire que des personnes le pensaient encore vraiment amoureux de sa femme…

-Seigneur Vetalas, fit-il d’un ton à la fois étonné et ironique. Que me vaut l’honneur d’une telle visite ? Les dernières rumeurs vous disaient absent !

A quelques pas en retrait de son maître, l’esclave domestique attendait. Le vampire le foudroya du regard mais comme le seigneur Rivol ne se tournait pas vers lui, il ne jugea pas bon de s’éclipser. Vetalas allait lui rendre son salut de la plus désobligeante des manières quand il jugea préférable de continuer son hypocrisie. On obtenait beaucoup plus de choses en feignant d’être ami avec tout le monde.

-Avançons dans votre patio… Proposa Vetalas en tendant la main en direction de la bonne porte.

Il se mit en route avec son nouvel ami temporaire, tous les deux arborant un sourire mi-figue, mi-raisin. Le petit domestique les suivant sans relâche.

-Le quartier se fait de moins en moins sûr j’ai l’impression, commença à dire Vetalas.

L’autre lui jeta un regard où se lisait un certain amusement que son interlocuteur tourne autour du pot. Il répondit tout en tirant sur la dentelle verte qui dépassait d’une de ses manches.

-Je suis d’accord. On dirait que quelque chose se prépare en ville.

Il fit une pause et reprit.

-Vous avez une mine effroyable, mon cher…

Le changement de conversation n’échappa pas à Vetalas. Il se retint de grimacer devant le compliment et tenta une manœuvre beaucoup moins subtile.

-Il faudrait que je m’expose plus au soleil… Je vis essentiellement la nuit en ce moment.

Vetalas lui fit un clin d’œil réjoui car il ne pouvait comprendre le sous-entendu. Il reprit.

-Tu penses donc que ces changements en ville ont un lien avec ces enlèvements ?

Vetalas jeta un regard rapide sur le visage du maître et de son bras droit. Ils ne laissèrent rien transparaître. Il s’avoua que le contraire l’aurait déçu.

-Je ne sais pas, répondit Rivol avec sincérité. Il se passe tant de choses en ce moment.. Entre la mort de tous nos amis, ces enlèvements… Est-ce pour cela que tu te fais porter disparu ?

-Entre autre… Mentit-il heureux que l’autre noble lui ait trouvé une excuse.

Ils marchaient lentement dans une cour intérieure qui se voilait lentement d’une ombre progressive. Un petit parapet couvrait le chemin rectangulaire, bien maintenu par de solides piliers. Un chemin de gravier serpentait au milieu du jardin central, se frayant un discret chemin sous quelques arbres rares en ces contrées. Après une minute de silence, Vetalas reprit.

-J’ai peur, dit-il ne feignant qu’à moitié. Je ne désire pas me montrer tant que les coupables ne sont pas arrêtés. Tu devrais en faire autant, te mettre en sûreté avec tes fils. D’ailleurs comment vont-ils ? Pourrais-je les voir ?

Le seigneur Rivol jeta un regard de connivence à son domestique ce qui, ce coup-ci, n’échappa pas à son homologue. Ils se concentrèrent tellement que Vetalas ne réussit pas à percer leurs pensées.

-Je crains qu’ils ne soient forts occupés en ce moment ! Le plus grand est parti chez un cousin de l’autre côté de la ville et l’autre est en plein cours de danse.

Vetatas haussa les épaules pour faire croire à sa déception. C’était donc l’aîné qui avait disparu. Il avait pratiquement dix ans de moins que lui-même et il ne l’avait qu’entraperçu à de rares occasions. L’autre noble devait subir des pressions afin qu’il ne puisse même pas avouer que son fils avait disparu. Mais quelles pouvaient être ces pressions ? Cela ne pouvait être de l’argent, sinon son enfant serait revenu bien plus tôt. Des hommes, des fournitures, du pouvoir ? Tout cela, n’importe quel seigneur de la ville en avait. La liste était trop longue pour deviner ce que les ravisseurs voulaient. Le seul point commun était que ces enfants étaient les fils, ou maintenant orphelins, d’anciennes familles de la ville. Le seigneur Rivol coupa court à ses pensées.

-… donc qu’est-ce qui t’amène par ici ?

Vetalas remarqua qu’il n’avait même pas entendu parler l’hôte des lieux.

-Ce n’est un secret pour personne, commença-t-il comme s’il pesait soigneusement ses mots, j’ai du pouvoir parmi la classe moyenne de la ville et non pas par mes appuis parmi la haute société.

-Et tu veux qu’on devienne associé, c’est ça ? Le coupa Rivol.

Vetalas fronça les sourcils un court instant en se demandant si l’autre seigneur était né stupide ou l’était devenu… Après tout ce que lui avait fait subir le vampire, comment pouvait-il croire qu’il viendrait sceller une alliance ? Rivol se moquait peut-être de lui. C’était de bonne guerre et vraiment adroit. Vetalas reprit la conversation.

-Pas tout à fait… Dans l’ombre, je peux agir à ma guise. J’aimerais trouver ceux qui ont fait ça afin de pouvoir reprendre une vie normale… Et pour l’instant, je dois avouer que je n’ai aucune piste.

-Pourquoi moi ? Demanda Rivol en haussant légèrement les épaules comme s’il était étranger à tout ça.

Vetalas ne pouvait pas tout de suite lui dire que son enfant avait disparu. Il se braquerait et lui demanderait de sortir. Il trouva donc un autre prétexte.

-Tu as plus de contacts que moi dans tout ce qui est capitaine de la garde et ce genre de choses. Tu connais peut-être des choses que j’ignore.

Après avoir capté une partie des pensées, Vetalas se garda difficilement de préciser qu’il se moquait d’avoir des détails scabreux sur comment avoir une relation avec un homme discrètement en public. Rivol se concentra sur les pavés et réfléchit.

-En effet, je peux peut-être t’aider. On dit qu’un des informateurs de ce groupe est le propriétaire d’une laverie sur la grande rue. Commence par lui.

Vetalas s’inclina et partit chercher son homme. Plus vite cette histoire serait réglée, mieux cela serait.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Vetalas s’inclina et partit chercher son homme. Plus vite cette histoire serait réglée, mieux cela serait.
10:1 qu'il sera moins... poli...
Mon retard est, comme certains le savent, dû au fait que je suis sur le wifi d'un voisin et qu'il est plus qu'incertain. Personne n'étant habilité à me donner le mot de passe de ma résidence avant ce week end !
Je vais égoïstement te souhaiter de meilleures circonstances...

Sinon, ben...

Vivement la suite !!!

il se fera doubler et coincé à l'intérieur de celle-ci
Je persiste à penser que ce participe seul ne passe pas.
une femme bien battie
"bâtie".
une menace qu’avait dû proférer leur capitaine les avait plus que convaincu
Accord.
Ils se contentèrent de chuchoter de vaines suppositions aux oreilles des uns des autres.
C'est pas "les uns des autres" ?
elle n’aurait que pour effet que de provoquer une épaisse fumée
Le premier "que" est de trop.
Gerheim s’écarta de deux rustres
"des".
l’elfe fut obligé de monter sur un étal vide à l’extrémité du marché pour retrouver la trace de l’individu à l’autre bout. Il se laissa tomber derrière le meuble et, à l’abri des regards, se volatilisa derrière un tonneau non loin de là où le grand s’était éclipsé à l’autre bout
Echo.
sous la balustrade de sa bien aimée
"bien-aimée".
Quoi de mieux qu’une solution rapide afin de proscrire avant un mal de tête qui battait ses tempes.
Je dois avouer que je n'ai pas compris la phrase: qu'est-ce qui est proscrit ???
On pouvait aussi y stocker les objets confisqués si quelques soldats ne les avaient pas égarés en chemin.
Au singulier, je crois.
le noble pensa alors que le quartier moins sûr que ça au final
"le noble pensa alors le quartier moins sûr que ça au final", ou "le noble pensa alors que le quartier était moins sûr que ça au final".

après que leur recherche ait donné chou blanc

C'est "avant que" qui est suivi du subjonctif.

Vetalas la mit directement à la fin de la pile en se ventant ironiquement les qualités du rangement
"vantant", non ?
il assistait que très rarement aux grandes soirées
Manque une négation.
Vetalas lui fit un clin d’œil réjouit
"réjoui".
J’ai peur, dit-il ne feintant qu’à moitié
Ne serait-ce pas "feignant" ?
L’autre noble devait subir des pressions afin qu’il ne puisse même pas avoué que son fils avait disparu.
Infinitif.
Mais qu’elles pouvaient être ces pressions ?
"quelles".
comment pouvait-il croire qu’il viendrait scellé une alliance
Infinitif.
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Invité chaos rulez

et bien vetalas est un sacrer

manipulateur, mais sa fait plaisir a voir!!

je me demande bien ce qu'il vas bien decouvrir à la laverie??Mais pendant ce temps ke font nos 2 autres joyeux luron(seul inxi le sait)

alors vivement la suite(pour en apprendre plus sur cette histoire)

et ciao from quebec city B) B) B)

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Ah la suite. ^_^

Mon retard est, comme certains le savent, dû au fait que je suis sur le wifi d'un voisin et qu'il est plus qu'incertain. Personne n'étant habilité à me donner le mot de passe de ma résidence avant ce week end ! Donc là, ça marche pas trop mal donc je vous poste une suite

Les joies d'internet. c'est qui ton fournisseur qu'on lui c***e la gu***e. A cause de lui on est frustré de ne pas avoir de suite X-/ .

Bon, on retrouve notre cher Vetalas. Toujours aussi à l'aise dans les jeux de pouvoir et de complot. Ca fait plaisir à voir ( ou plutôt à lire ^_^ ).

Petite question: je n'ai pas trop compris pourquoi Rivol cacherait que son fils a été enlevé ( et peut-être mort à l'huere qu'il est, mais commel e dit chaos, suel Inxi le sait :innocent: ) ?

Sinon continue comme ça!!

Tous en coeur : La suite :) La suite :shifty: La suite :lol:X-/

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Voichi la souite !

Loriol part à la bibliothèque à la recherche d'informations sur le médaillon. Malheureusement, le bibliothècaire de l'ultime fois le dénonce et il doit se cacher sous le faux plancher de la bibliothèque. Après avoir être acculé par les gardes, il découvre un passage menant à une ancienne pièce. Ici, il trouve un dessin du médaillon et il garde une partie de l'ouvrage. Il finit par trouver une sortie avant de mourir enfumé grâce à un arbre qui a défoncé le plafond.

Chapitre 41

Loriol n’eut pas besoin de gratter la terre bien plus longtemps qu’elle tombait déjà en larges mottes dans le trou. En s’aidant de ses puissants bras et avec l’aide des racines, il reboucha assez l’endroit pour que la fumée ne le trahisse plus. Avec une méfiance propre à sa condition, le loup sortit rapidement la tête du trou et replongea aussitôt à la vision de deux gardes près de lui. Loriol, d’après ce qu’il avait vu, se trouvait derrière une statue au coin du bâtiment, bien en vue des gardes à l’entrée mais caché du reste de la place. Quelque chose alerta le lycanthrope alors accroupi dans son trou, les pieds le tenant dans un équilibre précaire au-dessus de terre suspendue par chance plus que par solidité. Le visage des gardes et leur odeur. Loriol renifla un grand coup et ne sentit pas sur eux ces émotions habituelles : la peur de décevoir, l’excitation de ce qu’il se passait à l’intérieur… mis à part celle d’une tranquillité absolue.

Loriol sortit prudemment mais aucun garde ne bougea, ils avaient les yeux rivés devant eux dans un sourire niais. Il était pourtant évident que dès que la terre et la fumée avaient commencé à apparaître, ils auraient dû tourner la tête. Loriol voulait bien croire que la fumée n’était pas très visible mais c’était quand même flagrant. Il regarda même ce que les deux guerriers pouvaient observer dans l’espoir d’avoir une réponse mais rien n’attirait particulièrement l’attention dans ce coin-là. Saisissant son aubaine, il s’enfuit le long de la bibliothèque. Si quelqu’un l’avait vu, aucun ne cria pour que l’on le rattrape. Vérifiant que son dessin et les autres feuilles étaient toujours à sa ceinture, il retourna aux entrepôts. Il prit grand soin de ne pas les tâcher de ses mains sales et les mit en sûreté avec son or.

Loriol s’assit sur les poutres, les pieds dans le vide et regarda l’entrepôt par lequel il était arrivé. Cela lui semblait si lointain et pourtant moins de deux mois s’était écoulé depuis lors… Cela lui rappela qu’une de ses crises décrites dans le livre allait bientôt se produire. S’il voulait repartir à zéro, il devait empêcher qu’il ne fasse plus de mal à plus d’innocents. Il ne voulait pas risquer qu’une autre personne ne se retrouve prise d’une folle envie d’exercer sa foi en testant celle des autres sur un grand brasier. Loriol frémit rien qu’en pensant à ce qu’il avait échappé.

Il se laissa tomber des quelques dizaines de mètres qui le séparait du sol, tuant net un rat sur le coup. Loriol le regarda un instant avant de le manger. Une fois cet encas avalé, il vit le triste spectacle de son image dans une flaque d’eau du centre de l’entrepôt. Creuser la terre ne l’avait pas amélioré et il semblait encore plus sale que d’habitude, même pour lui, ça devenait trop. Il assembla ses mains en forme de coupelle et s’aspergea le visage jusqu’à ce qu’on puisse voir la couleur de sa peau. Il vit dans ses propres yeux, une jeunesse contrastant avec son propre corps. Comme un enfant piégé par un maléfice dans un corps qui n’était pas le sien. Une onde brouilla l’image et Loriol se détourna.

Que faire maintenant ? Il avait une image avec des lignes et des mots qu’il ne comprenait pas. Cela ne ressemblait à rien qu’il n’eut jamais connu. Tout ce qui l’avait intéressé était cette image du médaillon. Les autres pages étaient recouvertes d’une écriture qu’il n’avait jamais appris à maîtriser. Il avait sûrement le meilleur avantage sur les deux autres mais il ne pouvait l’exploiter. Si jamais il ne trouvait pas de solution, il irait voir son aubergiste. Loriol espéra avoir trouvé une solution avant qu’il ne prenne son service le soir même. Un bruit métallique fit sursauter l’enfant loup. De l’autre côté de la porte de l’entrepôt, quelqu’un ouvrait les chaînes qui bloquaient l’entrée. Le loup avait pris l’habitude d’entrer par le toit, là où la pluie passait tout à son aise également. Rapidement, il partit se cacher derrière une grande poutre de l’entrepôt, à l’opposé de la porte.

Un homme entra en menant une charrette. Loriol avait été tellement distrait qu’il n’avait même pas senti arriver le convoi. Pourtant, les chevaux dégageaient une odeur commune très forte. Les deux sentirent le loup et piaffèrent. L’homme pensa à un caprice lié à l’obscurité et les força à entrer. Evidemment, ils se dirigèrent droit vers le fond de la salle et Loriol n’échappa au regard qu’en faisant le tour du poteau à mesure que l’homme lui passait devant. Le lycanthrope ne put s’empêcher d’ouvrir de grands yeux : les fameuses caisses en bois marquées qu’il avait vues dans l’entrepôt de pierre de son village... Juste avant qu’il ne soit laissé pour mort au fond de la trappe secrète. Il avait revu ces caisses depuis mais il n’avait fini que par mettre hors d’état de nuire des gardes qui l’empêchaient de passer. Ce coup-ci, elles étaient ouvertes et complètement vides. Elles avaient été déchargées en ville…

Loriol émergea de son poteau, l’homme était toujours assis et semblait fasciné par quelque chose. Le loup réfléchit et opta pour une approche diplomatique. Il se racla la gorge ce qui fit sursauter l’autre qui rangea hâtivement quelque chose dans sa veste.

-Que faites-vous ici ? Paysan ?

Loriol ne se fâcha pas pour une fois, habitué à ce genre de remarque.

-Je cherche à gagner pitance et vous ayant vu entrer ici ainsi chargé, je me suis demandé si je pouvais bien pas vous aider.

Loriol avait pris un ton qui se voulait convaincant. Autant être à ce qu’il paraissait : il aurait moins d’ennuis. Le garde de la charrette fronça les sourcils, regarda autour de lui et dit :

-Non, pas la peine, j’ai juste à amener ça là. Pars maintenant avant que je m’en charge.

-Il y avait quoi dans ces boites de bois ? Tenta rapidement Loriol.

-Je t’ai dit de fuir, va-nu-pieds.

Ce fut au loup de froncer des sourcils. La phase diplomatique venait de s’achever. Il n’avait ni la patience, ni la volonté de marchander avec ce genre de personnes. Avec aucune autre d’ailleurs…

-Retire ce que tu as dit, où je te pends par les testicules aux poutres de la salle, lança Loriol avec un grand sourire qui sembla plus surprendre l’autre que l’apeurer.

-Je vais te faire manger les haillons qui te servent d’habits ! Répondit l’autre en sautant de la charrette.

Le combat se finit en quelques secondes. Loriol aurait aimé ne pas retenir son coup mais pour se racheter, il le fit. Il tapa sur le casque de l’homme qui tomba aussitôt au sol terrassé. Le loup inclina la tête et observa le garde qui avait perdu connaissance. Le casque avait roulé à côté de lui et était légèrement enfoncé sur sa partie supérieure. L’homme devait avoir une trentaine d’années et avait la même corpulence que Loriol. La petite moustache soigneusement coupée montrait sa coquetterie. Il respirait faiblement et le lycanthrope le fouilla. Quelques pièces, un mouchoir de toute évidence déjà utilisé, un petit couteau, une pierre à aiguiser et une nouvelle feuille que Loriol ne savait pas déchiffrer. Pourquoi il tombait toujours sur les choses qui ne servaient à rien pour lui ? Il était évident que cette feuille était ce que voulait cacher l’homme mais il ne savait pas la décrypter.

Loriol grimpa sur le chariot et examina les caisses. Il retourna un couvercle et hocha la tête. Pas de doute, c’était bien les mêmes que dans son souvenir. Il les examina toutes mais aucune ne révéla de secret. Les chevaux quant à eux ne portaient rien si ce n’était leur harnachement. Loriol pensa un instant à les manger mais une subite inspiration le poussa à tenter de les revendre. Il défit tout l’attirail comme il avait appris à le faire plus jeune et conduisit les bêtes hors de l’entrepôt. Les deux avaient une robe noir profond, légèrement striée de marron par endroit. L’un sur le museau et l’encolure, l’autre sur le dos. Ces bêtes devaient avoir un lien de parenté. Les sortir de là fut un calvaire pour Loriol car les bêtes le voyaient comme un homme mais le sentaient en tant que loup. Elles pouvaient très bien se laisser guider calmement sur quelques mètres et s’emballer quelques secondes après.

Dans la rue, les choses se corsèrent. Loriol, qui détestait être sous le feu de la rampe, fut dévisagé par toutes les personnes qu’il croisa. Les chevaux semblaient prendre plaisir à s’écarter de la route, tirer sur les rênes. S’il n’avait pas eu cette force hors du commun, les bêtes auraient pu l’écarteler facilement comme elles semblaient essayer de le faire. Les mains serrées sur les lanières, il pouvait voir le blanchissement de sa paume devant l’effort accompli. Déambulant ainsi, il avait l’air d’un serviteur à qui on avait donné la tâche de s’occuper des chevaux de ses maîtres et qui n’arrivait pas à le faire. Loriol émergea du chemin longeant l’entrepôt et s’arrêta sur un sol boueux. En baissant les yeux, il aurait pu se croire revenu chez lui.

La grande route qui croisait son chemin remontait pratiquement en ligne droite sur une route légèrement mieux entretenue. A gauche, il y avait une chaumière dont la porte semblait ne jamais avoir fermé. Sous l’auvent, une petite fille guère plus âgée que lui réellement maniait d’une main habile des branches d’osier, comme si elle était dans une vannerie. Voyant que Loriol la dévisageait, elle rougit devant ce qu’elle croyait être un adulte et cacha son visage derrière un vieux capuchon usé. Devant cette simple bâtisse à une pièce, la route faisait un coude et disparaissait derrière l’entrepôt. Il la prit en sens inverse. Le loup slaloma sans cesse sur la route afin d’éviter les tranchées qu’avait formées la pluie, comme les eaux usées que lançaient les ménagères par leur fenêtre. La terre collait au pied et avait depuis longtemps prêté sa couleur aux bâtiments alentours. Une roue de chariot cassée avait été posée sur un mur et un corbeau était posé dessus, un manche brisé d’un quelconque outil laissé ici.

A quelques détails près, c’était l’endroit de la ville qui se rapprochait le plus d’un chez lui. Pour la plupart des habitants de cette ville, c’était un véritable supplice de vivre ici parmi toutes ces odeurs, les plus insupportables au monde. Les maisons étaient en bois grossièrement assemblé. De un à trois étages et l’édifice semblait d’autant plus fragile que peuplé qu’il était grand. Un vieil homme d’un autre côté était appuyé sur un mur, la tête penchée en arrière et le moignon de sa jambe clairement visible. Autour de lui, des tâches sombres l’encadraient. Loriol refusait d’en savoir plus. D’un tas de détritus d’environ deux mètres de haut, une main émergeait. Même lui il n’aurait jamais fait ça. Il se couvrit la bouche de sa manche et continua. Il se rendit bien compte de son faible âge devant les réalités de la vie. Loriol quitta ce quartier, las de ce triste spectacle que même lui avait pourtant côtoyé. Il remonta la rue avec ses deux chevaux et dut s’habituer aux regards envieux des gens qui croisaient son chemin. Cela cessa une vingtaine de minutes plus tard lorsqu’il entra dans la partie un peu moins pauvre de la ville, à un endroit où il commençait à y avoir des commerçants… douteux.

Loriol commença alors sa quête afin de se faire de l’argent. Cela dura pratiquement toute l’après-midi et sa patience fut tant mise à l’épreuve que s’il n’y avait pas eu autant de monde dans les environs des boutiques, il aurait tué chaque propriétaire. Le problème résidait sur une marque que les deux chevaux avaient sur la croupe. Une sorte d’écusson qui indiquait son propriétaire et que Loriol n’avait pas vu lors de leur examen. A priori, cette marque était réputée en ville pour être celle d’une sorte de guilde de guerriers qui était arrivée en ville récemment. Leurs membres menaienet une campagne de recrutement plus ou moins approuvé dans la ville. Leur rang avait été décimé lors de leur voyage jusqu’à cette ville bien que peu crussent possible qu’on puisse venir de dehors et ils choisissaient des recrues de gré ou de force, en leur faisant signer des contrats sur des paris ou avec des boissons s’il le fallait. A leur description, Loriol comprit que c’était les mêmes hommes qui l’avaient escorté sans le savoir. La garde ayant d’autres chats à fouetter les laissait plus ou moins faire leur recrutement sans protester. L’homme loup ne comprenait pas pourquoi personne ne voulait acheter alors que cette guilde ne comprenait qu’une vingtaine de membres si ses souvenirs étaient bons. Avec le recrutement, il y devait avoir cinquante hommes au grand maximum.

Pourtant personne ne lui acheta ses biens récemment acquis. Plus tard, il apprit que ces chevaux avaient été achetés afin de préparer une grande expédition hors de la ville. Pour la plupart de ses interlocuteurs, c’était du suicide pur. Loriol n’apprit pas grand-chose d’autre, surtout sur le contenu de ces fameuses caisses. Mais les personnes avec qui il parlait ne s’étendaient que rarement, voire pas du tout, sur le sujet des propriétaires des chevaux. On menaça plusieurs fois de le dénoncer à la garde malgré l’excuse que Loriol avait inventée sur le fait qu’il était à leur service et que la fougue de ces chevaux avait décidé cette guilde à les vendre. C’était assez crédible sachant que les montures finissaient toujours par piaffer et bouger en sentant l’odeur du loup qui les menait.

Au final, il retourna à l’entrepôt où l’homme avait fini par se réveiller et décamper. Loriol le pensait bien terré en ville où on ne pourrait pas le trouver. L’homme loup attacha les chevaux à un pilier en espérant que quelqu’un vienne les chercher. Le soleil commençait à se coucher et l’entrepôt se faisait de plus en plus obscur. Il laissa ses nouvelles possessions bien cachées et partit prendre son service après d’être rendu plus présentable.

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-= Inxi =-

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Bon on en apprend un peu plus sur ces fameuses caisses et leurs propriétaires. On ne connait toujours pas leur contenu mais on puet penser à des armes non ? Mais connaissant Inxi y a des chances que ce soit bien plus compliqué. :D

Une suite très bien sur la forme mis à part quelques fautes que Gemini saura répérer X-/ . J'ai adoré la description de la ville, surtout ces bas-quartiers :P . Sur le fond, j'aurais aimé que le "dialogue" avec le garde soit plus long, plus développé.

Sinon la suite!

Kroxigor.

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Je viens de remarquer quelque chose: nos trois "héros" ont de grand pouvoirs, une tendance à l'homicide, mais... une conscience qui les taraude... c'est intéressant, ça les rend moins prévisibles: on ne sait jamais quelle part va l'emporter...

Au fait, elle n'a pas duré longtemps, la "phase diplomatique" :D:rolleyes:

Maintenant qu'il a plein de documents, reste à savoir comment il va les décrypter, surtout qu'aller à la bibli', faut pas y penser...

Vivement la suite !!!

Après être acculé par les gardes
Personne d'autre trouve que "Après avoir été acculé par les gardes" sonne mieux ?
elle tombait déjà en large motte dans le trou
Une seule motte ?
bien en vu des gardes
"vue".
ils avaient les yeux rivés devant eux dans un sourire niet
C'est pas "niais" ?
Il se laissa tomber de la quelque dizaine de mètres qui le séparait du sol
Soit "quelque" est en trop, soit "Il se laissa tomber des quelques dizaines de mètres qui le séparaient du sol" conviendrait.
il n’avait même pas senti arrivé le convoi
Infinitif.
Les deux-là sentirent le loup
"Ces deux-ci", ou "Les deux sentirent...".
Je cherche à gagner pitence
C'est pas "pitance" ?
Part maintenant avant que je m’en charge.
"Pars".
Les deux avaient une robe noire profonde
Les couleurs composées sont invariables.
les bêtes le voyaient comme un homme mais le sentaient en temps que loup
C'est pas "tant" ?
les tranchées qu’avait formé la pluie
Accord.
La terre collait au pied et avait depuis longtemps prêtée sa couleur
Pas d'accord.
c’était un véritable supplice de vivre ici parmi toutes ces odeurs les plus insupportables au monde
"... toutes les odeurs...", ou une "," après "odeurs".
Il remonta la rue avec ses deux chevaux et dû s’habituer aux regards envieux
"dut".
une sorte de guilde de guerriers qui était arrivé en ville
Accord.
Leur membre menait une campagne de recrutement plus ou moins approuvé dans la ville
Un seul membre ? C'est le recrutement ou la campagne qui est "approuvé" ?
bien que peu crusse possible qu’on puisse venir de dehors
Pas "crussent" ?
il choisissait des recrues de gré ou de force
Encore: un seul membre ?
cette guilde comprenait qu’une vingtaine de membres
Manque une négation.
Avec le recrutement, il devait avoir cinquante hommes au grand maximum.
"Avec le recrutement, il devait y avoir cinquante hommes au grand maximum." ou "Avec le recrutement, elle devait avoir cinquante hommes au grand maximum.", ou "Avec le recrutement, ils devaient avoir cinquante hommes au grand maximum.".
Loriol n’apprit pas grand-chose d’autres
Pas au singulier ?
Mais les personnes avec qui il parlait ne s’étendait que rarement
Accord.
Loriol le pensait bien terrer en ville
Participe.
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Vous mettez tous les deux le doigt sur quelque chose que j'essaye de maintenir en chaque instant ! Gemini, tu as repéré ce qui les fait ressembler de façon flagrante et Kroxi ce qui les fait se différencier ! En effet, Loriol sera surtout connu pour n'avoir aucun sens de la négociation d'où un court dialogue :blink: Bon, vous êtes mes survivants à priori ^_^ voici la suite !

Après avoir aidé Loriol à s'échapper de l'église. Gerheim poursuit deux suspects au travers de la ville. Ceux-ci le feront rentrer en contact avec un agent des voleurs qu'il cherchait depuis quelques temps sans résultat. Ce dernier lui donne rendez-vous dans la rue des forgerons pour une mission.

Chapitre 42

Gerheim avalait son deuxième repas de la journée en observant la rue des forgerons. C’était une des rues basiques de la ville qui différait des autres par son bruit. Celui des marteaux contre les enclumes, celui du fer à chaud plongé dans l’eau froide, celui des chariots roulant sur les pavés irréguliers mais aussi le son monotone des soufflets de forge. Une fumée âcre et blanche s’échappait des cheminées comme le drow pouvait l’apercevoir par-dessus les toits de la rue. Les forges étaient collées les unes aux autres et la rue, mesurant moins de trois mètres de large, était pratiquement cachée sous les auvents de travail.

Gerheim avança dans la rue au milieu de la foule quêtant des affaires. Personne ne s’étonnait de voir un individu encapuchonné, même dans un début d’automne encore chaud. Il avait appris à se fondre dans le décor, il passait tout simplement inaperçu. Même en marchant tranquillement au milieu de la rue.

On lui avait dit d’aller ici et il lui fallait donc trouver les indices qui le mèneraient à l’étape suivante. Deux problèmes se posaient. Le premier était que s’il suivait les indices, il se retrouverait là où on voudrait qu’il soit et il avait, dans sa vie, toujours évité ce genre de situation. Le deuxième problème était, paradoxalement, que s’il ne suivait pas les étapes, il ne trouverait rien.

Il décida donc de se laisser guider tout en restant prudent. Son instinct, mêlé à son expérience ainsi que sa broche de téléportation pourraient le sortir de n’importe quelle situation. Il avança en jetant des coups d’œil de chaque côté de la rue comme s’il cherchait un article précis. Il prit rapidement une mentalité de voleur comme si parmi ces boutiques, l’une d’elles pouvait être un repère. Lentement, il observa tous les visages, toutes les attitudes, tous les gestes. Il commença à s’interroger quant à l’existence d’une autre rue de forgerons quand un signe attira son attention. C’était une boutique banale, trois hommes parlaient avec un vendeur au milieu de quelques cuirasses dont il vantait les mérites. Au départ, Gerheim n’avait rien vu d’inquiétant jusqu’à ce que, comme avant, le vendeur lui jette un rapide regard avant de recommencer son éloge.

Mais, celui-ci leva lentement la tête quelques secondes après comme s’il s’était souvenu de quelque chose. Il sembla continuer de parler mais avec plus d’hésitation, plus de regard vers Gerheim planté au-dehors de la boutique le sondant de côté.

L’elfe noir fit un pas en avant vers la boutique et l’armurier se congédia discrètement des trois hommes qui continuèrent de regarder les armures. Après un autre regard vers Gerheim, il posa une clé sur un comptoir, entre deux flèches, puis repartit vers les acheteurs potentiels. Gerheim entra dans le magasin et, faisant mine d’évaluer la qualité de la pointe de la flèche, saisit la clé et se dirigea vers une autre salle à droite. Celle-ci était pratiquement vide et passait un peu pour une réserve. Pourtant, deux marques peignaient un mur sur la droite. C’était deux marques triangulaires donc il manquait la base. Gerheim comprit immédiatement que cela représentait une image de lui car ces symboles étaient ceux du meurtre. Dans un des triangles, il y avait une petite encoche où il inséra la clé. En tournant, une trappe s’ouvrit et un parchemin l’attendait là. C’était un parchemin de très médiocre qualité fait à base d’une plante qui se dégradait très vite. On l’appelait le papier du pauvre.

Une série d’instructions suivait sur la liste inscrite sur le papier. Lorsque le soleil aurait décru de deux heures dans le ciel, trois bateaux arriveraient au port. Gerheim devrait faire en sorte qu’il arrive malheur aux gardiens du navire et de récupérer la cargaison. D’autres hommes l’assisteraient dans sa tâche, ils seraient identifiables par une ceinture rouge. L’elfe noir déchira le papier et se frotta les mains. Les navires allaient entrer dans la ville par la mer, chose jusque-là normale, et jeter l’ancre dans le bassin artificiel. Les hommes des voleurs les attendraient sur le port et passeraient à l’action en plein jour et à la vue de tous. Deux raisons qui faisaient que Gerheim comptait agir avant. Les bateaux devaient naviguer sans voile, portés par le courant. Les voies marines étaient les plus utilisées. Le commerce direct se limitait à une dizaine de kilomètres mais les denrées qui parvenaient à filtrer étaient d’un prix inestimable pour les contrées lointaines. Gerheim se demandait ce qui pouvait bien intéresser les voleurs à ce point.

L’éclaireur avait une paire d’heures devant lui, même en allant vite, il croiserait les navires trois quarts d’heure avant l’échéance. Cela ne lui laissait que peu de temps pour agir. Il mit rapidement au point un des plus brillants plans qu’il eut jamais conçu. Il rejoignit rapidement la mer tout en faisant quelques courses au passage. Les bateaux furent plus difficiles à trouver que prévu. Hors de la ville, il n’existait pas de chemin ni même de sentier mis à part ceux créés par les animaux. Heureusement, les plages étaient des naturels et la progression fut assez rapide malgré toutes les créatures hostiles qu’il prit soin d’éviter.

Les trois bateaux arrivèrent alors que Gerheim attendait sur une butte. Il y en avait trois. Trois gros galions. Le dernier d’entre eux semblait avoir un équipage réduit et l’elfe noir en pensait savoir la cause. Il commencerait donc par celui-là. Les quatre mâts de chaque navire étaient vides de voiles et les hommes semblaient plus regarder le paysage que s’occuper à leurs tâches. Tout était calme et Gerheim ne pouvait donc pas s’approcher des bateaux à pied surtout qu’ils étaient trop loin du rivage pour qu’il tente de les coincer à la nage. Chaque navire était relié par un corde ce qui évitait qu’ils ne se distancent les uns les autres.

L’éclaireur n’avait pas le choix, s’il voulait se rendre sur un de ces bateaux, il devait faire appel au pouvoir de sa broche. Il n’aimait pas s’en servir à tout va car il savait qu’une fois utilisée, elle ne servirait plus de la journée. Gerheim la serra fort dans sa main et attendit le moment propice. Il se trouvait sur un cap de pierres fines verticales qui aurait coupé ses pieds s’il n’avait pas été aussi bien protégé. Les bateaux allaient passer à une cinquantaine de mètres de là, distance suffisante pour qu’il passe à l’action. Derrière lui, les grands sapins aux troncs dénudés lui donnaient une couverture ombrageuse suffisante. Le sol était sec et le sentier poussiéreux qu’il avait utilisé pour arriver jusque-là avait taché sa cape noire. Gerheim cessa un instant de penser et ferma les yeux. L’heure était venue.

L’instant d’après, il se retrouva chancelant entre deux matelots en train de dormir. Une main sur la rambarde lui permit de conserver son équilibre et ne pas alerter les autres marins qui regardaient la terre. Quand il fut habitué aux mouvements du navire, il s’éclipsa dans le pont inférieur où il plongea immédiatement à couvert derrière les tonneaux les plus proches. Il faisait sombre mais le peu d’effectifs du navire lui assurait pratiquement une solitude à cet étage. On entendait seulement les craquements du bois du galion. Une lanterne était suspendue à un pilier mais Gerheim n’en vit pas l’utilité. Avec précaution, il passa à côté des hamacs avant de descendre un étage plus bas. Ca sentait l’eau croupie, le cadavre et les excréments humains.

En fond de cale du navire, une grosse cage avait été jetée sans guère d’importance pour son sens. Gerheim ne voyait pas d’autres explications. Au travers du cube aux barreaux de fer, une cinquantaine de prisonniers semblait aussi amovible qu’un minéral. Leurs visages étaient fermés et on n’y lisait qu’un désespoir profond. Depuis combien de temps pouvaient-ils être là avec pour seule compagnie celle de l’eau faisant un va-et-vient incessant ? Depuis quand avaient-ils perdu la notion de jour et de nuit et que la faim et la soif devaient tenailler leurs ventres ? Gerheim sonda le reste de la cale mais toute autre vie était absente.

Le commerce d’esclaves était un commerce qui rapportait gros, Gerheim avait assez côtoyé ses compatriotes pour le savoir. Un esclave pouvait tout faire sans qu’il ait son mot à dire, pour sa survie, il devait obéir à la moindre des requêtes. Ceux-ci, même dans un état aussi déplorable, une fois engraissés, ils seraient revendus à prix d’or. Sauf si leur destinée était autre mais en l’état actuel des choses, Gerheim ne pouvait pas le savoir. Il descendit quelques marches supplémentaires et le léger craquement des marches alerta un des prisonniers qui se leva et appuya sa tête entre deux barreaux en tentant de voir l’elfe noir. Chose qui était tout bonnement impossible, ou presque se dit-il en se rappelant l’épisode avec le vampire.

Que faire d’eux ? Se demanda Gerheim. S’il n’avait pas été tant humanisé, il les aurait laissés là sans le moindre remord mais il voyait en eux sa propre famille et il se sentait obligé d’agir. Gerheim s’approcha de la cage et de l’homme qui le cherchait dans le noir. Quand l’autre se rendit compte que l’éclaireur était à un pas seulement de lui depuis quelques temps, il recula surpris puis saisit Gerheim dans une manœuvre désespérée. L’homme affaibli par le voyage, le drow n’eut pas de mal à se défaire de sa poigne et le refaire tomber parmi les autres prisonniers qui suivaient tous l’action du regard.

-Crétin, je ne suis pas ici pour vous tuer. Je vais vous libérer. Au-dessus, il n’y a que quelques marins et quand je vais passer sur le navire suivant, je vais couper la corde qui relie les navires. Ensuite, vous suivrez les bateaux avant de vous échouer juste avant la ville. De là, vous pourrez entrer discrètement.

Gerheim lança deux anneaux au milieu de la cage, il les avait dérobés à deux soldats en ville.

-Vous laissez tous les cadavres sur le pont et vous mettrez ces deux anneaux à deux marins. Voici les termes du marché, c’est évidement sine quam non. Vous désobéissez seulement à une seule de mes instructions, je vous retrouve un par un et je vous tue. Est-ce que c’est clair ?

L’elfe noir ne se rappela pas avoir parlé aussi longtemps dans toute sa vie. En tout cas, son aspect mystérieux et la froide cruauté qui résonnait dans ses mots lui assurèrent la fidélité de son auditoire.

-Pourquoi ? Finit par demander le prisonnier au sol.

Gerheim lui répondit en s’éclipsant vers la serrure qu’il ouvrit en deux temps, trois mouvements. Une paire de minutes plus tard, il était sur le pont qu’il traversait à la hâte, courant au milieu des marins qui dormaient. Il ne restait plus que deux hommes éveillés. L’elfe noir sauta sur la statue de proue puis s’accrocha au fil jusqu’au navire suivant. Les vagues battaient furieusement en dessous de lui et semblaient vouloir l’attraper en s’écrasant sur la coque du navire. Arrivé à deux mètres de l’autre galion, il se retourna et d’une main, trancha la corde. Il tomba rapidement et la longueur de la corde lui permit d’être balancé vers la fenêtre arrière du navire. Gerheim passa au travers et sentit plusieurs choses se passer. La première fut les éclats de verre s’éparpiller sur son corps et il espéra qu’aucun n’était venu dans son visage. L’instant d’après, il se souvint avoir heurté quelque chose d’épais.

En garde et en position défensive, Gerheim analysa la scène. Un marin, désormais étendu sur le sol, devait se trouver trop proche de la fenêtre et se voyait désormais assommé et couvert d’échardes le faisant ressembler à un hérisson de verre. Gerheim attendit patiemment mais le bruit de la mer avait à priori couvert le bruit du verre qui se brisait. L’elfe noir jeta un coup d’œil vers le navire de queue qui commençait à se faire distancer puis ouvrit prudemment la porte de la cabine du capitaine. En face de lui, une agitation plus réelle que sur le navire précédent régnait. Les lieutenants de ce galion devaient être plus vivants que ceux du précédent. A gauche, un nouvel escalier descendait dans une autre cale. La différence fut dans la lumière. Cette cale-ci était bien plus éclairée.

Gerheim posa ses deux mains sur les murs de chaque côté du couloir puis fit de même avec ses pieds pour se placer juste au-dessus de l’escalier. Il enleva ses mains et pendu par les pieds, il observa la cale discrètement. Encore des hamacs, des coffres et des canons. Une odeur de nourriture lui fit naître l’idée que la cuisine devait aussi se trouver dans les parages. Des ronflements sourds lui indiquèrent que cet étage était loin d’être désert. Gerheim se propulsa directement en bas des escaliers afin d’éviter ses craquements. Quelques pas supplémentaires et il se cacha dans un hamac. Il sortit une nouvelle fois la tête et observa.

Il y avait quatre groupes de soldats éveillés. Un qui jouait avec des bâtons, un qui parlait de leur proche arrivée, un autre qui se racontait des anecdotes de jeunesse et un autre qui gardait un accès à une volée de marche. Gerheim observa les deux hommes qui gardaient l’escalier. Ils semblaient plus s’ennuyer qu’autre chose. Après tout, il était impossible d’entrer dans un navire en marche et tous les hommes présents à bord étaient dignes de confiance. Il fallait vraiment une cargaison désirable pour que le commanditaire ait placé des soldats pour garder ses biens. Gerheim en déduisit que ce n’était pas des esclaves dans ce galion-ci.

L’elfe noir jugea être assez loin des autres marins pour qu’il puisse s’occuper des deux hommes qui gardaient l’escalier. Il s’en approcha d’un pas sûr qui n’alerta pas les gardes. Gerheim avait vu juste, ils devaient penser qu’il était un marin du navire, même dans cet accoutrement étrange. Ils comprirent rapidement qu’ils avaient tort quand il les frappa tous les deux au visage. L’un poussa un cri rauque et l’autre resta silencieux. Au final, ils tombèrent quand même ensemble dans l’escalier. Avec un regard en arrière, Gerheim vit les autres soldats continuer de rire et parler.

L’elfe noir continua sa route avant qu’on ne remarque la disparition simultanée des deux soldats. L’escalier faisait un colimaçon sur plusieurs étages. Ce navire n’avait pas été découpé de la même façon que l’autre. Gerheim s’arrêta à l’étage du dessous et força la porte. En l’ouvrant, il remarqua que le plafond était aussi bas que la porte précédente et c’est courbé qu’il avança. Il flottait dans l’air une odeur qu’il connaissait mais il n’arrivait plus à mettre un nom dessus. Cet étage-ci était rempli de sacs aux marques différentes. Gerheim fit rapidement l’inventaire. De la poudre à canon, de l’or, un explosif qu’il n’avait jamais connu et de la drogue. Pour la nouvelle poudre comme pour la drogue, il sortit deux bourses vides de sa ceinture et en préleva un peu. Les deux composants étaient extrêmement puissants. Pour l’explosif, Gerheim avait à peine fait tomber quelques grains sur le sol qu’il avait eu de belles étincelles et pour la drogue, il avait à peine ouvert le sac que l’odeur lui avait fait tourner la tête. Gerheim commençait à se demander d’où venait ce chargement et à qui il était destiné.

Après avoir lié les deux bourses de cuir, il se redirigea vers la sortie en laissant une fine ligne de poudre. Ce galion ne devait jamais tomber entre de mauvaises mains. Gerheim, après avoir terminé son travail, tendit la main vers la poignée de la porte quand celle-ci tourna d’elle-même. L’elfe noir se trouva en face d’un barbu trop curieux. Il ouvrit des yeux ronds et ferma la porte tout en criant l’alarme. Gerheim eut beau tenter de traverser la porte de part en part de son épée, il ne brassa que du vide. Le marin tenait bien la porte en place et l’éclaireur était coincé à cet étage.

Rapidement, il se dirigea, courbé et zigzaguant, vers la coque avant du bateau. A cet endroit quelques trous mineurs avaient permis à l’eau de s’infiltrer et gonfler le plancher. D’un coup d’épée, Gerheim le perfora alors que la porte s’ouvrit à l’autre bout de l’étage. Il leur faudrait quelques minutes pour arriver jusqu’ici, ils étaient moins agiles et plus grands que l’elfe ce qui entraverait leur progression déjà lente par leur prudence. Gerheim se dégagea un trou et tomba à l’étage du dessous. Un marin sembla avoir prévu sa manœuvre car ce dernier l’attendait une lanterne et une hache à la main. La cale était à quelques mètres sous le plancher car il en entendait les clapotis résonner.

Guère plus longtemps après, le marin posa la lanterne au sol et se lança à l’attaque. Il n’avait qu’un pantalon et une hache mais il avait pour lui l’habitude de se déplacer sur un navire. Gerheim avait vécu sur son île volante mais le sol était stable et ne subissait pas les lois de l’eau. Cela ne le gênait guère mais le marin semblait en confiance et à l’aise. Les passes d’arme s’enchaînèrent rapidement et l’épée de l’elfe noir ne trouva pas immédiatement de brèche dans les attaques rapprochées du marin. Une embardée du bateau les fit s’affronter au corps à corps et Gerheim se vit étranglé quelques secondes avant de réussir à planter sa dague dans un flanc de sa victime. Il n’avait pas eu le temps d’empoisonner son arme et le marin avait donc une chance de s’en sortir. L’autre voulut se servir de cette nouvelle arme contre Gerheim qui saisit les mains du matelot et le repoussa de ses pieds. L’autre tomba à la renverse à l’autre bout de la cale.

Le drow récupéra sa lame pour en finir quand l’autre trouva la force de se relever, saisir la lanterne et lui lancer dessus. Mais la douleur aux flancs fut plus forte que lui et au milieu de son geste, il se crispa et la lampe s’écrasa sur l’étage du dessus. Avec effroi, Gerheim vit les flammes commencer à lécher l’étage des sacs. Les deux combattants comprirent en même temps ce qui allait se passer. Le marin prit ses jambes à son cou mais l’elfe noir ne pouvait pas partir dans la même direction sous peine de mourir. Il ne devait pas avoir plus d’une demi-douzaine de minutes devant lui. Le passage qu’il avait créé vers les trous de la proue était trop haut et il trouva refuge que dans l’espace menant à la cale. Gerheim atterrit dans une eau froide lui arrivant jusqu’aux mollets. Le lest était assuré par des roches blanches qui étaient maintenant sous la surface de l’eau.

Gerheim mit plusieurs minutes pour localiser d’où venait la fuite. La coque était plus épaisse à cet endroit là et il ne réussit, en une minute, qu’à faire un trou de la taille d’une pomme. Il n’aurait jamais le temps de s’enfuir. Il courut rapidement sur les lieux de l’affrontement pour trouver une lanterne vide. C’était seulement une cage de verre. Gerheim y glissa un paquet de poudre, fit une mèche improvisée et resauta dans la cale d’eau. Il s’éclaboussa mais sa vie était en jeu, il n’avait plus le temps. Il agrandit encore un peu le trou alors que le crépitement des flammes devenait de plus en plus fort ce qui lui rappelait que sa vie tenait à une poignée de secondes. Il fit exploser sa lanterne qui fit un passage assez grand pour qu’il s’y engouffre. Il perdit du temps à lutter contre le courant provoqué par l’eau qui entrait maintenant avec un haut débit. Alors qu’il commençait à nager, il vit trois choses successivement. La première était que son armure ne l’empêchait pas de nager et que ses composants semblaient protégés dans leurs sacs étanches. La deuxième était que le navire de tête était collé au deuxième, sûrement après avoir entendu la nouvelle de l’intrus, et que le troisième avait disparu.

Le plus important et plus impressionnant des effets fut ce souffle marin qui le percuta et l’envoya une dizaine de mètre plus profondément sous l’eau. Gerheim toussa un coup sous le choc et perdit beaucoup d’air. Perdu sous la mer dans un océan de bulles, il voyait du bois et d’autres objets le frôler de près jusqu’à ce qu’une latte du plancher fut détournée de justesse par son armure mais lui érafla le visage. Gerheim se retrouva sur le dos, visage tourné vers les navires. L’un d’eux avait tout bonnement disparu tandis que l’autre s’était vu amputé de la moitié de sa coque. L’instant d’après, une autre volée de débris apparut au moment où l’elfe avait trouvé la force de remonter. Ce fut alors que le bateau disparu réapparut et s’enfonça dans l’eau comme un couteau dans du beurre. Par chance Gerheim ne fut pas écrasé mais s’enfonça par un trou de la coque et nagea à l’intérieur même du navire.

Ses poumons le brûlaient et il trouva une poche d’air dans une partie du navire qu’il ne reconnaissait plus. Il reprit son souffle mais comprit rapidement que le bateau sombrait. L’eau montait de plus en plus et Gerheim flottait à l’aide de petits mouvements. Il récupérerait ainsi plus vite. Quand il jugea que l’eau l’éloignait plus de la sortie qu’elle lui faisait gagner d’air, il plongea alors que des marins coincés au même endroit le regardaient avec effroi. Quel était ce monstre avec cette étrange couleur de peau ? Aucun ne se risqua à le suivre. Gerheim nagea rapidement alors que l’eau froide tentait de le faire remonter. Elle l’agaçait mais il parvint à trouver une sortie après moult efforts. Le bateau avait été coupé en deux et la partie encore intacte et l’autre moitié de l’autre galion formait une sorte de L inversé. Gerheim se situait là où le bateau avait été coupé en deux, à la surface de l’eau. L’épave sombrait à la verticale et l’elfe noir eut tout juste le temps de nager vers le premier bateau qui flottait même sans sa partie arrière.

Mais la corde fixée entre les deux attira le restant lentement à sa suite et le premier bateau commençait lentement à se redresser pour se mettre à la verticale. Gerheim vit au dessus de lui l’intérieur du premier navire et tous les objets commencèrent à lui dégringoler dessus. Il n’y avait pas de matelots vivants à sa grande surprise et il les pensa en fuite sur un canot. Soudain alors que Gerheim venait d’éviter un banc, un objet beaucoup plus lourd fonça sur lui en hurlant. Ce fut à ce moment là que l’elfe remarqua que l’explosion sous-marine lui avait ôté temporairement l’ouie. La déflagration avait dû être violente si, même protégé par une hauteur d’eau non négligeable, il en avait autant subi les effets. Pour lui, ça avait été un immense souffle blanc d’eau remuée mais cela avait été si vite qu’il ne savait plus quoi penser. La nouvelle cage de fer le percuta alors qu’il tentait de plonger. Les cris continuèrent sous l’eau mais prirent un ton différent. Gerheim, remis du choc réussit à contourner la cage avant qu’elle ne l’entraîne plus profond.

Il eut le temps de se retourner et, où ses compères auraient pris du plaisir, il fut dégoûté par ce qu’il vit. De pauvres êtres étaient cramponnés aux barreaux, gigotant pour les faire céder alors que l’eau commençait à entrer dans leurs poumons. A noyer chaque parcelle de vie. Ils sombraient de plus en plus et les bulles s’échappaient de leurs bouches de moins en moins. L’expression de peur qui jaillissait de leurs visages s’imprégna dans son esprit pour toujours. Il était responsable de l’explosion, c’était à cause de lui que tous ces gens étaient morts. Rien de pire n’aurait pu arriver, autant la mort de soldats ne le dérangeait pas autant celle d’innocents faisait naître un sentiment de culpabilité immense. Son devoir était que les guerriers d’en face réalise le leur en mourant pour leur patrie. Gerheim nagea quelques brasses pour se dégager du lieu du naufrage et du lieu de cauchemar.

Le retour à la ville fut aussi rapide qu’à l’aller sans compter le fait qu’il rumina de sombres pensées durant tout le trajet. Il pansa aussi les petites blessures qui striaient son visage. Sa conduite était impardonnable et ce n’était pas les quelques esclaves qu’il avait secourus qui changeaient la donne. Il lui fallait absolument ce médaillon. Il devait recommencer une nouvelle vie. Mais avant ça, il devait se débarrasser de l’homme magicien qui lui poserait plus de problème que le lycanthrope brutal. Il se dirigea vers une demeure les mieux gardées de la ville et donc une des plus faciles d’accès. Gerheim attendit son contact assis sur le bord d’une fenêtre. Il tenta de se remémorer son voyage jusqu’ici mais son esprit l’avait déjà enfoui ce qu’il trouvait mieux pour lui.

L’homme ouvrit la porte et ne trembla qu’à peine. Il commença à parler le premier sans la moindre note de peur dans ses paroles.

-Je suppose que vous savez qui je suis si vous êtes ici.

L’inquisiteur s’assit à son bureau sans la moindre crainte et fixa Gerheim à sa gauche.

-Qui êtes-vous et que voulez-vous ? Reprit l’homme de foi.

-Je sais où est celui que vous cherchez.

-Moi aussi… Le coupa l’inquisiteur. Et…

Gerheim était surpris mais il ne comptait pas le laisser parler.

-Vous êtes sur une fausse piste, ils sont deux. Je vous recontacterai.

L’elfe noir disparut par la fenêtre, pour rejoindre le port où il était censé être, au moment où le jeune second entra dans le bureau. L’inquisiteur resta silencieux en se promettant de renforcer la sécurité.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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