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Le Médaillon des Quatre


Inxi-Huinzi

Messages recommandés

Invité Kroxigor

Ah le premier chapitre de la nouvelle année qui soulève encore pas mal d'interrogations ce qui fait que je ne le trouve pas mou du tout ^_^

Pour commencer, je ne me souvenais plus du dénommé Anir, ce qui est problématique pour le restant de l'histoire. Ensuite, ses soldats qui meurent, tués par les leurs.

Je ne sais plus où dans le texte mais apparemment l'elfe croit que Loriol connait le chemin pour aller au médaillon ce qui tendrait à dire que ce be serait pas une intox ? MAis qui sait ce qui se passe dans ta tête :shifty:

La suite :rolleyes:

Kroxigor

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un empereur assassiné serait remplacé par son intendant, quelles que soient les causes de la mort
... ^_^
De plus, il ne voyait pas la finalité de leur voyage. Ils voulaient récupérer le médaillon, c’était un fait. Mis à part Loriol qui semblait être ici plus pour échapper au second de l’inquisiteur. Il faudrait faire attention que ce dernier ne se prenne pas un intérêt soudain pour l’objet lui aussi
Ouais !!! Ca serait embêtant, hein... :rolleyes:X-/:shifty:
Il mâchait en silence et à la fin, Gerheim avala deux feuilles anti-poison qu’il sortit d’une de ses bourses.
Les bonnes habitudes restent, je vois... :P

Il a l'air sympe l'Anir, dis donc...'z'ont intérêt à faire gaffe à leurs fesses si ils ont l'intention de faire route avec lui...

Vivement la suite !!!

Après s'être enfui de la ville, Gerheim et Vetalas parvienne à voler des informations à Loriol
Accord; "parviennent".
lieu vers lequel se sont enfui les soldats du dénomé Anir
Accord.
Ce dernier jetait de temps en temps des regards en arrière mais Gerheim ne lui rendait que rarement.
"... mais Gerheim ne les lui rendait..." sonnerait mieux, j'ai l'impression.
des bruits venant de direction vide de vie
Pas au pluriel ???
A peine eut-il fini de chercher ses formes autour de lui
"ces", non ?
Il rangea les papiers dans un étui à sa ceinture tandis qu’il mit la carte dans son armure
Pas "mettait" ?
Les soldats qui avaient été de passage avaient donc un lien plus ou moins indirect et il devrait découvrir lequel…
"un lien plus ou moins indirect avec le médaillon/les parchemins/ce que l'auteur jugera bon et..."
Vetalas émit des cris de protestation et sortit dehors
Pléonasme.
Gerheim analysait chaque situation qui, pour lui, se valait toute.
"chacune des situations, qui, pour lui, se valaient toutes.".
Il avait lui aussi finit par déduire que c’était la meilleure solution.
"fini".
Gerheim se demanda comment aller se passer la rencontre
"allait".
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Voilà, je suis Arkus et je suis un de tes fidèles lecteurs.

J'ai commancé par le médaillon des quatre (car je ne savais pas encore que tu avais fais une autre saga, celle de Neldirage) et je dois te dire que j'ai été agréablement surpris.

Ce qui m'a encouragé à poster (outre le fait que je me suis rappelé du mot de passe de mon compte sur ce forum ^^) c'est que je viens de finir l'ascension de Neldirage, et j'ai quelques doutes, et quelques hypothèses à emmettre.

Neldirage obtien et use d'un médaillon au pouvoir mystérieux, un médaillon avec pour symbole 4 carrés qui en forment un autre... Si mes déductions sont bonnes, le médaillon des quatre ne serait il pas celui de Neldirage?

D'ailleurs le symbole de ce que je vais appeler l'ile de l'entrainement des Capes Noires n'est il pas le même que celui du médaillon/des caisses d'Anir?

Neldirage a trouvé une carte sur laquelle est inscrite le symbole du médaillon... et Loriol aussi...

A la fin de l'épilogue on apprend que Neldirage, le demi-dieu de la justice (malgré ses derniers instants de folie, reste de la justice...) a 2 héritiers mâles... Qui ont surement eu des descendants... Le loup blanc a des yeux verts... comme ceux des habitants de la vile de la cascade après la malédiction de Neldirage (enfin là... c'est un poil capillotracté)

Enfin bref, plein de petits détails qui me font pensé que le médaillon des 4 s'incrit dans l'histoire de Neldirage et de ses descendants.

Il y a toujours la possibilité que tu ne l'ai pas fait expré mais c'est trop gros pour moi.

Et je ne pense pas avoir lu que quelqu'un ai fait le rapprochement avec l'ascension si ce n'est pour dire que le début est un peu pareil. Peut-être d'autres en ont eu l'intuition.

Bref, je sais que ce post n'est pas très ordonné ni clair, mais comme je viens de finir ta préscédante saga, pleins d'idées, d'hypothèses se bousculent dans ma tête et je ne peux m'empécher d'en écrire une partie.

Pour simplifier ta réponse si tu daigne répondre au misérable rampant que je suis, qui bave devant son ordi lorsqu'il lit tes récits, je te pose cette question :

Y a-t-il un rapport entre l'histoire de Neldirage et celle de Loriol et ses compagnons, le médaillon des Quatre est il celui de Neldirage. Nos comparses de cette nouvelle saga sont ils des descendants, ou vont ils être impliqué avec des descendants de Neldirage (à moins qu'il ne l'aient déjà été)?

PS; au cas où il n'y aurait pas de rapport entre tes 2 sagas, excusez moi pour ces élucubrations qui perturbent tout.

Mais continue donc à écrire, j'aime ta façon de méler action et description aisni que les nombreuses touches d'ironie/cynisme.

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Après que tous mes navigateurs ne fonctionnent pas pendant deux jours :huh: Je récupère enfin l'accès au fofo et je peux poster ma suite ! Bien alors avant de reprendre vos remarques je dois juste dire que dans le chapitre d'avant, j'ai repris la trame générale du récit ( qui vous pensiez sincèrement que le médaillon était la trame de l'histoire :'( )

J'ai donc refait des précisions pour Kroxi et chaos rulez dans ce chapitre. Pour Arkus, je dois dire que dans ce que tu dis, il y a beaucoup de vrai et beaucoup de faux et pour pas tout dévoiler je vais juste faire quelques remarques.

D'ailleurs le symbole de ce que je vais appeler l'ile de l'entrainement des Capes Noires n'est il pas le même que celui du médaillon/des caisses d'Anir?

Neldirage a trouvé une carte sur laquelle est inscrite le symbole du médaillon... et Loriol aussi...

Si effectivement ! C'est quelque chose que je developperai sûrement dans le texte des héritiers de Neldirage ( si j'ai envie de le faire :D ) A un moment, j'ai fait une sorte de bibliothèque et la réponse est dedans. Ce symbole est celui du peuple des Quatre. Les plus anciennes créatures de mon monde ! Enfin je vous fais pas de dessins :(

Le loup blanc a des yeux verts... comme ceux des habitants de la vile de la cascade après la malédiction de Neldirage (enfin là... c'est un poil capillotracté)

Oué, là un petit peu trop loin, c'est juste une coincidence ! ( Quoique.. je vais réfléchir si ca peut donner quelque chose :P:( )

Enfin bref, plein de petits détails qui me font pensé que le médaillon des 4 s'incrit dans l'histoire de Neldirage et de ses descendants.

Y a-t-il un rapport entre l'histoire de Neldirage et celle de Loriol et ses compagnons, le médaillon des Quatre est il celui de Neldirage. Nos comparses de cette nouvelle saga sont ils des descendants, ou vont ils être impliqué avec des descendants de Neldirage (à moins qu'il ne l'aient déjà été)?

Ca serait l'inverse et oui le lien est le médaillon mais j'en dirai pas plus. C'est l'inverse parce qu'au début, je dis que l'empire est fermé sur lui même et personne ne sort hors des villes donc on peut considérer que c'est bien avant l'histoire de Neldirage.

Et je ne pense pas avoir lu que quelqu'un ai fait le rapprochement avec l'ascension si ce n'est pour dire que le début est un peu pareil. Peut-être d'autres en ont eu l'intuition.

Oui, j'ai remarqué que ce schéma avait plu à beaucoup de gens. Si tu grandis avec un personnage, tu le comprends mieux et tout ce qu'il fait a une explication. Ca permet d'effacer une partie du bourrinisme, même si le personnage l'est un peu à la fin ( :unsure: )

Après avoir récupéré Loriol et dérobé grand nombre de ses informations, les trois voyageurs partent en direction des montagnes où la carte les conduit. Ce chemin est aussi rapidement emprunté par les soldats de Anir et les trois décident de se joindre à eux pour plus de chance de survie.

Chapitre 55

Vetalas claqua la porte du carrosse après le repas nocturne. Il tira son manteau qui était coincé sous ses fesses et s’assit plus confortablement dans le véhicule qui s’était à peine affaissé sous son poids. Dehors, l’elfe noir avalait deux feuilles qu’il avait tirées de sa bourse. Vetalas en avait toujours une paire sur lui avant sa transformation… Enfin sauf le soir où elles auraient pu lui être utiles. C’était des plantes de la Survie. Un des meilleurs anti-poisons qu’il existait sur le marché. Le vampire avait effectivement hésité à glisser quelques toxines dans le repas de l’elfe mais, se doutant l’individu plus malin que ça, il avait préféré économiser.

Bien installé, il tira les rideaux et alluma une bougie plus dans le besoin d’un peu d’intimité que pour se protéger d’un froid qui, durant la nuit, il ne pouvait pas sentir. Il prit une bonne dizaine de minutes à faire sa toilette. Cela faisait déjà trop longtemps qu’il n’avait pas pris sa douche et sa propre odeur lui était insupportable. Après avoir jeté ses vêtements sur la banquette opposée, il en enfila une nouvelle paire et jeta l’eau à peine salie par la porte du carrosse.

Il referma rapidement l’accès et sortit les informations d’une de ses poches internes. Il les étala juste à côté de ses vêtements roulés en boule. Vetalas commença par étudier son morceau de carte. Le dessin semblait avoir vécu et l’écriture était très fine. La personne avait pris son temps pour la rédiger. Le vampire passa au moins cinq minutes sur sa feuille en espérant voir quelque chose qui lui avait échappé. Il ne trouva évidemment rien et ne réussit pas à trouver le début de chaque phrase ce qui rendait sa partie totalement inutile sans l’autre.

Vetalas attrapa le papier suivant. C’était un papier récent mais complètement détrempé ce qui le laissait qu’en partie lisible. En le comparant avec les autres, le vampire comprit rapidement que le loup ne l’avait pas acquis en même temps que les autres documents. Vetalas se demanda comment le loup-garou à l’intelligence réduite avait bien pu trouver deux sources de renseignements alors que lui-même n’avait pas réussi à en trouver une seule. Il fut vrai aussi qu’il n’avait pas beaucoup cherché…

Le mort-vivant déplia le papier et se rendit vite compte qu’il n’y avait pas beaucoup de similitude entre ce qu’il cherchait lui-même et ce qui était écrit. C’était une liste d’objet et une fin de consignes. Tout le reste avait été détruit par le traitement et l’humidité que lui avait fait subir le loup-garou… voire son prédécesseur. Ce qui alerta Vetalas fut la mention d’un médaillon. La coïncidence était trop grande, ce ne pouvait être que le même. Sachant que ce document n’était pas en la possession de l’elfe noir et que le loup ne semblait pas savoir écrire, ni chercher le médaillon, cela voulait forcement dire que quelqu’un d’autre cherchait l’objet. Il faudrait absolument qu’il interroge la bête à ce propos.

Vetalas revint sur la liste d’objets. On y parlait entre autre d’une épée, d’une boule de cristal, d’une carte et d’une pierre philosophale. Le vampire ne connaissait que cette dernière. Son père mort-vivant en avait déjà entendu parler. C’était une pierre que les alchimistes rêvaient de fabriquer. Elle permettait de transformer le plomb en or. Mais certaines légendes allaient jusqu’à dire qu’elle pouvait transformer tout ce qu’elle voulait en or. Nombre de fous s’étaient lancés à sa fabrication mais beaucoup avaient arrêté. On dit que la formule avait été cachée et comme personne ne sortait hors des villes, on avait vite abandonné d’essayer de trouver le bon procédé.

Vetalas chercha bien dans ses propres souvenirs comme dans ceux qu’il avait volés mais rien, pour les autres objets, il n’avait ni piste, ni indication. Il rangea le papier avec les autres, bien à l’abri. Le reste ne lui apprenait rien de passionnant. La seule chose qu’il classa dans son esprit fut que la ville recherchée s’appelait Versire. Il avait oublié volontairement de le mentionner aux autres. Il n’allait pas abattre toutes ses cartes d’un seul coup. Ca aurait été une erreur. Le vampire tira le rideau, la nuit allait bientôt s’effacer pour le soleil.

Il lui restait encore au moins deux heures devant lui. Si Vetalas voulait une chance de s’en tirer, ils devraient voyager de nuit. S’ils roulaient tout le temps de jour, le vampire ne servirait à rien. Ses pouvoirs seraient utiles quand les autres dormiraient… Le noble descendit du carrosse et partit réveiller le loup d’un coup de pied. Vetalas ne pensa qu’après coup que celui-ci, s’il avait compris ce qu’il s’était passé, aurait pu le mettre en pièce dès l’astre solaire au-dessus de leurs têtes. Heureusement pour lui, le lycanthrope semblait l’avoir autant senti qu’une caresse du vent et il obéit sagement quand Vetalas lui demanda de s’installer à l’arrière du véhicule.

Ensuite, le mort-vivant parla à la créature qui semblait avoir passé la nuit alerte à l’avant du carrosse. Le chauffeur faisait tellement parti de l’engin que le vampire ne le remarquait même plus. Vetalas dit à Gerheim qu’ils devaient se joindre aux soldats. En effet, bien pensé, le noble avait déduit qu’au milieu d’une troupe plus importante, il allait ainsi éviter les coups bas de l’individu à la peau noire. Sa faiblesse due au jour serait ainsi compensée. Il expliqua à Gerheim qu’ils pouvaient facilement se faire passer pour un noble et ses gardes du corps. Cette solution parut également convenir à l’elfe qui ne dit rien.

Une fois que tout le monde fut paré, ce qui ne prit pas longtemps, Vetalas ordonna au pilote mort-vivant de mettre l’attelage en branle. Le carrosse protesta rapidement contre le chemin qu’ils empruntaient. Ils avaient quitté la veille la forêt pour monter sur une colline aux pentes douces. C’était en effet le meilleur moyen d’être protégé. A l’heure actuelle, ils étaient en train de regagner une nouvelle forêt de l’autre côté de la protubérance naturelle. Le chemin semblait encore en plus piteux état que précédemment Vetalas n’aurait pour rien au monde laissé son carrosse, il possédait trop d’affaires et où aurait-il dormi ?

Il fallait rattraper les soldats devant eux. Il était également évidement que cela ne réjouissait pas trop Vetalas. Ce Anir semblait plus que dangereux. Le moindre faux pas pourrait être fatal. Malgré cela, rejoindre les soldats leur donnait un prétexte pour se débarrasser de Loriol. S’ils allaient vers la montagne, ils auraient une protection et un guide, tout ce que leur offrait le loup-garou. Evidement, cela tenait à très peu de choses. Il suffisait qu’ils dussent quitter le groupe précipitamment, que ses soldats aient un autre projet que de se rendre dans les montagnes ou tout autre aléa que le voyage leur procurait.

Le vampire et ses compagnons ne savaient pas grand-chose à propos de cet homme qui menait les soldats. Juste le fait qu’il était rapidement passé par la ville, qu’il semblait intransigeant et qu’il avait l’expérience des zones rurales ce dont que pratiquement personne dans l’empire ne pouvait se vanter. Il faudrait être méfiant.

L’aube se leva et Vetalas perdit de nouveau pratiquement tous ses pouvoirs et retrouva la vie. Il soupira et se laissa aller à son désespoir. Chose qu’il ne ressentait même pas en tant que mort-vivant. Vetalas essaya de ne pas y penser et de se concentrer sur l’autre évènement du moment, la découverte du camp des soldats. D’après Gerheim qui avait sauté du véhicule pour aller voir les braises des feux de camp, ils auraient une grosse demi-heure d’avance.

Le noble attrapa un petit coffre sous un de ses sièges et en sortit une cagoule qu’il avait exprès préparé pour l’elfe noir. C’était une ancienne cagoule de bourreau. Ils n’en seraient que plus crédibles dans leur rôle de voyageur et gardes du corps. Vetalas tendit le vêtement à l’éclaireur drow qui revenait vers eux, il comprit pourquoi et sembla l’accepter sans savoir ce qu’il représentait pour les humains. Le vampire se promit de lui expliquer avant qu’il ne fasse une gaffe. Vetalas ne s’approcha pas de Loriol, il était assez convainquant ainsi en gueux boueux et sale.

-Remettons-nous en route ! Plutôt, nous serons en sûreté, mieux je me porterai !

Gerheim acquiesça et remonta en deux mouvements à sa place à l’avant du carrosse. Vetalas prit tout son temps pour revenir. Il portait de belles chausses rouges qu’il essayait de ne pas tâcher dans la terre remuée par les lourds chevaux de guerre et les déplacements des hommes. Le carrosse était déformé par les flèches reçues mais le noble avait remarqué qu’aucune n’avait perforé le toit ce qui lui éviterait de fâcheux problèmes d’eau. Il s’assit sur son siège et le carrosse se mit en route. Vetalas se plaqua d’autant plus sur la banquette.

Ils rattrapèrent rapidement les guerriers qui semblaient avoir le moral au plus bas en ce froid de début de journée. Ce furent les éclaireurs qu’ils aperçurent en premier. Ces derniers talonnèrent rapidement leurs chevaux, l’un pour venir à leur rencontre et l’autre partit en direction de ses camarades. Loriol se réveilla tout seul comme le comprit Vetalas en entendant un bâillement qui aurait déboîté n’importe quelle mâchoire. Il devait avoir flairé des odeurs inconnues. Gerheim profita que le cocher arrêta la diligence pour enfiler son déguisement. Loriol apparut au côté de Vetalas et sembla décider à suivre le noble vers l’éclaireur. Le vampire fit un geste de tête et l’homme loup s’arrêta tandis que, lui, continua vers le cavalier.

Le cheval renâclait devant ses odeurs nouvelles et celle du loup. Le soldat de l’arrière-garde sembla assez nerveux. Il faisait partie de la troupe expérimentée, celle qui était déjà présente avant qu’ils ne passent par la ville. C’était un homme d’une trentaine d’années. Fraîchement rasé comme le montrait la petite marque de sang écarlate qui lui décorait la joue. Il paraissait trop grand sur son cheval et son épée toute petite dans sa main. Sans pouvoir, Vetalas se promit de faire attention, il ne voulait pas mourir à nouveau. Pas maintenant. Le soldat avait les cheveux courts, même avec son casque, cela se voyait. Il avait de l’assurance mais aussi une certaine peur de l’inconnu. Surtout dans une région où tout était dangereux.

Le reste de son équipement était assez classique et il devait sûrement faire écho à celui de ses compagnons. Il y avait un bouclier sur le côté du cheval, un arc et sur la croupe de l’animal, un gros sac. L’armure était de cuir et était peint dessus le symbole d’Anir : le serpent dressé sur lui-même. Il se racla la gorge et ordonna :

-Vos identités !

Il était prudemment resté à distance et Vetalas leva ses deux mains en signe d’apaisement.

-Je suis le Seigneur Vetalas ! J’ai fui la ville avec deux gardes du corps pour échapper aux massacres qui avaient lieu !

Le chevalier se déplaça un peu sur sa selle pour regarder les deux accompagnateurs. Loriol se matérialisa à ses côtés et Vetalas eut envie de le chasser mais il savait que, faisant ainsi, le loup-garou s’énerverait et leur couverture serait ainsi gâchée. Le soldat fit faire une rapide manœuvre et retourna en direction de l’endroit où il avait quitté son compagnon. A l’heure actuelle, ils se trouvaient à l’entrée d’une petite plaine qui, à deux cent mètres de là, se transformait de nouveau en forêt. En levant les yeux, Vetalas vit un ciel couvert de nuages blanc gris éblouissant. Il neigerait peut-être plutôt que prévu en fin de compte…

Au moment où le soldat, avec qui avait parlé le noble, arriva à son point précédent, d’autres soldats se joignirent à lui. Loriol gronda à ses côtés en regardant dans cette même direction.

-Que se passe-t-il ? Voulut savoir Vetalas.

Le loup continua de montrer des dents tout en reculant progressivement jusqu’au carrosse. Le noble s’inquiétait de ce que venait de comprendre Loriol et qui pouvait le mettre dans un état pareil. Le temps qu’il pense ceci, une dizaine de soldats se mit en position en pointe de flèches. Vetalas ne montra aucun signe d’animosité et retrouva même toute sa fougue.

-A qui ai-je affaire ? Déclara le noble en sondant chaque visage.

L’un d’eux se déclara comme le fameux Anir. C’était un homme assez quelconque enfin de compte, remarqua Vetalas. Loin d’une terrible chef de guerre qu’il avait pu imaginer. Malgré ça, il savait qu’on ne devait jamais se fier aux apparences. L’homme était le plus petit de tous mais semblait le plus hargneux. Il était à peine plus vieux que l’homme à qui le noble venait de parler. Il avait juste une cicatrice au niveau du cou, comme si on avait tenté de lui couper la tête mais que cela avait échoué. Vetalas put voir que, lui, il portait une armure de plate qui était de même forme que celle de Gerheim bien que beaucoup moins résistante. Pour la première fois, le vampire remarqua une plume noire sur la tête de chaque soldat. Il ne l’avait pas remarqué avant à cause du peu de lumière de ce début de journée.

-Que faites-vous ici, loin de la ville ? Demanda le dénommé Anir.

-Nous sommes en fuite, comme nous l’avons précédemment expliqué à votre ami, je possède une maison dans un village au cœur des montagnes. Enfin un papier l’atteste car je ne l’ai jamais vue et il ne semble que mon père non plus. J’ai décidé de changer un peu d’air le temps que les choses se calment en ville. Que je parte ou que je reste, ma vie était déjà menacée. Je n’avais rien à perdre à tenter le voyage.

-Les problèmes en ville ne sont qu’un tas de racontars !

Les hommes rirent à la remarque de leur chef. Il fit une moue sarcastique avant de continuer.

-Nous avons été assez en ville pour voir qu’il n’y avait rien du tout. Ce n’est l’œuvre que d’un tueur des plus classiques.

Vetalas se pinça les lèvres pour ne pas laisser éclater un sourire.

-Vous avez sûrement raison… Concéda le noble en baissant la main comme pour écarter la supposition.

Le chef du groupe ne l’avait pas lâché du regard. Il semblait essayer de déceler la vérité mais seul un autre menteur aguerri, comme Gerheim, aurait pu détecter les parcelles de vrai et de faux dans son discours.

-Bien, c’est bon, ne vous approchez pas trop de notre convoi !

Les soldats allaient tourner bride mais Vetalas le retint d’une question.

-Vous dirigez-vous aussi vers les montagnes ? Je n’irai pas jusqu’à vous demander protection supplémentaire mais notre présence à l’arrière de votre caravane pourrait peut-être ralentir d’éventuels agresseurs, non ?

Il renifla en réfléchissant à la question.

-C’est peut-être mieux ainsi, en effet ! Placez-vous à l’arrière et emportez le plus de choses avec vous avant de mourir en cas d’attaque !

Chacun des soldats eux un soupir d’ironie comme s’ils ne jugeaient pas les trois hommes assez forts pour abattre ne serait-ce qu’un agresseur. Ils tournèrent une nouvelle fois bride et Vetalas en fit de même pour aller raconter l’entrevue aux deux autres.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Invité chaos rulez

bonne suite

et vetalas a effectivement raison l'habit ne fait pas le moine

donc ne pas se fiez au aparence(dixit loriol :blink: )

alors il est rusez il a réussi a faire accepter la caravane dans le convois

bon et bien vivement la suite pour voir si une belle bagarre vas éclater :lol:

ciao from quebec city B) B) B)

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Invité Kroxigor

Petite suite sympathique. C'est à mon tour de m'excuser pour le retard, quatre jours et j'ai pas encore répondu :)

Bien, les trois compères arrivent à se faire accepter par la troupe d'Anir. Cette troupe qui au final ne semble pas terriblement menaçante vue comme tu l'as présenté. En dirait juste une bande de mercenaire comme il y en a tant d'autres. Maintenant reste à savoir si ses soldats vont bien vers le médaillon ( mais bon, à qui servirait cette troupe si elle n'allait pas au médaillon ? :P )

J'aimerais revenir sur les questions soulevées par Arkus. Il semblerait en efet qu'il y ait beaucup de points communs. Si j'ai bien compris, l'histoire se passe avant celle de Neldirage et ce que je viens d'apprendre c'est que ce récit se situe toujours dans le monde que tu as créé. D'après les remarque de Arkus et Inxi, le médaillon serait un artefact du peuple des Quatre?

Maitnenant faut que je retourne voir Neldirage pour me rappeler de ce qu'ils sont vraiment.

La suite :whistling:

Kroxigor

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Huff huff... j'suis arrivé à temps pour commenter ???

Le vampire avait effectivement hésité à glisser quelques toxines dans le repas de l’elfe mais, se doutant l’individu plus malin que ça, il avait préféré économiser.
Vetalas se demanda comment le loup-garou à l’intelligence réduite avait bien pu trouver deux sources de renseignements
Gerry doit se sentir flatté, ou Lory vexé ??? 'M'en fous, je persiste à penser que Loriol peut encore les surprendre...
Sachant que ce document n’était pas en la possession de l’elfe noir et que le loup ne semblait pas savoir écrire, ni chercher le médaillon, cela voulait forcement dire que quelqu’un d’autre cherchait l’objet.
Hé hé !!! Qu'est que j'vous disais... ça va être fendard, j'vous l'dis !!!
Il fallait rattraper les soldats devant eux. Il était également évidement que cela ne réjouissait pas trop Vetalas. Ce Anir semblait plus que dangereux. Le moindre faux pas pourrait être fatal. Malgré cela, rejoindre les soldats leur donnait un prétexte pour se débarrasser de Loriol. S’ils allaient vers la montagne, ils auraient une protection et un guide, tout ce que leur offrait le loup-garou.
Mais il se laisserait pas faire, hein ??? :whistling:

On va faire plus ample connaissance avec ceux du convoi, cool !!!

Vivement la suite !!!

Bien installé, il tira les rideaux et alluma une bougie plus dans le besoin d’un peu d’intimité que pour se protéger d’un froid qui, durant la nuit, il ne pouvait pas sentir.
"que", non ?
il n’y avait pas beaucoup de similitude entre ce qu’il cherchait lui-même et ce qui était écrit
Ca collerait plus au pluriel, non ?
C’était une liste d’objet
Un seul objet ? Courte, la liste.
Mais certaines légendes allaient jusqu’à dire qu’elle pouvait transformer tout ce qu’elle voulait en or.
"on", peut-être ? A moins, bien sûr, que ladite pierre ait une volonté propre.
Nombre de fous s’étaient lancés à sa fabrication
"dans", non ?
Le chauffeur faisait tellement parti de l’engin
"partie", non ?
il avait l’expérience des zones rurales ce dont que pratiquement personne dans l’empire ne pouvait se vanter
Mot inutile.
Plutôt, nous serons en sûreté, mieux je me porterai !
"Plus tôt nous serons...".
Loriol apparut au côté de Vetalas et sembla décider à suivre le noble vers l’éclaireur
"... décidé à suivre...", ou "... décider de suivre...".
Le cheval renâclait devant ses odeurs nouvelles et celle du loup.
"ces".
le symbole d’Anir
Par cohérence avec tes traitements précédent du nom: "de Anir".
Le soldat fit faire une rapide manœuvre et retourna en direction de l’endroit où il avait quitté son compagnon.
"Le soldat fit faire une rapide manœuvre à sa monture et retourna en direction de l’endroit où il avait quitté son compagnon. ".
Il neigerait peut-être plutôt que prévu en fin de compte…
"plus tôt".
Loin d’une terrible chef de guerre
C'est une nana ?
il portait une armure de plate
C'est pas au pluriel ?
le vampire remarqua une plume noire sur la tête de chaque soldat. Il ne l’avait pas remarqué avant
Accorder serait plus élégant.
Chacun des soldats eux un soupir d’ironie
???
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Oui oui, Kroxi, je reste dans le monde que j'ai crée ! En ait c'est plus facile pour les évènements importants et les personnages haut placé. J'aime pas qu'on touche au fluff déjà établi et comme mes histoires vont devenir à échelle importante, je garde mon monde. Pour l'histoire sur les Quatre, tu peux trouver ça là : ICI Lis juste l'introduction après, c'est que les détails qui ne serviront rien pour cette histoire-ci :whistling:

Bon ben l'avantage de votre 'retard' est que vous n'aurez pas besoin d'attendre beaucoup pour avoir la suite puisque là voici !

En fuite de la ville où il vient de tuer l'inquisiteur, Loriol s'enfuit avec les deux autres compagnons à la recherche du médaillon bien que ceux-ci ne le sachent pas. Ils prennent la direction des montagnes sur les indications des deux autres et décident de rattraper un groupe de mercenaires qui fait également route dans cette direction.

Chapitre 56

Loriol s’écarta de la diligence quand il sentit le cœur de l’elfe noir ralentir. Il s’était endormi. Le loup-garou avait décidé de ne rien lui faire car sans les deux autres, il ne trouverait jamais le médaillon. Un loup hurla à quelques distances de là et Loriol adopta sa forme intermédiaire. Il se fit insensible au sol cachant trou, épines et roches. Il se sépara du sentier pour s’enfoncer dans la forêt. Il fit quelques pas et s’accroupit, les deux mains posées entre ses pieds. Sa langue pendait et son odorat cherchait des pistes.

Sa meute avait trouvé une proie. Un animal de grande envergure mais tous ensemble, ils en viendraient à bout. Loriol se mit à courir en grognant.

La journée se passa ainsi. Le loup courut et chassa toute la journée. Ils devaient empêcher toutes les créatures de s’approcher du carrosse. Dire que ses amis ne se doutaient de rien, cela ne lui donnait que plus de colère. Il laisse libre cours à sa rage, celle qu’il avait accumulée ses derniers temps. Surtout celle de la conversation avec le magicien mort. Loriol n’aurait pas pu dire combien de choses il vit ce jour-là. Des centaines ? Ou seulement des dizaines ? Ce fut si semblable qu’il ne put juger.

Quand ce qui rôdait était trop gros ou dangereux, même pour une meute de loups et son chef lycanthrope, les animaux se contentaient de le chasser ou de l’attirer bien plus loin dans la forêt. C’est ainsi qu’en fin de journée, il trouva une clairière en amont de la voie. L’espace était assez dégagé et les loups avaient fait un nettoyage autour de la place. Loriol se détransforma et se remit à courir entre les chevaux pour les guider malgré leur réticence face à son odeur. Le carrosse roula sur la terre qui n’avait plus rien de menaçant. Une de ses bêtes trouva même le corps d’un homme. Loriol leur grogna de rapporter la dépouille intacte qu’ils se partageraient plus tard… Ce qu’ils firent rapidement après que le jeune loup-garou eusse prouvé à l’orgueilleux noble que la forêt était loin d’être sûre. Mais il pensait que c’était mieux pour lui que les autres pensent qu’il fût inutile, le moment venu, cela jouerait en sa faveur.

Il se coucha directement après avoir mangé son repas froid. Il avait largement assez fait sa part du travail. Ses compagnons canins veillaient sur lui, il n’avait donc pas à s’en faire. Ils avaient ordre que, s’il courait un danger, ils devraient le réveiller et le protéger. Il fut réveillé avant l’aube par le noble. Les yeux lui pesaient et il resta en place en pestant dans sa barbe. Le noble lui ordonna d’aller à l’arrière du carrosse ce qu’il fit avec plaisir. Il était trop fatigué pour s’offusquer de l’attitude du noble. Loriol se mit en chien de fusil à l’arrière du carrosse, sur la petite marche et bâilla un bon coup avant de fermer les yeux et de se rendormir.

Malheureusement, son réveil fut aussi pénible que le précédent et pratiquement consécutif. Un de ses loups hurla à des kilomètres de là mais son ouïe en alerte le réveilla. Il s’assit sur la petite marche reprenant rapidement ses esprits, un danger guettait. Les autres ne semblaient pas avoir entendu le cri. Le carrosse s’arrêta ce qui permit au lycanthrope de récupérer l’usage de ses narines précédemment encombrées par la poussière du chemin. Il toussa pour chasser les dernières particules et se leva sans se soucier de sa chevelure devenue couleur sable. Il commença à contourner le carrosse alors que le noble en sortait également. Il claqua sa porte et mit une main pour arrêter le loup.

Loriol obéit une fois encore, plus car il avait senti dans les airs un parfum qui ne lui était pas étranger que par souci de coopération. C’était un parfum fort lié à lui par une certaine crainte. Le loup secoua la tête n’arrivant pas à se rappeler où il l’avait humé la dernière fois. Il se remit en marche pour se placer à côté du noble qui était en train de parler avec un soldat, visiblement, monté sur une bête qui semblait habituée aux odeurs de prédateurs. Après la discussion où tout ce que Vetalas tira de l’homme fut qu’il aille chercher ses supérieurs, Loriol se mit à penser où il avait vu cette plume noire pour la dernière fois.

Cette plume, il était persuadé de l’avoir vu sur le conducteur de la charrette qu’il avait dépouillé dans l’entrepôt… En cela, il eut juste la confirmation que l’homme aux caisses était bien un des guerriers faisant partie des soldats qu’ils suivaient depuis leur cité initiale. Quand le groupe délégué vint à leur rencontre et que l’odeur se fit plus forte, les souvenirs jaillirent dans l’esprit du loup-garou qui recula par instinct. Le noble tenta de savoir ce qu’il se passait mais Loriol garda les yeux fixés devant en grondant sous sa forme humaine. Il sortit de sa torpeur quand son dos tapa le véhicule.

Gerheim le toisa de haut. Ce fut à ce moment-là que Loriol le vit avec la cagoule. Il était méconnaissable, le but était atteint.

-Que se passe-t-il ? Demanda le drow une arbalète le long de sa cuisse.

-Je les connais… J’ai déjà voyagé avec eux.

Le regard se fit plus curieux à travers le morceau de soie qui lui cachait le visage.

-Pour entrer dans la ville, je me suis caché dans un convoi de marchands… Une garde de mercenaires les protégeait mais je suis persuadé qu’il y avait là plus que des marchandises publiques.

-C'est-à-dire ? Demanda le drow.

-Je ne sais pas, des caisses marquées d’un symbole de quatre carrés qui s’entrecoupent… C’est bizarre. Je les ai revues vides dans un entrepôt en ville.

La respiration de l’elfe se coupa de façon imperceptible. Pour n’importe qui, cela serait passé inaperçu… Loriol comprit que ces caisses n’étaient pas non plus inconnues de l’elfe noir. Le loup se tut et réfléchit tout en regardant Vetalas faire face à un demi-cercle de cavaliers. Il semblait à l’aise et ne se laissa pas démonté comme l’entendait le loup d’ici. Le noble revint leur expliquer la nature de la conversation mais Loriol n’écouta que d’une oreille distraite. Il savait déjà ce qu’il allait se passer.

-Loriol ? Interrogea Vetalas.

Le loup fit un bruit d’exclamation tout droit sorti de sa torpeur.

-Je t’ai demandé où est-ce que tu avais trouvé tes informations ?

-Dans la bibliothèque de la ville et sur le corps d’un homme de Anir dans un entrepôt où des caisses, marquées d’un signe de carrés qui s’entrecroisent, étaient stockées.

Une fois de plus, tout le monde s’entreregarda et chacun comprit que tous avaient déjà, au préalable, vu ces caisses. Loriol aimait sa tactique. Elle était directement inspirée de sa façon de penser et de se battre, foncer droit au but. Dire la vérité et voir comment les autres réagissaient. Sans ses pouvoirs, il n’aurait peut-être pas pu le savoir mais les battements d’un cœur en disait beaucoup sur ce que pensait la personne. Avec de l’habitude, il pourrait peut-être même connaître les pensées de cette manière.

Vetalas renifla de mépris et retourna dans le carrosse tandis que Gerheim en faisait de même. Loriol, quant à lui, retourna sur la marche à l’arrière. Il se sentait bien à cet endroit. On ne le voyait pas et il ne voyait personne. Il y était un peu à l’étroit pour dormir mais il s’y habituerait. Les roues se mirent lentement à tourner et les quatre chevaux battirent leurs sabots sur la route. Loriol bâilla puis soupira ce qui libéra une volute de fumée. La température semblait assez basse pour qu’elle fasse geler l’eau. Il se transforma partiellement, chose qu’il venait d’apprendre à maîtriser. Seul son visage resta humain. Il ne sentait désormais pratiquement plus le froid.

Il s’assit sur la marche, les pieds ballants juste avant de toucher le sol. Il appuya sa tête sur une des parois du carrosse et regarda la nuit qui disparaissait peu à peu. Le ciel était d’un bleu marine qui allait en s’éclaircissant et les étoiles se faisaient de moins en moins nombreuses. La forêt était paisible et le vent pratiquement absent. Le rideau sombre de l’orée de la forêt s’éloigna progressivement. De petites silhouettes en surgirent en courrant pour aller jusqu’au prochain abri. Ses loups reviendraient à son prochain appel.

Quand il fit assez jour pour y voir clair, au lieu de voir le paysage, Loriol vit la neige tomber. Elle était fine, légère et ne collait pratiquement pas à la route. Elle ne gênerait pas leur progression pour le moment. Il neigeait rarement dans son village, tenta de se rappeler le loup à qui tout cela semblait lointain alors que deux mois seulement s’étaient écoulés… Loriol profita de cette chute de flocons et leva la tête pour essayer d’en avaler le plus possible. Ensuite il souffla dessus pour faire en sorte qu’aucun ne le touche. Il sourit bêtement mais se ravisa en se rappelant où il était et avec qui il était. La neige continua à tomber mollement sur le sommet de son crâne tandis qu’il regardait dans le lointain, qui semblait être la seule direction de danger.

Loriol se hissa sur le toit pour regarder droit devant. Ils semblaient loin de la caravane mais le loup sentait encore l’odeur des chevaux dans le vent. Un rayon de soleil filtra et sembla être un ordre d’arrêt de la neige car celle-ci disparut laissant un fin tapis blanc qui avait déjà fondu par endroit. Loriol se rassit. Ils se trouvaient dans une grande plaine où les herbes jaunies commençaient à plier sous les coups des intempéries. Le carrosse avançait assez facilement car le sol n’était pas assez humide pour qu’il s’embourbe complètement. Les herbes se tendaient comme des doigts faibles vers le ciel. Elles étaient grandes de quelques pieds, elles auraient pu cacher une roue en hauteur.

Les cavaliers avançaient en bloc laissant derrière eux un sol aplati et couvert d’herbe brisée. A la mi-journée, alors que Loriol se lassait de contempler un paysage qui s’étendait identique à perte de vue, le véhicule s’arrêta et il descendit pour se dégourdir les jambes. Les cavaliers faisaient à priori une pause. L’un d’eux vint à leur rencontre et Vetalas passa la tête par la fenêtre.

-Nous nous arrêtons un moment ici, dit l’homme avant de repartir.

Vetalas haussa les épaules et retourna dans le carrosse. Gerheim avait remis sa cagoule ce qui contrastait fort avec l’armure luisante qu’il arborait. Il était étonnant d’ailleurs que personne n’ait cherché à savoir d’où elle venait. Pour s’acheter pareil matériel, il fallait être un roi.

-On ne devrait pas se rapprocher un peu ? Je m’ennuie là ! Fit Loriol à Gerheim.

L’interlocuteur haussa les épaules. Il était sûr que pour lui, c’était mieux de rester en retrait. Personne ne remarquerait sa différence. Loriol soupira, au diable les règles. Il se dirigea vers le groupe de soldats un peu épars. Rapidement, il localisa qui devaient être les nouveaux venus et ceux qui se connaissaient depuis longtemps. Les premiers étaient généralement seuls et les autres tous ensemble. Les uns assis sur de petits rochers, les autres s’occupant de leurs chevaux ou encore debout à discuter et manger des rations.

Loriol avait le regard tourné vers la tête casquée d’un soldat à sa gauche quand une main se posa sur son épaule droite. Loriol ne put s’empêcher de reculer des yeux et se courber en avant de défense. Anir lui faisait face. Devant sa réaction, le chef des mercenaires ne put s’empêcher de froncer les sourcils avant de se remettre à aiguiser son épée.

-Qu’est-ce qui t’amène par ici ? Tu ne devrais pas être avec ton maître ?

-Ce n’est pas mon maître ! Echappa de colère à Loriol.

-Comment ça ? Demanda le commandant en arrêtant le bruit de sa pierre sur sa lame.

-Ce que je veux dire, c’est qu’il m’importe pas ! Je fais juste ça pour qu’on me guide loin de la ville.

-Si c’est juste ça, fit le soldat, vient avec nous. On a deux places de libre depuis peu.

Il haussa les épaules. Loriol aimait bien sa franchise, il ne passait pas par de vils détours.

-Je l’aime pas bien non plus ton noble, et ton bourreau a quelque chose de mystérieux qui me fait froid dans le dos ! Tu seras bien mieux avec nous !

Loriol réfléchit une paire de secondes. Voici comment il trouva sa porte de sortie. D’après la question et la réaction de Vetalas, les mercenaires étaient en route pour trouver le médaillon. Il n’avait donc plus besoin de suivre bêtement le noble.

-Je m’inscris où ? Demanda Loriol en tendant sa main vers l’homme et se fendant d’un grand sourire.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Invité Kroxigor

Oh oh Loriol mercenaire ? Je me demande comment les autres vont réagir à l'annonce de ceci. Trahison, ou le loup-garou saura inventé une excuse pour leur dire que c'est une ruse afin de mieux surveiller les soldats ?

Apparemment ils ont tous les trois vus ces caisses mais en ce qui concerne le drow et le noble je ne me rappelle plus où.

Autre chose, c'est tout de même étrange que le drow et le noble vivent l'un à côté de l'autre sans essayer de s'éliminer alors qu'ils veulent tous les deux le médaillon et qu'ils devront se battre pour le récupérer à la fin de tout ceci.

Toujours un très bon chapitre, on voit que Loriol est encore un gamin malgré son expérience ( l'épisode de la neige ) et je sens un rapprochement entre Anir et lui au fil de l'histoire.

La suite :whistling:

Kroxigor

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Pouyouyou... j'ai l'impression que je commente de plus en plus tard... :whistling: mais mieux vaut tard que jamais, hein... :D

Loriol s’écarta de la diligence quand il sentit le cœur de l’elfe noir ralentir. Il s’était endormi. Le loup-garou avait décidé de ne rien lui faire car sans les deux autres, il ne trouverait jamais le médaillon. Un loup hurla à quelques distances de là et Loriol adopta sa forme intermédiaire. Il se fit insensible au sol cachant trou, épines et roches. Il se sépara du sentier pour s’enfoncer dans la forêt. Il fit quelques pas et s’accroupit, les deux mains posées entre ses pieds. Sa langue pendait et son odorat cherchait des pistes.

Sa meute avait trouvé une proie. Un animal de grande envergure mais tous ensemble, ils en viendraient à bout. Loriol se mit à courir en grognant.

La journée se passa ainsi. Le loup courut et chassa toute la journée. Ils devaient empêcher toutes les créatures de s’approcher du carrosse. Dire que ses amis ne se doutaient de rien, cela ne lui donnait que plus de colère. Il laisse libre cours à sa rage, celle qu’il avait accumulée ses derniers temps. Surtout celle de la conversation avec le magicien mort. Loriol n’aurait pas pu dire combien de choses il vit ce jour-là. Des centaines ? Ou seulement des dizaines ? Ce fut si semblable qu’il ne put juger.

Quand ce qui rôdait était trop gros ou dangereux, même pour une meute de loup et son chef lycanthrope, les animaux se contentaient de le chasser ou de l’attirer bien plus loin dans la forêt. C’est ainsi qu’en fin de journée, il trouva une clairière en amont de la voie. L’espace était assez dégagé et les loups avaient fait un nettoyage autour de la place. Loriol se détransforma et se remit à courir entre les chevaux pour les guider malgré leur réticence face à son odeur. Le carrosse roula sur la terre qui n’avait plus rien de menaçant. Une de ses bêtes trouva même le corps d’un homme. Loriol leur grogna de rapporter la dépouille intacte qu’ils se partageraient plus tard… Ce qu’ils firent rapidement après que le jeune loup-garou ait prouvé à l’orgueilleux noble que la forêt était loin d’être sûre. Mais il pensait que c’était mieux pour lui que les autres pensent qu’il fût inutile, le moment venu, cela jouerait en sa faveur.

Oui !!! Je savais qu'il avait de la ressource !!! Vas-y mon Lorie !!! Tu vas nous les estomaquer, qu'je vous dis !!!
-Qu’est-ce qui t’amène par ici ? Tu ne devrais pas être avec ton maître ?

-Ce n’est pas mon maître ! Echappa de colère à Loriol.

-Comment ça ? Demanda le commandant en arrêtant le bruit de sa pierre sur sa lame.

-Ce que je veux dire, c’est qu’il m’importe pas ! Je fais juste ça pour qu’on me guide loin de la ville.

II s'rait content, le Vetalas, si il entendait ça...
Loriol réfléchit une paire de secondes. Voici comment il trouva sa porte de sortie. D’après la question et la réaction de Vetalas, les mercenaires étaient en route pour trouver le médaillon. Il n’avait donc plus besoin de suivre bêtement le noble.
D'un autre côté, les avoir sous la main n'est pas dénué d'avantages: on peut les surveiller, par exemple...

Comment vont réagir les deux autres ???

Vivement la suite !!!

Loriol s'enfuit avec les deux autres compagnons à la recherche du médaillon bien que ceux-ci ne le savent pas
Je crois me rappeler que "bien que" est suivi du subjonctif.
une meute de loup
Toute petite meute, donc. :wink:
Ce qu’ils firent rapidement après que le jeune loup-garou ait prouvé à l’orgueilleux noble que la forêt était loin d’être sûre.
Je crois me rappeler que "après que" n'est pas suivi du subjonctif.
Il s’assit sur la petite marche reprenant rapidement son esprit
C'est pas "ses esprits" ?
Loriol se mit à penser où il avait cette plume noire pour la dernière fois
Manquerait pas un mot ?
chacun comprit que tous avaient déjà, au préalable, vu ses caisses
"ces".
il pourrait peut-être même connaître les pensées de cette manière/
Gros doigt boudiné qui se plante de touche ? :woot:
Quand il fit assez jour pour y voir assez clair
Echo.
ton bourreau à quelque chose de mystérieux
"a".
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j'ai l'impression que je commente de plus en plus tard... mais mieux vaut tard que jamais, hein...

Exactement ! Mais t'inquiète deja que pour une fois que je tiens plus ou moins le rythme :D

Apparemment ils ont tous les trois vus ces caisses mais en ce qui concerne le drow et le noble je ne me rappelle plus où.

Pfou ! Je m'en souviens plus bien non plus ! Alors pour Gerheim, je crois que c'était un soir avant l'attaque des EN. Il voit des formes entrer dans le village. Et pour Vetalas, il voit les caisses de sa fenêtre et envoie des hommes les suivre :whistling:

Autre chose, c'est tout de même étrange que le drow et le noble vivent l'un à côté de l'autre sans essayer de s'éliminer alors qu'ils veulent tous les deux le médaillon et qu'ils devront se battre pour le récupérer à la fin de tout ceci.

Petite réponse définitive dans ce chapitre là dessus :woot::P

Bien donc voilà la suite qui va nous en apprendre un peu plus sur le tas :wink:

Le convoi des trois compagnons finit par conclure un pacte avec le chef des mercenaires et ils gagnent l'autorisation de suivre les guerriers à distance. S'ennuyant, Loriol décide d'aller discuter avec les mercenaires mais finira par discuter avec Anir, leur chef. Il s'enrôlera ainsi de bonne grâce afin de se protéger de ses deux ex-compagnons de route

Chapitre 57

Gerheim rangea son arbalète dans son dos alors que le vampire revenait vers lui sain et sauf. Le drow n’aurait pas aimé devoir intervenir, il n’aurait pas pu les vaincre de front ainsi. Le carreau se désengagea grâce au mécanisme de sécurité et le bois froid sembla moins pesant. Gerheim mit néanmoins ses mains non loin alors que Vetalas s’approchait de Loriol et lui. Il commença à parler mais cela le concerna plus que le loup qui avait les yeux perdus dans le vague. Gerheim écouta attentivement le, peut-être, faux rapport que lui faisait le noble. Il devait peser chaque mot afin d’en vérifier la cohérence avec le tout. Le vampire ne semblait pas mentir. Ils allaient faire route vers les montagnes ensemble sans que l’autre groupe sache qu’ils étaient eux aussi à la recherche de l’objet.

Ils voyagèrent un bon bout de temps durant lequel la neige fit une brève apparition superficielle. Le groupe s’arrêta pour une pause comme l’annonça un cavalier du groupe ouvrant la marche. Loriol ne tint pas en place et se dirigea vers les autres soldats. Gerheim le regarda évoluer comme si de rien n’était vers une bande à la réputation aussi sordide que mystérieuse. Pourtant, ce fut Anir en personne qui s’approcha de lui pour parler, à la grande surprise de Gerheim et Vetalas qui regardaient la scène pratiquement côte à côte.

-On dirait que notre ami à poils n’a pas mis beaucoup de temps pour oublier sa dernière rencontre avec le petit chef !

Vetalas tourna les talons après sa remarque pour s’affairer à l’intérieur du carrosse. Gerheim remit en place sa cagoule. Quel étrange vêtement lui avait donné là le noble ! L’elfe noir ne le trouvait pas vraiment pratique mais il avait le mérite de le protéger de ce froid qu’il semblait le seul à subir. Il aurait préféré une cape mais il s’en contenterait pour l’instant, le temps que Vetalas s’éloigne un peu de son véhicule qu’il puisse aller fouiller dedans afin de trouver le vêtement adéquat voire même les informations.

Anir fit un mouvement de tête dans la direction de Gerheim tout en continuant de parler avec le loup, l’éclaireur aurait donné pas mal de choses pour savoir ce qu’il pouvait se tramer entre ces deux-là. En relevant la tête, le drow profita de sa position pour observer le décor et apprécier pour la première fois la petite armée que composaient les hommes du mercenaire. Ils étaient au moins une bonne centaine. Ce qui semblait raisonnable pour le trajet qu’ils voulaient effectuer. Les hommes étaient scindés en deux attitudes distinctes, les personnes à l’aise qui semblaient rester ensemble et les plus réservées dont chaque personne restait dans son coin pensif.

Loriol serra la main de Anir qui le dirigea vers les hommes qui paraissaient les vétérans. Ils se présentèrent et le loup les salua un à un. Quelle étrange attitude, pensa intérieurement le drow. Jamais il n’aurait imaginé le lycanthrope si sociable. Il pouvait se révéler plein de surprises, peut-être l’avait-il mal jugé après tout… D’autant plus qu’il semblait avoir été recruté par l’homme en qui il semblait avoir le moins confiance, peut-être même mois qu’en Vetalas et lui. Que pouvaient être ses motivations ?

Résoudre ce problème lui prit dix bonnes minutes sans qu’il n’arrive au final à démêler fantaisie du probable. Il y eut un coup de sifflet et tout le monde se mit à l’unisson debout pour rejoindre sa monture. Loriol revint vers eux dans un complet silence et Gerheim n’eut guère envie de rompre ce silence. Vetalas n’avait point vu la scène et ne dit par conséquent rien non plus. Quand la carriole s’affaissa légèrement, le drow fit claquer les rennes avant de les remettre dans les mains du mort-vivant qui lui non plus ne semblait pas attirer l’attention depuis le début du voyage. Gerheim aurait remarqué la supercherie au premier coup d’œil.

Lentement, la distance s’accrut entre les deux groupes laissant seul le drow et sa surveillance attentive des alentours. Il imaginait clairement le loup derrière le carrosse, balancé par les aléas de la route. La monotonie gagna lentement la troupe. La région était pratiquement déserte et le manque de relief les exposait fortement au vent. Gerheim n’avait pas encore vraiment froid mais cela n’aurait su tarder. Il devait absolument se trouver une protection. Le soleil qui avait précédemment chassé les quelques flocons disparut de nouveau laissant sa place à une ambiance plus terne et quelques gros et lourds nuages. L’horizon semblait dégagé et plat de toutes parts. Impossible de savoir où ils pouvaient être, d’autant plus qu’il ne pourrait pas observer les étoiles ce soir-ci.

Gerheim sortit et rangea rapidement sa lame du fourreau, simple essai pour voir s’il devait prendre garde à ce que la lame se bloque ou non lors des futurs grands froids. Il toussa et se frotta les mains pour y faire revenir un peu de chaleur. Il les ouvrit et referma rapidement avant de les bloquer entre ses jambes serrées.

Le soleil décrut lentement et les cavaliers furent de nouveau en vue, formant un cercle de torches visibles de loin. Gerheim arrache les rênes et fit faire une halte aux montures. Tandis que Vetalas ne bougeait toujours pas et que Loriol respirait bruyamment autour de lui. Le drow détacha les chevaux pour les laisser se reposer. Il faudrait qu’il s’occupe un peu d’eux s’il voulait qu’ils survivent au voyage. Leurs robes étaient ternes, pleines de poussière et de terre et sur lesquelles des insectes rampaient en toute impunité. Le drow se promit qu’à la première source d’eau, il s’occuperait de ce problème-là. Les quatre destriers se mirent les uns à côté des autres et s’allongèrent exténués, chacun cherchant auprès de son voisin une chaleur réconfortante.

Vetalas descendit enfin du carrosse alors que Gerheim brossait méthodiquement la robe d’un des chevaux qui semblait prendre du plaisir à ce que toute cette crasse s’en aille enfin. Vetalas démarra un feu surnaturel pendant que Loriol partait rejoindre ses nouveaux compagnons.

-Où va-t-il ? Demanda Vetalas à Gerheim.

-On dirait que notre compagnon a légèrement changé sa manière de voyager, il a rejoint les autres soldats ! Ce en quoi nous lui sommes désormais inutiles.

-De toute manière, c’est réciproque ! Déclara Vetalas en haussant les épaules. Il ne nous servait à rien et maintenant que nous sommes plus ou moins escorté par les mercenaires… Ce sentiment n’en est donc que plus vrai.

Il partit se mettre au-dessus du feu et sortit les papiers ce que Gerheim regarda attentivement. Il prit la carte et la déchira enlevant la partie avec les phrases. Il la jeta au feu et entra dans le carrosse. Le vampire venait de trouver le meilleur moyen pour que Gerheim ne puisse pas le mettre hors d’état de nuire. Sachant par cœur sa partie, le drow s’en débarrassa également dans le feu en attendant bien que Vetalas le voie faire. Voilà qui scellerait leur destinée pendant un moment. Au moins jusqu’à ce que le médaillon soit en leur possession.

Ils se jetèrent un regard en biais comprenant tous les deux que leur coopération était désormais forcée et qu’il était mieux qu’il n’arrive pas de malheur à l’autre. Ils s’assirent tous les deux autour du même repas que la veille qui se déroula de la même façon. Pas de bruit et une méfiance de tout instant. A la fin du repas, alors que chacun allait se mettre en position pour se reposer le plus possible avant qu’ils ne dussent se remettre en route, quelque chose vint troubler la monotonie dans laquelle était entrée le convoi.

Au loin, des cris résonnaient et les torches s’activaient en tout sens. Promptement, son arbalète apparut dans ses mains tandis que Vetalas sortit une tête curieuse hors du véhicule.

-Que se passe-t-il ?

-On dirait qu’ils sont attaqués, répondit le drow en se levant debout sur le toit du carrosse.

La situation resta figée un instant où les deux individus regardèrent sans broncher les torches aller et venir en tous sens. En dessous, on pouvait voir des hommes inquiets mais déterminés à défendre leurs vies. Gerheim sauta du carrosse pour leur venir en aide mais Vetalas le retint.

-N’y va pas. Anir a été clair avec nous. Il nous aidera pas alors ne perdons pas notre temps à lui venir en aide. On pourrait en être blessé alors qu’en cas contraire, on nous aurait laissé mourir seuls..

Gerheim sourit dans l’ombre de sa cagoule. Finalement peut-être que l’humain avait une once d’intelligence. Le drow regagna son site sur le carrosse en surveillant tout de même que rien ne les menace. L’éclaireur ne parvenait pas à voir ce qui causait tant d’agitation. Aussi rapidement que tout le monde s’était mis en position, le calme revint. Chaque soldat était debout en cercle autour des chevaux qui ne s’inquiétaient pas le moins du monde. Armes pointées vers l’extérieur, les mercenaires guettaient le signe d’une attaque. Gerheim vit que Loriol fut le premier à sortir les soldats de leur torpeur. Il dit quelque chose au chef des mercenaires qui ne l’écouta que parce les autres ne s’exprimaient que par le silence. Anir désigna une dizaine d’hommes qui grimpèrent sur leurs chevaux et partirent dans la direction de la diligence des deux compagnons. L’elfe noir remit en vitesse sa cagoule qui protégeait son secret.

-Avez-vous quelque chose ? Demanda le chef de la délégation quand il fut à portée de voix.

-Tout d’abord bonsoir, répondit Vetalas en feintant un bâillement. Que se passe-t-il ?

-Un de nos hommes a disparu, leur apprit ce dernier, alors avez-vous remarqué quelque chose d’inhabituel ?

Vetalas hocha négativement la tête et se tourna vers Gerheim.

-Toi ?

-Non plus, fit-il d’une voix neutre.

Gerheim vit le noble fixer le sol un court instant, il cherchait ses mots. Il entreprit une discussion alors que le groupe de cavaliers discutait rapidement entre eux du futur programme.

-Et ça arrive souvent ce genre de situations ? Demanda innocemment le noble d’un ton de sympathie sûrement hypocrite.

-Pas mal à ce qui parait… Enfin c’est ce que les anciens disent.. Nous on est que de la ville, dit le chef en s’appuyant en avant sur sa selle pour parler.

-Et vous risquez tous ces dangers pour quoi en fin de compte ?

-Si on savait ! Dit le cavalier en se redressant sur sa selle et regardant ses compagnons. On suit les ordres, c’est tout. Et à ce propos, si on ne bouge pas de là, on va se faire couper en morceau.

Gerheim intervint.

-Je suis un bon pisteur, je peux vous être utile, surtout en pleine nuit.

Les soldats se regardèrent.

-Le nouveau là-bas a dit que vous étiez dangereux alors c’est pas qu’on veut pas mais…

Un autre des guerriers prit la parole.

-Si Anir les a autorisés à nous suivre, c’est peut-être pour qu’ils nous servent, nan ? Moi, je veux dire que s’il venait avec nous, ça ferait toujours plus de chance de pas mourir en premier.

Dans la lumière des torches qu’ils tenaient au-dessus d’eux, le guerrier se gratta la barbe.

-Bien, prends une de tes bêtes et viens avec nous !

Gerheim s’empressa d’obéir. Le cheval qu’il avait nettoyé n’avait plus qu’à être sellé. Les frottements ne l’irriteraient plus. D’une impulsion, il fut en route pour rejoindre le groupe de cavaliers. Finalement, le loup lui avait démontré une autre fois que les idées les plus simples pouvaient être les plus géniales. La prompte sociabilité de Gerheim n’était due qu’à un désir d’être intégré parmi les hommes. Ainsi, il éviterait les coups bas du loup-garou. Gerheim pensait l’avoir cerné. Il les discréditait lentement aux yeux de toute la troupe et au final, il pourrait les abandonner comme un vieux vêtement usé. C’était bien la preuve que tout ce qui intéressait le loup-garou était sa survie et la fuite de la ville où le second de l’inquisiteur le recherchait.

-C’est ici qu’il a disparu ! Cria le chef des cavaliers à côté d’un couchage vide au milieu des herbes.

Les autres cavaliers regardaient fixement la scène bien qu’aucun ne s’attendit à avoir un éclair de génie dans l’instant. Gerheim vint inspecter lui-même le lieu. L’homme avait choisi de dormir de façon excentrée du campement, un peu en retrait de ses compagnons. Les herbes étaient pliées à quelques mètres de là. Le drow les suivit sous le regard attentif de la troupe dépêchée pour enquêter. Il suivit les empreintes jusqu’à un endroit où la terre avait été humidifiée.

-Il est parti se soulager ici même, annonça-t-il aux cavaliers dans son dos tandis que lui regardait dans la direction où le soldat aurait pu disparaître.

-Putain, grogna un homme, on peut même plus aller pisser sans risquer sa vie…

-Ouais, va falloir tous se surveiller les uns les autres, c’est le troisième qui crève en quelques jours, ajouta un homme qui sembla être un ami de l’autre.

Une sorte de petit brouhaha s’en suivit et Gerheim continua de regarder les traces. L’herbe était ensuite aplatie d’une largeur d’homme et la trace s’enfonçait dans les ténèbres. Sa théorie était que quelque chose lui était tombé dessus, l’avait assommé et traîné quelque part. Ils ne pouvaient absolument plus rien pour lui, Gerheim renifla en se remettant en selle.

-Bon, on se calme ! Reprit en main le chef du groupe. J’ai pas envie de me prendre une flèche dans le dos comme ce pauvre Fred. Donc on critique pas, on fait notre rapport et on va se rendormir en espérant se réveiller le lendemain.

-On peut essayer de suivre les traces sinon… Proposa Gerheim.

La motivation qui se lut sur les visages était proche du néant.

-On va pas risquer tous notre vie pour une seule personne… Le cavalier qui le dit se ratatina un peu plus sur sa selle, honteux de dire tout haut ce que tout le monde pensait tout bas.

-On est pas tous aussi protégé que toi, l’homme à cagoule, dit un autre, tu es courageux mais ici, ça n’amène qu’à la mort.

-Allez, rentrons, merci pour ton aide ! Dit le chef en saluant Gerheim et le laissant seul dans l’obscurité.

Gerheim ne répondit pas. Il regarda un moment les ténèbres puis fit demi-tour, il fallait qu’il dorme aussi.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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j'ai l'impression que je commente de plus en plus tard... mais mieux vaut tard que jamais, hein...

Exactement ! Mais t'inquiète deja que pour une fois que je tiens plus ou moins le rythme :woot:

Et j'essaie d'en faire autant, tiens !!! :wink: Bon allez, je prends de l'avance pour éviter de prendre du retard...
Gerheim intervint.

-Je suis un bon pisteur, je peux vous être utile, surtout en pleine nuit.

Les soldats se regardèrent.

-Le nouveau là-bas a dit que vous étiez dangereux alors c’est pas qu’on veut pas mais…

Alors, comme ça Loriol est inutile, hein ??? :whistling:
Il partit se mettre au-dessus de feu et sortit les papiers ce que Gerheim regarda attentivement. Il prit la carte et la déchira enlevant la partie avec les phrases. Il la jeta au feu et entra dans le carrosse. Le vampire venait de trouver le meilleur moyen pour que Gerheim ne puisse pas le mettre hors d’état de nuire. Sachant également par cœur sa partie, le drow s’en débarrassa également dans le feu en attendant bien que Vetalas le voie faire. Voila qui scellerait leur destiné pendant un moment. Au moins jusqu’à ce que le médaillon soit en leur possession.
Pas d'action prévisible avant le médaillon, donc...

Vivement la suite !!!

Il s'enrolera ainsi de bonne grâce
"s'enrôlera".
Il devait peser chaque mot afin d’en vérifier la cohérence du tout.
"Il devait peser chaque mot afin d’en vérifier la cohérence avec le tout.", ou "Il devait peser chaque mot afin de vérifier la cohérence du tout.".
comme si de rien était
Manquerait pas une négation ?
à la grande surprise de Gerheim et Vetalas qui regardait la scène pratiquement côte à côte.
Accord.
On dirait que notre ami à poil n’a pas mis beaucoup de temps
"à poil" c'est tout nu; j'aurais plus vu "à poils".
Vetalas tourna les talons après sa remarque pour s’afférer à l’intérieur du carrosse.
"s'affairer", peut-être ?
il avait le mérite de le protéger de froid qu’il semblait le seul à subir
"il avait le mérite de le protéger de ce froid qu’il semblait le seul à subir", ou "il avait le mérite de le protéger du froid qu’il semblait le seul à subir".
Loriol revint vers eux dans un complet et Gerheim n’eut guère envie de rompre ce silence.
Que vient faire dans l'histoire un costume trois pièces ?
la distance s’accrue entre les deux groupes
"s'accrut", non ?
Le soleil qui avait précédemment chassé les quelques flocons disparu de nouveau laissant sa place à une ambiance plus terne
"disparut".
lors des futurs grand froid
Accord.
Les quatre destriers se mirent les uns à côté des autres et s’allongèrent exténués, cherchant auprès de son voisin une chaleur réconfortante.
"chacun cherchant auprès de son voisin une chaleur réconfortante", ou "cherchant auprès de leur voisin une chaleur réconfortante".
Il partit se mettre au-dessus de feu
"du", non ?
Sachant également par cœur sa partie, le drow s’en débarrassa également dans le feu
Echo.
Voila qui scellerait leur destiné
"Voilà qui scellerait leur destinée ".
il était mieux qu’il n’y n’arrive pas de malheur à l’autre
Sûr de ce "y" ?
Anir désigna une dizaine d’hommes qui grimpa sur leurs chevaux et partit dans la direction de la diligence
Comme tu as mis "leurs", ça sonnerait mieux si les verbes étaient au pluriel, je trouve.
Les frottements de l’irriteraient plus.
...
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Invité Kroxigor
C’était bien la preuve que tout ce qui intéressait le loup-garou était sa survie et la fuite de la ville où le second de l’inquisiteur le recherchait.

Décidément, ils envisagent même pas la possibilité qu'il veuille lui aussi le médaillon. <_< Y en a un qui est tranquille.

Bon, les deux autres vont devoir se supporter maintenant qu'ils ont brulé leurs informations :P Une perte de mémoire et hop, fin de l'histoire :D

Pour le passage du pistage, Loriol avec sa capacité à communiquer avec les animaux aurait pu faire l'affaire. Pas besoin d'aller chercher un elfe frigorifé <_<

Exactement ! Mais t'inquiète deja que pour une fois que je tiens plus ou moins le rythme

C'est nous qui siuvons plus :D

La suite

Kroxigor

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Oups, encore moi qui suis à la bourre ! J'espère que vous vous ennuyez pas trop ! J'ai plus que deux lecteurs, j'espère que je vous aurai jusqu'à la fin del'histoire au moins :D

Après s'être tous les deux débarassés de leur information pour ainsi forcer leur coopération, Vetalas et Gerheim assistent à une nouvelle disparition au sein des mercenaires. Ils regarderont la scène en observateur même si Gerheim se proposera afin de les aider pour l'enquête.

Chapitre 58

Vetalas regarda le soleil décroître lentement par la fenêtre de son carrosse. Il allait enfin pouvoir se sentir en sécurité pour cette partie de la journée. Il tira le rideau pour plonger la petite pièce roulante dans l’ombre. Sa respiration commençait à se saccader et il sentait nauséeux. Une crise allait se produire. Il sortit rapidement un petit sac qu’il avait auparavant rempli du coffre qu’il s’était fait livrer et qui était désormais sous un des sièges. Vetalas respira profondément et dégagea d’entre deux coussins une petite plaque de métal. Sous les tremblements devenant chaque fois plus naturels, la petite poudre se répandit en petits flocons sur la plaque noire.

D’un doigt habile, Vetalas poussa la poudre jusqu’à en faire un unique trait. Il se baissa sur le remède alors que sa tête commençait à le faire souffrir de plus en plus. D’un unique mouvement rectiligne, il aspira de sa narine tout ce qu’il avait au préalable répandu. Vetalas pencha la tête en arrière avec un soupir d’extase. La petite plaque lui échappa des mains et sonna discrètement sur le sol. Pendant un instant, il se laissa aller à cette sensation de bien-être qui envahit tout son corps et qui lui tira un sourire.

Il ferma les yeux pour laisser son esprit vagabonder par les douces images que produisait la drogue. Vetalas voyait surtout des images de ce qui lui manquait le plus. Les plaisirs corporels. Les images étaient sensuelles et chaleureuses et Vetalas se laissa simplement emporter dans ce délice imaginaire. Il s’extasia de cet autre monde imaginaire bien que son corps le pensa réel, comme il remarquerait plus tard. Le retour à la réalité fut donc frustrant et lié par un évident changement de tenue. A peine avait-il fait ça qu’il descendit du carrosse, sa petite caisse de nourriture avec lui. Il n’oublia pas non plus une de ces petites poches de sang frais qui le restait de moins en moins.

Il déposa le tout par terre et ouvrit la main en jetant un morceau de charbon sur le sol. Immédiatement un feu surnaturel s’alluma. Il n’aurait même pas besoin de l’alimenter, il le faisait assez bien tout seul. Loriol passa devant lui sans même un regard et Vetalas finit par demander des explications au drow qui lui apprit son retournement de veste.

-Bon débarras… Grogna le noble.

Il sortit d’une poche magique qui l’avait créée sur son vêtement les papiers des informations. Il devait s’en débarrasser. De jour, il était trop vulnérable à une attaque. Il les avait apprises par cœur et détacha cette partie de la carte qu’il rangea dans sa poche. L’autre, il la laissa planer jusqu’aux flammes qui la consumèrent. Vetalas retourna dans le carrosse chercher un plus gros manteau quand en se retournant, il vit l’elfe répéter le même processus que lui auparavant. Ce fourbe à la peau noire avait également attendu qu’il le regarde avant de s’exécuter. Ils se fixèrent un instant et reprirent leurs activités. Lui comme un bon domestique à s’occuper des chevaux et Vetalas à son repas auquel se joint rapidement l’éclaireur.

Après la monotonie d’une collation qui semblait devenue routinière, le mort-vivant retourna dans son carrosse. Depuis quelques temps, il essayait par magie de trouver l’endroit où se terrait le médaillon de façon plus précise. Novice en claire vision, ses sorts n’aboutirent presque jamais. Quand ils furent un succès, ils furent si troubles et si concis que personne n’aurait pu en tirer quoique se soit. Vetalas se contenta juste alors de relancer quelques sorts sur son véhicule, notamment celui qui permettait de se chauffer naturellement. Après qu’il eut fait ça, il fut dérangé par des cris. Il tira le volet et pencha la tête par le carrosse.

-Que se passe-t-il ? Interrogea-t-il le drow qui devait être plus informé.

Il lui répondit que les autres étaient attaqués et manifesta sa volonté d’aller aider. Vetalas refusa et réussit à le ramener à la raison. Pas besoin qu’il risque sa vie avant qu’il n’ait livré les informations. Le noble chercha donc, dans la même attente que le reste des soldats, ce qui pouvait bien provoquer ce remue-ménage. Tout finit par se calmer sans intervention aucune et un groupe de cavaliers fut dépêcher dans leur direction. Vetalas apprit qu’un soldat avait disparu et le vampire regarda s’éloigner le drow avec cheval qui avait comme objectif des les aider à résoudre cette disparition.

Vetalas avait désormais besoin de reprendre le contrôle. Les deux autres aventuriers étant loin et il était temps pour le noble de se refaire une petite armée. Malheureusement, sa condition actuelle ne lui permettait pas de lever sa propre armée de mort-vivants. Il avait assez de guerriers autour de lui pour se faire une garde personnelle d’une efficacité redoutable. Mais sa perte de pouvoir diurne lui assurait à peine le maintien de son cocher décédé. Il se promit d’ailleurs de l’envoyer faire une promenade dont il ne reviendrait jamais le lendemain. Il avait besoin de tous ses pouvoirs en cas de coup bas durant la journée.

Il allait simplement prendre contrôle des mercenaires en détrônant Anir. Cela ne semblait pas bien difficile. Les mercenaires demandaient sécurité et argent… Vetalas leur en fournirait. Peut-être même qu’après cela, une promesse d’immortalité suffirait à certains pour changer de camp. Il faudrait être prudent car Anir semblait avoir une influence et une expérience dépassant largement les siennes. Peut-être que son sang en apprendrait plus à Vetalas. Ce qu’ils comptaient faire du médaillon et pour qui ils travaillaient par exemple. Le vampire se mit en route pour gagner la confiance des soldats de son éloquence naturelle comme surnaturelle.

Vetalas se racla la gorge, nettoya une marque de terre en bas de ses chausses et fit un tour d’horizon des guerriers. Il serait facile de choisir maintenant qu’ils étaient tous pratiquement en groupe. Les anciens ensembles et les nouveaux de même. Anir semblait faire un rapport tandis que les nouvelles recrues regardaient mollement un feu pendant que d’autres lorgnaient du coin de l’œil l’enquête sur la disparition de l’un des leurs. Vetalas vint s’asseoir sans que personne n’y trouve à y redire. Les regards étaient distants et les soupirs équivoques. Le feu crépitait et paraissait d’un bien piètre réconfort face au danger qui les encerclait.

Vetalas s’assit en essayant de ne point se salir et posa son menton dans ses mains, ses coupes reposant sur ses genoux. Il fixa lui-même le feu. Il devait attendre qu’on l’oublie pour qu’une conversation démarre naturellement pour qu’il s’y joigne discrètement petit à petit. Il ne sut combien de temps se passa avant qu’un soldat ne parle le tirant de ses propres pensées. Ce dernier rajouta une bûche au feu qui semblait prendre un nouveau plaisir à dévorer ce bois sec. Vetalas profitait de son temporaire statut de mort pour profiter de la basse température ambiante qu’il ne ressentait pas.

-Pays de merde, maudit sois-tu ! Dit le guerrier en regardant le bois se consumer.

Certains firent de petits signes de tête, les autres gardèrent le silence. Celui qui avait parlé resta debout devant le feu, le visage rougi par la lueur des flammes.

-Tu le connaissais ? Demanda par politesse un homme à côté de Vetalas qui baissa la tête.

-Un peu, fit l’autre en grommelant, on s’est fait recruter par les mêmes promesses de richesses.

-Comme quoi, un homme reste un homme ! Intervint le noble en tapant dans un petit caillou.

L’homme tourna la tête et posa la question suivante :

-Qui es-tu au juste ?

-Je suis le Seigneur Vetalas. A qui ai-je l’honneur ?

-Les miens m’appellent Mathia.

Il fixa à nouveau le brasier.

-Que faites-vous ici ?

-Un peu comme vous, dirai-je, déclara Vetalas. A la recherche de richesses et d’immortalité. Même si notre quête semble plus réelle que la vôtre !

-Ca on sait pas ! Dit un mercenaire dans le noir. On le verra bien qu’à la fin !

-Soit ! Concéda de la main Vetalas d’un geste de la main en se mettant debout. Mais bon, sachez que quand nos routes se sépareront, vous pourrez choisir entre rester et tenter votre chance avec nous.

-Ca serait pas de la débauche ce que tu fais ? Demanda Mathia.

Vetalas sourit dans l’obscurité.

-Appelez ça comme vous voulez, moi, je vous ai juste exposé mon point de vue.

Le vampire tendit son esprit vers celui des mercenaires les plus exposés et se réjouit de voir que quelques-uns commençaient à douter. Comme quoi, l’honneur d’un mercenaire était dicté par le plus offrant. Ils ne fuiraient pas un champ de bataille mais on devait toujours prendre garde à ce que personne ne fasse une offre plus conséquente à leur commandant. Heureusement pour Vetalas, la compagnie étant récente, il pouvait directement soudoyer les hommes par les mêmes fausses promesses que leur supérieur.

Le vampire retourna à son carrosse en laissant les soldats tenter de se reposer tout en pensant aux récentes propositions qu’on venait de leur faire. Vetalas soupira en regardant le mort-vivant amovible. D’une pensée, le noble l’envoya courir dans les plaines. Avec un peu de chance, il écarterait quelques prédateurs de par ici… A condition qu’ils aiment la viande froide. De plus, Vetalas pourrait regarder par ses yeux l’allure de la plate région. Il n’y avait pas un seul arbre en vue. Il fallut à peine dix minutes avant que son cocher ne disparaisse de son esprit. Cela aura été rapide, se dit-il mi-figue mi-raisin.

L’elfe noir était couché contre un cheval lui-même reposant contre les quatre autres. Vetalas haussa un sourcil : il était sûr que la main, sur la garde de l’épée, s’était posée là d’elle-même pendant son sommeil. Comme quoi, il restait sur ses gardes même en train de dormir. Le noble le regarda un moment mais ne parvint pas à fouiller ses pensées. Cela aurait été trop facile de récupérer les informations ainsi… Vetalas n’avait pas vraiment sommeil. Il faut dire que son cycle de repos comme son lit étaient assez spéciaux. Sous une des banquettes, après avoir enlevé toutes les caisses et autres, on pouvait voir une couche de terre sacrée où il pouvait se reposer. Afin qu’on ne le découvre pas, il dormait en journée et maintenant, il ne savait guère quoi faire.

Chacun des trois marquait des points à sa façon auprès des mercenaires. Lui en achetant la loyauté, Gerheim par le respect et Loriol en les rejoignant. Cela ne pourrait finir ainsi. Loriol ne représentait pas un danger immédiat mais l’elfe était à surveiller. Ni l’un, ni l’autre n’aurait pu se vanter d’avoir un avantage et le résultat de la bataille pour le médaillon ne pouvait pas évidemment bien se finir pour les deux protagonistes. Vetalas soupira. Pour la première fois, il perdit sa confiance en lui et fit appel à tout son sang-froid. Ils étaient statu quo. Il allait lui falloir le plan le plus diabolique qui soit. Pour l’instant, il ne pouvait rien faire mais le voyage allait être long et périlleux et qui sait ce qui se présenterait à eux…

Sur ces pensées plus réjouissantes, Vetalas retourna à l’abri à l’intérieur de son carrosse. Dans deux jours au maximum, ils seraient en vue des montagnes. Là, il faudrait trouver quelque chose pour ralentir les mercenaires et prendre le large pour gagner du temps afin de trouver l’objet avant les guerriers… Il ne manquerait plus qu’ils mettent la main dessus avant eux. C’était une situation inacceptable se dit le noble en s’allongeant sur la banquette de son carrosse. Il mit les mains derrière la tête en réfléchissant.

D’après son ancien document, la cité en question avait été enfouie. Vetalas ne savait pas vraiment où ni par quoi. Il savait juste que plusieurs cités étaient perchées dans les montagnes et ils en apprendraient sûrement plus une fois sur place. Il ne savait pas pourquoi, mais le vampire avait l’intuition que leur voyage était loin d’être fini. Comme si le destin avait décidé que la possession du médaillon ne serait pas le dernier pallier pour celui qui désirait le garder. Vetalas réfléchit à tout ce qu’il devrait faire pour éviter ces imprévus. Cela l’occupa jusqu’à ce que Anir crie le départ.

@+

-= Inxi =-

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Invité chaos rulez

et bien inxi tu aime terriblement sa les intrigues!!

donc pour les 2 lecteurs

j'ai lu le précédent chapitre mais devant étudier je n'ai pas pu envoyer mes commentaires

donc ton écriture est excellente quoique tu as mi le au lieu de luio a la fin du troisieme par.

alors vivement la suite

et peut-être sait on jamais une rebellion chez les mercenaires

cia B) B) B) o from quebec city

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J'ai plus que deux lecteurs, j'espère que je vous aurai jusqu'à la fin de l'histoire au moins

Tu peux ecore en rajouter un au compteur !

Excellent récit, même si les protagonistes perdent en profondeur sur les derniers chapitres.

Vetalas, notamment, qui utilisait un laguage chatié en ville, et maintenant parle de façon commune.

Mais bref, celà reste quand même excellent !

Continues !

PS : 216 pages de texte... T'es un fou

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Oups, encore moi qui suis à la bourre ! J'espère que vous vous ennuyez pas trop !
S'ennuyer: non !!! S'inquiéter de voir que la suite n'est toujours pas là: oui !!! :rolleyes:

Donc, là, je suis content !!! :-x

J'ai plus que deux lecteurs, j'espère que je vous aurai jusqu'à la fin del'histoire au moins :P
Si tu maintiens ton standing, tu peux me compter dans tes fidèles...
Pour l’instant, il ne pouvait rien faire mais le voyage allait être long et périlleux et qui sait ce qui se présenterait à eux…
On retrouve le Vetalas qu'on connait et qu'on aime... détester...
D’après son ancien document, la cité en question avait été enfouie. Vetalas ne savait pas vraiment où ni par quoi. Il savait juste que plusieurs cités étaient perchées dans les montagnes et ils en apprendraient sûrement plus une fois sur place. Il ne savait pas pourquoi, mais le vampire avait l’intuition que leur voyage était loin d’être fini. Comme si le destin avait décidé que la possession du médaillon ne serait pas le dernier pallier pour celui qui désirait le garder. Vetalas réfléchit à tout ce qu’il devrait faire pour éviter ces imprévus. Cela l’occupa jusqu’à ce que Anir crie le départ.
Cool B) !!! Et...

Vivement la suite !!!

Excellent récit, même si les protagonistes perdent en profondeur sur les derniers chapitres.

Vetalas, notamment, qui utilisait un laguage chatié en ville, et maintenant parle de façon commune.

D'un autre côté, c'est désormais un junkie, donc il se peut qu'il se relâche...
Après s'être tous les deux débarassés de leur information
Une seule information chacun ???
Ils regarderont la scène en observateur
Accord, non ???
Sa respiration commençait à se saccader et il sentait nauséeux.
"se sentait".
Il sortit d’une poche magique qui l’avait créée sur son vêtement les papiers des informations.
"qu'il avait créé".
Vetalas à son repas auquel se joint rapidement l’éclaireur
"joignit", non ?
personne n’aurait pu en tirer quoique se soit
Deux mots, j'aurais dit.
un groupe de cavaliers fut dépêcher
Participe.
le vampire regarda s’éloigner le drow avec cheval qui avait comme objectif des les aider à résoudre cette disparition
Manquerait pas un déterminant à "cheval ? "de les aider".
Vetalas s’assit en essayant de ne point se salir et posa son menton dans ses mains, ses coupes reposant sur ses genoux.
???
Il devait attendre qu’on l’oublie pour qu’une conversation démarre naturellement pour qu’il s’y joigne
Echo. Modifié par Gemini Dragon
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Invité Kroxigor
Comme si le destin avait décidé que la possession du médaillon ne serait pas le dernier pallier pour celui qui désirait le garder

Tiens tiens tiens. En dirait qu'une fois le médaillon prit par quelqu'un l'histoire ne va pas pour autant s'arrêter. :P

Une chapitre qui reprend les deux précédents en avançant un tout petit peu à chaque fois. Du coup, il ne se passe quelque chose de nouveau que lorsqu'on le vit au travers de Loriol. C'est un peu dommage parce que du coup, l'histoire avance lentement.

Très bonne écriture pour celui-là, mieux que les deux précédents que je trouvais un peu brouillons.

J'ai ma petite idée sur celui qui gagnera à la fin de tout ceci mais je pense aussi que Inxi ne sait pas lui-même comment ça va finir. :-x

La suite :rolleyes:

Kroxigor

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Oué je sais Kroxi que c'est lourd de revenir dans le temps et que ca avance pas ! Moi je le vis ! :rolleyes: C'est pour dire ! En fait, je faisais ça quand les passages sont importants. Là par exemple avec le nouveau sur Loriol, j'avais déjà prévu de reprendre à la fin du passage et pas en cours du dernier ! Bon je vous laisse voir ça et ca m'encourage de voir qu'en fait y a encore du monde ! Voici la suite !

Le groupe avance lentement vers les montagnes et les trois protagonistes tentent chacun à sa façon de s'attirer les faveurs du plus de soldats possible.

Chapitre 59

Loriol sursauta quand Anir cria le départ. Lui et les anciens avaient passé la nuit à discuter de tout et de rien. Le chef des mercenaires lui avait dit qu’il était important et qu’il voulait que Loriol ait un grand rôle parmi eux. Le loup était fier, c’était la première fois qu’on lui montrait autant de considération depuis son poste de videur. Le lycanthrope avait d’abord écouté avec attention les rapports, les doutes et les histoires diverses des vétérans mais il s’était vite ennuyé et perdu dans ses pensées. Les plus anciens respectèrent son silence, ou s’en réjouirent, et le laissèrent en paix.

Il se leva en regardant autour de lui. Ses genoux craquèrent d’une position trop longtemps figée. Il s’étira rapidement en regardant les guerriers s’activer à des tâches précises. Loriol n’avait absolument aucune idée de ce qu’il pouvait bien faire. Avant qu’on ne le recrute pour aider, il décida d’aller revoir ses deux compagnons afin de voir comment ils s’en sortaient sans lui. Loriol se sentait mieux loin de Vetalas. Autant l’elfe le laissait indifférent, autant le noble l’irritait au plus haut point. Celui-ci avait néanmoins changé depuis leur rencontre.

Depuis qu’ils étaient partis, le vampire semblait se sentir plus à l’aise, la drogue devait sûrement y être pour quelque chose. Comme s’il avait deux comportements. Un en privé et un pour la bonne société. Cela se ressentait notamment dans son vocabulaire que le loup comprenait mieux. Loriol n’était pas assez idiot pour croire que ce fut lui qui s’était amélioré. Il posa la question au noble tout en scellant un cheval.

-Plait-il ? Répondit le vampire en le toisant. Si cela ne te sied guère, je me sens dans l’obligation de pratiquer avec toi ainsi.

Loriol soupira. Il n’était pas encore de mauvaise humeur et il en profita pour oublier temporairement l’agacement que lui provoquait Vetalas à chaque fois qu’il parlait.

-Que fais-tu ? Demanda simplement l’elfe en surgissant de nulle part ce qui le fit sursauter.

-Ces chevaux m’appartiennent, j’en récupère un.

-Cela serait irréfléchi, lui expliqua le drow, tu ne sais pas t’en occuper, il mourrait d’infections.

-Tu t’en occuperas à chaque fois, proposa Loriol en haussant les épaules.

-Bien sûr… Répondit l’éclaireur de mépris.

Loriol mit un peu plus de temps pour comprendre que ce fut de l’ironie et il décida en bon sens de laisser le cheval ici. Il aurait aimé plus que tout lui prouver qu’il aurait pu s’en occuper et même si le destrier venait à mourir… Cela n’importait peu ! Qui étaient-ils pour lui donner des ordres ? Il faisait ce qu’il voulait après tout. Tout en bougonnant, il s’assit à l’arrière du chariot en remarquant rapidement la disparition de cette odeur de putréfaction qui caractérisait le cocher. Il se lamenta de n’avoir pu s’en servir de déjeuner. Cela lui aurait éviter de chasser même si la viande en question laissait à désirer. Loriol se balança lorsque le carrosse démarra.

Il ne se passa rien durant pratiquement le voyage, seules des silhouettes à l’horizon deux heures après leur repas de la mi-journée changèrent son quotidien. Gerheim en décompta un peu moins d’une centaine. Les mercenaires étaient à peine plus nombreux. Au loin, les deux groupes se surveillaient et il semblait que celui des lointains individus ne voulut pas tenter leur chance avec les soldats, quoi que furent leurs intentions premières. Loriol se demanda ce qui se serait passé s’ils avaient seulement vu le carrosse. Rien de bon il imaginait…

Quand le soir ils s’arrêtèrent, ils furent enfin en vue des premières cimes montagneuses. D’ici et dans la pénombre naissante, le lycanthrope ne voyait que de petits pics dépasser. Ils en verraient sûrement plus le lendemain. Devenu le petit rituel de soirée, les trois compagnons s’étaient intégrés naturellement au groupe de guerriers. Anir ne les avait pas empêchés de le faire et il aurait déjà fallu qu’il en eût la volonté… Chacun marquait des points à sa façon et Loriol se sentait chaque fois plus à l’aise avec les vétérans. Le loup pensait qu’il fallait mieux avoir dans sa poche les plus forts plutôt que les autres.

-Pourquoi ne pas camper dans les montagnes ? Demanda Loriol au milieu d’une conversation. Nous serions bien plus en sécurité là-bas qu’ici !

Son seul but était en fait d’y parvenir au plus vite pour s’emparer enfin du médaillon et que tout s’achève enfin.

-Non, fit le bras droit d’Anir. Nous l’avons fait à l’aller. Nous avons campé sur une corniche. On s’est fait attaquer du chemin d’où l’on venait, de celui devant nous, des airs et par des sentiers cachés au-dessous. Ca a été un vrai massacre.

Anir grogna.

-On a fini par les repousser mais la moitié de nos hommes étaient morts ou gravement blessés. Depuis, on en prend toutes nos précautions. Les montagnes sont dangereuses… Bien plus que les autres régions du coin. Même les alentours de la ville de l’empereur ne sont pas sûrs.

-Quelle est cette ville ? Demanda le loup avec naïveté.

Les soldats rirent en se regardant mais s’arrêtèrent devant le regard étonné de Loriol. On finit par lui expliquer.

-Etonnant qu’il y ait des villages qui ne connaissent pas son existence ! Dit le soldat. Enfin je suppose que comme les nouveaux la connaissaient pas non plus et que nous ne connaissions pas l’existence de votre cité… Ca m’étonne guère.

Au final les vétérans finirent par parler de chez eux en racontant leur histoire personnelle. Bizarrement, cela resta des détails superficiels comme s’ils avaient eu consigne de ne pas parler de certaines choses. Même Loriol, qui avait pourtant du mal avec les sous-entendus, devinait que quelque chose devait être gardé sous silence. Comme le chef suprême. Anir travaillait pour quelqu’un, il en était persuadé. Quand la conversation s’acheva sur les anecdotes, Loriol retourna se coucher. Roulé pratiquement en boule sous le carrosse, il bâilla et s’endormit.

Il plongea alors dans un cauchemar où il se vit sous la forme d’un chiot qui fuyait à travers la ville. Il couinait et courait sur des pavés glissants avec une grande ombre à ses trousses. Il voulait se cacher mes les rues vides et désertes ne lui fournissaient aucun abri. Il se retrouva dans une impasse avec le second de l’inquisiteur qui lui bloqua la sortie. Impassible, il s’avança vers le petit animal et leva un pied gigantesque au-dessus de lui.

Loriol se réveilla en sursaut et se cogna la tête sur le plancher du carrosse en jurant. Il se la frotta d’une main tout en repensant à son cauchemar. Il avait encore l’impression de sentir l’odeur de l’homme de foi dans les airs. Il décida de faire un tour du campement pour se rafraîchir les esprits. Il s’arrêta non loin de deux sentinelles qui faisaient face aux montagnes. Il essaya d’imaginer comment cela pouvait être derrière, lui qui n’avait jamais vu ce type de reliefs auparavant. Il espérait pouvoir trouver le médaillon facilement. Il serait normalement aisé d’échapper aux mercenaires qui ne semblaient pas équipé pour lui faire le moindre mal.

Maintenant, il devait se débarrasser de ses deux compagnons. Le lycanthrope soupira libérant une petite brume qu’il regarda s’échapper au-dessus de lui. Il vit ainsi un ciel dégagé et des milliers d’étoiles scintiller. Il essaya de les compter plusieurs fois mais la tâche se révéla difficile vu qu’il ne savait compter que jusqu’à trois. Loriol fit ensuite des paquets de trois regroupés en paquets de trois mais abandonna bien vite en se perdant dans ses comptes. Il s’était écoulé pratiquement une heure et il n’avait toujours pas trouvé de solution pour le problème de l’elfe et du vampire même s’il n’y avait pas vraiment réfléchi. L’homme loup alla vers les deux gardes de nuit.

-Tu viens pour la relève ? Fit l’un d’eux qui désirait partir dormir un peu.

-J’en ai l’air ? Rétorqua le loup-garou d’un ton acerbe en pensant après coup que cela ne servirait pas vraiment ses desseins.

Loriol baragouina un semblant d’excuse pour son humeur et attaqua dans le vif du sujet.

-Les gars, faut faire gaffe aux deux autres du convoi là-bas !

-Pourquoi ? Fit celui qui n’avait pas encore parlé. J’étais là quand il nous a expliqué ce qui s’était passé. Il paraissait quelqu’un de bien !

Loriol grogna de façon peu humaine en maudissant la prévoyance de ses concurrents. Il se reprit en voyant une paire de sourcils levée.

-Je les connais pas trop, je suis plus ici parce qu’on m’a forcé… Mais je sais que s’ils ont fui la ville, c’est pour des affaires assez sinistres. Et comme vos vies dépendent peut-être d’eux, je voulais vous prévenir.

-Oué, on en causera peut-être un mot au chef, hein Pit ?

-Oui, fait l’autre… Enfin à deux contre cent, on aurait intérêt à se faire du souci.

Loriol en attrapa un par la gorge et le souleva de terre comme un fétu de paille. Il le reposa alors que l’autre était prêt à tirer son arme.

-Vous me croyez maintenant ? Je suis sérieux… Je… et ils… ne suis pas n’importe qui…

L’autre se tint la gorge tout en la massant. L’autre acquiesça de la tête. Loriol n’était pas sûr que montrer ce dont il était capable fût la bonne solution. Personne n’aurait imaginé que sous ses vêtements, qui se transformeraient sous peu en haillons crasseux, se cachait une masse de muscle capable de soulever avec tant de facilité un homme tout équipé. Il attirait autant d’attention sur lui que sur les autres. La seule différence est qu’il faisait partie d’eux et il espérait cela suffisant afin qu’on ne le prenne pas pour dangereux.

Loriol s’assit au pied de ces grandes torches que plantaient les mercenaires afin de faire le cercle de postes de garde. Les deux autres se concentrèrent sur une quelconque menace de danger voyant que la conversation allait en rester là. Le jour finit par s’élever inlassablement et Loriol regagna le carrosse comme si de rien n’était. Tranquillement, il s’assit le plus confortablement sur la marche arrière du véhicule. Peut-être que Anir le laisserait garder le véhicule une fois que toute l’affaire serait réglée.

Normalement, il évalua au soir même un possible mouvement des mercenaires vers ses deux compagnons de route. Enfin au moins la possible altercation où leur petit jeu serait démasqué. Loriol serait même un témoin si Vetalas et Gerheim arrivaient à manipuler la foule une fois de plus. Le loup sourit en même temps que l’éclaireur fouetta les destriers. Le jeu se mettait en place.

@+

-= Inxi =-

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Loriol sursauta quand Anir cria le départ. Lui et les anciens avaient passé la nuit à discuter de tout et de rien. Le chef des mercenaires lui avait dit qu’il était important et qu’il voulait que Loriol ait un grand rôle parmi eux. Le loup était fier, c’était la première fois qu’on lui montrait autant de considération depuis son poste de videur.
C'est une idée, ou ça risque de lui jouer des tours, ce manque chronique d'affection ???
Son seul but était en fait d’y parvenir au plus vite pour s’emparer enfin du médaillon et que tout s’achève enfin.
:P Ah ben non, t'as dit que ça s'rait pas la fin !!! Oh !!! Attends... il le sait pô... cooooooool... :-x J'aime les voir au dépourvu... :rolleyes:
Normalement, il évalua au soir même un possible mouvement des mercenaires vers ses deux compagnons de route. Enfin au moins la possible altercation où leur petit jeu serait démasqué. Loriol serait même un témoin si Vetalas et Gerheim arrivaient à manipuler la foule une fois de plus. Le loup sourit en même temps que l’éclaireur fouetta les destriers. Le jeu se mettait en place.
Et là, je dis:

Vivement la suite !!!

la drogue devait sûrement en être pour quelque chose
Ca sonnerrait mieux avec "y", non ?
Cela serait irréfléchi, lui expliqua le drow, tu ne sais pas t’en occuper, il mourait d’infections.
"mourrait", non ? Enfin, ça dépend du sens que tu veux y mettre...
il semblait que celui des lointains individus ne voulut pas tenter leur chance avec les soldats, quoique furent leurs intentions premières
Deux mots, non ?
il y aurait déjà fallu qu’il en eût la volonté…
Pourquoi ce "y" ?
Rouler pratiquement en boule sous le carrosse, il bâilla et s’endormit.
Participe.
Il se retrouva dans une impasse avec le second de l’inquisiteur lui bloqua la sortie.
Manque un "qui", ou faut remplacer le "avec".
Il serait normalement aisé d’échapper aux mercenaires qui ne semblaient pas équiper
Participe.
La seule différence et qu’il faisait partie d’eux et il espérait cela suffisant
"est".
Le jour finir par s’élever inlassablement
Typo.
Peut-être que Anir le laisserait garder véhicule
...
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Le jeu se mettait en place

:D Un peu de politique en campagne ? :'(

L'histoire avance un chouilla. Quelques dizaines de kilomètres tout au plus mais un côté "relation publique" un peu plus poussé que précédemment et je sens que ça ne va pas s'arrêter là :P

Attention quelques fautes d'inatention ou d'oubli de mot qui nuise à la fluidité du tout, rien de bien méchant je te rassure.

C'est donc encore une suite bien écrite mais un peu ennuyante au vu de ce qu'il s'y passe.

La suite ^_^

Kroxigor

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Voici la suite plus que dans l'étang ( :P:P )

Chacun des personnages tente à sa façon de se rallier le plus d'hommes possible. Loriol décide alors de passer à l'étape suivante et dénonce les deux autres aux soldats afin de provoquer leur exécution le lendemain. Il ira se coucher impatient avant d'être réveillé par un étrange cauchemar sur l'inquisiteur

Chapitre 60

Gerheim était au centre d’un cercle composé d’une dizaine de soldats. Il faisait face à un autre adversaire qu’il affrontait déjà depuis plusieurs minutes. Le drow avait plus d’expérience que l’humain dans ce type d’affrontement mais la technique humaine de défense, simple et malgré cela déroutante, avait le mérite de le tenir pour le moment en échec. Gerheim avait déjà tout planifié depuis le début : avancer et le prendre en étaux. Les spectateurs étaient interdits et refusaient d’entrer dans le combat qui se jouait sous leurs yeux. C’était quelque chose de nouveau que Gerheim avait amené jusqu’à eux, la curiosité avait pris le dessus.

-Gerheim ! Cria Vetalas, cesse ton jeu stupide et dépêche-toi de venir.

Le drow jura tout bas et se gratta la joue par-dessus sa cagoule.

-On finit pas la partie ? Demanda le mercenaire qui semblait sûr de lui.

D’une voix qui tira tout le monde de sa torpeur, il répondit.

-Non, mon soldat prend ton chevalier et le tour d’après, le bouffon bloque ton empereur et je gagne.

Le guerrier regarda un instant le jeu et soupira que, quel que soit le mouvement qu’il fasse sur le plateau ces deux prochains tours, il était condamné à perdre. Gerheim rangea les pièces en un clin d’œil et alla voir ce que pouvait bien vouloir lui dire Vetalas de si important. Le mort-vivant l’avait appelé du carrosse se trouvant au sommet d’une petite butte surplombant le campement qu’avait dressé les mercenaires. Loriol était en train de parler dans un coin quelconque du bivouac. Tout était semblable depuis la veille, rien depuis les silhouettes. Anir semblait se douter que le soudain arrêt des attaques correspondait étrangement avec l’arrivée des trois individus parmi eux.

Gerheim était néanmoins tranquille, le chef de la bande n’avait pas de preuve pour le démontrer. A partir de là, il ne leur poserait pas de soucis. Gerheim vit Vetalas plus irrité qu’autre chose ce qui allait provoquer son départ. Il n’était pas son esclave et ses tâches ingrates, comme il supposait que cela était, il pouvait se les garder. Pourtant, alors que le vampire aurait dû crier sur l’éclaireur qui lui tournait le dos pour s’en aller, il n’en fit rien. Ce fut la seule raison qui aurait pu arrêter Gerheim dans son mouvement et elle le fit. En se retournant, il put voir Vetals tourné par-delà le relief.

Rapidement, Gerheim en vit la cause et un cavalier déboula au galop du sommet. Il émergea à la vitesse de l’éclair lançant mottes de terre et cailloux dans son sillage. L’instant d’après, alors que le drow regardait le dos du mercenaire qui formait l’arrière-garde disparaître dans le campement, Vetalas réitéra son appel. Gerheim se demandait ce qui l’agitait tant mais les grands gestes de Vetalas le convainquirent d’aller trouver la réponse vers lui plutôt que directement vers les mercenaires. Cela ne semblait pas être une bonne nouvelle et si Vetalas pouvait un jour paraître paniqué, il ressemblerait vaguement à ce qu’il était à l’heure actuelle.

-Quoi ? Demanda directement l’elfe noir.

-On doit avancer nos plans, si tant est que nous n’en ayons jamais eu un… Les hommes de l’inquisiteur sont à nos trousses. C’est ce que l’éclaireur va annoncer à Anir.

-Comment tu le sais ? Chercha à savoir l’elfe noir en imaginant un piège.

-Fais-moi confiance ! S’exaspéra le noble en battant ses flancs de ses bras.

L’elfe noir rit sous cape.

-Non mais sérieusement…

-Je suis prêt à aller chercher moi-même Loriol pour qu’on parte d’ici !

-Donc c’est la vérité… Dit d’une voix calme Gerheim en se retournant vers le campement. Détache les deux chevaux du carrosse et commence à charger tes affaires !

-Et s’il te plait, ça t’arracherait la gorge ? Demanda le noble en levant un sourcil et croisant les bras.

-Tu sais quoi ? Lui rétorqua Gerheim. Fais ce que tu veux ! Mais quand je reviens avec le loup-garou, nous partons !

Le drow ne se retourna pas pour voir si Vetalas s’exécutait ou pas. Il était sérieux quand il disait qu’il partirait dès que Loriol serait là. Il réfléchit en descendant la pente à petites foulées. Les hommes de feu l’inquisiteur menés par le petit illuminé se satisferait de la capture de l’homme loup mais ce dernier était le seul à pouvoir leur fournir protection jusqu’au médaillon. Il était hors de question de le laisser derrière. Ils allaient être forcés de fuir ensemble, comme lors de leur première association. Gerheim repéra facilement Loriol mais le tirer à part fut une autre paire de manche car il se montra plus têtu qu’un enfant de cinq hivers.

-Nous devons partir, Loriol, immédiatement ! Lui annonça un peu brusquement Gerheim en le tirant par la manche.

-Non ! Je pars pas ! Je suis bien ici ! Vous voulez m’éloignez de mes nouveaux alliés ! Se défendit le loup en reculant.

-Tu crois qu’ils resteront tes amis quand les troupes de l’inquisiteur arriveront ici pour te mettre en charpie ?

Loriol ne répondit pas.

-Tu sais qu’il est là, n’est-ce pas ?

-Je m’en suis douté à mon réveil, avoua-t-il.

-Pour l’instant, le cavalier est juste venu annoncer l’arrivée d’une troupe qui, parait-il, serait celle du nouvel inquisiteur. Profitons qu’ils arrivent pour nous enfuir.

Le loup resta interdit encore un moment mais parut comprendre que la situation tournait en leur défaveur.

-Partons maintenant, dit-il en hochant la tête.

Les deux protagonistes allèrent retrouver le troisième en haut de la butte. Gerheim fut étonné que le noble ait réussi à charger tant de choses en si peu de temps et sur deux animaux.

-Je suis prêt ! Fit celui-ci visiblement satisfait.

-Tu as chargé tout le carrosse sur deux bêtes ? S’étonna Loriol.

-Non, bien sûr que non. Seulement l’indispensable.

-Je ne sais pas si l’on peut qualifier d’indispensables tous les vêtements qu’il y a sur cet animal, s’impatienta Gerheim en soulevant une toile qui couvrait des bagages.

-Il est de toute façon trop tard pour tout débarquer !

-Nous avons besoin d’un animal de libre pour ne pas trop fatiguer les autres, tenta d’expliquer Gerheim au noble aussi têtu que le loup.

-Et bien comme bête libre, nous avons Loriol, ce n’est pas un problème !

Heureusement pour lui, le lycanthrope le comprit de travers.

-Oui, je n’ai pas besoin de cheval. Il refuserait de me porter, je vais courir, ça sera mieux, répondit-il au noble sans se douter qu’il venait de se faire rabaisser.

-Bien partons maintenant, nous n’avons pas plus de vingt minutes avant que nos nouveaux compagnons de route n’arrivent. Mais avant, j’ai un petit cadeau pour nos amis soldats… Continua malicieusement le noble heureux à la perspective de ce qu’il allait faire.

Ce fut à ce moment que Gerheim remarqua comment le carrosse luisait sur sa partie avant comme s’il avait été enduit d’un liquide particulier. Le noble marcha vers le carrosse et lança quelque chose sur le véhicule qui fit une petite étincelle. Vetalas sembla contrarié mais la diligence s’enflamma.

-Aidez-moi à la pousser vers le campement ! Les exhorta Vetalas. C’est rempli de drogue ! Ca va les mettre au tapis pour un bout de temps ! Et avec de la chance, cela fauchera Anir au passage !

Gerheim n’y croyait pas trop et c’était une triste manière de remercier les mercenaires qui s’étaient montrés assez hospitaliers une fois qu’on les connaissait un petit peu. Mais il devait avouer que cela leur laisserait plus de temps car les hommes de l’inquisiteur ne sauraient pas par où s’étaient enfuis les compagnons. Gerheim commença à pousser le carrosse qui s’emballa dans la descente. Le chariot enflammé attira rapidement les regards et tous purent s’écarter avant que l’engin ne les percute. Le carrosse toucha une pierre et finit sa course sur le flanc, sur le côté du gauche du campement. Un cercle se fit bientôt autour tandis que des mercenaires lorgnèrent le point d’origine du véhicule d’où les compagnons avaient déjà déguerpi depuis deux bonnes minutes.

Les trois protagonistes chevauchaient aussi rapidement que les chevaux leur permettaient. Sauf Loriol évidemment qui ne semblait même pas se fatiguer à courir aussi vite. Après dix minutes de chevauchée hasardeuse, ils s’arrêtèrent dans le creux formé par deux collines.

-Heureusement qu’on était du bon côté des montagnes, déclara Loriol entre deux respirations rapides.

-Comment saurons-nous que nous ne sommes pas suivi ? Se demanda Vetalas tout haut.

-Si dans une heure nous sommes encore en vie, lui répondit Gerheim en regardant derrière lui, c’est que l’idée de la maison de la drogue a fonctionné.

-Un peu de respect envers mon plan ! Dit Vetalas en se retournant le doigt levé. Si vous saviez combien ça m’avait coûté… Heureusement qu’il m’en reste un peu, dit-il d’une façon suave en tapotant un baluchon pendu au cheval.

-Que faisons-nous maintenant ? Demanda Loriol visiblement déçu de la situation.

-Je pense que tout le monde sera d’accord pour que nous fassions route jusqu’au montagne en évitant de nous éloigner du chemin principal. Nous ne savons point ce qu’il se cache dans le plus profond des terres, annonça Vetalas de nouveau sérieux.

Loriol haussa les sourcils d’accord involontairement tout en regardant le sol. Gerheim acquiesça tout en retirant sa cagoule et prenant une grande bouffée d’air. Il attendait de pouvoir l’enlever depuis quelques temps déjà. Il avait même sous ses fesses, en guise de coussins, une cape qu’il avait dérobée à Vetalas. Il n’aurait plus besoin de cacher directement son visage comme il l’avait fait auparavant. La journée était ensoleillée et calme, Gerheim n’avait donc pas besoin de s’habiller plus chaudement qu’il ne l’était déjà.

-Pas d’objection non plus à ce que Loriol ouvre la marche et que je la ferme pour brouiller nos pistes ? Demanda à voix haute l’éclaireur elfe noir de façon rhétorique en commençant déjà à manœuvrer son cheval.

Personne ne répondit et il prit ça comme un oui.

Petite confession, je voulais faire ce passage quand c'était à Vetalas mais finalement, c'était trop long donc j'ai avancé d'un chapitre !

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Ah ça avance :huh: . On fait un petit bond en avant qui amène plein de questions et d'interrogations : Comment vont réagir les mercenaires ? alliance avec l'inquisiteur ? Combats? Ou chacun de son côté ?

jusqu’au montagne en évitant de nous éloigner du chemin principal.

aux montagnes

Voilà ce que j'ai trouvé parce que je suis arrivé avant ce cher Gemini :)

Un chapitre plutôt court et assez rapide mais interressant puisque comme dit plus haut, il amène de nouvelles choses. Je sens qu'on va bien s'amuser par la suite. :P

La suite :P

Kroxigor

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