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Le Médaillon des Quatre


Inxi-Huinzi

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Voichi la petite chouite !

Les trois se dirigent vers la vallée pour explorer la dernière nuit malgré la présence de l'armée de l'inquisiteur sur les lieux. Ils traversent le village du col et sont plutôt bien accueillis sur place.

Chapitre 72

Gerheim écouta Vetalas poser par politesse quelques questions sur leur village. Le drow regarda ensuite le loup revenir et s’asseoir devant le feu. Il pencha de plus en plus jusqu’à se retrouver couché. L’instant d’après on pouvait entendre un léger ronflement. Il n’y avait aucun doute sur ses origines canines…

-Il ne voudrait pas plutôt se reposer dans un lit ? Demanda Ran en se penchant un peu pour observer Loiriol caché sur sa droite par une table.

-Non, fit longuement Vetalas avec un signe de la main. Nous avons l’habitude de dormir à la dure, ne vous inquiétez pas…

-Bizarre, fit Fran en toute franchise.

Gerheim vit, après cette phrase, une dizaine d’individus entrer dans la caverne salle à manger. Il y avait six femmes, deux enfants et deux hommes. Au moins la moitié devait être de la famille de Fran et Ran. Ils avaient la même mâchoire caractéristique. Un des hommes alla parler à la mère de Ran, l’embrassa et posa une main paternelle sur le ventre distendu. Gerheim reporta son attention sur les deux cousins. Ran devait être plus âgé d’une demi-douzaine d’années et avait un visage plus fin. Fran, lui, avait une tresse qui se séparait en deux dans son dos. A l’heure actuelle, c’était Ran qui était en train de lire le livre.

L’éclaireur elfe noir l’avait bien donné dans un but précis. L’ayant lu de bout en bout, enfin là où cela avait été possible, il y avait des pistes sur leur rancune initiale… Ou plutôt son absence. Il semblait en effet qu’ils s’étaient tous installés dans la vallée peu après que les premiers habitants commencèrent à partir de la montagne après l’histoire de la clé. Le premier village créé fut celui désormais noyé dont une grande partie des locataires allèrent s’installer près de la rivière et y implanter le village actuel. La seconde partie des villageois de la montagne alla habiter au niveau du col. Ils firent tous par la suite des plantations communes et le troisième village se créa à son niveau. Ils avaient tous vécu en harmonie et s’aidant mutuellement jusqu’à ce que la rivalité augmente et qu’ils se haïssent d’un prétexte que tous prétendirent maintenant avoir oublié.

Gerheim regarda progressivement la salle se remplir alors que Ran lisait, que son cousin mangeait et que Vetalas parlait d’une façon qui semblait innocente, pour le reste des personnes, à la jeune fille qui s’était jointe à la conversation. Il dut se passer une bonne heure pendant laquelle la salle se fit de plus en plus bruyante. Tout le village devait être là et partageait dans la bonne humeur le repas. Sans surprise, les enfants s’agitaient en tous sens, les groupes d’hommes parlaient d’une voix forte et élevée, groupes dans lesquels des femmes allaient et venaient en partageant des histoires avec eux.

Gerheim fut saisi d’une petite touche de nostalgie qu’il réprima bien vite. Il aurait aussi son bonheur authentique mais plus tard, il devait récupérer le médaillon avant. Etre trop humain lui avait presque coûté la vie lorsque les deux bateaux avaient coulé.

Trois enfants tournaient autour de Loriol, intrigués de la position comme du lieu insolite où il dormait. Le plus âgé devait avoir sept ans et ceux qui étaient sûrement ses frères quelques années de moins. Ils portaient tous les trois une sorte de pantalon en laine et une petite chemise brune ou noire. Ils se mirent à rire en sautant par-dessus le loup et Gerheim eut envie de sourire devant cette scène innocente.

Le drow vit Loriol se réveiller d’un coup et attraper le plus jeune des trois qui sautait alors par-dessus lui. Gerheim se redressa fugacement alors que là-bas les environs proches de l’évènement s’étaient figés. Pourvu que le loup-garou ne fasse rien d’insensé, pensa l’elfe noir. Loriol regarda le petit humain qu’il tenait au-dessus de lui. Ce qui aurait pu être son casse-croûte n’avait visiblement pas peur et s’amusait presque de la situation. Loriol s’assit et libéra le jeune humain ce qui provoqua un soupir inaudible de l’assemblée. Le loup-garou s’étira en baillant et se transforma une demi-seconde. Gerheim sembla le seul à le remarquer comme il le vit en regardant autour de lui. Le lycanthrope devait faire attention car sinon il serait vite démasqué. La transformation avait fait comme une vague le parcourant du bas vers le haut. Cela ne s’était vu que sur son visage et ses mains devenues griffues l’histoire d’un battement de cils.

Gerheim soupira. Il était entouré d’incompétents, entre Loriol qui ne prêtait pas attention à ce qu’il faisait et Vetalas qui draguait tout ce qu’il voyait, l’hostilité du village n’allait se faire que croissante. Le loup-garou se leva et les rejoignit.

-Alors cette sieste ? Fit avec un grand sourire Vetalas.

Loriol s’assit, haussa les épaules et mit sa tête entre ses bras. Il n’était pas vraiment du réveil, Gerheim l’avait remarqué. L’autre se remit à ronfler légèrement.

-Nous avons quelque chose d’assez gênant à vous demander… Fit embarrassé Fran son assiette terminée.

Ran arrêta sa lecture car le thème était préoccupant, assez pour le couper dans son élan révélateur. Gerheim sourcilla sous sa capuche que chacun des habitants essayait de percer du regard dans leur curiosité. Même Loriol était désormais bien réveillé. Il continua :

-Nous voulons que vous fassiez des enfants à nos femmes… Fit-il d’un souffle en regardant le sol.

Gerheim se crispa, Loriol ne comprit pas et Vetalas sourit mais se tut. Chacun réfléchit et la fille quitta la table nerveuse.

-Cela ne vous fait rien de demander ça à des étrangers ? L’interrogea Vetalas en tombant en arrière dans sa chaise une coupe à la main.

-Bien sûr que si ! S’énerva un peu Fran en le regardant dans les yeux.

Il soupira et Vetalas garda une expression neutre. Il profitait de la situation, c’était flagrant pour l’éclaireur. On lui servait un vrai trésor de chair humaine et il comptait bien commencer par la saveur morale avant d’attaquer la physique. Le géant blond aux cheveux courts reprit la parole.

-Ce n’est que sexuel, ajouta-t-il, vous faites ça rapidement et on sera débarrassé…

-Pourquoi ? Fit dans un mono-mot froid comme la glace le drow ce qui fait naître un peu de peur dans les yeux des cousins.

-Nous sommes désespérés… Vous ne l’avez pas remarqué mais il n’y a que trois familles vivant dans ce col.

Gerheim sourcilla en comprenant que ce fait était la conclusion de pensées qu’il avait commencées à relier.

-Sans sang neuf, dans deux générations, nous serons obligés de nous reproduire entre même famille.

Vetalas hocha la tête en appétit plus qu’en compassion.

-Puis-je parler à mes compagnons ? Demanda l’éclaireur à Ran et tournant ensuite sa capuche vers Vetalas.

L’homme en question déglutit et bougea la tête positivement. Gerheim attrapa le noble par la manche et le leva malgré ses murmures de protestation et ses tapes sur la main qui l’étreignait en prétextant que cela froissait ses vêtements. L’éclaireur elfe noir fit ensuite signe à Loriol de les suivre. Le loup obtempéra et ils se réunirent auprès de la cheminée, lieu où personne n’était.

-Je ne fais pas partie de leur plan ! Annonça directement Gerheim.

-Moi non plus ! Ajouta Loriol.

-Quoi ? S’étonna le noble. Vous êtes fous ou il y a quelque chose que j’ai raté ? Regardez cet étalage de viande ! Continua-t-il regardant la paire de fesses la plus proche.

-Ca ne me concerne pas, rétorqua le loup-garou en se dirigeant vers la sortie.

-Comment ça ? Tu es mature sexuellement et majeur, non ? Tenta de le retenir par l’épaule Vetalas.

Le loup chassa la main de son épaule en grognant et continua sa route. Vetalas se tut sans savoir qu’il n’avait jamais été aussi proche de la vérité.

-Moi je le ferai ! Reprit le vampire avec assurance.

-Tu prendrais le risque que l’un de nous engendre un monstre ? Demanda Gerheim, surpris.

-Vois-toi comme tu veux ! Cracha Vetalas. Moi, j’ai un don. Tu n’as qu’à aller t’occuper avec Loriol si ça t’attire tant ! Ou avec un mineur… Dit-il malicieusement.

-Cesse ! Fit dans un murmure énervé Gerheim qui fit taire le vampire.

Le mort-vivant avait fait remonter de mauvais souvenirs et immédiatement son imagination prit le dessus et vit, comme s’il y avait été, sa famille et celle qu’il avait aimée tirées, traînées et mourir lentement. Tout ça par sa faute… Heureusement pour sa conscience, il avait eu sa vengeance même si cela n’avait que peu diminué ses regrets. Gerheim fixa Vetalas qui commençait à se demander ce qu’il passait.

-Débrouille-toi ! Fit Gerheim en levant la main. Mais garde-nous loin de tes histoires.

Sur cette phrase, il laissa seul Vetalas et prit la direction de la sortie comme l’avait fait Loriol. Le drow entendit le vampire revenir vers Ran et Fran, curieux de savoir ce qu’il s’était dit et quelle pouvait bien être la réponse. Gerheim suivit le boyau de la caverne et se surprit de la clarté que la neige produisait dans la région. Il cligna des yeux et baissa la tête. Il ne remarqua pas immédiatement Loriol à sa gauche.

-Il a accepté pour nous ! Fit le loup en se penchant pour former une boule de neige.

-Qu’il se débrouille ! Il aura triple ration… Déclara l’elfe noir en fixant droit devant lui.

Le loup-garou regarda passer les mains dans le dos un groupe d’enfants qui se couraient les uns derrière les autres dans la neige. Une fois passé, il tira sa boule de neige droit sur le groupe. L’amas circulaire vola en ligne droite et s’écrasa sur l’arrière du crâne d’un des enfants. Loriol s’était retenu mais cela n’empêcha pas la victime de faire une chute sur plusieurs mètres. Les autres enfants se mirent à rire et celui alors transformé en bonhomme de neige, à pleurer. Le lycanthrope sourit et se tourna vers le village pour y marcher un peu. Gerheim le regard partir en faisant la moue et s’étonnant de l’infantilité que démontrait chaque jour Loriol.

Gerheim passa les deux heures suivantes à ressasser nouvelles pensées comme plus anciennes, assis là sur l’éperon rocheux qui donnait la vue sur la vallée. Il n’y avait que peu de mouvement, voire aucun, en contrebas. L’armée de l’inquisiteur était, au même titre qu’eux, bloquée ici à cause de la neige. L’homme de foi pensait sûrement être maudit mais il n’imaginait pas que c’était plutôt une bénédiction et que les trois allaient directement se jeter dans ses bras. La faveur des Dieux était encore dans le camp adverse et Gerheim aurait aimé pour une fois que tout soit facile. Prendre le médaillon et s’en aller… C’était aussi simple que ça pour lui. Evidement, dans le pire des cas, pensa-t-il, il pouvait rajouter éliminer Loriol et Vetalas.

Le soleil se couchait peu à peu et il fit nuit quand il reprit conscience. Ce manque de prudence de sa part l’exaspéra et il maudit son côté humain rêveur. En scrutant les maisons, l’éclaireur ne vit rien. Il espérait que Vetalas ne s’était pas fait la malle sans eux. Cela l’aurait étonné car Gerheim pensait sûrement se servir de ses deux compagnons comme appâts. Les trois savaient qu’il y avait une grande chance que la créature ne soit pas morte et il aurait besoin d’eux pour l’affronter ou au moins l’occuper pendant qu’il s’emparait de ce qu’il y avait à prendre : soit la deuxième clé. Quelqu’un se posa derrière lui dans un souffle.

-Partons, fit Vetalas, la voix un peu paniquée.

Gerheim se mit debout en rigolant doucement.

-Que se passe-t-il ? Ce n’est pas aussi bien que ça au final ?

-Elles vont me tuer… Fit Vetalas les mains sur les genoux. Je me suis sauvé par la fenêtre, je n’en peux plus. Heureusement que je suis de retour chez les morts parce que j’aurais craint une paralysie de tous mes membres inférieurs… Fit-il en insistant sur le tous.

-Partons avant qu’on ne remarque notre disparition alors… Fit Gerheim en voyant par-dessus l’épaule de Vetalas Loriol revenir.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Voichi la petite chouite !

Tu as quoi dans la bouche :huh:

Je m'attendais à ce genre de passage, c'est le printemps après tout !

C'est toujours aussi bien écrit, ça s'enchaine rapidement sans réelle coupure. Par contre la réaction de Gerheim ne colle pas trop à son personnage je pense.

La suite. Mais avec plus de détails ok ? :ph34r:

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Gerheim fut saisi d’une petite touche de nostalgie qu’il réprima bien vite. Il aurait aussi son bonheur authentique mais plus tard, il devait récupérer le médaillon avant. Etre trop humain lui avait presque coûté la vie lorsque les deux bateaux avaient coulé.

Trois enfants tournaient autour de Loriol, intrigués de la position comme du lieu insolite où il dormait. Le plus âgé devait avoir sept ans et ceux qui étaient sûrement ses frères quelques années de moins. Ils portaient tous les trois une sorte de pantalon en laine et une petite chemise brune ou noire. Ils se mirent à rire en sautant par-dessus le loup et Gerheim eut envie de sourire devant cette scène innocente.

:ph34r: snif... 'suis 'zému... "plus tard": en attendant, on reste un dangereux assassin, c'est ça ???
Evidement, dans le pire des cas, pensa-t-il, il pouvait rajouter éliminer Loriol et Vetalas.
J'ai ma réponse... merci...
-Nous avons quelque chose d’assez gênant à vous demander… Fit embarrassé Ran son assiette terminée.

Fran arrêta sa lecture car le thème était préoccupant, assez pour le couper dans son élan révélateur. Gerheim sourcilla sous sa capuche que chacun des habitants essayait de percer du regard dans leur curiosité. Même Loriol était désormais bien réveillé. Il continua :

-Nous voulons que vous fassiez des enfants à nos femmes… Fit-il d’un souffle en regardant le sol.

Gerheim se crispa, Loriol ne comprit pas et Vetalas sourit mais se tut. Chacun réfléchit et la fille quitta la table nerveuse.

:huh::woot::-x dans leurs têtes... ce que j'aurais aimé être dans leurs têtes...
-Nous sommes désespérés… Vous ne l’avez pas remarqué mais il n’y a que trois familles vivant dans ce col.

Gerheim sourcilla en comprenant que ce fait était la conclusion de pensées qu’il avait commencées à relier.

-Sans sang neuf, dans deux générations, nous serons obligés de nous reproduire entre même famille.

Ce qui expliquerait leur hospitalité... hmmm hmmm...
Tu prendrais le risque que l’un de nous engendre un monstre ? Demanda Gerheim, surpris.
Tiens, c'est celui qui a le moins à s'en inquiéter, non ???
Il pencha de plus en plus jusqu’à se retrouver coucher.
Participe.
Gerheim regarda progressivement la salle se remplir alors que Fran lisait, son cousin mangeait et que Vetalas parlait
"... que son cousin...".
la jeune fille qui s’était joint à la conversation
Accord.
Il dut se passer une bonne heure la salle se fit de plus en plus bruyante.
"pendant laquelle".
le plus jeune des trois qui sautait alors par-dessus de lui
Certain de ce "de" ?
-Pourquoi ? Fit-il dans un mono-mot froid comme la glace le drow ce qui fait naître un peu de peur dans les yeux des cousins.
C'est une idée, ou il y a deux sujets ?
Voies-toi comme tu veux !
Certain de ce "e" ?
qu’elle pouvait bien être la réponse
"quelle".
un groupe d’enfants qui se courait les uns derrière les autres
J'aurais accordé avec "enfants"...

Vivement la suite !!!

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Invité Kroxigor
-Nous voulons que vous fassiez des enfants à nos femmes… Fit-il d’un souffle en regardant le sol.

J'aurais pas hésité une seule seconde :blink: La situation que tous nous présente me rappelle un passage de l'Antiquité. Je crois que c'est quand Jason et ses compagnons arrivent sur une île et qu'il n'y a que des femmes et leur requête est la même. J'aurais du plus écouter en Latin :D

Très bon chapitre, j'adore le côté enfantin très bien retranscrit de Loriol qui doit pas forcément tout comprendre :'( J'aurais bien aimé que les trois acceptent on aurait pu avoir des minis monstres :lol:

La suite :crying:

Kroxigor

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Souiteeeee

Après avoir reçu du village du col une requête surprenante visant à se reproduire avec leurs femmes, les trois compagnons se dispersent chacun à leur tâche respective. Lorsque la nuit tombe, ceux-ci se rassemblent et se préparent à se rendre vers une ruine où se trouve l'une des clés.

Chapitre 73

-Descendons de l’éperon, cela sera plus discret, fit Vetalas en tendant la main vers le rocher plat se situant plus bas.

Loriol sauta directement cinq mètres plus bas, imité rapidement par le noble et rejoint une paire de secondes plus tard par le drow. Il était en haut de la falaise et devant eux se présentait une pente menant directement au vide et à la vallée beaucoup plus bas accueillant l’infortuné qui glisserait. Le soleil était en train de disparaître et Vetalas avait récupéré assez de force pour se transformer. Le nécromancien n’aimait pas vraiment son rôle de transporteur mais il avait besoin de ses compagnons pour occuper la créature pendant qu’il s’emparait de ce qu’il y avait à prendre. De toute manière, c’était toujours mieux que rester dans le village à s’épuiser.

Toutes ces femmes l’avaient presque dégoûté du sexe. Il n’y avait rien de passionné, aucun contact. Elles voulaient juste être fécondées et repartaient une fois chose faite. Vetalas s’était enfui par la fenêtre entre deux et lorsqu’il avait senti sa partie humaine mourir.

Le ciel se fit plus orange et Vetalas cligna des yeux rapidement. Au battement de cils suivant, il était vampire. Sa langue passa rapidement sur ses dents par réflexe et ses ailes se déployèrent. Sans les ménager, Vetalas attrapa les deux autres aventuriers et plongea.

Le vent lui caressa le visage et c’en fut presque agréable depuis que la neige s’était arrêtée de tomber. Le monde en dessous d’eux était blanc et sans relief, il en était presque dur de se repérer. Gerheim bougea sous sa poigne et Vetalas continua de planer tout en regardant ce qu’il se passait. Le drow lui indiquait un point au sol et par curiosité, Vetalas vira et piqua par là-bas. Ils s’approchaient du village du centre et Vetalas vit rapidement ce qui avait attiré son attention. Des marques rouge carmin sur la neige aveuglante. A priori, le convoi avait dû tailler dans la chair pour faire comprendre leur intention. Il y avait une dizaine de traces écarlates indiquant où les villageois arrogants s’étaient fait tuer et où leurs compagnons les avaient tirés à la fin du combat. Vetalas reprit rapidement de l’altitude. Il ne servait à rien de se faire repérer maintenant. Il serra plus fort les bras et fit demi-tour, en direction du village du col.

Il tourna par la suite à droite vers le bout du plateau et plongea vers l’autre vallée en se rappelant que les trois villages vivaient déjà à un bon kilomètre d’altitude. Vetalas longea la falaise. C’était la chose la plus sensée à faire : Contourner la forêt de ce côté-ci car de l’autre guettaient les villageois de l’eau et leur momie, tandis que passer par-dessus était proscrit car campait-là l’armée de l’inquisiteur. Toute la région était sous la neige remarqua le vampire avant de se poser au niveau de l’affluent de la rivière.

Celle-ci se jetait dans le vide en une série de cascades que Loriol regardait avec émerveillement. Le loup paraissait plus à l’aise sur terre que dans les airs, il retrouvait progressivement des couleurs et bougeait plus que lorsqu’il le tenait dans les cieux. Vetalas avait pensé sur le coup que le cœur du loup avait lâché. Malheureusement, il en fallait plus que ça pour tuer un lycanthrope. Les premières maisons étaient à deux cents mètres de là. Personne ne pouvant se rendre discrètement jusque là, ils n’avaient pas jugé important de construire près de l’affluent pour le contrôler. En se retournant, Vetalas vit que la forêt était bien plus éloignée que prévu. Il l’avait imaginée beaucoup plus proche mais il semblait que ceux du centre l’avaient rasée au fur et à mesure jusqu’à ce qu’elle soit assez loin pour qu’ils soient les seuls à l’exploiter. Les bruits de Loriol et Gerheim en train de boire malgré la température gelée de l’eau le tirèrent de ses penées..

Au moins, Vetalas eut le plaisir de voir que la ruine était bien visible à l’endroit approximatif où elle aurait dû être. C’était une grande dalle blanche de trois mètres de hauteur sur une vingtaine de long, peu abîmée par le temps et dont un côté s’étendait grâce à deux colonnes reliées par une arche. Les trois continuèrent à pied jusqu’à la ruine tout en jetant des regards inquiets devant comme derrière eux. Ils trottinèrent rapidement autant par excitation d’être si proches d’une pièce du puzzle que pour éviter d’être repérés. La nuit était pratiquement sur eux, les maisons n’étaient plus que des silhouettes noires à l’horizon. Ils firent le tour de la dalle sans en trouver l’entrée. Ils se hissèrent, ou s’envolèrent pour l’un d’eux, dessus et virent une sorte d’escalier en colimaçon.

Le noble s’en approcha le premier et tourna autour du trou. L’escalier virait peu et, un mètre à peine en dessous de lui, une porte de pierre barrait le passage. On pouvait y voir de fines rayures comme si on avait essayé de la défoncer à coup de pioche. A priori, quelqu’un avait fermé derrière lui et certains curieux, les villageois du centre sûrement car cette ruine se trouvait sur leur territoire, avaient essayé de l’ouvrir de force. Cette déduction lui fit revoir l’instrument utilisé pour cette tentative de perforation de la pioche à la hache. Vetalas fit signe à Loriol d’approcher. Le loup-garou comprit ce qu’il avait à faire car il prit le seul mètre d’élan que lui permettait l’escalier et, d’un coup d’épaule, défonça la porte.

La pierre morcelée tomba bruyamment dans ce qui devait être un nouvel escalier. Ce fut à ce moment là que Vetalas remarqua la flèche que le loup avait plantée à l’arrière du bras.

-Cela fait combien de temps que tu te promènes ça en façon porc-épic ?

Loriol tourna la tête une première fois vers le projectile puis tout ensemble ils regardèrent autour d’eux, et surtout vers la forêt, pour voir s’il y avait un éventuel éclaireur qui les aurait repéré. Il ne semblait pas que ce fut perchés ainsi qu’ils furent vus mais plutôt avant quand ils volaient. Il n’y avait pas une seconde à perdre et le loup-garou le comprit. Il arracha sans protestation la flèche et se dirigea vers la porte.

La poussière stagnait encore, pâle rideau immatériel, quand Loriol la traversa sans l’ombre d’une hésitation. Vetalas sauta à sa suite, hors de question qu’un sac à puces fasse une découverte capitale avant lui, pensa-t-il sur le coup. En passant la poussière, Vetalas retourna sous sa forme vampirique tout en gardant ses ailes bien repliées dans son dos. Le noble mort-vivant s’attendait à apparaître dans une sorte de petit caveau mais il se sut fourvoyé quand il entra dans une grande salle voûtée dotées d’accès vers d’autres pièces.

C’était une salle ancienne de pierres sombres recouverte de poussière. Quatre piédestaux formaient les coins d’un carré au milieu de la pièce. Trois d’entre eux étaient surmontés d’un cristal bleu pâle et le dernier étant cassé, sa pierre se trouvait au pied de l’escalier. Les quatre accès semblaient déboucher sur des pièces identiques. Vetalas descendit les quelques marches en doublant Loriol qui s’était arrêté et qui regardait nerveusement autour de lui en reniflant par à-coups. Le noble savait ce qu’étaient ces cristaux, c’étaient des pierres de pouvoir. Une petite réserve d’énergie : cela permettait de lancer un sort en cas de grosse fatigue ou de manque de temps pour se concentrer. Une énergie verte blafarde auréola discrètement la main du vampire. Ces pierres avaient aussi la particularité de faire ressortir, par nuages de différentes couleurs, le type de magie qu’utilisait le magicien la possédant. Vetalas jeta un cristal à Gerheim qui d’un réflexe fulgurant s’en saisit.

Il ne se passa rien ce qui surprit le nécromancien. Il se retourna pour ne pas laisser transparaître ce qu’il pensait. Alors la téléportation que détenait l’elfe noir n’était pas due à des pouvoirs mais bien à un objet qu’il possédait… Vetalas aurait bien aimé s’en emparer, c’était un objet de grande valeur. Le noble retourna à leur quête, chaque chose en son temps : d’abord le médaillon, ensuite le reste. Vetalas mit deux cristaux dans ses poches, ils ne lui étaient pas utiles mais on ne savait jamais ce qu’il pouvait bien arriver.

-Loriol, tu sens quelque chose ? Fit le vampire en se retournant vers le loup-garou toujours en position dans l’escalier.

Le loup fit un signe positif de la tête tout en continuant à humer autour de lui.

-Je sais pas d’où vient l’odeur mais je sais que la chose est là. Ca pue l’eau salée aussi !

Il est vrai que l’homme du village du col avait dit que la ruine devait être à l’heure actuelle sous l’eau. Pour l’instant, elle était bien dégagée et il n’y avait pas la moindre goutte. Peut-être plus loin dans l’obscur lieu… Vetalas remarqua alors en levant la tête qu’il ne faisait pas si sombre que ça. Au plafond, une sorte de cristal luminescent projetait un léger faisceau de lumière assez fort pour éclairer d’une manière assez pâle la ruine et lui donner un aspect brumeux.

-Pour être original, déclara Gerheim en dépassant lui aussi Loriol dans l’escalier, je propose qu’on se sépare. On a beaucoup de choses à faire sans compter l’inquisiteur qui peut arriver d’une minute à l’autre.

Comme d’habitude, l’union ne faisait pas la force et chacun partit de son côté. L’éclaireur à gauche, Vetalas à droite ce qui laissa deux possibilités à Loriol. Soit le palier en face de l’escalier à gauche, ou celui de droite. Le noble ne s’arrêta pas pour regarder. Pour peu que toutes les pièces débouchent sur la même, ça serait à celui qui y arriverait en premier. Sans compter que la bête pouvait surgir de n’importe où. Ayant tiré la leçon de son dernier affrontement, le vampire lança un sortilège renforçant sa peau et la faisant luire. La lueur lui permettait ainsi d’avancer comme en plein jour car les mouvements incessants que produisait un combat brouillaient son radar.

Vetalas traversa une nouvelle pièce vaguement similaire avant de voir, dans la suivante, un pan de mur écroulé dont sortait un tunnel. Où pouvait bien mener cet accès clandestin ? Le vampire savait que c’était une perte de temps mais il savait également que cette découverte-ci pouvait être capitale. Il avait toute une pente de terre y formant un plateau croissant jusqu’à l’entrée. Vetalas l’escalada en faisant attention car son pied dérapait souvent dans ces roches instables et cette terre meuble. Le tunnel était étroit et permettait à peine à un homme d’être debout sans y être oppressé. Il était rectiligne et le vampire ne mit que peu de temps à tomber sur une échelle débouchant sur une trappe. Sans hésiter, le noble se hissa à l’aide des barreaux et poussa légèrement la planche de bois qui s’ouvrit dans un grincement.

Il fit alors deux découvertes. La première fut qu’il était de toute évidence dans une maison, autant les meubles que par le reste : cela ne laissait aucun doute. De plus, s’il pouvait entrer dans cet édifice, c’était parce qu’on l’y avait invité. A partir de là, seules deux bâtisses répondaient à ce critère et elles se trouvaient toutes les deux dans le village de la rivière. La maison de la momie chef humaine et celle de l’homme qui les avait accueillis. La deuxième solution n’était guère probable car Vetalas avait vu toute la maison et rien ne paraissait à cela. Il était donc forcement chez le chef du village de la rivière. D’ici, il tira une nouvelle conclusion sur le chemin qu’il empruntait : il se rapprochait de la rivière. Il comprit rapidement qu’il était donc celui qui avait le plus de chance de rencontrer de nouveau le monstre.

Vetalas laissa retomber la trappe par précaution et sans un bruit. Autant ne pas attirer l’attention sur sa présence ici. Tout en retournant dans la pièce de la ruine qu’il avait précédemment quittée, le nécromancien s’interrogea sur l’utilité que pouvaient avoir les villageois d’avoir un tel accès vers ce souterrain. Cela pouvait servir de base arrière mais il ne semblait pas qu’un quelconque évènement puisse un jour les pousser dans un tel retranchement. Surtout que Vetalas ne voyait ni vivre ni quoi que ce soit qui aurait pu les aider à tenir le coup. Le vampire continua sa route qui le mena à un chemin creusé dans un mur. Cette fois-ci, il était beaucoup plus ancien et ne semblait guère d’une œuvre humaine. Ce passage fit un S et déboucha sur une corniche d’où Vetalas eut une vue panoramique sur une grotte époustouflante.

Epoustouflante d’abord par son organisation. Dans le fond, il y avait une sorte de cascade qui dégringolait le long de rochers encastrés les uns sur les autres avant de se rassembler dans un grand bassin. Devant ce bassin, il y avait un autel de pierre et juste après un grand espace en arc de cercle. La corniche sur laquelle se trouvait Vetalas longeait cette courbe mais le noble s’y refusa à cause de la deuxième cause de cette singularité caverneuse : tout le village de la rivière était rassemblé là et l’espèce de reste humain qu’était leur chef présidait une cérémonie alors que le reste des personnes étaient têtes baissées à quatre pattes sur le sol. Vetalas ne savait pas qui était leur dieu titulaire mais il n’était sûrement que peu pacifique d’après le sang séché qui décorait l’autel. Le magicien se remercia de ne pas être resté dîner parmi eux.

Le vampire regarda un instant la cérémonie avant de trouver ce qui clochait. Il ne pensait pas être arrivé au bout de son parcours et il ne se trompa pas. L’eau devait bien s’évacuer quelque part et, généralement, plus la pièce était inaccessible, plus ce qu’elle protégeait était important… ou dangereux. Vetalas déploya ses ailes et s’éleva silencieusement dans la caverne en longeant le plafond. Personne ne le remarqua vu la posture dans laquelle les éventuels témoins se trouvaient. Le vampire piqua vers la cascade qui était plongée dans l’obscurité contrairement aux torches que les humains avaient allumées pour repousser l’ombre de leur lieu de culte. Vetalas allait plonger tel un oiseau de proie mais la seconde d’hésitation liée au fait qu’il allait faire du bruit et alerter les religieux lui permit de voir une petite entrée entre deux roches mal agencées. Le sol était pavé, put-il voir en s’approchant, et souriant, le vampire s’enfonça dans la nouvelle grotte tant dans l’eau jusqu’aux hanches. Il jura tout en avançant et guettant une once de magie lui indiquant que la chose serait proche.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Invité Kroxigor

Hey hey une découverte intéressante et un background du village du centre un peu plus mystérieux. Intéressante chose. Mais quelle est donc cette cérémonie ? :blink:

Un petit chapitre qui est je dirais un chapitre de transition avant le prochain, si tant est qu'il parle de cette mystérieuse cérémonie. La description de la grotte est sympathique et ces cristaux sont intéressants. Le stratagème de Vetalas avec Gerheim est plutôt bien trouvé :blink:

La suite :blink:

Kroxigor

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Ces pierres avaient aussi la particularité de faire ressortir, par nuages de différentes couleurs, le type de magie qu’utilisait le magicien la possédant. Vetalas jeta un cristal à Gerheim qui d’un réflexe fulgurant s’en saisit.

Il ne se passa rien ce qui surpris le nécromancien. Il se retourna pour ne pas laisser transparaître ce qu’il pensait. Alors la téléportation que détenait l’elfe noir n’était pas due à des pouvoirs mais bien à un objet qu’il possédait… Vetalas aurait bien aimé s’en emparer, c’était un objet de grande valeur.

Il perd pas l'nord, hein... :skull:

Vous croyez que la cérémonie a un rapport avec la chose au fond de l'eau ???

Vivement la suite !!!

une paire de seconde
Accord.
il avait besoin de ses amis
Toujours pas d'alternatives pour "amis" ? O.K.... je respecte...
Ils s’approchaient du village de centre
...
Personne ne pouvant se rendre discrètement jusque là, il n’avait pas jugé important de construire près de l’affluent pour le contrôler.
Qui est ce "il" ?
Le noble s’en approcha le premier de l’accès
Un de trop, non ?
Les quatre accès semblaient débouchés sur des pièces identiques.
Infinitif.
Il ne se passa rien ce qui surpris le nécromancien
"surprit".
La lueur lui permettait ainsi d’avancer comme un plein jour
"en", non ?
Il avait toute une pente de terre formant un plateau croissant jusqu’à l’entrée.
Manque un "y".
Le magicien se remercia de ne pas être resté dîné parmi eux.
Infinitif.
Le vampire regarda un instant la cérémonie avant de trouver ce qu’il clochait.
"qui", non ?
contrairement aux torches que les humains avaient allumé
Accord.
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Comme toujours la suite est bonne. Seulement, j'ai l'impression que nos trois héros deviennent de plus en plus "gentils" ce qui est très dommage. Je croyais que ton but était de faire évoluer trois "méchant" dans une quête... Tu devrais faire un recentrage :) sur leur "position".

Fais nous voir que ce sont des monstres, des brutes, des salauds, des dépravés, des personnes dénués de tous sens moral. Mince, le coup des femmes m'a fait rappelé que Loriol et Gerheim se la joue cul-cul la Praline en refusant de b**ser. X-/

Au fait le coup du globe de cristal, chapeau, vicieux et très calculateur, tous ce que j'aime dans ce genre de personnages.

Et ouais, c'est bien sympa les éloges mais de temps en temps il faut ce genre de message.

En espérant influencé la suite. Comme ça je me sentirais moins seul :wink: .

Limtor

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Voichi la suite !!! J'ai tenu en compte d'une remarque sur une chose qu'effectivement, j'avais oublié !

Les trois compagnons sont repérés par l'inquisiteur et ses hommes et entrent à la va-vite dans la ruine. Chacun part dans une direction opposée et Vetalas tombe sur une étrange cérémonie présidée par le chef du village de la rivière tandis que les deux autres continuent respectivement leur route.

Chapitre 74

Loriol emprunta quant à lui un chemin en face de lui, celui de gauche plus précisément. Il sentait effectivement l’eau salée et une odeur plus diffuse là où était parti Vetalas. C’était sûrement celui d’entre eux qui allait rencontrer la créature le premier et ce coup-ci, il n’y aurait rien ni personne pour l’aider. Il payerait pour les crimes qu’il avait commis. Le loup-garou choisit ce passage-ci car il craignait qu’en prenant l’autre, il ne se dirige vers la bête.

Après trois mètres, le couloir faisait un coude à gauche et émergeait dans une nouvelle salle semblable à celle qu’il venait de quitter. Loriol sentit l’elfe noir arriver, ils allaient devoir avancer ensemble car les deux passages initialement distincts se recoupaient dans cette salle-ci. C’était un lieu coupé en deux dans la longueur par une semicloison qui ne montait pas jusqu’au plafond. Loriol vit qu’à sa gauche, il y avait un mur et à droite la pièce s’étendait jusqu’à une arche menant à un autre lieu souterrain. Le lycanthrope vit ensuite que la cloison était en fait une énorme dalle servant de pont entre deux entrées en hauteur. Ce passage semblant se diriger parallèlement à la voie qu’il suivait actuellement, d’un puissant bord, il se propulsa dessus.

De l’autre côté de cette dalle géante, la pièce était la réplique de celle qu’il avait quittée. Gerheim sortit du passage correspondant au sien un gros cristal brillant en main. Le drow le jeta sur le côté et la pierre roula quelques instants avant de s’immobiliser, intacte. Gerheim leva les yeux vers lui puis continua son chemin comme s’il ne l’avait pas remarqué. Loriol prit également le soin de suivre sa route qui le gardait à hauteur du drow. Ils entrèrent tous les deux dans une nouvelle salle, plus petite que la précédente mais également symétrique par rapport à la dalle pont sur laquelle il se situait. Dans celle-ci, on pouvait voir une série de ce qui semblait être des sarcophages. Certains étaient sculptés de visages tandis que d’autres étaient décorés d’animaux.

Gerheim s’approcha de l’un d’eux, tenta de l’ouvrir mais échoua tant le couvercle supérieur était lourd. Le lycanthrope vit ensuite l’éclaireur s’approcher d’une tombe fissurée et y jeter un coup d’œil prudent. Son inspection dura quelques secondes avant qu’il ne reparte vers la sortie suivante. Loriol sentit deux odeurs humaines inconnues et s’empressa de prévenir l’elfe noir.

-Attention ! Des personnes arrivent !

Le temps que l’homme loup se mette à couvert derrière une rare colonne faisant le lien entre son pont et le plafond, le drow avait complètement disparu. Un groupe d’une dizaine d’hommes entra dans la pièce par la porte qu’allait emprunter Gerheim. Loriol s’accroupit et observa en contrebas. Ils étaient bruyants et le lycanthrope n’eut pas à se forcer pour entendre ce qu’ils disaient.

-On s’ennuie à patrouiller ! Fit l’un d’eux.

-Que veux-tu faire ? Répondit un autre. Je vous redis moi que c’est mieux que de rester là-bas à prier.

-Je suis d’accord ! Dit un troisième. Quand y a pas de sacrifice, ça vaut pas la peine.

-On aurait dû garder les étrangers avec nous, ça aurait fait du spectacle.

Loriol était à deux doigts de sauter pour leur en donner du spectacle. Il se retint et les regarda s’éloigner en discutant sans même faire attention s’il y avait quelque chose de suspect. Gerheim réapparut alors. Il s’était adossé à un sarcophage et avait replié sa cape par-dessus lui se rendant parfaitement invisible. Loriol aurait bien aimé savoir se cacher ainsi bien qu’il se dît également qu’il préférait régler ses problèmes d’une autre manière qu’en s’en dissimulant. Gerheim lança un coup d’œil vers lui sûrement pour vérifier qu’il avait entendu toute la conversation. Loriol approuva de la tête et continua à avancer.

La nouvelle porte dans le mur laissait voir un tout autre spectacle que le loup ne saisit qu’à moitié. Son pont de pierre se transformait après quelques mètres en escalier repassant au-dessus du niveau du sol. La pièce dans laquelle était Gerheim était cachée par cet accès et Loriol ne put donc voir seulement que celle-ci se prolongeait de deux couloirs de chaque côté, comme précédemment, puis la dalle s’effaçait, puisque se transformant en escalier, pour laisser place à l’intersection des deux anciens chemins en une pièce circulaire contenant, ou pas, quelque chose que ne voyait pas le loup-garou. Profitant d’un endroit que l’elfe noir ne pourrait jamais rejoindre, Loriol tenta sa chance par son escalier.

A peine entra-t-il dans l’autre salle qu’on le saisit par les deux bras. Deux jeunes hommes d’à peine vingt ans le maintenaient immobilisé… enfin si on pouvait dire ça. Ils étaient satisfaits et celui de droite se mit à parler.

-Je t’avais dit qu’on aurait un sacrifice aujourd’hui !

-Tu payeras pour t’être introduit ici, étranger et…

Il ne continua pas sa phrase car Loriol avait dégagé son bras et l’avait attrapé par la gorge provoquant des gargouillis de douleur. L’humain tenta de défaire les mains puissantes enserrant son cou tout en gardant des yeux exorbités vers celui qui le soulevait sans la moindre difficulté. Il finit par mourir et retomber inerte au sol après que ses vertèbres eurent craquées. L’autre humain, d’abord paniqué et immobile à ce qu’il voyait, eut le bon sens de courir dans les escaliers menant au pont pour s’enfuir. Loriol l’entendit crier :

-Ne me tuez pas, par pitié, je ne dirai rien !

Il s’élança néanmoins d’un bond en bas de l’escalier en se demandant quoi faire. S’il voulait vraiment changer, il devait le laisser vivre. Il serait tellement terrifié qu’il se cacherait en pleurant et attendrait que ça passe. Néanmoins, s’il parlait, il allait ameuter des renforts et cela pouvait être dangereux. Loriol trottinait doucement à sa suite quand l’homme parut fauché par quelque chose de la droite vers la gauche et tomba dans le vide. Le loup tourna la tête et vit Gerheim debout sur un sarcophage à bonne distance de là, une arbalète à la main. Loriol lui fit un signe de la tête et l’elfe noir reprit son chemin. Le drow avait pris la décision à sa place mais c’était sûrement la meilleure qu’il aurait pu prendre.

Le loup remonta dans la pièce où on l’avait surpris. S’il se souvenait bien, il était descendu puis avait tourné à droite avant d’aller tout droit… D’après ses calculs, il devait se trouver non loin du village de la rivière et il aurait même dit à l’heure actuelle dans la montagne derrière les dernières maisons. Il faisait sombre et deux torches pendaient au mur de chaque côté de l’entrée. L’air était froid et même s’il n’en avait pas vraiment besoin, Loriol prit une torche qui crépita lorsqu’il la sortit de son emplacement. D’après ce qu’il voyait, c’était l’entrée d’une caverne car une longue fissure dans la roche formait une sorte de passage à travers la montagne. Tout était humide autour de lui et une mousse, agissant comme du lierre, avait tout recouvert et s’étendait dans toutes les directions.

Loriol la piétina et s’engagea dans l’étroit accès, torche en avant. Celle-ci l’éblouissant plus qu’autre chose et il la changea de main afin qu’elle ne gêne pas son avancée. De plus, voir cette source de chaleur lui rappelait de très mauvais souvenirs. La fente s’agrandit d’un coup sur un escalier naturel. Ne perdant pas de temps à escalader pierre par pierre, Loriol sauta chaque fois le plus haut qu’il put. En l’espace de quatre bonds, il eut rejoint la corniche et, accroupi les deux mains entre ses pieds, il huma la salle. Celle-ci étant vide, il se releva et s’approcha, avant même de regarder autour de lui, d’une petite fenêtre dans la pierre. En contrebas, Loriol pouvait voir une sorte de cérémonie menée par le chef du village de la rivière. Il les regarda un instant dans leurs positions bizarres avant de s’étonner de l’imbécillité humaine.

Torche en main, le lycanthrope éclaira la petite mansarde. Il y avait deux accès, le trou par lequel il était grimpé et un tunnel descendant dans la roche. Se trouvant dans la montagne, tout était de pierre, du sol au plafond. Quelque chose de brillant attira son attention entre les deux sorties. Loriol tourna la torche et vit une sorte de prison. Les barreaux étaient de fer et enfermaient un petit coffre et un squelette. La cellule n’était pas grande et ne permettait en aucun cas à un être humain de rester debout… Loriol se désintéressa du spectacle, s’avança et tira d’un coup sec sur les bâtons résistants. Sans la moindre difficulté, il arracha les barreaux rouillés.

Les laissant tomber au sol, il se pencha pour attraper le petit coffre. Le squelette ne semblait pas bien utile et à part ses os, il n’avait rien à cacher. Mettant la boite au sol, Loriol leva le pied et la fracassa d’une pression. Celle-ci se brisa et s’éparpilla aux quatre coins de la pièce. Le lycanthrope se recula et sourit à pleine dent. Il se baissa et ramassa une clé qui paraissait neuve. Voici que la première clé était à lui. Un avantage de plus en ma faveur, pensa-t-il. Des cris le tirèrent de sa victoire spontanée. Loriol se précipita à la fenêtre et vit que le chef du village de la rivière montrait l’endroit exact où il se trouvait. L’homme loup jura en regardant la torche qui avait dû se voir par la lucarne. Il devait protéger sa clé avant tout. Avec sa main droite, il s’ouvrit le bras gauche de long en large et y mit la clé en grognant. Il ferma les yeux malgré le sang qui coulait et attendit une trentaine de secondes que sa plaie se referme.

Une fois que ce fut fait, il prit la fuite par l’autre passage. Loriol courait pratiquement à l’aveuglette et il ne fut pas rare qu’il rentre dans un mur ou qu’il chute à cause d’une lourde pierre barrant le passage. Malgré cela, il cavalait toujours autant et rentra de plein fouet dans Vetalas qui marchait à pas prudent. Le vampire, protégé par un quelconque sort, ne bougea pas d’un millimètre tandis que le loup glissa dans la pente sur quelques mètres avant de s’immobiliser la tête dans une paroi. Du sang coulait de sa narine, il en sentait un peu la douleur, mais l’avantage d’être maudit était qu’il se régénérait tout le temps même si cela le fatiguait.

-Joli vol plané, fit remarquer cyniquement le vampire. Que se passe-t-il ? Demanda-t-il plus sérieusement.

-Les villageois savent qu’on est là ! S’alarma Loriol.

-De quel côté partaient-ils ?

-On s’en fout ! Barrons-nous d’ici !

-Partaient-ils dans la cascade ? Clama Vetalas d’une voix forte.

-Quoi ? Sourcilla Loriol. Non !

-Bien, alors suis-moi !

Loriol n’avait pas compris ce que cherchait à savoir Vetalas mais il semblait savoir où était la sortie. Le vampire s’élança et le loup-garou ne perdit pas une seconde et le suivit. Le tunnel rocheux déboucha dans une caverne à peine plus grande pourvue de deux sorties. Le mort-vivant prit sans hésiter celle de droite et Loriol commença à courir dans des flaques qui furent bientôt un tapis d’eau lui arrivant jusqu’aux chevilles. Après cinq minutes de plus à suivre le magicien dans les boyaux tortueux, Loriol pataugeait jusqu’aux hanches. Une nouvelle intersection se présenta à eux.

-Où va-t-on ? Finit par demander Loriol.

-Par où je suis entré !

-Décide-toi ! Gauche ou droite ? Le pressa Loriol.

Le cœur du vampire se serait accéléré s’il avait battu, cela n’empêcha pas le lycanthrope de sentir l’hésitation du vampire. Il s’était perdu. Au moins, ils s’éloignaient quand même d’éventuels poursuivants.

-Fais ton choix, nous n’avions rien trouvé et on doit se casser d’ici ! Mentit Loriol de façon convaincante.

-A gauche ! Fit le vampire en acquiesçant.

Ils se remirent en route brassant le moins d’eau qu’ils pouvaient afin de ne pas être ralentis. Les murs s’éclaboussèrent à leur passage et les vagues s’estompaient petit à petit. Il faisait complètement noir et l’air était saturé d’humidité et d’une autre présence. Quelque chose siffla et Loriol plongea sur Vetalas pour le mettre à couvert.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Avec sa main droite, il s’ouvrit le bras gauche de long en large et y mit la clé en grognant
Euh... On peut dire que tu réponds aux requetes de tes lecteurs (hein Limtor?)

Bon ça faisait un petit moment que j'avais plus répondu à ton texte. Pas qu'il perde en qqualité, non. Seulement, je trouves qu'on perd de plus en plus l'objectif final des yeux... Et aussi, le second de l'inquisiteur, qui est quand même sensé être le quatrième, je trouve qu'il a peu d'influence, finalement. Bon, il a une armée, mais si il ne rattrape pas nos chers personnages, il ne sert pas à grand chose...

Enfin, c'était pour souler le monde, parceque faut bien dire que ton univers est toujours si original, et c'est toujours un plaisir de te lire, donc... suite!

0'mor'tyr

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Il s’élança néanmoins d’un bon en bas de l’escalier en se demandant quoi faire. S’il voulait vraiment changer, il devait le laisser vivre. Il serait tellement terrifié qu’il se cacherait en pleurant et attendrait que ça passe. Néanmoins, s’il parlait, il allait ameuter des renforts et cela pouvait être dangereux. Loriol trottinait doucement à sa suite quand l’homme parut fauché par quelque chose de la droite vers la gauche et tomba dans le vide. Le loup tourna la tête et vit Gerheim debout sur un sarcophage à bonne distance de là, une arbalète à la main. Loriol lui fit un signe de la tête et l’elfe noir reprit son chemin. Le drow avait pris la décision à sa place mais c’était sûrement la meilleure qu’il aurait pu prendre.
Il vient pas d'en tuer un ??? :) De plus: changer, O.K. mais faut aussi penser à survivre, hein ??? Parce que "sacrifice", c'est rarement bon pour la santé de l'intéressé... :)
Avec sa main droite, il s’ouvrit le bras gauche de long en large et y mit la clé en grognant. Il ferma les yeux malgré le sang qui coulait et attendit une trentaine de secondes que sa plaie se referme.
:wub: Imaginatif, le "p'tiot"... :wink:
Quelque chose siffla et Loriol plongea sur Vetalas pour le mettre à couvert.
Il a quand même bon fond :) , à moins que ce soit calculé :wub: : des info' à protéger ???
une semi cloison qui ne montait pas jusqu’au plafond
Un seul mot.
bien qu’il se dit également qu’il préférait régler ses problèmes d’une autre manière
"dît", non ?
Il s’élança néanmoins d’un bon en bas de l’escalier
"bond".
il était descendu puis avait tourner à droite
Participe.
En l’espace de quatre bons, il eut rejoint la corniche
"bonds".
Mettant la boite au sol, Loriol leva le pied et le fracassa d’une pression.
"la".
Joli vol plané, fit remarqué cyniquement le vampire.
Infinitif.
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Invité Kroxigor

Ouais du sang et des morts violentes :wink:

Sympathique chapitre qui voient nos antihéros redevenir méchants. A quand le prochain massacre ? :)

Avec sa main droite, il s’ouvrit le bras gauche de long en large et y mit la clé en grognant. Il ferma les yeux malgré le sang qui coulait et attendit une trentaine de secondes que sa plaie se referme.

C'est ça le désavantage de ne pas avoir de poche et seulement une fourrure :wub:

Ce passage semblant se diriger parallèlement à la voie qu’il suivait actuellement, d’un puissant bord, il se propulsa dessus.

bond

La suite :wub:

Kroxigor

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Il payerait pour les crimes qu’il avait commis.

Ce n'est pas très amorale.

Sinon ça fait du "bien" de voir un drow qui fauche un fuyard avec son arbalète. Malgré quand même les étadames ( :( ) de Loriol.

Je me suis un peu perdu dans ce labyrinthe, peut-être qu'une carte... :)

Bon c'est toujours aussi bien écrit.

Je vote pour une suite !!!

Encore plus noir ^_^

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Petite réponse aux remarques fondées qu'on m'a faites et explication !!!

Seulement, je trouves qu'on perd de plus en plus l'objectif final des yeux

Pourtant, l'objectif finalement pour le moment, c'est la découverte du médaillon et avec les deux clés en leur possession, ils n'en ont jamais été aussi proches ! On baigne dans la trame là :D

Et aussi, le second de l'inquisiteur, qui est quand même sensé être le quatrième, je trouve qu'il a peu d'influence, finalement. Bon, il a une armée, mais si il ne rattrape pas nos chers personnages, il ne sert pas à grand chose...

De toute manière, c'est mieux qu'il les rattrape pas, s'il le faisait, y aurait des morts et j'ai pas prévu mon histoire comme ça :wink: ( dommage, ça vous aurait fait une surprise :D ) Et même dans le cas où il en chopperait un, je le finirai par se faire s'enfuir et à part un contact, il se remettrait à se courir après ! :blushing: Pour l'instant, on a pas encore approché le deuxième élément modificateur, on a eu l'introduction, le premier élément modificateur, le développement mais comme je l'ai dit, il y a quelque chose de plus gros. J'ai donné quelques pistes et ça continuera un peu ! L'inquisiteur deviendra vraiment sur le devant de la scène que quand on aura découvert le plus gros morceau et que j'aurais commencé à le développer B) Soit dans une vingtaine de chapitres je pense ! J'espère que ça vous fera pas trop long !

étadames

états d'âme ! Tout simplement :blink: Sinon, pas de cartes, je sais pas non plus à quoi ça ressemble ce labyrinthe de tunnel ! Ca rend que plus crédible la sensation de perdu là dessous :-x

Bien le texte !!!

Les trois compagnons quittent le village du col et se rendent en volant jusqu'à la ruine. Une fois dedans, Vetalas remarque Loriol blessé et devine l'inquisiteur et son armée tous proches. Chacun part en exploration à l'intérieur et fait ses découvertes. Loriol trouve la clé, Vetalas les villageois faisant un étrange rituel...

Chapitre 75

Gerheim avait tiré avec son arbalète droit dans le tunnel. La chose qui approchait avait plongé dans l’eau car il y avait eu un grand bruit d’éclaboussure. L’éclaireur dégaina son épée et n’eut pas le temps de bouger qu’il entendit de grands cris.

-Qu’est-ce que tu fais, imbécile ? Cria le vampire en faisant résonner le tunnel.

-Je t’ai sauvé la vie, enfoiré ! Reprit le loup-garou sur le même ton.

Gerheim rangea son arme au fourreau et s’avança vers eux en soupirant.

-De qui ? Continua le mort-vivant toujours aussi fort.

-De moi ! Répondit le drow en déclarant sa position provoquant la surprise des deux belligérants qui n’avaient plus fait attention. Loriol t’a sauvé d’un de mes tirs.

-Pourquoi tu m’as tiré dessus ? S’étonna dans l’obscurité le noble.

-Je ne savais pas que c’était toi ! Répondit l’elfe noir.

-J’espère que même si tu l’avais su, tu lui aurais quand même tiré dessus ! Dit joyeux le lycanthrope qui l’avait pourtant sauvé.

-Trêve d’imbécillité, dit Vetalas pour recentrer la conversation, on a tout un village derrière nous ainsi qu’une armée de fanatiques qui nous attend sûrement à la sortie.

Gerheim ne demanda pas d’explication sur la présence du village dans les souterrains. Depuis qu’il en avait abattu un, il avait imaginé les autres proches.

-Ma sortie est toute proche, fit l’éclaireur, suivez-moi !

Ils avancèrent le plus rapidement qu’ils purent dans le boyau. Tout se ressemblait et ils peinaient à avancer dans l’eau qui leur montait jusqu’aux hanches. Vetalas tomba même dans un trou d’eau d’où il sortit bien vite. Ils étaient à cinq minutes de l’entrée pour la ruine même et pourtant, même pour Gerheim, il aurait dit bien plus. Heureusement, il savait toujours se repérer et aucun des deux autres ne semblaient en douter. Le drow remit la main sur le trou par lequel il était entré. Au départ, cette entrée n’existait pas et, remarquant lorsqu’il était dans la salle qu’il y avait quelque chose derrière le mur, il avait démonté les briques avec son arme et creusé le fin mur de terre.

-Et maintenant ? Demanda Loriol quand ils furent tous au sec.

-On sort d’ici, répondit simplement Gerheim en ajustant sa capuche.

-Quoi ? Fut surpris Vetalas. Je croyais qu’il y avait quelque chose ici !

-C’est ce que je croyais aussi… Fit Gerheim pensant que quelqu’un cachait bien son jeu.

L’éclaireur regarda Loriol mais avec sa simple chemise brune accordée à son pantalon, il ne semblait rien cacher. Ce qui laissait deux choix : Soit Vetalas avait trouvé quelque chose et il jouait la comédie, soit le village de la rivière l’avait découverte avant eux et l’avait entreposée ailleurs. Les deux solutions étaient toutes aussi possibles l’une comme l’autre. Aucun d’eux n’avait le médaillon en tout cas sinon, il serait déjà parti, pensa le drow. Dans tous les cas, il fallait mettre les voiles d’ici et il leur en fit part.

Ils coururent à travers la première pièce circulaire. C’était de là qu’il avait tué le villageois faisant trop de bruit. On pouvait aussi voir l’escalier par lequel avait disparu Loriol. Gerheim se dirigea vers l’entrée de gauche, la voie parallèle à celle qu’il avait prise à l’aller, celle qu’avait longé Loriol lui-même. Sans se retourner une seule fois, le drow continua sa course et passa à côté du corps ensanglanté sans une pensée de remord mais en récupérant néanmoins son projectile figé là.

Une fois fait, il se mit à courir une nouvelle fois en entendant cette fois-ci la course lourde du loup-garou. A la fin de cette suite de salles, Gerheim entra à gauche dans le petit tunnel qui le menait à l’entrée. Il allait arriver dans cette pièce quand Loriol lui arracha pratiquement l’épaule pour l’arrêter.

-Qu’est ce qu’il te prend ? Demanda le drow en se massant l’épaule d’une main.

-Regarde… Répondit-il en tenant la main vers l’escalier pouvant les mener à la sortie juste en face.

Gerheim profita du peu de lumière ambiante pour se coller contre le mur du tunnel et regarder ce que le loup avait bien pu sentir avant lui. A peine avait-il pensé ça qu’un premier soldat apparu l’épée en main. Il fut très vite suivi par un autre. Ils sécurisèrent le lieu du regard et l’inquisiteur vint aussi, épée et pistolet en main. Gerheim s’écarta lentement du cadre de la porte et parla aux deux autres.

-On peut plus sortir par-là… L’inquisiteur est ici et va encercler la ruine.

-Il y a une autre sortie de l’autre côté, annonça Vetalas, mais pour y avoir accès, nous devons faire demi-tour. Je crains néanmoins que les soldats de l’inquisiteur y seront avant nous car c’est la salle immédiatement à leur droite…

-Avec un peu de chance, fit Gerheim, ils commenceront à fouiller les deux autres entrées, celle que j’ai prise et celle de maintenant. Dépêchons-nous avant qu’il n’aille dans ta salle, Vetalas, fit-il.

-Attends ! Demanda Loriol. Qu’est-ce qu’on fait pour les villageois ?

-Tu ne vas pas nous dire que tu as peur ? Le chercha Vetalas en souriant. Cette bande de moins que rien n’ont ni les habiletés ni les moyens de nous tuer…

-Effectivement, fit Gerheim en reniflant, le seul qui ait à craindre, c’est moi.

Le drow se remit en route en y réfléchissant. La situation devenait sous haute tension. D’un côté on avait un inquisiteur prêt à tout pour récupérer au moins Loriol et également partant pour tester de nouvelles tortures, chose terrifiant Gerheim. Il y avait aussi un village plus fou que dangereux désirant les sacrifier. Et pour terminer, l’éclaireur devait prendre garde à ses deux compagnons qui, maintenant qu’il ne semblait plus y avoir de piste, ne verrait plus l’utilité à cette fragile association et décideraient d’y mettre fin de la plus radicale des manières. Gerheim longeait donc la dalle, où avait été Loriol, le plus rapidement possible.

D’où le loup-garou avait disparu il y avait un moment de cela, surgirent les villageois. Impuissants à cette distance, comme au corps à corps bien qu’ils ne surent pas, ils tournèrent tous talon d’un seul bloc. Loriol leur fit un signe provocateur de la main comme pour les saluer ce à quoi ils répondirent par des cris ressemblant fort à des insultes. Les habitants du village de la rivière grimpèrent l’escalier menant dans le plafond en continuant leurs mugissement de motivation et disparurent de leur champ de vision. Gerheim s’arrêta près du trou qu’il avait creusé et par lequel ils étaient sortis.

-Faut pas qu’on aille par là, déclara le loup faisant retourner les deux autres.

-Pourquoi ça ? Fit Gerheim.

-Parce que là où sont allés les villageois, ça va redescendre droit dans ces galeries !

-Peu importe ! Coupa le noble en levant une main. Nous taillerons notre passage dans les corps. J’ai l’estomac qui commence à me tirailler d’ailleurs… Finit-il malicieusement en se caressant le ventre.

-Oublie pas que l’inquisiteur va finir par nous mettre la main dessus et qu’il serait bon de ne pas perdre notre temps avec eux… Remarqua Gerheim à voix haute.

-Que proposes-tu alors ? Fit le vampire en haussant les épaules.

Gerheim tourna la tête à gauche le long du mur. Il y avait une autre porte. La seule chose qu’on pouvait voir était que derrière, le tunnel s’affaissait de plus en plus dans la terre. C’était pour ça que le drow avait préféré creusé directement dans le mur, il avait pensé que ça lui ferait gagner du temps… Et il ne s’était pas trompé. De plus, il était persuadé que c’était par-là que se situait la chose et il n’avait aucune envie de tomber dessus. Malheureusement, si cette créature était effectivement là, cela voulait aussi dire qu’il y avait sûrement une sortie. Il y avait déjà celle menant maintenant au village sous les flots que le monstre avait dû utiliser pour échapper à la noyade et avec un peu de chance, il y en aurait une autre.

-Là-bas… Fit Gerheim en tendant lentement le doigt vers la porte sans même la regarder.

Vetalas comprit immédiatement ce que cela signifiait.

-Tu sais qu’on va droit à la mort si on va là-bas ? Demanda calmement le magicien.

-C’est notre dernière chance, répliqua Gerheim, qu’il y ait quelque chose ou non, nous y allons et nous verrons bien.

-Elle peut pas être si méchante ! Se dit Loriol pour se donner du courage.

-Je te rappelle que nous avons fini à égalité lors de notre dernier combat ! Lui rappela le mort-vivant.

-C’est bien ce que je dis, termina le loup, elle doit vraiment être faible !

Sans laisser le temps au vampire de répondre à sa pique, le lycanthrope partit le premier en direction de ladite porte. Gerheim lui emboîta le pas rapidement. Vetalas suivit naturellement le groupe, guère enchanté à l’idée de tenter sa chance tout seul et de se perdre dans le labyrinthe à moitié recouvert par les flots. Autant leur démarche était assurée dans la pièce de pierre autant dans le tunnel de terre, les pas se firent plus prudents et plus lents. Ils descendirent en fixant devant eux le moindre mouvement, la moindre variation d’air.

-C’est là, annonça Vetalas.

-Je confirme, renchérit Loriol.

Gerheim dégaina son épée d’une main et son arbalète de l’autre. Il déglutit et serra plus fort la garde de son arme. Il commençait à devenir nerveux. Le drow avait l’habitude de ce sentiment et il savait le gérer. Sur l’arche, on ne lui avait pas appris à ne pas avoir peur mais bien à composer avec elle. Avoir peur, c’était être prudent. Etre prudent, c’était survivre. C’était ainsi qu’il agissait et qu’il avait vécu au détriment de certaines de ses connaissances, anciennes comme futures. Gerheim passa devant d’un hochement de tête. Les deux autres n’avançaient presque plus et avaient un regard vide, autant perdus que lui dans leurs pensées.

En bas de cette descente de terre, l’elfe noir vit une énième salle. Elle était plus ancienne et bien plus dégradée. Pour commencer, il y avait une légère couche d’eau sur le sol. A peine plus qu’une petite flaque. Le drow se pencha tout en observant les alentours des yeux. Il trempa un doigt dans l’eau et le porta à ses lèvres. Ca avait un goût salé et amer. Gerheim ne s’était pas trompé, le passage entre le village sous les eaux et cette ruine se situait ici. L’éclaireur avança un peu plus dans la salle. Elle était vaste mais bas de plafond. Des sortes de lianes recouvraient les murs et glissaient au travers de la salle comme des serpents inertes.

Quelques têtards fuirent devant les pas que fit Gerheim pour explorer les environs. Elle mesurait une centaine de mètres de large sur moitié moins de long. Loriol et Vetalas le suivirent enfin dans de petits clapotis aquatiques intrigués. Gerheim avait un mauvais pressentiment et s’arrêta. Le loup huma l’air de façon très canine en penchant sa tête vers l’arrière et reniflant. Même Vetalas semblait être encore plus sur le qui-vive. C’était là, tous le sentaient. Gerheim vit une petite forme sombre dans un coin de la pièce sans qu’il puisse en distinguer les détails. Loriol, quant à lui, fit une remarque dans son dos.

-C’est ça qui t’a vaincu ? Demanda-t-il.

-Très drôle… Fit Vetalas trop sur les nerfs pour se lancer dans une bataille orale.

Gerheim se retourna une fraction de seconde pour regarder de quoi ils pouvaient bien parler. Le loup-garou regardait un petit crapaud sur le sol. Le lycanthrope allait décrocher un coup de pied à l’amphibien. Gerheim tourna la tête mais la chose noire avait disparu. Une seconde après, Loriol vola à travers la salle et le frôla avant de s’écraser contre le mur. Le drow leva l’épée pour se défendre juste avant que l’attaque suivante ne se dirige vers lui.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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-Trêve d’imbécillité, dit Vetalas pour recentrer la conversation, on a tout un village derrière nous ainsi qu’une armée de fanatiques qui nous attend sûrement à la sortie.
La belle vie, quoi... :D
L’éclaireur regarda Loriol mais avec sa simple chemise brune accordée à son pantalon, il ne semblait rien cacher.
:wink:

Bon !!! On va avoir une idée de la bête ???

deuxième élément modificateur
J'ai donné quelques pistes et ça continuera un peu !

Pas le courage de tout relire, surtout pour faire des plans sur la comète... :D Un dessous de table contre un MP ??? :-x:blushing:

A la fin de cette suite de salle
Une seule salle ?
Dépêchons-nous avant qu’il n’aille dans ta salle Vetalas, fit-il.
"," après "salle".
Cette bande de moins que rien n’ont ni les habilités ni les moyens de nous tuer…
Les pauvres, ils devraient engager des avocats... "habiletés".
maintenant qu’ils ne semblaient plus y avoir de piste
Pourquoi ce pluriel ?
ça lui ferait gagné du temps
Infinitif.
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RAAA trop court et en plus tu coupe au meilleur moment !!!!

L'histoire s'enchaine bien. Le seul reproche est d'avoir couper à ce moment-là : je suis vraiment frustré :wink:

J'ai vu quelque fautes mais j'ai oublié où ils était préférant me concentré sur l'histoire.

J'ai hâte hâte hâte :-x

PS : je ne pense pas que la quête soit perdu de vue non plus

PS2 : vingt chapitres !!! donc vingt message de plus !! On est pas rendues :blushing:

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Pfiou...

J'avais rassemblé les 70 premiers chapitres en format Word, et t'avais déjà tapé dans les 250 pages.

Tu nous annonce encore 20 chapitres avant le prochain élément modificateur.

Et ensuite ?

Tu tapes tout ce texte pour l'envoyer ensuite en imprimerie ?

Sinon, comme d'ab', toujours aussi bon à lire

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Invité Kroxigor
-C’est bien ce que je dis, termina le loup, elle doit vraiment être faible !

C'est toujours l'amour fou dans ce groupe :lol:

Le seul reproche est d'avoir couper à ce moment-là : je suis vraiment frustré

C'est une constante chez notre ami Inxi, il coupe toujours au meilleur moment pour nous faire saliver d'avance :P

Je me perds de plus en plus dans ce labyrinthe souterrain. Du coup je comprend même plus par où passe tous nos héros. :) J'ai hâte de voir ce fameux combat. On ouvre les paris : qui va donner le coup de grâce? :)

Soit dans une vingtaine de chapitres je pense ! J'espère que ça vous fera pas trop long !

20 Chapitres = 20 semaines = 5 mois = Octobre. Trop long... :)

La suite :)

Kroxigor

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Un nouveau lecteur!

J'ai lu toute l'histoire en environ une semaine et je dois dire que c'est très prenant.

Il y a longtemps, tu as demandé aux lecteurs ce les enigmes qu'ils avaient vu soulevées et non résolues. Avec un peu de retard ma réponse:

La guide des assassins, on ne sait pas pour qui ni pour quoi elle bosse.

Les personnes qui espionnaient le convoi, qui sont elles?

Que cherche Anir (le chef de convoi)?

Quel est le pouvoir du médaillon (bien que je doute que ce soit un médaillon).

Il est question a un moment de 3 objets: un miroir, la pierre philosophale et un autre truc (c'est le vampire qui apprend ca et il ne connait que la pierre, peut etre que chaque perso devra apporter son savoir trouver le médaillon...).

Quel est le bout de phrase que le drucchi n'a pas révélée? (a moins que ce ne soit le vampire,mais le texte suggère que c'est l'elfe).

Comment le vampire sait autant de truc sur la vallée quand on leur demande s'ils viennent du centre (serai-ce son "père" qui serait déjà passé dans cette vallée: vu qu'i cherchait le médaillon, c'est possible)?

D'où viennent les mercenaires: apparemment, ils n'ont pas le droit de parler de leur cité; ils voyagent beaucoup (ils étaient vers chez Gerheim)? Peut-être que la Guilde des assassins est une antenne de ce pouvoir dans le ville où se sont rencontrés les 3 héros.

Il y a en a plein d'autres mais la comme ca je les ai oubliées.

Quelques remarques d'après une lecture intensive:

Les protagonistes semblent oublier pour quoi ils souhaitent le médaillon et le veulent de plus en plus pour le pouvoir, même le vampire pour lequel la soif de puissance ne fait que s'accroître (après ce qu'il a vécu avec les femmes du villages minier, un peu de puissance lui ferait du bien).

Le second de l'inquisiteur (qui est certainement devenu inquisiteur) est censé n'être qu'un gamin (cf:le rapport que font les loups au lycanthrope: "les femmes ont jeté les gamins à la rivière afin qu'ils ne se fassent pas dévorer") or il mène déjà une armée et tout et tout, n'aurait il pas lui même un secret qui l'aurait fait croître rapidement et qui l'aurait enragé? Ca ferait alors vraiment le médaillon des quatre-qui-ont-un-secret-et-des-pouvoirs.

Il y a très peu de dialogues, c'est dommage parfois ca soulagerait le récit.

Je n'ai pas compris la cité sous l'eau, on t'a déjà posé la question mais j'ai pas compris la réponse.

Voili voilou, Félicitation pour avoir tenu un écrit sur autant de temps, et pour la qualité de l'écriture.

Comme il est de tradition: La suite!

Modifié par Silencio
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Un dessous de table contre un MP ???

Hum.... non !

PS2 : vingt chapitres !!! donc vingt message de plus !! On est pas rendues

Faut aussi prendre en compte que j'ai des examens là donc je vais poster moins vite. Je post avec une semaine de retard là presque et le prochain post sera le 21 je pense sûrement. Quand je terminerai ! Par contre, ensuite je pourrais écrire deux semaines bien après deux semaines de vacs où je me débrouillerai pour poster une suite avant de partir et une au milieu de la semaine. Et donc pour terminer, en aout je travaille donc je posterai une suite tous les deux trois jours donc faudra vous accrochez !

J'avais rassemblé les 70 premiers chapitres en format Word, et t'avais déjà tapé dans les 250 pages.

T'aurais dû me demander mon document word :clap:

Il y a longtemps, tu as demandé aux lecteurs ce les enigmes qu'ils avaient vu soulevées et non résolues. Avec un peu de retard ma réponse:

C'est pas grave pour le retard parce que tu poses des questions que les gens avaient pas encore pu se poser à l'époque vu que ils avaient pas pu lire une suite non postée contrairement à toi.

Le second de l'inquisiteur (qui est certainement devenu inquisiteur) est censé n'être qu'un gamin

Oui ça! j'avais fait la bêtise au départ en disant que c'était des enfants mais un moment dans la ville, je me suis rattrapé en le décrivant et disant qu'il avait dans les 18 ans. Parce que justement ça faisait pas crédible sinon.

Il y a très peu de dialogues, c'est dommage parfois ca soulagerait le récit.

Je vais essayer de corriger ça mais quand c'est Gerheim, c'est normal ^_^ C'est une de ses carac !

e n'ai pas compris la cité sous l'eau, on t'a déjà posé la question mais j'ai pas compris la réponse.

Je refais une description dans le chapitre qui vient alors !

Après que Loriol ait trouv une clé, sans que les autres ne le sachent, ils décident de s'enfuir mais remarquent bien vite que l'inquisiteur les a trouvés et bloque la sortie. Ils décident alors de remonter à la surface par un passage qu'a vu Vetalas lors de ses fouilles. En faisant le tour, ils se retrouvent de nouveau coincés par le village de fanatiques et décident de s'enfuir par le passage menant à l'ancien village noyé bien que cela les fasse rencontrer le monstre...

Chapitre 76

Gerheim vit d’abord Loriol voler dans les airs puis heurter le mur délogeant quelques pierres ici et là. L’elfe noir leva son arme et trancha une chose qui allait le frapper. Tout d’un coup, la scène s’anima et le vampire recula de quelques pas prudents. Toutes les lianes de la salle s’animèrent, c’était un vrai festival de mouvement désordonné et de croisement en tous sens. L’une d’entre elle saisit le mort-vivant au pied mais ce dernier la coupa d’un bref coup de griffes qu’il avait sorties par réflexe.

La liane arrachée de sa base tomba en une poussière noire que le magicien vit se dissoudre dans l’eau salée. Immédiatement, un nouvel appendice poussa et réattaqua accompagné par deux autres sortes de liane. Vetalas se transforma en une fraction de seconde et lança à l’aide de quelques composants un bouclier autour de lui qui empêcha les cordes végétales de l’immobiliser. Il ne chercha même pas à savoir si les autres s’en tiraient bien. Il avait bien assez à faire de son côté. Le vampire était protégé de toutes les attaques qui pleuvaient sur lui mais il n’arrivait pas à contre-attaquer efficacement.

Un nouveau coup de liane fit crépiter le bouclier qui n’allait pas tarder à céder. Les appendices semblaient le comprendre et rôdaient tels des serpents à l’affût de la moindre faiblesse de leur proie. Vetalas se cogna contre la paroi dans une grimace désagréable de surprise. Le mort-vivant lança un nouveau sort de protection, une aura chaude comme le soleil brûla les lianes les plus proches qui disparurent comme neige au soleil. En un battement de cil, elles réapparurent et se lancèrent dans une attaque frontale et groupée. Le bouclier fit un bruit de bulle de savon qui éclate et Vetalas le sentit disparaître. Il se mit le coin du mur dans le dos et s’accroupit pour se défendre.

Une paire appendices se frotta à lui et d’un coup de griffes, il la trancha en deux mettant fin, au moins à court terme, à sa vie. La chose sembla reculer puis, alors que Vetalas commençaient à se redresser, la chose réattaqua. Cette fois-ci, ce ne fut pas avec deux ou même quatre lianes mais bien avec une centaine. Le vampire paniqua et plaça ses mains autour de son cou avant qu’il ne soit ligoté et incapable de bouger. La pression se fit forte et ses os craquèrent. Une sorte de sève lui coulait dans la bouche, complètement collée aux lianes. Elles avaient agi comme des serpents et s’étaient enroulées autour de lui puis avaient serré jusqu’à l’asphyxie et l’écrasement de ses os comme de ses organes.

Heureusement pour lui, il était déjà mort et il se régénérerait bien vite. Vetalas grimaça quand la pression s’accentua encore plus, son corps se transformait en une vraie compote. Les lianes le liquidaient. Le mort-vivant perdit connaissance et comme si c’était un signal, elles le lâchèrent et il s’écrasa au sol permettant aux lianes de se concentrer sur les deux autres cibles. Vetalas était allongé sur une dalle froide et légèrement recouverte d’une eau salée qui aurait piqué toutes ses fractures et plaies ouvertes s’il n’était pas déjà mort. Le vampire n’avait pas la force de bouger pour l’instant, il gardait juste les yeux ouverts pour regarder ce qu’il se passait. Il ne comprit pas tout et son état l’aidait encore moins.

Il y avait deux autres cocons de lianes. Vetalas supposa faiblement que Gerheim et Loriol étaient dessous. Le mort-vivant entendit un crack et il serra le poing : Sa jambe venait de se remettre en place. Le vampire suivit les végétaux du regard jusqu’à une petite forme noire tapie près de la sortie. Elle n’était pas grande, à peine plus imposante qu’un enfant. La chose avança en bondissant près d’une des sphères végétales et la sonda. De nouvelles lianes vinrent s’enrouler autour et l’épaisseur du cocon diminua. C’était sûrement Loriol qui était en dessous et qui ne se laissait pas mourir. Il n’avait pas compris qu’en faisant le mort, il aurait pu survivre. Il allait passer une éternité entouré par les végétaux. Sauf s’il réussissait à se transformer auquel cas, le monstre aurait intérêt à être loin.

La forme noire n’arrivait pas non plus à tuer la personne coincée dans l’autre prison, cela devait être Gerheim pensa-t-il alors que ses côtes se rassemblèrent dans un craquement sinistre. Encore quelques minutes et il serait fin prêt à s’enfuir… Vetalas était curieux de savoir comment le drow arrivait à survivre alors qu’il ne pouvait pas se régénérer. Il sortit cette distraction de sa tête car il ne le saurait sûrement jamais, il allait mourir et ça s’arrêterait là. Quelques plaies cicatrisèrent en silence et des forces lui revenaient. Assez pour comprendre que son unique chance de se sauver était soit de tuer la créature noire soit de fuir par la sortie à l’autre bout de la salle. Il fit vite la balance des choix et il n’hésita pas. Il ne savait pas comment tuer la chose et s’il se ratait, elle ne le lâcherait sûrement plus. De plus, les deux autres allaient mourir sans qu’il n’ait à lever le petit doigt et si l’inquisiteur les suivait jusque là, il serait retardé, voire tué par ce monstre.

Vetalas se remit debout, l’eau du sol ruisselant sur tout son corps. Il essayait de ne pas trop faire de bruit mais les gouttes s’écrasaient dans ce qui, pour lui, était un vacarme. Le monstre aux lianes n’arrivait toujours pas à venir à bout des deux compagnons et c’était tant mieux pour lui. Le vampire avait atteint la sortie quand un cri de surprise le fit se retourner. Une troupe armée, éclairée par des torches, avait fait irruption dans la salle. C’étaient les soldats de l’inquisiteur. Vetalas se tapit dans l’ombre de son tunnel et observa. Il y eut un cri strident qui déchira la salle. C’était parti de la créature et en avait terrifié plus d’un parmi les guerriers dont quelques-uns firent demi-tour. Les autres commencèrent à avancer prudemment épée au poing. Vetalas vit le monstre relâcher son emprise sur les deux compagnons pour se concentrer sur la menace plus réelle qu’étaient les hommes de foi. Deux furent attrapés par des lianes et démembrés par la chose avant que les parties du corps soient projetées sur les soldats dont la panique allait croissante. Ils ne voyaient rien, les torches n’illuminaient qu’à courte portée et leurs compagnons disparaissaient en hurlant avant de revenir en pièce détachée.

Vetalas comprenait que ça avait quelque chose d’intimidant. Gerheim apparut alors, tenant deux épées au niveau de son bas-ventre. L’une pointée vers le haut et l’autre pointée vers le bas, les deux lames vers l’extérieur. L’elfe noir s’était donc ainsi protégé… comprit le magicien. A chaque fois que les lianes serraient son corps, elles se tranchaient d’elles-mêmes sur les épées laissant ainsi un statut quo entre les deux belligérants. Gerheim devait être content de la qualité de ses lames car si celles-ci n’avaient été qu’un peu émoussées… Le drow le rejoignit en courant, laissant la créature avancer à petits bonds vers les soldats qui ne voyaient pas venir la menace. Le loup émergea de l’enchevêtrement de lianes en mordant et griffant sauvagement tout ce qui passait à coté de lui. Il restait au sol et chaque liane qui s’éloignait, il l’attrapait et la déchirait comme il pouvait. Une fois sa rage calmée et voyant que la chose avait un nouveau centre d’intérêt, il vint en courant vers eux, crachant les morceaux de plante qu’il avait dans la bouche.

-Je vais la tuer cette merde ! Fit Loriol en cherchant avec ses doigts les plus grosses parties de la plante coincées entre ses dents.

-Je t’en prie ! Fit Vetalas en tendant la main, nous te regardons !

Cela n’emballait pas plus le loup qui regardait avec appréhension quelques soldats attrapés par les pieds balancés de droite à gauche par la créature. L’inquisiteur fit alors irruption et les trois aventuriers reculèrent d’un pas prudent. Il cria quelque chose que Vetalas n’entendit pas bien d’ici. Cela donna une once de courage à ses soldats et les ténèbres semblèrent reculer. La lumière se faisait tant présente que Vetalas s’enfonça encore un peu plus dans le tunnel. La créature avait plaqué un soldat contre le plafond et le secouait contre ce dernier en l’écrasant ce qui mit fin à sa vie. Les guerriers s’activèrent enfin et certains avancèrent tandis que d’autres firent feu au hasard avec leurs arcs et arbalètes et que d’autres coupaient les lianes qui revenaient aussi vite. L’inquisiteur fit signe à un de ses hommes et celui-ci hocha la tête. Gerheim et Loriol étaient aussi captivés que lui et la curiosité l’emporta sur la prudence qui les motivait à la fuite.

L’homme dégaina son pistolet, baissa une sorte de lunette et pointa son arme sur la chose noire. Il fut distrait une seconde car il regarda dans leur direction. Vetalas craignait que ces lunettes lui permettent de voir dans l’obscurité et qu’ils fussent ainsi localisés. Il tira et la chose s’écroula immédiatement suivie par ses extensions. Vetalas renifla de dédain… Ca avait été aussi facile que ça, il aurait finalement pu en venir à bout.

-Partons ! Fit Gerheim sans attendre une éventuelle contre-proposition.

Vetalas les suivit au pas de course alors que les dernières plaies finissaient de se refermer. Même Loriol ajusta son bras déboîté en grognant devant lui. Le vampire s’interrogea sur cette créature, comment avaient-ils pu en avoir peur… Cette chose n’était puissante que si elle attaquait la première et par surprise. Ce n’était pas un monstre à sa taille… Vetalas considéra alors qu’il l’avait vaincu. Si elle pouvait mourir d’un coup de pistolet, il l’aurait facilement vaincu. Ils freinèrent leur course ce qui le tira de ses pensées. Le tunnel de terre faisait un T. C’était un passage beaucoup plus grand, un boyau de la taille d’une petite caverne. Il y avait une rivière qui coulait-là de la droite vers la gauche.

-La sortie ! Fit le loup en pointant son doigt à gauche.

Vetalas lui aurait bien répliqué que c’était évident et que tout le monde le voyait mais il se retint, peu d’humeur. Il faisait nuit dehors mais malgré ça, les étoiles produisaient assez de lumière pour que le contraste de noir soit assez flagrant. De plus, on sentait un courant d’air frais et le bruit de l’extérieur. Les amis longèrent la rivière sur une étroite bande de terre entre eau et mur. Arrivés au fond, ils purent voir qu’ils se trouvaient dans la paroi de la falaise menant au plateau sur lesquels étaient les villages et que la rivière souterraine se transformait en une cascade tombant loin en contrebas. Derrière eux, le passage devait venir de la ville inondée. Au départ, elle avait été comme un complexe sous-marin mais maintenant, elle était bel et bien et définitivement sous les flots.

Sans perdre de temps, Vetalas attrapa Gerheim et Loriol comme de vulgaires sacs et se lança dans le vide en déployant ses ailes. Il ne traîna que peu et vola la vingtaine de mètres qui les séparait du bord du plateau. Ce fut à ce moment que le soleil décida de se lever et lui bloqua l’accès à l’étage supérieur. L’astre solaire éclairait la paroi de haut vers le bas et le vampire craignait qu’il ne dût se poser tout en bas sur le sol et remonter que le lendemain soir pour aller chercher les chevaux et leurs affaires. Malgré ça, il tenta une manœuvre risquée.

-Accrochez-vous ! Cria-t-il aux deux autres alors qu’il faisait des cercles le long de la paroi.

Vetalas plana un instant et monta en flèche vers le plateau au-dessus de lui. Au moment où sa peau entra en contact avec les rayons du soleil, il se détransforma et retrouva sa forme humaine, ses ailes se rétractant sans qu’il ne puisse l’empêcher. Ils planèrent un instant vers le haut grâce à la vitesse qu’avait prise Vetalas et ils survolèrent tous un moment le sol avant de retomber lourdement dessus. Le noble para la chute de ses mains mais son menton heurta quand même le sol bien qu’il fut un peu amorti par la neige. Il glissa sur un mètre et s’immobilisa. Gelé, blessé et secoué. Une fois le choc passé, Vetalas se mit doucement sur son postérieur et regarda ses mains et ses bras ensanglantés. C’était plus impressionnant que grave, remarqua-t-il. La peau était partie mais ça allait s’arrêter de saigner, pensa-t-il. Il passa le dos de sa main sur le menton qui le piqua et la décora d’un peu plus de sang.

Cela faisait mal et il devrait passer la majorité de la journée dans cet état. Il en venait presque à en regretter de l’avoir fait. Il aurait simplement pu attendre dans la caverne ou trouver un autre passage… Mais non, il avait voulu rendre service et seul lui en avait payé les frais comme il put le voir en se relevant car Loriol et Gerheim ne semblaient même pas avoir une quelconque séquelle alors que la chute aurait pu tuer n’importe qui… D’ailleurs il était chanceux de s’en être tiré avec seulement ces quelques blessures grâce à la neige qui y avait été pour beaucoup.

-Dépêche-toi ! Fit Gerheim en faisant sèchement signe de sa main. Rejoignons la forêt avant qu’on se mette à nous chercher dehors !

Vetalas voulut se dépêcher mais sa hanche devait être amochée aussi car les frottements de son vêtement dessus le fit souffrir et ralentir. Avec difficulté, il rejoignit l’orée du bois à un kilomètre de là où ses compagnons étaient déjà tapis depuis longtemps. Vetalas grinça des dents en regardant le sang séché et la couleur prise par ses bras. Il arracha ses manches avec un regret flagrant ce qui fit sourire les deux autres en coin. Loriol se mit debout et huma l’air.

-Il y a encore des soldats dans la forêt, cassons-nous !

Ils se mirent debout et traversèrent le buisson épineux derrière lequel ils s’étaient cachés. Vetalas jura et fit le tour, pas question qu’il passe au travers avec les blessures qu’il avait. Il était sûr que les deux autres avaient fait exprès pour qu’il souffre encore plus. Une fois sur leur trace, le vampire se mit à penser qu’il serait peut-être bon pour lui de mettre fin à leur association. Ils n’avaient rien trouvé et avaient perdu une semaine pratiquement dans de vaines recherches. Une fois les chevaux récupérés, Vetalas se débarrasserait des deux autres s’il en avait l’opportunité et partirait sur les traces de Anir et ses hommes qui avaient pris la direction opposée.

Les trois suivaient un chemin de terre sous le couvert des arbres épineux qui avaient protégé le sol brun de la blanche neige. Ils émergèrent dans la petite clairière de la mine quand Vetalas sentit quelque chose le piquer. Il resta debout et cracha du sang droit sur Loriol qui se retourna d’abord énervé puis étonné. Gerheim également semblait sourciller sous l’ombre de sa capuche. Vetalas vit son champ de vision s’assombrir et un voile noir le recouvrir. Il se sentit chuter vers le loup-garou.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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J'entre directement dans le vif du sujet:

L’une d’entre elle saisit le mort-vivant au pied mais ce dernier la coupa d’un bref coup de griffes qu’il sortit par réflexe quand il fut attrapé.

je trouve la phrase un peu longue, je dirai plutôt "mais par réflexe ce dernier la coupa d'un bref coup de griffes".

Deux appendices se frottèrent à lui et de deux coups de griffe, il les trancha en deux mettant fin à court terme à leur vie.

Raaah y'a beaucoup trop de deux! "à court terme" n'a rien à faire ici! Tu peux mettre "courte vie" ou "courte existence" si tu veux
qui disparurent comme neige au soleil.

l'expression consacrée est "fondre comme neige au soleil". C'est bien de vouloir aller contre les habituelles images (je crois qu'il y a un courant littéraire comme ça) mais ça fait tout de même un peu bizarre.

il régénérerait bien vite

il se régénérerait

qui aurait piqué toutes ses fractures et plaies ouvertes.

qui piquait tout court non? je ne comprends pas pourquoi tu as utilisé le conditionnel (peut-être que je ne connais pas assez bien le personnage non plus et que je suis pas au courant que ça ne lui fait rien X-/ )

Gerheim apparut alors, il tenait deux épées au niveau de son bas-ventre.

personnellement je mettrais peut-être un participe présent : tenant?

L’inquisiteur fit alors éruption et les trois aventuriers reculèrent d’un pas de prudence

c'est faire irruption le verbe :) reculèrent prudemment ou d'un pas prudent serait peut-être moins lourd

La créature avait plaqué un soldat contre le plafond et le secouait contre ce dernier en essayant de l’écraser ce qu’elle réussit à faire.

Idem je trouve cette phrase un peu lourde, je suggère quelque chose du type: "et parvint à l'écraser contre ce dernier en le secouant"

il aurait finalement puis en venir à bout.

je pense que c'est une faute de frappe: puis>pu.

qui coulait-là

le trait d'union n'est pas nécessaire

Ils planèrent un instant vers le haut grâce à la vitesse qu’avait prise Vetalas et le reste survolèrent un moment le sol avant de retomber lourdement dessus

je n'ai pas compris la seconde partie de la phrase: "le reste"?

grâce à la neige qui y en avait été pour beaucoup.

le "en" n'est pas nécessaire ici, je crois même que c'est une faute mais faudra que j'aille vérifier ça

mais sa hanche devait être égratignée

je dirais plutôt touchée, égratignée n'est pas assez fort compte tenu du contexte.

la couleur que ses bras avaient pris

couleur que ses bras avaient prise. et c'est là que je me rends compte que la phrase n'est pas très heureuse: plutôt "qu'avaient prise ses bras"? (mais elle va arrêter de chipoter sur le vocabulaire et l'ordre des mots??? :D )

Gerheim non plus semblait sourciller

le "non plus" est superflu je pense, sinon c'est que je n'ai pas compris la phrase :devil:

Voilà, c'était pour toutes les fautes (pas de fautes d'orthographes par contre :clap: ah si maintenant que je survole: c'est statu quo). J'ai discuté de la forme, parlons de l'histoire :D

bon, je ne te cacherai pas que je n'ai pas tout lu depuis le début, je n'ai même lu que ce chapitre et le précédent donc je suis un peu paumée dans les personnages mais c'est pas de ta faute (quelqu'un peut me dire ce qu'est un "drow"? ^_^ ).

Globalement, je retiens le vampire Vetalas dont la personnalité me plait vraiment! (moi, aimer les méchants, nooon! :clap: ) Ses pensées intérieures sont plutôt bien écrites. J'aime bien le fait que tu changes de point de vue global à chaque chapitre (enfin je me comprends, le précédent, il m'a semblé que l'on suivait principalement Gerheim et celui-ci principalement Vetalas)

Par contre, en comparant ce chapitre avec le dernier (que j'avais trouvé vraiment sympa, ton style me plait), je trouve qu'on perd un peu en niveau (je pourrai pas précisément expliquer pourquoi je dis ça, c'est une impression générale -désolée d'être si peu explicite). Je crois que c'est le combat qui me semble un peu répétitif.

Sinon, on t'a reproché de ne pas faire assez de dialogues mais moi ça ne me dérange pas.

Voili, je ne te promets pas de tout lire (là présentement je n'ai pas le temps de toute façon) mais peut-être qu'un jour... :devil: Ce qui ne m'empêche pas de vouloir la suite, surtout pour voir ce qui lui arrive à ce pauvre Vetalas :D

Lib

Mouhaha c'est la première fois qu'on me demande de diminuer le nombre d'émoticônes de mon message!

Modifié par Lightsbirth
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:P Sacré commentaire de Lib ! J'aurais pas fait mieux :sorcerer:

Mais je veux avoir mon mot à dire, tout du moins sur l'histoire, que moi j'ai lu en entier :) (suffit de prévoir deux-trois paires d'yeux de secours)

Au dernier chapitre, tu avais réussi a faire monter la "sauce", la tension à son paroxysme. A tel pouing que j'en avais trépigner de rage. En attendant la suite je m'étais fait plein d'idée sur ce monstre du genre hyper bourrin. Mais là tu as choisi un mort-vivant et des plantes vertes :( . Ca m'a coupé direct :-| . Bon, le trio s'est mis en difficulté mais s'en est relativement bien sorti comptant une fois de plus sur leur pourvoir hors-normes.

Après une petite tristesse post-coïtal, j'ai lu suite avec appréhension (j'en fait peut-être un peu trop mais je veux t'accabler :) ). On a le droit alors à une énième fuite. Puis Veltalas les aides au détriment de sa santé (quel altruisme :sorcerer: ).

Pour les bons points : la réflexion de Veltalas sur la possibilité de les trahir. Je rejoins Lib en disant qu'il revient dans mon estime. Malgré le fait que tu as tout fait capoté en le faisant voler au-dessus de la falaise.

Puis comme tu nous coupes dans notre élan sur ce qui arrive à Veltalas. Mais contrairement à l'autre je met des reserves sur la suite. Tu n'as pas le droit nous faire saliver e nous promettant un magnifique combat et nous donner du menu fretin à mâchonner.

La suite mais avec du pathos s'il te plait.

EDIT : ma blague du début est vraiment minable :lol: Adieu l'Altdorf-Match :wink:

Modifié par Limtor
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Invité Kroxigor
Vetalas plana un instant et piqua à toute vitesse vers le plateau au-dessus de lui

Si c'est au dessus de lui je crois pas qu'on dise "piquer" qui est utiliser lorsqu'on descend :)

-Il y a encore des soldats dans la forêt, cassons-nous !

Ça ma fait bizarre quand j'ai lu cette phrase de Loriol, parce que c'est censé encore être un gamin. Mais avec ce qu'il a vécu ça passe tout de même.

Je rejoins Limtor pour dire que le combat est décevant par rapport à ce qu'on attendait mais c'est surtout pour moi le fait que les soldats la tue si facilement qui me gêne, ça fait passer nos trois héros pour des branquignolles :)

Pour le reste comme d'habitude c'est très bien à part certaines tournures de phrases gênantes que je n'ai malheureusement pas relever.

La suite :wink:

Kroxigor

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Un dessous de table contre un MP ???

Hum.... non !

Ca valait l'coup d'être tenté...
Je rejoins Limtor pour dire que le combat est décevant par rapport à ce qu'on attendait mais c'est surtout pour moi le fait que les soldats la tue si facilement qui me gêne, ça fait passer nos trois héros pour des branquignolles :)
J'ai bien aimé...
Les trois suivaient un chemin de terre sous le couvert des arbres épineux qui avaient protégé le sol brun de la blanche neige. Ils émergèrent dans la petite clairière de la mine quand Vetalas sentit quelque chose le piquer. Il resta debout et cracha du sang droit sur Loriol qui se retourna d’abord énervé puis étonné. Gerheim non plus semblait sourciller sous l’ombre de sa capuche. Vetalas vit son champ de vision s’assombrir et un voile noir le recouvrir. Il se sentit chuter vers le loup-garou.
Une limite à sa faculté de régénération ??? Une nouvelle attaque ???

Vivement la suite !!!

Y a pu' l'résumé en début de chapitre ??? :wink:

Il avait bien à faire de son côté.
Pas "assez" ?
Les appendices semblaient le comprendre et rodaient tel des serpents
"rôdaient", "tels".
Le vampire fit les gros yeux
Tournure... enfantine, non ?
C’était les soldats de l’inquisiteur.
Accord.
Le drow le rejoignit en courant laissant la créature avancer
"," après "courant", non ? Modifié par Gemini Dragon
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