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Le Médaillon des Quatre


Inxi-Huinzi

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Un petit chapitre transitoire mais tout de même important car...Vetalas est sauf/sauvé! Mais il s'est fait prendre le médaillon :wink: Je sais pas qui sont Anir et ses hommes (une petite phrase de résumé quelqu'un parce que ça fait plusieurs chapitres qu'ils apparaissent et je sais toujours pas qui c'est :lol: ) mais au moins ils font bouger nos trois héros.

Voili voilà quelques trucs que j'ai relevés:

Il voyait l’horizon tout autour de lui et tout était calme. Pourtant, il se doutait qu’autour de lui rôdaient des choses sans nom
répétition "autour de lui". Je propose que tu supprimes carrément le premier parce que l'horizon est forcément tout autour...
Il finit par entendre Loriol renifler de partout et l’observa un instant.
renifler de partout est très mal dit
Je les sens beaucoup car le vent est avec nous
Leur odeur est forte serait plus classe que "je les sens beaucoup"
Gerheim sourcilla en baissant sa capuche.
tu utilises beaucoup cette image (en ce qui concerne la capuche, tu dois la mettre au moins une fois par chapitre!), c'est pas dramatique mais c'est redondant à force.
Sans se concerter avec lui, Loriol se mit en route dans la direction qui semblait la bonne.
sans le concerter / dans la direction qui lui semblait être la bonne
La colère et le désir de récupérer le médaillon étaient des motivations qui lui donnaient des ailes.
donner des ailes c'est être une motivation forte >>> la c. et le d. ... lui donnaient des ailes
-Trop risqué, fit Gerheim. Anir sait que nous étions trois et nous attend forcement.
forcément
La nuit tomba bien vite et Loriol réapparut apparemment satisfait. Gerheim ne chercha même pas à savoir ce qu’il avait bien pu faire pour en arriver à cette humeur. Il y avait du sang séché en petite quantité sur ses vêtements ce qui ne surprit guère Gerheim.
répétition de Gerheim
Gerheim hocha la tête et partit vers son destrier qu’il avait attaché à un piquet au milieu des hautes herbes pour qu’il puisse brouter. L’elfe caressa l’encolure et d’un preste bon, il se mit en selle.
d'où sort le piquet? Dans la seconde phrase, le "il" n'est pas nécessaire
Quand celui-ci remarqua Gerheim, il faillit s’étrangler en une longue liste d’éloges mais se ravisa bien vite en reprenant son air hautain et méprisant.
aaah que j'aime Vetalas :lol: tu devrais mettre remerciements plutôt qu'éloges, je ne crois pas qu'il ait l'intention de vanter ses mérites
Gerheim allait engager la conversation quand il remarqua qu’Anir invectivait ses hommes à monter la garde auprès du prisonnier.
invectiver signifie insulter donc Anir invectivait ses hommes pour qu'ils montent la garde
Pour sortir, tu n’auras qu’à pousser la porte, choisi le bon moment.
choisis
Son sixième sen le réveilla aussi sûrement qu’une alarme.
sens
mais le drow s’était douté qu’Anir avait des moyens qu’ils avaient tous les trois surestimés.
sous-estimés plutôt non?
-Oui, on me l’a volé… Concéda après son propre silence le vampire pas le moins du monde gêné.
"après son propre silence" est en trop, il n'apporte rien à la phrase et la complique (de mon point de vue)

Comme d'habitude, la suite :lol:

Lib

Edit: 19e page :P

Modifié par Lightsbirth
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A priori, Loriol s’était permis un petit casse-croûte.
Ce qui est bien, c'est le ton neutre... ça aurait pu être "il faisait chaud", c'était pareil... je dois dire que ça m'a arraché un sourire... :wink:
Je les sens beaucoup car le vent est avec nous
Leur odeur est forte serait plus classe que "je les sens beaucoup"
C'est Loriol qui cause, donc... ben... tu vois, quoi... mais c'est l'Auteur qui décide...

Ben dites donc, il cacherait bien son jeu, le "Anir"...

Vivement la suite !!!

un de leur ami du village a été tué par l'inquisiteur
Expression que je ne connais pas. "leurs amis", je dis pas... mais là...
les cavaliers étaient un peu près aussi nombreux
C'est pas à peu près ?
Gerheim mit pied-à-terre
J'aurais pas mis en un seul mot.
Il voyait l’horizon tout autour de lui et tout était calme.
Répétition de "tout".
Pourtant, il se doutait qu’autour de lui rôdaient des choses sans nom. Cachées dans les hautes herbes ou se déplaçant seulement la nuit, elles attendaient avant d’attaquer. Pourtant, Gerheim profita de cet instant de détente en toute simplicité.
Répétition de "pourtant".
d’un preste bon, il se mit en selle
"bond".
Rien de pouvait donc théoriquement l’empêcher de sortir.
Typo ?
S’il en venait à mourir pendant l’opération, cela serait tout bénéfique pour lui.
Ce "en" est-il nécessaire ? C'est pas "bénéfice" ?
Il semblait amorphe et bien moins confiant que quelques heures avant, lorsqu’il l’avait vu.
"auparavant" sonnerait mieux, j'ai l'impression. Les deux "il" désignent deux sujets différents, c'est confus.
l’elfe noir franchit la distance qui le séparait du chariot prison.
Plus haut tu l'as écrit en un seul mot.
-Ecoute-moi, fit le l’éclaireur de sa voix la plus glaciale
...
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Invité Kroxigor
CITATION

A priori, Loriol s’était permis un petit casse-croûte.

Ce qui est bien, c'est le ton neutre... ça aurait pu être "il faisait chaud", c'était pareil... je dois dire que ça m'a arraché un sourire...

Moi de même :D

Je sais pas qui sont Anir et ses hommes (une petite phrase de résumé quelqu'un parce que ça fait plusieurs chapitres qu'ils apparaissent et je sais toujours pas qui c'est pinch.gif ) mais au moins ils font bouger nos trois héros.

Heu comment dire...c'est des mercenaires qu'ils ont croisé quand ils sont sortis de la ville ou qui les ont aidé à sortir je sais plus exactement (dans le sans aidé, nos trois héros les ont manipulés ^_^ ).

Un petit chapitre sympathique. Vetalas est sauf mais bon ça on s'en doutait un peu quand même :P J'adore voir Loriol en plein exercice de ses capacités de pisteurs :)

Un hurlement lui glaça le sang. Même sachant que c’était Loriol, Gerheim ne put s’empêcher de ressentir cette peur ancestrale.

J'adore cette terreur qu'il provoque :clap: Loriol power ^_^

La suite :D

Kroxigor

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Re une petite suite ! Je devrais être en mesure de poster plus rapidement !!! Par contre, j'ai pas encore corrigé les trois derniers chapitres niveau fautes :clap: Faut que je le fasse mais comme je suis pas chez moi, je ne peux pas :/ Promis je le fais dès lundi !!

Après une poursuite des hommes d'Anir, les deux compagnons finissent par délivrer Vetalas à qui le médaillon a été dérobé.

Chapitre 82

-Après ma capture, ils m’ont traîné jusqu’au camp où ils m’ont mis dans cette cage, expliqua le noble. Je ne sais pas ce que c’est comme métal mais le peu de pouvoir auquel j’ai accès en journée s’est complètement évaporé. Je ne me suis jamais aussi senti humain depuis longtemps ! S’exclama-t-il. Le problème est que c’était ce pouvoir qui maintenait la boite du médaillon cachée et que lorsqu’elle est tombée, ils l’ont remarqué… J’ai rien pu faire, autant pour m’enfuir que pour récupérer l’artéfact.

Vetalas devait vraiment paraître abattu pour qu’aucun des deux autres ne lui fassent remarquer sa fuite avec l’objet et leur abandon dans les grottes. Seule la voix de Gerheim le tira de sa léthargie.

-Qu’est ce que tu as appris ? Demanda-t-il.

-Pas grand-chose, avoua Vetalas. Ils ne se sont montrés guère loquaces pendant ma captivité. Je pense qu’Anir a fait passer les consignes de ne pas parler. Ils auraient vite vu leurs têtes au bout d’une pique dans le cas contraire...

Loriol acquiesça à la remarque. Le loup semblait calmé et écoutait l’histoire avec attention. L’ennemi de l’ennemi est en partie son ami, pensa Vetalas en comprenant que par leurs attitudes, il reformait leur trio temporaire. Le vampire reprit la parole de sa voix la plus captivante.

-Anir a seulement dit de mettre la boite avec « les autres objets » et que finalement, « la pierre qui leur manquait était la dernière de la liste»

-Ca signifie quoi ? Demanda Loriol.

-Que la liste que tu as trouvée sur le corps du soldat en ville est en partie en train de s’alléger, éluda le drow.

-Il se passe quelque chose, compléta Vetalas. Ses hommes sont prêts à mourir tellement ils sont grassement payés. Je ne sais pas qui est derrière tout ça mais c’est une personne puissante et riche. Ses objets sont un puzzle et je crois qu’en intervenant pour récupérer le médaillon, nous allons déplacer quelques pièces ce qui risque de ne pas plaire à tout le monde.

-Je crois qu’on a assez perturbé les forces en présence. Je pense pas que continuer aggrave notre situation ! S’exclama Loriol après un raisonnement simplifié. Poursuivons-les, attendons qu’ils se séparent et récupérons l’objet !

-C’est un plan sensé, fit Vetalas ne dénigrant pas pour la première fois le loup, mais soyons rationnel, il est fort probable que leur prochain arrêt nous permettant d’intervenir sera l’endroit où ils vont livrer les artéfacts. A partir de là, on ne pourra plus rien tenter car nous serons sûrement dans leur centre de commandement.

-Nous n’avons guère le choix, intervint l’éclaireur jusque-là silencieux, suivons-les prudemment et saisissons notre chance quand elle se présentera.

Ils hochèrent la tête à l’unisson et s’assirent tous pour s’occuper avant l’heure du départ. Certains décidèrent de manger, de boire ou encore de se reposer. Vetalas avait récupéré ses montures par chance car, dans l’affolement général, celles-ci étaient parvenues à s’enfuir. Ici, ils étaient en relative sécurité. Les hommes d’Anir n’étaient pas assez fous pour se risquer loin de leur campement en pleine nuit. Evidemment, la propre sécurité des trois était aussi compromise par les mêmes créatures qui pouvaient s’en prendre aux mercenaires. Pourtant personne ne fit de garde, considérant que les plus terribles des prédateurs des environs étaient eux-mêmes même si, sans le savoir, ce n’était pas le cas.

Vetalas, une fois repu d’un sang guère frais qu’il se promit de changer rapidement, échafauda un plan pour venir à bout d’Anir et de ses hommes. Il était dans une rage folle contre lui-même d’avoir eu le médaillon entre ses mains et, par son manque de prudence, de l’avoir perdu. Il aurait mieux fait d’attendre la nuit et il se serait envolé sans rien qui ne puisse l’arrêter dans son retour. Tout en ruminant, il se mit sur le flanc. Allongé sur une couverture de plus en plus abîmée, il ne parvenait pas à trouver un sommeil qu’il ne cherchait même pas. Il était plutôt impatient qu’ils repartent afin que la traque silencieuse commence et qu’il puisse récupérer son dû. Il se concentra alors sur les bruits des alentours en espérant entendre le bruit d’un petit mammifère dont il pourrait se repaître. Il s’endormit avant d’en entendre le moindre.

Le réveil fut froid et rugueux. Vetalas, redevenu humain, le sentait depuis que l’aube s’était levée. Il n’avait pas fait aussi froid depuis plusieurs mois, constata-t-il en se levant enveloppé de sa couverture. Ses oreilles, tout comme ses orteils étaient devenus pratiquement insensibles. L’hiver était bel et bien descendu des pics pour les envelopper. Gerheim ouvrit les yeux à la seconde où Vetalas se leva et Loriol se réveilla aux premiers bruits qu’ils firent en se levant. Le noble fixa le loup-garou qui les rassura en disant que les mercenaires venaient à peine de lever le camp. Les compagnons de fortune saisirent leurs montures respectives et longèrent la colline qu’ils occupaient auparavant avant de redescendre dans la courte vallée qui menait à la plaine près de la route où avaient campé les soldats. Vetalas regardait les quelques restes de la zone sans la moindre émotion, sauf du mépris quand il fixa l’endroit où il avait été enfermé.

-Vetalas ! Héla Gerheim de l’arrière de la petite colonne qu’ils formaient.

Le mort-vivant se retourna et le vit penché sur quelques traces qui semblaient passionnantes. Vetalas trouvait ça inutile et que c’était une perte de temps mais il garda son avis pour lui en attendant ce qu’avait à lui dire le drow.

-Ton chariot était-il en bon état ? S’enquit alors l’assassin.

-Comment voudrais-tu que je le sache ? S’exaspéra le noble en remettant sa monture au trot devant l’inutilité de la conversation.

-Une roue est voilée d’après les marques, lança l’elfe dans son dos, avec le poids de la cage, elle ne va pas tarder à casser. Nous devrions peut-être agir à ce moment-là…

La conversation étant redevenue subitement intéressante, ils firent une petite pause pour tenir conseil.

-Le problème est que je n’ai pas la moindre idée de qui peut détenir les artéfacts, dit Vetalas.

-Je me rappelle pas avoir vu un truc qui pourrait les contenir quand on était parmi eux, intervint le loup.

-Il n’avait pas encore mis main basse sur les objets, conclut le noble, ils ont dû le faire qu’après.

-Ca peut donc être aussi bien réparti sur leurs hommes que dans un de leurs chariots ? Demanda Gerheim.

Vetalas supposait que oui. En effet, il ne serait pas étonnant qu’Anir les transporte lui-même ou encore qu’il les ait confiés à la poignée d’hommes qui le suivait depuis le début. Cela pouvait également être dissimulé parmi d’autres objets quelconques. Il ne pourrait donc pas agir avant de savoir où se trouvaient les artéfacts et donc surtout la boite du médaillon. Vetalas avait quelques sorts qui pourraient servir à la localisation des perturbations magiques générés par ces objets. Il lancerait alors ses associés sur une autre piste pendant qu’il prendrait de nouveau le médaillon avant de fuir. Il faudrait donc agir de nuit, autant pour lancer le sort que pour s’enfuir cette fois-ci correctement. Si Gerheim avait raison, Vetalas espérait que la charrette aurait au moins la politesse de casser peu avant la nuit car dans la journée, ils seraient capables de la réparer et ils ne pourraient pas agir.

Les trois compagnons suivirent la petite armée à distance respectable. Gerheim partit plusieurs fois en éclaireur de telle façon qu’ils sachent toujours ce que faisaient les mercenaires. L’arrière-garde restait à priori en vue du gros de la troupe, leur apprit l’assassin, les environs étaient trop dangereux pour qu’ils osent s’aventurer plus loin. Les bosquets se succédaient et Vetalas remarquait, même si son sens de l’orientation ne valait pas celui des deux guides complémentaires du groupe, qu’ils n’étaient pas du tout en direction de sa ville mais en direction du nord-ouest. Il l’avait remarqué par rapport à leur mouvement par rapport aux montagnes ce qui lui fut confirmé quand il en parla à l’elfe qui parut surpris que le noble le comprenne.

Suivant les troupes au flair de Loriol, ils avancèrent silencieusement tout au long de la journée. Ils ne s’arrêtèrent pas pour manger et profitèrent des dernières rations qu’ils avaient mises de côté au village du col. Il pensa à leur accueil et regretta de n’avoir pas pu partir comme il l’aurait souhaité. On lui avait confié une tâche qu’il aurait bien aimé terminer… Des « clak » répétés l’arrachèrent de ses pensées. Loriol était harcelé par des bêtes et essayaient de les écraser sur son propre corps.

-Saloperies de bestioles… Fit-il grincheux.

-Ca doit être l’odeur ! Répliqua Vetalas juste assez fort pour que le loup l’entende.

Ce dernier se retourna et lui jeta un regard assassin qui fit douter le magicien de ses intentions même s’il ne le montra pas en façade. Seul Gerheim aurait pu voir le léger mouvement de ses paupières… Le vampire se remit à songer. Le drow était le plus dangereux, il faudrait le surveiller. Ils sortirent du bosquet dans lequel ils s’étaient engagés une demi-heure avant et débouchèrent sur une plaine légèrement vallonnée. Leur traque n’en serait que plus facile. Même après la traversée du bois, le chariot avait tenu bon. Vetalas commença à douter de la connaissance qu’avait l’elfe en matière de logistique. Pourtant après tous les nids-de-poule qu’ils avaient croisés, l’essieu aurait dû lâcher.

Il se passa deux jours pendant lesquels les mercenaires avancèrent à toute vitesse et où les trois compagnons suivirent sans mal. Le chariot finit par casser mais ils le surent que quelques heures après.

-Vous êtes sûrs ? Demanda Vetalas aux hommes à qui il s’était présenté comme porte-parole des trois.

Loriol les avait prévenus que des humains attendaient loin devant la route. Gerheim était parti en éclaireur et avait rapporté des nouvelles rassurantes : ce n’étaient que des paysans. Ils étaient non-loin d’une ville se trouvant pratiquement au beau milieu de la forêt et ces trois-là venaient d’aller chercher du bois quand Anir et ses hommes leur étaient tombés dessus. Maintenant, les bougres s’étaient vu voler leur chariot en échange de celui des mercenaires qui avait bien fini par casser. Désormais, le véhicule était dans le fossé et complètement inutilisable.

-Ca vous dérangerait de nous aider ? Demanda dans la nécessité le plus grand des trois hommes de façon un peu brusque.

-Désolé, on est pressé ! Lança Loriol qui s’était rapproché avec Gerheim pour continuer leur route.

-Vous en voulez aux hommes qui nous ont pris le chariot, n’est-ce pas ? Demanda un homme petit et chétif recouvert d’un large chapeau de paille.

Vetalas le soupçonnait d’être plus malin qu’il ne le montrait car il avait du mal à s’insinuer dans son esprit.

-Ils vont s’arrêter en ville pour la nuit, reprit le plus grand. Leur sauf-conduit leur permettra d’entrer en ville mais vous, vous allez rester dehors.

-Vous monnayez donc nos services contre l’assurance de nous laisser rentrer en ville ? Demanda Gerheim d’une voix glaciale à l’image du vent qui soufflait.

-On vous logerait même gratuitement, même si ce serait dans la grange et nous fournirions un repas.

Vetalas se tourna vers ses amis dans une conversation muette. Ils leur suffiraient de remettre la charrette sur ses roues et de la tirer avec les bêtes jusqu’à la ville. Seuls tous les trois, les paysans n’y arriveraient jamais avant que la nuit tombe et il était trop dangereux de passer la nuit hors de l’enceinte. Quant à eux, ils gagnaient un laissez-passer, un endroit à l’abri du vent ainsi que de la nourriture. Vetalas se retourna vers les paysans.

-D’accord, nous acceptons.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Invité Kroxigor
-Ca doit être l’odeur ! Répliqua Vetalas juste assez fort pour que le loup l’entendre.

entende à la fin.

Le vampire se remit à songer. Le drow était le plus dangereux, il faudrait le surveiller.

Et un coup de griffes dans ses dents, c'est pas dangereux? ^_^

Un petit chapitre sympathique encore de transition avant, je sens, quelque chose d'intéressant une fois dans la ville. :clap: Un petit combat? De nouvelles révélations? Les paysans auront-ils un véritable rôle après ? :D

Je devrais être en mesure de poster plus rapidement !!!

La meilleure nouvelle de la journée :)

La suite ^_^

Kroxigor

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-Après ma capture, ils m’ont traîné jusqu’au camp où ils m’ont mis dans cette cage, expliqua le noble. Je ne sais pas ce que c’est comme métal mais le peu de pouvoir auquel j’ai accès en journée s’est complètement évaporé. Je me suis jamais aussi senti humain depuis longtemps ! S’exclama-t-il. Le problème est que c’était ce pouvoir qui maintenait la boite du médaillon cachée et que lorsqu’elle est tombée sur le sol, ils l’ont remarqué… Je n'ai rien pu faire, autant pour m’enfuir que pour récupérer l’artéfact.
C'est ballot, hein ??? :clap:
Vetalas avait quelques sorts qui pourraient servir à la localisation des perturbations magiques générées par ces objets. Il lancerait alors ses associés sur une autre piste pendant qu’il prendrait de nouveau le médaillon avant de fuir.
Rohhh, le méchant... :D Reste à savoir si les autres vont lui faire confiance: ils se sont déjà fait avoir une fois, donc...

Chapitre intéressant: le Médaillon serait un "apéritif" ??? Passeront-ils à côté d'une telle occasion ??? Cela promet une belle aventure...

Vivement la suite !!!

Je me suis jamais aussi senti humain depuis longtemps !
Ils se sont montrés guère loquaces pendant ma captivité.
Vetalas se relâche: il oublie les négations.
L’ennemi de l’ennemi est en partie son ami, pensa Vetalas en comprenant que par leur attitude, il reformait leur trio temporaire.
Si c'est "leur attitude", c'est "ils...", non ?
l’éclaireur jusque là silencieux
Un seul mot.
Evidement, la propre sécurité des trois était aussi compromise
Manque une lettre.
Vetalas, une fois repu d’un sang guère frais qui se promit de changer rapidement
"qu'il", ou je n'ai pas compris la phrase.
la plaine près de la route où avait campé les soldats
Sujet de la phrase, pour voir ?
Il ne pourrait donc pas agir avant de savoir où se trouvait les artéfacts
Accord.
Gerheim partit plusieurs fois en éclaireur de telle façon à ce qu’ils sachent
Soit "telle", soit "à ce" est de trop.
Des « clak » répétés l’arrachèrent de ses pensées. Gerheim était harcelé par des bêtes et essayaient de les écraser sur son propre corps.

-Saloperies de bestioles… Fit-il grincheux.

-Ca doit être l’odeur ! Répliqua Vetalas juste assez fort pour que le loup l’entendre.

Ce dernier se retourna et lui jeta un regard assassin qui fit douter le magicien de ses intentions même s’il ne le montra pas en façade. Seul Gerheim aurait pu voir le léger mouvement de ses paupières…

J'ai un doute, ce serait pas Loriol ?
Il se passa deux jours où les mercenaires avancèrent à toute vitesse et où les trois compagnons suivirent sans mal.
"pendant lesquels" passe mieux que "où".
Leur sauf conduit leur permettra d’entrer en ville
Un seul mot.
un endroit à l’abris du vent
Pourquoi ce "s" ?
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Après avoir sorti Vetalas des griffes d'Anir, les compagnons poursuivent les soldats jusqu'à une ville où ils espèrent récupérer leur dû.

Chapitre 83

-Ouvrez les portes ! Hurla un archer en débandant son arc derrière une meurtrière.

Les trois compagnons et les paysans avaient rejoint la ville juste avant le coucher du soleil. Entourée de sapins, les voyageurs auraient eu tendance à tomber nez à nez avec elle au détour d’un arbre. Le problème était que les voyageurs n’existaient pratiquement pas. Ils avaient tiré la charrette pendant près d’une heure et demie même si Loriol l’avait délogée en quelques minutes sous les yeux ébahis des paysans. Vetalas l’avait regardé de haut mais il n’en avait cure. Loriol passerait seulement pour quelqu’un de très musclé. Aucune crainte que ceux-là aillent raconter son exploit, ils étaient trop contents de ne pas devoir abandonner leur véhicule ici.

Le plus grand paysan s’engagea le premier, il s’appelait Jeru. Le plus petit et aussi celui qui parlait beaucoup se nommait Feleru. Loriol ignorait le prénom du troisième car il n’avait pas beaucoup parlé. Les trois amis étaient sensiblement du même âge et étaient en quête d’argent rapide après quelques dettes qu’ils avaient contractées dans une maison de jeux de la ville. Loriol avait vu le visage de Vetalas quand un des paysans avait mentionné l’établissement. A priori, pour le noble, ce genre d’endroit était plus qu’un passe-temps…

Ils entrèrent dans la ville une fois que le paysan se fut porté garant d’eux. Même avec ça, le chef des soldats assigné à la porte semblait réticent. Loriol suivit le tout grâce à son ouïe développé. Les soldats d’Anir étaient pratiquement passés de force ce qui n’avait pas plu au guerrier. Anir avait montré un de ses laissez-passer et était rentré avec ses hommes en bousculant tout sur son passage. Le sergent essayait de se venger sur un groupe plus facile et apparemment sans défense. Vetalas s’approcha et planta alors ses yeux dans ceux du guerrier.

-Laisse-nous donc rentrer, lui susurra-t-il…

Loriol vit que les soldats s’étaient crispés et, les mains dans le dos, il sortit ses griffes. Pourtant, à la surprise générale, le soldat balbutia en paraissant perdu puis hurla sur ses hommes afin qu’ils se bougent et ouvrent la porte en grand pour que les trois paysans et leur escorte puissent passer. Loriol arrêta sa transformation et sourit amèrement en pensant que le vampire ne cesserait jamais de le surprendre. Les chevaux se mirent en route traînant bruyamment le chariot et le raclant parmi tous les cailloux du coin. Loriol marchait à côté des paysans silencieux. Ils guidaient Vetalas, Gerheim, leurs quatre montures et la charrue brisée dont l’état empirait à chaque mètre.

Ils longèrent la muraille à droite et la suivirent dans une zone assez malsaine de la ville. Bordels, tavernes en mauvais états, hôtels miteux, belles bâtisses financées avec des fonds provenant d’une quelconque activité illégale entourées de crapules, entrepôts désaffectés, bidonville… Le tout formant sûrement le quartier pauvre. C’était encore loin de ce que Loriol avait pu voir de son équivalent dans la ville où ils s’étaient tous les trois rencontrés. Il se rappelait encore l’odeur fétide des cadavres pourrissants dans les allées et celui des maladies flottant dans les airs. Ici, il y avait encore un aspect humain dans cette pauvreté, la misère avait encore son honneur.

Ils passèrent devant une bâtisse nommée d’après l’enseigne extérieur « Au coq écorché ». Loriol se demanda bien d’où provenait ce nom et s’il y avait un quelconque sous-entendu. Les fenêtres étaient cachées par des rideaux rouges et le loup-garou fronça les sourcils en espérant capter quelque chose du bâtiment. Rien n’en échappait et le lycanthrope s’en détourna. Le troisième paysan, celui qui n’avait pas encore parlé, vit son expression à la vue du lieu et entama la conversation :

-T’inquiète pas, on vit pas ici ! Dit-il d’une voix rauque qui mangeait les e. Personne qu’a toute sa tête, il vient par-là.

Loriol le croyait sur parole. Il semblait plus prudent de dormir hors des murailles que dans la zone. On aurait dit un repère géant pour voleurs et coupe-jarrets. Après une bonne demi-heure de marche à rester dans l’ombre protectrice de la muraille, la ville s’élevait lentement et les bâtiments allèrent en s’améliorant légèrement. Loriol vit deux bannières plantées dans le sol à ce qui semblait être la frontière du territoire. Quelqu’un avait volontairement enlevé les pavés de la zone formant une sorte de passage libre de terre marquant le coche.

Ils avancèrent encore tout droit une demi-douzaine de minutes et bifurquèrent à gauche en direction du centre de la cité. Enfin, Loriol le supposait. Le premier bâtiment à leur droite fut le bon. C’était une longue maison sur deux niveaux. Elle formait un U derrière lequel un champ s’étendait sur vingt mètres. Le loup put voir que les autres maisons du coin avaient cette organisation-là également. Gerheim déclara se charger des destriers pendant que les paysans invitaient les trois compagnons à venir se reposer chez eux. Loriol laissa les chevaux aux soins de l’éclaireur pendant qu’il accueillit avec joie la promesse d’un repas, d’un repos et de boisson.

Ils entrèrent dans le hall et Loriol fut surpris par l’obscurité des pièces. C’était une grande maison et malgré leur origine modeste, il trouvait tout cela trop pauvre. Il y avait un grand support au plafond mais dorénavant, rien n’y pendait. Loriol ne fit pas de commentaire et suivit prudemment leurs hôtes. La salle suivante lui laissa autant d’impressions. Aussi vide que les autres : quatre chaises, une table, une vieille armoire croulante. Des marques plus sombres de différentes tailles jonchaient le sol dans tout le salon, car c’était bien ça, ainsi que sur certains murs. Feleru, le petit rusé, s’assit à la table et sans perdre de temps, Loriol le rejoignit. Celui qui ne s’était pas présenté s’assit également tandis que Jeru partit dans une autre pièce dont la porte se trouvait au milieu du salon. Vetalas tira sa chaise, la regarda, passa un doigt sur le dossier pour en vérifier la propreté puis s’assit en soupirant, indifférent aux regards qu’on lui jetait.

Personne ne parla jusqu’à que des verres et une bouteille à la couleur jaune suspecte fussent déposés sur la table. Jeru retourna en cuisine.

-On vous doit une fière chandelle, fit Feleru. Sans vous, on s’rait sûrement mort à l’heure qui l’est… Ce chariot, on dirait pas, mais l’est d’une grand’ valeur.

-Pour payer les créanciers, n’est-ce pas ? Demanda Vetalas malicieusement.

Feleru baissa la tête en rougissant et ce fut le troisième qui reprit.

-Cela se voit à toutes les traces : tous ces tableaux enlevés, tous ces meubles vendus… Cela devait être une belle maison, ajouta le noble en guise d’explication.

-Elle l’était ! Confirma le troisième en relevant la tête. Elle le redeviendra !

-J’aimerais avoir ton optimisme, Rihu. J’te rappelle quand même que c’est à cause de toi et tes cartes qu’on est dans c’te situation ! Lança Jeru dont la tête touchait pratiquement le montant supérieur de la porte.

Loriol sentit un fumet s’élever. Il faisait cuire quelque chose.

-Je suis pas tout seul, rétorqua l’intéressé. J’ai peut-être perdu le plus mais vous en avez dépensé pas mal aussi. Mais bientôt, on va s’refaire ! Clama-t-il de sa voix grave en avalant toujours autant les e.

Le loup-garou ne comprenait pas comment on pouvait être assez stupide pour perdre tout son agent dans les jeux. Surtout quand on en gagnait à peine pour vivre. La maison et son mobilier devaient être ancestraux et ils avaient sacrifié leur patrimoine dans des paris de toute sorte. Loriol était dépassé par un tel comportement. Le pire était qu’ils ne comptaient même pas s’arrêter. Ils pensaient pouvoir limiter les dégâts alors qu’ils étaient si désespérés qu’ils avaient accepté de sortir en forêt pour gagner quelques sous… Le lycanthrope lui aurait bien mangé un bras pour lui faire comprendre… Malheureusement, ses associés n’allaient pas forcément être d’accord. Loriol se décida à patienter.

La conversation se poursuivit une heure durant. Loriol ne parla pas beaucoup et Vetalas devint le centre d’intérêt. Il paraissait vraiment intéressé par ce que disaient les paysans, répondant, ponctuant de questions, mais le lycanthrope savait que ce n’était qu’une façade. Le seul désir de Vetalas était de partir… ou de boire leur sang… Un des deux en tout cas pensa Loriol. Il replongea son nez dans sa soupe et avec une cuillère en bois, il fit tourner un morceau de viande. Ce repas aurait pu être meilleur mais après des semaines à manger froid, même si la viande crue faisait partie de ses plats préférés, c’était un festin. L’hiver ne passait que rarement sa fourrure mais Loriol ne pouvait nier qu’il n’avait pas eu chaud depuis longtemps.

Les trois paysans leur faisaient face. Loriol se rappela alors que Gerheim était absent depuis presque une heure et demie et qu’il n’était toujours pas revenu de l’écurie. Quand le loup-garou tourna la tête vers Vetalas, il vit que celui-ci le regardait et avait sûrement remarqué la même chose.

-Si vous voulez bien nous excuser, nous allons rejoindre notre compagnon…

Les trois paysans se regardèrent de concert et parurent gênés d’avoir oubliés qu’ils étaient trois. Ils acceptèrent immédiatement et Jeru les guida jusqu’à une porte qui menait sur le jardin dans lequel se trouvait la grange transformée en écurie. Des l’extérieur, Loriol sentit que Gerheim n’était plus là. Les chevaux avaient été brossés et avaient été débarrassés des affaires maintenant regroupées sur le sol. Du foin, de bonne qualité, lui sembla-t-il car il était bien jaune, avait été déposé auprès de chacun d’eux.

-Il n’est pas là ! Fit logiquement Vetalas.

-Sans blague… Répondit le loup.

Le noble haussa le sourcil mais ne répondit pas. Dans ses yeux, on pouvait y voir du dédain. Loriol observa autour de lui. La grange était plus longue que haute et se composait de trois parties. La première et la seconde, à droite, étaient formées par une mezzanine supérieure où étaient stockés les outils pour les champs et la seconde juste en dessous qui avait dû servir d’entrepôt pour les céréales et autres produits maraîchers. A l’heure actuelle, il ne restait une bonne quantité de foin.

-On ferait mieux de trouver ce que fait l’assassin dans notre dos, proposa Vetalas.

Loriol était d’accord. Il n’allait pas attendre sagement que Gerheim avance sans eux et apprenne des choses qui leur seraient utiles dans la récupération du médaillon. Loriol sortit et respira un grand coup. L’odeur la plus forte était celle des champs mais en une minute, le loup tria tous les effluves et repéra celle de l’elfe. Le parfum était ténu mais le jeune homme pourrait la suivre jusqu’à ce qu’elle se fasse plus forte.

-Je l’ai ! Lança l’animal humain.

-Alors ne perdons pas de temps ! Répondit exaspéré le vampire en levant les yeux au ciel.

Le loup le prit au mot et s’élança à la vitesse de l’éclair. Le noble, toujours humain, fut rapidement distancé. Quittant cette zone de culture, d’un preste bond, le loup se percha sur un bâtiment. Il tourna son regard à l’est et regarda le soleil se coucher. Il n’y avait plus qu’un minuscule arc de cercle qui allait disparaître dans les quelques secondes. Vetalas allait récupérer ses pouvoirs. A peine le pensa-t-il qu’il entendit sa voix dans son dos.

-Raté… Fit celui-ci avec un léger accent d’amusement.

Loriol haussa les épaules en regardant le corps de chauve-souris reprendre forme humaine.

-La prochaine fois, tu auras pas le temps de voir que je suis parti ! Fit le loup en guise de défi.

-Vivement la prochaine fois alors, rétorqua le vampire sans le lâcher des yeux.

Discrètement, les deux se mirent à voyager d’un toit à un autre. Du dessus, la ville était pratiquement identique. Monter sur des caisses, sauter sur des toits plus haut, courir sur des poutres, changer de rue, tel était leur quotidien durant une dizaine de minutes. Personne ne cria et Loriol supposa que leur présence était passée inaperçue. Ils s’étaient enfoncés au cœur de la cité, qui était marquée par une énorme église. La plus grosse qu’il ait jamais vue. Même s’il n’en avait pas connues énormément. Ils durent donc faire un arc de cercle pour la contourner et retrouver la piste de Gerheim de l’autre côté.

La cité était en pleine effervescence sur cette place centrale et ils durent être prudents. Des archers habitaient quelques maisons mais ceux-ci ne les virent jamais passer. Le loup et le vampire durent néanmoins revenir sur leur pas pour contourner l’église car ils ne pouvaient passer par-dessus les rues fréquentées. Loriol se demanda ce qu’il se passait lorsqu’un incendie éclatait en ville. Il ne devait pas avoir plus de trois mètres entre les façades. Du moins hors quartier riche. Les maisons étaient de pierre aux fondations et de bois les murs, remarqua Loriol en escaladant une corniche plus élevée avant de sauter par-dessus une nouvelle rue sur un rebord plus élevé en face.

En tournant la tête une nouvelle fois vers l’église, le lycanthrope pensa à l’inquisiteur. Ce dernier était plein de ressources et Loriol aurait aimé pouvoir penser qu’ils l’avaient semé mais celui-ci était sûrement déjà sur leur trace. Il était aussi dangereux par la haine qu’il leur vouait comme le charisme qu’il possédait. Ce jeune homme était sûrement le plus jeune inquisiteur de tous les temps ainsi que le plus puissant. Il arrivait à convaincre n’importe qui de le suivre, en les aveuglant d’une foi aveugle. Loriol en avait eu la preuve quand il avait rallié le village du centre à lui. En tout cas, pensa-t-il, il espérait être loin d’ici quand l’inquisiteur parviendrait à cette ville car vu la taille de la cathédrale, il devait y avoir un bon nombre de fidèles.

Ils retrouvèrent Gerheim dans une petite rue.

-Baissons-nous ! Ordonna Loriol en se tapissant sur le toit et ne faisant que dépasser sa tête.

La rue était à l’image de la ville, en rangement pour la nuit. Dans celle-ci, on pouvait voir un accès souterrain pour un bar de nuit, des cages contenant des animaux qu’on rangeait sur un chariot, une patrouille de gardes, deux personnes en train de discuter de la pluie et du beau temps ainsi qu’une ombre… Loriol se retourna quand il comprit :

-Assis-toi, crétin ! Dit-il à Vetalas. On voit que toi dans la rue !

Vetalas renifla et partit en arrière. Loriol fixa de nouveau la rue pour trouver d’où venait l’odeur de Gerheim. Un raclement sonore le tira de ses pensées. En se retournant, il vit Vetalas tirer un rondin de bois près du bord du toit et s’asseoir dessus. Il replia les pans de sa cape autour de lui, malgré sa crasse actuelle, et fixa Loriol en souriant. Celui-ci l’aurait massacré sur le champ s’il avait pu… Pour la troisième fois, le lycanthrope sentit la zone. Anir apparut alors du bar souterrain en compagnie d’un homme encapuchonné. Par réflexe, Loriol se mit à gronder légèrement tout en observant. Anir serra la main de cet homme bien camouflé sous sa cape et partit en passant devant quatre citadins en train de parler sur un banc tandis que son interlocuteur retournait dans les sous-sols de la ville.

@+

-= Inxi =-

PS : J'ai corrigé les derniers chapitres !! C'était long :lol:

Modifié par Inxi-Huinzi
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Il pensait pouvoir limiter les dégâts alors qu’ils étaient si désespérés qu’ils avaient accepté de sortir en forêt pour gagner quelques sous… Le lycanthrope lui aurait bien mangé un bras pour lui faire comprendre… Malheureusement, ses associés n’allaient pas forcement être d’accords. Loriol se décida à patienter.
Donc il compte le faire plus tard ??? :wink: Sacré Loriol... :lol:

On a égaré Gerheim !!! Faut dire, il sait s'faire discret, l'zigue... et qui est "l'encapuchonné" ???

Vivement la suite !!!

Aucune crainte que ceux là aillent raconter son exploit
Un seul mot.
ils étaient trop contents de ne pas à devoir abandonner leur véhicule ici
"avoir à", ou juste "devoir".
ce genre d’endroit était plus qu’un passe temps
Un seul mot.
-Laisses-nous donc rentrer, lui susurra-t-il…
Un "s" de trop, je dirais.
tavernes en mauvaises états
???
Personne qu’à toute sa tête, il vient par-là.
Pas d'accent.
Après une bonne demi-heure de marche à rester dans l’ombre protectrice de la muraille.
Phrase bizarre.
Le premier bâtiment à leur droite fut la bonne.
Ca sonne bizarre. "le bon", c'est pas possible ?
La salle suivante lui laissa autant d’impression.
Au pluriel, non ?
sans perdre le temps, Loriol le rejoignit.
"de", non ?
Personne ne parla jusqu’à que des verres et une bouteille à la couleur jaune suspecte furent déposés sur la table.
Il faut un subjonctif.
ses associés n’allaient pas forcement être d’accords
Manque un accent; Invariable, non ?
Il paraissait vraiment intéressé parce que disaient les paysans
Deux mots.
Celui-ci était plein de ressource et Loriol aurait aimé pouvoir penser qu’ils l’avaient semé mais celui-ci était sûrement déjà sur leur trace.
Echo; c'est pas "leurs traces" ???
-Baissons-nous ! Ordonna Loriol en se tapissant sur le toit et ne faisant que dépasser la tête.
"sa", non ?
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Oula la la la je suis en retard X-/ Je vais donc faire mes critiques par chapitre si vous le voulez bien (c'est pas comme si vous aviez le choix de toute façon)

Chapitre 82: je sais pas si c'est les vacances Inxi mais j'ai l'impression d'un certain relâchement dans ton style (peut-être parce que tu écris trop vite, c'est bien d'augmenter la fréquence mais pas au détriment de la qualité de l'écriture). Le fond reste intéressant mais la forme est nettement en-dessous de ce que tu nous offres habituellement. Beaucoup de fautes, des phrases surtout utilisées à l'oral et un peu lourdes. Exemple:

Il l’avait remarqué par rapport à leur mouvement par rapport aux montagnes ce qui lui fut confirmé quand il en parla à l’elfe qui parut surpris que le noble le comprenne
outre la répétition de "par rapport", la phrase parait n'en plus finir tant tu ajoutes de subordonnées (comme dirait un célèbre auteur donc je ne me rappelle plus le nom :wink: , c'est comme un sapin de noël, quand y'a trop de boules, c'est moche)

Donc je dois dire un peu déçue et j'espèrais me rattraper sur le chapitre suivant.

Chapitre 83: Malheureusement, la forme ici est bâclée également. Les descriptions de la maison et de la ville me paraissent torchées, pas vraiment recherchées, comme si même toi tu ne te sentais pas concerné par leur environnement. Mais bon, fort heureusement, Vetalas est là pour sauver la situation n'est-ce pas? ^_^ Son comportement avec Loriol pourrait presque être amical puis on se rend compte qu'il est hypocrite ^_^ L'histoire du rondin est plutôt réussie. Donc un peu d'humour bienvenu dans ce chapitre avec les questions qui tuent: qui est ce bonhomme encapuchonné? Comment Gerheim le connaît-il? Suite au prochain épisode que je demande bien évidemment :P

Les fautes du chap. 82:

L’ennemi de l’ennemi est en partie son ami [...]

-Que la liste que tu as trouvée sur le corps du soldat en ville est en partie en train de s’alléger, éluda le drow.

répétition de "en partie" (tu peux le supprimer dans la seconde phrase)
mais soyons rationnel
rationnels
constata-t-il en se levant enveloppé de sa couverture. Ses oreilles, tout comme ses orteils étaient devenus pratiquement insensibles. L’hiver était bel et bien descendu des pics pour les envelopper
répétition de "envelopper"
et donc surtout la boite du médaillon
donc inutile et désagréable ici, d'autant que tu le réutilises deux lignes plus loin

Les fautes du chap. 83:

Même avec ça, le chef des soldats assigné à la porte semblait retissant
réticent
de force ce qui n’avait pas plus au guerrier
plu
Ils guidaient Vetalas, Gerheim et leurs quatre montures et la charrue brisée dont l’état empirait à chaque mètre.
répétition de "et"
Après une bonne demi-heure de marche à rester dans l’ombre protectrice de la muraille. La ville s’élevait lentement et les bâtiments allèrent en s’améliorant légèrement. Loriol vit deux bannières plantées dans le sol à ce qui semblait être la frontière du territoire. Quelqu’un avait volontairement enlevé les pavés de la zone formant une sorte de zone libre de terre marquant le coche.
je suppose que les deux premières phrases sont liées mais tu t'es trompé dans la ponctuation. frontière de quel territoire? répétition de zone
Gerheim déclara se charger des chevaux pendant que les paysans invitaient les trois compagnons à venir se reposer chez eux. Loriol laissa les chevaux aux soins de l’éclaireur
répétition de chevaux
on pouvait être assez stupide pour perdre tout son agent dans les jeux. Surtout quand on en gagnait à peine pour vivre. La maison et son mobilier devaient être ancestraux et ils avaient sacrifié leur patrimoine dans des paris ou jeux de toute sorte
je suis d'accord avec Loriol mais répétition de "jeux"
Le pire était qu’il ne comptait même pas s’arrêter. Il pensait pouvoir limiter les dégâts
ils ne comptaient, ils pensaient
A l’heure actuelle, il ne restait plus qu’une bonne quantité de foin.
"plus que" induit une restriction alors que "une bonne" indique qu'il en reste tout de même pas mal
le corps de chauves-souris reprendre forme humaine
chauve-souris
tel fut leur quotidien durant une dizaine de minutes.
quotidien c'est vraiment au jour le jour, la durée n'est pas suffisamment longue pour employer le mot même si on comprend l'idée
Même si il n’en avait pas connues énormément
s'il
Quelques archers ponctuaient quelques maisons mais ceux-ci ne les virent jamais passer
répétition de "quelques" et je trouve le verbe "ponctuer" un peu mal employé
Celui-ci était plein de ressource
ressources
Il arrivait à convaincre n’importe qui de le suivre, en les aveuglant d’une foi aveugle
répétition assez cocasse de "aveugle"
tandis que son interlocuteur retourna dans les sous-sols de la ville.
retournait

Voili voilà (faudrait que je trouve un autre moyen de conclure mes posts :lol: )

Lib

Modifié par Lightsbirth
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Invité Kroxigor
tel fut leur quotidien durant une dizaine de minutes

"quotidien" pour dix minutes est assez mal employé je dirais.

Le fond reste intéressant mais la forme est nettement en-dessous de ce que tu nous offres habituellement

Je suis du même avis. Sur un chapitre, on se dit que tu étais fatigué mais là ça en fait deux nettement en dessous.

Tout le monde a la question qui tue : qui est l'encapuchonné? Mais moi je me demande aussi : Comment Gerheim savait qu'Anir était dans cette partie de la Ville?

ans celle-ci, on pouvait voir un accès souterrain pour un bar de nuit, des cages contenant des animaux qu’on rangeait sur un chariot, une patrouille de gardes, deux personnes en train de discuter de la pluie et du beau temps ainsi qu’une ombre…

L'ombre, c'est notre drow disparu?

La suite :(

Kroxigor

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Invité Kroxigor
C'est pas Vetalas, qui s'fait engueuler pour cela ??? ohmy.gif

C'est comme cela que je l'ai compris... méchant !!! angry.gif Tu m'fais douter !!!

Ben en ce qui me concerne je pensais que c'était juste une autre façon de définir Gerheim rapport au fait qu'il peut être se rendre invisible (ou presque).

Mais rien n'est sur :(

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Au contraire, plus j'ai de temps, plus j'écris mal parce que je me sens obligé de faire de belles descriptions comme j'ai le temps de les faire. La vérité est que j'ai jamais été bon sur la forme mais c'est largement compensé par le fond donc maintenant, je vais me contenter de mon fond :whistling:

Les trois accompagnent les paysans dans la ville et s'installent dans une grange derrière leur ferme. Ils parlent vaguement avant que les compagnons partent à l'exploration de la ville en faisant deux groupes. Loriol et Vetalas espionnent Anir en train de parler avec un individu ressemblant à Gerheim.

Chapitre 84

Gerheim se leva du banc d’où il avait espionné la scène. Les deux hommes à côté de lui ne s’étaient même pas intéressés à sa présence. L’elfe noir se décrispa. Vetalas avait manqué de discrétion à tel point que l’éclaireur avait cru qu’Anir et l’homme les avaient repérés sur leur toit. L’homme avec qui parlait Anir lui ressemblant étrangement, au moins dans sa façon de se vêtir. Gerheim se mit à penser à ce qu’il avait entendu. Il avait suivi l’échange tout du long, d’abord dans le bar et ensuite dans la rue. Il avait raté une bonne partie de la courte conversation mais avait réussi à comprendre qu’ils se reverraient ici le lendemain. Gerheim s’éclipsa dans une ruelle, escalada la façade puis d’un saut agile, se rattrapa à la corniche du toit où les deux avaient cru l’espionner et mit fin à leur complot.

-Mais… Fit le loup-garou d’un air surpris.

-Ce que notre ami à puces veut dire par là, expliqua un Vetalas moqueur, c’est que nous croyions que tu étais l’homme avec qui parlait Anir.

-La preuve que non, fit froidement l’elfe.

-Qui c’était ? Demanda Loriol.

-Pas la moindre idée, répondit Gerheim honnête. Je n’ai rien réussi à capter de leur échange !

Vetalas le regarda, méfiant, mais finit par accepter ce qu’il venait de dire. Le drow se concentra pour ne pas laisser de brèche dans son esprit.

-Retournons prendre des forces, proposa Loriol. Demain, on doit savoir si cette ville c’est qu’une étape ou alors quelqu’un nous a chouré le médaillon.

Gerheim espérait bien que non. La ville était aussi importante que celle qu’il avait quittée deux semaines auparavant et même si les personnes pouvant se permettre de payer les mercenaires étaient peu nombreuses, il leur faudrait un temps infini pour remonter la piste. Gerheim bailla. Le lycanthrope avait raison, dormir un peu ne leur ferait pas de mal. L’éclaireur fut le premier à sauter du toit pour rejoindre le suivant. Il ne souhaitait pas particulièrement attirer l’attention en marchant dans les ruelles. Seul, il aurait su paraître comme tout le monde mais avec Loriol et Vetalas, c’était une autre paire de manches.

Il pensa à sa journée du lendemain. Il retournerait dans le bar souterrain et essaierait d’en apprendre plus sur le contact d’Anir. Peut-être apprendrait-il qui se cachait derrière cette histoire. Tout ce qu’ils savaient, c’était que cette personne était quelqu’un de riche pouvant se payer les services d’un commandant hors pair et des hommes voulant volontairement sortir des villes. Il voulait récupérer des artefacts puissants dans un but encore mystérieux. Gerheim se demanda si Anir était vraiment au courant de ce qu’il y avait dans la boite car d’après ce qu’avait dit Vetalas, il avait parlé d’un autre objet. Se pouvait-il que le chef des mercenaires croie que les trois compagnons eurent trouvé l’objet qu’eux-mêmes cherchaient alors que ce n’était pas le cas ?

Quand Gerheim sortit de son analyse et de ses pensées, il se trouvait devant la maison des paysans. Jeru, assis devant la porte, qui même dans cette posture paraissait grand, se retourna vers la porte pour crier :

-Le troisième est revenu, fais réchauffer la soupe !!

Une voix lui répondit et il sourit aux trois.

-Il faudra quand même qu’vous vous présentiez un jour qu’on puisse vous appeler par vos noms ! Ajouta-t-il.

Les trois amis se regardèrent, haussèrent les épaules et se présentèrent. Une fois chose faite, Vetalas s’éclipsa dans la grange avec Loriol. Gerheim préféra manger en laissant les deux autres ensemble. Peut-être se taperaient-ils dessus jusqu’à la mort. L’elfe noir soupira, il était las de leur comportement et souhaitait ardemment que ça cesse. Il doutait de plus en plus de leur association et à l’avenir, il ne ferait peut-être pas d’effort pour maintenir la cohésion du groupe. Gerheim savait qu’il ne faisait pas le poids, ni face à Anir et ses mercenaires ni face à l’inquisiteur. Mais il avait déjà survécu à pire et il saurait rester en vie, pensa-t-il en se remémorant lorsqu’il avait fait arrêter son mentor avant qu’il soit torturé. Le problème était que seul, aucun d’entre eux ne parviendrait à récupérer le médaillon. Ils seraient tous coincés avec leurs problèmes propres. Il ne voulait en aucun cas rester ainsi… Il voulait recommencer sa vie sans que sa couleur de peau ne l’influe.

Une fois à table, Gerheim baissa sa capuche. C’était une chose qu’il ne faisait que rarement. Les paysans hoquetèrent discrètement et se jetèrent des coups d’œil intrigués. Sa peau était couleur de la nuit mais pour quelqu’un qui ne savait pas regarder, elle paraissait mate. Jeru et Rihu s’éclipsèrent dans la cuisine tandis que Feleru ne cessait de le dévisager.

-Vous êtes un habitant du sud, n’est-ce pas ? On raconte que ceux-ci ont une peau étrangement foncée.

Gerheim avait entendu parler de ces hommes qui vivaient là où les chaleurs les plus torrides pouvaient tuer la moindre personne non avertie. C’est vrai que l’elfe aurait pu leur ressembler mais, d’après l’esclave qu’il avait vu sur l’arche, il s’en distinguait quand même sur certains points. D’abord, le drow était plus frêle qu’un humain. Il avait aussi deux oreilles pointues, même si les paysans de pouvaient pas le voir. Toute la peau de son corps était noire aussi, même la paume de la main et au niveau de la plante des pieds. Pour terminer, ses cheveux étaient lisses et long, ce qu’avaient rarement les gens de là-bas.

-Oui, confirma Gerheim. Ce sont mes origines.

L’elfe acquiesça. Autant qu’ils croient ce qu’ils veulent. Ca le protégerait pendant un temps. Il se demanda comment le paysan en savait autant sur l’extérieur alors que la majorité des habitants des villes ne savaient même pas qu’il existait d’autres cités. Gerheim garderait un œil sur ce petit paysan, il s’appelait Feleru s’il ne se trompait pas entre eux. Celui-ci devait avoir dans les vingt-sept ans. Il avait un visage assez banal et avait un petit grain de beauté sous la narine droite. Il portait des vêtements simples et unis dans des tons noirs. Il avait les cheveux très courts et ses yeux scrutaient toujours de droite à gauche. Gerheim reconnut là quelqu’un de curieux et joueur, pas de doute quant au fait qu’il était autant responsable que les deux autres pour leur problème d’argent.

L’elfe termina son repas en silence durant lequel il imagina les trois avec l’envie de poser des questions sans jamais en trouver le courage. Une fois son repas chaud avalé, il en convenait agréable avec ce froid saisonnier, il retourna à la grange pour y dormir. Sur place, il trouva un Loriol allongé à même le sol, qui ronflait la bouche grande ouverte. Vetalas était absent et l’assassin supposa qu’il était parti se nourrir. Le drow prit une couverture dans une de leurs sacoches et s’installa dans une botte de foin où le sommeil le gagna immédiatement.

Gerheim se réveilla naturellement dans la nuit. Il n’avait pas l’impression d’avoir dormi mais c’était le sommeil le plus réparateur qu’il avait eu depuis des semaines. Le drow se leva et traversa la grange en remarquant que Vetalas aussi se reposait dans son sac rempli de terre. L’elfe noir se demanda ce qu’il se passerait si celui-ci venait à disparaître… Il se détourna et sortit. L’air n’était pas trop froid et la lune haute et bien visible dans le ciel. Il faudrait encore deux bonnes semaines avant que celle-ci ne soit complète.

Gerheim attacha sa cape sous son cou, se camoufla sous celle-ci et se fendit dans les ombres vers le bar. Une fois sur place, il descendit la paire de marches et se trouva devant une porte de fer close. Il y tapa deux coups qui résonnèrent un bref instant. Un volet se tira et une paire d’yeux l’observa avant que la personne ne dise :

-Toutes vos armes à gauche dans le trou !

Gerheim vit alors qu’il y avait une sorte de plateforme sur laquelle on allait réceptionner son équipement. Il y mit tout sauf sa petite dague dans son fourreau qui lui servait de broche dans les cheveux. Celle-ci était enduite de poison et il ne s’en servait que rarement. Une fois qu’il eut déposé son arsenal, une main s’en empara sans qu’il ne sache qui était derrière. Un petit bout de papier lui fut remis avec le nombre treize écrit dessus. La porte s’ouvrit et Gerheim se trouva face à trois molosses dépassant les deux mètres de hauteur comme de circonférence. Ils avaient la même allure, chauves, musclés et hargneux. L’un lui fit signe d’avancer et l’éclaireur s’exécuta, conscient que son destin ne lui appartenait plus et que si ceux-ci décidaient de lui tomber dessus, il ne pourrait rien faire.

Le portier se baissa et commença à le palper. Gerheim se tut même s’il avait envie de lui ordonner d’arrêter et qu’il n’avait pas le droit de le traiter ainsi. L’homme finit par lui baisser la capuche et observer si rien ne se cachait dedans. Personne ne manifesta sa surprise à la vue de son visage. Ils finirent par lui faire signe de passer. Gerheim suivit une rampe qui serpentait jusqu’à une porte en bois. Il l’ouvrit et fut assailli par le bruit des lieux. Sa première réflexion fut que la porte isolait mieux qu’elle le laissait supposer. Sa deuxième pensée porta sur l’indifférence des gardes quant à son physique. La salle était en fait une vaste pièce laquelle était habitée par des jeux d’argent et de hasard. Tout autour, des tables avaient été disposées pour boire ou attendre son tour. Une sorte d’orchestre jouait une musique d’origine inconnue au fond de la pièce, de l’autre côté de la porte d’entrée. Serveurs comme musiciens étaient tous noirs de peau. Les gardes avaient dû donc croire qu’il était un marchand d’esclaves ou encore un garde du corps d’un de ceux-ci. Le paysan, Feleru, avait dû passer par cet endroit ce qui expliquait qu’il en sut autant.

La population était aussi diverse que variée mais tous avaient un point commun : un gros portefeuille. Un barman torse nu regardait la salle à la recherche d’un client à satisfaire. C’était un homme d’une cinquantaine d’années et d’après ses cicatrices et ses muscles, un ancien soldat. Avec l’âge, il avait pris du ventre mais était toujours dans la possibilité de mater un jeune impétueux à mains nues. Gerheim s’approcha du bar et déroba une petite bourse à une ceinture. Dans la continuité, il commanda une bière et s’accouda au comptoir en scrutant la salle. Il lui fallut quelques minutes pour trouver l’individu qu’il cherchait.

Il était debout en train de converser avec deux autres personnes. Celles-ci avaient plusieurs papiers dans les mains et se les échangeaient après de multiples tractations. A partir de là, rien n’aurait paru suspect mais pour Gerheim, le détail était flagrant. L’homme, habillé d’un vêtement blanc large, en haut comme en bas, n’arrêtait pas de jeter des coups d’œil vers l’entrée du bar. Il ne faisait guère attention à ce que lui disaient les autres marchands. De plus, la difformité sous son haut ne masquait pas à Gerheim la présence d’une armure en cuir. Soit, ce n’était pas flagrant car caché par les plis du vêtement mais lors de ses mouvements, c’en devenait évident.

L’elfe noir but sa bière d’un trait et la reposa en marmonnant une sorte de compliment au tavernier. Le drow passa la main dans ses cheveux comme s’il se recoiffait et passa sa lame dans sa main. Il serpenta ensuite entre les tables, regardant les jeux, riant avec les autres quand la situation l’exigeait ou conversant quand les joueurs s’interrogeaient sur la suite de la partie. Gerheim croyait ces questions rhétoriques mais, lorsqu’un joueur pensa à voix haute, que le drow lui répondit sur ce qu’il ferait à sa place et que celui-ci le fit, il vit celui-ci s’exécuter et remporter une grosse mise. Gerheim ne s’attarda pas afin de ne pas devenir le centre des attentions suite à ses conseils trop avisés et attendit, laissant sa cible finir de parler dans son dos.

Quand Gerheim entendit que celui-ci achevait ses négociations, il se faufila entre les deux hommes en se retournant et rentra dans l’individu. Sa lame le piqua dans le gras des hanches et il ne le sentit pas à cause de la collision des deux corps. Le soi-disant marchand grogna contre les hommes ivres et s’en alla en ruminant vers le comptoir. Gerheim le regarda s’éloigner en souriant. C’était un poison extrêmement virulent et rapide. D’abord, l’homme ressentait de fortes chaleurs. Gerheim vit le mourant qui ne tenait plus en place et secouait ses vêtements pour se faire de l’air. Ensuite, il allait commencer à tousser. L’autre s’exécuta. Pour terminer, il allait avoir du mal à respirer et voir son corps gonfler par le manque d’air. Personne n’allait pouvoir le reconnaître suite aux modifications cutanées que le poison provoquait. Gerheim ne vit pas la dernière partie de la mutation. L’homme s’était mis à courir vers la sortie, pensant sûrement que la réaction qu’il avait était due aux airs malsains du lieu. L’elfe noir se mit donc à attendre tandis qu’on trouverait rapidement un corps sans vie d’un homme inconnu.

Anir arriva une demi-heure plus tard. Il paraissait moins sur la défensive qu’à ses habitudes. Cela devait être lié au fait que personne n’était sensé être armé et que tous devaient plus ou moins travailler à ses côtés. Gerheim s’avança à sa rencontre et Anir parut encore une fois soulagé. Ils firent une brève poignée de mains et l’elfe noir lui laissa entamer la conversation ne sachant quoi dire. L’assassin était déjà rassuré car il avait craint un instant que les vêtements blancs de l’autre homme ne soient un code de couleur. Gerheim se demanda si le tuer tout de suite n’aurait pas été une bonne idée mais il se ravisa car se faisant, il craignait de ne jamais retrouver le médaillon. L’échange verbal fut rapide.

-Bien, voici ce que vous avez à savoir sur la suite de votre mission. Une fois que la première partie de ce que nous avons décidé est faite, tuez-le. D’autres informations seront accessibles depuis notre quartier général. Comme les autres fois, vous serez payé une fois la mission accomplie.

Gerheim n’osa pas demander qui était la cible. Son comportement aurait paru trop suspect et sa supercherie aurait été démasquée. Il se contenta de poser une question banale.

-Où est-ce que je vous retrouve pour la paye ?

Anir haussa les épaules.

-On vous retrouvera, ne changez donc pas vos habitudes, maître assassin.

-Pour quand cela doit être fait ? Ajouta audacieusement l’elfe.

-Avant le solstice d’été, cela nous laisse encore un peu de temps, répondit le mercenaire. Bien, je n’ai pas beaucoup de temps et je dois vous laisser. Je me contenterai de vous souhaiter une bonne chance… maintenant, vous avez toutes les cartes en main.

Sur ce, Anir le salua d’un mouvement vertical de tête et tourna les talons pour sortir du bar.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Et bien... moi être soufflée! La forme s'est améliorée de façon flagrante! (la preuve que tu peux t'en sortir) Beaucoup moins de fautes, de phrases lourdes et répétitives, vraiment excellent! Je n'ai rien à dire excepté... Gerheim a trop la classe! (ah si, une critique, tu utilises parfois trop son nom, exemple: le paragraphe juste avant l'arrivée d'Anir). Dommage que ce ne soit pas Vetalas :whistling:

Les quelques (si peu!) fautes:

les deux hommes à côté de lui n’avaient même pas fait fi de sa présence.
faire fi = considérer avec un mépris désinvolte >> ça ne correspond pas vraiment à la situation
Anir et l’homme les avaient repérés sur leur toi. L’homme avec qui parlait Anir lui paraissant étrangement, au moins dans sa façon de se vêtir.
toit, je n'ai pas compris la seconde phrase (étrange au lieu d'étrangement peut-être?)
Se pouvait-il que le chef des mercenaires croie que les trois compagnons aient trouvé l’objet qu’eux-mêmes cherchaient alors que ce n’était pas le cas
avaient trouvé
Gerheim préféra manger en laissant les deux autres ensembles
ensemble
Pour terminer, ses cheveux étaient lisses et long, ce qu’avaient rarement les gens de là-bas.

… Mes origines sont de là-bas

L’elfe acquiesça.

longs, répétition de "là-bas" (d'ailleurs la seconde phrase n'est pas très heureuse), enfin, inutile de préciser qu'il acquiesce vu qu'il a déjà confirmé :wink:
qui lui servait de broche dans les cheveux. Celle-ci était enduite de poison et il ne s’en servait que rarement
est-ce que le poison peut affecter un elfe noir? si oui, attention car le poison en contact avec les cheveux peut les pénétrer et s'il est en quantité suffisante, devenir néfaste pour la personne (j'ai aidé un ami pour son TPE :)). C'est pas très important, je crois pas que tout le monde se fera la réflexion...
Il avait la même allure, chauves, musclés, et hargneux
ils avaient, pas de virgule avant hargneux
Le portier se baissa, et commença à le palper.
idem virgule
Sa deuxième pensée porta sur la compréhension du pourquoi les gardes n’avaient pas été surpris
un peu lourd, "porta sur l'indifférence des gardes quant à son physique" par exemple
mais lors de ses mouvements, s’en devenait évident.
c'en
passa sa lame dans sa main. Il passa ensuite entre les tables
répétition de passer
il vit que celui-ci s’exécuta et remporta une grosse mise
s'exécutait et remportait
Quand Gerheim entendit que celui-ci achevait ses négociations,
eut entendu
Gerheim vit le mourant qui ne tenait plus en place
"l'apprenti-mort", ça pourrait être sympa comme expression non? :)petit délire personnel
Comme les autres fois, vous serez payés une fois la mission accomplie.
vous serez payé

Je te demande la suite, aujourd'hui avec beaucoup d'enthousiasme!

Lib

Modifié par Lightsbirth
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Invité Kroxigor
Et bien... moi être soufflée! La forme s'est améliorée de façon flagrante! (la preuve que tu peux t'en sortir) Beaucoup moins de fautes, de phrases lourdes et répétitives, vraiment excellent!

D'accord sur la qualité retrouvée de la forme mais pour le fautes, j'en ai vu plus que d'ordinaire mais peut-être étaient elles juste plus flagrantes. :P Très bon chapitre en somme.

-On vous retrouvera, ne changez donc pas vos habitudes, maître assassin.

Excellent. Il a pris le rôle d'un assassin, ce qu'il est lui même :P Il doit faire plus vrai que le vrai :D

l’homme les avaient repérés sur leur toi

toit

Il avait la même allure, chauves, musclés, et hargneux

Ils avaient

Voilà j'en a mis que deux mais il y en a d'autre. Et puis il faut laiser du travail à Gemini :lol:

La suite :D

Kroxigor

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Gerheim se leva du banc d’où il avait espionné la scène
Ouaiiis !!! J'suis pas tombé dans l'piège !!! :clap:
Seul, il aurait su paraître comme tout le monde mais avec Loriol et Vetalas, c’était une autre paire de manches.
Quoi ??? Ils seraient pas sortables ??? :lol:

Il prend la place d'un homme avec qui on l'a déjà confondu ??? Pas mal... mais risqué... d'autres pourraient rechercher le disparu...

Sinon, comme d'hab':

Vivement la suite !!!

Les deux hommes à côté de lui ne s’étaient même pas intéressé de sa présence.
Accord; c'est pas "à" ?
Il avait suivit l’échange
"suivi".
la corniche du toit où les deux l’avaient espionné
Ben, non, ils l'ont pas espionné, justement.
nous croyions que tu étais l’homme avec qui parlait à Anir.
Un de trop.
-Qui c’était ? Demande le Loriol.
???
c’était que c’était quelqu’un de riche pouvant se payer les services d’un commandant hors pair
C'est... laid.
Feru, assis devant la porte, qui même dans cette posture paraissait grand, se retourna
C'est qui çui-là ?
Gerheim attacha sa cape sous son cou, se camoufla sous celle-ci et se fendit dans les ombres dans la direction du bar
Echo. "... en direction...", peut-être ?
C’était un homme d’une cinquantaine d’année
Accord.
Il était debout en train de converser avec deux autres personnes. Ceux-ci avaient plusieurs papiers dans les mains
"Celles-ci", non ?
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Voichi la souite !

L'elfe noir tue un homme s'affairant avec Anir et se rend compte que celui-ci était un assassin quand le lendemain, Gerheim rencontre Anir et que celui-ci lui confie la mission. Pendant ce temps, les autres dorment tranquillement dans la grange.

Chapitre 85

Vetalas se réveilla deux heures avant l’aube en bâillant et s’étirant. La drogue lui avait fait passer une bonne nuit. Il avait assez récupéré et son corps mortel comme immortel s’était remis de la fatigue. Il s’assit sur sa botte de paille en frottant les brins qui étaient encore accrochés à lui puis regarda les alentours. Loriol, chien qu’il était, dormait toujours à poings fermés sur le sol. Par contre, Gerheim était aux abonnés absents. Le vampire ne s’inquiéta pas pour son rival qui ne pouvait faire qu’espionner quelque part. Le seul capable de les remettre sur la piste n’était autre que lui-même. Et c’était bien ce à quoi il comptait s’atteler.

Le magicien quitta la grange avec un sachet de poudre et une petite bourse d’or. Il partit vers le centre de la ville, il n’était guère enthousiasmé par le fait de passer par le quartier des voleurs et des assassins. Il se contenta juste de le longer jusqu’à la cathédrale. Il sentit tout le long du trajet des gens l’épier. Ces hommes, bien qu’habiles, ne savaient pas que le vampire les avait localisés depuis longtemps et que son radar le préviendrait de toute tentative de l’attaquer. On le laissa tranquille et il atteignit la grande place indemne. Vetalas se rendit alors compte qu’Anir avait dû installer son quartier général dans la zone car elle fourmillait de ses hommes.

Certains étaient assis sur le palier de l’église et regardaient les autres circuler ivres, accompagnés, ou tout simplement à la recherche d’un endroit où dormir. Ce devait être les capitaines des mercenaires s’assurant que les seules pertes qu’auraient à déplorer les soldats soient leur virginité ou leur gueule de bois. Le tiers semblait être dans une auberge de quatre étages pas très large mais se rattrapant en longueur. Celle-ci se trouvait au coin de la grande place, sur le côté ouest de la ville. Quant au reste, Vetalas n’avait pas la moindre idée d’où il pouvait être. Un groupe de trois soldats complètement éméchés, même s’ils braillaient le contraire, décida d’aller se resservir quelques pintes dans l’établissement.

Le vampire les suivit, il tirerait peut-être quelques informations dans la bâtisse. Juste avant de passer la porte du « fou bleu », il vit un homme apparemment en train de cuver. Totalement inconscient, Vetalas attrapa sa paire de bottes qui était trop belle pour appartenir à un homme de ce gabarit. Les siennes avaient été totalement achevées par le voyage et étaient presque trouées. Le magicien fit un échange sommaire en regrettant de ne pas pouvoir prendre sa cape qui était aussi de bon ouvrage. Malheureusement, des tâches inconnues l’en décoraient et le mort-vivant ne voulut même pas savoir d’où cela pouvait provenir. Vetalas entra enfin dans le bâtiment.

Il rebroussa narine lorsque l’air de l’auberge lui fouetta le visage. Jamais le noble ne pourrait rester plus d’une heure dans un endroit pareil. Le mélange de sueur, de régurgitation et d’autres encore que Vetalas ne parvenait pas à identifier, lui donnait des haut-le-cœur. Les soldats riaient, des putains sur les genoux tandis qu’ils buvaient en renversant la plupart du contenu à côté de leur bouche. Il ne serait pas dur de fouiller dans leur esprit à la recherche d’informations. Vetalas esquiva tout ce qu’il put en slalomant au travers des tables en grimaçant quand un sale le touchait. Un pestiféré l’aurait touché qu’il n’aurait pas réagi autrement.

Le vampire se cacha dans un coin et respira par la bouche. Le magicien plaqua ensuite un soldat contre un mur et le regarda dans les yeux pour s’introduire en lui. Vetalas, comme il s’y attendait, pénétra facilement dans ses pensées mais au lieu d’y voir une sorte de fil clair des derniers évènements et de ses songes les plus intimes, il y avait une sorte de méli-mélo qui tournait lentement. Le mort-vivant, légèrement déboussolé, sortit rapidement du crâne de sa victime. L’alcool avait complètement anesthésié la capacité de réflexion du soldat qui ne pensait à rien... ou tout du moins, rien de cohérent. Maudite boisson du pauvre, s’insurgea mentalement le vampire en lâchant le guerrier. Ils auraient bu des vins de qualité, leur esprit aurait été indemne… Vetalas profita de la confusion générale pour s’écarter de l’homme qu’il avait sondé. Dans la taverne, il y avait une telle ambiance que personne n’avait remarqué l’échange. L’homme bavait sur le sol et aurait un bon mal de tête le lendemain… Exactement comme une gueule de bois.

Vetalas s’assit sur une chaise qu’il tira à part juste avant les escaliers si bien que toutes les personnes montantes devaient faire un écart pour ne pas lui rentrer dedans. Il y avait forcément quelque chose à laquelle il n’avait pas pensée… Quelque chose qui allait l’aiguiller dans la direction du médaillon. Vetalas se pencha en avant en prenant appui sur ses genoux, il regarda chacune des personnes en essayant de voir qui était la plus ivre et en même temps assez lucide pour pouvoir répondre correctement aux questions qu’il allait poser. De toute manière, le noble refusait d’aller parler à quelqu’un dont l’haleine tuerait un animal mort et qui ne maîtrisait pas non plus ses intestins.

Avant que Vetalas ne trouve sa cible, une surprise fit son apparition au sein de l’établissement. Sa première envie fut de fuir mais il se calma, ces hommes ne pouvant pas le reconnaître. D’humeur beaucoup moins festive que les guerriers, les fanatiques de l’inquisiteur venaient d’entrer dans la salle en jetant des coups d’œil de droite à gauche. Il aurait été stupide de croire qu’ils n’étaient là que par hasard, le jeune inquisiteur devait être arrivé en ville et avoir établi sa place forte dans la cathédrale. La tension monta d’un cran car les deux groupes de soldats s’étaient accrochés quand l’inquisiteur s’était opposé au chef des mercenaires, Anir. A priori, ils avaient, les uns comme les autres, reconnu les armoiries. Vetalas ne craignait pas grand-chose, les premiers étaient trop ivres pour se rappeler de lui, quant aux nouveaux venus, ils ne savaient pas à quoi il ressemblait.

Le vampire s’éclipsa de la zone en prenant soin d’éviter les hommes de Lieles. La situation risquait de dégénérer à tout instant car déjà, les mercenaires prenaient à partie ceux qui cherchaient à se faire une place au comptoir. Vetalas sortit dans la rue et prit une grande bouffée d’air. Il était resté en apnée pendant tout ce temps. Il bénit sa nature de mort-vivant. Le ciel s’éclairait, il n’avait plus beaucoup de temps avant de perdre ses pouvoirs. Ayant appris plus qu’il ne devait, il décida de retourner à la ferme des trois paysans. Le temps qu’il arrive à la grange, il avait perdu tous ses pouvoirs et était redevenu humain. Telle était la malédiction exécutée par l’aube. Il se sentit à nouveau habité par son âme et sa conscience.

Loriol venait de se lever et était sur son séant, les yeux dans le vide en train d’émerger de la plus longue nuit qu’il avait eue depuis longtemps. Gerheim, juste à côté, tourna à peine la tête à son retour et continua de tirer toutes les affaires dans un creux qu’il avait fait dans la paille pour les y dissimuler. Vetalas le regarda faire sans rien dire, la plus grande majorité de ce qu’il rangeait lui appartenait et il n’aurait donc pas à s’en occuper. Le mort-vivant était étonné que l’elfe noir, assassin et menteur, ne lui ait volé qu’une cape depuis le début. Il disposait encore d’une bonne quantité d’or mais l’alarme magique qu’il avait mise sur ses sacs lui confirmait que le suspect n’y avait même pas touché. Tant mieux, pensa le noble, la peur que j’inspire doit suffire à le garder loin de mes possessions…

Une fois tout rangé, Loriol fut assez réveillé pour se plaindre qu’il avait faim. Vetalas faillit lui rétorquer de se manger la langue pour leur faire du silence mais le vampire se retint ne préférant pas vérifier l’humeur du loup au réveil.

-Allons à l’intérieur de la maison, le grand Feleru vient de nous proposer de venir se sustenter peu avant que tu reviennes, finit Gerheim à l’intention du noble.

-Je ne dirai pas non, accepta Vetalas en prenant les devants et partant vers la bâtisse.

Son ventre s’était mis à gargouiller. L’autre nuit, il avait trouvé un gros bovin à tuer et avait pu boire du sang frais, chose qui lui avait atrocement manqué ces derniers temps. Le fluide vital qu’il avait réussi à conserver était du même froid que la saison et était trop peu savoureux. Il n’aurait pas pu attendre plus longtemps avant de regoûter du sang chaud. Evidemment, cela ne valait pas celui humain mais c’était un bon début. Qui savait si parmi ces milliers d’âmes, une d’elles ne le dépannerait pas… En tout cas, il était obligé de s’avouer que chaque crise de conscience était plus violente que la précédente et que le plaisir de tuer et se nourrir n’équivalait pas à cette douleur.

Ils entrèrent dans la maison et rejoignirent le salon où un déjeuner simple leur fut offert. La pièce semblait vide mais les paysans avaient dû faire un effort de nettoyage car on remarquait moins les traces de poussière et du mobilier avait dû être amené des autres pièces afin de combler les vides flagrants. Chandelles et petits bureaux étaient donc apparus. Les trois compagnons s’assirent en face de leur hôte. Vetalas attrapa immédiatement le pain le mieux cuit et tira à lui un fromage et son couteau. Il était la personne de plus haut rang dans cette pièce et comme la coutume l’indiquait, il devait se servir le premier. Les paysans le regardèrent faire avec une lueur d’amusement. Vetalas pensa alors qu’ils devaient être si rustres qu’ils devaient ignorer tous les principes de la bonne société.

-Que voulez-vous faire aujourd’hui ? Demanda Rihu, le moins bavard.

-Ché pas… Fit Loriol en recrachant une bonne partie de ce qu’il mangeait.

Il nettoya d’un revers de manche les projections sur la table. Vetalas le regarda, visiblement dégoûté et un sourcil relevé. Il avait un don pour couper l’appétit des gens, se dit le vampire.

-Nous allons chercher une auberge peu onéreuse pour commencer, leur dit le magicien.

-Vous pouvez rester ici, répondit Jeru de la part de tout le groupe.

Vetalas lui aurait bien dit d’enlever sa coiffe qu’il gardait en permanence sur sa tête, c’était un tel manque de politesse…

-Vous nous avez sorti d’une bonn’ galèr’ hier ! Sans vous, on s’rait sûr’ment ruiné à l’heure qui l’est !

Vetalas hocha comme s’il comprenait leur détresse. Ils étaient devenus pire que des esclaves car eux, au moins, on ne les envoyait pas hors des enceintes de la ville chercher des matières premières.

-En parlant de ça, on doit y aller ! Fit Jeru en se levant de sa chaise. Si vous voulez rester ici quelque temps, ça serait avec plaisir ! Ajouta-t-il avant de sortir de la pièce.

Feleru et Rihu semblaient plus réticents à laisser le reste de nourriture. Ils avaient fait des achats exceptionnels pour proposer un bon déjeuner à leurs héros du jour et ils n’allaient même pas pouvoir en profiter jusqu’au bout. Vetalas les regarda s’éloigner en souriant et en se servant un verre d’un jus d’orange peu exceptionnel mais agréable pour se rincer la bouche après une nuit dans une grange. Jamais de sa vie le vampire n’aurait cru dormir dans de pareilles conditions. Si quelqu’un lui avait dit ça un mois auparavant, il l’aurait traité de fou… Il avait l’impression que toute la crasse s’était incrustée dans son corps et qu’elle ne s’en délogerait jamais. Une fois sorti de là, il irait prendre un bon bain chaud… Les avantages de la civilisation lui avaient manqué.

Une porte claqua annonçant la fin des pensées dans lesquelles il s’était perdu autant que le fait que les paysans venaient de sortir.

-Qu’est-ce qu’on fout alors ? Dit toujours aussi proprement le lycanthrope.

Vetalas recula sa chaise en la faisant racler sur le sol. Il mit les pieds sur la table et les mains derrière la nuque tout en se balançant.

-Pour ma part, annonça le noble, je vais aller prendre un bain et aller acheter de nouveaux vêtements.

-Pourquoi faire ? Demanda l’éclaireur. Nous n’allons sûrement pas rester ici et ils vont être vite abîmés. En plus, t’as encore de la réserve.

Vetalas hocha négativement la tête. Il n’avait que quelques sacs de vêtements de côté. Cela ne suffisait pas. Le drow soupira et s’adressa au loup.

-Tu ne sens pas Anir, par hasard ? Je voudrais savoir où se trouve son quartier général

Le loup-garou inspira fortement et une expression de surprise passa sur son visage et Vetalas se rassit correctement, conscient que pour surprendre la bête, il en fallait beaucoup.

-Ils ne sont plus là ! Fit-il d’un ton monotone.

-Quoi ? Cria presque Vetalas.

-Ils ne sont plus là ! Répéta le loup sur le même ton. Ils sont partis ! Je les sens encore mais ça fait deux bonnes heures qu’ils ont quitté la ville.

Gerheim fut le plus prompt à réagir.

-A la grange ! Plus tôt nous serons partis, moins de distance nous aurons à couvrir.

Vetalas s’activa au même titre que les autres même si lui ne courut pas jusqu’à la grange. Il allait simplement laisser les deux autres s’occuper de ça. Loriol trouva néanmoins matière à grogner.

-Ca va ? Pas trop fatiguant ? Lança-t-il

-Oui, j’ai enfin l’impression d’être à ma place, répondit l’autre. Et puis… je ne voudrais pas gêner dans les préparatifs.

Cela parut satisfaire les deux autres qui continuèrent de s’affairer de droite à gauche. Seller les chevaux, vérifier si une blessure n’avait pas été omise et mettre les affaires de Vetalas de façon répartie sur le dos des animaux. Il leur fallut une demi-heure pour tout mettre en place. Gerheim prit par la bride, en plus de son destrier, les deux autres bêtes et ils filèrent à travers la ville. Loriol courait derrière eux sans jamais se fatiguer ce qui donnait au groupe une allure assez cocasse. Ils bousculèrent nombre de personnes et d’étaux mais ils étaient si concentrés que cela ne les dérangea pas.

Ils ralentirent l’allure juste avant d’arriver aux portes. Les chevaux renâclèrent, désireux de pouvoir se défouler une nouvelle fois, chose qu’ils n’allaient pas pouvoir refaire au moins jusqu’au printemps. Un groupe de soldats vint à leur rencontre, curieux de voir une troupe si hétéroclite venir aussi près de l’entrée nord-ouest.

-Halte ! Qui va là ? Demanda le gradé du groupe.

-Nous ! Répondit Loriol sans bien comprendre.

-Je vois… des petits malins ! S’exclama avec un rictus mauvais le lieutenant. Répondez encore une fois de travers et je vous jure que je vous envoie dans un trou que vous allez oublier à quoi ressemble le soleil !

Loriol se tourna vers Gerheim, dans l’incompréhension totale.

-Bien, reprit le chef des vingt hommes croyant qu’il avait acquis leur respect. Maintenant, répondez ! Qui êtes-vous et où allez-vous ?

-Répondre à la première question ne vous aiderait guère, répondit le porte-parole habituel du groupe. Pour l’autre question, nous voulons juste sortir.

-Des hommes qui sont assez fous pour sortir, des mercenaires qui se baladent avec un sauf-conduit venant du bureau de l’empereur lui-même, une armée de fanatiques religieux qui arrivent en même temps en ville… C’est plus de mouvement en ville que lors du siècle écoulé ! Analysa avec beaucoup de perspicacité le militaire.

-Nous devons sortir pour rejoindre notre commandant mercenaire, ajouta rapidement le mort-vivant pour l’instant humain.

-Les mercenaires sont partis avant l’aube, s’exclama le lieutenant méfiant.

-Nous avons eu quelques raisons… féminines… de nous attarder ! Expliqua Vetalas tout sourire.

Cette remarque tira quelques rires des soldats qui semblaient maintenant détendus. Ce ne plut pas au chef qui, hargneux, leur intima de se taire d’un regard. Vetalas ne préféra rien ajouter de plus, pour diriger ses hommes d’une telle main de fer, il ne devait pas être mauvais commandant. Ce dernier était de taille moyenne et ses cheveux bruns étaient coiffés en une queue de cheval. Il portait une armure de maille qui lui protégeait le torse et un bras tandis que l’autre était à nu laissant apercevoir un corps rôdé au maniement de l’épée pendant à sa ceinture. Ce dernier leur cria alors dessus :

-Bande de racailles, vous êtes maintenant déserteurs ! Les portes sont fermées par loi martiale ! Alors dégagez de là !

Vetalas imprima ce visage dans son crâne et lui jeta un dernier regard haineux avant de faire demi-tour. Il s’engagea dans une ruelle et se concerta avec les deux autres.

-Que faisons-nous ? Demanda le vampire troublé.

-On doit impérativement sortir, fit le drow. Si, comme vient de le dire le lieutenant, une guerre se prépare, nous ferions mieux de bouger avant qu’elle nous tombe dessus.

-Partons maintenant, proposa le loup. Passons par la muraille plutôt que par les portes.

-Impossible ! S’insurgea le noble. Je ne peux pas sortir en plein jour, je risquerais de mourir !

-Ce n’est qu’un détail, fit le drow irrité, tu peux très bien nous rejoindre une fois la nuit tombée. Le problème est qu’une fois dehors, nous sommes piétons. Sans monture, sans vivre et sans ressource en plein hiver…

-Et donc ? Fit Vetalas apeuré de la possible réponse.

-Et donc nous devons laisser partir Anir… Conclut le loup de façon correcte.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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J'ai beaucoup aimé ce chapitre, outre le fait qu'il est centré sur le magnifique Vetalas ( :clap:), c'est bien écrit et les touches d'humour sont réussies ("Loriol se tourna vers Gerheim, dans l’incompréhension totale" :) ah ce Loriol!). Rien à redire!

Tant mieux, pensa le noble, la peur que j’inspire doit suffire à le garder loin de mes possessions…
il est plein d'espoirs :clap:
Il y avait forcément quelque chose à laquelle il n’avait pensée…
il n'avait pas pensé
quand l’inquisiteur s’était opposé aux chefs des mercenaires, Anir.
au chef
Son ventre s’était mis à grouiller
à gargouiller tu veux dire :lol:
Le fluide vitale qu’il avait réussi à conserver
vital
Qui savait si parmi ces milliers d’âmes, si une d’elle ne le dépannerait pas…
d'elles
Chandelles, petits bureaux étaient donc apparus.
la virgule annonce une accumulation (ou tout truc du genre) et ce n'est pas le cas donc "chandelles et petits bureaux étaient"
Il nettoya d’un revers de mange les projections sur la table.
de manche
Une porte claqua annonçant la fin des pensées dans lesquelles il s’était perdues
il s'était perdu
C’est plus de mouvement en ville que lors du siècle écoulé !
mouvements non? là j'ai un doute
-Que faisons-nous ? Demanda troublé le vampire.
on dirait que c'est son prénom! "demanda le vampire, troublé."
Je ne peux pas sortir en plein jour, je risquerai de mourir
je risquerais

La suite!

Lib

EDIT:

C'est bien tu recommences à très bien écrire pour notre plus grand plaisir, à nous fidèles lecteurs. Et c'est pas Gemini ou Lightsbirth qui vont me contredire -_-
En effet, je suis tout à fait d'accord! :wink: Modifié par Lightsbirth
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Et bien Inxi je suis de retour sur le forum apres une longue abscence et j'ai lu tout ton texte que j'avais commencé à lire il y a quelques années!

Et ce texte est toujours aussi excellent, apres avoir lu l'ascension, j'ai crains de ne pas reussir a m'attacher aux personnages de cette histoire en raison du nombre important de personnages principaux, et finalement les 3 personnages sont tres interessant et on s'y attache facilement.

J'attends la suite avec impatience, ça me donne une raison de revenir sur le forum plus souvent :clap:

Fibz

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Invité Kroxigor

Un autre bon chapitre! C'est bien tu recommences à très bien écrire pour notre plus grand plaisir, à nous fidèles lecteurs. Et c'est pas Gemini ou Lightsbirth qui vont me contredire :P

ne savaient pas que le vampire les avait localisés depuis longtemps et que son radar le préviendrait de toutes tentatives pour l’attaquer

Le mot radar sonne trop récent pour le récit mais je ne vois pas vraiment d'équivalent pour le moyen âge, à part peut-être vigie.

J'adore de plus en plus Loriol qui devient de plus en plus désinvolte je trouve :devil: Vetalas croit faire peur à Gerheim, ce qui est plutôt amusant :crying:

J'attends la suite avec impatience : Comment vont-ils sortir? Vont-ils croiser l'inquisiteur avant?

Vite vite vite! :lol:

Kroxigor

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C’est plus de mouvement en ville que lors du siècle écoulé !
mouvements non? là j'ai un doute
"du mouvement", ou "des mouvements"... les deux sont possibles...
-Que faisons-nous ? Demanda troublé le vampire.
on dirait que c'est son prénom! "demanda le vampire, troublé."
Désolé, mais... les deux me font le même effet... :P:P

Loi martiale, hein ??? Bon, ben... Anir doit retrouver Gerry pour la paye... lui reste juste à trouver qui tuer... :wink::wink:

Vivement la suite !!!

Il s’assit sur sa botte de paille en frottant les brins qui étaient encore accrochés à lui puis regarda autour de lui.
Echo.
Loriol, chien qui l’était, dormait toujours
"qu'il", non ?
son radar le préviendrait de toutes tentatives pour l’attaquer.
"... toute tentative de l'attaquer.", non ?
en regrettant de ne pas pouvoir pas prendre sa cape
...
lui donnait des hauts le cœur
Un seul mot, invariable.
Il n’y avait forcément quelque chose à laquelle il n’avait pensée…
"Il y avait forcément quelque chose à laquelle il n’avait pas pensé…".
il n’avait plus beaucoup de temps avant qu’il ne perde ses pouvoirs.
Lourd: "...avant de perdre...".
la plus longue nuit qu’il avait eue depuis longtemps.
Subjonctif, non ?
le grand Feleru vient de nous proposer de venir se sustenter peu avant que tu reviennes
C'est bien loriol qui parle ?
chose qui lui avait atrocement manquée ces derniers temps
Pas d'accord.
Qui savait si parmi ces milliers d’âmes, si une d’elles ne le dépannerait pas…
En trop.
Les avantages de la civilisation lui avaient manqués.
Pas d'accord.
un trou que vous allez oubliez à quoi ressemble le soleil
Infinitif.
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Suite ! Ca avance, ca avance :skull:

Vetalas enquête en ville et voit les soldats de l'inquisiteur faire leur arrivée. Au matin, ils remarqueront tous que les mercenaires ont quitté la ville et ils tentent d'en faire autant mais la ville a été mystérieusement placée en quarantaine.

Chapitre 86

Loriol se frotta les yeux. Sa propre conclusion ne lui plaisait pas. A chaque pas que faisait le mercenaire, c’était ses espoirs de se contrôler qui disparaissaient. Même s’il avait envie de désobéir, il savait qu’il ne pourrait récupérer l’artefact seul. Lui, il était le seul autonome de la bande. Il n’avait pas besoin de monture et pouvait chasser sa nourriture même si elle était rare pendant l’hiver. Il pourrait donc partir tout seul à la suite des mercenaires mais il n’était pas de taille à affronter une armée. Il fallait alors se dépêcher de trouver un moyen pour quitter la ville discrètement.

-On devrait trouver les chemins de contrebandiers, proposa Gerheim. Ils ne se laisseront sûrement pas enfermer comme ça.

-Nous devrions nous tourner vers nos chers amis paysans, ils ont l’air de bien s’y connaître…

-Donc on cherche les passages secrets pour partir de la ville et on les utilise ? Demanda Loriol pour être sûr d’avoir bien compris.

-Exactement, reprit Vetalas. Avec de la chance, nous serons dehors après le zénith.

-Où peuvent-ils être ces paysans ? S’interrogea à voix haute Gerheim.

Loriol connaissait leur odeur et il ne lui fallut qu’un battement de cœur pour les localiser.

-Par là ! Montra le loup en désignant l’est.

-Bien, allons les attendre à leur demeure dans ce cas.

Les trois arrivèrent pratiquement simultanément avec les paysans. Ceux-ci étaient montés sur un chariot vide. Rihu, qui devenait de plus en plus bavard au fur et à mesure qu’ils se connaissaient tous, sauta sur le sol et s’avança vers eux.

-Vous comptez partir ? Demanda-t-il visiblement surpris.

-Nous serions déjà dehors à la poursuite des mercenaires si la ville n’avait pas été placée en quarantaine… Fit remarquer Vetalas.

-Ne nous en parlez pas ! Fit le paysan. Allons à l’intérieur en attendant que mes frères reviennent.

-Je vais mettre les chevaux à l’étable, déclara Gerheim en attrapant toutes les brides.

Le loup le regarda s’éloigner avec les quatre bêtes. Vetalas, Rihu et Loriol entrèrent dans la maison et allèrent s’asseoir dans le salon silencieusement. Gerheim revint après cinq minutes, vite imité par Feleru et Jeru.

-Que se passe-t-il en ville ? Demanda le drow, la tête dégagée.

-D’après les gardes, une attaque se préparerait. Contre qui ? Questionna Loriol.

Le grand Feleru prit la parole.

-On sait pas vra’ment ! Y a des créatures intelligent’s qui auraient une tanière non loin d’ici.

-Avec certains soldats, seuls certains villageois vivant derrière la muraille est auraient aperçu quelque chose. Mais c’est que des racontars !

-De mémoire d’hommes ici, jamais une menac’ n’avait autant été pris’ au sérieux !

-Il faut que nous sortions pour retrouver le mercenaire, vous avez une idée ? Demanda Vetalas.

-Pourquoi sortir ? Demanda Rihu. Ils vont à la capitale !

-Et alors ? Dit Loriol en haussant les épaules.

-On ne peut y entrer comme ça ! S’insurgea Jeru. Vous ne savez donc pas ?

-Que quoi ? Les interrogea froidement Gerheim en plantant ses yeux verts dans les leurs.

Ils déglutirent et semblèrent hésitant à lui répondre. Jeru se lança pour se rattraper de lui avoir parlé comme ça.

-La capitale n’est pas bien loin, à deux semaines à pied d’ici. Le voyage est dangereux, comme partout mais certains l’ont tenté et en sont même revenus. Tout ce qu’on sait, c’est que les armes sont interdites dans l’enceinte de la ville et que pour un étranger, le seul moyen d’entrer en ville c’est de payer une énorme somme d’argent.

-Enorme comment ? S’inquiéta Vetalas.

-Vraiment énorme… Plus de dix mille pièces d’or par personne.

Vetalas hoqueta car il était le seul à savoir ce que représenterait cette somme. Il leur expliqua que quand il avait acheté sa drogue, il avait utilisé la moitié de ses fonds ce qui représentait quinze mille pièces d’or. Peu d’hommes dans son ancienne cité pouvaient se vanter d’avoir un patrimoine aussi conséquent.

-On aura jamais autant d’or ! S’indigna Loriol.

-Et il n’existe pas de chemin auxiliaire ? Voulut savoir Gerheim.

-Je pense que les personnes les contrôlant en demand’ tout autant ! Dit Feleru.

-Et pour sortir d’ici ? Ajouta Gerheim.

-Vous pourriez par la ville qu’on causait tout à l’heure, intervint Rihu, le problème est qu’en ce moment tous les soldats sont massés là-bas et que vous pourrez pas passer en un seul morceau. Faudrait une distraction sous condition que vous ayez l’or pour la ville !

-Beaucoup de conditions… Pensa Vetalas à voix haute.

Les paysans gardèrent le silence pour montrer leur accord.

-On peut vous aider à passer sur la ville est, annonça timidement Jeru. On a fait des livraisons de nourriture là-bas pour la garnison. Ca peut être un prétexte…

-Pourquoi nous aider autant ? Dit franchement Loriol.

-Parc’ qu’on s’rait morts si vous n’aviez pas sauvé le chariot l’autre jour… Expliqua de nouveau Feleru.

-Il faudrait être soldats sinon pour rentrer dans la capitale, se rappela Rihu soudainement. Rejoignez l’armée et si votre compagnie doit se rendre là-bas, vous rentreriez gratuitement !

Loriol n’était guère enchanté à l’idée qu’on lui donne des ordres toute la journée. Il préférait essayer de trouver l’importante somme d’argent.

-Nous devrions nous mettre en route au plus tôt, proposa Loriol.

Vetalas acquiesça et Gerheim ne dit rien, signe de son assentiment.

-Vous avez une idée sur la façon de vous y prendre ? Demanda Jeru.

-Si c’est le cas, hés’tez pas à nous le dir’… Plaisanta Feleru.

Loriol ne put s’empêcher de renifler, chose chez lui qui se rapprochait le plus du rire à cet instant.

-On y manquera pas !

Le loup quitta la maison, les deux autres sur les talons. Gerheim prit la parole pour cette réunion improvisée.

-Quelqu’un a une idée sur la façon de s’y prendre ?

-Pour rassembler une petite quantité d’argent, oui, déclara Vetalas. Jamais assez, même si je voulais partir seul.

Loriol lui montra ses dents acérées en signe d’avertissement. Si jamais il repartait dans leur dos, il n’hésiterait pas à le digérer pour tester ses capacités de régénération.

-C’est quoi ton plan ? Demanda avec audace Gerheim.

Vetalas soupira et fit durer le suspense, comme s’il rechignait à le dire. Il finit par s’exécuter, pensant sûrement qu’il ne craignait rien.

-Ils ont parlé des jeux d’argent tout à l’heure, récapitula le mort-vivant, je pense avoir plus d’adresse qu’eux aux cartes. Lors des tournois prisés de là où on était avant, j’ai pratiquement multiplié par cent mes sommes initiales.

-Multiplier ? Demanda Loriol avec étonnement.

-Augmenter fortement… Dit dans un soupir non feint le drow avant que Vetalas ne se moque du loup.

-Bien, après cette brève leçon de mathématiques, lançons-nous à la recherche des endroits où nous pourrons jouer, ça serait un bon début.

-Tu es conscient que ça veut dire aller parmi le quartier le plus dangereux du monde ? Voulut savoir Loriol.

L’autre hocha la tête. Loriol avait bien compris que ce quartier de la ville était indépendant à sa façon et qu’un groupe d’hommes, ou même une seule personne, dirigeaient le tout. Il n’y avait donc qu’une seule loi, celle du plus fort. Le loup-garou n’était pas de taille à lutter. Dans une ville qu’il ne connaissait pas, seulement accompagné de trois pauvres paysans et deux compagnons qui n’hésiterait pas à lui faire un coup bas dans le dos, il n’était pas de taille à se chercher des ennuis. Il savait pertinemment qu’en entrant dans cette zone, il s’attirait des problèmes à cause de son caractère. Loriol se résigna : c’était aux autres de faire des efforts, il ne se changerait pas, il était facile à vivre pourtant.

-Par où commencer ? Demanda Vetalas en se touchant le menton du doigt pour penser.

-Moi je peux vous aider ! Déclara un enfant tout sourire en sortant d’une ruelle.

Sans hésiter, Loriol se jeta sur lui en un battement de cils, le souleva de terre et le plaqua contre le mur de la maison lui cassant pratiquement la tête. L’enfant tout assommé, Loriol tenta une conversation pacifique.

-Qu’est-ce que tu as entendu ? Lui hurla-t-il dessus.

Si l’enfant n’était pas mort sur le coup, le lycanthrope tenta de l’achever par la peur. Celui-ci allait se mettre à pleurer quand Vetalas lui ordonna pratiquement de le lâcher.

-Il vient d’arriver, il ne sait rien !

Le petit homme se releva et se jeta dans les jambes de Vetalas, Loriol l’avait vraiment effrayé mais ce dernier n’était pas sûr que le vampire fût vraiment une meilleure source d’amitié. A cet instant, le noble grimaça et repoussa la chose comme si c’était un lépreux.

-Du calme, petit ! Tenta de l’amadouer le mort-vivant. Dis-moi donc ce que tu pourrais pour nous.

Le visage traumatisé de l’enfant se tourna rapidement vers Loriol puis se fendit d’un sourire en regardant Vetalas. Il devait avoir une dizaine d’années remarqua le loup avant qu’il ne commence à parler. Il était plus vieux que lui…

-Les affaires commencent alors ! Dit le jeune d’un air de défi.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Bilan mitigé sur ce chapitre, c'est correct tout en étant moins bien que d'habitude, je sais pas vraiment...

-Vous pourriez par la ville qu’on causait tout à l’heure, intervint Rihu, le problème est qu’en ce moment tous les soldats sont massés là-bas et que vous pourrez pas passer en un seul morceau. Faudrait une distraction sous condition que vous ayez l’or pour la ville
je n'ai pas vraiment compris à cause de la répétition de ville. Le premier "ville", que désigne-t-il? J'ai beau relire, il n'en parlait pas tout à l'heure (façon de parler hein). Les paysans évoquent d'abord les créatures bizarres dehors, puis la capitale... Alors, quelle est cette ville? Le second est forcément la capitale, trouve-lui un nom.

Je m'avance peut-être un peu, mais si 10 000 pièces d'or est une somme si conséquente, vu qu'ils sont trois, il leur faudra 30 000 pièces d'or (non, vraiment? ms c'est qu'elle est douée en mathématiques la petite :devil: ). Tenter de gagner une telle somme d'argent par le jeu n'est-il pas un peu fou? Ils finiront forcément par attirer l'attention donc les ennuis...Enfin, on verra bien ^_^

Y'avait aucune faute :zzz: ou alors je les ai loupées héhé on va compter sur Gemini :skull: Les tournures de phrase qui m'ont gênée par contre:

Loriol le regarda s’éloigner avec les quatre bêtes. Vetalas, Rihu et Loriol entrèrent
répétition de Loriol
Ils déglutirent et semblèrent hésitant à lui répondre.
J'aurais plus vu un infinitif plutôt qu'un participe présent
Lors des tournois prisés de la ville où on était avant,
je trouve ça très mal dit, donne les noms des villes plutôt!
-Les affaires commencent alors ! Dit le jeune d’un air de défi au noble.
je pense que le "au noble" n'est pas nécessaire ici.

Lib

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Y a du très bon dans ce chapitre mais certains moments sont plus flous, notamment certains échanges de paroles que tu maitrises pourtant très bien habituellement.

-D’après les gardes, une attaque se préparerait. Contre qui ? Questionna Loriol.

Je me trompe peut-être mais je pense que tu as oublié de revenir à la ligne à "Contre".

10 000 pièces d'or par tête de pipe ça fait sacrément gros sachant qu'ils sont trois. Peut être même un peu trop gros dans ma tête. 1000 pièces d'or par personne aurait fait plus réel à mon avis ou alors c'est la crise économique et une pièce d'or vaut plus rien :P

Une autre question, les mercenaires sont une armée entière et à 10 000 par tête de pipe ça va revenir cher, même avec un prix de groupe ^_^ Comment vont-ils faire? Un autre laisser passer donné par leur client?

Je sens que nos trois héros vont se faire remarquer et qu'on va avoir droit à un joli combat, du moins je l'espère :)

La suite :wink:

Kroxigor

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Je poste ce message pour féliciter Inxi! Cela fait plusieurs mois que je lis ton texte et j'admire sincèrement ton talent pour l'écriture. Je t'encourage à continuer de nous écrire de si bons textes pour notre plus grande joie.

Et sinon je trouve aussi que les dix milles pièces d'or par tête ça fait beaucoup. Je dirais comme Kroxigore que milles pièces serait plus raisonnable.

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