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Le Médaillon des Quatre


Inxi-Huinzi

Messages recommandés

Houlà ! il se passe plein de choses, dans ce chapitre ; ou du moins, des choses qu'on soupçonnait se voient confirmées.

Le deuxième problème, et peut-être le pire après tout, était Lui, celui qu'il avait revu à Lensort. Il avait d'abord vu ses signes puis Gerheim l'avait poursuivi pour le perdre de vue. Mais il était sûr que Eleth, son mentor sur le bateau île de ceux qu'il avait cru sa famille, était de retour.

Il doit sûrement ne pas être très content, après ce que lui a fait subir Gerheim :devil:

Le capitaine des soldats de la mine cracha presque ses mots. Gerheim était aussi étonné de savoir qu'Anir avait effectivement un lien avec l'attaque de Lensort que d'apprendre que Loriol avait vu un être humain allié des scarabées et qu'il n'en avait rien dit. Gerheim comprit pourtant que le loup devait avoir tout oublié car cela s'était produit le soir de sa transformation.

Eh oui, notre Loriol est un modèle d'innocence qui ne s'abaisserait pas à de pareilles dissimulation :devil:

Les fautes que j'ai trouvées :

la structure métallique de sa,cachette.

?

Gerheim en avait déjà injecté

Pas compris, là -_-

Éclairés par une cinquantaine de torches, l'assemblée

C'est une assemblée ; Éclairée.

trop organisés pour n'être seulement que des convoyeurs de minerais

Un peu redondant.

il y aurait du monde

Utilise un futur plutôt qu'un conditionnel.

L'elfe, laissant parlé son instinct

infinitif

un repas avait déjà été servis

pourquoi mettre un pluriel ? :devil:

L'elfe décider d'explorer la maison

???

les seuls aménagement de la cave.

pluriel

Autour de celle-ci se trouvait plein de pièces métalliques

se trouvaient

Ces pas étaient nettement visibles au sol,

1 : Ses :)

2 : J'aurais plutôt mis "traces de pas"

-Alors c'est ça ? Demande celui qui était à coup sûr Anir.

Le reste était au passé, alors :D

Gerheim arrêta de respirer lorsque qu'un des hommes

lorsqu'un

Tes hommes, je veux dire ce que tu fais passer pour des brigands

ceux ?

peuvent-ils faire tourner en rond la garnison assez longtemps en rond ?

supprimer un 'en rond'

Le capitaine des soldats de la mine cracha presque ses mots.

ces ?

Voilou, voilou.

Le gueux.

EDIT : Youhou ! Haut de page ! ^^

Modifié par un vil gueux
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Gerheim ne sut pas comment mais depuis que Vetalas avait bu le sang de feu le prisonnier, il semblait aussi avoir accédé à ses souvenirs. Gerheim devrait y prendre garde car il était hors de question, entre autre, que le noble sache où il cachait la clé.
J'sais... mais moi, dans l'fait qu'un vampire me boive le sang, y aurait autre chose que mes p'tites affaires dont je me soucierais... ^_^ maintenant, évdemment, il reste la possibilité d'une ponction non mortelle, mais j'ose pas trop imaginer (z'ai trop peur !!! ^_^ ) ce qui peut lui passer par la tête...
Il y eut des mouvements et Gerheim ne capta qu'un bout de la conversation qui continua. Ils parlaient d'artefacts et de leur activation avec un autre qui se trouvait dans une boite fermée par deux clés. Gerheim comprit qu'ils parlaient là du médaillon.
Ouinnn !!! Encore qu'en savent plus que nous là-dessus... :lol: faudra nous faire un "debrief" !!! ( ^_^ )
ce dernier propose à Gerheim et Vetalas de s'enfuir. Ceux-ci acceptent et les trois tentent de s'enfuir.
Echo.
Il était dommage que le chariot aux objets ne fusse pas partie de ce nouveau voyage
Mauvaise personne.
Anir, qui n'avait pas changé d'un millimètre, mettait pied-à-terre
C'est autre chose, non ?
Tout en courant penché, Gerheim se glissa derrière un nouvel édifice plus proche de l'entrée du camp. Une main sur la pierre froide, il se pencha
Echo.
après que deux hommes aient failli le surprendre
"après que" ne demande pas le subjonctif.
Plongés dans leur conservation, ils ne le virent pas.
Que c'est lait. ^_^
Il était dans une pièce moyenne pourvu de canapés
Accord.
Alors que ses yeux s'habillaient doucement aux ténèbres
"s'habituaient", peut-être ?
Gerheim en avait déjà injecté

Pas compris, là :lol:

A mon avis, notre "ami" est un peu farceur: il trouve amusant d'administrer des maladies mortelles...
il y aurait du monde

Utilise un futur plutôt qu'un conditionnel.

Discours indirect, futur dans le passé.
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Retard ^_^

Caché, Gerheim apprend qu'un complot se prépare. Les gardes de la mine et les soldats d'Anir semblent de mèche et sont responsables de l'attaque des hommes scarabées. Ils apprennent aussi que les brigands que poursuivent les soldats de Lensort ne sont que des leurres destinés à attirer ailleurs l'armée humaine. Pour terminer, Gerheim déduit que le médaillon en leur possession permettrait d'activer plusieurs artefacts

Chapitre 129

-Qu’as-tu vu alors ? Demanda le loup intrigué.

L’elfe soupira et leur fit un récit détaillé de ce qu’il avait vu. Il raconta en passant les détails comment il s'était faufilé et avait surpris la conversation.

-Une machine ? Les gardes du camp de mèche avec Anir ? S’étonna Vetalas.

-Oui, confirma l’elfe en fouillant dans les recoins de sa veste. Je ne sais pas à quoi elle sert car j’ai dû me cacher durant son utilisation mais j’ai trouvé ça.

De la pâle lueur de la lune, Vetalas vit l’elfe sortir deux papiers. Gerheim lui tendit et le magicien les regarda. Ils étaient strictement identiques. C’était un ordre de l’empereur à propos de dates de récoltes. Le mort-vivant les donna à Loriol qui ne s’en émut pas davantage.

-Qu’est-ce que c’est ? Demanda le vampire en espérant que l’elfe avait trouvé une réponse.

-Je ne sais pas à vrai dire, mais si mes soupçons son exacts, cette machine a copié une des feuilles, tenta-t-il en désignant un des morceaux de papier.

-Pour faire quoi ? Dit Loriol ne comprenant pas.

-Pourquoi Anir copierait-il des ordres de l’homme pour qui il travaille ? Ça n’a aucun sens d’autant plus que quoi qu'ait prévu l’employeur d’Anir, son plan semble toucher à sa fin. Anir aurait-il dans le projet de le trahir ?

-Je ne pense pas, avoua le drow, sa fidélité semble à toute épreuve. Je pense plutôt que nous nous fourvoyons depuis le début, Anir ne travaille pas pour l’empereur.

-Mais ça serait qui alors ? S’interrogea à juste titre Loriol.

-Je ne pense pas que notre ami à la peau sombre ici ait la réponse, coupa Vetalas. Si cette personne n’est pas l’empereur, cela doit être quelqu’un de très puissant. Je suis le plus compétent ici en matière de politique et je n’ai pas ces informations. Seul quelqu’un de la Capitale pourra nous renseigner.

-Et on va accueillir Anir ou pas ? Demanda Loriol en changeant de sujet pour reprendre le moment où Gerheim avait parlé de son retour dans une semaine.

-Avons-nous seulement le choix ? Demanda à voix haute le vampire.

Anir était la seule piste vers la boite et le médaillon. Lui seul savait à qui il avait livré sa marchandise.

-De plus, ajouta l’elfe, en le poursuivant, celui-ci se met à croire que nous le voulons lui plutôt que ce qu’il transporte. C’est une menace que nous devons éliminer.

-Mais comment ? Dit le loup. Il y a toute une garnison entre nous et notre cible et y a également tous ses propres gardes.

Le vampire sentit qu’il était temps de révéler son plan B qu’il avait pour l’instant soigneusement dissimulé. Il leur révéla alors tout. Comment il avait été contacté par la résistance de la mine et comment il avait appris qu’une autre société en ébullition allait exploser sous leur pied. Ni Gerheim ni Loriol ne firent de remarques sur le fait qu’il leur avait caché tout ça, ils étaient trop habitués. Par contre, cela ne les empêcha pas de le larder de leurs yeux froids et remplis de reproches.

-Et tu veux les aider ? Demanda Loriol méfiant ne comprenant pas le principe.

-Oui, je veux me servir d’eux pour avoir pris le contrôle de l’endroit d’ici sept jours. A ce moment, nous serons maîtres des lieux et nous pourrons accueillir Anir comme il se doit…

-Pourquoi ils nous aideraient en retour sans dévoiler ce qu'on veut ? Demanda avec suspicion le loup-garou.

-Ce n’est pas la partie problématique ! Coupa l’elfe d’un geste de main vertical. Le problème est de savoir comment des esclaves, même en imaginant que les deux camps s’unissent au lieu de s’entretuer, pourront attaquer successivement plusieurs corps de garde fortifiés.

Vetalas avait déjà réfléchi à cette partie du plan et il n’avait pas encore trouvé de solutions.

-C’est un problème qu’on devrait pour l’instant à nos futurs nous, dit le vampire en détournant la conversation. Rien ne sert de faire des plans sur l’avenir alors que le plus dur reste encore à faire.

Le magicien tourna ses yeux sur la carrière aux bords de laquelle ils discutaient. Les trous paraissaient de bien petits boyaux pour cacher des milliers d’âmes. Tout en haut du chemin qui serpentait, on entendait parfois des éclats de voix et des rires, témoignages de l’amitié qui unissait les deux camps. Gerheim tourna son regard dans la même direction.

-Si seulement j’avais mes fioles de poison… Murmura-t-il.

Vetalas hocha la tête. La deuxième partie du plan aurait été grandement simplifiée si les soldats avaient tous été tués par empoisonnement. Comme lui, l’assassin avait dû cacher la plus grande partie de son équipement et tout comme lui, le strict nécessaire qu’il avait n’était pas suffisant.

-Retournons sous terre avant que les zombis et les disparus n’attirent trop l’attention…

L’elfe acquiesça et Vetalas le saisit par les épaules. Gerheim se contracta et Vetalas comprit que quoiqu’il puisse arriver, il n’aurait jamais confiance. C’était d’ailleurs le plus prudent. D’un coup d’ailes qui s’extirpèrent de son dos dans un claquement aigu, ils s’élevèrent d’une paire de mètres puis chutèrent à une vitesse folle. Les capes ne produisaient pas le moindre son et Gerheim étouffa un son lorsqu’ils freinèrent brutalement à quelques pas du sol. En sortant des tunnels, le mort-vivant avait veillé à éteindre toutes les torches des environs et celles-ci n’avaient pas été rallumées. Ils pouvaient donc se déplacer sans crainte d’être vus sinon par la lune pleine au lendemain. Vetalas trouvait d’ailleurs que c’était un excellent moment pour essayer de capturer la forme loup magique de Loriol qu’il devait être le seul à voir. Il n’avait pas eu le temps les dernières fois mais maintenant il pouvait s’y atteler.

Gerheim se débattit et Vetalas le laissa tomber sur le sol. Plus animal, Loriol finit de descendre juste après eux en arrachant pierres et jeunes pousses de la pente qu’il dévalait. Vetalas soupira de tant de discrétion. Réunis, ils s’engouffrèrent dans l’obscurité de la grotte. Le chemin était facile à suivre et grâce à l’orientation de Gerheim, qui impressionnait le vampire même s’il ne l’avouerait jamais, ils tombèrent rapidement sur la grotte qu’ils avaient quittée deux heures auparavant. Le voyage se déroula sans anicroches et ils ne croisèrent personne, sauf à l’approche du premier des quatre bastions des gardes prisonniers. Une fois cette petite ville contournée, ils plongèrent dans les premières galeries pour trouver leur chemin jusqu’aux zombis.

Vetalas, premier sur les lieux, vit rapidement qu’un combat avait eu lieu. Un des zombis était de nouveau mort pour de bon et sur les deux survivants, l’un avait perdu un bras qui gisait au sol entouré d’une flaque de sang. Les deux morts debout ne paraissaient pas s’émouvoir de la disparition de leur confrère ni, pour l’autre, de la perte de l’un de ses membres. En s’approchant davantage, Vetalas vit que de nombreuses plaies garnissaient le ventre du zombi indemne et qu’un poignard était, par terre, à demi-recouvert par les sables souterrains. Les quatre gardes transportant la nourriture avaient dû rapidement comprendre le danger et riposter contre les créatures. Surpris puis engagés dans un lent corps à corps morbide avec les zombis, ceux-ci n’avaient eu aucune chance. Ils avaient été étranglés tout en lardant les monstres des seules armes inefficaces qu’ils avaient.

Tandis que les deux autres jetaient un coup d’œil dans la grotte, Vetalas reproduisit l’invocation ultérieure. Le pentagramme magique n’ayant pas disparu, il gagna même du temps. Cette fois-ci, sa magie fut un véritable succès et tous les corps furent réanimés. Son deuxième père avait fait ça des milliers de fois mais cela ne restait que des souvenirs et Vetalas devait encore s’entraîner. En se relevant, les quatre nouveaux zombis poussèrent un long son sourd, derniers soupirs d’une âme qu’ils n’avaient plus.

-En position au bout du couloir ! Ordonna le vampire. Que personne ne passe et ramassez donc les armes qui trainent ici.

Les zombis se mirent doucement en marche en récupérant le fouet, les dagues et masses qui décoraient le couloir qui avait servi de champ de bataille. L’elfe revint à ce moment-là et ne dit rien quant à sa nouvelle utilisation de la magie noire. Enfin ce fut ce que Vetalas crut au début.

-Tu sais que Lieles peut te pister à chaque fois que tu utilises ta magie, n’est-ce pas ? Dit cyniquement l’elfe.

-Oui, grinça le vampire, je n’ai pas besoin de toi pour me rappeler à l’ordre. La distance qui nous sépare, Vetalas insista, est, suffisante pour que je ne sois pas détecté.

-Je l’espère, dit Gerheim en retournant avec les prisonniers, je l’espère sincèrement… Répéta-t-il plus bas et de plus loin.

Le mort-vivant lui emboita le pas et arriva à la fin du discours de Loriol. Discours était un très grand mot car le lycanthrope avait juste annoncé de façon brutale qu’ils avaient tué les gardes et qu’ils allaient coopérer avec la résistance. Les visages étaient fatigués et les corps affamés mais les prisonniers semblèrent regagner quelque chose qu’ils avaient depuis longtemps perdu : l’espoir. En le voyant, Loriol lui fit signe de s’approcher.

-Comment les contactons-nous ?

-Nous reprenons la galerie et nous attendons, lui annonça le vampire. Nous n’avons que ça à faire.

Pour illustrer ses propos, le vampire partit devant dans le tunnel. Tout le monde se leva plutôt vite, plus vite en tout cas que lorsqu’ils devaient aller travailler. Vetalas envoya Loriol s’agenouiller dans la saleté environnante jusqu’à ce qu’il retrouve l’endroit exact du tunnel.

-Quand nous serons cachés, transmit le vampire mentalement à ses zombis, dissimulez-vous dans la grotte et ne sortez qu’en cas de menace.

Vetalas ne savait pas combien d’énergie il lui restait mais s’il n’allait pas bientôt dormir dans sa terre sacrée, il n’aurait plus de pouvoirs. Une nouvelle sortie en plein air allait s’imposer.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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-Mais comment ? Dit le loup. Il y a toute une garnison entre nous et notre cible et y a également tous ses propres gardes.
^_^ Déçu de chez déçu... j'te croyais d'une autre trempe...

...

...

Mis à part ça, il semble qu'on lui ait mis du plomb dans la tête... :)

Le vampire sentit qu’il était temps de révéler son plan B qu’il avait pour l’instant soigneusement dissimulé. Il leur révéla alors tout. Comment il avait été contacté par la résistance de la mine et comment il avait appris qu’une autre société en ébullition allait exploser sous leur pied. Ni Gerheim ni Loriol ne firent de remarques sur le fait qu’il leur avait caché tout ça, ils étaient trop habitués. Par contre, cela ne les empêcha pas de le larder de leurs yeux froids et remplis de reproches.
Ohhh... notre belle "famille" est déjà tombé dans la routine, et n'arrive plus à entretenir la flamme de la nouveauté...

:P

-Tu sais que Lieles peut te pister à chaque fois que tu utilises ta magie, n’est-ce pas ? Dit cyniquement l’elfe.

-Oui, grinça le vampire, je n’ai pas besoin de toi pour me rappeler à l’ordre. La distance qui nous sépare, Vetalas insista, est, suffisante pour que je ne sois pas détecté.

-Je l’espère, dit Gerheim en retournant avec les prisonniers, je l’espère sincèrement… Répéta-t-il plus bas et de plus loin.

Fanfaronnade, ou il est sérieux ??? Attend... laisse-moi deviner: on verra ??? :)
-Si seulement j’avais mes fioles de poison… Murmura-t-il.

Vetalas hocha la tête. La deuxième partie du plan aurait été grandement simplifiée si les soldats avaient tous été tués par empoisonnement. Comme lui, l’assassin avait dû cacher la plus grande partie de son équipement et tout comme lui, le strict nécessaire qu’il avait n’était pas suffisant.

Vetalas ne savait pas combien d’énergie il lui restait mais s’il n’allait pas bientôt dormir dans sa terre sacrée, il n’aurait plus de pouvoirs. Une nouvelle sortie en plein air allait s’imposer.
C'est prévu pour avant ou après la révolution ??? :)

Vivement la suite !!!

Vetalas vit l’elfe sortit deux papiers
:P
Ça n’a aucun sens d’autant plus que quoi qu’est prévu l’employeur d’Anir, son plan semble toucher à sa fin.
Mauvais auxiliaire.
Je pense plutôt que nous fourvoyons depuis le début
Réfléchi.
C’est un problème qu’on devrait pour l’instant à nos futurs
Pas compris la phrase.
ils s’élevèrent d’une paire deux mètres
:wink:
un lent corps à corps morbides avec les zombis
Accord.
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Après avoir appris que Anir ne travaillerait pas pour l'Empereur, les trois décident de tendre un piège au capitaine mercenaire tout en aidant les mineurs résistants qui préparent une révolution.

Chapitre 130

Loriol se mordillait le bout du pouce dans l’obscurité. Voilà plusieurs fois qu’ils étaient chahutés de guides à d’autres. Vetalas les avait laissés à l’entrée de la grotte prétextant une affaire à la surface. Gerheim, de nature méfiante, avait dit au loup de se tenir sur ses gardes. Toutes la troupe de prisonniers et leurs deux nouveaux meneurs étaient acculés au croisement de deux petits tunnels à peine assez grands pour qu’un homme de taille moyenne puisse y avancer voûté. En cas d’attaque, cela serait assez facile à tenir. En cas d’autres problèmes, c’était une autre histoire…

La seule torche qu’ils avaient s’éteignit bien vite et Loriol continua de faire confiance à son ouïe. Cela lui faisait bizarre d’évoluer dans un monde constamment plongé dans l’obscurité et sans la moindre circulation d’air. Le lycanthrope n’était pas claustrophobe mais il lui en faudrait peu pour qu’il commence à se sentir mal à l’aise. Au lieu de ça, la fatigue reprenant ses droits, il sombra dans le sommeil, l'épaule appuyée contre la paroi et les yeux fixant les ténèbres du boyau. Il s’éveilla en sursaut, immédiatement conscient du danger. Le cœur battant la chamade, le réveil fut instantané. Il ne devait pas s’endormir maintenant, c’était trop dangereux.

Les ronflements autour de lui apprirent qu’il n’avait pas été le seul à succomber à ce lancinant appel de la nature qu’on leur avait fait ignorer ces derniers jours. Tous avalaient un repos qu’ils n’étaient pas sûrs de renouveler prochainement. Une lumière apparut soudainement dans le tunnel et Loriol se mit de face, prêt à plonger. Imaginant un piège tendu par Vetalas, il fut assez surpris de voir que c’était un homme frêle visiblement détendu qui venait à leur rencontre. Loriol battit en retraite au milieu de l’espace qu’il occupait afin de le laisser entrer. La lumière du feu qui crépitait en réveilla rapidement plus d’un qui s’inquiétèrent de ce nouveau venu.

-Si vous êtes là c’est que je suppose qu’il a choisi son camp… Fit remarquer l’homme. Je ne m’attendais pas à ce que vous soyez aussi nombreux.

Il marqua une pause.

-Je vous ne cache pas que ça sera sûrement plus dur de vivre de ce côté de la mine que du leur. Mais le jeu en vaut la chandelle. Vous êtes libres de faire demi-tour.

Loriol regarda autour de lui. Leur plan était fragile, il tuerait toute personne risquant de le faire échouer. Personne ne se manifesta un quelconque désistement et le lycanthrope en fut presque déçu. Prenant la tête du groupe, le résistant baissa la tête et se remit à marcher dans le boyau, rapidement suivi par les prisonniers. Loriol n’aimait pas particulièrement crapahuter sous terre et il fut donc d'humeur de plus en plus mauvaise à mesure que la marche s'éternisait. Il n’avait pas la moindre idée de l’endroit où ils allaient mais ce qui était sûr, c’était qu’ils y allaient. La demi-heure qu’ils passèrent là lui parut une éternité. Ils s’engagèrent dans des fissures, sautèrent par-dessus des puits sans fonds et durent même ramper dans l’eau pour continuer leur chemin.

Après ce long périple, ils finirent par longer des grottes travaillées par l’homme. D’abord étroites et soutenues par quelques planches pourries, elles devinrent plus larges et renforcées. A partir de là, ils ne tardèrent pas à rencontrer une activité sans cesse croissante. Ils marchaient dans un vaste réseau de grottes tellement hautes et larges qu’elles n’en formaient qu’une. Une petite ville se logeait dans un contrefort et Loriol ne fut pas étonné de voir qu’elle était bâtie tout de pierre. Le guide s’arrêta pour leur faire une présentation.

-Ici, vous êtes libres, annonça-t-il. On ne vous demande qu’une chose : travailler huit heures par jour. Le reste du temps, vous pouvez l’occuper comme bon vous semble.

Une situation de merde pour une autre, pensa Loriol pour lui. Impossible de savoir s’ils ne travailleraient pas plus. Il n’y avait aucun moyen de mesurer le temps ici bas.

Comme preuve de sa bonne foi, l’homme se dirigea vers la ville sans donner de consignes. Gerheim lui fit un signe de tête et ils s’y dirigèrent de même. Loriol se mit à observer la grotte particulièrement bien éclairée. Deux sorties à chaque bout et un énorme stalactite constituaient les seules véritables informations utiles du lieu. Le loup-garou regarda ce dernier pointer sa base effilée droit sur la ville. Sa taille devait être légèrement plus importante que celle de la ville et Loriol se demandait ce qui se passerait si cet énorme morceau de roche venait à se décrocher. Si cela devait se produire, le loup aimerait être loin de là.

Loriol décrocha un bâillement.

-Que va-t-on faire d’eux ? Demanda-t-il à Gerheim en désignant du pouce les autres soldats qui avaient été arrêtés et les mineurs qui les avaient rejoints.

-Ce ne sont que des lâches, dit l’autre méprisant, perdons-les puis trouvons de quoi manger et se reposer.

Loriol ne pouvait qu’acquiescer. Voilà trop longtemps qu’ils erraient le ventre vide et les yeux alourdis par les cernes. Le village n’était pas très grand en soi mais avait la particularité de posséder de gros entrepôts à plusieurs étages qui, d’après ce qu’ils comprirent, constituaient des dortoirs géants. Loriol remarqua un bâtiment plus bruyant que les autres et fit un signe de tête que reprit Gerheim. Il n’y avait pas de fenêtre mais trois étages. Il n’y avait pas de porte et les deux purent s’engouffrer à l’intérieur sans difficulté. A peine rentrés, on les héla et leur conseilla d’aller au dernier étage où il y avait plus de place.

Effectivement, beaucoup d’ouvriers profitaient de leur temps libre pour se détendre et parler de choses qu’ils ne croyaient plus revoir un jour. Jamais Loriol n’avait entendu dans le bar, où il avait servi comme videur, des hommes parler des panoramas de leur région respective. Le loup-garou savait que s’engager sur les routes étaient plus dangereux que la potence même mais jamais il n’irait demander à une autre personne si l’herbe était plus verte chez lui. Il se demanda depuis quand ces âmes erraient sous la surface et depuis combien de temps ils n’avaient pas senti la caresse du soleil sur leurs visages. Ils n’étaient à peine plus que des taupes…

Gerheim leur creusa un chemin jusqu’au troisième étage. Les pièces étaient plutôt fraîches ce qui rendait l’endroit agréable. Loriol se demandait comment cela se pouvait. En arrivant en haut, il le comprit. Il n’y avait pas de toit et cela paraissait logique. Ils n’avaient pas à craindre le mauvais temps. Il n’y avait pas beaucoup de monde et ils s’installèrent facilement à une table.

-Comment on va payer ? Demanda Loriol en étendant sous la table pierre ses jambes qu’il étira.

Gerheim haussa les épaules. Qu’il ne trouve pas de solution, le lycanthrope s’en moquait. Il était pratiquement invulnérable, lui. Il pourrait sortir sans problème. Il se mit par la suite à se demander ce que pouvait être en train de faire Vetalas qui n’avait toujours pas donné signe de vie… ni de mort d’ailleurs. Son imagination s’arrêta lorsqu’on vint enfin s’enquérir de leurs désirs. Loriol commanda pour trois et Gerheim fut plus raisonnable. Depuis le temps que son vente grondait, Loriol n’allait pas le décevoir. Les deux attablés ne se dirent pas un mot jusqu’à ce qu’on vienne les servir. Ni l’un ni l’autre n’avait envie de se forcer à avoir une conversation qui n’apporterait rien.

En voyant son plat sous ses yeux, Loriol ne put se retenir plus longtemps. Bavant à moitié, il dévora la première assiette de lard salé en moins d’une minute. Il était un peu sec mais cela lui avait tellement manqué qu’il ne fit pas la fine bouche. Le gros barbu qui amena les deux assiettes suivantes, celle de soupe et celle de poulet, fronça les sourcils en voyant que la première assiette était déjà vide. Il se pencha légèrement pour regarder sous la table mais vit rapidement que Loriol ne la cachait pas.

-Nouveaux ici, hein ? Fit le serveur en posant les plats et sans s’attendre à une réponse.

Loriol attaqua rapidement les cuisses de poulet qu’il, cette fois, prit le temps de savourer. Il termina néanmoins de broyer les os avant que Gerheim n’ait fini sa propre assiette. Saisissant la soupe devenue tiède, il la leva à ses lèvres et engloutit le contenu. Loriol expira bruyamment puis s’essuya la bouche du revers de son bras. Il aurait bien mangé encore un peu mais c’était s’exposer à des douleurs d’estomac pour le reste de la journée. De plus, trop manger lui donnait une irrésistible envie de dormir. Par contre, il ne refusa pas la pinte de la bière toute aussi tiède que sa soupe.

Alors qu’il venait d’éructer assez fort pour que la moitié des consommateurs le dévisage, Vetalas réapparut la mine confiante.

-Je sais, vous voulez des explications ! Les devança-t-il. J’avais besoin d’un repos que je ne pouvais trouver qu’en surface.

Loriol respira assez fort pour passer en revue la tenue propre du vampire. Il sentait l’herbe fraîche et les champignons. Il y avait une autre odeur mais elle était trop diffuse pour que Loriol l’identifie. C’était quelque chose qu’il avait transporté mais qu’il n’avait plus.

-Comment nous tu nous as trouvés ? Demanda Gerheim sans soupçon mais avec curiosité.

-De la même façon que vous que vous êtes arrivés ici ! J’ai attendu qu’on vienne me chercher. Ce qui a été d’ailleurs péniblement long.

Loriol s’étonna de ne pas encore voir eu de remarques sur leur repas ou la faim qui devait le tenailler. Comprenant son regard, Vetalas l’interpella.

-J’ai trouvé de quoi me satisfaire à la surface… Dit-il d’un ton complice et avec un clin d’œil.

Loriol, contrairement à Gerheim ne pouvait faire comme s’il était dégoûté, il savait que le goût de la chair fraîche et du sang étaient des saveurs inoubliables. L’homme loup finit sa bière en silence en se demandant qui serait le premier à lancer le sujet de la suite des évènements. Plus le temps passait, plus Loriol avait l’impression que son médaillon devenait plus que fantasme dans un brouillard lointain. A la surprise générale, ce fut quatre mineurs en armures de cuir qui répondirent à cette question. Ils n’avaient pas l’air franchement amicaux et les trois, prudents, reculèrent légèrement contre le mur pour avoir de l’espace en cas de problèmes.

Loriol n’avait pas vu beaucoup de monde armé et encore moins armurés, il attendait avec circonspection ce qu’ils pouvaient bien vouloir.

-Il va falloir nous suivre.

Le vampire hocha la tête, une première fois vers les gardes puis une seconde vers Gerheim et lui. Ils semblaient que certains résistants comptaient sur eux plus que ce qu’ils avaient prévu. En tout cas, Vetalas semblait avoir un plan et il était sûr que dans la mine, ils étaient du même camp. Après tout, ils avaient encore besoin les uns des autres pour se sortir de là.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Loriol regarda autour de lui. Leur plan était fragile, il tuerait toute personne risquant de le faire échouer.
Tout en finesse, hein... :wink:
Deux sorties à chaque bout et un énorme stalactite constituaient les seules véritables informations utiles du lieu. Le loup-garou regarda ce dernier pointer sa base effilée droit sur la ville. Sa taille devait être légèrement plus importante que celle de la ville et Loriol se demandait ce qui se passerait si cet énorme morceau de roche venait à se décrocher. Si cela devait se produire, le loup aimerait être loin de là.

T'oserais pas... si ??? :blink:
Le vampire hocha la tête, une première fois vers les gardes puis une seconde vers Gerheim et lui. Ils semblaient que certains résistants comptaient sur eux plus que ce qu’ils avaient prévu. En tout cas, Vetalas semblait avoir un plan et il était sûr que dans la mine, ils étaient du même camp. Après tout, ils avaient encore besoin les uns des autres pour se sortir de là.
Et puis: qu'est-ce qui pourrait mal se passer ??? :) Ils ne semblent pas connaître une certaine parabole avec un scorpion... c'est dommage... (ou très amusant: on va bien voir)

En passant: c'est trop bête :wink: , mais Vet' aurait pu faire le porteur pour ramener du matériel à Ger' lors de sa p'tite sortie (J'imagine la tête qu'il aurait fait)...

Vivement la suite !!!

ce lancinant appel de la nature qu’on leur avait fait ignoré
Infinitif.
Le village n’était pas très grand en soi mais avait la particularité de posséder de gros entrepôts à plusieurs étages ce qui, d’après ce qu’ils comprirent, constituaient des dortoirs géants.
"ce" de trop, je dirais.
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Invité SilverInTheDark

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaah quelle horreur! J'ai commencé à lire ce récit depuis hier, y ai passé cet après midi sans discontinuer, n'ai pas encore mangé de la soirée et voila que cela s'arrête là!!!

Une suite!!!!!!!!!!!!! (Je donnerais mon avis sur le récit une fois rassasié, avant que des mineurs en armure viennent me réquisitionner)

Modifié par SilverInTheDark
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Capturés de plein gré, les trois se laissent conduire vers les chefs résistants afin de négocier avec eux la possibilité d"aides réciproques.

Merci pour les nouveaux venus et ceux qui suivent encore :shifty:

Chapitre 131

Gerheim faisait tourner le liquide rouge apparenté à du vin dans son verre. Voilà une demi-heure que les trois discutaient avec ceux qui allaient diriger la rébellion.

Méfiants, ils avaient suivi les gardes jusque dans les hauteurs de la ville, dans une série de bâtiments de pierre directement appuyée contre la roche. Intérieurement comme extérieurement, c’était une grande maison sans toit comme toutes autres de la ville. Rien ne la différenciait à part les gardes qui essayaient de la protéger discrètement tout autour. Inconscients de ce qu’étaient capables les trois, personne ne les avait fouillés si bien que Gerheim tenait son arbalète de poing prête à tirer à la moindre alerte.

Heureusement pour tout le monde, ils ne durent pas en arriver jusque là. La salle où se tenait la réunion était un bureau couvert de livres mais plutôt bien entretenu. L’homme qui était en train d’écrire dans un livre le ferma plutôt rapidement à leur entrée mais cela n’empêcha pas Gerheim de voir la série de chiffres et de noms associés. Même si c’était de loin, il savait que l’homme ici présent faisait les comptes. Le commerce parallèle n’avait que peu de chance d’être découvert et il pouvait prospérer à l’abri des regards. Les espions qu’ils avaient parmi les exploitants devaient vraiment être nombreux. L’homme se leva pour les saluer.

-Bienvenue parmi nous, dit-il.

Deux autres individus entrèrent derrière eux tandis que les soldats résistants qui les avaient accompagnés s’éclipsèrent. L’un des nouvpire chu en avant et tomba dans la poussière.eaux venus n’était autre que celui qui les avait guidés jusque là. Il salua Vetalas d’un bref signe de tête. Gerheim les regarda contourner le bureau et se mettre de chaque côté du chef des lieux. Seul le contact du vampire ne semblait pas manger régulièrement car les deux autres étaient assez épais et sous leurs barbes, ils se ressemblaient vaguement. Leur apparence physique ne semblait pas les gêner, surtout sous terre où tout était exclusivement masculin. En regardant brièvement le chef parler, il remarqua qu’il avait le nez légèrement cassé.

-Nous n’allons pas vous faire perdre votre temps, fit l’homme, vous savez pourquoi vous êtes ici. Vous allez être contactés par les gardes pour une promotion. Nous avons besoin de vous comme espions.

Aucun des trois ne broncha pendant un moment. Il y eut un silence qui fut presque gênant puis Vetalas prit le contrôle de la situation.

-Je vais être honnête, fit le mort-vivant. Nous n’avons pas le temps pour ces broutilles et vous n’avez pas idée de qui nous sommes et de ce que nous faisons ici.

Deux des interlocuteurs furent franchement surpris du ton adopté par le magicien et le troisième fronça les sourcils. L’ambiance dans la pièce changea du tout au tout à ce bouleversement d’équilibre.

-Ce qu’il y a à savoir, continua le vampire, c’est que vous allez avoir besoin de nous comme nous allons avoir besoin de vous.

-C'est-à-dire ? Chercha à savoir le chef pas du tout heureux du tour que prenaient les choses.

-Tout ce qu’on vous demande, c’est d’avoir plus d’ambition qu’à l’heure actuelle. Lors de votre révolution, prenez également l’extérieur, ne vous contentez pas de l’intérieur.

Gerheim se mit à la place des humains. Trois types surgissaient de nulle part et leur demandaient de prendre le contrôle de l’intégralité de la mine. Forcément, c’était alléchant mais les résistants savaient quels moyens ils devaient avoir au minimum pour espérer gagner en bas mais également dehors… Ils étaient loin du compte.

-Et juste comme ça ? Sur votre demande ? S’étonna leur ancien guide qui avait suivi le même raisonnement.

-Écoutez, fit Vetalas sans agacement et qui devait déjà avoir prévu cette réaction, la seule chose que vous avez à faire, c’est de vous tenir prêts. Ce soir, au alentour de minuit, vous pourrez prendre la première grotte, celle où nous avons été amenés.

-C’est quelle heure en fait ? Coupa Loriol comme si de rien était.

-Dix-neuf heures, répondit celui qui n’avait pas encore parlé sans la moindre hésitation.

Gerheim fit le lien rapidement entre tout ce que disait Vetalas et cette inquiétude du loup-garou pour l’heure : ce soir le lycanthrope se transformerait. Vetalas devait compter l’utiliser pour se débarrasser de tous les gardes de l’endroit. Malheureusement, il n’y avait pas assez de temps pour que Loriol tue également les gardes dehors. L’idée était bonne dans le principe mais en théorie, qui savait ce que ferait le loup-garou transformé ? Comme ce dernier ne comprenait pas qu’on allait se servir de lui, l’elfe noir se tut.

-Votre idée ? Dit succinctement le chef résistant.

-Cela ne vous regarde pas, rétorqua Vetalas qui aurait pu paraître pour le chef suprême de l’endroit sur le moment. Par contre, si j’étais vous, je ferai rapidement passer les messages d’évacuation car il n’y aura pas de pitié.

-Pourquoi ? Fit le guide. Il nous faudrait plusieurs jours !

-Vous avez jusqu’à minuit, répéta le mort-vivant, après tout ceux qui sont encore dans les villes seront exterminés. Mineurs, dirigeants, soldats… Tout ce qui traînera.

-Mais bon sang ! S’exclama le chef en tapant du poing. Qu’est-ce que vous allez faire ?

-Le ménage.. Intervint pour la première fois Gerheim d’une voix cruelle.

-On fout quoi ici ? Demanda Loriol aux deux autres.

Ils étaient cachés depuis plus d’une heure derrière une série de rochers non loin de la ville administrative des exploitants. Ils avaient en vue la plateforme qui donnait l’accès au tunnel de sortie.

-On va faire comme à Lensort, dit Vetalas avec malice, tuer les chefs humains pour prendre le contrôle.

-Et je dois y aller seul pour ça ? S’étonna le loup.

Gerheim et Vetalas lui avaient fait croire qu’il devait d’abord aller seul en repérage. La vérité était tout autre, ils allaient lâcher le loup-garou sur la ville et le laisser faire son office.

-Tu peux y aller maintenant, fit Vetalas pour donner le signal.

Gerheim se remit accroupi et regarda le loup traverser en courant la plaine de terre qui les séparait de la ville à demi-fortifiée. A la moitié de la distance, Loriol s’arrêta pétrifié. A côté de lui, Vetalas invoquait sa magie contre Loriol. Gerheim mit tous ses sens en alerte pour essayer de comprendre ce qu’il se passait. Le vampire suivait quelque chose du regard en haut de la falaise. Mais le drow ne voyait rien, sûrement car il ne pratiquait pas la magie. Au sol, un motif en triangle avait été dessiné. Une des branches s’arrêtait sous les pieds de Vetalas. La figure géométrique de plusieurs dizaines de mètres carrés luisait d’un vert lumineux qui allait crescendo. L’éclaireur vit également que des cristaux bleutés avaient été disposés à chaque coin du triangle.

Vetalas écarquilla les yeux et il sembla prendre du volume. Craignant ce qui pouvait être en train de se passer, Gerheim attrapa une grosse pierre et frappa plutôt fort sur l’arrière du crâne du vampire. Le vampire chut en avant et tomba dans la poussière. Une sorte de nuage blanc vaporeux sortit du corps du mort-vivant et disparut la seconde suivante. Surpris et déconcentré, il ne put finir le processus. Avant que Vetalas ne puisse s’énerver, Gerheim fut sur lui et lui colla son arbalète chargée entre les deux yeux.

-Tu retentes encore une fois ça et je te tue ! Le menaça l’elfe.

Vetalas ne répondit pas mais déglutit avec peine. Gerheim se remit debout et regarda Loriol. Toute marque physique de la prison qui avait été tracée avait disparu et le lycanthrope, bien que déboussolé, ne paraissait pas s’être rendu compte de ce qu’il s’était passé. L’instant suivant, Loriol se mit à genou et hurla. Il fallut moins d’une dizaine de secondes pour que loup-garou s’empare de lui. Gerheim trembla de nouveau à la vision de cette créature monstrueuse. Il était vraiment effrayant et irradiait de puissance. L’elfe noir recula d’instinct quand le prédateur tourna ses yeux verts vers lui. Il n’eut pas le temps de plus réfléchir que Loriol se précipita vers eux. Seule la distance les sauva d’une mort atroce et ils réussirent à se glisser sous la roche et s’enfuir dans les petits tunnels avant que la bête ne soit sur eux. Ils entendirent les coups rageurs du loup sur la pierre tandis qu’ils rampaient de toutes leurs forces le plus loin possible.

A bout de souffle, ils s’arrêtèrent rapidement. Ce passage avait au moins eu le mérite d’enlever toutes les idées meurtrières de l’esprit de Vetalas qui, s’il le voulait, pouvait tuer Gerheim. Sans équipement et sans arme, le drow ne faisait pas le poids. Si Vetalas n’avait pas été sonné après qu'il l'eut frappé, il n’aurait pas pu le rappeler à l’ordre. Le magicien devait savoir également que si le drow disparaissait, Loriol devinerait que quelque chose s’était passé et il n’avait sûrement pas envie de se mettre le loup à dos. Couché et fixant le plafond du tunnel à un mètre au-dessus d’eux, Gerheim expira un bon coup en essayant d’oublier la main griffue de Loriol qui avait failli lui attraper la jambe. Les Dieux seuls savaient dans quel état il aurait été maintenant s’il avait fait un tour entre les mains du loup-garou.

Même à cette distance, ils purent entendre les cris des premières victimes de Loriol. Ils n’étaient pas réellement fiers d’eux car d’innocentes victimes allaient mourir par centaines mais c’était un mal qui allait engendrer un plus grand bien. Enfin il fallait l’espérer.

-Tu crois vraiment qu’ils vont nous aider en sacrifiant leurs troupes sur les corps de garde ? Demanda Gerheim en perçant les ténèbres d’une voix neutre.

-Ils ne sauront jamais ce qu’il s’est passé, dit Vetalas, ils auront trop peur pour ne pas respecter leur part du marché.

Il y eut un blanc.

-Je suis sûr qu’ils n’ont pas fait évacuer tout le monde… Dit à voix haute le vampire.

L’éclaireur imagina l’expression du vampire qui devait être pleine de dédain. Ils ne pouvaient en vouloir qu’à eux même si c’était le cas. Il les avait prévenus.

-Tant pis pour eux ! Dit Gerheim comme si de rien n’était mais qui avait quand même les images de ces innocents morts ce jour-là dans les bateaux. Il ne nous reste plus qu’à attendre…

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Aucun des trois ne broncha pendant un moment. Il y eut un silence qui fut presque gênant puis Vetalas prit le contrôle de la situation.
Mince... quoique, ça aurait pu être Lori' !!! :blink:
L’idée était bonne dans le principe mais en théorie, qui savait ce que ferait le loup-garou transformé ?
Moi je sais !!! Moi je sais !!! de la charpie !!! Je sais pas avec qui, mais il va en faire !!! :stuart:
Comme ce dernier ne comprenait pas qu’on allait se servir de lui, l’elfe noir se tut.

-Votre idée ? Dit succinctement le chef résistant.

-Cela ne vous regarde pas, rétorqua Vetalas qui aurait pu paraître pour le chef suprême de l’endroit sur le moment. Par contre, si j’étais vous, je ferai rapidement passer les messages d’évacuation car il n’y aura pas de pitié.

-Pourquoi ? Fit le guide. Il nous faudrait plusieurs jours !

-Vous avez jusqu’à minuit, répéta le mort-vivant, après tout ceux qui sont encore dans les villes seront exterminés. Mineurs, dirigeants, soldats… Tout ce qui traînera.

-Mais bon sang ! S’exclama le chef en tapant du poing. Qu’est-ce que vous allez faire ?

-Le ménage.. Intervint pour la première fois Gerheim d’une voix cruelle.

Et il capte toujours pas, avec cette perche ??? J'suis déçu... ^_^
-Tant pis pour eux ! Dit Gerheim comme si de rien n’était mais qui avait quand même les images de ces innocents morts ce jour-là dans les bateaux. Il ne nous reste plus qu’à attendre

C'est ça quand on "pêche à la grenade", hein... y a qu'à s'pencher pour compter les morts...

Bon, ben...

Vivement la suite !!!

(Avec, je l'espère, une description du "nouveau visage" de la mine :skull:)

Rien ne la différenciait si ce n’était les gardes qui essayaient de monter la garde discrètement tout autour.
Yep... -_-
Nous n’avons pas le temps pour ces broutilles et vous n’avez ni idée de qui nous sommes et de ce que nous faisons ici.
"ni" a perdu son p'tit frère.
c’est que vous aller avoir besoin de nous
:o
Le vampire chu en avant et tomba dans la poussière.
"chut", non ?
Les Dieux seuls dans quel état il aurait été maintenant s’il avait fait un tour entre les mains du loup-garou.
Manque un mot.
d’innocentes victimes allaient mourir par centaine
J'aurais mis un pluriel. :P
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Invité SilverInTheDark

AhAH excellent, même si je n'ai pas trop bien compris ce que voulait faire vetalas lors de son incantation. Ouais ouais comme dit gemini, du massacre, du massacre!!! Qu'ils leur foutent une raclée à ces mineurs et ces gardes d'onyr qu'ils voient qui est le plus fort. Et l'empereur y passera après lui aussi.

Modifié par SilverInTheDark
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  • 2 semaines après...

Désolé pour le gros retard mais je suis bien installé maintenant donc je vais pouvoir me relancer !

Pour aider les mineurs et préparer le piège pour Anir, Vetalas et Gerheim décident de lâcher Loriol transformé sur la ville. Juste avant que cela se produise, le vampire tente de capturer l'esprit du loup mais en est empêché de justesse par Gerheim.

Chapitre 132

Vetalas n’avait pas fermé l’œil de la nuit. Il n'avait fait que de se demander si Loriol avait eu conscience de ce qu'il s’était passé. Si c’était le cas, le vampire devait se faire du souci pour sa santé. Même si le lycanthrope n’était plus possédé par la magie qui l’habitait ces soirs de pleine lune, c’était un adversaire à craindre. Vetalas pouvait facilement rivaliser mais l’issue d’un tel affrontement serait incertain comme ils avaient pu le voir lors de leur première rencontre sur cette place. C’était bien la seule raison pour laquelle Gerheim vivait encore. C’était le seul capable de les maîtriser tous les deux, il était le plus fort. En tout cas, quand il s’y attendait… En attaquant dans le dos, le vampire le terrasserait rapidement.

Mais là n’était pas la question. Cachés dans une série de grottes humides, Gerheim et lui avaient passé une courte nuit. De toute manière, s’il ne dormait pas dans des draps de soie ou dans sa terre sacrée, Vetalas dormait mal. Dire qu’il avait pu récupérer toute son énergie qu’il avait ensuite dépensé inutilement dans son sortilège… C’était sans parler des cristaux de pouvoir qui valaient une fortune et qui étaient maintenant détruits. Et cette puissance qu’il avait approché. Pendant un instant elle avait été en lui et il s’était senti fort, capable de conquérir des terres entières ! Il se calma en chassant ces idées de sa tête et se mit à tiquer quand il se remit à se concentrer sur ces gouttes d'eau qui tombaient de façon régulière sur le sol calcaire de l’endroit. Ils s’étaient arrêtés à côté d’un petit ru souterrain et il s'était avéré que de l’eau coulait également du plafond et glissait le long des parois pour alimenter cette source. Les stalactites du plafond étaient malheureusement autant d’obstacles que ce flux parcourait en produisant au final un petit choc sonore sur un sol détrempé.

Vetalas se leva et mit temporairement son pied sous le point de chute ce qui lui permit d’arrêter son obsession. Il observa le fond blanc de l’eau et se demanda si elle était vraiment potable. Le dépôt de calcaire paraissait fixement attaché et là où coulait la petite rivière, à un mètre plus bas dans la crevasse à peine large d’un mètre, Vetalas ne put essayer d’en enlever. Gerheim était de l’autre côté de la caverne, appuyé contre un mur lisse et semblait se reposer avec son arbalète sur les genoux pointée dans sa direction. Un raclement de pierre lui changea les idées et le vampire se tourna vers le ténébreux ruisseau. Avec une torche qu’ils avaient volée aux résistants, on parvenait à peine à voir plus loin que le bout de son nez.

Vetalas utilisa ses ultrasons et analysa ceux qui revenaient du ru. Un corps arrivait. Le vampire se décala et enjamba la crevasse, un pied de chaque côté. Au moment du bruit sourd sensible à des rochers s’entrechoquant, le magicien se pencha dans la petite rivière et attrapa la chose qui flottait et qui s’avérait être nue et la lança au milieu de la caverne. L’humain plana sur quelque mètres et roula en réveillant Gerheim qui fut instantanément debout et prêt à se battre. Qu’il pouvait paraître ridicule sans son armure et ses épées, pensa Vetalas. En s’approchant, et sans grande surprise car il s’en douta, il vit que ce n’était qu’autre que Loriol. Blessé dans son voyage maritime au travers des profondeurs rocheuses. Il avait passé son temps à se cogner de part et d’autres car son corps était lacéré et ses os déformés par les chocs.

-Il survivra, décréta l’elfe en bougeant la carcasse du pied pour le mettre face au ciel.

-Malheureusement, c’est bien le problème, soupira théâtralement Vetalas.

D’une forte pression, il appuya du talon sur le sternum du loup-garou. Son pied s’enfonça et Loriol recracha une quantité phénoménale d’eau. Il se remit à respirer et les plus petites plaies et éraflures commencèrent à se refermer. Ils attendirent ensuite que le loup-garou reprenne ses esprits pendant près de deux heures. Ils finirent par le voir renifler puis Loriol se redressa à moitié à l’aide de ses coudes en regardant autour de lui. Il ne semblait pas voir grand-chose. Il laissa retomber sa tête contre son torse et ferma les yeux une bonne minute durant. Loriol se mit ensuite debout, exposant sa nudité.

-Qu’est-ce qui s’est passé ? Demanda le lycanthrope.

-Tu te souviens de quoi ? L’interrogea Gerheim.

-De nous en train de discuter derrière les rochers puis plus rien… Je pensais être à l’abri sous terre mais je vois que non…

Il sembla réellement peiné. Vetalas lui était vraiment heureux de cette nouvelle. Loriol ne se souvenait pas de sa capture ce qui lui laissait donc la vie sauve.

-Tu as fait le ménage chez les gardes des prisonniers, lui apprit Gerheim. On a préféré fuir quand tu nous as attaqué !

Loriol se méfia.

-Pourquoi j’aurais fait ça ? C’est bien la première fois !

-Qui sait ! Fit le vampire comme si de rien n’était.

Vetalas changea immédiatement de sujet.

-Suite du plan, te trouver des vêtements, nous trouver des armes et allez faire remplir leur part du marché aux résistants.

-Commençons par la première grotte, proposa l’elfe. On aura sûrement l’occasion de trouver des choses là-bas.

Le mort-vivant réfléchit, Gerheim n’avait pas idée de la proposition qu’il venait de faire. Le mort-vivant savait comment attaquer plus facilement les corps de garde… Une idée venait de naître dans son esprit machiavélique.

Les trois se dirigèrent vers la fameuse grotte qu’ils avaient quitté, au moins pour deux d’entre eux, quelques heures auparavant. Comme à l’aller, ils durent ramper plusieurs fois au travers de la roche pour arriver à destination et derrière les rochers où ils s’étaient cachés. Au loin, quelques silhouettes couraient d’un bout à l’autre le long de la muraille trouée par endroit. Les trois s’avancèrent prudemment jusqu’à ce qu’ils soient interpellés à quelques mètres d’un poste de garde de fortune. A priori, la tenue de Loriol les avait fait tiquer.

-D’où sortez-vous comme ça et qui sont vos supérieurs ?

-On se doit de dire bonjour avant d’entamer une conversation, les rabaissa Vetalas.

C’était les quatre hommes les plus sales qui lui avaient été l’occasion de voir. Ils n’étaient pas là depuis longtemps.

-Nous sommes des résistants et on cherche à voir vos dirigeants.

-Ils sont assez occupés, rétorqua l’autre, nous avons pris le contrôle de toute la mine. C’est incroyable ! S’enthousiasma-t-il.

Vetalas était satisfait, leur plan avait marché et Loriol avait tué tout le monde. C’était toujours ça de moins sur sa propre conscience.

-Nous devons les voir ! Souligna froidement Gerheim.

-Bien, je vais voir ce que je peux faire ! Concéda un homme qui partit en trottant qui n'était pas d'humeur à chercher des conflits.

Vetalas le regarda disparaître derrière une maison en se demandant comment on pouvait avoir une telle couche de charbon sur le corps. Finalement, ils n’avaient pas eu le pire boulot de leur côté… En même temps, se rappela Vetalas, ils n’avaient pas fait ça longtemps.

Le capitaine finit par arriver une bonne demi-douzaine de minutes plus tard. Il semblait heureux mais pourtant dans son visage, il y avait des soupçons de colère.

-Qu’avez-vous fait ? Demanda-t-il en se rapprochant le poing fermé et brandit.

Il s’arrêta néanmoins de lui-même paraissant se souvenir du carnage qui l'avait vu en ville. Il ne devait pas bien être rassuré d'avoir en face de lui les meurtriers.

-Vous ne tenez pas à le savoir, dit d'une douce voix de séduction le vampire, maintenant c'est à vous de respecter votre part du contrat.

-Il a raison, appuya Gerheim, les cavernes sont à vous et quelles sont vos pertes ? Demanda l'elfe plus matériel. Une centaine d'hommes ?

Le dirigeant des mineurs hocha la tête.

-Essentiellement des espions qui n'avaient pas reçus l'ordre d'évacuer... Si seulement..

-Vous aviez pas fait vos débiles et si vous nous aviez écoutés, ça serait pas arrivé ! S'énerva Loriol impatient.

Vetalas comprenait quelque part qu'il était difficile de faire confiance à des inconnus, surtout que ce que les trois leur avaient annoncé était quelque chose d'important.

-Qu'avez-vous fait des corps ? Demanda Vetalas en faisant passer ça pour de la simple curiosité.

-On les entasse pour l'instant à l'entrée de chaque grotte. On sait pas quoi en faire, ici le travail n'a pas encore commencé. Pourquoi cette question ? Répliqua le mineur en chef.

-Comme la première fois, il va falloir nous faire confiance, tous les corps doivent être amenés ici et une fois que cela sera fait, tout le monde devra partir. Vous avez trois jours, après cela, nous partirons à l'assaut de l'extérieur.

Une lumière d'espoir naquit dans les yeux de l'homme. Cela faisait si longtemps que les mineurs n'avaient pas vu le soleil qu'ils auraient vendu père et mère pour sentir sa douce et chaude caresse. Cette fois-ci, l'homme eut la présence d'esprit de ne pas discuter les conseils du mort-vivant ni même de poser la moindre interrogation. Voyant que la conversation était terminée, l'homme s'éloigna laissant Gerheim, Loriol et Vetalas seuls au milieu d'un charnier. Loriol n'y était visiblement pas allé de main morte. Le sang coulait tachant les rues à la manière des petites tâches sur les champignons. La terre et la poussière l'avaient rendu solide et l'avait encrée dans le paysage comme un présage de cauchemar.

-Pourquoi ces questions ? Demanda Loriol sans que Vetalas ne lui réponde.

Le vampire marcha dans la rue, les mains croisées dans le dos. Au lieu de lancer sa réflexion sur son plan, il se perdit dans le bain de sang du loup-garou. Il y avait des corps de partout mais il n'y avait pas de marque de lutte. Les macchabées étaient dispersés à droite à gauche ce qui prouvait qu'aucune résistance n'avait été mise en place. Vetalas n'osait pas rentrer dans les bâtiments où les mineurs qui travaillaient dans les bureaux devaient avoir été massacré par le lycanthrope sans aucune difficulté. Loriol avait profité de la confusion générale pour créer un chaos que personne dans cette grotte n'aurait pu arrêter. Sans prendre garde, le magicien marcha sur une main qui semblait avoir été séparée de son corps par un coup de dent au niveau du poignet.

Vetalas tourna la tête pour regarder ce qu'en pensait Loriol. Celui-ci regardait de tous les côtés et n'était pas convaincu que lui seul était responsable de tout ça. Les premières odeurs de charognes commençaient à se faire sentir mais heureusement aucun prédateur ne serait attiré par ce festin hors du commun. Aucun qui n'aurait pas été déjà rassasié. Vetalas remarqua également que les morts étaient tous séparés les uns des autres. Ils avaient dû essayer de fuir... Le noble se demanda si des survivants se cachaient encore dans les bâtiments. Si c'était le cas, les autres mineurs les auraient sûrement trouvés et avaient sûrement appliqué les consignes qu'on leur avait données. En tout cas, dans les morts, il n'y avait que des hommes. Vetalas s'était demandé si des femmes il y avait dans ce lieu – c'était effectivement quelque chose que les mineurs, riches des efforts des autres, auraient pu commander – mais il semblait que la réponse soit non. Que des hommes de vingt à quarante ans.

Vetalas frappa dans ses mains.

-Allez, au travail ! Nous n'avons pas une heure à perdre sans quoi nous raterons Anir à son retour.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Désolé pour le gros retard
Moi, ça m'a arrangé en fait (à la bourre sur pleins d'trucs, j'aurais pas pu lire avant :lol: ), alors j'te pardonne...
C’était bien la seule raison pour laquelle Gerheim vivait encore. C’était le seul capable de les maîtriser tous les deux, ils étaient le plus fort. En tout cas, quand il s’y attendait… En attaquant dans le dos, le vampire le terrasserait rapidement.
Si il ne s'attend pas à un coup fourré de ce type.. parce que le Gerry... on la lui fait pas comme ça... (je crois :D ...)
De toute manière, s’il ne dormait pas dans des draps de soie ou dans sa terre sacrée, Vetalas dormait mal.
Y a qu'moi qu'ça fait marrer ??? (:D vous saviez déjà qu'j'avais un "humour" pourrave, non ???)

Que de tension, que de suspense, vivement une victoire totale sur les hommes d'Anir!!!

C'est une idée ou Vet' va faire un truc pas net (Un de plus, vous m'direz...) ???

ET donc:

Vivement la suite !!!

Désolé pour le gros retard mais je suis bien installé maintenant donc je vais pouvoir me relancer !

Chapitre 132

Y a pas le résumé !!! :wink:^_^
Il n'avait que de se demander
Soit il manque quelque chose, soit c'est une expression que je ne connais pas.
l’issu d’un tel affrontement serait incertain
"issue".
ils étaient le plus fort
Fuuu... sion !!! Sinon: fort, très fort..
une torche qu’ils avaient volé
Accord.
les plus petits plaies et éraflures commencèrent à se refermer
Accord.
Ils finirent par le voir reniflaer
Typo ?
Il s’arrêta néanmoins de lui-même paraissant de souvenir du carnage qui l'avait vu en ville.
"qu'il".
Le sang coulait tachant les rues à la manière des petites tâches sur les champignons. La terre et la poussière l'avaient rendu solide et l'avait ancrée dans le paysage comme un présage de cauchemar.
On parle bien du sang, non ?
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Un de mes passages préférés ! Plus long que d'hab avec beaucoup d'action. J'ai essayé de soigner le tout ! Enjoy !

Ayant réussi à mener à bien la rébellion dans les mines, les trois s'attaquent à l'extérieur et aux soldats.

Chapitre 133

Loriol attendait au-dessus de la ville. Là où il se trouvait une semaine auparavant quand il avait suivi les autres prisonniers dans les profondeurs de la terre.

Le loup-garou s'était séparé des deux autres juste après que Vetalas leur eut expliqué son plan tout en restant vague sur la partie qu'il aurait à jouer. Gerheim devait s'occuper des gardes qui tenteraient de retourner donner l'alerte à la capitale. Gerheim devait donc être en train de piéger l'entrée et la route de la Capitale. Quant à lui, il s'était assuré que les mineurs se mettent bien en place et respectent leur part du marché. Il avait au final dû gérer la logistique car le chef mineur fut mystérieusement absent et Loriol ne savait pas où il était. A ce qu'on disait, il était du côté caché des mines et rassemblait tout l'or et trésors qu'ils avaient amassés au fur et à mesure des années.

Cela lui avait permis d'avoir assez d'autorité pour se faire passer pour le chef intérimaire et il mit rapidement tout le monde au travail. Il y eut bien quelques tentatives de protestation mais Loriol cassa quelques bras ce qui calma rapidement les ardeurs. On rassembla alors les armes et tout ce qui pouvait servir à se battre mais les soldats avaient bien prévu leur coup en cas de mutinerie, il n'y avait rien de réellement dangereux. Des pioches, des pelles et d'autres outils en tout genre. Les seules choses qui pouvaient servir étaient des fouets, des dagues et quelques courtes épées. Aucune armure ni arme de jet. Loriol n'était pas calé dans l'art de la guerre mais il ne savait pas comment Vetalas comptait gagner avec si peu de moyens.

Le loup-garou regarda la petite armée qui remplissait allègrement la caverne. Plusieurs milliers de mineurs se tenaient là, incertains de la suite des évènements mais prêts à retrouver leur liberté. Le dernier jour avant l'échéance donnée par Vetalas, les dirigeants des mineurs réapparurent sans explication et reprirent le contrôle du tout. Loriol ne dit rien car il commençait à être lassé de donner des ordres et il sentait que ce n'était bientôt plus des bras qu'il allait rompre. Pour ce dernier jour, le loup-garou était parti explorer les galeries cachées jusqu'à tomber sur un énorme boyau qui débouchait sur l'air libre. N'ayant pas vraiment faim, Loriol laissa tomber l'idée de se faire un repas et retourna en sous-sol, fier de sa découverte.

En repassant par la première grotte, il décréta l'heure de se mettre en marche. Il pensait être en retard et le chef des mineurs le lui confirma. Vetalas n'avait pas précisé l'heure après trois jours si bien que Loriol ne pouvait faire que des suppositions. De toute manière, le temps que toutes les troupes se fassent monter par le plateau pourrissant, il se passerait bien encore plusieurs heures. Loriol était pour l'instant seul en haut de la falaise qui surplombait la grotte.

De là, il se mit à sentir des odeurs de mort et de pourriture qui avaient été portées par un courant d'air. Loriol, intrigué, partit en direction de la sortie sans perdre de temps. Comme il la prenait pour la quatrième fois, il savait à quoi s'attendre. Une petite courbe dans l'obscurité et le tunnel final d'une cinquantaine de mètres sur l'air libre. Il eut tout juste dans son estimation sauf qu'il ne s'attendit pas à voir tomber des trombes d'eau...

Au moment où il déboucha dans le fond de la cuvette, un grand coup de tonnerre balaya l'air en le faisant crépiter lourdement. Un paysage de chaos fut éclairé par cette lumière spontanée. Loriol vit une masse noire devant les corps de garde qui grouillait telle une fourmilière qu'on aurait piétinée sans succès. Tous les morts avaient été relevés par Vetalas qui s'était constitué une armée gémissante et insensible. On entendait à peine la violence des combats dans l'orage qui battait le sol de sa fureur. Un torrent de boue qui suivait le chemin de la descente empêchait même les zombis d'avancer à pleine vitesse. La source de cette coulée devait venir du haut de la carrière et elle empêcherait également les mineurs de bien avancer. Vetalas se posa d'un battement d'ailes à côté de lui.

-Où étais-tu ? Voilà deux heures que je me bats seul ! Cria-t-il au travers de l'eau qui noyait le moindre son.

Loriol haussa les épaules. Il n'avait rien à répondre.

Le premier corps de garde semblait avoir été pris mais au prix de terribles pertes. Il y en avait trois autres encore à attaquer mais les zombis restants ne suffiraient pas.

-Pourquoi ne pas aider tes créatures ? Mugit Loriol alors qu'une bourrasque lui colla les cheveux sur le visage.

-Si je suis blessé, je ne pourrais pas contrôler mes zombis ! Répondit-il.

Une violente foudre tomba en haut du cratère provoquant une averse de boue qui ne fit que les éclabousser.

-Et Gerheim ? Demanda Loriol.

Ce fut cette fois-ci au tour du vampire de hausser les épaules. Beaucoup trop d'incertitude, pensa le loup-garou. Vetalas, pressé par le temps, redécolla et survola le champ de bataille dans les airs tout en restant assez haut pour éviter les flèches qui le prenaient pour cible. Loriol s'étonnait d'ailleurs d'y voir aussi clair, la nuit ne devait être là que depuis peu de temps... Il était l'heure pour lui de se mettre également en action, le loup-garou se dirigea vers le premier corps de garde, pataugeant plus qu'autre chose. Les zombis étaient amassés au pied des remparts. Peu d'entre eux étaient encore en un seul morceau. Pour les avoir vus à l'œuvre, Loriol savait que sans les découper, ces créatures luttaient jusqu'à la fin. Preuve était que beaucoup d'entre elles étaient transpercées de flèches ou de carreaux et ça n'avait pas été la cause de la seconde mort des bêtes d'outre-tombes.

Loriol s'approcha du pan de la pente de la carrière tout en avançant vers le second corps de garde. Il subissait de plein fouet l'eau qui tombait du ciel et qui dévalait la descente mais il n'allait pas risquer qu'un éboulement ne le précipite au fond du trou et l'enterre. D'un geste de la manche, il dégagea de ses yeux ses cheveux qui le gênaient tant. Sur le bon demi-millier de cadavres qui avait prit d'assaut l'endroit, il n'en restait plus qu'une centaine. Des échelles et des cordes pendaient et les monstres tentaient d'escalader avant de se faire impitoyablement repousser. D'autres zombis n'eurent même aucun remord à escalader leurs confrères définitivement morts pour atteindre la muraille. Loriol sauta d'un bond leste sur une corde qui avait été coupée, juste au-dessus de la grille bien verrouillée de l'entrée du fortin. Il attendit quelques secondes ainsi sous le regard désintéressé des morts-vivants qui ne le remarquait même pas puis sauta sur le rempart où une vingtaine de soldats, essentiellement armés d'épées et de boucliers, tenait bon. Loriol poussa un humain qui tomba en arrière derrière un tonneau et griffa un soldat à l'abdomen qui ne dut sa survie qu'à l'armure qui le recouvrait. Le lycanthrope vit un coup arriver sur sa gauche et se baissa pour l'éviter. Il sentit l'épée siffler au-dessus de sa tête. Il se redressa mais fut percuté en plein visage ce qui le déséquilibra assez pour qu'il tombe en bas. Durant sa chute, il vit néanmoins que l'espace qu'il avait donné avait été suffisant pour que des zombis prennent pied sur le mur. Loriol atterrit sur le dos en expirant bruyamment. Il était vraiment énervé...

Il ne fallut qu'un tour de sang pour qu'il laisse le loup qui l'habitait prendre possession de son corps. Vetalas, de l'autre côté de la grille ordonnait à deux de ses morts-vivants de tourner un axe contrôlant l'entrée. Loriol, une fois que le pan de métal commença à se lever, utilisa sa force pour accélérer le processus. Les renforts venaient d'arriver. Le premier groupe de mineurs, une trentaine, était derrière lui, les mains cramponnées sur leurs armes.

-Restez-là tant que vous ne serez pas plus nombreux ! Leur ordonna le loup en reprenant son visage humain et au moment où une bourrasque de vent lui donna l'impression que ses mots s'étaient perdus dans l'air.

Derrière le corps de garde, ils étaient à l'abri des flèches qui passaient non loin mais pas de la pluie qui mouillait ses poils et qui le rendait si lourd. Si les archers s'étaient déplacés le long du haut de la carrière, ils auraient pu faire un mort à chaque tir au minimum... Heureusement, Gerheim semblait avoir bien fait la part de son travail et personne ne montrait le bout de son nez hors du camp. Loriol parcourut le corps de garde et ouvrit à lui seul l'autre grille. Elle se leva sans un grincement et avec l'aide d'un éclair, le loup-garou vit le troisième corps-de-garde qui se dressait devant eux. Ce n'était que de simples forts carrés et symétriques mais ils leur posaient un problème monstre. L'homme loup grogna lors qu'un carreau lui perfora l'épaule. Ils semblaient de plus bien tirer... Il arracha l'hampe et le reste du projectile de façon brusque avant que quelqu'un ne le remarque.

Les zombis de Vetalas avaient presque tous été découpés en morceaux et aucun n'avait pris pied sur le rempart suivant. Il n'en restait qu'une dizaine mais les morts ne semblait plus à même de réussir la difficile tâche que Vetalas leur avait confiée. Comme les précédents, la centaine de corps formait une pyramide jusqu'en haut ce qui fournirait une aide précieuse pour les humains qui allaient se sacrifier. Loriol retourna en arrière au centre du carré formé par le corps de garde. Deux autres fournées de mineurs les avaient rejoints ce qui portait leur nombre à une centaine. Loriol prit une grande inspiration à demi-noyée par l'eau qui tombait du ciel et qui ne se tarissait pas. Il souffla et cria pour se faire entendre.

-Je vais être clair, on va attaquer, je vais passer le premier mais beaucoup d'entre nous y passeront. Les renforts vont arriver, nous avons déjà fait le plus dur !

Il leva son poing pour préparer le signal pendant que quelques-uns eurent le bon sens de dépouiller les gardes et les environs pour s'équiper correctement. Alors qu'il allait donner l'assaut, un effroyable bruit sourd les arrêta et les fit se retourner. Loriol regarda avec appréhension ce qui arrivait à couvrir les bruits de l'orage. C'était une énorme coulée de boue sur le versant opposé de la carrière... Une vague épaisse de terre obscure qui prenait de la vitesse dans la pente du cratère. La puissance de celle-ci était terrifiante et elle emportait tout sur son passage, jeunes arbres comme rochers et rien ne la ralentissait. Elle se déversa dans le fond du cratère comme le chaos sur le monde. Malheureusement, cela coïncida avec l'arrivée d'une nouvelle troupe de mineurs qui, impuissants, ne purent que lever les mains devant cette mort qui se déversait sur eux et qui les engloutit. En l'espace de trente secondes, le cratère fut entièrement bouché. Loriol regarda cette mer de boue mais il comprit rapidement que les trois ne devraient plus attendre d'aide de par là. Le temps de passer par leur autre sortie, il leur faudrait bien trois à quatre heures. Malheureusement, cela voulait dire encore plus de temps de perdu et Anir verrait rapidement la supercherie.

Loriol regarda en déglutissant le nouveau fond du cratère qui était monté jusqu'à atteindre les grilles du premier corps-de-garde et qui était martelé par la pluie puis tourna vers les humains un regard déterminé. Leur plan ne changeait pas. Sans plus attendre, le lycanthrope rugit et courut, presque bondissant vers les remparts. Il fut suivi par les humains qui reprirent son cri dans la tourmente mais ceux-ci furent en quelques instants distancés par la vitesse du loup. Ne prenant plus garde ni au vent qui refroidissait son corps trempé ni aux corps deux fois morts des zombis, il parcourut la distance en un battement de cœur. Les flèches le visant, ou l'éraflant pour certaines, ne parvinrent pas à stopper sa charge. Il sentit vite la peau humaine piétinée remplacer le par-terre boueux puis ce fut le contact froid de la pierre du bâtiment de défense qui servit de sol à ses pattes. Contrairement à la fois précédente, Loriol entraîna dans sa chute deux des humains qui ne le virent qu'au dernier moment. Alors qu'une nouvelle paire d'éclairs zébrait le ciel d'une blanche signature, le loup plongeait dans le patio du corps de garde avec ses deux victimes fermement maintenues contre lui.

Le premier soldat, plus gros que le premier, fut assommé par la chute mais le second ne parut rien sentir car il était déjà debout et prêt à se battre. Il avait un pistolet, une de ces armes à poudre de lâches, et une épée pointée dans la même direction, la sienne. Loriol ne cilla pas et commença à se déplacer en pas chassés autour de l'homme. Il eut un « clic » et le loup sourit provoquant une peur sans nom sur le visage du guerrier. L'eau avait abîmé la poudre et l'arme était inutilisable. Loriol chargea et ouvrit grands les bras pour y accueillir l'infortuné combattant. Ses puissants bras se refermèrent sur un tonneau qui explosa dans un million de copeaux qui s'évaporèrent dans toutes les directions. Il sentit néanmoins une piqure sur sa jambe droite et il comprit que l'humain avait esquivé le coup et l'avait même blessé. Farouche adversaire, reconnut Loriol, mais celui-ci ne savait malheureusement pas qu'il n'avait pas en sa possession le moyen de le tuer... Sauf s'il lui coupait la tête en une seule fois, se corrigea la bête qui ne croyait pas vraiment en un tel prodige.

Il y eut deux mouvements similaires à celui qui venait de s'effectuer puis Loriol l'accula contre la grille qui menait au quatrième fortin. L'homme, temporairement distrait par les barreaux qui heurtèrent son dos, ne put éviter le lycanthrope qui s'était précipité sur lui. Loriol lui enfonça la tête entre deux barres et l'homme cria car l'espace était légèrement trop juste. Toujours vivant, il fut bloqué dans cette malheureuse position. Sans perdre de temps, le loup-garou tourna la roue et la grille monta en emportant l'homme avec lui. Celui-ci eut beau hurler et se débattre, son calvaire finit dans un spasme douloureux provoqué par l'intersection de sa nuque et du mur du corps de garde. Coinçant l'ouverture, Loriol retourna sur le rempart principal où Vetalas d'un magnifique revers d'épée qu'il ne maniait pourtant peu, acheva le dernier adversaire. Afin d'éviter les projectiles qui semblaient sans fin, ils se mirent à couvert derrière les murs. Loriol remarqua alors qu'il faisait presque jour. Ce n'était pas le crépuscule qu'ils avaient vu tout à l'heure mais le début de l'aube. Bientôt Vetalas deviendrait inutile même s'il l'aurait quand même été maintenant qu'il n'avait plus de zombie. Il ne leur restait plus qu'un corps de garde à prendre et ce coup-ci, tout restait à faire. Un homme fut touché d'une flèche dans l'omoplate après avoir sous-estimé la faculté qu'avaient les soldats à le toucher de leur position. Tous se remirent un peu plus à couvert tandis que les deux discutaient.

-Et maintenant ? Demanda Loriol.

-Je ne sais pas, avoua Vetalas qui jeta un petit coup d'œil vers le dernier fort avant se de plaquer à nouveau contre le mur pour chuchoter.

Loriol attrapa Vetalas par le bras et le tira vers la fenêtre.

-On les fait attaquer... Chuchota le loup-garou. Il ne reste plus que ce dernier avant qu'on puisse attendre Anir.

-Et s'ils meurent tous, nous ne serons pas plus avancés quand Anir débarquera ici ! Surtout maintenant que les renforts sont... comment dire ?... bloqués sous des tonnes de boue !

-Y a une autre sortie mais je sais pas combien de temps ils mettront pour venir ici, avoua Loriol.

Il y eut un blanc où Loriol ne sut dire si la pluie se faisait moins forte ou ce n'était qu'une impression. Il se demandait bien comment les archers parvenaient à garder leurs cordes au sec. Têtu et fier d'avoir le contrôle face à un vampire que l'aube privait de ses pouvoirs, le lycanthrope garda son plan. Les humains allaient charger, il sauterait lui-même à l'intérieur puis ouvrirait la grille ce qui scellerait leur victoire. Loriol retourna voir les mineurs, massés derrière les solides pierres du corps de garde.

-Rassemblez vos armes, les échelles et votre courage ! Improvisa le loup.

Il entra dans le carré défensif puis donna ses propres conseils.

-Ceux qui ont les boucliers, devant, ensuite les échelles. En avant !

Les improvisés guerriers lâchèrent un cri de motivation plus poussé par leur volonté de dire quelque chose avant une mort certaine plutôt que par une résolution à survivre. Loriol admira leur courage qui ne fléchit pas même quand ils sortirent de la protection du corps-de-garde et que les archers et arbalétriers firent feu des meurtrières. Piétinant ceux tombés ou les laissant dans les pentes du cratères, les mineurs continuèrent leur avancée et la moitié s'était déjà en quelques minutes engagée dans la monté et attaquait le fort suivant. Loriol allait aussi lancer son assaut tout en laissant Vetalas comme un pleutre en arrière. La première vague avait été refoulée mais les suivants avaient réussi à remettre les échelles en place et même à commencer l'ascension mais alors que tout se présentait bien, un rayon solaire balaya tous leurs espoirs de vaincre. Il ne le vit pas et Loriol s'élança avec eux quand il remarqua cet événement qui les prit au dépourvu. Lorsque le soleil réussit à faire sa percée dans les nuages, tous les mineurs s'arrêtèrent en gémissant et en se tenant les yeux. Loriol comprit alors que les années passées sous terre leur avait fait oublier le dur éclat du jour et que ceux-ci étaient aveuglés par les rayons.

Ceux ayant pris pied sur le rempart était irrémédiablement massacrés et les premières échelles commençaient à tomber sans que personne ne bouge pour les remettre en place. Sans renfort et tous immobilisés, ils allaient tous mourir.

@+

-= Inxi =-

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Un de mes passages préférés ! Plus long que d'hab avec beaucoup d'action. J'ai essayé de soigner le tout ! Enjoy !
Yummy ! Yummy !
Cela lui avait permis d'avoir assez d'autorité pour se faire passer pour le chef intérimaire et il mit rapidement tout le monde au travail. Il y eut bien quelques tentatives de protestation mais Loriol cassa quelques bras ce qui calma rapidement les ardeurs.
Un peu de brutalité dans un monde... de brutes... :)
ils allaient tous mourir
Oups !!!

Vivement la suite !!!

Pour aider les mineurs et préparer le piège pour Anir, Vetalas et Gerheim décident de lâcher Loriol transformé sur la ville. Juste avant que cela se produise, le vampire tente de capturer l'esprit du loup et empêcher de justesse par Gerheim.

"... et/mais en est empêché de justesse...".
juste après que Vetalas leur ait expliqué son plan
"avant que" demande le subjonctif.
Aucune armure ni d'armes de jet.
"Aucune armure ni arme de jet.", ou "pas d'armures ni d'armes de jet.", non ?
Loriol, intrigué, partit en direction de la sortie sans perdre de temps. Comme il le prenait pour la quatrième fois, il savait à quoi s'attendre.
On parle pas de "la sortie" ?
une fourmilière qu'on aurait piétiné
Accord.
Voilà deux heures que je bats seul !
Pas de "me" ?
Ce fut cette fois-ci autour du vampire de hausser les épaules.
Deux mots.
Il se redressa mais fut percuter en plein visage
Participe.
Loriol prit une grande inspiration a demi-noyée par l'eau
Accent.
nous avons déjà le plus dur
Pas un "fait" qui manque ?
puis se fut le contact froid de la pierre
"ce".
une nouvelle paire d'éclairs zébrait le ciel du blanche signature
"d'une" ?
un pistolet, ces armes à poudre de lâches
"cette arme", non ?
L'eau avait abîmée la poudre
Pas d'accord.
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Voici encore une gros chapitre que j'ai aimé écrire ^_^ Plein d'action !

Après avoir rassemblé une armée sous terre, Loriol rejoint Vetalas qui s'est créé une armée de morts et qui tente de prendre les corps de garde. La bataille est rude et les humains tiennent le choc malgré leur large infériorité numérique. Une coulée de boue met fin à leur espoir en bloquant le tunnel par lequel arrivaient progressivement les mineurs. Alors qu'ils attaquaient le dernier fort, le soleil se lève et les humains, n'y étant plus habitués, se retrouvent aveuglés et à la merci des soldats.

Chapitre 134

Gerheim patientait dans un bâtiment du camp non loin de celui qu'il avait infiltré et d'où il avait surpris la conversation entre Anir et le chef du camp. Ce dernier était d'ailleurs malencontreusement mort peu de temps auparavant alors qu'il tentait de fuir avec un groupe d'hommes fidèles, il avait dû essayer de se mettre à l'abri en allant chercher des renforts mais il n'avait réussi qu'à se jeter dans une fosse pleine de piques que Gerheim avait creusée durant toute une journée. L'elfe noir, supposant qu'il n'y aurait pas d'autres sorties, n'avait ni camouflé le trou ni essayé d'en refaire un. Anir ne viendrait pas par cette route et il était donc inutile de s'acharner pour rien. Il s'était donc attelé à son deuxième projet.

Après une recherche méticuleuse, il avait rassemblé de quoi faire un puissant poison. Il avait réussi à le verser dans la source du camp mais la toxine n'avait pas dû être assez forte car sur le moment, Gerheim n'en avait pas vu les effets. Puis la maladie s'était déclarée doucement et l'elfe profita de la nuit pour mettre en œuvre sa troisième idée : la mise en place d'une fragilité des corniches. En effet, l'elfe craignait que les soldats n'encerclent en haut de la carrière les mineurs et ne leur lancent des rochers et des flèches sans craindre la moindre riposte. Cela fut efficace au début de l'attaque de Vetalas quand une troupe d'archers tenta de s'excentrer pour avoir une meilleure vue. De plus, Gerheim avait bien compté voir ses compagnons se faire engloutir par une certaine chute de terre. Mais la pluie avait tout rendu instable et le drow ne s'était pas risqué à déclencher la coulée de boue si bien qu'elle se décrocha au plus mauvais moment. En effet, elle ne tua aucun des deux autres mais en plus elle avait arrêté les renforts qui auraient pu l'aider.

L'elfe noir était au sec dans un édifice qui était doté d'une petite fenêtre donnant sur la descente puis cinquante mètres après sur le fort. Sans armure et avec seulement une épée trop longue qu'il avait ramassée après que le poison eut affaibli tout le monde, il n'allait pas aller bien loin. Même en attaquant par surprise... La lame était pourtant effilée comme elle l'avait prouvé quand Gerheim s'était présenté dans chaque bâtiment comme ange de la mort pour achever les humains trop résistants pour avoir succombé tout de suite au poison. Il avait aussi trouvé un arc et bien que s'en servant très peu, il réussit à repousser les soldats qui avaient tenté de fuir du quatrième fortin leur faisant comprendre que leur propre camp était désormais sous contrôle ennemi même s'ils ne savaient pas qu'un seul homme en était responsable. Gerheim ne pouvait pas descendre attaquer le dernier carré défensif sans quoi il serait rapidement mis en charpie et les soldats auraient alors tout le loisir de fuir pour prévenir qui de droit.

La situation était déjà urgente quand l'elfe vit que le ciel s'éclaircissait sur le jour où Anir et les siens avaient prévu leur retour mais elle le devint encore plus quand l'elfe noir vit avec horreur les mineurs se faire repousser par le soleil. Comment n'avait-il pas pu penser au fait qu'ils ne pouvaient pas se battre en plein jour ? Sans renfort, et même s'ils avaient été là d'ailleurs, ils allaient être exterminés et Gerheim eut beau réfléchir, il ne trouva rien de concluant. Tout seul de ce côté-ci, il ne pouvait rien faire. Irrémédiablement les soldats reprenaient le dessus alors qu'ils avaient été jusqu'en un contre huit. Rapidement, l'elfe enfila une armure d'un fer de pauvre qualité et un casque de même facture. L'épée à ses côtés, l'arc dans sa main et une paire de flèches dans l'autre, il se mit en action. Si tout se finissait maintenant, ils pouvaient faire une croix sur le médaillon.

Gerheim courut dans la descente en direction du quatrième fort occupé. D'où il était, il ne pouvait pas voir ce qu'il se passait de l'autre côté mais uniquement la route quand celle-ci commençait à tourner pour le troisième corps-de-garde. A priori, certains des mineurs n'eurent besoin que de quelques minutes pour se réadapter, sûrement les plus récemment arrivés, et ils tentaient vainement de se défendre. Les autres étaient condamnés à rester dans le flou plusieurs jours alors que les moins chanceux finiraient aveugles. Le drow s'était attendu à ce qu'on le remarque lors de sa course mais il se rendit compte qu'il n'y avait plus personne de ce côté-ci de la muraille au moment où il l'atteignit. Haletant, il se colla au mur et regarda au-dessus de lui, arc tendu, pour voir si une tête n'allait pas apparaître. Heureusement, rien ne se passa et Gerheim, incrédule, pencha la tête lentement sur sa gauche pour regarder à l'intérieur ce qu'il se manigançait. Après un coup d'œil hésitant, il mit toute sa tête dans l'ouverture quand il vit qu'il n'y avait personne. Il lui fallait vite avoir confirmation que cette désertification signifiait que les gardes avaient chargé et profitaient de cette soudaine faiblesse pour achever les mineurs survivants.

Gerheim ne pouvait pas escalader le fort à cause des créneaux trop avancés par rapport à la base de l'édifice mais put néanmoins s'aider de la paroi pour se tracter, un pied contre la roche, un pied contre la muraille, tout en haut. L'elfe jura en y parvenant et dégaina son épée. Il y avait des traces de sang partout autour de lui et surtout du côté par où les guerriers contre-attaquaient. Il y avait même des corps de mineurs qui avaient réussi l'escalade et qui étaient autant salis par les roches souterraines que par leur propre sang. Gerheim, garde fermement serrée, descendit prudemment les marches et tomba nez-à-nez avec une infirmerie improvisée. Il devait avoir là près d'une vingtaine de futurs cadavres gémissant. Gerheim n'allait pas les achever mais il ne comptait pas non plus les aider. Certains semblaient de toute manière condamnés, même avec des soins, comme cet homme qui était pratiquement coupé en deux au niveau du cou et qui saignait abondamment.

L'autre grille était ouverte et l'éclaireur put voir que les humains avaient déjà réduit la différence numérique entre eux et les révolutionnaires et plus qu'une vingtaine de ces derniers semblait debout. Loriol était avec les survivants et ils battaient en retraite vers le troisième fort avant que les soldats ne se réorganisent. La grille tomba lourdement protégeant les survivants du courroux des militaires. Gerheim comprit aussi ce que cela signifiait : la quinzaine d'humains allait faire demi-tour pour revenir ici. Sans savoir ce qui allait se passer après, il prit la seule décision qu'il pensait justifiée : il ferma également la grille en libérant les cales du levier qui ressemblait fort à un gouvernail horizontal. La roue tourna de plus en plus vite à mesure que la grille s'ébranlait puis s'arrêta dans un son sourd dans le sol. Au moins maintenant les soldats étaient coincés entre deux forts et ils pourraient être plus facilement contrôlables que lorsqu'ils étaient cachés derrière les remparts. Gerheim regrettait qu'autant soient morts et que Vetalas n'ait plus ses pouvoirs. Ils auraient vite terminé ces derniers... Un premier soldat atteignit la grille et la saisit en jurant.

-Saloperie d'enfoiré, ouvre cette porte !

Il fut bientôt rejoint par les aboiements des autres hommes qui tentaient vainement de soulever la lourde entrée métallique. Gerheim recula et monta quelques marches, juste pour se méfier de quelques armes de jet qu'auraient pu avoir les militaires. Par souci de précaution, il utilisa la sienne le premier et attrapa l'arc et les flèches qu'ils avaient laissés sur une marche en descendant et fit feu au hasard devant lui. Le projectile frappa un homme dont seule la moustache semblait dépasser du casque. Sans un bruit il tomba en arrière et les autres soldats fuirent de l'autre côté cette mort certaine. Rapidement et montant les marches deux à deux, Gerheim monta sur le haut du fort et se mit en joue des créneaux. La première flèche rata complètement sa cible tombant à deux mètres de ses pieds puis l'elfe ajusta ses efforts à la course des malheureux. La flèche en toucha un dans le dos mais son armure lui épargna la mort. La flèche suivante se vit couronnée de succès car elle toucha un homme au niveau de son épaule droite, là où son armure ne le protégeait pas.

Les soldatsste encore de l'espoir, tenta le vampire avec un optimiste qui ne s'arrêtèrent entre les deux forts, ne sachant pas où aller. Comme visiblement les mineurs n'avaient aucune arme de tir et que les combattants le savaient, ils avancèrent dans cette direction. Gerheim entendit un grognement et un tout petit cliquetis de métal mais cela ne le marqua pas plus que ça. Il voyait seulement qu'il était en panne de flèches et qu'il devait trouver où était leur réserve en dessous. L'elfe redescendit prestement en songeant que les humains avaient paru moins nombreux à s'enfuir. Il continua de suivre la dizaine de marches en courant pour remarquer avec effroi que trois blessés s'étaient mis douloureusement debout et qu'ils essayaient, aidés des hommes qui s'étaient cachés sous le parapet, d'ouvrir la grille. Gerheim lança son épée sur le plus solide des trois qui lui était de dos. L'homme s'effondra en bloquant la roue qui avait déjà créé une ouverture de vingt centimètres, pas suffisante pour que passent ces soldats musclés. Reprenant la maîtrise du lieu, il récupéra son épée alors que les deux autres mutilés n'avaient plus la force de continuer. Ne perdant pas de temps car un des soldats tentait la traversée, il tua les deux bougres en regrettant de ne pas l'avoir fait plus tôt. Il devenait trop sentimental bien qu'il avait eu des raisons valables de ne pas le faire. L'homme qui avait pensé pouvoir passer dessous pour attaquer Gerheim fut surpris mais n'eut pas le temps de le crier car il sentit les pointes de la grille lui enfoncer le dos et lui couper la colonne vertébrale. Gerheim nargua silencieusement les humains du regard puis ouvrit un long coffre plutôt que celui qui était épais. Il n'y avait que deux boites de bois ici. Il vit juste et trouva la réserve de flèches qui semblait avoir été transporté d'un fort à l'autre.

Les minutes qui suivirent cette découverte furent les plus jouissives de ces dernières semaines. Bien qu'étant à une centaine de mètres de là, Gerheim eut tout son temps pour abattre les humains qui contemplaient impuissants les leurs tomber un à un. Enfin, cela était quand l'elfe ne faisait pas exprès de viser à côté leur faisant croire qu'ils avaient eu de la chance... Il arrêtait aussi de tirer pendant plusieurs secondes et l'elfe les imaginait se réjouir de la fin de l'attaque par manque de munitions... Mais Gerheim, montrant une cruauté qu'il essayait pourtant de repousser sans succès, continuait inlassablement de faire feu ignorant le cri de supplication des gardes. Quand il en eut tué la moitié, ceux-ci décidèrent de lui compliquer la tâche car ils quittèrent tous leurs armes et armures qui tombèrent ça et là puis utilisèrent les corps mourants de leurs amis comme de boucliers. Il eut beau tirer une dizaine de flèches, il n'en eut aucun. De toute manière, la grille du fortin s'ouvrit au moment où Gerheim plissait les yeux pour trouver une solution et les gardes désarmés se précipitèrent à l'intérieur pour se rendre.

L'elfe soupira, pour une fois qu'il s'amusait... Toutes les bonnes choses ont une fin se consola-t-il et de plus, c'était un moyen de s'arrêter naturellement avant qu'il en vienne à trop regretter son geste par la suite. Il n'y avait pas de quoi mais il était quand même en train de tuer des gens désarmés qui criaient pour se rendre... Gerheim balaya ce problème de la main : il devait se concentrer sur la venue d'Anir. Il regarda derrière lui, le soleil s'était déjà bien levé au-dessus de la terre. A quelle heure pouvait bien arriver le mercenaire ? Avec si peu d'hommes, il serait impossible de rester prêt toute la journée à attendre après une telle bataille. Il leur fallait dormir à tour de rôle et il sentait également que s'il commençait à s'arrêter de bouger, il allait s'endormir. Gerheim courut vers le troisième fortin où était Vetalas et Gerheim. Il arriva à celui-ci au moment où les deux autres en sortaient. Sans se soucier de ce qu'il était arrivé aux guerriers, il prit la parole immédiatement.

-Tout est sous contrôle là-haut mais nous devons nous dépêcher pour pas qu'Anir ne vienne pendant que nous ne sommes pas là.

Loriol pointa du pouce le fort derrière lui et répondit :

-Il n'y a plus grand monde capable de se battre là-dedans, dit le loup-garou. Une vingtaine de personnes et tout le reste est devenu aveugle, soit pratiquement autant de personne.

Gerheim se pencha légèrement pour vérifier se rappelant que le loup ne savait pas compter. Il décida de ne rien dire, Loriol devait répéter ce qu'avait dit Vetalas.

-On ne pourra rien faire avec si peu d'humains... Se lamenta l'elfe.

-Il reste encore de l'espoir, tenta le vampire avec un optimisme qui ne lui ressemblait pas. Si jamais ils ne viennent pas avant la nuit, je peux refaire une armée et même avant ça, les mineurs s'échappent de la mine par une autre entrée et se dirigent par ici.

Gerheim leva la tête comme l'aurait fait une marmotte et regarda autour de lui comme s'il pouvait imaginer les concernés.

-Et que ferons-nous si Anir se présente en pleine journée ? Ou en même temps que les mineurs ? Il verra rapidement qu'il y a un problème et ne s'attardera pas. Nous serons donc obligés d'agir et que ferons-nous contre sa centaine d'hommes parfaitement entraînée et équipée ?

Personne n'eut de réponse à donner. Ils se jetèrent un regard qui en disait long. Ils allaient essayer, les opérations ratées et dangereuses étaient devenues les bases de leurs projets.

-Je vais chercher ceux qui peuvent se battre et manier des épées... Dit le loup calmement.

Loriol s'éloigna de quelques pas et cria dans le fortin :

-Tous ceux qui peuvent debout !! Ceux qui se lèvent pas ont intérêt d'avoir qu'une seule raison : c'est d'être mort ! Pour ceux qui ont rien pour se battre, ramasser ce qui traîne des soldats dehors.

En regardant autour de lui, outre les flèches plantées de toutes parts, Gerheim put voir des pièces d'équipements en bon état. Comme il l'avait prévu, une vingtaine de mineurs fatigués, avec des yeux tout aussi choqués du carnage qui avait eu lieu que fatigués d'autant d'actions en si peu de temps, traînèrent des pieds à la suite de Loriol.

-En avant, nous avons peu de temps, peu de moyens et peu de chances de réussir mais nous devons tenter notre chance ! Clama l'elfe.

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-= Inxi =-

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Ce dernier était d'ailleurs malencontreusement mort peu de temps auparavant alors qu'il tentait de fuir avec un groupe d'hommes fidèles, il avait dû tenter de se mettre à l'abri en allant chercher des renforts mais il n'avait réussi qu'à se jeter dans une fosse pleine de piques que Gerheim avait creusée durant toute une journée.
:( Ben ouais... pas de super-pouvoirs de la mort qui tue... c'est l'plus humain des trois en fait... ironique, hein ...

un vrai petit Drow/Druchii quand il se retient pas... "En quelque sorte, il servait ce que les hommes appelaient les gentils, bien que sa vision ne se limitait pas au blanc et au noir." Pas de souci en passant devant les miroirs ??? :)

Ils allaient essayer, les opérations ratées et dangereuses étaient devenues les bases de leurs projets.
:wink:

Vivement la suite !!! (Sans trop de violence: ze souis un coeur sensible, moâ...)

Loriol rejoint Vetalas qui s'est créé une armée de mort
"morts", non ? Ou le registre baisse... :P
Une coulée de boue mais fin à leur espoir
"met".
le tunnel par lequel arrivait progressivement les mineurs
Accord.
Ce dernier était d'ailleurs malencontreusement mort peu de temps auparavant alors qu'il tentait de fuir avec un groupe d'hommes fidèles, il avait dû tenter de se mettre à l'abri
Echo.
Gerheim avait bien compter voir ses compagnons se faire engloutir
Participe.
après que le poison ait affaibli tout le monde
"avant que"est suivi du subjonctif.
il n'allait pas allé bien loin
Infinitif.
cet homme qu'un objet coupant avait pratiquement coupé en deux au niveau du cou
Bof, non ?
les humains avaient déjà réduits la différence numérique
Pas d'accord.
L'homme s'effondra en bloquant la roue qui avait déjà créé une ouverture de vingt centimètres mais qui n'était pas suffisante pour que passent ces soldats musclés.
Pas nécessaire, une "," ferait peut-être mieux.
lla maîtrise du lieu
Typo.
Quand il en tua la moitié
"Quand il en eut tué la moitié", sinon, on a l'impression qu'il le fait d'un seul coup.
les corps mourant de leurs amis comme de boucliers
"mourants", non ? le second "de" m'est suspect.
il n'en eu aucun
"eut".
la grille du fortin s'ouvrirent
-_-
A quelle l'heure pouvait bien arriver le mercenaire ?
"quelle heure".
-Il reste encore de l'espoir, tenta le vampire avec un optimiste qui ne lui ressemblait pas.
"optimisme".
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Chapitre de transition puisque le prochain chapitre est celui qui va clore la partie de " La mine "

Les compagnons parviennent à prendre le dernier fortin ce qui leur donne le contrôle sur la ville au prix d'immense pertes. Anir pouvant arriver d'un moment à l'autre, ils décident de se préparer dès la fin de la bataille.

Chapitre 135

Le vampire se réveilla dans un frisson à peine perceptible. Il n'arrivait pas à trouver le sommeil et cela le frustrait. Anir pouvait arriver à tout moment et sans ses pouvoirs, il imaginait les pires sévices qu'on pouvait lui faire subir et cela le sortait immédiatement de ses rêves. Il stressait. Il était d'autant plus nerveux qu'il n'avait pas encore eu de crise de conscience. Vetalas se demandait à quel point sa conscience lui laissait une limite d'action entre le bien et le mal. Visiblement, les quelques gardes qu'il avait tués pendant la bataille restaient du bon côté de la barrière. Cela ne l'empêchait pas de sentir son cœur s'accélérer chaque fois qu'il avait une bouffée de chaleur ou le moindre petit spasme. Il finit par accepter son sort et se blottit un peu plus dans le coin de la pièce.

Vetalas se reposait là avec la moitié des humains qui, sans le moindre état d'âme, s'était endormie sur le sol froid de la pièce. Ils étaient dans la salle de garde et cette dernière avait l'avantage d'avoir été chauffée par ses précédents propriétaires désormais plus morts que vivants. Loriol, Gerheim et les autres mineurs patrouillaient dans le camp à la recherche de la moindre arme ou de tout ce qui pourrait être utilisé lors de l'arrivée d'Anir. Le vampire croisa les bras et tenta de glaner un peu de sommeil que le soleil réussit à malmener. Quel que soit le moment de sa vie, Vetalas n'avait jamais réussi à dormir de jour. Il laissa son esprit vagabonder et écouta d'une oreille distraite les rares cris qui s'échappaient du bâtiment voisin.

C'était là qu'avaient été rassemblés tous les mineurs que l'éclat de l'aube avait estropiés de façon plus ou moins grave. Personne n'en avait parlé depuis mais les autres mineurs qui allaient arriver en renfort allaient avoir le même problème. Ils auraient néanmoins plus de chance car ceux qui seraient trop handicapés pourraient retourner dans les boyaux sans guère de séquelles. Quand ils allaient sentir la douleur les immobiliser, ils feraient demi-tour mais cela allait encore être une perte de temps et ça jouerait en leur défaveur. Vetalas se mit debout et frotta la poussière qui recouvrait ses vêtements. Sa main glissa vers ses cheveux mais il se retint de terminer son geste sachant pertinemment que s'il sentait l'état dans lequel ils étaient, il n'aurait qu'un but par la suite : y remédier. Conscient que ce n'était pas le moment de s'occuper de son apparence même si cela le rongeait comme la drogue avait pu le faire, il sortit dans le froid mordant pour se changer les idées.

Le temps était plutôt mitigé et même si le soleil brillait en plein cœur de l'hiver, les épais nuages qui les survolaient actuellement étaient encore menaçants. Lorsque l'astre solaire s'élèverait, il se réfugierait directement derrière les noires brumes aériennes ce qui aurait pour effet d'obscurcir la région. Pour la plupart des humains, cela aurait eu pour conséquence une perte de moral mais pour lui, c'était une façon de récupérer une partie de ses pouvoirs. Une rafale de vent lui claqua le côté du visage. Cela lui donnait l'impression qu'une armée d'aiguilles l'attaquaient inlassablement rendant insensible son oreille. Vetalas renifla un bon coup et chercha Gerheim pour savoir si leurs recherches avaient été fructueuses. Il le vit émerger d'un bâtiment en grignotant une saucisse. Le vampire le rejoignit en remarquant à chaque pas qu'il avait faim et que son estomac lui faisait douloureusement comprendre en se nouant. Il serait content d'apprendre que Gerheim avait trouvé des cuisines plutôt remplies.

-Tu dors pas ? Demanda l'elfe plutôt surpris que Vetalas fasse des efforts.

Le vampire ne répondit pas mais renifla un bon coup de nouveau. Il avait trop froid pour ouvrir la bouche. C'était le seul endroit chaud de son corps, se rendit-il compte quand il ne sentit plus ses pieds humidifiés par la boue et balayés par le vent. Resserrant sa lourde chemise devant son cou, il tenta quelques phrases.

-Du nouveau ? Commença-t-il en restant concis.

-Rien, fit l'elfe en regardant autour de lui.

Vetalas ne comprenait pas comment le faible elfe paraissait faire fi des températures négatives qui les ballottaient. Il avait deux fois moins de couche mais ne paraissait pas s'en soucier. Tête nue, le mort-vivant essaya de voir les deux oreilles pointues qu'il avait aperçues l'autre jour. Il était plutôt rare que Gerheim oublie de les masquer car à part sa peau foncée, rien ne laissait présager qu'il n'était pas humain. A ceux qui n'avaient pas appris à le regarder correctement... Se corrigea-t-il.

-J'ai envoyé tout le monde fouiller les bâtiments pour trouver des trucs qui pourraient nous aider mais les corps de garde étaient les seuls bâtiments défensifs qu'ils avaient.

Vetalas retira son pied d'une flaque qui commençait à geler.

-Il fera assez sombre dans une heure pour que je relève quelques morts avec mes pouvoirs, avoua le nécromancien.

Le vampire eut l'impression de voir deux lueurs d'un bleu cruel dans les yeux verts de l'elfe. Il devait compter combien de morts il y avait et les personnes vivantes qui leur seraient plus utiles mortes. Si l'elfe lui avait fait confiance, ce qui aurait d'ailleurs été une erreur, ils auraient pu mettre au point une expédition pour aller chercher leurs affaires. Par politesse plus que par sérieux, le magicien tenta la chose. Un Gerheim sans équipement était un Gerheim inutile.

-Avec de la chance et une heure devant nous, nous pourrions presque revenir chercher nos affaires.

-Excellent, fit Gerheim en tapant son poing dans sa main, je me sentirai mieux une fois en pleine possession de mes moyens.

Et surtout de la clé que tu me dissimules... Pensa Vetalas dans la foulée. Tes talismans magiques doivent également te manquer, se rajouta-t-il pour lui-même.

-Je vais donner les consignes à Loriol et nous pourrons y aller !

Le mort-vivant sourit en totale hypocrisie. Qu'est-ce qui lui avait pris de proposer ça ? Il n'était pas un vulgaire pigeon voyageur qui transportait des colis à droite et à gauche... La seule chose qui lui remonta le moral était qu'il allait récupérer ses ingrédients et l'or qu'ils avaient soigneusement enterré. Vetalas leva les yeux, le soleil n'avait pas encore atteint les premiers nuages mais il s'en approchait autant que l'inverse semblait vrai. Cernés par des bandes noires qui semblaient sur plusieurs couches, le noble se demandait s'il allait se remettre à pleuvoir. L'elfe revint au petit pas de course et avec un grand manteau qu'il semblait avoir volé à un garde. Il était beaucoup trop grand pour lui et sentait le feu de cheminée mais il était sûr au moins avec ça de ne pas mourir de froid en vol.

Vetalas vit derrière l'épaule de Gerheim qu'une ombre avançait sur eux recouvrant tout derrière elle d'obscurité. Le soleil commençait à se voiler et on voyait nettement que cela se rapprochait d'eux. L'instant d'après, il faisait complètement noir si bien que la sensation de froid quitta entièrement le corps de Vetalas qui soupira de bienêtre et étendit les bras pour se laisser embrasser par ce temps calamiteux. Il attrapa l'elfe sous les bras et déchira les muscles de son dos en y faisant sortir une paire d'ailes trouée par endroit. Personne ne remarqua le couple macabre disparaître dans le ciel. Vetalas resta assez bas pendant tout le temps que dura le voyage. En effet, le soleil pouvant refaire une percée n'importe quand, il était dangereux qu'il perde ses pouvoirs à hautes altitudes ce qui les condamnerait tous les deux à une mort certaine. De plus, il ne faisait pas totalement nuit si bien qu'il n'avait pas récupéré tous ses pouvoirs et rien que l'effort produit pour garder l'éclaireur dans les airs puisait dans ses forces.

Ils volèrent une heure complète à pleine vitesse jusqu'à atteindre l'endroit où il avait laissé leurs armes. Le bosquet avait été facile à retrouver car l'armée avait laissé des traces indiscutables dans le paysage. Vetalas posa Gerheim au sol et le regarda s'éloigner, il entendit comme des claquements de dents et le vit crisper. Le vampire ne savait pas à quelle vitesse il avait volé mais à priori, la grosse cape n'avait pas suffi à protéger l'elfe. Lorsque ce dernier disparut entre les arbres, le mort-vivant se déplaça vers un gros rocher à sa gauche. Extérieurement, il ressemblait à n'importe quelle grosse pierre des alentours : Une surface irrégulière et une couleur grise. Le noble leva la main et la fit survoler rapidement le rocher. D'un mot de pouvoir, une cavité apparue. Vetalas se pencha et attrapa les fioles et les ingrédients qu'il rangea dans ses poches. Il fallait prendre soin à ce que le verre ne s'entrechoque pas trop sinon il finirait par casser, même pour un verre aussi grossier que celui qui les composait. Il y avait aussi sa terre sacrée dans son sac et trois gros baluchons contenant leur or. Il lui serait impossible de porter Gerheim, l'or et son sac si bien que Vetalas décida de réutiliser sa magie pour cacher les sacs de pièce dans une autre dimension. La même que celle qui avait protégé le coffre du médaillon quelques mois auparavant.

L'elfe revint par la suite métamorphosé. Il avait de nouveau enfilé son armure ce qui le rendait plus imposant et ses deux épées battaient ses flancs à la mesure de ses pas. Comme à l'accoutumée, il avait rabattu sa capuche par dessus sa tête et une broche ceignait le tout juste en dessous de son cou. Vetalas se doutait que c'était ce bijou qui lui permettait de se téléporter... Il aurait pu être amusant que celui-ci disparaisse, c'était une source probable de mort supplémentaire pour l'elfe. Gerheim aurait été naïf de croire que Vetalas avait oublié la façon dont il l'avait traité quand il était en manque. Tout se paye et la vengeance est un plat qui se mange froid, pensa le vampire... L'elfe ne prononça pas un mot et se laissa soulever du sol. Vetalas grimaça. L'armure avait doublé le poids de l'individu. Heureusement, les nuages voilaient encore énormément le soleil et il regagnait vite de ses pouvoirs. Vetalas déplia ses ailes et commença à planer avec Gerheim dans une main tel un faucon ramenant une souris à son nid. Ils mirent un peu plus de temps à revenir car le vampire, exténué, eut besoin d'une pause.

L'elfe en profita pour s'étirer car il était vrai qu'il restait pendu dans les airs dans une position assez inconfortable. Vetalas avait les bras contractés et même en tant que vampire, il commençait à souffrir et à ne plus avoir de force. Il fallait se débarrasser d'un fardeau. Il sut lequel des deux serait le plus facile à transformer. Il allait devoir par contre se débarrasser de l'ingrédient le plus cher et le plus rare qu'il avait avec lui : du sang de phœnix en poudre. Cet oiseau légendaire ne vivant que dans une partie lointaine des montagnes de l'est valait une petite fortune grâce à sa capacité à renaître de ses cendres. Cet ingrédient venait droit du peu de souvenirs qu'avait laissé son deuxième père à sa mort. Vetalas mélangea cette poudre à une poignée de terre sacrée et récita une formule qu'il improvisa au fur et à mesure. Elle sembla fonctionner car la poudre scintillante du phœnix disparut comme avalée par la terre sacrée. Vetalas hocha la tête positivement avec un bruit étouffé et jeta la terre sur le sol. Immédiatement, le vampire sentir les pouvoirs gagner en force. Cela avait marché, avec un petit peu de terre, il était capable d'en recréer une plus grande quantité. L'elfe le regardait de loin ne comprenant pas ce qu'il se passait. Vetalas prit une poignée de ce sol magique et le glissa dans une bourse. Une bonne chose de faite. Il fit signe à Gerheim de revenir et les deux s'échappèrent pour un vol de dix minutes supplémentaires.

Vetalas en profita pour mettre ce temps à profit et il se demanda si d'où il était, Lieles l'avait détecté. Dans tous les cas, les trois seraient partis lorsqu'il arriverait à la carrière, si c'était bien ce qu'il désirait faire. Après, s'il était aussi intelligent que Vetalas le soupçonnait, il se rendrait compte que ses proies n'avaient pas énormément bougé depuis plusieurs jours si bien qu'il se douterait qu'ils finiraient par venir en ville où il les attendait avec patience. Il ne lui servirait donc à rien de bouger toutes ses troupes en direction de la source de magie. Vetalas survola une colline couverte de sapins et flotta dans les airs en se laissant caresser par les vents. C'était vraiment une fantastique sensation de voler... La mine était en vue avant qu'il ne s'en rende compte. Alors qu'il allait plonger, Gerheim tendit le bras, enfin il le tenta au maximum par rapport à ce que lui permettait la position. Le vampire se stabilisa et plissa les yeux. Quelques points noirs arrivaient du nord et il en aperçut d'autres au nord-est. Il se posa rapidement dans le camp humain fermé par quelques barricades, juste devant l'entrée.

-C'était Anir ? Demanda le vampire qui n'avait pas vraiment une bonne vue.

-Oui, mais pas seulement, comprit l'elfe, les mineurs arrivent également.

Vetalas avait vu que le plus gros groupe était bien plus loin que le plus petit qui chevauchait plus rapidement. Anir et ses hommes allaient rapidement distancer les mineurs qu'il ne rencontrerait sûrement jamais.

-Ne vont-ils pas se faire repérer ? S'inquiéta le noble sur la suite des opérations.

-Non, le rassura Gerheim, le terrain là-bas est en relief et ils sont pour l'instant bien protégés. Par contre, cela veut dire que nous allons devoir les affronter avec le peu de troupe que nous avons. Tu peux te battre ? Demanda-t-il finalement.

-Je peux survivre, dit le mort-vivant avec un sombre coup d'œil vers le ciel nuageux qui semblait perdre en épaisseur.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Invité SilverInTheDark

Salut! Très bonne chose un épisode de Loriol et Vetalas.

J'ai juste une petite question, il me semblait que Vetalas pouvait utiliser ses pouvoirs de jour en étant caché de la lumière et qu'en outre il avait al possibilité d'invoquer des nuages et des tempêtes. Pourquoi ne l'utilise t'il pas plus souvent?

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Chapitre de transition puisque le prochain chapitre est celui qui va clore la partie de " La mine "
:P:rolleyes::lol: Gna quoi gnaprès ??? Gna quoi ???

Chut, le Gnome...

Le vampire se réveilla dans un frisson à peine perceptible. Il n'arrivait pas à trouver le sommeil et cela le frustrait. Anir pouvait arriver à tout moment et sans ses pouvoirs, il imaginait les pires sévices qu'on pouvait lui faire subir et cela le sortait immédiatement de ses rêves. Il stressait. Il était d'autant plus nerveux qu'il n'avait pas encore eu de crise de conscience. Vetalas se demandait à quel point sa conscience lui laissait une limite d'action entre le bien et le mal. Visiblement, les quelques gardes qu'il avait tués pendant la bataille restaient du bon côté de la barrière. Cela ne l'empêchait pas de sentir son cœur s'accélérer chaque fois qu'il avait une bouffée de chaleur ou le moindre petit spasme.
Il fait en quelque sorte des "petites pré-crises" parce qu'il n'a pas de crises... C'est trooooooooooooooooop bêêêêêête... :D
Vetalas se mit debout et frotta la poussière qui recouvrait ses vêtements. Sa main glissa vers ses cheveux mais il se retint de terminer son geste sachant pertinemment que s'il sentait l'état dans lequel ils étaient, il n'aurait qu'un but par la suite : y remédier. Conscient que ce n'était pas le moment de s'occuper de son apparence même si cela le rongeait comme la drogue avait pu le faire, il sortit dans le froid mordant pour se changer les idées.
Mince... il est pas complètement taré... (j'avais comme un doute... :innocent:)
Si l'elfe lui avait fait confiance, ce qui aurait d'ailleurs été une erreur, ils auraient pu mettre au point une expédition pour aller chercher leurs affaires.
Le mort-vivant sourit en totale hypocrisie. Qu'est-ce qui lui avait pris de proposer ça ? Il n'était pas un vulgaire pigeon voyageur qui transportait des colis à droite et à gauche...
Merci. :P

Vivement la suite !!!

au prix d'immense perte
Combien de pertes ?
Quelque soit le moment de sa vie
Deux mots.
tous les mineurs que l'éclat de l'aube avait estropié
Accord.
Ils auraient néanmoins plus de chance car pour ceux qui seraient trop handicapés pourraient retourner dans les boyaux sans guère de séquelles.
Je vois deux possibilités: "pour" en trop, ou manque un mot.
cela allait encore être une perte de temps et cela jouerait en leur défaveur
Echo.
Gerheim avait trouvé des cuisines plutôt remplie
Accord.
les deux oreilles pointues qu'il avait aperçu
Accord.
le feu de cheminé
C'est pas "cheminée" ?
Vetalas qui soupira de bien être
Un mot.
Lorsque ce dernier disparu entre les arbres
"disparut".
Cet oiseau légendaire vivant que dans une partie lointaine des montagnes
Manque un "ne".
ses proies n'avaient pas énormément bouger
Participe.
Anir et ses hommes allaient rapidement distancés les mineurs
Infinitif.
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Invité SilverInTheDark

Ouais on veut une suite!!!!

Je cautionne la signature de gezmini dragon, 'Ne rien oublier. Ne rien pardonner.' Gerheim a volé la drogue de vetalas, celui ci ne doit pas oublier et doit lui faire payer (dixit un fumeur).

Modifié par SilverInTheDark
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Allez, la suite qui clot cette partie et.. ce qui arrive ensuite :lol:

Pendant que Loriol organise le camp, Gerheim et Vetalas partent récupérer leurs affaires. Sur le chemin du retour, ils voient que les mercenaires sont en avance sur les mineurs et qu'ils vont donc devoir les affronter seuls.

Chapitre 136

Loriol était caché dans un bâtiment d' une rue secondaire. Quand Vetalas et Gerheim étaient partis, il en avait profité pour donner un semblant de vie au campement. En effet, un mineur avait laissé entendre qu'il serait une bonne idée qu'Anir et ses hommes ne comprennent pas que le campement leur était désormais vide d'alliés. Loriol n'avait pas compris comment le mineur en était arrivé à cette conclusion mais il reprit rapidement l'idée avant qu'on doute de ses facultés intellectuelles. Ils commencèrent alors par rassembler les mineurs qui n'avaient pas supporté l'éclat du jour par groupe de quatre à cinq puis les disposèrent dans les dortoirs du fond du camp. Cela donnait la vague impression que des gens s'amusaient même si Loriol avait dû les menacer de les écarteler vifs pour qu'il y mettent vraiment du cœur.

La seconde étape avait été de mettre les cadavres des soldats sur les corps de garde afin de donner l'impression que ceux-ci avaient toujours le lieu sous la main même si la coulée de boue avait rendu superflue cette surveillance. Les nouveaux défenseurs avaient même mis, et cloués pour qu'ils tiennent, une paire de macchabées assis autour d'un bidon renversé, simulant une partie de cartes. La troisième et dernière étape fut pour la vingtaine de mineurs en état de se battre. Loriol leur ordonna de se mettre sur les petites fortifications, qu'on appelait communément remparts, qui entouraient le camp. Il en était à ces ordres-ci quand les deux autres revinrent alors avec leurs informations.

Gerheim prit ensuite les choses en main après une joute verbale avec l'elfe où il dut concéder qu'il n'y connaissait rien en stratégie. Les dix archers désignés durent donc s'écarter un peu de l'entrée pour éviter que leur supercherie ne tombe à l'eau trop vite quand Anir, ou un de ses hommes, remarquerait qu'il ne reconnaissait personne. Derrière les portes du camp, coincés contre la palissade, six hommes divisés en deux groupes s'étaient cachés et attendaient le signal pour isoler Anir du reste de ses troupes en refermant l'entrée. La demi-douzaine de mineurs restante accompagneraient Gerheim qui chargerait de front tandis que Loriol prendrait de la hauteur pour capturer Anir et battre en retraite jusqu'aux fortins. Avec son otage, il rejoindrait Vetalas qui y était déjà caché puisque inutile à cause du soleil qui revenait doucement. Leur stratégie était simple : isoler le chef mercenaire de ses troupes, faire pleuvoir sur eux des flèches pour les disperser et torturer Anir jusqu'à ce qu'il révèle l'endroit où se trouvait le médaillon en attendant que les mineurs reviennent et rompent le siège.

Un bruit de sabots et le tremblement de la terre sortirent Loriol de ses pensées. Le moment était venu et il sentait l'excitation et la crainte de la bataille monter en lui. Il n'aimait pas se battre seul, surtout avec un plan aussi imparfait que le leur. Loriol était plus confiant lorsqu'il se battait en meute. Il entendit Anir crier quelque chose aux hommes sur les remparts mais ne comprit pas un traître mot. Il y avait une maison, des barricades et une centaine de mètres entre lui et le son. Son flair lui apprit plus de choses. La première odeur qu'il dut écarter fut celle des cadavres de la fosse où Gerheim avait laissé pourrir le chef des gardes de la mine et son escorte. Heureusement pour eux, les mercenaires avançaient en convoi serré et personne n'avait été envoyé explorer devant eux en direction de la route après la mine. Loriol réussit à différencier les odeurs du nouveau groupe et y sentit alors le sang. Il sourit à la pensée que le voyage des mercenaires humains n'avait pas été de toute tranquillité à travers les routes sauvages de l'Empire. Si la chance leur souriait, les cavaliers seraient fatigués, voire blessés, ce qui rendrait l'effet de surprise encore plus dévastateur. Loriol regarda sa main droite et remarqua qu'à force de ressasser, il s'était déjà transformé en loup et que ses griffes avaient déjà laissé des empreintes sur le sol pavé du bâtiment qu'il occupait.

Gerheim devait donner le signal de l'assaut au moment où il verrait Anir si bien que Loriol perdait patience à mesure que le temps s'écoulait et qu'il n'entendait pas le son familier des combats. Ce n'était pas l'entrepôt où il était, plein de roues, de tables et de morceaux de fer mal découpés qui parviendrait à le distraire. Il fallut quelques secondes de réflexion pour que Loriol franchisse le palier et qu'il ne court vers le bâtiment à deux étages donnant sur la rue principale, la même qui donnait sur le fond du cratère. Lors de son sprint, le loup-garou ne vit personne ce qui le rassura autant que cela l'inquiéta. Que se passait-il ? D'un puissant bond, Loriol atterrit durement sur le toit qui soutint plutôt bien son poids. Courbé puis rampant, le lycanthrope monta vers l'arrête du toit où il jeta un coup d'œil en contrebas.

Près de vingt cavaliers étaient déjà entrés et quatre fois plus attendaient leur tour de l'autre côté des portes. Le flot était continu et Gerheim n'agissait toujours pas. Les premiers mercenaires étaient pratiquement à hauteur des soldats morts qui servaient de décoration : la bataille allait commencer. Loriol eut juste le temps de voir qu'Anir n'était pas là avant que l'attaque soit ordonnée. Gerheim donna l'assaut d'un rempart où il ne se trouvait pas l'instant d'avant. Arc en main, il venait de jeter un coup d'œil de l'autre côté du mur. Dégageant ses épées d'un souple mouvement il sauta sur le cavalier le plus proche. Le signal enclenché, le loup-garou attendait le moment où Anir passerait les portes mais ce moment semblait ne jamais arriver. La confusion passée, les cavaliers se regroupaient malgré les dix morts que les archers avaient déjà provoqués pratiquement à bout portant.

Loriol sauta sur un homme qui ne le vit jamais arriver. Ce dernier avait été désarçonné et le loup l'écrasa de toute sa masse dans un craquement sinistre. Les portes se refermèrent à la volée et quatre mineurs tentaient de les maintenir fermées tandis que les deux derniers tentaient de mettre une lourde barre de bois en travers. Loriol vit une lance plonger sur lui et il l'esquiva d'un rapide pas de côté sans réussir à identifier celui qui avait osé. Les mercenaires avaient du mal à avancer sur lui car les chevaux craignaient son aspect effrayant et son odeur. Cela ne semblait pas les déranger car les cavaliers se concentraient sur les mineurs en bas de la muraille tandis qu'un groupe fonçait sur la porte pour la reprendre. Loriol courut dans cette direction mais à mi-chemin, les battants de bois s'ouvrirent d'un coup et une porte sortit de ses gonds et vola sur plusieurs mètres.

La moitié des mineurs de la position étaient morts quand un cheval avait défoncé l'entrée d'un coup de sabot. Immédiatement une dizaine de nouveaux chevaliers entrèrent et portèrent secours aux mercenaires coincés entre deux feux sur la route. Les archers continuaient de tirer trait sur trait et malgré leur manque d'expérience, ils arrivaient à semer la discorde car Gerheim avait visiblement fait passer la consigne de tirer sur les destriers afin de mettre le cavalier au sol. Deux archers gisaient dans leur propre sang après avoir été touchés par des tirs provenant de l'autre côté de la palissade. Tous les mercenaires réussirent à se rassembler devant la porte tandis que Gerheim, six mineurs et Loriol avançaient droit sur eux en courant. Les cavaliers n'eurent pas la présence d'esprit de remarquer leur large supériorité numérique et tactique car ils battirent en retraite.

-Visez les cavaliers ! Cria Gerheim en désignant les fuyards aux archers.

Loriol arriva aux portes juste après qu'un long son sourd fut tiré d'une trompette. La retraite était officielle et les cavaliers s'enfuyaient par où ils étaient venus. Loriol cracha au sol et lutta contre l'envie de les poursuivre. Il contrôla sa pulsion et retourna, l'apparence encore bien marquée par des traits animaliers, voir Gerheim pour avoir des explications tandis que Vetalas observait de loin la scène du haut d'un fortin.

-Que s'est-il passé ? Demanda Loriol incrédule en regardant autour de lui la quinzaine de cavaliers qui avait péri dans l'affrontement.

-Anir n'était pas là, avoua l'elfe en grinçant des dents. Il n'était même pas dans le convoi...

-On fait quoi alors ? Se lamenta le loup en essayant de ne pas laisser transparaître son désespoir.

-On les suit ! Clama l'elfe. Le temps de prendre de quoi manger et on les file jusqu'à Anir.

Loriol reprit espoir.

-Je m'occupe de la cuisine, fit l'éclaireur, regarde s'il n'y a rien qui puisse nous être utile parmi les cadavres.

Tandis que les mineurs s'occupaient de leurs compagnons agonisants, Loriol se mit en action et fit les poches de tous les mercenaires. Il trouva un peu d'or et une lettre. Derrière lui, Vetalas arriva d'un pas rapide et ne lui jeta même pas un coup d'œil tandis qu'il continuait sa foulée pour avoir les explications de Gerheim. Loriol était content que ce soit l'elfe qui dût se charger de cette corvée. Les deux autres sortirent ensemble une paire de minutes plus tard.

-J'ai trouvé ça, clama Loriol en tendant le papier à l'elfe noir.

Le drow le lut rapidement et leur fit un rapport.

-On a dû abattre le chef de la troupe ce qui expliquerait la déroute, commença-t-il par dire. Cette lettre est importante et je pense que seul le responsable aurait pu l'avoir. Ce papier est un brouillon, l'empereur ordonnerait aux soldats de Lensort de partir en mission à plusieurs semaines de là.

-Pourquoi ? Demanda Vetalas.

-C'est simple, fit l'elfe en comprenant leur plan. Ils comptaient se servir de la machine pour faire un vrai papier. Ils l'auraient donné et les militaires n'y auraient vu que du feu.

-Pourquoi ? L'interrogea cette fois-ci Loriol.

L'intéressé haussa les épaules d'ignorance.

-Cela confirme juste qu'Anir ne travaillerait pas pour l'empereur.

Il y eut un nouveau blanc.

-En route ? Demanda le loup.

Gerheim acquiesça et s'approcha d'un cheval qui s'était arrêté après que son cavalier fut terrassé par un projectile. Loriol comprenait pourquoi le drow avait changé les ordres et de tirer sur les cavaliers plutôt que sur les chevaux. Au départ cela avait été pour empêcher la fuite d'Anir en blessant son cheval mais puisqu'il n'était pas là, la nouvelle stratégie avait été de garder des chevaux en état pour la poursuite. Se répartissant les quatre sacs, Gerheim et Vetalas mirent leur chevaux au trot et Loriol se mit à en faire de même. Il passa rapidement devant eux et mena la troupe car l'odeur de nourriture lui était insupportable. Sans même un regard vers l'endroit qu'ils avaient dévasté, les trois quittèrent le camp de la mine et prirent la route de la Capitale.

Il ne leur fallut qu'une demi-heure pour tomber sur les renforts mineurs. Ils étaient éparpillés dans une plaine qui encadrait la route. Le sol était humide et d'un vert tirant sur le jaune mais qui virait au noir sous la foulée humaine. Loriol ne put compter combien ils étaient et s'en désintéressa bien vite. Il fixa plutôt trois des chefs mineurs, ceux même qui les avaient accueillis, en attendant qu'ils se décident à venir vers eux.

-Avez-vous croisé un groupe de cavaliers ? Demanda le vampire à l'un d'eux.

-Oui, ils ont foncé droit sur nous comme si l'enfer les poursuivait. Plusieurs ont été blessés dans leur charge furieuse. Cela doit faire une vingtaine de minutes.

Loriol ne dit rien mais son regard devait être suffisant pour leur faire comprendre qu'ils venaient de faire une erreur en les laissant passer. Ce fut la voix cruelle de Gerheim qui leur fit remarquer même si officiellement cela les arrangeait car si les cavaliers avaient été stoppés, ils n'auraient plus eu personne pour les guider jusqu'à Anir. Le drow donna un petit coup de talon pour faire avancer sa monture.

-Où allez-vous ? Et la mine ? Demanda le plus maigre des chefs.

-Elle est à vous, leur annonça le mort-vivant. Nous tenons notre parole puisque vous n'avez pas tenu la votre...

D'une pression, il mit son cheval en avant et Loriol n'eut de choix que de suivre le mouvement. Ce dernier repensa à la dernière phrase dite en remarquant que les trois n'avaient jamais avoué aux mineurs qu'ils auraient à un moment l'objectif d'arrêter les mercenaires. Il n'y eut pas de cri et personne tenta de leur bloquer le passage si bien que leur association prit fin à cet instant. Les mineurs les laissèrent chevaucher et suivre la route non sans oublier de les dévisager à chaque fois. Loriol n'y fit même plus attention et attaqua la première colline qui allait les mener à la Capitale.

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-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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