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Le Médaillon des Quatre


Inxi-Huinzi

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des pièces de stockages
Certain de ce pluriel ?
des tonneaux roulaient à l’aider d’un tapis fait de rondin de bois
Typo; pluriel, non ?
comme à l’accoutumé
Manque pas un "e" ?
ce qu’elle était aller faire
Participe.
Gerheim ne pensa pas être vu
"pensait" sonnerait mieux, je trouve.
il avait eu de la chance qu’aucun sanglier volant, soi-disant et d’après lui, une véritable aberration de la nature, n’est profité de son inconscience
"n'ait".
La gardienne devait commencer à s’inquiéter du fait qu’il n’était pas repasser par la maison
Participe.
elle était suffisante afin de pouvoir permettre de se diriger
Lourd; "elle était suffisante pour se diriger".
Il ne faisait pas bien chaud ce soir là
"ce soir-là".
Toutes ces questions et des réponses qui ne viendront que dans une semaine: La suite!
+1 !!!

Vivement la suite !!!

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Bon, j'ai lu ce qui me manquait (je sais, je suis tout le temps en retard). Je partage le point de vue des posteurs précédents qui demandent la suite, tout cela devient très intéressant.

Ceci dit, du point de vue du style, je trouve que le niveau a baissé, c'est très dommage. :)

L’homme partit sans même laisser le temps à Loriol de répondre. Il ne pourrait pas mourir, il le savait, il fuirait avant. Les hommes avaient tenu parole et l’avait dénoncé. Il aurait peut-être dû les écouter. Il médita sur son sort jusqu’au lendemain matin. Sans s’en rendre compte, il avait réussi à s’endormir dans ce trou crasseux. La terre était de consistance bizarre ce qui laissait supposer que le précédent locataire de la cellule avait dû succomber récemment dans l’attente de sa condamnation. La grille de fer était inaccessible et les parois trop friables pour espérer les escalader. Loriol était coincé.

Bon, là c'est un détail, mais une nuit en prison, tu aurais pu détailler un peu plus son état d'esprit et autres. Rien de grave, mais c'est un peu rapide à mon goût.

Premièrement, il devait absolument éviter de croiser cette organisation ce qui allait sûrement être impossible. Secundo, il devait tuer celui qui l’avait balancé.

Plusieurs reproches. D'abord, tu changes de formule. Soit tu mets "Primo" et "Secundo", soit "Première" et "Secondement", "Deuxième" ou "Ensuite", non ? C'est tout de même plus élégant.

Et puis, "balancé" c'est un peu familier... :)

Autant il pourrait les avoir par ses feintes la première autant le retour allait être plus difficile.

Autant... autant... Pas très agréable à lire, c'est plutôt du langage oral qu'écrit.

Bon, et enfin, dans les derniers chapitres, ceux qui traitent de Gerheim... trouve une autre appellation pour varier un peu ! Je t'invite à ne regarder que les premiers mots de chaque paragraphe et à me dire combien de fois tu trouves Gerheim... C'est répétitif et assez lourd, d'autant que le nom est aussi utilisé dans les paragraphes, parfois plusieurs fois.

Voilà, une histoire toujours aussi bien ficelée et intéressante mais au niveau de l'écriture, c'est tout de même d'un nettement moins bon niveau que le début.

Ignit/Wolfen.

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C'est du rapide dis donc. On va à peine avoir le temps de connaitre ce personnage

Dans deux chapitres, soit un total de 7 pour Gerheim, il sera à un point équivalent à là où Loriol a mit 9 chapitre. Sachant qu'il en restera encore après au moins 5 ou 6 avec Gerheim et... j'allais annoncer un truc mais je me retiens :wub:

Si c'est l'étranger, pourquoi ne pas avoir pris Gerheim dès qu'il l'avait assomé? Mais si c'est son rival ça parait bizarre vu qu'il était au balcon de la donzelle.

Pour une fois que tu arrives pas à deviner ce qu'il se passe :whistling:

Mets lui une scène choc avec son rival et la petite blonde

Pourquoi pas ! J'ai prévu mieux :D

Bon, là c'est un détail, mais une nuit en prison, tu aurais pu détailler un peu plus son état d'esprit et autres. Rien de grave, mais c'est un peu rapide à mon goût.

Ouais, je sais :devil: En fait deux raisons principales m'ont poussé à pas le faire. La première, honte sur moi, est que j'avais la flemme... Et en fait, comme il est pas vraiment prisonnier et qu'il sait qu'il peut sortir par ses propres moyens, il déprime pas franchement vu qu'il sait qu'il va sortir. C'est pas vraiment des excuses mais ca fait quelques explciations. Comme pour Neldirage, je reviendrai surement dessus à la fin du texte :lol:

Chapitre 19

Gerheim se débattit mais rien n’y fit. Les assaillants ne lâchaient pas prise. Il parvenait à se débarrasser des mains qui l’entravaient mais à chaque fois qu’il en écartait une paire, une autre venait immédiatement la remplacer. Il se débattit mais les agresseurs étaient plus lourds, à tel point que le manque d’oxygène et leur force réduirent les tentatives de Gerheim à néant. Il n’arriva plus à reprendre son souffle et sombra à moitié dans l’évanouissement. Ses tortionnaires le portèrent manu militari vers une zone, semblait-il, assez précise du village.

Qui pouvaient être ses agresseurs, parvint-il à penser. Il ne savait pas. Cela avait peut-être un rapport avec l’étranger qu’il avait vu. Il était dans une position des plus inconfortables qui soit, désormais, quelqu’un l’avait pris en bandoulière sur son épaule. La poussière tapissant le fond du sac et les tresses d’osiers lui irritaient l’odorat et le visage. Son calvaire prit fin après dix minutes. Personne n’avait parlé sur le trajet, il lui était impossible de savoir qui ils pouvaient être. Il tenta de bouger mais celui qui le portait le remit en place sur son épaule de façon si brusque que cela lui coupa à nouveau le souffle.

Il se laissa porter et essaya de trouver une façon de fuir. Une corde avait été serrée autour de son cou et tenait ainsi le sac. Il ne pouvait pas s’enfuir sans la détacher. Il aurait été trop dangereux de courir sans rien voir alors que ses adversaires avaient champ libre. De plus, il ne serait jamais assez rapide pour l’enlever seul : elle semblait très fortement nouée. Gerheim ne sentit plus le vent bouger sa tunique et il déduisit qu’ils étaient entrés dans un bâtiment. Cela lui fut confirmé par un léger écho. Le seul édifice qui rassemblait toutes ces conditions était la fabrique.

Cela répondit à une de ses questions : qui l’avaient enlevé. C’était forcement des habitants car seuls eux auraient pu se déplacer avec une telle assurance. On le remit sur ses pieds et deux mains lui attrapèrent les bras l’empêchant une fois de plus d’être maître de ses mouvements. On l’assit sur une chaise et on lui ligota les mains. Gerheim avait retrouvé son souffle mais on ne lui avait pas ôté sa capuche. On se mit à lui parler. Une seule personne, ce qui l’empêchait de savoir combien ils étaient en réalité. La voix semblait étouffée par un mouchoir ou tout autre textile.

-Il est temps que tu te mettes à comprendre que tu as intérêt de rester loin de nous… Tu n’as pas ta place dans le village.

-Va te faire ! Répondit Gerheim dans une position de faiblesse. Je ferai ce que je veux !

Il n’entendit pas le coup partir mais sa joue, elle, comprit ce qu’il venait de se passer.

-C’est donc l’heure de la leçon… continua le, ou les, geôlier.

Gerheim ne sut jamais avec quel instrument ils le frappèrent. Il y en avait des durs comme des plus mous. Mais ils avaient tous une chose en commun : ils faisaient mal. Le coup qui tomba ensuite le tapa derrière le crâne. La douleur s’était propagée le long de la colonne vertébrale et à la différence des autres coups, celui-là faisait profiter chaque nerf de son corps. Le suivant le frappa sur la cuisse. C’étaient plus des piqûres qui le brûlaient maintenant d’où la supposition que quelqu’un l’avait fouetté. Il sentait quelque chose couler le long de sa jambe et il était pratiquement sûr que c’était son propre sang.

Gerheim se surprit à ne pas encore avoir crié. Il étendit sa jambe pour essayer de faire passer la douleur mais se doutant que ses adversaires allaient en profiter il tenta de la replier une seconde trop tard. Le coup, sûrement un bâton vu qu’il l’entendit se briser et rouler sur le sol, l’avait touché en plein genou pour essayer de lui casser l’articulation. Pourtant de constitution fragile, il s’étonna de ne pas entendre céder son os. Il serra les dents de plus belle mais ne pouvait plus bouger sa jambe gauche.

On le frappa ensuite au ventre avec un classique coup de poing qui lui coupa le souffle. Toujours pas de cri. Gerheim grimaçait mais personne ne pouvait le voir, il haleta le plus doucement possible. Il arrivait à peine à respirer que de nouveaux coups de poing le frappèrent simultanément de la gauche et la droite ce qui prouvait bien qu’ils étaient au moins deux. Gerheim aurait parié sur quatre. Rapidement du sang chaud lui emplit la bouche et il dut l’ouvrir légèrement afin de le laisser s’échapper. Sa langue passa sur ses dents et il eut, heureusement, le plaisir de sentir toutes ses dents. Ce détail semblait futile alors qu’il ne savait même pas s’il allait survivre à cette correction.

Un nouveau coup l’atteint en pleine tête, juste au niveau de l’œil. Se trouvant déjà dans le noir, il ne sut pas s’il avait été touché gravement ou pas. Par contre, cela le piquait et il ne put retenir quelques plaintes discrètes qui lui échappèrent des lèvres. Il sentit encore quelqu’un l’attaquer sur le haut du crâne. Le coup fut donné assez fort pour le faire vaciller de sa chaise et l’envoyer pratiquement dans le coma.

La suite fut confuse et désordonnée. Il n’avait plus conscience du temps qui passait et des douleurs de son corps. Avant, son genou et sa cuisse lui brûlaient, sa tête bourdonnait et ses yeux et sa mâchoire criaient douleur. Maintenant, tête penchée en avant, il ne sentait plus rien. Les coups tombaient, ça il en était sûr, mais il ne les ressentait que comme s’ils appuyaient sur une partie de son corps avec leurs doigts. Mais il fut sûr que lorsqu’il reprendrait conscience, il sentirait la douleur. Il s’évanouit, son corps n’en supportant pas plus. Il eut néanmoins le temps de penser qu’il serait peut-être bon pour lui de mourir. On retrouverait son corps et le village chercherait un responsable. N’étant pas grand, ils trouveraient vite et les agresseurs devraient payer… et cher. L’inconvénient, malgré la punition exemplaire qu’ils auraient, aurait été sa propre mort.

En plus, il aurait été plus probable qu’ils cachent son corps en forêt et qu’il fasse passer sur le compte d’une bête sauvage. Pour sa future vengeance, Gerheim devrait vivre. Ce fut sur ces derniers mots qu’il perdit connaissance.

On le battit encore pendant cinq minutes. Tout était bon pour qu’il passe le pire instant de sa vie. Ils ne retenaient qu’à moitié leurs coups, comme cela leur avait été demandé. Une flaque de sang commença lentement à se former. Gerheim avait des plaies ouvertes sur la cuisse, le bras, la poitrine, l’arcade ainsi que le nez. Sur une tentative de le frapper à l’aide d’un manche de râteau d’un de ses ravisseurs, un pied de chaise sauta et Gerheim s’effondra sur le sol où ils le terminèrent à coup de pied.

Dans un coin de la pièce, un personnage s’était fait discret pendant toute la scène. Ses yeux verts avaient enregistré chaque moment et la volonté de fer de son congénère qui n’avait pas crié ni pleuré durant tout le passage à tabac. Les cinq visages de ceux qui lui avaient tapé dessus ainsi que celui du sixième arrivé en cours qui avait regardé avec un petit sourire narquois Gerheim sombrer lentement dans l’inconscience. Une fois leur instinct le plus primaire rassasié, ils le laissèrent tel quel, baignant dans son sang, accompagné par quelques épars morceaux de bois.

Une fois que les six furent partis et après qu’ils s’eurent échangé quelques mots, la silhouette habillée par les ténèbres quitta sa cachette et s’approcha du jeune qui gisait là. Il retira la capuche et constata tristement les dégâts : ils n’étaient pas irréversibles mais s’ils ne s’arrêtaient pas, ils pourraient causer la mort de Gerheim. D’une petite sacoche pendue à sa ceinture, l’éclaireur sortit une petite potion de couleur verte et lui ouvrit les lèvres pour lui faire avaler le liquide. Les effets étaient presque immédiats. Les plaies s’arrêtèrent donc rapidement de saigner.

Sa besogne accomplie, il retourna au campement laissant les habitants du village découvrirent plus tard Gerheim mutilé.

Gerheim se réveilla le lendemain. Il était dans son lit et bizarrement, il allait bien. Enfin c’était l’impression qu’il eut avant qu’il n’essaye de bouger. Et ce, quelque soit la partie de son corps. Il avait mal partout, et ce n’était pas qu’une expression. Il fit rapidement un état des lieux pour se rendre compte qu’il n’était pratiquement pas capable de se mettre debout. Il enleva la couverture de ses jambes et leva péniblement la tête. Sa nuque le tirait et il lui était pratiquement impossible de tourner d’un sens ou de l’autre. Sa jambe gauche était maculée d’un gros hématome, la cuisse la surplombant étant striée par les marques de fouet. L’autre craquait à chaque fois qu’il la pliait et de la peau avait été arrachée sur le pied.

Trois bleus coloriaient son ventre et ses abdominaux le tiraient. Ses bras étaient en miette mais il réussit néanmoins à sortir un miroir fendu d’un de ses meubles tout proche. Un de ses yeux verts avaient tourné au rouge sang, une arcade avait été fendue dans le sens de la hauteur. Un cocard ornait ce même œil-ci et ses lèvres étaient fêlées à plusieurs endroits. Son front était enflé et coupé sur une dizaine de centimètres. Son nez était cassé et c’était sans compter toutes les blessures qui le tiraillaient.

Il décida qu’il était plus sage pour quelques temps de faire le mort, même si son état en était quand même assez proche. Il réfléchit rapidement pour se rendre compte qu’il n’y avait pas des dizaines de personnes capables d’avoir commandité ce qui lui était arrivé. C’était forcement son rival qui avait envoyé ses amis faire le sale boulot. Gerheim toussota et se rallongea dans un soupir de satisfaction. Il ferma les yeux et s’endormit rapidement.

Le lendemain fut quand même plus facile bien que tout aussi douloureux, trouva Gerheim qui réussit à s’asseoir sur le bord de son lit. Il avait mal mais c’était tout à fait supportable. Il réussit même à enfiler des habits tant et si mal qu’il finit debout et en plaçant ses cheveux d’une certaine manière, il réussit à paraître normal. Enfin tant qu’il restait de loin, qu’il ne marchait pas et qu’il restait de dos. Ce qui en soi, ne devrait pas être difficile vu qu’il n’avait que rarement des contacts, excepté pour manger. Ce qui allait quand même poser quelques problèmes. De toute manière, s’il se trouvait dans sa chambre, c’était parce que des gens l’y avaient amené. Par cette occasion, les habitants du village devaient forcement être au courant.

Gerheim descendit les escaliers en titubant. Il fit plus de bruit qu’à l’accoutumée et l’amie de la maison vint à sa rencontre.

-Que la Terre soit louée, fit cette dernière, tu as repris connaissance ! Te souviens-tu de ce qu’il s’est passé ?

Gerheim mentit en répondant par la négative. Ses membres commençaient à reprendre des forces et la douleur semblait plus lointaine bien qu’encore trop présente. Il marcha avec plus d’assurance et tenta de se diriger vers l’autre escalier pour sortir de la maison.

-Tu ne vas pas sortir dans cet état ! S’inquiéta la gardienne. Tes parents seront là dans à peine une semaine ! En plus, il va bientôt faire nuit… Tu sais que la fille des Vertin est passée tout à l’heure ? Elle venait te voir.

Cette fille n’était autre que la blonde qu’il convoitait. Son cœur bondit dans sa poitrine ce qui lui fit presque mal. Il toussa et réfléchit. Si elle était venue le voir, c’était forcement par compassion ce qui prouvait sûrement que la brève intimité qu’ils avaient eue avait peut-être déclenché des sentiments chez celle-ci. Il devait aller la voir avant que son rival ne repasse à l’action. Gerheim savait pourtant que cela avait sûrement été déjà fait et qu’il partait avec une longueur de retard mais l’autre n’avait peut-être pas réussi à lui faire passer le point de non-retour. Même si dans ce cas, Gerheim avait une solution de secours.

Il sortit de la maison en clopinant et les quelques adultes présents à sa sortie lui jetèrent un regard intrigué. En aucun cas on ne pouvait lire dans leurs yeux de la compassion, ils étaient méfiants. Lui avait été blessé mais on aurait dit que c’était de sa faute. Ils devaient penser qu’après avoir été soi-disant sauvé des flots par son rival, la nature avait réessayé de mettre fin à ses jours… Gerheim renifla bruyamment et cracha ce qui leur fit détourner le regard. Le soleil tombait doucement, effectivement, il allait faire nuit. Au coin d’une maison, le jeune blessé sentit un regard sur lui. Quand il allait démasquer celui qui l’espionnait, celui-ci partit en courant dans le sens inverse. Désormais, tout le village allait savoir qu’il était réveillé.

Gerheim se dépêcha mais avec ses membres engourdis, il n’avançait pas vite. De plus, la maison de la blonde se trouvant à l’autre bout du village, il allait mettre plus de temps à y arriver. Il y parvint alors que le bleu s’était effacé du ciel et que quelques nuages cachaient les derniers rayons solaires. Il cria le prénom de son aimée et attendit une réponse qui ne vint pas. Il y avait de la lumière dans la maison ce qui poussa Gerheim à persévérer. Il grimpa maladroitement à la façade, comme une certaine personne l’avait déjà fait. Chaque muscle lui faisait mal mais ses pieds et ses mains avaient été relativement épargnées ce qui pour le coup, lui arrangeait les choses. Seul l’effort dans ses cuisses lui faisait atrocement mal mais il continua, sueur au front.

Il arriva sur la terrasse et reprit son souffle. La blonde était sortie ayant entendu les bruits du lierre que Gerheim avait maltraité durant sa montée.

-Que fais-tu là ? Dit-elle surprise et découvrant l’état du blessé. Tu aurais pu te tuer définitivement ! Il faut que tu partes, s’il apprend que tu es là, ça va très mal se passer.

Gerheim était toujours assis sur le balcon quand il entendit plusieurs voix s’approcher. On avait appris qu’il était ici et effectivement, si son rival voyait qu’il était là, il allait lui en remettre une couche sans que son état lui permette de se défendre. Maudits soient-ils, pensa Gerheim, même pas eu le temps d’ouvrir la bouche. Il s’approcha d’elle pour lui arracher un baiser avant de s’enfuir et quelqu’un hurla le prénom de Gerheim. Un instant plus tard, quelque chose de dur le frappa à la tête et il vacilla sur la terrasse avant de tomber en contrebas où sa chute fut amortie par un tapis de mousse : Sans quoi il aurait succombé au coup de fronde et à la hauteur du balcon.

Il cligna rapidement des paupières et se rendit compte qu’il n’avait pas spécialement mal à de nouveaux endroits, juste ce point qui lui comprimait l’arrière du crâne. D’ailleurs, Gerheim ne bougeait plus, il n’avait plus la force même s’il l’avait voulu. Trois silhouettes se penchèrent au-dessus de lui et il put voir son rival et deux de ses amis.

-Très bien, il vit encore ! Emmenez-le ! Ordonna ce dernier.

Une nouvelle capuche enveloppa Gerheim qui sombra dans l’inconscience en pensant : « pas encore… »

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Invité Kroxigor

Houlà, c'est plus seulement Gerheim qui fait peur mais c'est carrément son rival le plus flippant, le plus sadique. Tout ça pour une amourette de jeunesse. :whistling:

Pour une fois que tu arrives pas à deviner ce qu'il se passe

En fait il y avait des deux :lol: L'étranger intervient et le rival est là lui aussi mais pas tout au début. J'aurais jamais trouvé. :wub:

Tout ça est très bon. Les descriptions, les sensations, les sentiments à son égard et les siens.

Dommage, on va devoir le quitter au moment le plus intéressant et ce sera comme pour Loriol, une faim de lecture impressionante. :devil:

La suite

Kroxigor

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Apparemment, l'étranger est de son côté; on va le revoir l'aider peut-être ???

J'ai hâte de savoir son lien avec le Médaillon, donc:

Vivement la suite !!!

Il était dans une position la plus inconfortable qui soit
"dans une position des plus inconfortables", ou "dans la position la plus inconfortable qui soit".
deux mains lui attrapèrent les bras lui empêchant une fois de plus d’être maître de ses mouvements
"l'empêchant".
C’était plus des piqûres qui le brûlaient maintenant
"C'étaient".
il s’étonna à ne pas entendre céder son os
"de", non ?
Il sentit encore quelqu’un l’attaquer sur le haut du crâne. Il fut donné assez fort pour le faire vaciller de sa chaise
"Le coup".
Sur ces derniers mots qu’il perdit connaissance.
" Sur ces derniers mots, il perdit connaissance.", ou " Ce fut sur ces derniers mots qu’il perdit connaissance.".
On le battit encore pendant cinq minutes durant.
Redondance.
s’ils ne s’arrêteraient pas, ils pourraient causer la mort de Gerheim
"s’ils ne s’arrêtaient pas".
Ce qui en soit, ne devrait pas être difficile
"soi", non ?
les habitants du village devait forcement être au courant
Accord.
En aucun cas on pouvait lire dans leurs yeux de la compassion
Manque une négation.
Il devait penser
Ce sont les villageois qui devaient penser, non ?
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Apres des partiels, des interros, uen entorse, mon disque de dur qui a cassé ( :whistling: ) J'ai enfin tout réinstaller dont word ! J'ai récupéré tout mon texte (heureusement qu'il y a le fofo :P ) Et j'ai écrit la suite parce que vous le valez bien :ph34r:

Chapitre 20

-Foutez-moi la paix ! Cria Gerheim en se réveillant.

Comme la dernière fois, il avait toujours cette même capuche sur la tête. En plus de la poussière, elle sentait maintenant le sang. Il comprit rapidement que c’était le sien et qu’ils n’avaient pas diversifié leurs outils de torture. Pourquoi changer une équipe qui gagne ? Pensa-t-il. Il se débattit mais ne fit que bouger la chaise sur laquelle il avait été fixé. Les liens frottaient contre ses poignets qui étaient maintenant à vifs.

Il soupira. Quand viendrait le premier coup ? En bougeant chacune des parties de son anatomie, il se rendit vite compte que personne ne l’avait torturé pendant son inconscience. Gerheim retrouva son calme : pour l’instant, il ne semblait y avoir personne et il devrait en profiter pour essayer de s’échapper. Il tâta le tour de sa chaise avec ses pieds pour voir si quelque chose ne pourrait pas l’aider.

Il entendit une sorte de murmure étouffé. Il cessa son geste. Se pouvait-il qu’ils soient autour de lui à l’espionner ? Commençant par le désespérer moralement avant de le torturer physiquement ? Il arrêta instantanément de bouger pour tenter de voir s’il avait raison. Il finit par s’écrier :

-Je sais qu’il y a quelqu’un ! Aie le courage de dire que tu me regardes !

Un silence plus profond n’aurait pas été si silencieux que la réponse qui suivit. Gerheim se remit à tâtonner du pied, tant pis si on le regardait. Il ne trouva rien.

-Vraiment pitoyable… Dit une voix derrière lui.

Gerheim savait très bien qui c’était. Toujours aussi lâche pour l’attaquer dans le dos ou à tricher, comme lors du jeu près de la rivière. Comme d’habitude, le kidnappé se tut et ne répondit pas. Cela sembla agacé l’autre qui ne parla pas non plus.

-Mes amis vont bientôt revenir, dit-il, avec de nouveaux objets à te faire découvrir…

Malgré son ton cruel, Gerheim détecta une petite nuance : il y avait de la peur. Ses amis étaient sûrement en retard et cela l’inquiétait. Il n’eut pas le temps de plus y penser que l’autre se remit à parler.

-Quelle bande d’incapables ! Je reviens tout de suite…

Avec une pointe d’ironie, il dit :

-Ne bouge pas !

Il passa très près de son captif et Gerheim entendit des pas accélérés et des bruits de froissements de vêtement puis son avancée fut de plus en plus distante et bizarrement, confiante. Gerheim soupira et se remit à tâtonner du pied. Il toucha quelque chose de liquide dont il était sûr que cela ne se trouvait pas là avant. Il le retira vivement en essayant d’imaginer ce qu’ils pouvaient mijoter avec cette flaque. Il réfléchit aux pires tortures mais ne comprit pas le pourquoi de cette petite mare.

Il retira vivement ses pieds et les étira pour faire craquer son genou, séquelle temporaire de la dernière séance… Sa chaussure se posa alors sur un outil encore indéterminé. En le touchant du bout du pied, il put sentir que celui-ci n’était pas plus grand que sa main. Gerheim le tira vers lui ce qui le fit grincer sur le sol. La première chose qu’il pensa, fut qu’il espérait que le bruit n’avait alerté personne. La seconde était que ce son n’était qu’autre que le bruit d’un couteau frottant sur la pierre.

Pourquoi cette arme se tenait ainsi à sa portée ? Il amena la lame jusqu’à lui et écouta. Personne ne venait la récupérer… Comment était-ce possible ? Il ne chercha pas à s’attarder sur les raisons de cette aubaine qu’il saisit maladroitement l’arme avec ses pieds et l’envoya sur ses genoux. Il se demandait bien comment l’attraper avec ses mains liées dans son dos. Il n’aurait sûrement qu’un essai avant que les autres reviennent et découvrent sa tentative de fuite.

C’était hors de question. Encore une séance comme il avait fait et il mourrait cette fois-ci. Son corps ne supporterait pas plus de douleur. Il imagina un instant tomber par terre puis bouger avec sa chaise pour essayer d’attraper le couteau. Cela aurait été plus facile s’il n’avait pas eu cette capuche sur la tête. Il essaya de bouger violement pour la faire tomber mais quelques blessures latentes décidèrent de se réveiller. Il cessa sa tentative désespérée et abandonna l’idée de se faire tomber de crainte qu’il n’atterrisse sur l’arme et ne se perfore lui-même.

Il cherchait une nouvelle solution quand le couteau disparut de ses jambes. Il eut beau les resserrer par réflexe qu’il ne réussit même pas à toucher celui qui lui avait pris. Gerheim soupira mais se refusa toujours à exprimer le moindre sentiment qui aurait pu ravir ses opposants. Il s’attendait à tout moment à sentir la pointe de la lame venir chatouiller une partie quelconque de son corps mais l’autre semblait prendre plaisir à imaginer le prisonnier attendre qu’on le torture. Et c’était le cas… l’attente était insoutenable. Gerheim souffla doucement : ne pas crier… Un moment se passa, il eut l’impression d’une éternité mais il savait que ce n’était lié qu’à l’approche d’une mort imminente.

Gerheim en vint presque à souhaiter une mort rapide : pourvu qu’il tape dans le cœur, pensa-t-il. Mais toujours rien ne vint et il releva sa tête précédemment affaissée. Toujours ce silence, ce même silence oppressant. Cette absence de son qui, il le savait, cachait quelque chose mais il ne savait pas où et pourquoi. Ce manque de bruit encore plus effrayant que s’il savait tout ce qu’il se passait. Il eut envie de crier pour faire vivre l’endroit mais se retint, conscient que c’était stupide. Il s’affaissa de nouveau en attendant sa sentence. Pourquoi ne le tuaient-ils pas alors qu’on l’avait surpris avec une arme ? Il arrêta ses pensées en remarquant que ses liens n’étaient plus. Ils nouaient toujours ses poignets mais ils avaient été coupés le libérant ainsi. Gerheim attendit, craignant un piège.

Mais l’excitation prenant le pas sur la prudence, il enleva rapidement sa cagoule et se leva sans qu’on ne l’en empêche. Il n’y avait pas beaucoup de lumière et en quelques battements de cils, il retrouva la vue. Il toucha son crâne où la pierre l’avait heurté et sentit une grosse bosse encore douloureuse. La grange semblait vide, il n’était jamais allé dans celle-ci et se demanda dans quelle partie du village il pouvait bien être. Des cris l’alertèrent et Gerheim se cambra sur ses jambes, craignant qu’ils fussent pour lui.

Quand il se rendit compte que ce n’était que de la paranoïa, il avança d’un pas et mit le pied dans la flaque. En baissant les yeux, il vit avec inquiétude que c’était du sang. Il était forcement arrivé quelque chose de grave, déduisit-il. Il ne comprit pas quand c’était arrivé : avant, mais de qui était-il ? Pendant qu’il gigotait mais comment était-ce arrivé sans qu’il ne l’entende ? Il retira son pied et trempa le bout de ses doigts. Il était encore chaud et en le suivant des yeux, il put voir que la flaque continuait en de petites traces. Quelqu’un avait été tiré jusqu’à une partie de la grange cachée par la cloison qui se situait juste à sa droite. Gerheim se surprit d’un tel sang froid. Il avança dans cette direction après avoir ramassé la dague qui se situait juste à ses pieds. C’était une bien maigre défense mais cela le rassurait. Plus il avançait plus il paniquait à l’idée que la chose qui avait provoqué tant de sang fusse encore là.

Il passa devant l’entrée de la grange et eut une furieuse envie de s’enfuir. Au loin, il vit ce qui provoquait tous ces cris. Il y avait le feu. Pour l’instant, il ne brûlait que dans l’autre partie du village. Gerheim imaginait un grand brasier, la fumée rougeoyante qui s’élevait dans la nuit le lui laissait présager. Tous les habitants devaient être en train de se relayer de la rivière jusqu’aux édifices afin d’éteindre le feu. Cela était néanmoins inutile et c’est pour ça qu’ils devaient sûrement surtout éviter que le brasier ne s’étende. L’ancien prisonnier remarqua que le feu se situait plus ou moins dans la région de sa maison. Elle ne pouvait pas être en train de brûler car il en apercevait le toit et il semblait intact.

Il se demandait qu’est-ce qui avait bien pu provoquer ces incendies. Un seul pouvait être un accident mais deux, c’était volontaire. Plus signifiait une attaque même si dans l’histoire du village, cela ne c’était jamais produit. Il se souvint des traces de sang et son cœur se remit à accélérer. Il les suivit jusqu’à arriver dans une partie similaire à celle où il avait été attaché. Mais il n’y avait pas une personne ligotée mais bien cinq ainsi qu’un corps à leurs pieds. Gerheim vit que le corps était celui d’un ami de son rival, c’était le plus grand et le plus fort de la bande. Ses yeux étaient révulsés et du sang s’écoulait de la commissure de ses lèvres ainsi que d’une large balafre dans son dos.

Il ne ressentit même pas de peine pour celui qui était mort. Il l’avait mérité… La pitié était un sentiment pour les faibles et il le réprima rapidement. Les cinq autres étaient vêtus de capuches similaires à celle qu’il venait de quitter. Situation ironique, pensa-t-il en découvrant ses tortionnaires dans la position dans laquelle il avait été. Il sourit et les examina. Ils gémissaient tous doucement et certains étaient tâchés de sang ce qui laissait présager que la personne qui les avait mis là, les y avait mis de force. Gerheim regarda, une pointe de peur étreignant son cœur, s’il était bien seul et qu’on ne lui tendait pas une embuscade. Mais la grange était bel et bien vide…

L’un d’eux bougea encore avec beaucoup d’énergie et la vieille chaise de bois semblait vouloir se rompre à tout moment. Gerheim s’approcha de celui-ci et le frappa à la tête. Pas question que l’un d’eux ne bouge tant qu’il n’avait pas décidé ce qu’il allait en faire. L’autre gémit et pleurnicha. Son nez avait craqué et il devait être brisé. Comme pour confirmation, du sang glissa le long de son cou. Gerheim se sentit mieux, une partie de sa frustration commençait à disparaître. Comprenant que quelqu’un était dans la pièce, les garçons qui purent parler, dont son rival, commencèrent à implorer leur liberté.

Comme à son habitude, le bourreau ne parla pas et les écouta se plaindre. Il planta une torche dans le sol et s’accroupit en faisant reposer dans la flamme un petit morceau de ferraille aussi large qu’une épingle de couture comme il en avait vue chez lui. Comprenant que le nouveau ravisseur, qu’ils prenaient pour celui qui leur était tombé dessus, avait un cœur plus dur que la pierre. Ils tentèrent de crier, ne se doutant pas de ce qu’il se passait dans le village. Ils ne comprirent pas que personne ne viendrait à leur secours. Tant pis, sourit Gerheim en haussant les épaules, la séance n’en serait que plus agréable. Ces cris l’emplissaient d’une joie nouvelle. Il n’allait pas les tuer, oh ça non, mais ils allaient souffrir comme ils l’avaient fait souffrir.

Gerheim planta la première aiguille sous un ongle du premier de la liste qui hurla de douleur. Les autres se crispèrent et faillirent perdre la raison tant la douleur et la peur étaient contagieuses. Alors que le bourreau prenait lentement son temps, une forme cachée dans les ombres regardait son nouveau protégé à l’œuvre. L’heure du changement était arrivée, il lui fallait quitter ce village et oublier tout ce qu’il y avait rencontré. Mais c’était pour ça qu’il était là, lui et ses amis… Gerheim avait besoin qu’on le guide sur la bonne voie. L’éclaireur écouta un instant la douce mélodie des torturés avant de rejoindre ses amis, Gerheim pouvait se débrouiller tout seul.

@+

-= Inxi, ça bouge ! =-

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On savait qu'il était pas net, le Gerheim, et ce Chapitre le confirme... mais toujours pas de lien avec le Médaillon, donc:

Vivement la suite !!!

ses poignets qui étaient maintenant à vifs.
On accorde ?
Cela sembla agacé l’autre
Infinitif.
Encore une séance comme il avait fait et il mourrait cette fois-ci.
"la précédente" sonnerait mieux, je trouve.
Il se demandait qu’est-ce qui avait bien pu provoquer ces incendies.
Juste "ce".
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Désolé de mon absence...

Bon, bin on voit que c'est un elfe noir, ce gars! Non, mais quel sadique! (bon les autres méritaient bien une correction, mais c'est un peu fort!)

Autrement, ton histoire est toute aussi prenante, j'attends de voir comment tu va nouer tout tes personnages enssemble... Ça risque d'être très interressant!

Allez! Bonne suite!

Ethelion

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Invité Lord Valten Wayne

J'ai toujours autant de plaisir à lire tes écris, Inxi-Huinzi... Je ne poste que très rarement, même si tu mérite vraiment toutes mes félicitations, mais je sais que nombreux sont ceux qui, comme moi, savourent en silence...

Vite, la suite !!!

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Invité Kroxigor
Ils ne comprirent pas que personne ne viendrait à leur secours. Tant pis, sourit Gerheim en haussant les épaules, la séance n’en serait que plus agréable. Ces cris l’emplissaient d’une joie nouvelle. Il n’allait pas les tuer, oh ça non, mais ils allaient souffrir comme ils l’avaient fait souffrir.

Le sadique, un véritable elfe noir. Ca s'annonce bien pour lui et son avenir.

On savait qu'il était pas net, le Gerheim, et ce Chapitre le confirme... mais toujours pas de lien avec le Médaillon

+1

Ce chapitre est bien, même très bien. Les sensations de Gerheim sont bien décrites, son personnage avance, et surtout change, ou plutôt, accepte sa véritable nature.

La suite avec grand plaisir

Kroxigor

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Eh eh eh, je suis comme Wayne, je suis le récit en silence. Et vraiment, il est bien, j'avais déjà lu Neldirage. Alors, oui, par rapport au précédent, il est moins détaillé, moins "lourd" mais ça permet une plus grande légèreté. j'écris aussi et on me dit souvent que ce que je fais est trop lourd, ton récit, lui apporte une certaine fraicheur.

Voilà, donc félicitation. Je trouve Gerheim assez bien (mieux que Loriol, ce dernier étant disons... un peu excusable)? Seul bémol, j'aurais bien voulu voir ce que donne un elfe noir avec de "bons" sentiments... mais ce sera pour une prochaine fois...

Autrement bah vi : la suite !

Alarik, nain et elfe.

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Invité chaos rulez

et bien gerheim il est vaiment sadique

mais c'est normal pour un elfe noir

l'histoire est toujours aussi enlevante

vivement la suite(mais que vas t'il se passer....(seul la plume d'inxi vas pouvoir nous le dire))

ciao from quebec city B) B) B)

ps si vous avez la posibilité d'aller faire un tour au guatemala

courrez le detour vaut le couts :):good::wub:

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Bon, j'étais absent ce week end mais ca m'a permis d'écrire deux chapitres de plus ! Je devrais être régulier dorénavant vu que les vacances sont là dans une semaine et que je vais pouvoir écrire !! Voici la suite :

Chapitre 21

Gerheim jeta à travers la salle un marteau tâché de sang. Les cinq garçons étaient tous inconscients. Enfin il le supposait. Il les avait tous torturés. Un par un. Et à chaque fois qu’il refaisait un tour, il les sortait de leur torpeur d’une claque bien sentie. Mais plus la séance avançait, plus ils devenaient durs à maintenir conscients. Repensant à ce qu’il avait subi, Gerheim avait compris qu’il ne servait à rien de continuer, sûrement trop faibles pour sentir la douleur.

Il prit soin de faire le tour des chaises à côté des quelles on pouvait voir, entre autre, des ongles arrachés, des chairs découpées et d’autres choses dont Gerheim avait oublié la provenance. Sans la moindre compassion, il les abandonna là avec autant de chances que celles qu’ils lui avaient laissées. Même s’il savait que probablement personne ne les retrouverait assez tôt pour les soigner. Il passa la dague à sa ceinture en souvenir. Dans un village commerçant, personne ne pouvait se vanter d’en avoir une. Il ne voyait pas ce qu’il allait en faire mais pourquoi pas…

Il sortit de la grange et prit soin de bien fermer derrière lui. Il plissa les yeux et scruta le village. L’incendie avait pris de l’ampleur mais les cris, eux, avaient diminué : cela lui sembla immédiatement paradoxal. Le feu semblait désormais s’en prendre à la moitié du village et il continuait de progresser. Les lumières qui rougeoyaient dans le ciel projetaient dans les champs alentour des ombres inquiétantes qui changeaient constamment de forme tel de la glaise humide qu’un habile potier manierait selon sa volonté.

Gerheim s’arracha du spectacle afin de quérir des nouvelles de son village. La grange ne se situait qu’à cinquante mètres des premières maisons et pour les rejoindre, il suffisait de suivre un petit chemin de terre. Pourtant, au milieu de celui-ci, comme sorti de nulle part, un homme vêtu de noir et dont les flammes faisaient scintiller l’armure, lui barra la route. Impossible de savoir si c’était le même auquel il avait déjà eu affaire. Gerheim ne voyant pas de raison pour que ça soit quelqu’un d’autre comprit que c’était lui. Son attention fut brièvement distraite par une vive lueur sur sa droite : hors du village. Un chariot était en feu ce qui lui confirmait que l’incendie n’était pas un accident et que la personne face à lui avait forcement des réponses.

Il dégaina sa dague et fit face. Gerheim crut discerner un léger éclat blanc au milieu du visage de son opposant. La situation semblait l’amuser. Il allait lui montrer son erreur. Il chargea mais l’autre fit claquer sa cape et Gerheim traversa un rideau de toile comme une de ces bêtes dont ses ancêtres s’étaient amusés à éviter pour démontrer leur agilité. Enfin leurs ancêtres, ne put s’empêcher de se corriger Gerheim. Il se retourna mais l’autre n’y était plus. Il se promit de prendre en compte une adresse quasi-divine de son adversaire direct. Il le chercha des yeux mais la voix dans son dos l’avertit d’une erreur qui aurait pu lui être fatale.

-Tu as du courage… Je dois l’admettre. Mais je ne suis pas ici pour te faire du mal mais pour te prévenir d’un grand danger.

Gerheim ne parlait déjà presque pas lorsqu’il connaissait bien les gens alors un inconnu ne le motivait vraiment pas à délier sa langue. Il l’écouta, légèrement campé sur ses deux jambes, prêt à agir en cas d’entourloupe.

-Tu entends ce silence ?

Il huma l’air et pencha la tête pour renifler un air frais d’une nuit à peine entamée.

-Ce sont les gens qui t’ont menti. En ce moment même, mes amis avancent vers le village et mettront en pièce la brève défense que les villageois ont bien pu organiser. Ils se taisent, ils savent que quelque chose de grave va arriver, ils savent que la mort est proche. Tu n’es pas des leurs. Tu n’as pas à partager leur sort. Rejoint ceux de ta race.

Germein se déconcentra un instant et toucha son oreille de sa main libre. Pouvait-il dire vrai ? Descendait-il de personnes qui allaient piller et détruire un village. Etait-ce pour cela qu’il ne s’était jamais senti plus vivant que lors de sa séance de torture, que ces râles d’agonie avaient été absorbés par ses oreilles comme le corps se nourrit d’eau ? Il ne voulait pas y croire, il serra plus fermement le manche de sa dague.

-Je t’ai observé, tu n’as pas d’attaches dans cette ville… Mis à part une…

Gerheim comprit rapidement ce qu’il voulut dire et il profita de sa pause pour attaquer de nouveau. Son instinct le poussant à défendre ce qu’il chérissait le plus. Ce coup-ci, le bruit du fer contre le fer résonna à la ronde. Une drôle d’excitation montait en lui, une douce chaleur, celle de son premier combat. Sa dague mesurait une vingtaine de centimètres de long et était pourvue de deux petites pointes de cinq centimètres chacune sur la barre perpendiculaire au manche. Elles permettaient de bloquer les lames sans que le fer ne coupe les doigts de son possesseur. En face de ça, celui de sa race avait sorti une fine épée courbée dons le fil était coupé en plusieurs dents meurtrières.

-Je vais te laisser une chance…

Il saisit l’arme de sa main qu’il n’utilisait jamais pour manier une arme et Gerheim se lança dans le combat comprenant que ses quelques parades ne pourraient venir à bout de son agresseur. Il fallait qu’il compte sur la surprise. Gerheim attaqua, sa dague était bien moins longue que l’épée adverse et il devait donc se rapprocher afin que cette longueur supplémentaire ne joue pas en sa défaveur. Gerheim porta une attaque au niveau de la tête de son adversaire qui para sans difficulté son attaque. Gerheim fit un mouvement de poignet en tournant et la lame glissa de la main de l’éclaireur qui rattrapa de justesse son épée avant qu’elle ne se perde dans un champ proche. Il recula vivement, baissa sa capuche et sonda son adversaire d’un nouvel œil.

Il ne s’attendait visiblement pas à ce que Gerheim se défense aussi bien et il reprit son épée dans sa bonne main. Même le jeune combattant était étonné de ses prouesses martiales. Il s’était bien entraîné avec le soldat et il se débrouillait même plutôt bien mais pas au point de se mesurer à un soldat entraîné, même par surprise. Il se réjouit de son agilité surprenante. Son adversaire sortit une deuxième épée, plus courbée que la première et attaqua.

Gerheim serra les dents et se concentra. La moindre erreur aurait été fatale. Il s’étonna néanmoins du revirement soudain de l’autre. Il était à deux doigts de l’avoir imploré afin qu’il rejoigne leur rang et maintenant, il allait tenter de le tuer. S’arrêterait-il avant le moment crucial ? Gerheim avait-il fait une erreur ? Il regretta ses pensées car elles le l’occupèrent assez pour que l’autre en profite pour porter un coup qui le mit en difficulté. Il contra difficilement une lame qui s’arrêta à quelques centimètres de son visage. L’autre passa à quelques pouces de son flanc. Après cette tentative d’empalement, il prit garde et ne se concentra que sur son combat.

Gerheim prit les devants sachant pertinemment que la meilleure défense était l’attaque. Il porta un coup au torse qu’il dévia vers le bassin rapidement. L’avantage de sa dague était sa rapidité d’exécution. Elle faillit même prendre la vie de l’éclaireur qui recula d’un pas pour l’éviter. Aussitôt Gerheim lui asséna un coup de pied dans le genou ce qui fit tituber son adversaire. S’il parvenait à réduire au maximum ses mouvements, il pourrait espérer prendre l’avantage. Le membre de sa race avait la peau aussi noire que la nuit qui les entourait. Gerheim secoua la tête avant d’être distrait une fois de plus.

Son adversaire boitilla un instant avant de se remettre d’aplomb. Avant qu’il ne puisse se servir de l’avantage de ses deux lames, Gerheim bondit et au dernier moment se pencha en avant pour charger. L’elfe noir sembla surpris et il ne sembla plus voir son attaquant alors qu’il était qu’à quelques mètres de lui. Il écarta des yeux ronds quand il le vit pointant la dague sous sa gorge. Il ne dut son salut qu’à un réflexe. La dague frappa les deux lames dans une étincelle qui illumina brièvement les lieux. Gerheim porta tout de suite un coup de droite à gauche vers la tempe de son adversaire mais l’elfe eut la chance de se baisser et alors qu’il aurait pu essayer de l’embrocher tant l’espace était grand au niveau de son estomac, il repoussa Gerheim loin de lui.

Mais le jeune belligérant ne comptait pas en rester là et poussa son avantage pendant que son adversaire peinait à se remettre debout. Il l’avait épargné mais Gerheim savait que lui, il n’hésiterait pas, il n’aurait sûrement qu’une seule ouverture à exploiter alors que l’autre en aurait plusieurs dues à un manque certain manque d’expérience. Il réussit à frapper la main droite qui tenait l’épée au fil irrégulier qui tomba loin de lui. Gerheim mit un coup de dague que l’autre para, un genou à terre. Il semblait faire exprès de se faire avoir… remarqua-t-il. Tant pis, il devait pousser son avantage et comme au début du combat, il tourna encore plus violemment son poignet et son autre arme tomba au sol. L’éclaireur était désarmé et il se mit à supplier Gerheim. Mais alors qu’il allait l’achever, l’éclaireur sortit une dague et recula dans un rectangle plus noir que tout ce qu’il avait pu voir et disparut. Gerheim allait s’interroger sur ce prodige quand il sentit la pointe de la dague sur sa gorge. Il laissa tomber son arme, vaincu. Il n’aurait pas dû écouter les supplications…

-Arrête ! Tu es voué à perdre en continuant comme ça. Je dois avouer que tes talents valent les meilleurs d’entre nous. Il te manque juste une arme adaptée. Rejoins-nous, tu n’as pas idée des choses que tu pourras apprendre. Tu deviendrais un maître parmi les maîtres.

Il lança l’arme qu’il tenait dans la main gauche aux pieds de Gerheim qui la regarda un instant. La proposition était plus que tentante…

-J’accepte à une condition… Répondit-il pour la première fois.

L’elfe plissa les yeux.

-Quelle est-elle ? Demanda-t-il.

-Que mes proches soient épargnés. Vous pourrez faire ce que vous voulez du reste.

-Certains villageois ont fui devant notre arrivée, les autres se sont barricadés au centre du village. Il y a des chances qu’ils ne soient pas dedans. Tiens, tu auras besoin de ça pour t’amuser un peu.

Il lui jeta une armure de cuir que Gerheim enfila maladroitement après avoir compris comment cela se mettait. Il passa la dague à sa ceinture et tint l’arme courbée de sa main droite. Pour la première fois de sa vie, il détacha ses cheveux et laissa apparaître des oreilles plus longues que la moyenne. Il était temps de s’amuser un peu, les râles d’agonie commençaient à lui manquer… Il courut à la suite de l’éclaireur sans se rendre compte que sa peau était devenue plus noire. Il acceptait maintenant qui il était vraiment. Gerheim avait envie de se défouler.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Invité Lord Valten Wayne

Gerheim avait envie de se défouler.

Ca tombe bien ça, moi j'aime bien quand il se défoule ... :)

Encore un très bon passage, énorme plus pour le duel vraiment prenant.

D'habitude je redoute ce genre d'exercice, mais là je le trouve vraiment très bien...

Je suis curieux de voir comment il va se dépatouiller pour sauver sa douce, visiblement l'autre n'est pas vraiment d'accord pour qu'il ai trop "d'attaches", et les histoires d'amour, ben mine de rien, moi ça me plait...

Continue !!!!!!!! :good:

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Il dégaina sa dague et fit face. Gerheim crut discerner un léger éclat blanc au milieu du visage de son opposant. La situation semblait l’amuser.

Quand on a un éclat blanc dans les yeux, ça veut dire que l'on est amusé ? (je demande parce que je ne sais, pas, ce n'est pas de l'ironie).

Il l’écouta, légèrement campé sur ses deux jambes, prêt à agir en cas d’entourloupe.

Entourloupe est pas un peu familier ?

Il huma l’air et pencha la tête pour renifler un air frais d’une nuit à peine entamée.

S'il hume l'air pourquoi il a encore besoin après de la renifler ? (encore une fois, c'est pour mieux comprendre le récit).

Il ne s’attendait visiblement pas à ce que Gerheim se défense aussi bien

défende

Gerheim bondit et au dernier moment se pencha en avant pour charger.

S'il bondit, il charge ?

elfe noir sembla surpris et il ne sembla plus voir son attaquant

Répétition de sembla

Ba autrement, c'est bien, y a rien d'autre à dire et le duel est passionant.

(je sais, j'ai plus critiqué mais c'est parce que c'est plus simple et répéter ce que tout le monde va dire, c'est pas génial :whistling: ).

Voilà, bonne continuation.

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Invité chaos rulez

et bien bravissiomo

ce duel etait vriament enlevant

a date c'est vraiment mon chapitre preferé dans l'histoire

j'ai bien hate de voir la suite

et voir ce que gerheim vas faire avec ses nouveaux compagnons tout aussi sadique que lui

ciao from quebec city B) B) B)

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Invité Kroxigor
Quand on a un éclat blanc dans les yeux, ça veut dire que l'on est amusé ? (je demande parce que je ne sais, pas, ce n'est pas de l'ironie).

Je crois qu'inxi parlait des dents même si je doute qu'elles soient blanches dans une époque médiévale.

Alors le texte est toujours aussi bien, même de mieux en mieux. Le combat est réussi, ce qui est très bien vu que le duel est un exercice plutôt ardu.

Il était temps de s’amuser un peu, les râles d’agonie commençaient à lui manquer

De plus en plus sadique et de plus en plus dépendant à la douleur si ça le manque déjà...

La suite

Kroxigor, qui pense que sa bien aimée s'est sauvée et qu'il va la retrouver à un moment crucial du texte...

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Rien à dire... C'est bon. Je crois qu'il accepte un rien facilement, non? Mais, bon, c'est pas comme s'il avait beaucoup de choix dans la matière...

Il est aussi assez doué à la lame, le petit... Il va être un fin breteur à la longue!

Ecthelion

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Merci, je dois dire que ça me rassure ! :wink: Déjà merci à ce qui ont posté pour leur première fois, je vous demande pas de poster régulièrement mais j'avoue que ça m'a redonné du courage de voir qu'il n'y avait pas que mes lecteurs habituels ( :-x ) qui me lisaient encore !!! Pendant quelque temps, j'ai cru que je ne pourrai plus égaler l'Ascension puis je me suis dit que le début était juste différent et que peut etre vous accrocheriez plus arpès ! En tout cas, si je vous redonne du plaisir maintenant, vous serez heureux de la suite ( pas immédiate mais quand tout le monde sera présent dans l'histoire ! ) Bon, petit passage de transition, qui correspond (par comparaison ) au passage où Loriol a envoyé ses loups et les attend dans le village. Je suis un peu près le même dvp pour chaque perso donc vous vous doutez que le lien avec Loriol sera fait.... environ dans une demi douzaine de chapitre. Mais je pense moins ^^

Après une partie de leur sport favori, la rivalité entre Gerheim et son adversaire pour l'amour d'une jolie blonde du village n'a fait qu'augmenter. Alors que ce dernier partait la rejoindre, il se fit attaquer et torturer par une bande d'adolescents du village sur les ordres de son rival. La présence d'un individu à la morphologie similaire à celle de Gerheim va sauver la vie à ce dernier qui aurait pu mourir des blessures infligées par les geoliers. Dès qu'il alla mieux, Gerheim retourna voir sa blonde mais se refit capturer. Après un changement de situation lié au retour de ce mystérieusement individu, Gerheim a pu se venger de ses assailants et les torturer avant de les laisser dans la grange. Un violent incendie s'est pendant ce temps déclaré au village mais la personne lui bloqua le passage et ils se battirent farouchement. Après une ruse perfide, Gerheim fut contraint de se rendre et il eut plus d'explication sur ce qu'il était et l'attaque qui était en train de se produire sur le village. Ecoutant son instinct, Gerheim se rallia aux elfes noirs.

Chapitre 22

Ils rejoignirent le village alors que les pilleurs de sa race lançaient leur attaque. Les villageois avaient laissé brûler leurs maisons tandis qu’ils organisaient leur défense. Ils avaient rassemblé des tables et du mobilier afin de gêner l’avancée des attaquants. Les armes n’étaient qu’autre que le matériel qui leur servait à s’occuper de leur jardin : des pioches, des fourches et des serpes. Ils allaient avoir beaucoup de mal à remporter la victoire. Gerheim et son duelliste arrivèrent dans leur dos ce qui lui laissa le temps de voir que sa blonde n’était pas avec eux.

Sans attendre l’approbation de son compagnon, il fonça vers la maison de sa promise afin de vérifier qu’elle avait pu prendre la fuite. S’ils avaient fait du mal à ses parents ou à sa blonde, il ne l’aurait jamais supporté. Sentiment qui semblait humain vu l’attitude que tenait l’éclaireur qui ne devait jamais avoir ressenti une telle chose. Il entra dans la maison comme si cela avait été la sienne. Il y avait des marques de panique. Des chaises renversées, d’autres traces sur le plancher qui prouvaient que certaines armoires avaient été déplacées pour les sortir avant l’attaque finale. Des tiroirs étaient ouverts et un repas chaud gisait encore sur la table. Gerheim n’avait jamais eu l’occasion d’entrer dans cette maison et il fut un peu perdu au début de ses recherches.

Il comprit néanmoins très vite qu’il n’y avait plus personne dans la maison. Elle était soit partie, soit dans une autre maison. La deuxième solution lui semblait moins réaliste vu qu’il lui avait semblé que tout le village se tenait prêt à se battre. Les bois étaient dangereux, personne ne s’amusait à y aller. Gerheim espérait qu’elle s’était cachée en attendant la fin et qu’elle n’avait pas décidé d’aller s’y perdre. Il sentit son cœur se serrer mais la peur fut moindre que les jours passés, comme s’il était plus distant… Il s’attarda un peu dans la chambre de la demoiselle en s’imprégnant de la vie qu’elle avait dû avoir. Il se retint de regarder ses vêtements et sortit, ramené à la réalité par les bruits de combat.

La bataille s’était transformée en vrai affrontement éparpillé, put voir Gerheim du bas du porche. La seule chance de victoire des villageois aurait été de rester ensemble et de combattre à plusieurs un même individu. Mais l’avantage de la position avait vite était rompu par le nombre et l’expérience des assaillants. Gerheim sauta pour aider ses nouveaux compagnons. Ne reconnaissant pas l’ancien enfant de son village, un homme d’une quarantaine d’années lui fonça dessus, un couteau de boucher à la main. Il frappa Gerheim d’un coup diagonale et l’assailli leva son arme au dessus de sa tête pour arrêter le coup tandis qu’il attrapait d’un geste vif sa dague de l’autre main. Il la planta dans l’estomac du villageois qui hoqueta quand l’acier rompit les chairs.

Un petit filet de sang s’écoula de ses lèvres tandis qu’il chutait en arrière. Sans plus s’occuper de son cas, Gerheim se dirigea vers l’éclaireur qui était venu le chercher. Autour de lui, les cris commençaient de nouveau à s’élever. Les flammes crépitaient et on entendait des bâtiments s’effondrer dans de grands bruits de bois brisé. Un peu partout des bruits de croisements de fer prouvaient que le combat battait toujours son plein. L’éclaireur était en prise avec deux villageois qui essayaient de l’acculer contre le mur d’une maison. Il ne semblait pas avoir vraiment de difficulté mais Gerheim décida d’intervenir. Un villageois leva son bras pour donner plus de force à sa fourche et d’un geste souple, Gerheim le lui coupa à hauteur du coude. Un flot de sang jaillit tandis que l’amputé regardait les yeux ronds et en criant son bras auquel il manquait une partie.

L’éclaireur lui jeta un bref regard et vint à bout de son adversaire direct en le transperçant prestement. Ils regardèrent le champ de bataille. Le combat était bien parti, il ne semblait pas y avoir de pertes du côté de ses compagnons. Cela aurait été anormal vu l’équipement dont ils disposaient, notamment ces armures qui semblaient leur couvrir tout le corps sans que cela ne les gêne nullement. Pourtant, ils remarquèrent que leurs amis se tenaient à couvert d’une maison et ils virent rapidement pourquoi. Le soldat du village s’était retranché dedans et canardait à l’aide de son arc tout ceux qui s’approchaient. Plusieurs semblaient blessés, une flèche dans l’épaule ou dans la jambe. Gerheim se dit qu’il n’aurait peut-être pas dû rapporter l’arme après sa chasse. Mais il n’aurait pu savoir…

-A toi de jouer, dit l’éclaireur.

-Comment ça ? Demanda Gerheim sans comprendre.

-Tu es un assassin, cela se voit, même si tu as vécu parmi des hommes. Tu as des pouvoirs enfouis au plus profond de toi. Sers-t’en.

-Mais comment ? Demanda le jeune elfe.

-Veux-le, rétorqua-t-il comme si c’était une évidence.

Gerheim ferma les yeux et réfléchit. Il voulait aller là-haut pour achever l’homme le plus dangereux du village. Il voulait utiliser cette porte noire que l’éclaireur avait utilisée pour l’attaquer par derrière pendant leur duel. Il ouvrit les yeux.

-Bien, recule maintenant ! Ordonna pratiquement l’éclaireur.

Gerheim s’exécuta et sentit comme un léger frisson. Il se trouva instantanément dans une autre partie de la ville. Dans la maison du soldat, même dans sa chambre. Ce même homme était de dos, penché à la fenêtre et venait d’encocher une nouvelle flèche et cherchait une nouvelle cible. A pas de loup, Gerheim s’approcha après qu’il eut pris quelques secondes pour retrouver ses esprits après ce voyage troublant. Il poussa simplement l’homme par la fenêtre, le laissant ainsi à ses compagnons qui se hâteraient de lui faire payer les blessures qu’il avait fait subir à ses amis.

Gerheim se concentra comme précédemment pour retourner vers son compagnon éclaireur. Il recula mais resta toujours dans cette chambre. Il essaya de nouveau mais le résultat fut similaire. Il fronça les sourcils et sortit comme tout le monde, légèrement frustré que son pouvoir ne marche plus. Il se plaignit immédiatement à son mentor qui était perché sur un tonneau pour regarder la fin des combats.

-C’est parce que ton esprit est encore faible. Plus tu seras entraîné, plus le temps qu’il te faudra pour l’utiliser deux fois de suite sera court. Cela réduira un peu le temps de récupération à la sortie du portail. Par contre, tu ne peux l’utiliser que sur des distances restreintes…

Gerheim haussa les épaules, guère convaincu des paroles de son compagnon. Il se pencha et attrapa la cape de l’ancien maire du village pour y essuyer sa lame couverte de sang. Ces petits combats avaient réveillé en lui une soif insatiable de se battre mais il ne restait quasiment plus personne avec qui se mesurer.

-Peut-on en garder pour plus tard ? Demanda Gerheim.

L’autre fit une grimace qui devait être un sourire.

-D’habitude, nous nous gardons toujours des esclaves pour plus tard mais là, nous étions juste venus te chercher.

Gerheim était flatté que ce carnage avait été perpétré en son honneur. Il regarda les derniers villageois mourir sous les coups de lances et d’épées. Tous se rassemblèrent au milieu du village. A part les quelques soldats blessés par les flèches, tout le monde semblait en pleine santé. Celui qui devait être le chef du groupe se mit à parler mais Gerheim ne comprit pas un mot et cela, pendant deux minutes.

A la fin du discours, les hommes aux armures d’écailles entrèrent dans chaque maison pour ressortir avec des provisions et des affaires qu’ils empilèrent dans un chariot qui avait déjà été rempli, sûrement du matériel provenant des maisons en flamme. Le feu semblait à son crescendo, remarqua Gerheim. La dizaine de maisons qui brûlait renvoyait des lumières rouges et orangées sur les armures des combattants qui les rendaient encore plus effrayants. Ces lumières mettaient aussi en relief la masse de corps à travers tout le village, telles de grosses pierres tombées d’un ciel furieux. La fumée montait droit dans le ciel, comme pour apporter les esprits morts au-delà des nuages. S’il y avait eu du vent, Gerheim se demandait comment le combat se serait déroulé. Elle semblait vraiment opaque et irritante. Sans qu’il ne le remarque, il fit soudain plus chaud et il vit que tous les combattants avaient reculé laissant seul Gerheim dans sa contemplation. Les maisons encore intactes avaient été incendiées et de nouvelles torches faisaient briller la nuit. Les soldats s’arrêtèrent dans trois maisons du bout du village visiblement pour y camper. L’éclaireur le rejoignit et lui tendit une torche.

-Tu sais ce qu’il te reste à faire, ajouta-t-il en pointant la grange à cent cinquante pieds de là.

Gerheim acquiesça et prit son temps pour la rejoindre. Il avait complètement oublié sa blonde durant le combat. Il ne l’avait pas vu parmi les corps ce qui le rassura. Elle avait sûrement fui. Il était quand même un peu triste, si ce qu’il ressentait était de la tristesse, de la perte de sa maison. Ses parents seraient abattus lorsqu’ils reviendraient, ce qui d’ailleurs ne devrait pas tarder. Il atteignit la grange et ouvrit la porte doucement. A sa gauche, on pouvait voir les cinq attachés sur leurs chaises. Aucun n’avait bougé depuis son dernier passage, ils ne devaient plus avoir de force. Gerheim jeta la torche en face de lui, près de là où il avait été attaché, dans une pile de foin qui s’embrasa rapidement. Gerheim referma et rejoignit ses compagnons pour aller dormir un peu. Les évènements de la journée avaient tout bouleversé.

Les autres ne lui adressèrent pratiquement pas la parole à son retour. Seul l’éclaireur le fit et cela resta très bref. Gerheim n’essaya pas encore d’avoir réponse à tout ce qui lui trottait dans la tête. Où allaient-ils aller ? Qui étaient-ils ? Ce fut vraiment ses préoccupations du moment. Avec celle de savoir comment contacter ses parents, du moins ses adoptifs. Il les oublia momentanément en se promettant de les retrouver plus tard. Ils auraient d’autres soucis que de savoir où était leur enfant qui ne girait pas dans le village ce qui devrait les rassurer en partie. S’ils avaient tant tenu à lui, ils ne l’auraient pas laissé aussi longtemps seul et aussi régulièrement. Il se remit à songer à sa blonde en se couchant à même le sol. Ses pensées furent vite occupées par l’étude de ses compagnons. D’un seul coup, il prit conscience de la patience des humains avec qui il avait vécu car les soldats ne parlaient pas et cela dérangeait Gerheim qui s’ennuyait. Avait-il des sortes de preuves à faire ?

Ils s’allongèrent sur le plancher, tête contre le casque et la cape rabattue sur leur corps. Personne ne semblait intéressé par les chambres des étages supérieurs. Gerheim hésita un instant à attendre qu’ils s’endorment afin d’aller dormir dans un lit douillet. Il se retint et regarda quelques-uns qui dormaient. Il se rassura en voyant leurs oreilles, il n’aurait pas cru possible que des gens lui ressemblent, tant par la peau que par la manière de penser. Une ombre passa devant la maison où tous dormaient mais Gerheim vit qu’un, voire plusieurs gardes, veillaient. Il vit par la même occasion que toutes les armes étaient proches et que chacun d’entre eux ne dormaient que d’un œil, une vie de soldats ayant aiguisé leur instinct de survie.

Gerheim regarda un instant sa lame, se remémorant les évènements de la journée. C’était cette même lame qui avait servi à couper le bras d’un ancien habitant de son village, quelqu’un qui aurait pu le recueillir et l’élever. Et pourtant, alors qu’il aurait dû ressentir de la peine comme n’importe quel humain l’aurait fait, il ne ressentit aucune émotion. Il n’aurait pu expliquer son comportement mais il savait que ses origines devaient être des plus sombres et que la torture et son esprit sadique n’étaient qu’un héritage d’une lignée de tueurs. Gerheim se coucha sans autant de confort que les autres. Il défit son armure et tenta de ne pas avoir trop froid en restant près de la cheminée qui devrait diffuser assez de chaleur pour toute la nuit.

Il se posa quelques questions, il était sûr que si ses vrais parents l’avaient gardé, elles ne seraient jamais venues à l’esprit. Mais comment un peuple pouvait-il vivre en prenant plaisir à tuer, à torturer et à détruire. Il se posait de nombreuses questions sur leur mode de vie et comment serait leur ville. Il devait être une cinquantaine de soldats, si tout était proportionnel, ils vivaient donc dans une ville qui était d’autant plus grande, par comparaison avec le village qui brûlait. Gerheim n’y croyait pas, autant de gens ne pouvaient pas vivre ensemble, on ne pouvait pas tout gérer.

Il s’endormit peu à peu en trouvant des réponses exotiques à toutes ses questions. Malgré cela, aucune ne le satisfit vraiment et il aurait aimé que l’éclaireur veuille bien répondre à tout ce qu’il voulait savoir. D’autant plus qu’il ne savait même pas quel sort on lui réservait. Il pensa aussi à ses pouvoirs et à l’utilisation qu’il pourrait en faire comme ce qu’il ne savait pas encore. Il sourit en imaginant ce qu’il aurait pu changer dans sa vie s’il avait su qu’il les avait avant. Demain serait un autre jour et il saurait enfin quel sens allait avoir sa vie. Même s’il n’avait que des questions, il savait que cet avenir serait fait de sang, de mort et de douleur.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Invité Kroxigor
Et pourtant, alors qu’il aurait dû ressentir de la peine comme n’importe quel humain l’aurait fait, il ne ressentit aucune émotion. Il n’aurait pu expliquer son comportement mais il savait que ses origines devaient être des plus sombres et que la torture et son esprit sadique n’étaient qu’un héritage d’une lignée de tueurs.

Voilà le point de non-retour ou presque puisqu'il reste un élément capable de le faire redevenir humain ( enfin dans sa tête) : sa blonde! Vu comment il pense à elle, c'est la seule capable de le faire revenir dans le droit chemin. Je pense que ça va se passr comme ça: il va vivre une vie d'elfe noir, oublier un temps sa donzelle et un jour elle réapparait, il la reconnait, se souvient de sa vie d'avant et commence à avoir des doutes. Après, ça dépendra de l'histoire.

Sinon le chapitre est très bon. Le personnage de Gerheim se pose plein de questions sur ses origines un peu comme Loriol mais lui c'est sur ce qu'il est. Et en cela ils sont proche.

Prochain chapitre, changement de personnage ou encore un avec Gerheim? ( je trouve que le personnage de Gerheim et plus aboutit dans le sens où on sait ce qu'il ressent vraiment, où les doutes sont là et où plane un mystère: qui sont ces vrais parents? ...de nobles elfes noirs?des assassins?....)

La suite

Kroxigor

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On se disait bien quàil n'était pas un elfe noir commun, notre petit Gerheim... Mais bon, je suis d'accord avec Kroxi sur la suite (le médaillon aurait-il le pouvoir de le rendre humain?),

Mais je trouve la description du déplacement furtif de l'assassin un rien bizzare... Mais bon, point de vue perso...

Ecthelion

(fidèle jusqu'au bout!)

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J'aime toujours autant ...

L'attaque du village et les maisons qui flambent ...cela ressemble fortement a ce qui s'etait passé avec Loriol ...mais après , cela a t'il un lien ?

Donc voila je ne comprends pas bien encore les relations pouvant exister entre Loriol et Gerheim mais je pense qu'on en saura rapidement plus ...

La suite

++

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