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Le Médaillon des Quatre


Inxi-Huinzi

Messages recommandés

Invité chaos rulez

bon comme toujours l'histoire est bien ficelé

et cela est magnifique

le combat fut cours mais enlevant

j'ai bien aimé la transition entre le nouveau gerheim et l'ancien

vivement la suite

ciao from québec city B) B) B)

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Sympa le portail...

-Peut-on en garder pour plus tard ? Demanda Gerheim.
Et il est gourmand, en plus...

Sinon, ses interrogation sont justifiées, et j'espère qu'on y aura des réponses...

Par contre, toujours pas de lien avec le Médaillon, donc:

Vivement la suite !!!

ils devenaient durs à maintenir conscient
Accord.
autant de chance que celle qu’ils lui avaient laissée
Au pluriel, non ?
les champs alentours
"alentour", ou "aux alentours".
un homme vêtu de noir et dont les flammes faisaient scintiller son armure
"l'armure".
Gerheim traversa un rideau de toile comme une de ses bêtes
"ces".
Sa dague mesurait une vingtaine de centimètres de long et était pourvu de deux petites pointes
Accord.
il prit garde et se concentra que sur son combat.
Manque un "ne".
Rejoints-nous
"rejoins", non ?
la vie qu’elle avait due avoir
Certain de l'accord ?
Il se retint de regarder ses vêtements et sortit ramener à la réalité par les bruits de combat.
Participe.
l’équipement qu’ils disposaient
"l’équipement dont ils disposaient".
Sers-toi en.
"Sers-t'en.", non ?
Gerheim s’approcha après qu’il ait pris quelques secondes
Pas de subjonctif après "après que".
les blessures qu’il avait faites subir à ses amis
Certain de l'accord ?
Sans le remarquer, il fit soudain plus chaud
"Sans qu'il le remarque".
L’éclaireur le rejoint et lui tendit une torche.
"rejoignit", non ?
Il atteint la grange et ouvrit la porte doucement
"atteignit", non ?
Ils s’allongèrent sur le plancher, tête contre les casques
Ils ont plusieurs casques chacun ?
Personne ne semblait intéresser par les chambres
Participe.
Il se retint et regarda quelques uns qui dormaient
"quelques-uns".
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Bon bon bon... ca faisait un chtit moment que j'avais pas posté revenons y -_-

Alors bof... je dois avouer que pour le moment... j'aime pas trop la partie avec gerheim... Je pense que c'est autant dû à la violence gratuite que tu ressors un peu trop souvent à mon gout, rendant le texte (trop) répétitif, qu'au manque de fil rouge réél, on (je) bave d'attendre la suite, mais ça devient vite un peu long(sans oublier que t'as encore deux persos à développer comme ça...).

Après l'intrigue, venons en à ton style, là aussi, je trouve que tu te perds... Ton style devient un peu morne, ta production scriptural pratiquement industriel (agna, le terme :clap: , lol) t'enfonce peu à peu dans la routine, à écrire trop tu perds en qualité... Non que ton style soit mauvais, mais qu'il devient plat, tu oublies d'y mettre une de ces touches d'originalité, t'as plus besoin de faire tes preuves auprès de ton public, alors tu te laisses (trop) aller.

T'avais déjà un peu ce problème à la fin de l'acenscion, mais c'était la fin, là c'est le début X-/ ...

Bon bon, voilà, j'espère que ce post te fera réagir :wub: , et voilà quoi...

pis la suite bien évidement X-/

@+

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Merci pour les critiques ! Meme les plus dures ! Je fais ma part des choses et je me vexe pas, vous inquiétez pas ! La derniere fois que je l'ai mal pris, ça datait de mon premier texte... Ca va faire quatre ans :D Bref, voici la suite ! Mais avant :

mais ça devient vite un peu long(sans oublier que t'as encore deux persos à développer comme ça...).

Donc deux chapitres encore avant qu'on ne retrouve(déduira) Loriol. Ensuite quelques chapitres ( je ne sais pas combien ) puis troisième personnage qui aura la particularité de commencer directement pas loin des deux autres personnages et qui sera par conséquent plus rapide à présenter vu que la fin de sa présentation lancera l'histoire ! Le quatrieme personnage vivra au travers des trois autres comme vous le verrez. Ca sera par procuration ^^

Après avoir participé à la destruction de son son village et s'être découvert des pouvoirs innés à sa race. Gerheim et ses nouveaux alliés elfes noirs se reposent dans de rares maisons encore intactes. Gerheim ne dormit guère, des questions plein la tête.

Chapitre 23

Le lendemain fut assez dur car Gerheim eut l’impression d’avoir passé une nuit sans dormir. Sa tête bourdonnait et il était sûr que ses interrogations l’avaient poursuivi même dans ses rêves. Il ne pouvait s’en souvenir mais il était quand même convaincu que c’était le cas. Il se leva péniblement, les autres semblaient être éveillés depuis longtemps déjà. Il était en train de penser qu’ils étaient partis quand des voix le persuadèrent du contraire. L’éclaireur lui demanda de sortir car ils allaient incendier les dernières maisons. Gerheim ne broncha pas et enfila son armure et ramassa sa nouvelle épée.

Il sortit et vit que le départ était proche. Deux chariots étaient attachés à des chevaux du village qui n’arrêtaient pas de piaffer. Une charrue était remplie de nourriture, d’eau potable et des quelques richesses des villageois. L’autre avait été chargée de tonneaux d’alcool. Comme quoi, cela n’intéressait pas que les humains. Ils allaient priver nombre de villages d’une des meilleures boissons locales, Gerheim espérait que personne n’allait l’apprendre. Malheureusement il n’apprit que plus tard ce ne fut pas le cas. Un elfe vêtu comme les autres soldats mais dont le casque avait des reliefs prononcés par des lignes dorées donna l’ordre de se mettre en route.

Gerheim s’assigna seul à l’arrière de la colonne. C’était l’endroit où se trouvait l’éclaireur qu’il reconnut, la capuche ne cachant pas son visage. Il mâchait une pomme, comme si un carnage n’avait pas eu lieu la veille, comme si c’était une routine. Il regarda le sol jonché de cadavres en se demandant si ce n’était pas le cas. Des croassements sourds lui apprirent que les oiseaux allaient bientôt commencer leur banquet.

-Pourquoi personne ne me parle ? Demanda Gerheim à l’éclaireur.

L’autre tourna les yeux, le regarda et haussa les épaules.

-Je ne sais pas, ils ne te connaissent pas. Nous sommes peut-être une race prompte à la trahison mais nous nous faisons un minimum confiance quand il s’agit de se battre. Surtout pour nous, soldats de première ligne qui ne gagnons rien par nos luttes internes.

Gerheim fixa les roues du chariot qui tournait lentement. Il se perdit dans des pensées diverses avant d’enchaîner avec une nouvelle question.

-Qui sommes-nous ?

-Des elfes noirs, répondit-il sans l’ombre d’une hésitation.

-Sommes-nous méchants ? Enchaîna Gerheim.

L’autre fit une moue comme si la réponse lui paraissait évidente.

-Pour les autres races, peut-être… Nous osons simplement faire ce que leur morale leur défend. La conscience est une invention des faibles pour les excuser de ne pas avoir le courage de faire ce qu’ils doivent faire pour leur survie. Alors que la nature a elle-même instauré ces règles.

-Alors, c’est nous qui sommes normaux ! Tilta Gerheim.

-Tu as tout compris, tuer quelqu’un n’est pas dramatique. Si les autres ne le font pas, c’est uniquement par égoïsme, ils se disent que s’ils ne le font pas alors personne ne leur fera. C’est là où ils se trompent. Tout le monde finira par mourir, même toi, alors vivons au jour le jour et sans avoir peur de nos actes.

Gerheim sourit, rassuré qu’il ne soit pas un monstre. Il n’avait plus vraiment envie de poser de questions, les réponses qu’il avait le satisfaisaient assez pour l’instant. L’éclaireur parut soulagé de ne plus avoir à parler. Pour la première fois de sa vie, le jeune elfe se sentait à sa place. Ils entrèrent dans le bois sans la moindre peur. Acceptant cette nouvelle philosophie de la vie, Gerheim comprit que seule la destinée allait décider quand il allait mourir et qu’il ne devait plus craindre de vivre dans cette peur lancinante. Comme les autres, il avança d’une démarche sûre et regarda les alentours d’un regard nouveau. Ils avancèrent plusieurs minutes avant que l’éclaireur ne revienne.

-Tu n’es jamais allé si loin, n’est-ce pas ?

Gerheim confirma d’un mouvement de tête. L’autre soupira, légèrement déçu. Le jeune elfe se hâta de raconter son seul exploit avec le sanglier qui suffit à peine à intéresser l’éclaireur.

-Tiens, prends l’arc du soldat que tu as tué, ça te fera un souvenir. Il me semble que tu as déjà l’habitude de t’en servir. Je t’ai observé, fit-il avec un clin d’œil. Entre ça et la blonde humaine, je dois dire que tu avais de quoi t’occuper.

Cette remarqua calma la joie de Gerheim.

-Sais-tu où elle est ? Demanda-t-il le regardant dans les yeux.

Toujours face à face, l’autre lui répondit :

-Je n’en ai pas la moindre idée mais c’est mieux pour toi de l’oublier.

Ne voulant pas s’énerver avec la seule personne qui lui parlait, Gerheim décida de remettre cette discussion à plus tard. Il prit l’arc à la main et mit les flèches à son épaule. Désireux de changer de conversation, l’éclaireur lui annonça qu’ils étaient bientôt arrivés à destination. Gerheim s’étonna car ils ne devaient pas avoir parcouru plus de deux kilomètres. Ils étaient à nouveau près de la rivière, à un endroit plus haut dans la vallée où elle semblait plus profonde. Naviguant avec agilité, trois navires attendaient patiemment, une dizaine de nouveaux elfes montant la garde non loin.

Ils sortirent de leur couvert et s’approchèrent du groupe pour prendre des nouvelles. Certains restèrent discuter tandis que d’autres montaient directement sur les bateaux. Les derniers se chargèrent de vider les chariots. Deux minutes après, alors que Gerheim attendait seul de voir ce qui allait se passer, un elfe, visiblement, sortit d’un bateau, une grosse chaîne de fer à la main. Deux autres individus similaires émergèrent des navires proches. Ils étaient vêtus différemment mais leur peau noire les identifiait sans l’ombre d’un doute. Ils portaient une armure de cuir noir semblable à celle qu’avait Gerheim et qui faisait une croix sur la poitrine laissant une partie du torse à nu. Ils portaient une cagoule qui cachait la partie supérieure de leur visage tandis qu’un long fouet pendait à leur côté. Ils semblaient plus musclés que la plus grande partie des soldats présents.

Ils sautèrent à terre emmenant avec eux cette chaîne qu’ils portaient. Gerheim vit émerger du bateau une créature qui n’était pas plus grande qu’un enfant de deux ans. Ces créatures avaient la peau de la couleur des sables et deux petites mains nerveuses qui s’agitaient dans tous les sens. Leurs visages ressemblaient à ceux de chiens et des gueules allongées faites de petites dents achevaient la créature. Elles gigotaient dans tous les sens en essayant de s’extirper des chaînes des esclavagistes en poussant des cris aigus. Gerheim vit l’une d’elle attraper de ses petites mains le collier qui lui nouait le cou mais un coup de fouet, qui étala la chétive créature sur le sol, la dissuada de recommencer. Elle n’osa même plus se relever.

Les maîtres des esclaves leur désignèrent les chevaux et les créatures se regardèrent indécises. Puis, comme un seul être, elles se précipitèrent sur les chevaux. Quelques gardes sortirent de petites arbalètes et en riant, ils tirèrent au hasard sur les créatures. Un seul cadavre sur une même chaîne et il pouvait ralentir tout le groupe et l’empêcher d’avoir une bonne partie de la nourriture. Gerheim les vit retrouver une énergie nouvelle, même la créature dont le pelage était tâché du rouge de son sang après le coup de fouet. Elles ne devaient pas avoir mangé depuis longtemps car elles mirent une ardeur à la tâche rarement égalée.

Pendant ce temps, les soldats décapitèrent les cadavres car même si cela ne les aurait pas dérangés de tuer tous leurs esclaves, il en fallait pour ramer au retour. Alors que leur repas paraissait s’éterniser, les maîtres esclavagistes tirèrent d’un coup sec sur les chaînes ce qui ramena une bonne partie des hommes-chiens hors de portée des chevaux qui n’avaient même pas eu le temps de se défendre tant l’attaque avait été violente et le nombre incontrôlable. Toutes les créatures avaient encore du sang plein la bouche et des morceaux de viande dans les mains qu’elles tentèrent de garder. Les esclavagistes leur montrèrent l’herbe et les gnolls posèrent toute la viande qu’ils ne pouvaient pas manger et s’essuyèrent les mains. Gerheim les vit ensuite se diriger vers les chariots, avec une envie visible de retourner sur les chevaux tout proche mais les arbalètes pointées sur eux, prêtes à faire feu en cas de faute ou pas, les dissuadèrent de retourner à leur festin.

Ils prirent tout ce qui était entreposé sur les chariots et les portèrent jusqu’aux bateaux en faisant une chaîne. Gerheim fut étonné que de si petites créatures arrivent à porter des objets qui semblaient si lourds. Même si pour les fûts, les gnolls durent se mettre à plusieurs. En une dizaine de minutes, tout fut terminé et les esclaves étaient de nouveau à bord. L’éclaireur elfe noir fit signe à Gerheim de le rejoindre à bord d’un navire ce que le jeune assassin se hâta de faire. Le navire était assez simplement construit, enfin imagina-t-il car il n’en avait jamais vu mais son père lui en avait parlé. Il se composait de deux voiles, une au milieu et une autre sur le gaillard arrière. Il semblait y avoir une soute dont l’ouverture était verrouillée par une grille de fer. Gerheim entendait le bruit des créatures s’agitant sous les coups de fouet. Il y avait une porte dans le gaillard arrière qui devenait mener aux cabines communes. Le pont semblait renforcé et des armes supplémentaires ainsi que des grappins traînaient un peu partout. Il y avait aussi des barils, des torches, des chaînes et des flèches comme des carreaux. Des vrais navires à piller, comprit Gerheim. Mais il ne semblait n’y avoir que peu de provisions ce qui lui fit penser qu’il devait y avoir un plus gros vaisseau.

Un elfe cria et des rames sortirent de chaque côté du navire. Au début, les mouvements n’étaient pas cohérents et les rames allaient dans un sens où dans un autre. Gerheim entendait le fouet claquer et soit la rame s’accordait, soit elle cessait de bouger. Le courant n’était pas assez fort pour que la force des créatures soit insuffisante et les bateaux se mirent en route aidé par un faible vent. Il lui semblait qu’ils se dirigeaient vers la mer mais il ne dit rien, préférant d’abord apprendre et voir de lui-même. Il s’étonna du trajet qu’ils firent. Ils ne restèrent que très peu en forêt ce qui déçut un peu Gerheim qui aurait aimé voir de nouvelles créatures. L’éclaireur vint se placer à côté de lui et lui tendit une armure similaire à celle qu’il portait. L’armure d’écaille se composait de deux parties. Une partie qui couvrait tout son torse, dont les épines couvraient une partie de sa nuque et qui recouvrait tout son bras gauche. Et l’autre qui était à part, mais faite de la même créature, qui s’attachait au bras indépendamment pour lui laisser une plus grande mobilité.

Gerheim demanda d’où sortait cette armure et il lui répondit qu’elle appartenait à un membre d’équipage qui avait eu des problèmes lors du voyage aller. On l’avait retrouvé suicidé quelques coups de couteaux dans le dos. D’après le ton qu’employait l’éclaireur, cela ne semblait pas l’inquiéter. Cela confirmait à Gerheim qu’il fallait se méfier de tout le monde même si à leur échelle de simples soldats, les trahisons étaient plus rares. Leur bateau formait l’arrière de la colonne et les navires les précédant jetèrent leurs cadavres superflus à la l’eau ce qui lui fit prendre sur quelques centaines de mètres une couleur rouge. Comme une rivière de vin, constata Gerheim en fixant ces petits nuages écarlates qui se dissipaient au fur et à mesure de leur avancée. Il leva la tête pour regarder le paysage s’éloigner, on pouvait encore voir les colonnes de fumée noire s’élever dans le ciel même si le jour se levait à peine. Il ne parvint pas à ressentir un peu de peine pour ce village.

Penché sur le gaillard arrière, Gerheim laissa ses yeux vagabonder sur les eaux mystérieuses. Il plissa les yeux. C’était étonnant, se dit-il, comme l’eau était plus noire à cet endroit. Au lieu du bleu clair et d’un fond sableux, on pouvait voir un bleu ténébreux et une profondeur infinie. Gerheim ne se serait jamais douté qu’une rivière si peu large puisse être à cet endroit si profonde. Il regarda le trou s’en aller quand un tas de bulles fit son apparition. Elles apparurent alors qu’un cadavre avait disparu dans les tréfonds de cet abîme. Elles percèrent la surface dans de légers cliquetis discrets. Gerheim encocha une flèche et fit un petit pas en arrière. L’éclaireur, alerté par ce mouvement le rejoignit et regarda.

Un cri sourd se fit entendre, d’abord étouffé par des épaisseurs aquatiques immenses puis libéré en même temps qu’un ver géant qui perça la surface de la rivière projetant vagues et eau aux alentours. La bête devait mesurer une dizaine de mètres de haut et encore, ce n’était que la partie visible de la créature. De grosses écailles plus larges que les boucliers des soldats miroitaient au soleil dans de beaux reflets bleus et violets. Gerheim comprit que c’était cette créature que les elfes chassaient afin d’obtenir une matière à l’épreuve des coups. La bête ouvrit la bouche et laissa apparaître quatre à cinq rangées de dents successives. Gerheim encocha une flèche mais l’éclaireur lui baissa le bras. Il y avait du respect dans ses yeux, il en était certain et il était futile d’user sa flèche vu qu’il ne tuerait pas la créature d’un seul tir. Les yeux du ver géant se tournèrent vers les bateaux qui s’éloignaient. Il ne semblait pas avoir envie de se lancer dans un combat alors que des cadavres flottaient dans toute la rivière. L’éclaireur regarda la créature s’éloigner peu à peu, un léger sourire sur les lèvres. Il n’en avait pas peur… En se tournant, Gerheim put voir que la créature attirait les regards mais personne ne s’en émouvait. Alors que le jeune recruté s’émerveillait de l’expérience que ce peuple avait accumulée, les autres soldats se souciaient à peine de la chance qu’ils avaient.

Le jeune elfe s’affaissa contre la balustrade en se délectant de cette assurance qu’avaient ses compagnons. Ils étaient indestructibles, rien ne leur faisait peur. Le navire s’éleva légèrement sous les vagues que créait son prédécesseur. Gerheim eut l’occasion d’admirer un ciel de plus en plus dégagé et un vol de créatures inconnues. C’était trop gros et trop rapide pour être de simples oiseaux. Gerheim sourit tristement en pensant à une horde de sangliers volants venus se venger. Il se remit debout juste au cas où… Autour de lui, les soldats ne prêtèrent qu’à peine attention à ces formes qui arrivaient. Ils devaient les avoir vues avant même qu’il ne remarqua les bulles au bord de l’eau, pensa-t-il. Il regarda donc approcher ces hypothétiques nouveaux venus pacifiques. Un long voyage commençait.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Gerheim demanda d’où sortait cette armure et il lui répondit qu’elle appartenait à un membre d’équipage qui avait eu des problèmes lors du voyage aller. On l’avait retrouvé suicidé quelques coups de couteaux dans le dos
:D

Ravi d'apprendre que Gerheim se sent à l'aise dans sa nouvelle famille... (enfin pas tant que ça, hein... on est chez les Elfes Noirs...) Je suppose qu'on en apprendra plus sur eux prochainement... donc:

Vivement la suite !!!

Une charrue était remplie de nourriture, d’eau potable et des quelques richesses des villageois. L’autre avait été chargé de tonneaux d’alcool.
Accord.
Ils allaient priver de nombre de villages d’une des meilleures boissons locales
"Ils allaient priver nombre de villages ", ou "Ils allaient priver de nombreux villages".
il n’apprit plus tard que ce ne fut pas le cas
"il n’apprit que plus tard".
Un homme vêtu comme les autres soldats mais donc le casque avait des reliefs prononcés
Un "homme" ? "dont".
une invention des faibles pour leur excuser de ne pas avoir le courage
"les".
L’éclaireur parut soulager de ne plus avoir à parler
Participe.
Gerheim comprit que seule la destinée allait décider quand mourir
Ecrit comme ça, on a l'impression que "mourir" se rapporte à "la destinée".
ils étaient bientôt arriver à destination
Participe.
Deux minutes après, alors que Gerheim attendait seul de voir ce qui allait se passer. Un elfe, visiblement, sortit d’un bateau, une grosse chaîne de fer à la main.
Une seule phrase.
Deux autres individus similaires émergèrent des navires proches. Ils étaient vêtus différemment mais leur peau noire les identifiait sans l’ombre d’un doute. Ils portaient une armure de cuir noir similaire à celle qu’avait Gerheim
Echo.
Ils portaient une cagoule qui cachait la partie supérieure de leurs visages
"leur visage".
cela ne les aurait pas dérangé
Accord.
les bateaux se mirent en route aider par un faible vent
Participe.
un vers géant qui perça la surface
Pourquoi un "s" ?
La bête devait mesurer une dizaine mètres de haut
"une dizaine de mètres" .
Les yeux du vers géant
Pourquoi un "s" ?
les autres soldats ne se souciaient à peine de la chance qu’ils avaient.
Pas de "ne", ou rajoute un "qu'".
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Invité Kroxigor
Pour les autres races, peut-être… Nous osons simplement faire ce que leur morale leur défend. La conscience est une invention des faibles pour les excuser de ne pas avoir le courage de faire ce qu’ils doivent faire pour leur survie. Alors que la nature a elle-même instauré ces règles.

Une vision du mal par le Mal, bien pensé :D

La partie est assez longue à lire pour un simple départ même s'il signifie la naissance du nouveau Gerheim. Sinon bien mais je trouve ça assez bizarre cette rencontre avec le vers géant qui m'a tout de suite fais penser au vers des sables d'arrakis. Je trouve ça un peu théatral et je n'en voit pas la signification à part donner un exemple de courage et dinconscience de la part des elfes noirs.

Sinon continue comme ça!

La suite

Kroxigor

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Bien la suite, un peu longue mais la fin est importante... vous comprendrez pourquoi :wink:

Après avoir quitté son village natal, Gerheim et ses compagnons remontent le fleuve en direction de la mer. Là, il se rend compte de la puissance de ses nouveaux amis par le nombre d'esclaves qu'ils possèdent ainsi que par une philosophie de la vie, et de la mort, qui le séduit. En chemin, ils rencontrent un ver des mers, alliés éternels de ce peuple arraché à sa patrie. Alors que Gerheim se remettait à peine de ses émotions, voilà que surgissent d'inquiétantes formes sombres.

Chapitre 24

Les formes noires qui voletaient dans le ciel depuis plusieurs minutes se rapprochèrent avec une rapidité stupéfiante. Comme elles n’étaient pas plus grandes qu’une demi-phalange dans le lointain, Gerheim pensa que c’étaient des chauves-souris géantes et cela l’effraya quelque peu. Dans son village, ces bêtes n’étaient pas rares et peu agressives même s’il arrivait que certaines personnes se fassent superficiellement mordre. Quelques instants après, il vit que cela ressemblait plus à des silhouettes vaguement humaines dans le dos desquelles avaient poussé des ailes. Leur peau était encore plus noire que celle des elfes à bord. L’une de ces créatures piqua vers le bateau et se posa avec grâce et force sur le pont. Gerheim vit avec stupéfaction que la créature, à l’évidence féminine, ne portait aucun vêtement si ce n’était une large ceinture au niveau des hanches. Si sa peau avait été celle d’un humain, il aurait rougi.

Les autres créatures continuèrent de voler dans le ciel silencieusement. Même en se concentrant, Gerheim n’entendait presque pas le battement de leurs larges membranes. La femme aux ailes de chauve-souris était accroupie sur le pont et personne n’y lui faisait attention. Ses ailes étaient légèrement repliées devant son corps et on ne pouvait voir que sa tête. Sa coupe de cheveux était pliée de façon complexe et au moyen de plusieurs nattes, qui retombaient en une seule dans le dos, représentait un symbole au niveau de sa nuque. Son visage était finement découpé mais quelque chose dans son regard amortissait la beauté de ce petit nez et de ces belles lèvres. C’était une lueur de folie et de haine bien plus présente que chez Gerheim.

La harpie tourna sa tête de chaque côté du navire et fixa ses yeux violets sur Gerheim qui ne cilla pas, bien décidé à ne pas se laisser impressionner. Ils se regardèrent ainsi une bonne minute, où chacun jugea l’autre. Puis la harpie se leva, rangea ses ailes à l’intérieur de son dos de façon surprenante, puis partit vers les cabines après un sourire séducteur qui le fit frissonner. Elle ne réapparut que quelques minutes plus tard, en jetant un regard plus renfrogné à la nouvelle recrue qui put voir l’éclaireur sortir juste derrière elle. Avant de s’envoler, elle lança une phrase destinée à ce dernier mais elle le dit pourtant en fixant Gerheim.

-J’espère que tu ne te trompes pas…

Sans plus de cérémonie, elle refit apparaître ses ailes et d’un coup puissant, s’arracha à la gravité pour rejoindre les autres harpies. L’éclaireur regarda Gerheim et s’en rapprocha. Ce dernier se releva sentant que c’était important.

-Dans moins d’une heure, nous aurons atteint la mer. De là, on rejoindra notre navire principal en espérant que les autres expéditions soient de retour. Ne t’étonne de rien et contente-toi de me suivre quand l’agitation commencera.

Gerheim ne comprit pas immédiatement mais quand il vit les soldats s’agiter sur le pont, après une durée qui correspondait plus ou moins à celle que lui avait donné celle de celui qui l’avait sorti du village, il se releva une nouvelle fois et regarda par-dessus la rambarde après être passé à l’avant du navire. Les deux bateaux devant eux se séparèrent sur la gauche et la droite pour manœuvrer plus facilement. Le courant s’accélérait et Gerheim remarqua pour la première fois que les rameurs étaient au repos. L’expédition était à l’embouchure de la rivière et les navires pouvaient s’engager en mer. Gerheim fut surpris de cette grande étendue bleue qui finissait par rejoindre le ciel en un long trait horizontal.

Mais ses yeux furent vite attirés par l’agitation des berges voisines. Il comprit enfin ce que l’éclaireur avait voulu dire par là. Une agitation qui semblait sans limite recouvrait la plage d’un monde noir. Il y avait bien évidement des elfes mais aussi d’autres créatures que Gerheim ne reconnut pas. Il ne sut jamais s’il revit toutes les différentes créatures qui étaient rassemblées là. Des crocodiles géants aussi gros que des chevaux furent les créatures qui l’intriguèrent le plus. Il n’arriva même pas à toute se les décrire. Pour les créatures les plus massives et nombreuses, des chaînes supplémentaires semblaient avoir été affrétées. Il y avait même plus de gardiens pour les surveiller, surtout pour celle présentant une peau verte vraiment surprenante. Gerheim regarda la sienne tirant sur un gris noir, il remarqua alors que sa peau était de moins en moins humaine.

Son bateau s’échoua à un endroit où l’eau était moins profonde et toute la structure vibra. L’éclaireur sortit de sa propre contemplation et sauta par-dessus la rambarde. Il fit une chute de deux mètres et se réceptionna dans le sable avec une grande éclaboussure. Il jeta un regard à Gerheim puis sans attendre de voir s’il le suivait, avança dans le campement. Le jeune elfe enjamba à son tour la balustrade et se réceptionna plus maladroitement. L’eau n’était pas bonne et elle avait un coup amer dans sa bouche. Il chassa en crachant les seules petites gouttes qui étaient parvenues à entrer puis rejoignit en courant l’éclaireur. Gerheim se dit qu’il aurait mieux fait d’utiliser son portail car l’eau, qui collait ses vêtements, était vraiment gênante.

L’agitation vue du sol était encore plus impressionnante. Gerheim avança d’abord en hésitant mais une troupe de chiens humains s’arrêta en le voyant et se prosterna. Le jeune éclaireur laissa échapper un petit rire et traversa le groupe avec le respect qu’on lui devait. Il remarqua alors que toutes les créatures non elfes du camp semblaient être des esclaves et aucun d’entre eux ne levait le regard sur leurs maîtres. Gerheim suivit l’éclaireur qui semblait chercher quelque chose du regard. En attendant, le jeune elfe regarda un groupe de créatures écailleuses apporter de longues planches de bois près d’un autre navire elfe qui avait apparemment subi quelques dégâts.

De l’autre côté de leur position, des tentes perçaient la foule ambiante qui n’était, paradoxalement, pas très bruyante. Seulement quelques cris de certains esclaves fouettés, la voix des créatures aux intonations graves et le bruit des marteaux qui s’affairaient à réparer la coque du fameux bateau. Gerheim secoua un de ses pieds qui se recouvrait de sable et fixa un groupe de soldats elfes noirs bien moins armurés que ce qu’ils devraient être, c'est-à-dire qu’ils ne portaient seulement qu’une tunique bleu foncé. Par contre, une arme était proche de chacun de ceux-ci. Ils discutaient et semblaient attendre qu’on leur dise quoi faire. L’éclaireur continua de regarder autour de lui ce qui laissa le temps rapidement à Gerheim de voir une grosse colline avant que les cris des harpies au-dessus de lui n’attirent son regard.

Il en compta au moins une dizaine. Pour l’instant rassemblées en boule. D’un seul coup, une silhouette noire se détacha du groupe et chuta dans le vide. A sa façon de tomber, Gerheim comprit que cette chose était morte. Aussi rapide qu’un faucon, une harpie décrocha et piqua sur le corps qu’elle attrapa à la volée. Immédiatement, une seconde créature volante se saisit de la cible et le choc fut si fort qu’elle arracha le bras promptement. Les autres congénères retournèrent sur le cadavre qui fut immédiatement entouré d’une nouvelle boule de bêtes. Gerheim se détourna du spectacle quand il vit que des petits bouts tombaient dans la forêt en contrebas.

L’éclaireur sembla trouver ce qu’il cherchait en voyant un bateau naviguer le long de la côte. De toute évidence, il s’agissait de celui qu’ils avaient emprunté. Ils se remirent en route vers l’espèce de colline que Gerheim n’avait pas encore observée. Il regarda rapidement le campement des esclaves avant de fixer l’énorme chose qui se situait de l’autre côté des tentes. Ce n’était pas une colline, cela ressemblait à un énorme navire car cette chose semblait flotter sur l’eau. Cela le stupéfiait car il n’imaginait pas qu’un bateau de la taille de sa ville pouvait flotter. Il attendit d’avoir traversé le campement des soldats elfes noirs avant de faire d’autres suppositions. Il n’arrêta son regard que très peu sur les tentes de ses compagnons, elles étaient toutes plus ou moins vides.

L’éclaireur tourna à droite tout de suite après avoir traversé le camp vers ce qui semblait être des docks improvisés. Il y avait plusieurs poteaux plantés dans le sable pour créer quelque chose de plus ou moins stable. Quelques cadavres tournaient au rythme des rouleaux des vagues, preuves d’une construction qui avait été cadencée par quelques coups de fouets. Gerheim laissa ces corps à leur déchéance pour gravir les quelques marches qui menaient sur le ponton où leur bateau les attendait. Il n’y avait plus que le capitaine sur le pont, le navire étant petit, il pouvait le manœuvrer seul. Les voiles se gonflèrent rapidement et ils filèrent droit sur le gigantesque vaisseau.

Gerheim se demanda par ailleurs s’il n’avait pas sous-estimé sa taille car ils naviguèrent assez longtemps pour qu’il le pense plus grand. Arrivés assez près, même si cette définition semblait relative, Gerheim put voir que c’était en fait un véritable morceau de continent qui flottait à un petit mètre de la surface de l’eau et que les vagues semblaient lécher perpétuellement sans jamais l’éroder. La roche était à nue et ciselée sur la hauteur du bateau géant tandis que la partie haute semblait plus naturelle et plate même si quelques fortifications étaient visibles. Gerheim laissa un instant cet impressionnant spectacle afin de fixer d’un œil intrigué le navire qui commençait à contourner le rocher d’au moins deux kilomètres de diamètre tout en se rapprochant comme une planche de bois aurait été happée par un tourbillon. L’éclaireur lui conseilla de se tenir et Gerheim ne se fit pas prier pour lui obéir. Un battement de cœur plus tard, le bateau vira de bord lestement manquant de se retourner. La base du vaisseau continent se voyait percée d’un long corridor qui s’enfonçait en direction du centre du navire. Le couloir n’était pas bien large et permettait à peine une erreur de navigation.

Ils débouchèrent dans une grande caverne ténébreuse. Au-dessus de lui, des gouttes tombaient du ciel comme une petite pluie matinale. Il s’essuya rapidement le visage en se demandant où ils allaient bien pouvoir aller alors qu’il n’y avait nulle part où aller. Des petits clapotements alertèrent le jeune elfe noir que quelque chose allait se passer. De petites bulles crevaient une fois de plus la surface mais l’éclaireur regardait Gerheim avec un petit sourire aux lèvres. Il vit également qu’il se tenait fermement à la rambarde. Il fit la même chose ce qui lui évita d’être plaqué contre le pont alors que son petit navire était soulevé par une vague qui semblait venir du dessous. Les parois défilèrent vite avant de se stopper. On aurait pu croire qu’ils n’avaient pas bougé tant la roche autour d’eux était semblable et que l’eau ne bougeait plus mais c’était sans compter les autres bateaux faiblement éclairés par toutes les torches murales qui faisaient le tour de la caverne.

Le bateau se remit à avancer vers un endroit précis du port aérien. Il devait y avoir une trentaine de navires d’attaque réunis là. Mais aucun construit pour la grande mer. Juste des navires d’une cinquantaine de places à faible coque. Le navire s’arrêta et des cordes furent immédiatement lancées pour l’amarrer fortement. L’éclaireur elfe donna des ordres afin qu’on décharge une caisse que Gerheim voyait pour la première fois. On pouvait entendre des gémissements venir de l’intérieur. Il était néanmoins étonné de ne l’avoir pas remarqué avant car elle n’était qu’à une poignée de pas de lui.

-Qui y a-t-il dedans ? Demanda le jeune curieux.

-Tu verras, rétorqua simplement l’autre interlocuteur.

Gerheim suivit l’éclaireur sur une petite promenade qui faisait le tour de la caverne. Sur celle-ci, diverses personnes s’affairaient : autant pour porter des livres, que des tonneaux que simplement des elfes, ou des êtres inférieurs, qui passaient par là. L’éclaireur regarda un instant Gerheim qui regardait l’eau redescendre et le bateau flotter dans les airs avec les aides de solides attaches avant de s’irriter et lui ordonner de le suivre. Le nouvel elfe noir ne broncha pas et ne le lâcha pas d’une semelle en s’interrogeant sur ce silence perpétuel ainsi que cette destination précise où ils semblaient aller. Devant les esclaves plus petits que des hommes transportaient la caisse à un rythme soutenu.

Après ce qui sembla une éternité dans un dédale souterrain qui semblait s’étendre sur toute la superficie du vaisseau continent, Gerheim revit enfin la lumière au bout d’un couloir. Il fut tellement perdu pendant le trajet qu’il serait incapable de savoir même quel était le côté d’où ils venaient juste d’arriver. Il y avait vu des portes, des salles, des gens. Ils avaient marché tellement vite qu’il n’avait pas eu le temps de bien regarder. Ils débouchèrent sur une petite terrasse blottie entre deux grandes stalactites. Au loin, on pouvait voir de longues forêts verdoyantes. La plateforme était assez grande pour qu’une quinzaine d’hommes y tiennent facilement. La caisse fut déposée à la va-vite et quelques bruits sourds s’en échappèrent. Les esclaves repartirent sans demander leur reste, après avoir attaché des cordes qui menaient de la terrasse à la caisse, laissant les deux elfes seuls.

-Voici donc la dernière partie de ta leçon, dit l’éclaireur en prenant une grande bouffée d’air et en écartant les bras. Dans cette caisse sont enfermées différentes personnes de ton village. Pousse-là dans le vide pour mettre symboliquement fin à cet attachement qui te retient.

Gerheim fit quelques pas sur la terrasse et se pencha au-dessus du vide.

-Mais, il n’y a que dix mètres jusqu’au sable ! Ca n’est même pas sûr des les tuer ! S’insurgea-t-il.

En effet, les deux elfes noirs se situaient à l’arrière du navire, la partie même qui volait au-dessus de la plage.

-Personne n’a dit qu’ils devraient mourir sur le coup. C’est bien toi qui voulait en garder pour plus tard, non ? Alors fais-le, rugit-il.

Gerheim sursauta. Il ne s’était pas attendu à une telle vague de colère. Il comprenait néanmoins son exaspération devant cet enfant qui ne faisait que poser des questions. Sans plus attendre, il se colla contre la caisse et la poussa. Il pouvait pratiquement entendre les respirations incertaines des quelques personnes étant dedans. Gerheim eut une légère hésitation en arrivant au bord mais il la jeta avec force de conviction. Il la regarda tomber avec plus de vitesse. La boite tourna légèrement sur elle-même et se fracassa en contrebas. L’éclaireur se pencha à côté de Gerheim pour regarder avec un petit sourire le spectacle. On pouvait voir que la caisse n’avait pas explosé et qu’un corps, celui qui semblait avoir été amorti par les deux autres, bougeait faiblement. Sans aucune émotion, Gerheim vit la jambe, celle d’une fille d’après les courbes, bouger tout doucement. Les deux autres cadavres semblaient en piteux état. Une touffe brune dépassait entre les jambes du survivant tandis qu’on ne voyait qu’un bras de l’autre corps.

Le vaisseau se mit lentement en branle et les corps se firent traîner dans la mer où le sang ameuta rapidement des prédateurs. Gerheim était pratiquement sûr d’avoir entendu des petits cris de détresse qui le remplirent d’une courte allégresse. Se détournant du festin aquatique, les deux elfes noirs entrèrent dans le vaisseau. Gerheim ne le voyait pas mais l’éclaireur avait un sourire de plus en plus large.

Les trois corps flottaient de façon éparse sur la mer. Les prédateurs, rassasiés, avaient laissé les quelques bouts restants aux aléas de la nature. Au loin disparaissait déjà l’arche des elfes noirs. Gerheim n’avait pas pu voir que deux des cadavres étaient bruns et le dernier blond. Que deux d’entre eux étaient des femmes et le dernier un homme. Que les personnes qu’il venait de tuer étaient plus proches de lui que tout ce qu’il n’aurait pu imaginer et que le guet-apens dans lequel il avait été conduit bouleverserait sa vie à tout jamais.

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Invité Kroxigor
Les formes noires qui voletaient dans le ciel

J'aurais plutôt mis "volaient"

Alors qu’elles n’étaient pas plus grandes qu’une demi phalange dans le lointain, Gerheim pensa que c’étaient des chauves-souris géantes et cela l’effraya quelque peu.

Ta formulation est bizarre. "Comme elles n'étaient pas plus grande qu'une demi phalange,....". C'est le "Alors" qui gêne en fait.

La roche du vaisseau était ici percée d’un long corridor qui parvenait de manœuvrer sans savoir une grande marge de manœuvre

Euh...pas tout compris là.

Avant de s’envoler, elle lança une phrase destinée à ce dernier mais elle le dit pourtant en fixant Gerheim.

-J’espère que tu ne te trompes pas…

On va s'attendre à découvrir des choses. Gerheim n'est-il pas le descendant de quelque héros elfe noir?

Gerheim n’avait pas pu voir que deux des cadavres étaient bruns et le dernier blond. Que deux d’entre eux étaient des femmes et le dernier un homme. Que les personnes qu’il venait de tuer étaient plus proches de lui que tout ce qu’il n’aurait pu imaginer et que le guet-apens dans lequel il avait été conduit bouleverserait sa vie à tout jamais.

La belle blonde? Mourir maintenant? Et les deux autres, ce sont ces parents?

Que des questions qui restent sans réponse puisqu'apparemment on va changer de personnage.

Au niveau du texte, il y a beaucoup de formulations de phrases à revoir. Souvent, ça accroche à la lecture. Mais sur la forme c'est pas mal même si je trouve ça bizarre cet espèce de navire géant.

La suite

Kroxigor

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C'est horrible !!

Les trois corps flottaient de façon éparse sur la mer. Les prédateurs, rassasiés, avaient laissé les quelques bouts restants aux aléas de la nature. Au loin disparaissait déjà l’arche des elfes noirs. Gerheim n’avait pas pu voir que deux des cadavres étaient bruns et le dernier blond. Que deux d’entre eux étaient des femmes et le dernier un homme. Que les personnes qu’il venait de tuer étaient plus proches de lui que tout ce qu’il n’aurait pu imaginer et que le guet-apens dans lequel il avait été conduit bouleverserait sa vie à tout jamais.

Ses parents et la blonde je suppose ... le pauvre , ca va etre dur quand il va s'en rendre compte , l'eclaireur elfe noir est un vrai enfoiré :D .

A moins que ce soit l'étape obligatoire pour devenir un vrai elfe noir et donc foncièrement mauvais ...

Sinon , j'aime beaucoup les descriptions des elfes noirs , des esclaves , de leur mode de fonctionnement , des bateaux ...

La suite

++

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Invité Lord Valten Wayne

Beaucoup de phrases mal tournées à mon goût, mais bon je ne vais pas me facher pour ça, pour la bonne raison que ça ne m'empeche pas de me laisser emporter par le récit. Attention tout de même (Edit : ce qui me génait le plus ayant été rectifié depuis ma première lecture, je m'en retourne dans ma contemplation béate et extatique).

Je trouve cette fin absolument infâme et répugnante, n'est pas Elfe Noir qui veut, ça me prend vraiment aux tripes et je suppose que c'est voulu, le détachement et le plaisir de Gerheim n'en sont que plus révoltants pour un pauvre humain comme moi, donc bravo.

La suite donc... :D

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J'aime...

Ton héros est une ordure.

Les elfes noirs sont magnifiquement bien réstitués.

P'tite question. Les vers dont tu parles ils existent vraiment dans le back ground warhammer? Parce qu'il me semble que ce sont des capes en peaux de dragons des mers que portent les corsaires. A moins que ce soit une nouvelle race de dragons :D

J'ai adoré la description de l'interieur de l'arche, elle est originale. Bref continu ^^

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Les trois corps flottaient de façon éparse sur la mer. Les prédateurs, rassasiés, avaient laissé les quelques bouts restants aux aléas de la nature. Au loin disparaissait déjà l’arche des elfes noirs. Gerheim n’avait pas pu voir que deux des cadavres étaient bruns et le dernier blond. Que deux d’entre eux étaient des femmes et le dernier un homme. Que les personnes qu’il venait de tuer étaient plus proches de lui que tout ce qu’il n’aurait pu imaginer et que le guet-apens dans lequel il avait été conduit bouleverserait sa vie à tout jamais.
Salutations au nouvel elfe noir !!! Il en fait vraiment partie maintenant...

Je ne vois toujours pas quel peut être le lien avec Loriol, mais je fais confiance au Maître pour cela...

Vivement la suite !!!

elles n’étaient pas plus grandes qu’une demi phalange
"demi-phalange".
la créature, à l’évidence féminine, ne portait aucun vêtement si ce n’était qu’une large ceinture
Sûr du "qu'" ?
Gerheim n’entendait presque pas le battement de leurs larges membranes. La femme aux ailes de volatile était accroupie sur le pont
Tu es certain que "volatile" correspond à des ailes membraneuses ?
personne ne lui faisait attention
"n'y".
Ne t’étonnes de rien
Certain du "s" ?
une tunique bleu foncée
Les noms de couleurs composés sont invariables.
le long de la cote
"côte".
l’espèce de colline que Gerheim n’avait pas encore observé
Accord.
ils n’avaient pas bouger
Participe.
diverses personnes s’affairent
Pourqui un présent ?
Le nouveau elfe noir ne broncha pas
"nouvel".
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Invité Kroxigor
Je ne vois toujours pas quel peut être le lien avec Loriol, mais je fais confiance au Maître pour cela...

Je dirais qu'il va se rendre compte qu'il a tué la blonde et ses parents ( à supposer que ce soit bien eux ) et vouloir réparer son erreur ( en ayant au préalable, zigouiller l'éclaireur ). Il entendra parler d'un objet magique ( le médaillon ) qui pourra les ramener à la vie. Et à ce moment là, il se mettra à sa recherche. C'est comme ça que je vois les choses.

Allez, on veut la suite!

Kroxigor, qui passe 3 fois par jour pour voir s'il y a une suite...

Modifié par Kroxigor
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Tu m'as fait traquer Kroxi... J'ai cru que tu avais encore tout deviner ! Tu as un(des) truc(s) juste(s)... et d'autres pas. :D Mais au moins, ca veut dire que vous êtes dans le sens du texte ^^ Bon tout ça pour dire qu'il doit me rester deux chapitres avant de paser aux retrouvailles entre Loriol et Gerheim même si le mot retrouvaille est carrement inadapté comme vous le verrez

Les vers dont tu parles ils existent vraiment dans le back ground warhammer?

Je ne crois pas :D Ici, c'est plutôt insipiration Dune, version maritime :-x

Kroxigor, qui passe 3 fois par jour pour voir s'il y a une suite...

Voilà ma vraie question de ce message. Dans environ deux semaines, je suis définitivement en grandes vacances et j'aurais donc tout le loisir d'écrire. C'est à dire que je pourrai pratiquement poster tous les jours. Mais en gros, vos rythmes de réponses sont que tout le monde a lu le texte en 3j. Donc si on calcule bien, vous aurez donc trois fois plus de choses à lire à chaque fois et comme mon but premier est que personne décroche, je sais pas si cela vous conviendrait.

Vous avez en gros les deux prochains chapitres pour répondre. Ils seront postés respectivement les deux prochains vendredis. Ou sinon, choisissez le rythme qui vous irait le mieux !

@+

-= Inxi, flexible ^_^ =-

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Bon tout ça pour dire qu'il doit me rester deux chapitres avant de paser aux retrouvailles entre Loriol et Gerheim même si le mot retrouvaille est carrement inadapté comme vous le verrez
Pas la peine d'essayer d'nous faire baver, on est déjà accros, hein les gars (et les hypothétiques nanas, évidemment) ???
Voilà ma vraie question de ce message. Dans environ deux semaines, je suis définitivement en grandes vacances et j'aurais donc tout le loisir d'écrire. C'est à dire que je pourrai pratiquement poster tous les jours. Mais en gros, vos rythmes de réponses sont que tout le monde a lu le texte en 3j. Donc si on calcule bien, vous aurez donc trois fois plus de choses à lire à chaque fois et comme mon but premier est que personne décroche, je sais pas si cela vous conviendrait.

Vous avez en gros les deux prochains chapitres pour répondre. Ils seront postés respectivement les deux prochains vendredis. Ou sinon, choisissez le rythme qui vous irait le mieux !

Là je vois s'opposer ma gourmandise naturelle et ma raison... étant le faible que je suis, ma gourmandise triomphe: O.K. pour un texte tous les 3 jours, même si 4 me conviendrait mieux... Modifié par Gemini Dragon
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Invité Kroxigor
Tu m'as fait traquer Kroxi... J'ai cru que tu avais encore tout deviner ! Tu as un(des) truc(s) juste(s)... et d'autres pas. Mais au moins, ca veut dire que vous êtes dans le sens du texte ^^

Ca n'aurait pas été marrant si j'avais tout trouvé. On connnaitrait déjà la suite.^^

Mais en gros, vos rythmes de réponses sont que tout le monde a lu le texte en 3j. Donc si on calcule bien, vous aurez donc trois fois plus de choses à lire à chaque fois et comme mon but premier est que personne décroche, je sais pas si cela vous conviendrait

D'accord pour un tous les 3jours. Je crois que c'était déjà comme ça avec L'Ascension d'un héros. En plus ça m'arrange parce que bientôt c'est le bac de français et l'oral c'est assez long à réviser.

La suite...vendredi? :D:-x

Kroxigor...bon ben vais me calmer sur Rousseau alors.

Modifié par Kroxigor
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Invité Lord Valten Wayne
Mais en gros, vos rythmes de réponses sont que tout le monde a lu le texte en 3j. Donc si on calcule bien, vous aurez donc trois fois plus de choses à lire à chaque fois et comme mon but premier est que personne décroche, je sais pas si cela vous conviendrait

:-x

Youpi Tralala Pouet Pouet ! Oh Joie !

Je vote pour.

Vacances... ce mot me fait rever... Mes dernières se sont achevées le 17 septembre... Y en a qui ont de la chance... :D

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Plus que trois jours de partiels et ça sera bon :D Enfin.. Je peux vous dire que je suis pressé :D Bien voilà la suite avec du retard ( J'étais trop fatigués hier :woot: )

Après avoir rejoint le grand campement elfe noir rempli d'esclaves. Gerheim a découvert le vaisseau principal de son ost. Il suivit l'éclaireur à l'intérieur jusqu'au bord d'un précipice. Là, on le força à pousser une caisse en contrebas dans laquelle se trouvaient ses parents et son aimée. Sans le savoir, il mit fin à leurs jours

Chapitre 25

Voilà deux semaines que Gerheim naviguait à bord de l’arche. Ils avaient suivi la côte pendant quelques jours avant de s’en écarter. Maintenant, le soleil était dans leur dos et il pensait qu’ils faisaient route à nouveau vers le continent. A vrai dire, on ne le tenait guère informé de ce qu’il se passait. Gerheim s’occupait donc comme il le pouvait en fouinant à travers tout le navire. Comme à son habitude, l’elfe noir alla dans la salle de l’arène inférieure. C’était un petit amphithéâtre dont la scène de pierre devait mesurer vingt cinq mètres de rayon. Au centre, des familles avaient été séparées en deux camps. Un membre de chaque famille de chaque côté. Ensuite, on leur donnait des armes et l’équipe qui sortait vainqueur aurait la vie sauve. Gerheim regarda une femme d’une trentaine d’années pleurer face à son mari dans une partie de l’arène. Ils discutèrent un bref instant et le mari tua son aimée avant de se donner la mort. Ces humains… Si pathétiques, pensa le jeune converti.

Derrière lui, un bruit de craquement le divertit un instant. La poubelle s’était mise en route. Cet instrument était relié à la porte et à chaque fois que quelqu’un l’ouvrait, le prisonnier dans la machine était écartelé lentement. C’était généralement dans ce genre de machine qu’on mettait les prisonniers faisant preuve d’une mauvaise volonté au travail. Gerheim reporta son attention sur le combat et poussa un soupir en laissant promener ses yeux sur la centaine de personnes qui regardait. L’affrontement touchait à sa fin. Les survivants haletaient et pleuraient à chaude larme. La deuxième phase commençait. Les humains qui avaient vu lequel de ses équipiers avait tué les membres de leurs familles réengagèrent le combat dans le but de se venger. Les vendettas étaient vraiment ce que préférait Gerheim. Une petite brune effarouchée avait résisté à tous ses agresseurs et campait fermement dans une partie de l’arène. L’elfe noir la trouvait plutôt jolie pour une humaine. Les soldats elfes noirs entrèrent dans l’arène prenant leur temps avec plaisir, arbalètes pointées. Les esclaves posèrent leurs armes même si certains tentèrent une offensive. Leurs corps finirent par s’agiter en tremblant sur le sol.

Gerheim rompit la foule qui s’ouvrit devant lui et descendit quelques marches. Un soldat leva la tête vers lui et il pointa le doigt sur l’esclave brune.

-Celle-ci ! Ordonna-t-il.

Le soldat s’inclina et répondit avec un grand respect.

-Elle sera amenée à vos quartiers.

Gerheim ne comprenait toujours pas pourquoi même chez ses semblables, on se montrait respectueux envers lui. Ca avait sûrement un lien avec le fait qu’on était venu le chercher mais comme il n’avait pas revu l’éclaireur depuis qu’il avait poussé cette caisse dans le vide, il n’avait pas de réponse. Il se consolait en se disant que le vaisseau n’était pas infini et qu’il tomberait un jour ou l’autre sur cet elfe. Gerheim regarda une pierre enchantée sur un mur, une barre jaune brillait en tournant ce qui leur indiquait l’heure sur le navire. Il lui restait du temps avant de monter rejoindre l’esclave, il se demanda alors quoi faire. La pêche aux membres l’ennuyait ces temps-ci et il n’était pas d’humeur à tenter de faire parler, en torturant, un homme à qui on aurait coupé la langue.

Depuis quelques temps, un elfe noir assez mystérieux venait lui donner des cours d’escrime. Gerheim était assez fasciné par cet individu à qui il aurait aimé ressembler. Agile, invisible et terrifiant à sa façon. On lui avait dit qu’en échange de ses quartiers de luxe, Gerheim devait suivre quelques leçons de son professeur. Celui-ci semblait manquer de patience mais une épée de Damoclès flottant au-dessus de sa tête le faisait persévérer. Ils avaient beaucoup parlé des plantes, philosophie et d’escrime : toute cette éducation coupée de pratique. Comme Gerheim ne se sentait pas d’humeur non plus à travailler, il ne désirait pas retourner dans sa chambre en avance de crainte de tomber sur son pseudo mentor. En tout cas, il espérait qu’il ne viendrait pas à l’improviste pendant qu’il serait occupé avec l’esclave brune humaine.

Gerheim arrivait à une intersection et un gnoll passa devant lui l’air pressé. Sans hésiter, l’elfe noir lui asséna un grand coup de pied qui l’envoya dans l’escalier qui lui faisait face. L’homme chien cria quelques secondes de sa voix aigue et Gerheim prit un fou rire nerveux. Il se calma et ayant décidé qu’il avait sa dose de méchanceté pour la journée, il décida de faire le tour des cavernes de l’arche. Le petit gnoll cessa ses cris, il devait sûrement être mort, tant pis pour la personne qui n’aurait pas son message. Aux quelques informations qu’il avait plus glaner, ce morceau de terre qui volait appartenait à une contrée maintenant disparue. Pour survivre, ils avaient dû arracher la terre à ses fondations et s’enfuir comme de pauvres parias. C’était uniquement ce que savait Gerheim.

Maintenant, ils vivaient sur et dans la roche. Quelques habitations avaient été bâties à la surface à l’extérieur mais cela restait surtout des bâtiments militaires et d’autres de cérémonie. Pour le reste, tout était en sous-sol, soit des pièces qui ponctuaient des couloirs, soit de grandes cavernes sur le sol desquelles des maisons sommaires se dressaient et dans lesquelles pendaient aussi des stalactites bâtiments. Gerheim trouvait qu’ils occupaient merveilleusement bien tout l’espace disponible, comme l’auraient fait des fourmis soucieuses du détail.

Il soupira et retourna dans sa chambre. Autant qu’il s’amuse tout de suite… Il ferma la porte à double tour et regarda les lourdes barres venir se loger dans chaque coin de la porte. La chambre de Gerheim devait faire au moins la taille de son ancienne maison en superficie, et ça, uniquement pour la pièce principale. Il y avait trois armoires ainsi qu’une commode qui entourait un large lit où aurait pu dormir une famille entière. Tel un chapiteau, des draps transparents descendaient pour voiler le lit. Dessus était étendue une forme qui semblait dormir. La fille n’avait pas dû toucher un matelas confortable depuis des années.

Gerheim traversa la pièce pour s’approcher d’un plateau de victuailles posé là. Il avait lui-même préparé son plat et ses repères lui indiquèrent que personne ne s’était introduit dans sa chambre. Il mordit une pomme qui craqua sous ses dents et dont le jus lui emplit rapidement la bouche. Le bruit avait été discret mais pourtant la fille se réveilla. Gerheim rajouta quelques composants sur le plateau puis se frotta les mains en finissant de mâcher. La fille tourna la tête de chaque côté du lit alors que Gerheim avançait vers elle, cherchait-elle quelque chose pour se défendre ? Il prit la parole.

-Ecoute-moi bien. Reste docile et tout se passera bien. Je ferai même en sorte que ta condition s’améliore.

La brune effarouchée plissa les sourcils. Gerheim continua.

-Débats-toi, fais-moi mal ou n’importe quoi d’autres et tu vivras un enfer avant d’être torturée à mort. Est-ce que tu m’as bien compris ?

La fille sembla être sur le point de riposter, elle ouvrit la bouche et la referma aussitôt comprenant qu’elle n’avait guère le choix. Elle ôta ses vêtements et il fit de même.

Gerheim se réveilla en sursaut par deux coups puissants sur la porte. Il maudit sa négligence. Heureusement que l’esclave dormait encore, elle n’a rien pu tenter durant son sommeil. Gerheim sourit en pensant qu’il l’avait fatigué. Pourtant, elle ouvrit les yeux et le dévisagea alors qu’il s’équipait. Ses armes étaient toutes proches, il n’avait pas été assez fou pour faire pleinement confiance à la brune.

-Va regarder sur la commode, il y a de la nourriture et de la boisson. Une fois rassasiée, retourne dans tes quartiers…

Elle ne bougea pas, peinant à croire qu’il tenait parole. Gerheim perdit vite patience.

-Allez, dépêche-toi avant que je change d’avis... Si j’avais voulu ta mort, j’en aurais eu cent fois l’occasion.

La fille parut convaincue et se précipita sur le buffet tandis que l’elfe noir ouvrit la porte. L’éclaireur entra sans attendre la permission et après avoir jeté un bref regard sur la fille, se mit à parler.

-Nous arrivons en vue de la côte. C’est notre dernière escale avant que nous ne rejoignions tes parents.

Gerheim resta de marbre et serra la mâchoire pour n’exprimer aucune émotion.

-Nous pensons que tu es le fils des dirigeants d’une des plus grosses arches volantes sur cette planète. Cela reste néanmoins à confirmer et un test magique nous l’apprendra rapidement. Tu comprends donc tous les soins qui t’ont été accordés depuis que tu es ici.

Un toussotement coupa l’éclaireur au milieu de sa phrase. La brune se tenait la gorge et ne semblait plus arriver à respirer. L’éclaireur sourit et la regarda s’effondrer au sol. Il reprit comme si de rien n’était.

-Prépare-toi, nos navires nous attendent.

Gerheim récupéra simplement son armure et suivit son mentor qui venait de lui faire une révélation surprenante. Il avait toujours su qu’il était différent, ses talents, ses pulsions. Etait-ce un héritage de ses parents ? Que deviendrait-il une fois qu’il les aurait retrouvés ? L’éclaireur avait mentionné une grande forteresse, peut-être même plus grande que celle sur laquelle il se trouvait. Gerheim parvenait à y croire difficilement. Pour la première fois depuis des semaines, il pensa à ses parents adoptifs et à sa blonde. Il était vrai que les quelques explications de son mentor lui avaient suffi et il les avait oubliées. Il aimerait néanmoins avoir de leurs nouvelles. Mais ils étaient sûrement trop loin et il abandonna son idée temporairement.

Toujours en pensant à cette préoccupante nouvelle, il se hissa à bord du navire et se laissa transporter sous une lune aux reflets argentés. Gerheim ne voyait pas la ville en question mais il l’imagina blottie dans les ombres, inconsciente du danger qui les guettait. Derrière eux, l’arche se faisait rapidement distancer, sa silhouette distincte découpée dans le ciel étoilé. Gerheim se fit légèrement éclabousser lorsque son bateau brisa une vague, l’écume aspergeant les soldats. Le temps n’était plus aux pensées, se dit-il avec un petit mouvement de tête.

Autour de lui, les autres guerriers restaient silencieux et se concentraient. On entendait parfois le claquement d’une voile ou d’un vêtement. Gerheim imagina aisément que la situation était identique à bord des navires tous proches. L’attaque aurait été parfaite si le ciel avait été nuageux mais il semblait que la fortune jouait contre eux et un seul villageois n’arrivant pas à dormir pourrait donner l’alerte. La petite communauté, construite progressivement à flanc de colline, semblait insouciante de ce que les elfes noirs leur réservaient. Gerheim faisait normalement partie des éclaireurs, son don pour se mouvoir devait servir à éviter les mauvaises surprises à ses compagnons et éliminer toutes les menaces potentielles qui pouvaient roder dans la ville.

Pourtant, il n’était pas bien d’humeur à tuer ce soir-là. Entre le fait qu’il fut dérangé avant qu’il n’ait eu le temps de jouer à ses jeux avec la brune dans sa chambre et le fait que l’éclaireur lui ait révélé cette information sur ses parents, il n’aurait pas la tête à se concentrer. Le bateau s’échoua sur la grève, poussant le sable dans un faible crissement. Dès que Gerheim mit la chausse sur ce fin sol, il chassa ses craintes et son instinct reprit le dessus. Sa technique était simple, il allait contourner la ville par l’ouest tout en jetant un bref coup d’œil dans les rues devant lesquelles il passerait. Après cela, il chercherait les signes de l’avancée de ses coéquipiers puis descendrait la ville par le nord. Ainsi, si les villageois se barricadaient, il pourrait les distraire assez longtemps pour que les soldats passent.

Le plan se déroula plutôt bien jusqu’à que l’attaque fut donnée. Gerheim n’était qu’à la moitié du parcours. Il s’arrêta quelques instants et grimpa sur un large arbre d’où il aurait une bonne vue. Il n’avait pas envie de se battre et il ne se battrait pas. Ils n’auraient eu qu’à l’attendre. Gerheim s’attendit à entendre des bruits d’armes mais ce ne fut que des cris. Des cris et des flammes. Par rapport à son village, celui-ci n’avait même pas eu le temps de préparer une défense. A vrai dire, ils n’avaient même pas été au courant que les elfes noirs arrivaient.

En une dizaine de minutes, les bruits furent apaisés. Assis nonchalamment sur sa branche, Gerheim dégaina son arbalète en voyant quelques formes sortir de la ville. En un coup précis, il abattit le premier de la file. Les autres, indécis, firent demi-tour comprenant que le chemin était bloqué. Il ne rechargea pas assez vite pour en abattre d’autres. Il se laissa tomber de l’arbre dans un de ses portaux. Il tituba juste à côté de celui qui avait reçu le carreau. L’humain n’en avait plus pour longtemps. Le carreau l’avait touché en plein estomac et le sang s’était déjà répandu dans l’herbe grasse la rendant moite et collante. Gerheim dégaina son épée et la plaça sous la gorge de l’homme qui avait rampé jusqu’au mur d’une maison. Sa main gauche était posée sur son ventre comme pour essayer de retenir le précieux liquide tandis que la droite pendait mollement de l’autre côté. Sans cette tache sur cette chemise, il aurait simplement passé pour quelqu’un de fatigué après une course.

-Tu peux me tuer, vas-y, bâtard de chien… Menaça l’homme.

Gerheim allait enfoncer sa lame quand il ajouta quelque chose :

-Tu n’es pas comme eux ! Je te reconnais maintenant !

L’homme toussa du sang à quelques centimètres des pieds de l’éclaireur. Il semblait convaincu de ce qu’il disait. Peut-être une attitude liée au fait qu’il allait mourir ? Il l’écouta néanmoins continuer.

-Ta peau, tes yeux… Tu es différent ! Tu n’es pas comme eux ! Répéta-t-il.

-Je suis le fils d’un seigneur ! Il est normal que je ne sois pas comme eux !

L’autre eut un petit rire.

-Tu peux peut-être me mentir mais tu ne peux pas te cacher la vérité… Tu es celui qu’ils sont venus chercher dans le village de la Bière noire.

Gerheim revit des vagues passages de sa vie à l’évocation du nom de sa ville. Personne ne l’appelait comme ça car pour eux, c’était le seul village qu’ils connaissaient.

-Tu es celui qui a massacré les siens, sa famille, celle qu’il aimait.

-C’est faux ! Cria Gerheim en commençant à enfoncer sa lame.

Une perle de sang goutta le long du cou mais l’humain savait sa mort proche et il persévéra.

-Il y a eu un survivant, dans une grange calcinée. Atrocement brûlé, il nous a raconté ce qu’il s’était passé. Une petite armée a suivi votre trace jusqu’à la mer et a découvert les trois cadavres, ou ce qu’il en restait, que tu avais laissés derrière toi ! Ceux même de ton sang !

C’en fut trop pour Gerheim qui transperça les cordes vocales de l’homme à tel point que la lame se planta même dans la pierre du mur. Il devait sûrement mentir… C’était impossible même si cette ruse ressemblait bien à la mentalité de ses congénères. Il devrait en avoir le cœur le net. Gerheim se maudit d’avoir eu une discussion avec cet homme car il avait raison : Au fond de lui, il savait qu’il n’était pas l’enfant qu’ils recherchaient et une fois que cela se saurait, il devrait fuir ou mourir…

@+

-= Inxi, encore un chapitre je pense :lol: =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Gerheim ne comprenait toujours pas pourquoi même chez ses semblables, on se montrait respectueux envers lui.
Depuis quelques temps, un elfe noir assez mystérieux venait lui donner des cours d’escrime. Gerheim était assez fasciné par cet individu à qui il aurait aimé ressembler. Agile, invisible et terrifiant à sa façon. On lui avait dit qu’en échange de ses quartiers de luxe, Gerheim devait suivre quelques leçons de son professeur.
La chambre de Gerheim devait faire au moins la taille de son ancienne maison en superficie, et ça, uniquement pour la pièce principale. Il y avait trois armoires ainsi qu’une commode qui entourait un large lit où aurait pu dormir une famille entière.
Un noble ???
-Nous pensons que tu es le fils des dirigeants d’une des plus grosses arches volantes sur cette planète.
Ah ben oui...
il se demanda alors quoi faire. La pêche aux membres l’ennuyait ses temps-ci et il n’était pas d’humeur à tenter de faire parler, en torturant, un homme à qui on aurait coupé la langue.
Pauvre petit, ces nouveaux jeux l'ont déjà blasé...
Pour la première fois depuis des semaines, il pensa à ses parents adoptifs et à sa blonde. Il était vrai que les quelques explications de son mentor lui avaient suffi et les avait oubliés. Il aimerait néanmoins avoir de leurs nouvelles. Mais ils étaient sûrement trop loin et il abandonna son idée temporairement.
Il reste toutefois assez naïf...
C’en fut trop pour Gerheim qui transperça les cordes vocales de l’homme à tel point que la lame se planta même dans la pierre du mur. Il devait sûrement mentir… C’était impossible même si cette ruse ressemblait bien à la mentalité de ses congénères. Il devrait en avoir le cœur le net. Gerheim se maudit d’avoir eu une discussion avec cet homme car il avait raison : Au fond de lui, il savait qu’il n’était pas l’enfant qu’ils recherchaient et une fois que cela se saurait, il devrait fuir ou mourir…
Hi hi hi, les joies d'être un Elfe Noir...

Bon allez:

Vivement la suite !!!

Ah oui, j'oubliais: bon partiels...

Une petite brune effarouchée avait résisté à tous ses agresseurs et campaient
Accord.
La pêche aux membres l’ennuyait ses temps-ci
"ces", non ?
Ils avaient beaucoup parler des plantes, philosophie et d’escrime
Participe.
tout cette éducation coupée de pratique
Accord.
Gerheim ne sentait pas d’humeur non plus à travailler
"se sentait", non ?
tout était en sous sol
"sous-sol", non ?
de grandes cavernes sur le sol desquelles de maisons sommaires se dressaient
"de sommaires maisons", ou "des maisons sommaires".
Au tant qu’il s’amuse tout de suite
"Autant", non ?
tous les soins qui t’ont été accordé
Accord.
Il était vrai que les quelques explications de son mentor lui avaient suffi et les avait oubliés
"... et il les avait oubliés", non ?
à bord des navires tout proches
Pas d'accord ?
Gerheim faisait normalement parti des éclaireurs
"partie". Modifié par Gemini Dragon
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J'aime beaucoup se passage .

Gerheim devient vraiment mauvais meme si je pense qu'il reste encore quelque chose de bon en lui , comment va t'il réagir quand il va decouvrir qu'il a tué ses parents et la blonde ?

Sinon , ben l'histoire avance gentiment et c'est très agréable a lire , comme toujours .

++

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