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Inquisiteurs


Ecthelion

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Bon, je poste une petite suit... Je suis mort... Deux heures à traduir mes vieux récits, quelle galère...

Bon, voilà:

Traquée, suite

Le jour suivant vit Misha traîner près des vendeurs de livres, espérant qu’elle verrait passer une ou deux autres capes noires. Elle attendit jusqu’à midi, mais n’en aperçut aucun.

Peut-être qu’ils ne viennent pas chaque jour
, pensa-t-elle.
Je vais devoir délester quelqu’un de sa bourse si je veux ramener un peu d’or à la maison aujourd’hui.

Alors, elle reprit son train de vie habituel, gardant cependant un oeil ouvert, guettant le passage des hommes encapuchonnés.

Presque trois semaines passèrent ainsi sans incident, puis elle les aperçut de nouveau dans l’aire des joailliers du marché.

Je pensais qu’ils avaient quitté la ville ! Allons donc les libérer de leur or…

Se glissant derrière eux, elle les examina, tentant de déterminer lequel serait le plus facile à voler. Ils s’arrêtèrent devant l’étalage d’un orfèvre et l’un d’eux portant sa main à sa ceinture.

Quand il eut achevé son geste, sa cape se retira assez pour révéler une bourse bien remplie pendant de sa hanche. Misha réagit alors rapidement.

Elle percuta le marchand avec force, l’envoyant buter contre l’homme en robes. Alors que les deux se heurtèrent, elle tendit les mains et coupa adroitement la lanière qui tenait la bourse à sa ceinture.

Parfait !
jubila-t-elle, alors que le sac disparaissait sous sa tunique et qu’elle s’éloignait nonchalamment du marché.
Et elle est lourde de surcroît ! Nous allons manger comme des princes pendant des semaines !

Et Misha s’en alla prestement compter son salaire bien « mérité ».

****

« Quelqu’un vient de chiper ma bourse !

– Tu était sensé la surveiller, bougre d’idiot ! Tu viens de nous perdre deux cents couronnes ! Tu vas devoir payer de ta chaire et de ton sang !

– Pas seulement de l’argent, mais l’Icône était aussi avec l’or.

– Espèce de larve sans cervelle ! Si le problème n’est pas réglé avant demain soir, tu es un homme mort !

– Entendu Maître ! »

****

Deux cents couronnes ! Deux cents couronnes d’or !

Misha était assise devant une table sur laquelle trônaient vingt piles de pièces. La somme était de loin la plus importante qu’elle avait dérobée à ce jour. C’était plus qu’elle pouvait espérer en une très bonne semaine de rapine.

Les autres seront fous de joie quand je leur montrerai ça ! Nous pourrions presque quitter cette vielle ruine maintenant, il suffit juste que je réussisse à refaire ce coup une ou deux fois…

Stephan leur avait promis que s’ils parvenaient à mettre mille pièces d’or de côté, il chercherait une petite maison où ils pourraient vivre tous ensemble, feignant de vivre de la générosité d’un riche oncle.

Misha ne voulait pas abandonner sa vie de voleur, Stephan non plus, car c’était toute leur vie. Par contre, ils se chargeraient de fournir une éducation raisonnable pour Sonia et Sophia grâce à l’argent de leurs larcins.

Elle fit tomber les couronnes dans quatre sacs, comptant précisément cinquante pour chacun, puis souleva une des planches du sol et les enterra dans le sable qu’elle et Stephan avaient amassé là pour cacher leur trésor. Après avoir remis la latte en place, et grava quatre nouvelles entailles sur le linteau.

Seize marques
, pensa-t-elle.
Il nous en faut vingt pour quitter ce lieu. Six ans passés à voler et à mendier résumé dans ce bois… Il me semble qu’un siècle s’est écoulé.

Elle se rassit à la table et examina le dernier objet qu’elle avait trouvé dans le sac.

C’était un médaillon en argent, un œil enrobé de flammes gravé à l’eau-forte sur une des faces. Alors qu’elle le leva à la hauteur de ses yeux, elle s’imagina voir les flammes danser imperceptiblement à la lueur de la bougie posée sur la table, le bijou devenant chaud dans sa main.

La lumière me joue des tours
, se dit-elle.
Peut-être que Stephan ou moi pourrions le receler. On devrait pouvoir en tirer une quinzaine de couronnes.

Elle l’accrocha au pied de son lit et l’oublia.

****

Misha se réveilla pendant la nuit, pensant qu’il était déjà l’aube. Une douce lumière violette avait inondé la pièce pendant son sommeil, et pourtant, regardant par la fenêtre, et s’aperçut qu’il faisait toujours noir.

Que ce passe-t-il ?
pensa-t-elle, son esprit toujours embrumé par le sommeil.
Impossible qu’il soit déjà matin…

Elle sortit du lit, prenant garde de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller les jumelles. Scrutant la pièce, elle s’aperçu que la lumière venait du pied de son lit.

Étrange
, se dit-elle alors qu’elle s’approchait de la source lumineuse.
Il semblerait que c’est du médaillon qu’émane la lumière. Mais ce ne peut pas être vrai, je dois toujours être endormie…

Elle entendit quelque chose au-dehors, comme si quelqu’un frappait contre les murs de la vielle bâtisse. S’approchant de la fenêtre, elle regarda la rue au-delà.

Trois hommes s’y tenaient, l’un d’entre eux avait un objet dans la main qui dégageait lui aussi une vague lumière violette.

Les hommes du marché ! Comment ont-ils pu me trouver ?

Elle se retourna juste à temps pour voir le médaillon briller de plus belle.
Il faut cacher cette maudite lumière
, pensa-t-elle en lançant ses draps par-dessus, atténuant l'éclat spectral.
Je dois prévenir Stephan et les autres!

Elle se glissa dans la chambre de Stephan et le réveilla.

« Mais, que… Misha quel est le problème ? dit-il, sa voix alourdie par la torpeur.

– Les hommes à qui j’ai dérobé l’argent aujourd’hui sont à notre porte. Je cois qu’ils sont venus chercher le médaillon que j’ai trouvé dans la bourse.

– Médaillon ?

– Pas le temps d’expliquer maintenant, on doit filer en vitesse avant qu’ils… » Elle fut interrompue par le bruit de bois se faisant jeter à l’écart.

« Ils ont découvert l’entrée ! Réveille les jumelles et vidons les lieux ! » Dit-il, tendant la main vers son épée.

Misha sortit de la pièce en courant, agrippant ses habits de rue au passage, se précipita sur le lit de jumelles et les réveilla, les mains sur leur bouche pour les empêcher de crier.

« Sortez du lit ! C’est très important : ne vous plaignez pas et faites exactement ce que Stephan et moi vous ordonnerons. Mettez vos capes, maintenant ! Ne prenez rien d’autre, on part maintenant ! »

Les petites étaient trop fatiguées et confuses pour geindre, et roulèrent hors du lit, s’habillant de manière automatique et saccadée. Misha souleva la planche qui couvrait leur cachette et en sortit un sac, replaçant les autres exactement comment elle les avaient trouvés.

Nous pourrions peut-être revenir plus tard
, se réconforta-elle, espérant que c’était vrai.
Espérons qu’ils ne le trouveront pas…

Elle s’habilla aussi vite qu’elle le pouvait, mettant simplement ce qui était à portée de main et attachant ses couteaux au bas du dos. Elle était en train de lacer ses bottes quand la maison fut ébranlée, un « boom » sourd remplissant ses oreilles.

Ils doivent être en train d’agrandir l’entrée ! Il ne nous reste que peu de temps !

Sans trop réfléchir, elle se saisit du médaillon et le fourra dans sa poche.

Stephan pénétra dans la chambre. « Il ne nous reste qu’à passer par les toits ! Vas-y en premier, Misha, je te passerai ensuite les jumelles. »

Elle acquiesça et plaça une chaise sous la trappe du plafond. Elle s’y mit debout, défit le loquet et se hissa sur le toit. Les petites la suivirent rapidement, puis Stephan qui referma l’ouverture.

Des pas lourds résonnaient à présent sur l’escalier.

« Il faut partir au plus vite ! haleta-t-il. Pars là, finit-il en montrant un pâté de maisons du doit. Ensuite on met les voiles le plus rapidement possible ! »

« L’Icône est à l’intérieur, trios de nos hommes y sont maintenant.

– Tu viens peut-être de sauver la misérable dépouille, larve ! Tuez tout qui s’y trouve !

– À vos ordres !

– Il n’y a personne ! cria une voix de l’intérieur.

– Quoi ?

– Peut-être que ta vie est toujours forfait après tout…

– Là ! fit une autre voix. Sur les toits !

– Attrapez-les ! »

Misha courait sur les tuiles de la toiture, traînant Sonia et Sophia derrière elle. Regardant par-dessus son épaule, elle aperçut trois hommes armés émerger de la trappe.

Seule ou avec Stephan, je pourrais les semer, mais avec les jumelles ? Comment donc va-t-on s’en sortir ?

Ils s’approchèrent du bord de leur bloc de maisons, et s’arrêtèrent trop brusquement. Ils dérapèrent sur les tuiles, et commencèrent à glisser vers le précipice.

Misha s’agrippa à une petite cheminée, l’arrêtant dans sa course, mais du lâcher Sonia pour le faire. La fillette continua de glisser en direction du rebord, mais Stephan s’empara d’elle et la tira à pied.

Les hommes tentaient de courir vers eux, mais la toiture glissante rendait la tâche ardue.
Ils sont trop près, comment faire passer les jumelles de l’autre côté ?

« Misha ! ordonna Stephan, voyant avec appréhension les hommes s’approcher. Va de l’autre côté et je te lancerais mes sœurs ! »

Misha ne pensa pas, mais l’obéit aveuglément, tirant Sophia vers la cheminée pour qu’elle s’y agrippe, puis sauta.

Le bois vermoulu ne supporta pas son atterrissage et céda, la plongeant vers la ruelle sombre, vingt pieds plus bas.

Hurlant, Misha fouetta désespérément l’air de ses bras et frappa un bout de la charpente du toit. Instinctivement, elle s’y agrippa d’une main, ce qui la stoppa net.

L’arrêt brutal de sa chute faillit l’arracher de la poutre, mais elle s’y tenait fermement. Grognant de douleur, elle se hissa en haletant sur le toit.

Les jumelles pleuraient maintenant, et les hommes étaient bien trop proches. L’un d’entre eux trébucha, mais les deux autres se ruèrent sur Stephan. Il leur tourna simplement le dos et lança Sonia qui hurlait de toutes ses forces à Misha.

Alors qu’elle attrapait la fillette dans ses bras, elle le vit la regarder en lie adressant un regard plein de signification :
Prends soin d’elles ! Protège mes sœurs !

Les deux hommes en robes noires le transpercèrent de leurs lames, mais leur course les entraîna dans le vide et ils tombèrent, Stephan les serrant férocement dans ses bras.

Puis ils disparurent sans un cri.

Misha ne pouvait plus parler pour cet instant qui contenait l’éternité, des images de moments et souvenirs oubliés se bousculant devant ses yeux : Stephan mettant les jumelles au lit ; Stephan qui lui donnait sa première paire de dagues ; Stephan qui comptait une bonne journée de rapines sur la vieille table ; eux deux fuyant la Garde, un gigot d’agneau sous chaque bras. Tous ces souvenirs l’assaillirent, accablant son esprit. Mais elle revint dans le présent quand elle vit le troisième homme s’approcher doucement de Sophia, un sourire plein de malice sur ses lèvres.

« Sophia, tu dois sauter de notre côté ! N’ait pas peur, je vais t’attraper ! »

Mais la petite fille était hors d’elle. Tout ce qui l’entourait lui était étranger ; tout à coup, le monde dans lequel elle vivait venait d’être brisé et son frère pris par ces hommes. Elle ne pouvait pas bouger.

L’homme se tint derrière elle. « Donne-moi le médaillon, gamin ! dit-il, la prenant pour un garçon à cause de ses vêtements et du noir. Donne-le moi ou j’égorge cette petite créature.

– Et si je le lance dans la rue et le brise ? demanda-t-elle en le sortant de sa poche et le levant pour qu’il puisse le voir.

– Alors nous vous tuerons tous maintenant ! »

Misha considéra un instant, puis secoua la tête, finalement soumise. « Très bien, il est à toi. Attrape si tu peux ! » Et elle le lança haut dans les airs, au-dessus de la tête de l’homme.

Par réflexe, il leva la main pour l’empoigner, mais il passa juste par-dessus ses doigts tendus. Au lieu de l’attraper, il perdit pied et tomba à la renverse. À la renverse dans le vide.

Misha sauta par-dessus le ruelle et pris Sophia dans ses bras et recommença l’opération. Le toit supporta le choc cette fois, mais elle tomba et se fracassa le coude contre les tuiles en évitant que Sonia ne se blesse.

Pleurant à cause de la douleur, elle emmena les jumelles plus loin, loin de tout ce qu’ils avaient aimé ou connu.

Je les ferai payer pour tout ça ! Même s’il me faut cent ans, je les ferai payer !

« Tu m’as failli, larve. Nous avons trouvé le médaillon, mais ils se sont échappés.

– Je les trouverai ! Donnez-moi juste un peu plus de temps…

– Le temps est échu.

– Que faites-vous ? Non ! Pas… »

Des cris de douleur déchirèrent la nuit.

****

Voilà. J'espère que vous me direz ce que vous pensez de nouveaux personnages.

J'ai aussi fait une petite relecture et enlevé quelques fautes...

Ecthelion

Corrections d'Inxi dans la mise à jour... Merci.

Modifié par Ecthelion
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jusqu’à midi, mais n’en aperçu aucun.
puis elle les aperçu de nouveau
contre l’homme en robes. Alors que les deux
Tu été sensé la surveiller
fenêtre, et s’aperçu qu’il faisait toujours noir
Misha sorti de la pièce en courant, agrippant ses habits
Puis ils disparurent sans un cris.
ils perdit pied et tomba à la renverse. À la renverse dans
Je les ferais payer pour tout ça ! Même s’il me faut cent ans, je les ferais payer
Tu m’as failli, larve. Nous avons trouvé le médaillon, mais ils se sont échappés.

– Je les trouverais ! Donnez-moi juste un

Le " m' " est inutile ^^ On dit tu as failli ! :wink:

Mouhahha ! Encore en retard comme d'hab ! J'étais en train de relire les derniers coms sur mon texte quand je me suis rappelé que j'avais pensé t'envoyer un mail pour te demander une suite sur ton texte. Et en vérifiant, j'ai vu que j'avais zappé un morceau donc me voici pour y remédier !

Donc des petites fautes sensiblement les mêmes avec les accord à la troisième personne du singulier. Rien de bien grave. Pour le fond, on developpe tous les persos, enfin surtout la fille. Ensuite Stefan meurt donc lui, on en parlera plus et il reste les deux jumelles boulettes qui servent à rien :P Enfin pour l'instant ! Comme prévu, elle les a volés et ils l'ont retrouvée ! Mais je pense pas que ça soit elle qui va se venger:p ! Suite !

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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Bon, je mets une suite... Environ 2000 mots comme précédemment... Encore deux bouts, je pense, et c'est la fin de cette partie! (encore 5 parties après celle-la)

Bon, j'envoie la sauce:

Traquée, suite

Les jumelles se réveillèrent à l’aube, trois heures plus tard. La première chose qu’ils demandèrent à Misha était pourquoi leur frère n’était pas avec eux.

Misha ne pu s’empêcher de pleurer, comment pourrait-elle expliquer à ces enfants que leur frère était mort et qu’elles ne le reverraient jamais.

« Il est parti, dit-elle doucement. Il est parti là où nous ne pouvons pas encore le suivre. Nous ne le verrons pas avant que nous aussi quittions ces terres, pour ne jamais revenir… »

Elle voyait bien que les petites ne l’avaient pas comprise, mais elle s’abstinrent de poser d’autres questions et tentèrent de se rendormir.

Misha ferma aussi les yeux, bien qu’elle n’osait pas dormir. Elles avaient rejoint les rues en passant à travers un vieux bâtiment en ruine, puis s’étaient enfuies vers le centre de la cité. Les fillettes, exténuées, s’étaient finalement arrêtées après une dizaine de minutes, alors Misha fut obligée de les porter vers l’un des postes de garde, espérant qu’elles seraient alors plus en sécurité.

Les gardes ne leur avaient pas prêté trop d’intérêt, ayant vu plus qu’assez de mendiants et vagabonds venir près de leurs postes la nuit pour se réfugier.

La douleur dans son coude et épaule malmenée était en train de monter, et tout ce qu’elle avait pu faire pour l’instant fut de mettre son bras en écharpe pour l’immobiliser.

Qu’allons nous faire ?
pensa-t-elle, désespérée.
Je n’ai que cinquante pièces en poche et ne pourrais probablement pas me défendre si on m’attaquait. Il doit y avoir un endroit où nous serions en sécurité.

Elle se creusait la cervelle, mais sans résultats. Les hommes encapuchonnés pouvaient être partout dans la ville, peut-être même en train de l’épier à l’instant, attendant qu’elle s’endorme pour tous les tuer.

Misha frissonna à l’idée.

Quelqu’un doit connaître un lieu où nous serions en sécurité. En tout cas, plus en sécurité que dans la rue, sans abri.

Misha commença à énumérer les éventuels endroits où elle pourrait chercher de l’aide.
Stephan est loin, et il a emporté avec lui les noms de la plupart de nos contacts, la Garde ne serait d’aucun secourt, ils risqueraient même d’abuser de moi ou des jumelles
, pensa-t-elle en s’imaginant tous les hommes et officiers corrompus au sujet desquels elle avait entendu bien trop d’histoires.
Je ne peux pas aller vers les garçons qui m’ont offert leur « protection » non plus, j’ai humilié leur chef une fois de trop… Les orphelinats ou les temples ? Non, ils m’enlèveraient les petites, et j’ai promis à Stephan de les protéger.

Misha était à court de solutions et pleura amèrement.

Qu’allons nous faire ?

****

La journée suivit son train, morne et monotone, mais Misha ne voulait pas quitter la sécurité relative du poste de garde.

Ce fut la faim qui la força à s’approcher du marché où elle acheta un peu de pain et du fromage pour se nourrir. Les jumelles attaquèrent les victuailles voracement, mais Misha ne pouvait manger, malgré sa faim.

Perdue dans ses pensées, elle ne vit pas la bande de garçons s’approcher d’elle.

« Bonjour Misha, dit leur chef d’une voix artificiellement chaleureuse. Que fais-tu donc ici avec tes adorables petites sœurs ? »

Misha leva la tête et vit le chef de la bande qu’elle avait humilié plusieurs semaines auparavant.
Pourquoi maintenant, je ne suis pas du tout en forme pour les affronter.

Le jeune homme la saisit par le col et la tirs à ses pieds, pour qu’elle le regarde droit dans les yeux. « Tu vas payer pour ce que tu m’as fait, moustique ! il la gifla fortement puis la jeta au sol.

« Voici le topo : tu ne te brouille plus avec nous, et tu te soumets complètement à mes ordres, il rit avec malice, et nous ne faisons rien aux deux petits anges que tu sembles aimer tant. Nous prendrons même soin d’elles jusqu’à ce qu’elles soient assez grandes pour nous plaire. »

Toute la bande ricana alors qu’il crasha sur elle. « Amenez-la ! Et n’oubliez pas les petites ! »

Misha bouillonnait de rage, mais ne pouvait rien faire alors que les garçons la saisirent et la traînèrent dans une ruelle où ils la lancèrent face contre terre.

Ils ricanèrent de plus belle quand leur chef la mit brusquement sur son dos et s’assit sur elle. « Tu seras gentille, n’est-ce pas ? Tu sais ce qui se passera si tu ne l’es pas… »

Il baissa sa main pour caresser son visage.

Misha se laissa envahir par une colère aveuglante ; tout ce qu’elle voulait faire était polir les pavés avec son visage huileux. Une fureur ardente la consuma, et elle sentait devenir brûlante alors que sa rage s’embrasa dans son for intérieur.

Mais, quand que le garçon toucha son visage, il laissa échapper un cri de douleur et sauta à ses pieds. « Sa peau ! Elle est aussi chaude que de la braise ! »

Ses habits commencèrent alors à fumer et à roussir alors qu’une intense énergie émanait de son corps, consumant peu à peu ses vêtements et laissant de lambeaux calcinés flotter à terre.

Misha laissa alors exploser sa fureur et tendit la main vers son tourmenteur. « Nar ! » Ordonna-t-elle, et un mince jet de flammes jaillirent de sa doigts et le frappa au visage.

Quand les autres virent ce qu’elle avait fait, ils s’enfuirent, pris de panique, hurlant : « Sorcière ! » à plein poumon.

Misha sentit la chaleur quitter son corps alors que les flammes dévoraient le visage du jeune homme. Elle ferma ses poings, et le feu s’éteint, laissant le garçon gémir et se tordre de douleur dans la rue.

La température de son corps augmenta quelque peu, chassant le froid glacial qui l’avait presque entièrement emplie.
Comment ai-je pu utiliser de la Magie ? Comme si j’ai besoin d’avoir les chasseurs de sorcières à mes trousses en plus de tous mes autres soucis !

Elle guida alors discrètement les jumelles vers les quartiers les plus sombres de la ville.

Je n’ai plus de choix… J’ai besoin d’aide ; peut-être que mon receleur pourra me le fournir…

****

Misha conduisit les petites dans les quartiers moins recommandables de la ville, dans l’espoir de pouvoir parler avec son receleur.

Les rues étaient plus étroites et sombres, jetant un sentiment d’inquiétude sur les trois. Les jumelles s’agrippèrent à elle alors qu’elles dépassaient des gens qui s’affairaient à toutes sortes d’activités illégales.

Sans regarder à droite ni à gauche, Misha marcha jusqu’au palier d’une masure branlante et frappa à la porte.

Un homme de très petite taille leur ouvrit et leva la tête pour l’observer. « Ah, Misha, ça fait un moment que nous ne nous sommes pas revus, dit-il. Mais entrez donc, Trorgrim se fera un plaisir de parler affaires avec toi aujourd’hui…

– Au fait, est-il possible de le voir maintenant ? répondit-elle. C’est au sujet d’une affaire assez urgente…

– Je ne crois pas. Il est en train de négocier un paiement maintenant et ne veut pas être dérangé. Client très important, vous voyez…

– Très bien, nous attendrons. Mais dites-lui bien que je suis là pour le voir. »

L’homme acquiesça en s’inclinant puis s’en alla, laissant les trois attendre dans une salle d’attente richement décoré de tapisseries d’Arabie et plusieurs statuettes numidiennes venues de contrées loin au Sud. Le vieux nabot passe beaucoup de temps et d’argent à collecter ces choses d’art. Il doit gagner pas mal d’argent grâce au recel, à moins qu’il contrôle d’autres moyens plus profitables pour générer de l’argent…

Elle choisit un large divan, un peu honteuse de le salir de ses vêtements crasseux, pour s’y allonger après y avoir assis les jumelles. « Essayez de dormir un peu, les petites. Il se peut que nous restions ici un moment. »

Elle ferma les yeux et laissa el sommeil l’emporter.

Plusieurs heures plus tard, le petit majordome vint la réveiller. « Trorgrim vous recevra maintenant, dit-il avec un regard désapprobateur à ces habits et à la saleté sur le divan.

–Très bien. Elle vit que les jumelles dormaient toujours à poings fermés. Si vous pouviez vous assurer que personne ne les dérange pendant que je parle à votre maître ?

– Certainement. Maintenant, si vous voulez bien me suivre. »

Il la conduisit par un petit corridor, puis à travers une magnifique porte de frêne sculptée plaquée de bronze dans une petite pièce sans fenêtres ou un Nain était assis derrière une large table de pierre.

Une fois que le serviteur s’en était allé, il se leva et lui indiqua une chaise pour s’asseoir d’un geste de sa main. « Alors, Misha, pour quelle raison es-tu venue ? demanda-t-il. Et puis-je aussi ajouter que tu as l’air terrible aujourd’hui ! »

Elle avait l’air terrible, en effet : ses habits déchirés et crasseux, son visage taché de boue serti d’yeux lourds et hagards.

« Rien ne vous échappe, dit-elle tentant vainement d’injecter un peu d’humour dans sa réplique. Nous avons passé une mauvaise journée.

– Certainement, répondit-il. Mais où est donc Stephan ? Généralement c’est lui qui vient parler affaires… »

Misha hésita un instant avant de parler. « Il a été tué cette nuit par des hommes encapuchonnés, vêtus de noir. »

Trorgrim en était stupéfait. « On vous a attaqué ? Puis soudain une lueur d’inquiétude anima un instant ses yeux. Par pitié, dis-moi que tu ne leur as rien volé !

– Deux cents pièces d’or, et un médaillon.

– Un médaillon avec un œil enrobé de flammes gravé dessus ?

– Comment le saviez-vous ? demanda Misha, fort surprise, généralement les informations ne volaient pas
aussi
rapidement.

– Je sais, par ce qu’ils m’ont demandé si un de mes coupeurs de bourses était venu pour le receler. Ils ont aussi ajouté que si quiconque venait pour me le vendre, que je devais les garder pour qu’ils puissent lui parler.

– Ils savaient à qui je venais pour receler ? demanda Misha, horrifiée à l’idée d’une telle omniscience. Comment ont-il pu le savoir ?

– Ils ont simplement fait la même demande à chaque receleur officiel et officieux de la ville. Trois de mes associés m’ont envoyé des messagers avant qu’ils arrivent. Ils veulent le récupérer à tout prix !

– Je crois qu’ils l’ont repéré maintenant. Je l’ai jeté contre l’un d’entre eux, et il est tombé dans la rue. Mais je sens qu’ils vont nous pourchasser, les jumelles et moi-même. Pouvez-vous nous aider ? Par pitié, aidez-nous ! »

Trorgrim considéra sa requête quelques instants. « Je suis désolé, Misha, mais je ne le peux : ils connaissent trop en détail tout ce qui se passe à Marienburg. Ils apprendraient que je vous héberge, rallieraient quelques-uns de mes compétiteurs et viendraient tous nous tuer. Je ne pourrais vous cacher, pas même si tu me payais avec le trésor d’un dragon. »

Misha s’affala sur sa chaise. Si Trorgrim n’osait pas les cacher, elle savait bien que personne d’autre n’oserait le faire. Ils étaient condamnés à fuir la ville.

« Par contre, continua le Nain, je n’ai pas du tout aimé la prétention ces nouveaux venus. Quand ils tétaient encore, je me battais contre les Orcs pour mon ancien maître ! Ils ont empiété sur le terrain de trop de mes associés, et maintenant ils attaquent mes agents ! Son visage commençait à s’empourprer. Assez c’est assez, et qu’ils aillent voir au fond du Reik si j’y suis ! »

Misha le regarda, impressionnée de le voir perdre son calme légendaire.

« Je ne peux pas vous vous héberger, mais je connais quelqu’un qui vous prendras ! Il n’est pas complètement immergé dans les activités délictueuses, alors la Garde viendra quand il les appellera. »

Des larmes de joie coulaient sur les joues de Misha, tellement elle était soulagée.

« Je ne peux pas t’y amener, ni te faire accompagner par mes hommes, tu vas devoir y aller seule. Mais je peux t’aider.

– Merci. »

****

Et voila... Pas mal de dialogue, je sais, mais de l'action est prévue pour la prochaine fois.

Ecthelion, bonne lecture! :whistling:

Modifié par Ecthelion
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Invité L'orquinou

ça valait le coup d'attendre!!

:whistling::clap:^_^:o:D

il y a en effet pas mal de dialogues mais ils se tiennent et sont pertients.

En revanche, je n'ai pas compris pourquoi Misha s'est mise à faire de la magie comme ça tac tac being being et à connaitre deux trois mots de Magikane.

la suiiiiiite!

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Misha ne pu s’empêcher de pleurer, comment
tu ne te brouille plus avec nous, et tu te soumets
ricana alors qu’il crasha sur elle. « Amenez
connais quelqu’un qui vous prendras

Hop pour les fautes. Pour ce qui est du reste, ca va pas mal ! Dans cette suite, petit desespoir et manque de confiance. Ils se demandent quoi faire et avec qui et quelques réponses arrivent à la fin. Je sens néanmoins que le médaillon va refaire son apparition et que ses talents pour la magie va devenir fort utile !

@+

-= Inxi =-

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  • 2 semaines après...

Ah reprise de ce texte. Ca faisait longtemps ( désolé pour le retard mais je ne trouvais pas le temps ).

Des voleurs ( ou plutôt voleuses maintenant que stephan et mort ) et des hommes en cape noire. Très interessant et tout ça est mystérieux. J'adore.

Continue comme ça. Pour les fautes, ben Inxi est déjà passé :) .

La suite

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