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Les Trois destins


Waz

Messages recommandés

Salut à tous :wub:

Je fête mon arrivée sur ce forum par un petit récit fait pour le plaisir et que j'espère vous apprécierez.

Notez toutefois quelques détails avant de commencer (je ne vous laisse pas le choix de toute facon :D).

Tout d'abord, l'intrigue ne prend pas place dans le monde de Warhammer mais dans un univers autre même sil présente quelques similitudes avec le Vieux Monde.

Quoi d'autre?rien.. ah si! attention c'est court...

Dernière chose, je suis un "écrivain" débutant, ma maîtrise du texte est donc en conséquence ^_^ (D'ailleurs je juge moi-même mon récit un peu rapide)

Allez, bonne lecture :D

Valde modifia légèrement sa position dans le but de trouver un appui plus confortable et s’emmitoufla davantage dans son long manteau noir.

Adossé nonchalamment contre les pierres sombres et massives d’un haut bâtiment, il pouvait observer à loisir la totalité de la rue pavée, baignée d’une brume froide qui étendait ses bras jusque dans les moindres recoins, telle une voluptueuse amante éprise de toute chose.

De rares passants l’arpentaient d’un pas vif en serrant leur redingote humide sur leur corps glacé dans le vain espoir d’échapper à la brûlante morsure de la froide bise de ce matin hivernal.

Parfois même passait une voiture à l’attelage grelottant et dont les armoiries d’ordinaire lustrées paraissaient ternies, blafardes sous l’épaisse couche grise des nuages. Ceux-ci projetaient leur ombre encore longue sur les bâtisses massives qui encadraient la rue pavée comme un étau sinistre. Les hautes fenêtres paraissaient aveugles sur la pierre sombre, trous noirs donnant sur le néant de l’aube brumeuse.

Toutefois, toujours appuyé sur la façade aussi morne que celles alentours, Valde put apercevoir Jacob à travers une vitre de l’un des bâtiments lui faisant face.

Sans se départir de son vague et indéfinissable sourire, il observa rêveusement la silhouette à vaste carrure de l’homme, qui se détachait nettement sur l’antique mur ouvragé et sculpté de gargouilles difformes, érodées par les éléments et le temps.

Une fois de plus, ses pensées dérivèrent vers ce qu’il préparait depuis maintenant quelque temps. Le vague doute qui le tenaillait régulièrement refit brièvement surface : allait-elle bien venir ? Bien sûr, il avait minutieusement et patiemment organisé cet instant, mais la part inévitable du hasard était à prendre en compte, malgré ses efforts pour la réduire.

C’était d’ailleurs le seul paramètre qu’il, à son grand dam et à sa grande colère, ne maîtrisait pas, et sans doute ne maîtriserait jamais.

Oh, l’influence du hasard pouvait paraître minime, mais rien que l’idée de ne pas être maître de ses actes le révoltait. Pourquoi être dépendant d’une infime parcelle d’aléatoire dans un plan qu’il avait soigneusement préparé, amélioré, peaufiné ?

Non, c’était inconcevable ! Scandaleux même !

Voilà maintenant qu’il s’énervait ! Lui d’ordinaire si maître de ses émotions !

C’était sûrement l’appréhension inhérente à toute entreprise où la réussite n’était pas assurée, même si cela n’excusait aucunement cette faiblesse malvenue.

Tout entier immergé dans ses chaotiques réflexions, Valde ne put observer le lever du pâle soleil de l’hiver dardant ses rayons ténus qui traversaient à grand peine la masse compacte et uniforme des nuages, entremêlés dans leur effort d’obscurcir le monde.

Il ne vit pas non plus la cité s’éveiller peu à peu dans le bâillement universel des lointains échos des cloches, ni le jeu scintillant de la lumière naissante sur les toits ardoisés et la tour du Sanctuaire proche, ni la lente lutte du soleil et de la brume, combat éternel qui pare les perles d’humidité de mille éclats brillants voués à disparaître.

Non, tout cela lui échappa, de même que la venue discrète d'un homme à l’allure gracieuse et élégante.

Il portait un pince-nez orné, qui enserrait une arête nasale longue et droite, elle même encadrée d’yeux de la couleur grise de la mer d’automne, et prolongée d’une moustache lustrée se perdant à ses extrémités dans d’épais favoris bruns.

Nulle ride ne troublait ce visage où l’on pouvait lire la jeunesse et la vigueur et dont la seule irrégularité était sa bouche aux fines lèvres exsangues, que l’on devinait propice autant au sourire qu’au rictus.

Le claquement sec et ouaté de sa canne, étouffé par la densité de l’air encore opaque, résonna sur les pavés irréguliers du trottoir étriqué, et ce son maintes fois entendu réveilla Valde de sa torpeur méditative.

Il se tourna vers le nouveau venu et l’attendit avec un sourire où ne perçait nulle amertume, son visage fin éclairé par l’arrivée d’un être cher et aimé.

Modifié par Waz
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d’échapper a la brûlante morsure de la froide
carrure de l’homme, qui se détachait nettement dur l’antique mur
que le venue discrète dun homme a l’allure gracieuse et élégante.

Bon quelques fautes due à un manque de concentration sur la relecture :wink: Sinon, ton vocabulaire est riche et varié, de là, nous avons le droit à des descriptions bien écrites !

Le fond, rien à dire de particulier, on sait pas grand chose. Lui, on commence à le cerner un peu, enfin à voir en gros qui il est et qu'il prépare un plan. Et cet homme mystérieux continue sur notre lancée de questions ! Alors suite !

@+

-= Inxi =-

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Voilà la suite, moins de faute d'inattention ce coup ci j'espere <_<

Bonne lecture

L’homme s’adossa à son tour contre le mur taillé, et, sans un regard pour son voisin silencieux, sortit d’une poche de son costume sombre un large cigare décoré.

Ayant trouvé son silex et embrasé une extrémité de l’épais cylindre odorant, il commença à projeter de vagues bouffées de fumée grise.

Rythmés par sa respiration lente et régulière, les volutes s’enroulaient sur elles-mêmes en une danse langoureuse et inexorable.

L’homme rompit le silence d’un murmure qui, tout comme son souffle enfumé, sembla s’élever vers le ciel :

« - Toujours l’esprit au coin de la rue Duffer ? »

Après un court instant de mutisme hésitant, Valde répondit :

« - Josuah…

- Elle viendra Nathan, il n’y a aucun doute là-dessus.

- Tu sais bien que je préfère Valde. Et le doute n’est jamais impossible.

Ignorant la première remarque, Josuah poursuivit :

- Peut-être, mais lorsqu’il atteint une probabilité de l’ordre du millième, j’ai une forte tendance à ne plus le prendre en compte.

- Et là est ta grande erreur…

Josuah parut méditer un instant ces dernières paroles, puis rétorqua plus calmement :

- C’est fort possible, mais en attendant d’éclaircir ce point, je juge plus important que tu me rappelles le programme d’aujourd’hui sans quoi je ne garantis pas une aide vraiment efficace.

A ces mots, Nathan réalisa que son élégant ami aux grands airs appréhendait la suite de la journée avec plus d’angoisse qu’il ne voulait l’admettre. En toute autre circonstance, il aurait adopté son habituel ton léger, ses lèvres subtilement retroussées en une grimace ironique, et proféré quelque plaisanterie qu’il affectionnait particulièrement.

Enfin, après tout, il n’avait pas tort, le moment paraissait peu propice au rire et à la légèreté.

Nathan se lança donc dans un résumé approfondi que Josuah écouta attentivement en tirant sur son cigare à demi consumé.

Au fur et à mesure du défilé des paroles enchaînées, l’amas de fumée, sans cesse étoffé par de nouveaux arrivants, semblait de compacter pour former un édifice en suspension dans l’air frais.

Chaque mot énoncé accompagnait une volute qui consolidait la création presque intangible et qui s’accordait dans un ordre parfait avec ses congénères. Comme une pierre taillée préparée à cet effet depuis sa formation s’emboîterait dans un mur où l’attend sa place réservée, elle s’alliait à ses compagnons en un effet commun de création architecturale.

Alors que Nathan achevait son monologue, la construction vaporeuse paraissait être au summum de sa beauté, comme le rêve brumeux de tout architecte à la recherche de l’impossible perfection.

Dédaignant son chef-d’œuvre créé sans le vouloir, Josuah médita un instant quelques temps en silence.

« - Très bien, commença-t-il une fois courte réflexion achevée, cela me paraît tout à fait sans faille. Il est maintenant temps de passer à la pratique. »

Il accompagna la fin de sa phrase par un regard appuyé par-dessus l’épaule de Nathan, et celui-ci, intrigué, fit lentement volte-face : elle était là, débouchant tranquillement de la rue Duffer. Il n’avait plus le choix à présent, il fallait y aller. Il eut un ultime regard de repérage qui lui confirma l’arrivée de Jacob, et , une main glissée dans sa poche en contact avec le froid métal réconfortant, il sourit à son compagnon désormais embrumé par ses propres bouffées.

Nathan se retourna de nouveau et commença à marcher vers son destin, broyant la dentelle de fumée dans son sillage ravageur

Waz, a+

Modifié par Waz
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programme d’aujourd’hui sans quoi je ne garantit pas une
et proféré quelque plaisanterie qu’il affectionnait

Bien, donc c'est toujours aussi bien. Tu gardes le prolongement du premier passage même comme l'autre texte que je viens de lire, vous affectionnez à poster l'équivalent d'un texte écrit sur un mouchoir :) Il serait tant d'accélerer l'allure :)

Pour le fond, ben je sais pas, on dirait qu'il va la tuer et j'attends de lire la suite afin de savoir si mon opinion est juste ou pas :rolleyes: !!!

@+

-= Inxi =-

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Malheureusement, la suite va devoir attendre un peu pour cause de scénario un peu confus :)

De plus, j'écris très lentement et je revois plusieurs fois chaque passage, donc patience ( je carbure à une page/semaine pour l'instant :rolleyes:)

Dernier truc

et proféré quelque plaisanterie qu’il affectionnait

Qu'est ce qui te gêne là?

Le singulier est volontaire et français si je ne m'abuse (possible :))

Sur ce, Waz, a+ (Ferais plus long le prochain promis)

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Tres bon texte, il s'en dégage une véritable ambiance. J'ai hate de lire la suite.

Juste une remarque : je trouve qu'utiliser des mots comme "stress" n'est pas approprié pour des textes médiévaux ou fantastiques ... question de style.

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Voilà la suite, un brin plus longue (rien d'exceptionnel :unsure:)

@ Fatman : en effet, j'avais aussi douté sur le moment pour l'utilisation de "stress". Ca confirme mes doutes, je vais de ce pas y remédier :D

Bonne lecture :o

Chapitre I : Exil

Le paysage forestier se déroulait peu à peu à travers la vitre embuée de la diligence. Secouée et ballottée par les cahots de la route sinueuse et mal pavée qui balafrait le Middenahr, la voiture progressait laborieusement dans l’ouest de cette région de l’éternelle Arhénie. Envahie de sapins, elle était craquelée de petits vallons jalonnés de hameaux aux maisons ardoisées de pierre, noire comme la terre charbonneuse.

La végétation dense et sèche qui parsemait les bas-côtés de l’antique voie pavée survivait tant bien que mal sur ce terrain rêche et épineux, siège d’une vie foisonnante et sauvage.

Alors que la diligence roulait une fois de plus dans l’atmosphère épaisse d’une forêt de hauts pins, Nathan, cherchant en vain un moyen de tromper sans ennui, en était réduit à compter les bornes de pierre mal équarrie disposées le long de la route.

La paysage morne et monotone qui défilait lentement devant ses yeux fatigués le plongeait dans une torpeur sournoise, et il s’était surpris à se laisser aller basculer dans un sommeil malsain à plusieurs reprises.

Alors qu’une fois encore il s’arrachait de justesse aux griffes insidieuses de la fatigue qui le rongeait, il plongea par réflexe la main dans sa poche :

Le contact avec le métal froid et dur brisa un instant le cycle soporifique auquel il s’était abandonné, et, d’un geste las, il eut vite fait d’extraire l’objet bienfaiteur des profondeurs de son manteau.

C’était une simple pièce dont les contours irréguliers et la ciselure grossière étaient soulignés par la morne lumière blafarde qui filtrait à travers les carreaux.

Nathan la contempla un instant, absorbé par la beauté purement vénale de l’objet imparfait, beauté imaginaire à laquelle aucun homme n’est insensible, quoi qu’il prétende.

Un disque jaunâtre, voilà tout ce qu’elle était et pourtant Nathan risquait jusqu’à sa vie pour quelques échantillons de ce métal brillant. Sous ses atours peu engageants il restait malgré tout un dévoreur d’âme comme une muse inspiratrice : toute captivée qu’elle était par ce monstre doré, la pauvre créature humaine subissait le joug de son envie, mais développait pourtant des trésors d’imagination pour s‘en procurer toujours davantage.

« Jamais assez », voilà ce que semblait susurrer à l’oreille de son possesseur chaque écu durement comme mal acquis et celui-ci, délicieusement consentant à cette injonction à peine dissimulée, sa faisait rapidement l’esclave de ce principe récurrent.

C’était comme un refrain sans cesse entonné et qui pourtant ne perdait jamais de son charme surnaturel.

Après tout, peu importait, quels que soient ses pouvoirs réels ou inventés, la cause l’inconfort qu’il subissait sans cette diligence restait cette même pièce envoûtante, qui étendait son influence sur lui comme sur ses amis, Josuah et Jacob.

En voyant un rictus de souffrance mal masqué affleurer aux commissures des lèvres de ce dernier, un sentiment de culpabilité étreignit Nathan de ses bras puissants. Tout cela était de sa faute et seulement de la sienne. Pourquoi ? pourquoi avoir fait cela ? non, il ne savait pas. Il avait peut-être succombé une seconde durant. Il ne savait pas. Il ne savait plus… Une seconde décisive et mal inspirée. Peut-être même qu’il en dépendait en permanence… non, impossible, il était quelqu’un de raisonnable. Il fallait qu’il arrête. Tout de suite. Penser à ça ne l’amènerait à rien. Rien d’agréable en tout cas.

Avec l’espoir d’échapper un moment aux remords acharnés qui le harcelaient, Nathan jeta un regard autour de lui en quête d’une distraction libératrice.

La diligence était bondée et ses six occupants entassées devaient se serrer pour que le bois mal verni des portes vermoulues ne s’enfonce pas dans leur épaule.

Assis sur les banquettes tendues de velours rouge sombre parsemé de tâches brunâtres, ils voyageaient en silence. L’air dans l’habitacle paraissait comme épais, solide en l’absence du moindre son.

Il était parfois percé par un vif regard d’une quelconque personne pour son voisin et qui espérait passer inaperçu, même s’il ne faisait qu’accentuer la tension ambiante.

Le regard de Nathan passa sur Jacob à sa gauche, qui essayait de dormir sans grand succès apparent, puis s’échoua sur Josuah à l’autre extrémité : il avait troqué son pince-nez contre un monocle luisant, et l’avait posé avec délicatesse devant son œil droit, qu’il utilisait pour dévisager son vis-à-vis. De toute évidence, celui-ci – une femme d’une quarantaine d’années bien en chair et engoncée dans une hideuse robe bleue à volants – devait présenter quelque chose de véritablement cocasse, puisque Josuah souriait d’un air béat en le regardant, laissant parfois même un discret gloussement échapper à ses lèvres difficilement tenues fermées. Toujours fidèle à lui-même finalement.

Les deux derniers passagers tentaient quant à eux de trouver une position plus confortable sur la banquette sale sans toutefois se risquer à pousser leur encombrante voisine.

L’homme en face de Jacob semblait particulièrement agacé et tout en lui criait la noblesse déchue. Ses vêtements raffinés mais défraîchis prenaient peu à peu la crasse tandis que son haut-de-forme jadis luxueux était bosselé sur le dessus. Sa fine moustache gris-blanc d’aristocrate accompli tombait, mal soignée, sur un visage anguleux et ridé. Rarement, il toisait de ses yeux pâles ses voisins d’un air supérieur et quelque peu écœuré , avant de les baisser à nouveau lorsqu’il replongeait dans ses réflexions de toute évidence douloureuses.

Celles-ci s’envolaient pour rejoindre la valse folle des inquiétudes qui baignaient la voiture. Chaque recoin semblait être le repaire maudit d’une pensée née du malheur, et le poids conjugué de toutes ces peines pesait sur les occupants comme un linceul de plomb, lourd et étouffant.

La seule personne visiblement épargnée était la dernière occupante, coincée dans un coin de l’habitacle sans pour autant paraître s’en formaliser plus qu’il n’était nécessaire.

C’était une jeune femme grande et svelte dont la grâce agréable à l’œil était presque palpable. La volupté alanguie qui émanait de sa silhouette pourtant placée en situation désagréable était saisissante, et avec un peu d’attention, on pouvait constater que beaucoup de regards en coin s’échouaient sur ce havre de tranquillité et de beauté perdu dans une mer de tensions.

Son visage lui-même ravissait la rétine : des yeux noirs et brillants resplendissaient au milieu de l’ovale fluide de sa figure, et celui-ci était joliment brisé par son nez droit et fin. De sa bouche émanait particulièrement une foule de sentiments en accord avec l’éclat rieur de son regard. Ses lèvres semblaient pouvoir se contorsionner en une quantité infinie de moues charmantes et envoûtantes, et révélaient un alignement parfait de dents blanches à la pureté de cristal.

Elle observait le paysage par la fenêtre ternie et paraissait se noyer dans un océan d’ennui.

Nathan n’avait à ce moment là qu’une seule et unique envie : se précipiter au secours de la magnifique créature échouée.

Il se rendit soudain compte qu’il la dévisageait intensément depuis maintenant quelques temps et il détourna vivement le faisceau scrutateur et fasciné de son regard en se morigénant pour sa bêtise.

EDIT : fautes corrigées, je sais pas comment le "comme" est arrivé là :P, les autres sont inexcusables :)

EDIT n°2 : Après vérification, j'assure que joliment de prend pas de "e" après le "i"

Modifié par Waz
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C'est vraiment très bon !!!

Je relève des erreurs dans le dernier texte :

paraissait comme se noyer dans un océan d’ennui
ça n'est pas très français... "paraissait se noyer dans un océan d'ennui" tout court^^ le "comme" est de trop.
joliment
il manque un "e" après le "i"
prenaient peu à peu la crase
la crasse non?

désolé pour toutes ces critiques parce que le texte est tout de même vraiment bon...je veux la suite !!!

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Bon c'est bien, j'aime beaucoup ton style de naration ! Bon son principal défaut de ta manière d'écrit, c'est le rythme du récit qui est vraiment très lent. Quoique là, c'est pas gênant sachant que ça se marie très bien avec l'ennui général qu'ils ressentent tous à l'intérieur du chariot :unsure:

Voyons donc comment cela va s'agencer avec les parties d'avant :o

@+

-= Inxi =-

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Une petite remarque : je trouve que tu fais trop de retour a la ligne. Cela brise la lecture, et pourtant tu as des paragraphes cohérents et bien articulés.

Ces retours a la ligne sont ils volontaires ?

Sinon, tres bon, je trouve aussi que tu as un style assez particulier et assez rechercher qui fait plaisir a lire.

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C'est parti pour la suite !

Au niveau des paragraphes Fatman, je les avait aérés dans le but d'éviter l'effet "pavé" des textes sur le net, mais apparemment ca donne pas terrible, j'ai corrigé le tir pour ce coup-ci :D

Sinon Hexeoclann, je pense que le chose qui t'a perdue est le nom "Duffer". Il s'agit du nom de la rue en question et non celui du personnage (il a déjà Nathan et Valde c'est pas mal :P). Enfin je vais peut être y jeter un coup d'oeil histoire de rendre le tout plus compréhensible.

Merci pour vos encouragements et bonne lecture :skull:

Il se terra au fond de la banquette ramollie et ferma les yeux, harcelé par une honte aussi violente qu’injustifiée. L’esprit emmêlé dans une tourmente ouatée, replié sur lui–même, il se perdit rapidement dans le dédale brumeux des ses incertitudes, où bientôt il rencontra le terrible Sommeil, puits de rêves de tortures.

Il était allongé sur le sol dur et irrégulier, en proie à la panique. Venue des tréfonds de son être, des mystérieuses contrées de son subconscient, elle le pressait, l’oppressait, aveuglait ses sens brouillés. Où était-il ? il le savait tout en l’ignorant . La seule chose certaine, le pilier de son univers d’angoisse et de peur glacée, c’était ce besoin de fuir. Fuir quelque part, peut–être même nulle part mais s’échapper. Il ne pouvait pas, ses forces l’abandonnaient, le clouaient au sol, déserteuses d’un combat perdu d’avance.

Soudain sa vue jusque là trouble s’éclaircit, et l’opacité rougeoyante laissa place à une vérité bien plus terrible : une pièce vide, noire, l’entourait de ses murs sombres, où dansait un spectre cramoisi. Il allait et venait, dessinait sur les pierres les mille supplices raffinés qu’il promettait d’infliger, s’écartait un instant, tapi dans l’ombre, puis revenait, et ses cruels arabesques rouge sang paraissaient lacérer l’âme et les chairs avec délectation. La chaleur monta, et rapidement l’odeur aigre et entêtante de la sueur se répandit, fouettant les narines de ses âcres effluves. Nathan surmonta sa terreur de l’horreur qui empourprait les murs par sa présence maléfique pour se concentrer autant que le lui permettaient ses sensations engourdies : il y avait autre chose. Comme une intuition, une prémonition même. Cela se précisait de seconde en seconde, d’inspiration en inspiration. Oui, une autre fragrance, plus douceâtre, couvrait l’atmosphère de son fin voile odorant. Oui, c’était bien cette odeur grasse, agressive, écœurantes de la peau écornée, de la chair brûlée. Tout se précisait, ses sens s’affinaient comme pour mieux l’imprégner de sa souffrance et de sa faiblesse. Il pouvait toucher à présent, palper le corps putréfié et rongé par la maladie qui reposait à ses côtés tel un amant indésirable mais silencieux dans la mort. Ses yeux étaient aveuglés par la vive lumière dansante qui rampait à sa rencontre sans qu’il ne puisse rien faire, envoûté par les mouvements fluides et gracieux de cette artiste macabre. Bientôt, celle–ci lui frôla les orteils , comme une caresse brûlante et fugitive passée inaperçue au milieu de la chorégraphie flamboyante. Alors que ses pieds disparaissaient derrière l’épais rideau rougeoyant, Nathan, au supplice, découvrit une sensation nouvelle, inédite. Il connaissait désormais tout de la douleur et même la Mort semblait lui livrer ses secrets inconnus. Il avait atteint le plénitude, la sainteté, et sombrait peu à peu pendant que de noires silhouettes agitaient leurs mains de feu au milieu du brasier étincelant.

Il glissa alors doucement dans un océan de ténèbres apaisantes, où les souvenirs se noient dans l’infini de ses eaux bleues.

« - Valde ! Valde, réveille–toi ! »

Cette voix. Celle de Jacob. Elle semblait flotter, comme un souvenir, aux frontières de sa perception. Une main le secoua, agressa son épaule gauche – ou bien était-ce la droite?– de sa poigne décidée. Avec un léger grognement, Nathan ouvrit lentement ses yeux bouffis de sommeil pour découvrir le visage de Jacob près du sien.

Il s’attarda un instant sur les poils frémissants de sa fine moustache noire, puis remonta le long du nez fort, cassé en son milieu, jusqu’au yeux marrons et brillants. Il ouvrit la bouche en un vain effort de diction maladroite, mais aucun son ne semblait pouvoir s’extraire de la sombre cavité de sa gorge béante.

« - Nathan, ça va ? »

Surmontant sa torpeur et sa désorientation, il parvint enfin à produire un son malgré ses cordes vocales réticentes :

« - Oui, oui…

- On est arrivé, il serait temps que tu sortes.

- J’arrive. Partez en avant, je vous rejoins dans quelques minutes. »

Après un dernier coup d’œil méfiant vers son ami, Jacob s’éloigna et le laissa seul à se débattre avec ses pensées.

Nathan récupérait doucement et l’ordre commençait à se faire don son esprit. Toujours le feu et la mort. Toujours le même rêve, comme un compagnon cruel qui l’aurait accompagné depuis qu’il était né. Enfin, il ne se souvenait pas d’avoir été un jour affranchi de ce fardeau intangible. Cela ne prouvait rien, il savait pertinemment que tout ce qui touchait à son enfance mystérieuse était flou. Le premier souvenir dont il pouvait affirmer la véracité remontait à ses huit ans, alors qu’il avait rencontré Josuah. Où était–ce ? il ne savait plus, peut–être dans un Sanctuaire. Non, c’est vrai qu’il ne les fréquentait pas à cette époque. Même ce repère considéré comme inébranlable s’amenuisait peu à peu dans sa mémoire défaillante. Il aurait tant aimé avoir un souvenir de ses parents inconnus…

Allons, il fallait être fort. Sa sentimentalité avait tendance à faire un peu trop surface ces temps–ci, c’était inacceptable. Ce rappel à la discipline effectué, Nathan s’obligea enfin à sortir de la diligence vide. Une fois l’éblouissement dû au contraste de luminosité surmonté, il put faire le point sur sa situation : la quatrième et dernière étape du voyage hâtivement préparé allait se terminer le lendemain avec l’arrivée à la capitale, Ahren. Sept jours déjà s’étaient succédés, interminables spectacles où l’ennui étouffait tout autre sentiment, uniquement ponctué de temps à autre par un rapide changement de diligence.

Pour l’instant, le voyage du jour était terminé et la voiture s’était arrêtée dans une auberge sinistre et entourée d’une épaisse forêt de conifères. Elle s’adossait aux contreforts de la chaîne des monts Deppel qui étendaient leurs crêtes rocheuses et enneigées au sud de la région boisée. Au nord, à travers un espace dans le toit végétal hérissé de pointes, il pouvait même apercevoir la fourche scintillante du Dresden qui s’unissait avec un confluent tumultueux, puis recommençait à glisser à son allure lente en régulière.

Nathan fit quelques pas, puis allongea sa foulée pour atteindre rapidement l’embrasure pourtant repoussante de l’auberge. Le froid mordant attaquait ses mains découvertes, et il dut faire un détour pour éviter un pan de brume glacée qui entravait insolemment son chemin, comme une flaque blanche et flottante sur le sol parsemé d’aiguilles de pin.

Il franchit le seuil, ferma la porte épaisse derrière lui et traversa un petit hall dénudé pour atteindre une seconde embrasure. Au–delà s’étendait la salle commune de l’établissement, et il ne put retenir un frisson de plaisir anticipé à la vue du feu qui crépitait joyeusement dans la vaste cheminée. Une table de bois brut entourée de bancs trônait au centre de la pièce et une ouverture se détachait sur le mur opposé, sans doute l’accès aux cuisines.

Les hôtes étaient attablés et discutaient vivement avec les propriétaires des lieux, un vieux couple composé d’un homme rond à la pilosité impressionnante et au nez proéminent ainsi que d’une femme à la peau flasque mais au sourire rayonnant . Un huitième convive était assis à une extrémité d’un banc et toisait les nouveaux venus d’un regard inquisiteur. De taille moyenne mais de large carrure, le torse puissant, il en imposait par son physique musclé. Toutefois, Nathan ne put voir plus précisément qui était l’individu que lorsque celui–ci pivota vers lui : il portait fièrement une tunique frappée du millénaire écusson du Temple, l’étoile à triple faisceau terminés à leur extrémité par une spirale stylisée, et portée par le pilier de la Foi.

Maintenant qu’il connaissait l’appartenance de l’homme, Nathan ne put que remarquer tous les détails qui à présent lui sautaient aux yeux alors qu’ils lui avaient parus insignifiants quelques secondes plus tôt. La coupe caractéristique de ses cheveux blonds et leur longueur lui apprirent qu’il était un prêtre errant, et sa piété sans faille était affirmée par le bouc lui aussi en forme d’Etoile d’Ahren qu’il arborait sans complexes. Ses yeux pâles et enfoncés étaient soulignés par des pommettes saillantes, signe distinctif des hommes du Nord, et sa mâchoire carrée et brutale était percée par une bouche large aux lèvres minces, cramoisies au milieu du visage au teint livide.

Nathan s’avança pour saluer le maître de maison mais capta du coin de l’œil le regard scrutateur que lui adressait le prêtre, comme s’il essayait de mettre à jour tous les pêchés cachés dans son cœur.

Les dernières présentations effectuées, l’aubergiste annonça le début imminent du repas et chacun s’installa à sa place, guettant avec avidité l’arrivée des plats à la lueur vacillante du feu de cheminée. La nourriture, à défaut d’être raffinée, était simple et agréable pour les voyageurs éreintés par l’inactivité, et ils mangèrent de bon coeur. Après le départ du dessert sérieusement entamé, le patron les pria de le suivre jusqu’à un salon attenant, où les convives entrèrent allègrement, le ventre bien rempli, pour s'installer dans les fauteuils capitonnés et entourés par les couleurs chaudes des tentures murales.

Modifié par Waz
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Salut

premierement, les fautes:

couvrait l’atmosphère de son fin voilà odorant

Voile, à mon avis

Une fois l’éblouissement dû au contraste de luminosité surmonté avec succès

Le "avec succès" est de trop

il dut faire un détour pour éviter un pan de brume glacée qui entravait insolemment son chemin

la phrase me gène. On ne vois pas le bout d'un pan de brume. A la limite, tu peux dire qu'il rentre dedans et qu'il y fait plus froid.

Sinon, pour l'ensemble, c'est pas mal. Ca s'emboite parfaitement avec les autres textes, dans un style mysterieux.

C'est plus long, c'est bien.

Par contre, je veut une suite parce que tu ne nous avance pas tellement sur l'histoire là.

Bravo, Hexeoclann. :skull:

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lui – même, il se perdit
l’ignorant . La seule chose certaine, le pilier de son univers d’angoisse et de peur glacée, c’était ce besoin de fuir. Fuir quelque part, peut – être même nulle
Bientôt, celle – ci lui frôla les orteils
Valde, réveille – toi ! »

attenant , où les convives entrèrent allègrement , le ventre

Bon j'ai noté que celles-là mais y en a partout dans ton texte. Les tirets sont précédés et suivis d'espaces qui n'ont pas lieu d'être et idem pour les virgules. On voit que c'est pas passé sous word ça :P

Pour le fond, je dis comme avant. C'est bien, c'est beau :D C'est bien décrit, ca me rappelle le style de Wilheim ( regarder dans la bibliothèque si tu veux voir son texte, ça vaut le coup :skull: ) Bon ben je t'encourage à mettre la suite qu'on puisse voir comment tout ça va s'agancer !

@+

-= Inxi =-

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Au niveau des tirets, j'avoue que je suis perdu car je venais justement de voir qu'il fallait les mettre entre 2 espaces... c'est vrai qu'au niveau esthetique c'est mieux sans mais parfois bonne ponctuation et beauté ne riment pas ensembles... (d'ailleurs Word me dit rien pour les espaces, il agrandit juste le tiret...). Pour les virgules, pas d'excuse c'est de l'inattention (Word m'a rien dit étrange...)

Sinon au niveau du pan de brume, je ne te suis pas, pourquoi ne verrait-on pas son bout? Ou alors il faut que je révise mes bases en météorologie? (certes faut une sacrée coîncidence pour que le bout en question s'arrete pile poil devant la porte mais bon, rien n'est impossible :D)

Enfin, pour le "avec succès", c'est vrai que c'est moche mais ca cache la construction de la phrase en tout point comparable avec la précédente (j'vais le virer quand même, c'est trop affreux :skull: )

La suite arrive bientôt, elle est d'ailleurs en partie écrite et absente de cet épisode là par souci de cohérence.

Je vous rassure, les choses sérieuses commencent enfin ( on commence à se faire ch*** c'est pas trop tôt)

Sur ce, Waz, A+

P.S. : j'ai déjà lu le texte de Wilheim que j'ai beaucoup aimé, sûrement parcequ'il a le même style que moi (le contraire serait même plus juste). J'ai d'ailleurs fait un clin d'oeil avec le nom d'un des personnages qui ressemble quelque peu (voire plus) à celui de son héros.

Modifié par Waz
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la phrase me gène. On ne vois pas le bout d'un pan de brume. A la limite, tu peux dire qu'il rentre dedans et qu'il y fait plus froid.

Ca dépend de la forme que prend la brume. Parfois, c'est un brouillard plutot tres vague, tres abstrait, parfois c'est une forme tres dense dont on peut facilement délimiter les contours ... Y'a un gag du Génie des Alpages a ce sujet :)

Pour les tirets, ce que j'en sais : un tiret au sein d'un mot composé n'est pas suivi ni précédé d'espaces (peut-etre, pince-sans-rire ...), mais lorsqu'on ajoute une "précision" a une phrase principale et qu'on utilise des tiret, on ajoute un espace (Quand il pleut - et cela arrive souvent ces derniers temps - je suis tout mouillé)

:lol: mais quel exemple bidon ^_^

Bon sinon, captivante cette histoire :P

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Voilà la suite, je suis productif ces jours-ci ^_^

Bonne lecture :lol:

Les sujets de discussions furent variés mais dérivèrent fortement vers les causes qui avaient poussé chacun d’entre eux a effectuer ce fastidieux voyage. Ainsi, la femme charnue, toujours la cible des discrètes moqueries de Josuah, rejoignait son mari après une visite chez sa famille. On hocha la tête poliment, puis on passa rapidement à la personne suivante avec l’espoir d’obtenir un motif plus passionnant. On apprit alors que la jeune femme s’était dérobée à l’autorité de ses parents paysans dans le but de partir faire fortune dans la capitale si attirante. On murmura un ou deux commentaires ravis, faisant l’éloge de son courage et de sa volonté, avant de passer à l’interrogatoire suivant. Ce fut le tour du vieil aristocrate qui prétendit pour sa part être en voyage d’affaires de la plus haute importance. Cette excuse peu originale provoqua quelques sourires entendus, et on changea à nouveau de cible.

Alors vint le tour de Josuah, Nathan et Jacob, et chacun dévisageait avec avidité le trio de jeunes hommes. Bien sûr, ils ne pouvaient pas dire la vérité, et un silence tendu plana un instant sur l’assemblée. En ce qui le concernait, Nathan était presque certain de n’avoir trahi aucun gêne ni doute particulier mais il ne pouvait en dire autant de Jacob : celui-ci avait manifesté de manière involontairement sa culpabilité par un mouvement nerveux de la main, et bien que le geste soit resté discret, Nathan douta qu’il eut échappé au prêtre. Il s’apprêtait à prendre la parole sans trop savoir que dire et se maudissant déjà pour son audace déplacée lorsque Josuah commença à parler. Aiguillonné par quelque inspiration aussi subite que fertile, il se lança dans un récit fort bien imaginé et laissa sa nature manipulatrice s’exprimer à travers les péripéties rocambolesques mais néanmoins suffisamment crédibles de son histoire. Après près d’un quart d’heure de délibérations enflammées, les discussions prirent fin, et chaque personne admit avoir vu sa curiosité comblée, tout du moins en apparence, par le récit de Josuah.

C’est donc repus aussi bien physiquement qu’intellectuellement que montèrent les voyageurs vers leur chambre située à l’étage, et l’ultime besoin qu’il éprouvaient encore était celui de s'assoupir pour vivre à leur tour d’épiques aventures. Toutefois, il semblait que le sommeil dût attendre pour Nathan car alors qu’il gravissait les escaliers aux marches usées gémissant sous le poids des multiples pieds, Josuah lui glissa à l’oreille quelques mots murmurés :

« - Dans une heure derrière le bâtiment. »

Il ne pouvait être plus clair, et c’est débordant d’interrogations que Nathan termina de rejoindre sa chambre proche.

Trois quarts d’heure plus tard, il la quittait déjà pour se rendre au mystérieux rendez-vous nocturne. Il descendit avec précaution les marches bruyantes de l’escalier, étouffant un juron lorsque l’une d’entre elles poussait un couinement aigu. Parvenu jusqu’au seuil de l’auberge sans rencontrer personne, il attendit Jacob qui le rejoignit peu après, et il entrèrent ensemble dans la nuit.

Le temps avait changé. Ce qui était auparavant des pans de brume dérivant au gré des humeurs capricieuses du vent s’était transformé en une sorte de vapeur rampante qui recouvrait uniformément le sol comme un coussin laiteux et éthéré, étincelant d’une lumière phosphorescente sous le faible rayonnement de la lune voilée. Nathan baissa les yeux, attentif aux aspérités cachées du terrain inégal qui surgissaient au dernier moment pour faucher un pied trop peu méfiant. Nathan et Jacob contournèrent tant bien que mal le large bâtiment puis s’enfoncèrent entre les arbres proches. Ceux-ci se dressaient cers la voûte céleste noire et ennuagée et leur forme torturée se détachait sur le ciel comme une ombre parmi les ombres, plus profonde que toutes les autres. L’entrelacs des branches tortueuses et inquiétantes paraissait se densifier au fur et à mesure de l’avancée des deux hommes, et Nathan se surprit à regretter les dangers bien réels de la nuit en ville, nettement préférables à cette ambiance malsaine qui régnait dans la forêt. Chaque tronc menaçait de se métamorphoser subitement en une bête sauvage et avide de sang frais. La brume rampante également donnait l’impression d’avoir une volonté propre, une intelligence malveillante : elle tourbillonnait de-ci de-là, grimpait brièvement à l’assaut d’un fût ou d’un buisson puis retombait pour repartir aussitôt à la recherche d’une proie plus facile. Son contact froid et humide transperçait les bottes de Nathan, semblait être comme les doigts visqueux et avides d’une créature imaginaire qui cherchait à le mettre à genoux par son toucher de goule et l’engloutir goulûment.

Enfin, la silhouette de Josuah se détacha dans l’air chargé et Nathan cessa un instant d’être aux aguets pour dévaler sans prendre de risques la dépression qui les séparait. La végétation était moins dense à l’endroit où il se trouvait, les buissons épineux et hérissés d’aiguilles se faisaient plus rares et nulle branche basse ne présentait sa silhouette tordue sous la faible lueur de la lune.

Un halètement parvint soudain jusqu’aux oreilles de Nathan et il fit brusquement volte face pour scruter toutes les zones d’ombre alentours, en quête d’une bête sauvage en chasse. En cela il fut déçu et soulagé car le bruit en question provenait de Jacob qui, affaibli et entravé par sa blessure à l’abdomen, titubait maladroitement quelques mètres en arrière. Ne pouvant avancer davantage et étant à portée de voix des deux autres, celui-ci s’adossa avec soulagement contre un arbre malgré l’écorce râpeuse et irritante. Estimant que son ami ne nécessitait aucune aide supplémentaire, Nathan l’abandonna à sa douleur et reprit sa marche vers Josuah qui l’attendait patiemment, un cigare éteint aux lèvres.

« - Quel charmant endroit pour un rendez-vous nocturne, lança-t-il en guise de salut.

Josuah rétorqua dans la même veine :

- En effet. Je me suis dit qu’il serait fort dommage de passer si près d’ici sans rendre visite à ce lieu hautement… pittoresque, dirais-je.

- Trêve de plaisanteries, j’aimerais bien savoir ce qui nous vaut le plaisir de venir mourir de froid dans cette accueillante forêt.

- Et bien, mon cher, répondit Josuah qui pour une fois semblait sur le point d’abandonner son inaltérable sourire cynique, j’ai bien peur que cela ne soit pas très plaisant.

- Tu pourrais être plus précis ? Nathan était intrigué par le comportement nerveux de son ami.

- As-tu remarqué l’expression de ce bon vieux prêtre lorsque nous sommes sortis du salon ?

- J’avoue que je n’y ai pas fait attention.

- En résumé, c’était l’expression typique du prédateur qui savoure d’avance le repas facile que lui offre une proie. Il n’a pas cru une seconde à la magnifique histoire que je lui avais mijotée.

- Et alors ? Je veux dire, en qui cela le regarderait-il ? les prêtres errants ne s’immiscent pas dans les affaires des gens s’ils ne sont pas hérétiques que je sache.

- Justement, là est le problème. S’il nous cherche des ennuis, c’est qu’il a une bonne raison de le faire, et puisque que ce brave bougre ne paraît pas plus fanatique que la plupart des ses collègues dégénérés, c’est qu’il a une autre motivation, autre que l’hérésie.

- Une motivation comme quoi ?Le ton de Nathan vibrait de scepticisme.

- Je ne sais pas, au hasard comme l’ordre d’un quelconque supérieur de se lancer à nos trousses.

- Tu crois vraiment qu’un Haut prêtre ignorant tout de nos… exactions, disons, aurait mobilisé un de ses précieux laquais pour nous poursuivre, sans autre motif qu’un caprice momentané ?

- Non bien sûr, cet ordre est inconcevable, en tout cas de la part d’un haut prêtre.

Nathan commençait à s’échauffer malgré le froid, mais c’est d’un encore calme qu’il rétorqua :

- Ecoute Josuah, si tu nous as fait sortir par ce temps et à cette heure dans l’unique but de nous harceler de tes doutes et hypothèses fumeuses, je préfère encore rentrer maintenant plutôt que de risquer le peu de patience qui me reste. »

La réponse de Josuah résonna dans l’air nocturne par sa dureté, même si son sourire désormais d’acier n’avait pas disparu :

« - C’est trop tard, Nathan… »

Et il sortit de la poche de son épais manteau son long pistolet.

Le canon aux reflets métalliques blafards sous la pâle lumière de la lune couchante contrastait par sa dureté avec le manche oblong de bois verni et ouvragé, parsemé de fines ciselures dorées qui couraient le long des douces arêtes de l’arme meurtrière se levant peu à peu vers le ciel.

Hihi chuis tenté de vous laisser plantés là :)

Nan je suis pas sadique, la suite pour très bientôt :P

Modifié par Waz
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Oh non, tu n'as pas fais ça! C'est trop cruel :P !

Nan sérieux, c'est génial. Je mettrai un peu plus de paragraphes. Pour la brume, tu devrais rajouter le mot "compacte", ce serait plus réaliste.

La réponse de Josuah résonné dans l’air nocturne par sa dureté

Résonna non ?

qui cherchait à le mettre à genoux par son toucher de goule pour l’engloutir goulûment

Un peu lourd mais c'est peut-être recherché.

Mais alors la suite pour très bientôt, hein.

Un grand bravo, Hexeoclann.

Modifié par Hexeoclann
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En effet, c'était volontaire, je voulais voir ce que donnait l'allitération. Apparemment pas grand chose, j'ai un peu modifié la tournure pour rendre le tout plus fluide.

Voilà la suite, bien courte malheureusement, c'est plus pour contenter les lecteurs :lol:

Je préviens que j'éditerai ce post pour ajouter la suite et éviter les parties de 3 paragraphes.

Bonne lecture :P

Nathan n’arrivait pas à bouger, paralysé et sans réaction. Qu’est ce que… Non ! Ce n’était pas possible ! Pas Josuah ! Il ne pouvait y croire, c’était comme si on lui avait annoncé que la terre était en réalité ronde. Un pilier de son univers s’écroulait en même temps que ses repères. Non, non ! Il n’y croyait pas, un point c’est tout ! Pourtant la gueule insondable du pistolet existait réellement et montait lentement à sa rencontre, peu pressée d’accomplir son odieuse besogne, mais néanmoins aussi inexorable que le Temps. En désespoir de cause, Nathan chercha des ses yeux affolés à intercepter le regard de son ami, s’il pouvait encore le nommer ainsi. La tentative fut vaine, l’ennemi d’aujourd’hui dissimulait par un voile d’ombre habilement placé l’ami d’autrefois.

Soudain, une pensée traversa l’esprit de Nathan comme un fugace éclair de lucidité : sa poche, son pistolet ! Lui aussi était armé, comment avait-il pu l’oublier ? Sachant parfaitement que son effort tardif serait inutile, il lança tout de même sa main à toute vitesse vers son manteau , et entra dans une course effrénée où il n’y aurait qu’un unique gagnant. Sa poche lui paraissait se situer infiniment loin, au-delà de ses forces, de sa volonté même.

Il n’eut pas le temps d’achever son mouvement, et alors que ses doigts engourdis tâtonnaient sur l’ouverture ourlée et scellée par un tenace bouton argenté, Josuah se jeta sur lui. Le choc fut rude et tous deux roulèrent au sol, séparés dans leur chute. Nathan avait le souffle coupé, sa vue se réduisait à un petit cercle assombri au milieu de son champ de vision. Sa tête reposait sur l’humus frais, léchée par la brume et picotée par les fines aiguilles de pin détrempées. Un claquement sec retentit, que l’esprit sonné de Nathan n’eut aucun mal à interpréter comme un coup de feu.

Ainsi sa dernière heure avait sonné, comme un glas dur et insensible, et il se prépara au choc qui allait lui ôter la vie avec une résignation funeste. Une larme de regret s’échappa du coin frémissant de sa paupière et glissa le long de sa joue rougie, pour finalement s’écraser sur la terre molle en une unique note cristalline qui vint s’échouer encore vibrante de vie dans son oreille. Sa vie allait se terminer, ici et maintenant, sans qu’il eût fait ou vu la moitié de ce qu’il espérait mais comme l’avait justement dit Josuah, il était trop tard, trop tard pour y songer. Il n’avait plus que les regrets, amers et infinis.

Que se passait-il ? Le Temps avait-il sans sa grande miséricorde suspendu son cours, ou bien ses pensées en bataille perdaient aussi la notion des secondes. Impossible, il comptait ces précieuses parcelles de temps avec trop de précision pour qu’elles lui échappent alors qu’il lui en restait si peu à vivre. Alors se pourrait-il que ce soit…Oui, il était peut-être tout simplement encore vivant. Tout en lui criait cette vérité bien difficile à croire, depuis la caresse légère du vent jusqu’au battements réguliers de son cœur, qui charriait encore son sang si précieux et plein de vie. Il ne restait qu’une ultime vérification à accomplir, le plus dure de toutes, celle qui provoquerait à elle seule sa joie ou son désespoir.

Il ouvrit les yeux.

Une racine jaillissait du sol gorgé d’eau à quelques centimètres de son nez maculé de boue. Ainsi il était réellement vivant. Tant mieux. Après tout, quitte à entrer dans les flots tumultueux de la vie humaine, autant vivre l’aventure jusqu’au bout et profiter de chaque instant avant que cette possibilité ne lui soit ravie par la Mort implacable. Comme si cette simple pensée l’avait réconciliée avec lui-même, Nathan se releva, d’abord sur les genoux puis sur ses pieds, la volonté bandée pour contrer ses vertiges. Une fois assuré de sa stabilité, il put observer ce qu’il y avait autour de lui et alors il comprit. Il ne s’était pas trompé, un coup de feu avait bien été tiré et les vestiges du globe de vapeur qui en avait résulté achevaient de s’effilocher sous l’action de la brise légère. Josuah se trouvait à un vingtaine de mètres sur sa droite et se terrait derrière un arbre, l’arme à la main, en jetant de furtifs coups d’œil en direction du surplomb où s’était arrêté Jacob quelques minutes plus tôt. Toutefois, celui-ci avait disparu et à sa place se tenait, fier et massif, le prêtre errant une arbalète à la main. Il avait revêtu son armure complète, tenue archaïque uniquement portée par les ecclésiastiques les plus conservateurs. Les plaques épaisses et bien ajustées de son torses brillaient dans l’obscurité et se prolongeaient de larges épaulières ouvragées ainsi que d’un haut colleret d’acier. Le prêtre était nu-tête, mais même du lieu où il se tenait, Nathan pouvait apercevoir l’éclat haineux de son regard tandis qu’il rechargeait méthodiquement son arme, à peine gêné par ses gantelets de mailles. Nathan examina soigneusement le sol à proximité tout en restant à couvert : un épais carreau empenné de rouge était planté dans la terre, à l'endroit exact où il s’était placé lorsqu’il parlait à Josuah. Un second était visible près du refuge de ce dernier, enfoncé jusqu’à l’empenne dans le tronc d’un haut pin, ses plumes pourpres se détachant nettement sur le brun de l’écorce.

Ainsi ce religieux fanatisé avait eu l’audace de les attaquer ? Il devrait bientôt assumer les conséquences de ses actes et Nathan était se sentait fermement décidé à régler le problème lui-même. Il sortit à son tour son pistolet, admirant un bref moment la mécanique cuivrée et froide au toucher, puis se risqua à faire un petit mouvement en dehors de sa cachette. Apparemment, le prêtre ne l’avait pas remarqué et préférait sans doute se concentrer sur le danger principal, Josuah, plutôt que sur l’homme à demi inconscient qu’il avait laissé gisant dans la boue.

Un troisième carreau fusa et vint violemment se planter à quelques pouces de Josuah.

Profitant de la concentration de son adversaire, Nathan bondit hors de son refuge et courut jusqu’à un bosquet distant de quelques foulées sur la gauche. Une seconde bulle de vapeur en suspension lui indiqua que son ami avait riposté, sans grand succès malheureusement. Il fit encore quelques pas avec le plus de précautions possibles puis s’accorda une nouvelle pause ; son adversaire lui présentait à présent son flanc, un peu trop loin toutefois pour se risquer à tirer au vu de la faible visibilité. Il reprit sa progression en obliquant imperceptiblement sur la gauche, de façon à se retrouver en fin de compte dans le dos du prêtre.

Il ne se trouvait plus qu’à une douzaine de mètres de son objectif lorsque survint l’erreur fatidique. C’était le type d’erreur qui n’arrive que dans les contes pour enfants, celles que l’on balaie d’un ample revers de main, qu’on dédaigne ostensiblement et avec mépris, et qui finalement nous piègent au moment crucial. Bref, le faux pas du héros charismatique et invincible, qui sacrifie sa perfection le temps d’une grossière faute pour le plus grand plaisir des lecteurs avides d’un récit plus long. Nathan n’échappa donc pas à la tradition, et alors que ses pas précautionneux le guidaient peu à peu vers son but, une branche, presque un brindille, craqua sous la lourde pression de sa botte en un crépitement joyeux.

Le prêtre l’entendit et se retourna aussitôt en braquant son arbalète sur l’épaisse obscurité avoisinante. Nathan avait cessé de bouger mais bientôt il trahirait sa présence, c’était inévitable. Blotti contre un arbre au tronc vigoureux, sa position inconfortable le forcerait très vite à se déplacer, et le moindre mouvement n'échapperait pas au regard scrutateur du religieux. Il hésitait, deux possibilités le tiraillaient : devait-il prendre l’initiative, jaillir de son refuge et tout miser sur l’unique coup de feu qu’il serait autorisé à tirer ? ou alors attendre encore, supporter la torture de ses membres ankylosés et espérer patiemment une intervention de la providence, ou mieux, de Josuah ?

Le dilemme se révélait d’autant plus cruel que l’enjeu en question était sa survie, ni plus ni moins. A quoi bon perdre à nouveau la vie, alors qu’il venait de la reconquérir au prix de mains efforts ? La haine qui l’avait aiguillonné quelques secondes plutôt le quittait, sapant ses forces dans sa fuite éperdue. Il sentait sa volonté s’effriter sous les doigts tâtonnants de la peur, et chaque seconde qui s'écoulait le voyait plus incertain.

Et puis non, il n’avait pas l’intention de mourir – deux fois par jour, cela faisait beaucoup – sans agir ni tenter quoi que ce soit. Il crispa son index sur la détente de son arme, prêt à libérer la pointe mortelle à la moindre pression, contracta ses muscles endoloris et s’élança. Le prêtre fit irruption dans son champ de vision, tâche métallique luisante dans les ténèbres, et Nathan, sans réfléchir, sans arrière-pensée encombrante, ajusta son tir et pressa la détente. A travers le rideau de vapeur dégagé par l’arme, il discerna le projectile qui filait vers sa cible, étincelant sous la lune tel une étoile filante porteuse de mort.

La pointe s’écrasa contre l’épaisse armure avec un son sourd et grinçant, la traversa et déchiqueta les chairs dans une gerbe de sang.

EDIT : j'ai rajouté une courte suite et tenté d'éclaircir le passage, sans trop de succès malheureusement. A vous de voir

Modifié par Waz
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Ouf!

encore une fois, je ne me lasse pas d'employer cet adjectif ( j'l'aime bien :lol: ), Génial.

Un récit vraiment vivant et plein de rebondissement. Comme tu le disait, on entre dans l'action.

c’était comme si on lui avait annoncé que la terre était en réalité ronde

Hum... C'est pas la première comparaison qui me serait venue à l'esprit.

Fait plus de paragraphes, ton texte est trop compacte (il me semble que je te l'ai déjà dis).

Bon bah, tu nous donne la fin du combat dans la suite.

Hexeoclann

Modifié par Hexeoclann
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que je lui avait mijotée

Bon j'avoue, j'ai vraiment cru qu'il allait le tuer ! Par contre, il bouge bien pour quelqu'un de blessé en fin de compte ! Bon sinon que dire, sinon que dans ma tête, Jacob arrive et se trouve donc de dos au prêtre donc je vois guère comment il a vu partir le coup. Mais après, c'est ma représentation du lieu peut etre que pour toi elle était différente !

Sinon que dire, ben que je pense qu'à deux contre un, ils devraient réussir. A moins que le prêtre leur réserve de petites surprises ! Ce qui est fort probable ! Allez suite !

@+

-= Inxi =-

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Pour l'instant, Jacob a disparu donc je ne vois pas trop où tu veux en venir :)

Sinon, je ne pense pas que blessé soit le bon mot. Un peu sonné convient mieux et règle de le problème de son attitude athlétique :P

J'essaye de développer particulièrement les personnages, les remarques les concernant sont donc particulièrement bienvenues :lol:

Sur ce, Waz, a+

EDIT : aie, ca doit vraiment etre flou, parceque même si l'effet etait un peu recherché, je ne pensais pas qu'on puisse le voir comme ca. Je vais voir ce que je peux faire, en tout cas le deuxième tir vient également de Josuah.

La suite un peu à la bourre, faut que je taf pour le concours :D

Edit n°2 : C'est bon elle est là, ajoutée au post précédent.

Modifié par Waz
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A mon avis Inxi, c'est Josuah qui tire les deux fois. Pour moi, si le prêtre lui tire dessus, c'est parce qu'il tire aussi :lol: . On n'as pas entendu parler de Jacob depuis un bon bout de temps, on peut donc supposer qu'il n'est plus là. Sinon, je suis Fatman pour le compte des personnages.

La suite pour quand ? :)

Hexeoclann.

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