0'mor'tyr Posté(e) le 26 février 2008 Partager Posté(e) le 26 février 2008 Salut. Bon alors ca fait un moment que j'ai pas posté (pas que chez toi d'ailleurs), alors je vais profiter des vacances pour me rattraper. Ton texte se poursuit lentement, mais surement. Tout en description. C'est bien, c'est bien. De toute façon, si on veut plus d'action, on n'a qu'à lire n'importe quel autre texte sur le forum. Toi, tu es un peu le distributeur officiel de descriptions. Pas que tu ne nous ai pas prévenu. Bon, continue comme ça, tu nous manquerais si tu arrêtais. 0'mor'tyr Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Waz Posté(e) le 2 mars 2008 Auteur Partager Posté(e) le 2 mars 2008 (modifié) Allez, une petite suite pour la route, avec ce coup-ci (ô miracle), une avancée scénaristique. D'ailleurs, à un tel point que je trouve presque ce passage rapide La suite bientôt j'espère Bonne lecture Toutefois, fait intéressant, ils étaient seuls. Pas un valet, pas un majordome en vue. Erreur de la part du baron, songea Nathan en se tournant vers Jacob. Celui-ci sautait déjà sur l’occasion et s’était rapproché de son compagnon. « - Nathan, faisons rapide. J’ai un détail à ajouter, très important je pense. - Dois-je te pousser davantage ? vas-y, vite, répondit Nathan. - C’est Josuah. Le baron a menti. - Oui, alors ? comment le sais-tu ? le houspilla Nathan, au supplice devant l’hésitation de Jacob. - Eh bien, je me suis réveillé très tôt ce matin. Une nuit agitée. Et je suis certain, absolument certain, que personne n’est entré, sorti ou je ne sais quoi d’autre de la chambre de Josuah. Nathan accusa le coup. Comment cela était-ce possible ? - Tu veux dire que ? - Je ne sais pas, coupa Jacob. Pas plus que toi. » Que pouvait-il bien être devenu, se demanda Nathan. Rester cloîtré dans un lit ne ressemblait vraiment pas à Josuah. Et même si cela avait été le cas, pourquoi donc le baron aurait menti à ce sujet ? En partant du principe que le vieil homme était à l’origine de cette « absence », comment avait-il pu l’organiser ?Cela n’avait pu se dérouler que durant la nuit… La déduction frappa Nathan comme une révélation divine – aussi peu porte sur la religion qu’il était. Le violent choc contre le mur mitoyen des chambres, la veille. Il l’avait interprété comme un message, un signe. Quelle naïveté, ou plutôt, quelle bêtise. Quoi de plus révélateur qu’une collision lors d’une lutte acharnée ? Certains qualifiaient Nathan d’homme méfiant, voire parfois paranoïaque. Lui n’y voyait qu’une prudence mal avisée puisque la séquestration d’un voisin lui apparaissait comme un puéril message codé. Il allait être sérieusement temps de sortir de l’enfance s’il voulait survivre à ce jeu-là. « - Nathan, le pressa Jacob, tu m’entends ? - Oui, juste une distraction. - Ca n’est pas vraiment le moment. Alors, que faisons-nous ? Nathan n’était pas sûr que lui octroyer la responsabilité des décisions était le meilleur choix au vu de son manque de lucidité, mais personne ne lui laissait choisir. - Nous cherchons Josuah. Essaye d’explorer le plus d’endroits possibles où il pourrait être retenu ? Je vais faire de même, poursuivit-il plus rapidement, alors que la silhouette filiforme d’un domestique apparaissait près de la porte. Il faut connaître le lieu où il se trouve le plus vite possible. - Et pour ce soir ? pour le théâtre ? - Nous aviserons, termina Nathan dans un souffle, avant de se tourner vers le valet désormais proche. - Messieurs, commença celui-ci. En quoi puis-je vous être utile ? - Vous arrivez à point nommé, répondit Nathan. Nous étions justement en train de nous demander si une visite du domaine était prévue aujourd’hui. Il serait dommage de passer à côté d’un tel joyau. - Monsieur le baron avait prévu une telle demande, reconnut le laquais, et il a tout organisé en conséquence. Des membres de la maisonnée seront mis à votre disposition en tant que guides, que vous vouliez effectuer une visite groupée ou séparée. Ils vous accompagneront tout au long de vos découvertes et seront attentifs à vos moindres désirs, soyez-en assurés. En clair, après avoir ôté tout le cérémonial superflu, cela signifiait : des gardes du corps vous surveilleront à chaque minute et veilleront à ce que vous ne voyiez uniquement les lieux retenus par son illustre Majesté le Baron. Cependant, cela valait sans doute mieux que rien, et Nathan accepta, rapidement suivi par Jacob. Ainsi, une bonne heure plus tard, ils se retrouvaient dans le vestibule en compagnie de quatre domestiques, fin prêts à débuter la visite. Et attentifs à chaque détail révélateur. Nathan et Jacob avaient décidé de se séparer afin de couvrir une grande surface en un temps le plus court possible. Si l’un des laquais trouva cela étrange, il n’en manifesta aucun signe, et peu après, le visite commençait. Le groupe de Nathan débuta par le rez-de-chaussée. Il traversa une série de petits salons parquetés et tendus de soie ou d’un quelconque autre tissu damassé – rouge le plus souvent. Il y avait là de quoi fournir un toit à une petite armée d’intriguants, qui affectionnaient ce genre de cadre pour échafauder leurs plans. Le reste de l’espace de l’étage se constituait également de toutes sortes de pièces de réception : salles à manger décorées de lustres et de marbre ; salles de réunions garnies de fauteuils et de tapis exotiques ; même une immense salle de bal où larges fenêtres et grands miroirs se faisaient face pour une bataille dont le monopole de la lumière serait la récompense. Nathan eut aussi l’honneur de passer par la galerie du baron. Le jeune homme n’eut pas besoin de feindre l’admiration, la collection était réellement impressionnante, même selon le profane néophyte qu’il était. Il n’imaginait pas la quantité d’intrigues et de négociations douteuses que ces chefs-d’œuvre avaient nécessité. Ils suintaient presque l’illégalité, protégés entre les parois ouvragées de leur carde d’or. Hélas, cela avait beau être rutilant et agréable à l’œil, Josuah n’apparaissait nulle part. Nathan n’osa pas demander l’accès aux quartiers des domestiques, de peur que ses intentions déjà relativement claires ne soient entièrement révélées. Ceci dit, il serait étonnant que Josuah y soit retenu, l’endroit était trop fréquenté et truffé de couloirs et d’escaliers de service. La visite arrivait donc à son terme, Jacob s’occupant des niveaux supérieurs. Même s’il faudrait comparer au jugé la surface des différents étages à la recherche d’une pièce dissimulée, Nathan jugeait de moins en moins plausible que Josuah soit caché dans la bâtiment. Où donc, alors ? la question demeurait entière. Si ce n’est pas dedans, c’est dehors. Cette constatation étonnait par sa simplicité. Mû par cette logique aussi simpliste qu’implacable, Nathan demanda à visiter les jardins et les dépendances du manoir. Sur ce, Waz, a++ Modifié le 3 mars 2008 par Waz Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 2 mars 2008 Partager Posté(e) le 2 mars 2008 - C’est Josuah. Le baron a menti Il manque de la ponctuation. Bon sinon, effectivement, ça avance ! Un enlèvement ou pas ? Moi au début je pensais à bien pire, style qu'il avait été tué ! A croire que je suis pessimiste ! J'aimerais bien néanmoins savoir ce qu'il s'est passé ! Bon c'est pas si rapide que ça, je te le confirme ! Y a assez de description et tout. Bon alors vivement la lumière sur ce qu'il s'est passé ! Allez gooo @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Waz Posté(e) le 4 mars 2008 Auteur Partager Posté(e) le 4 mars 2008 (modifié) Tiens, puisque c'est la mode, (d'être flemmard peut-être ), je vais aussi me lancer dans un petit résumé explicatif histoire d'épargner 2 pages complètes de description pur jus ultra concentré. Ah, je précise toutefois que pour une bonne compréhension de la totalité du récit, mieux vaut tout de même avoir lu le reste, sinon certains détails resteront sûrement un poil obscurs par-ci par-là. (et plus si affinité) So, let's go : Nathan Valde, Jacob von Walhen et Josuah Petersen forment un trio de malfaiteurs efficace, qui a su s'extraire de son cadre de vie misérable grâce à quelques coups d'éclats dans le monde fermé du banditisme. Ils sévissent depuis déjà quelques temps temps dans la ville de Lacarn, située au centre de l'Arhénie, Etat - ou plutôt empire - dans lequel se déroule le récit, et jusqu'ici leurs affaires ont été couronnées de succès. Hélas, alors qu'ils envisagent de prendre leur retraite criminelle, le syndrome de "l'ultime ratage" frappe : ils sont forcés de prendre la fuite après avoir vu leur entreprise échouer à cause d'une suite de détails cumulés, qui les ont mené à l'échec. Il ne reste donc que l'exil pour les trois jeunes hommes, et ils s'embarquent aussitôt pour la capitale de l'Empire, Ahren. Dans la diligence qui les conduit à destination, ils rencontrent, entre autres, un mystérieux personnage, vieil homme méprisant, qui les aidera à se débarrasser d'un prêtre errant étrangement agressif lors de la dernière étape du voyage. Cependant, cette aide n'est pas gratuite. Le vieillard les force à lui rendre un service pour l'instant inconnu en échange de son silence sur le meurtre du prêtre. De plus, il semble connaître leur passé tumultueux et menace de les dénoncer aux autorités de Lacarn en cas de faux pas. Ils poursuivent donc leur périple et leur arrivée se marque par une nouvelle révélation : le vieil homme n'est autre que le baron von Lästerzungberg, noble puissant et reconnu de l'Empire. Alors que les jeunes hommes n'ont pas encore digéré l'information, le baron leur dévoile leur tâche, assassiner quelqu'un, bien que l'identité de la victime soit encore gardée secrète. Le noble leur laisse une nuit pour méditer tout cela, et les héberge dans son manoir privé dans la périphérie de la capitale, manoir qui se révèle être une prison dorée. Toutefois, le lendemain, un nouvel événement apparait. Josuah semble avoir disparu pendant la nuit. Enlèvement ou évasion? Nathan et Jacob tendent de préférence vers la première version et se mettent tout de suite à sa recherche. Voila, en gros. Le résumé n'est pas un chef d'oeuvre et il est en partie incomplet, mais c'est pour donner un aperçu. Sur ce, Waz, a++ Modifié le 6 mars 2008 par Waz Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hexeoclann Posté(e) le 6 mars 2008 Partager Posté(e) le 6 mars 2008 (modifié) le vieil n'est autre que le baron von Lästerzungberg le vieuxBon bah, je ne vais pas commenter le résumé, hein, mais plutôt les deux textes précédents que je n'ai pas encore critiqué. Ca avance. Plus que d'habitude. La situation (de l'enlevement) est bien décrite et on a juste assez d'informations. Toujours autant de déscription malgré l'avancée sénaristique . Un très bon point dans tes textes : Ils sont toujours juste de la bonne taille. Ni trop grand, ni trop court. Continue avec cette longueur de texte. C'est bien . Hexeoclann. Modifié le 6 mars 2008 par Hexeoclann Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Waz Posté(e) le 9 mars 2008 Auteur Partager Posté(e) le 9 mars 2008 (modifié) Tiens, une souite au passage, pour fêter la fin des vacances Bonne lecture Les laquais ne posèrent pas de difficulté, et bientôt le groupe franchissait la baie vitrée donnant sur le parc. Quelques marches usées par les intempéries flanquaient la terrasse dallée, surplombées par des arbustes fournis qui déversaient leur branchage sur la surface de pierre. Nathan dévala les escaliers à la hâte. Le ciel était toujours aussi maussade en ce midi hivernal. La seule trace du soleil à son zénith était une vague traînée jaunâtre sur le plafond lourd et épais des nuages chargés de pluie. Tout paraissait terne, fade, éclairé par une lumière venue des fin fonds de la tristesse, qui prodiguait ses rayons grisâtres comme un avare distribue ses économies. Même les couleurs autrement éclatantes des parterres de fleurs semblaient faner dans l'air pesant ; les haies avaient l'air passées, vidées de leur substance par un ciel de plomb. Seul touche contraire à cette uniformité maussade, une rose tombée sur l'allée gravillonée, qui éclaboussait le gravier du sang pur de ses pétales. Nathan évita soigneusement de piétiner la fleur encore intacte, laissant saine et sauve la seule trace de couleur qui subsistait dans le parc éploré. Il parcourait les allées et chemins bordées de haies taillées au cordeau, écoutant vaguement les commentaires, guère plus joyeux que les alentours, des domestiques. Le jeune homme cherchait. En faisant mine de s'intéresser à une variété pourtant banale d'iris, il jetait un furtif coup d'œil derrière un buisson ; en prétextant la fatigue il obtenait une pause près d'une fontaine en surplomb, et pouvait ainsi détailler une plus vaste partie du parc. Mais tout cela se révélait vain. Nulle trace de Josuah en quelque endroit que ce soit. Nulle trace de n'importe quoi qui pût le guider sur la trace du disparu. Nulle trace de vie, d'ailleurs, excepté quelques corbeaux trop vieux pour migrer cet hiver. Il poursuivit ses recherches, mais cela était de pure forme. Une sorte d'illusion qu'il s'imposait, tout en étant parfaitement conscient de perdre son temps. Il savait intimement qu'il ne trouverait rien dans cet endroit. Des heures semblaient être passées, mais ce pouvait aussi bien être des minutes. Comment avoir une notion du temps lorsqu'on s'emploie à en gâcher le plus possible? Nathan se résigna. Il avait besoin de réfléchir, de se poser. Il contourna le manoir pour arriver à la partie du jardin visible de la route. L'étang était toujours là, accompagné du saule pleureur ébouriffé. A cet endroit, le ciel semblait encore plus terne qu'ailleurs. Il était difficile de faire la distinction entre les nuages et le masse grisâtre du feuillage. Et pourtant, la voûte nuageuse était bel et bien présente, pressait le saule de toute sa masse, le faisant ployer vers les eaux à peine plus claires du point d'eau. Et l'arbre cédait. Il s'écroulait sur l'étang. Comme si le saule avait pleuré toutes les larmes de son corps désormais desséché, et créé par cette tristesse l'étang stagnant et pur qui lui léchait les pieds. Voila ce qui différenciait ciel et eau : cet éclat argenté qui ne se trouve nulle part ailleurs que dans les larmes de la nature. Un éclat qui semblait bien fugitif, ceci dit, car il disparaissait déjà, progressivement caché derrière un fin voile de fumée. Agent des nuages envoyé troublait la clarté outrageante du point d'eau? Possible, mais Nathan, dont les pensées commençaient à refaire surface, opta pour une autre solution. Ces fumerolles n'auraient pas dû être là. D'où venaient-elles? Il s'approcha lentement pour ne pas éveiller l'attention des laquais toujours proches. La fumée sortait du sol, aussi étrange que cela puisse paraître. Nathan balaya la zone de son pied. Ah, un orifice creusé dans la terre. Il y avait donc quelque chose là-dessous. Quelque chose d'assez mystérieux pour le cacher là. Le jeune homme prit le risque d'humer les fumeroles. Pas de doute, c'était de la vapeur d'eau. La déduction paraissait facile, moins restait sujette à caution. Cette vapeur pouvait provenir de n'importe quelle machine, mais Nathan aurait parié que sa source était davantage de nature militaire. Plus précisément, d'un mousquet, ou peut-être d'un pistolet. Les chances que Nathan ait trouvé l'endroit où était retenu Josuah aurait dû être quasi nulles. Mais le doute - et l'espoir - étaient apparus, plus moyen de les refouler. De toute façon, il n'avait aucun autre indice. Il estima son orientation par rapport au manoir, puis alla retrouver les valets pour rentrer. Deux tâches s'imposaient : trouver Jacob, puis débusquer une quelconque porte menant aux caves dans la partie de l'édifice la plus proche. Ah, et au passage aussi, ne me lapidez pas parce que j'écris qu'un mousquet produit de la vapeur, c'est tout à fait volontaire Modifié le 10 mars 2008 par Waz Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hexeoclann Posté(e) le 9 mars 2008 Partager Posté(e) le 9 mars 2008 Bien. excepté quelques corbeaux trop vieux pour migrer cet hiver Les corbeaux sont migrateurs, t'es sur ?Bon, sinon, que dire d'autre ? C'est toujours bien. On avance pas beaucoup. Un bon point : Grâce à toute tes descriptions, le fait que Nathan cherche longtemps est accentué. C'est sûr, c'est beaucoup mieux qu'un "Nathan chercha longtemps jusqu'au moment où il apercut de la vapeur". Bon, encore un passage génial . Hexeoclann. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 9 mars 2008 Partager Posté(e) le 9 mars 2008 Les laquais ne firent pas de difficulté On dit 'ne posèrent pas' xcepté quelques corbeaux trop vieux pour migrer cet hiver. Hum.. J'envie de dire +1 MAIS QU'EST CE que tu.. Ah, et au passage aussi, ne me lapidez pas parce que j'écris qu'un mousquet produit de la vapeur, c'est tout à fait volontaire Ah ok, it's all right Bon je trouve que ça avance encore plus que le chapitre d'avant ! Parce qu'on a une idée d'où il peut être. C'est juste ça mais ça me redonne autant espoir qu'à eux ! Enfin au moins, c'est une promesse pour un peu d'action ! Alors je demande une suite dans délais un peu plus court qu'à ceux que tu nous as habitué @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Waz Posté(e) le 28 avril 2008 Auteur Partager Posté(e) le 28 avril 2008 (modifié) Que vois-je? une suite ? Quelque chose qui y ressemble tout du moins... bigre, cela faisait longtemps... désolé d'avance à mes (rares, je n'en doute pas) lecteurs qui vont surement devoir relire la partie précédente pour se remettre le scénario en tête. Bon, désolé aussi à Inxi, pas des masses d'actions ce coup-ci non plus. Bonne lecture quand même Le jeune homme gravit hâtivement les marches de la terrasse. De l'autre côté des porte-fenêtres vitrées, isolé au milieu de la vaste salle parquetée, était assis Jacob. Un air préoccupé ondulait par secousses sur ses traits, déformés par le verre dépoli. Son visage ne paraissait pas coutumier à ce genre de soucis. il ne s'accordait guère à la mine tourmentée qu'il présentait. Même son teint semblait affecté. Sa peau d'ordinaire subtilement dorée se nuançait de touches verdâtres perdues au milieu d'un parterre de pâleur. Le bourgeonnement fané de sa moustache traçait une fine griffure noire au-dessus de sa lèvre supérieure exsangue. Une blessure qui jamais ne se refermerait. Ce fut d'un ton un peu inquiet que Nathan l'aborda : "- Jacob, j'ai quelque chose à te montrer", lança-t-il de but en blanc. L'interpelé leva le regard vers lui mais ce ne fut pas le seul mouvement perçu par Nathan. Là-bas, adossé au chambranle de la porte. Un domestique s'était vaguement agité. Changement de tactique. "- Viens avec moi, il y a dans le fond du parc un petit salon de thé vraiment accueillant." Bien que Jacob parût ne pas tout à fait saisir l'intérêt de l'annonce, il en comprit assez pour se lever sans rechigner. Peu après ils arrivaient en vue du pavillon, planté à une extrémité du jardin d'été. Tout était disposé pour rappeler la lointaine Aqualie. Depuis les grands arbres dépouillés de leur parure de feuilles par l'hiver, jusqu'aux petits points d'eau dispersés ci et là. Le pavillon lui-même évoquait le pays des eaux : tout était courbe, fluide dans son architecture. Murs, portes, fenêtres ondulaient agréablement et se terminaient en une gerbe fauve de foin frais, recouvrant le toit cylindrique. Nathan et Jacob pénétrèrent dans le petit édifice. Un petit salon douillet y était aménagé pour une dizaine de personnes environ. L'endroit rêvé pour deviser ou comploter. Pour l'instant, Nathan privilégiait la deuxième solution. Aucun domestique ne pourrait rester en permanence dans la pièce exigüe sans paraître gênant, si ce n'est importun. Le jeune homme se lança donc dans le récit de ses découvertes. * * * * * Cela faisait presque cinq minutes que Jacob réfléchissait en tirant sur sa pipe. Signe d'intense réflexion. Nathan savait se fier aux frémissement de la moustache de son compagnon pour suivre le fil de ses pensées. Et en ce moment, il le voyait sur le point d'aboutir. "- Nathan, commença Jacob, je crois que j'ai une idée. - Je l'avais deviné... - Suis-je si transparent? Sourire de Nathan. - Si tu savais à quel point... - Bref, je disais que j'avais une idée. Le seul moment possible pour se renseigner sur cet éventuel souterrain est celui où le baron n'est pas là. Pour faire simple, ce soir, pendant l'opéra. - Ah? j'espère que la suite est aussi facile. - Eh bien, presque. L'un de nous devra trouver un prétexte pour revenir au manoir - peu importe l'excuse, ce n'est pas l'important. Ensuite, il fausse compagnie aux inévitables domestiques - peu importe la méthode également, l'essentiel est ailleurs. Enfin, il trouve ce foutu souterrain et improvise la suite. - Je vois. Un chef d'oeuvre de précision, ce plan. - Tu as une meilleure idée? - Non, malheureusement, mais cela ne m'empêche pas de réprouver ton idée, pour une raison très simple. Un détail t'a échappé : nous ne savons pas où est ce souterrain ! Nous n'allons pas passer la soirée à tâtonner dans l'obscurité. - Vraiment? moi je pense en connaître l'emplacement." Jacob souleva d'un geste théâtral du pied le coin du tapis le plus proche. Le bois brut d'une trappe contrastait avec celui exotique du parquet. "- Je l'ai remarquée en entrant. C'est remarquablement bien imaginé de mettre l'entrée ici. Qui penserait à la chercher dans ce pavillon?" En effet, songea Nathan, personne. Encore un coup de la chance? Un facteur bien capricieux que le hasard. Surtout lorsqu'il a tendance à prendre plus d'importance que la préparation ou la raison. Et Nathan n'aimait pas ça, quitte à se répéter. Enfin, pour une fois, il ne renierait pas l'intervention de la Providence. Et pour une fois, il verrait l'effet d'avoir la chance dans son camp, plaisir trop souvent interdit. "- Très bien. Maintenant, voyons les modalités si tu veux bien." Nathan ne put qu'acquiescer. Sur ce, Waz, a+ P.S. : Moi non plus, je ne crois pas que les corbeaux migrent, mais ça fait tellement classe EDIT : Etant donné le peu d'enthousiasme que suscite le texte ( je n'en veux à personne, je l'ai cherché avec un truc aussi lent et un rythme de post abyssalement bas ), je mets le "projet" en stand-by pour une durée indéterminée. Merci tout de même aux lecteurs qui m'ont suivi jusqu'ici Modifié le 1 mai 2008 par Waz Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inxi-Huinzi Posté(e) le 2 mai 2008 Partager Posté(e) le 2 mai 2008 un rythme de post abyssalement bas C'est surtout ça le problème ! C'est pour ça que je me force moi à poster une fois par semaine sinon, c'est foutu, comme le warfo est variable et que les gens vont et viennent ben personne ne reste au final :/ Moi je suivrai toujours, c'est juste une question de temps pour moi dans la semaine sachant que mes partiels se rapprochent bientôt Bon pour le fond, passage transition entre la découverte du souterrain où est peut être leur ami et surement la chose qu'ils vont découvrir la dessous ! La chance est pour une fois de leur côté contrairement à leurs premiers pas dans l'histoire !! Voyons où ce plan ci va foirer alors :wub: @+ -= Inxi =- Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
0'mor'tyr Posté(e) le 7 mai 2008 Partager Posté(e) le 7 mai 2008 je mets le "projet" en stand-by Dommage. Oui, oui , je suis long à la détente. Tu sais, c'est pas parcequ'on répond pas qu'on ne lit pas (j'en suis l'exemple). Mais bon, je te dis ça, c'est pas du tout pour te forcer à continuer, parceque c'est ton choix d'auteur de mettre au repos ton histoire. J'ai pas vraiment mon mot à dire là dedans. Mais je m'autoquote: Bon, continue comme ça, tu nous manquerais si tu arrêtais.Je le pense toujours Bon, fini de pleurnicher. La sui... Ah bah non. Enfin si, peut-être plus tard. T'as bien dis que c'était un stand-by, hein? O'mor'tyr Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Limtor Posté(e) le 7 mai 2008 Partager Posté(e) le 7 mai 2008 +1 o'mor'tyr Je lis beaucoup sans toutefois avoir quelque chose d'intéressant à dire à part que j'aime-la-suite-s'il-te-plaît. Courage Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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