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Le Viebbal


Hexeoclann

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Salut, je poste mon premier texte dans la section récit. Le sénario est très simple mais bon... Dites moi ce que vous en pensez. A mon avis, c'est un peu flou mais c'est à vous de voir.

Bon, voilà le texte:

Le Viebbal

Chapitre 1

Tel la figure de proue d’un grand navire rocheux dans la brume incertaine du matin, le Viebbal contemplait son vaste territoire, ses puissantes griffes s’accrochant au grand piton rocheux. C’était un beau dragon d’un rouge flamboyant, la membrane de ses grandes ailes avait une teinte plus claire, jaune, et ses yeux vert émeraude scintillaient sous le soleil levant. Sous son corps majestueux, sa longue queue dont l’extrémité était hérissée de pointes se balançait. Il observait la lande qui s’étendait sous lui. A gauche, l’immensité de la mer accueillait le reflet du soleil. Il déploya sobrement ses ailes et, avec une brusque poussée sur le grand rocher, il s’éleva dans les cieux.

Le Viebbal vola longtemps, fixant le feuillage, à la recherche d’une proie. Soudain, repliant ses ailes, il plongea. La biche qu’il avait repérée n’eut pas le temps de bondir que les serres acérées du dragon étaient fichées dans sa chair. Le prédateur ramena lourdement sa proie à la cime d’un arbre pour la manger tranquillement. Déchirant un morceau de viande, il leva la tête pour le faire descendre le long de son gosier. En effectuant ce geste, il entrevit une ombre verte passer sous le soleil qui était maintenant à son zénith. Un Queneros. Abandonnant son repas, le Viebbal s’élança vers le dragon qui survolait son territoire.

Le Queneros était un grand dragon vert dont les ailes plus bleutées soulevaient puissamment sa carcasse. Ses cornes étaient plus petites que celles du Viebbal mais ses serres paraissaient plus tranchantes. La queue du dragon vert était terminée par une flèche de membrane. Les deux créatures étaient de taille égale. Le dragon rouge arriva en face du Queneros. Le Viebbal hurla pour avertir son rival du combat iminent. Celui-ci lui répondit en crachant puis en criant encore plus fort. Les dragons prirent de l’altitude tout en vociférant. Soudain, aucun des deux n’ayant abandonné, ils se ruèrent l’un sur l’autre. Les cornes s’entrechoquèrent. Le Viebbal recula en agitant sa lourde et dangereuse queue devant lui. Le Queneros, hésitant, suivit le dragon rouge tout en gardant ses distances. Soudain, dans un puissant battement d’aile, le Viebbal s’élança en avant, toutes dents dehors, mais son rival esquiva habilement. D’un geste brusque, le dragon vert saisit entre ses dents un doigt de l’aile du rouge, juste en dessous du poignet. Le réflexe du blessé fut d’enfoncer la griffe du pouce atrophié de son aile dans le museau du Queneros tout en jappant de douleur. Imitant le geste de son adversaire, le dragon vert leva son aile et planta dans celle déjà blessée de son rival sa griffe. Maintenant, malgré les battements frénétiques des deux ailes encore valides, les dragons tombaient à toute vitesse, entrelacs d’ailes et de queues vert et rouge. Durant cette chute, la queue du Viebbal frappa violement la hanche du Queneros. De grosses gouttes rouges suivaient maintenant les créatures dans cette descente infernale. Soudain, arrivés tous près du feuillage de la canopée, comme par une convention, ils se lâchèrent et, battant des ailes, amortirent leur chute.

Ils étaient maintenant dans la forêt, tournant autour d’un point tout en restant l’un face à l’autre. Ils retroussaient les babines pour montrer les crocs et fouettant l’air de leurs queues. Ils s’aidaient de leurs ailes repliées pour marcher, en l’absence de pattes avant. Le Queneros boitait d’une patte arrière à cause de sa hanche meurtrie et le Viebbal de son aile blessée. Le dragon rouge relança le combat en sautant sur son rival, les serres en avant. Ce dernier essaya d’esquiver mais sa hanche l’élançait à tel point qu’il ne n’arriva pas effectuer de mouvement rapide. Cependant, il put tordre son long cou pour saisir dans sa mâchoire une des pattes du Viebbal à la cuisse. Toutefois, en raison de sa blessure au museau, le Queneros ne pouvait plus mordre très fort. Il réussit pourtant à soulever assez la patte du dragon rouge pour faire choir celui-ci. Le Viebbal, dans un petit gémissement, souleva sa queue et l’abattit sur la hanche déjà à vif du dragon vert. Hurlant de douleur, le Queneros lâcha prise, ce qui permit à son adversaire de saisir sa mâchoire verte dans l'une de ses serres et de l’immobiliser. Le dragon vert était donc à terre, la gueule inutilisable. Le Viebbal, d’un coup sec, prit le cou de son rival entre ses puissantes mâchoires et sectionna la grosse veine de ses crocs acérés. Le Queneros était mort.

Le Viebbal, boitant d’une aile et d’une patte, l’œil mi-clos par la fatigue, la gueule entrouverte et une corne cassée par la chute entre les branches, respirait rauquement. Malgré toutes ces blessures, il avait tué un dragon qui chassait sur son territoire. La chair des Queneros étant immangeable, il retourna là où il avait laissé sa biche. Arrivé près de l’arbre en question, il s’aperçut que son repas avait disparut. Alors, il s’assit au pied d’un grand chêne et entreprit de lécher ses blessures.

Bon bah voilà,les commentaires sont les bienvenus, Hexeoclann

Modifié par Hexeoclann
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Salut :-x

Texte agréable à lire malgré le scénario, je cite "très simple mais bon" (peut-être un peu trop simple :D)

Je commence comme toujours par les fautes de forme, heureusement (très) rares :)

à cause de sa hanche à meurtrie

superflu

il pu tordre son long cou

put

En effectuant se geste

ce (d'ailleurs, je trouve la formulation un peu maladroite^_^)

entrelacs d’ailes et de queues vert et rouge

Je l'aurais mis au singulier, mais c'est subjectif

Sinon, remarque générale, le combat a peut être un côté trop "scientifique", il aurait selon moi gagné à prendre plus aux tripes le lecteur, même si c'est quand même sympa.

Sur le fond que dire?

Peut-être que le dragon vert aurait du voir le rouge avant, étant donné que ce dernier était sur la cime d'un arbre (rouge sur vert ca passe pas tout a fait inaperçu :D).

Une éventuelle suite paraît sous entendue dans les dernières phrases avec le vol de la biche.

Donc suite siouplaît, c'est sympa faut continuer :-x

Sur ce, Waz, a+

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Merci pour la réponse. C'est sympa.

Pour le vol de la biche, j'pensais plutot à par exemple un ours qui l'emporte. Si tu laisse une carcasse dans une forêt, elle reste pas longtemps mais bon, je peux me creuser la tête.

Modifié par Hexeoclann
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grand chêne et entrepris de lécher

Je rajoute ça en faute que Waz n'a pas vu passer ( il en avait déjà vu plus que moi ) Bon donc juste bien faire l'effort de revérifier des accords et ça sera bon !

Pour le fond ben pas beaucoup de chose à dire. Le coup de la biche me gêne pas vraiment sachant que ça change en rien l'histoire :-x Donc un combat court mais intense mais j'ai préféré parce que les descriptions sont suffisantes pour qu'il soit bien ! Donc bravo !

A part ça, bienvenue par ici. Attention à pas répondre à tous les réponses de tes lecteurs ( surtout pour rien dire :D Nan je parle pas de celui d'avant :) ) Lis bien les épinglés, inscris toi dans la biblio et hésite pas à lire les autres ! Bonne continuation ! :-x

@+

-= Inxi =-

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Voilà la suite:

Bonne lecture :D

Chapitre 2

Depuis le combat sanglant avec le Queneros, l’état du Viebbal s’était légèrement amélioré. La morsure à sa cuisse avait guérit mais son aile était encore douloureuse. Il avait faim. En raison de sa blessure, il ne pouvait plus voler ni chasser. Il arpentait la lande qui avait, autrefois, été son territoire, en quête de charognes. Il avait remarqué deux dragons, un Somar et un Kerdam cracheur, qui survolaient le bois. Le dragon rouge errait en boitillant quand il entendit un hurlement sauvage provenant du ciel. Il leva le yeux et, à travers le feuillage d’un petit orme, aperçut ses deux usurpateurs se disputer. Ne prêtant aucune attention à cette querelle, il s’allongea entre les grosses racines saillantes d’un arbre noueux et s’assoupit.

Le dragon blessé ne dut pas dormir longtemps car le soleil n’avait guère changé de position et commençait sa descente dans les cieux lorsqu’il se réveilla. Une forte et acre odeur de brûlé emplissait ses narines. Il se leva d’un bond et fit volte-face. De grandes flammes rouges orangées léchaient le bois sec, à quelques pas. Tous les résidants de la forêt fuyaient à l’opposé du brasier. Le Viebbal s’élança aussi vite que son aile meurtrie le lui permettait. Il savait que le Kerdam cracheur était l’auteur de l’incendie de forêt. Par chance, aucun vent ne soufflait, malgré la mer si proche, sans quoi le Viebbal ne serait déjà plus en vie. Il ne pensait qu’à courir, qu’à s’éloigner des flammes et de la mort. Son aile le faisait souffrir. Il haletait, ses narines étaient dilatées, son cœur battait à tout rompre, sa lourde queue hérissée de pointes le ralentissait horriblement. Il sentait sur son dos la chaleur intense du feu qui se rapprochait, se rapprochait encore. Chaque seconde comptait. Les minutes paraissaient des heures. La fatigue et la douleur se faisaient cruellement ressentir. La fumée envahissait ses narines, pénétrait dans son corps et intoxiquaient ses poumons. Il regrettait abominablement ses ailes, de ne plus pouvoir sentir la brise légère le long de son cou et d’être ballotté par les vents plus forts ! Etre restreint à arpenter la terre, si lourde, si froide, si dangereuse et dépourvue de toute grâce l’insupportait au plus haut point. Il courait. Plus vite qu’il n’avait jamais couru. Il avait de plus en plus chaud et de plus en plus mal. Soudain, il jeta un regard en arrière, sans s’arrêter de courir. Le brasier progressait à six foulées. Brusquement, avant qu’il ne se retourne, il sentit ses cornes se coincer dans une branche basse. Il tira de toutes ses forces sur la ramure, les yeux affolés, exorbités et irrités par la fumée rivés sur l’incendie qui progressait, progressait. Mais la branche ne cédait pas. Subitement, dans un élan de survie, il abattit sa puissante queue sur le bois. Celui-ci vola en éclat. Sautant en avant, le Viebbal s’éloigna de l’enfer. Arrivé dans un bois plus clairsemé, il sauta le plus haut qu’il le pouvait et déploya ses grandes ailes. Il plana sur cinq foulées et gagna du terrain sur le brasier. Il ne faisait plus attention à l’intense douleur de son aile. Soudain, il aperçut le Kerdam cracheur voler vers un territoire plus propice à la chasse qu’un enfer calciné et dépourvut de toute vie. La rage envahit le dragon rouge. Il cracha par terre et cavala de plus belle, la mort à ses trousses. Soudain, il sortit de la forêt… Et déboucha sur une falaise, au dessus de la mer. La mer si belle, si calme face au feu destructeur de l’incendie. Il ne pouvait nager. Il était perdu. Il observa les flammes s’approcher, rouges, oranges, jaunes, annonciatrices de mort. Elles gagnaient encore et toujours du terrain. Le Viebbal recula le plus possible. Sa queue pendait dans le vide, au dessus du précipice. Un faux pas serait crucial. Brûlant toute végétation sur son passage, le brasier avançait inexorablement vers le Viebbal. Celui-ci était impuissant. Soudain, le feu étant à une foulée du dragon, celui-ci sauta en avant avec un hurlement sauvage et déploya ses ailes.

Le Viebbal avait sauté au dessus des premières flammes. Il ne pouvait toujours pas voler car un battement d’aile déchirerait la grande et fine membrane. Il resta donc ainsi, les ailes déployées, au dessus des flammes immenses, à planer, redoutant la mort. Il levait sa queue pour qu’elle ne brûle pas. Tout se passait si vite. Mais l’incendie dégageait tellement de chaleur que, d’un seul coup, les airs chauds soulevèrent les ailes membraneuses du Viebbal, emportant tout le corps. Il glissait, comme jadis, dans les airs brûlants, bien au dessus des flammes. Mais il fallait pourtant qu’il redescende car la fumée l’étouffait. Il planait en suffocant. Soudain, il émergea de l’épaisse fumée noire. Il avait traversé le danger. Il se posa en douceur sur un terrain calciné parsemé d’arbres morts.

Le Viebbal avait des égratignures partout ou la végétation l’avait fouetté, la couleur rouge flamboyante de sa peau avait foncé, ses yeux étaient humides et irrités par la fumée, il souffrait horriblement de son aile et son estomac criait famine mais il était vivant. Soudain, derrière un arbre, il découvrit un lièvre calciné. Bien que la viande noire n’ai pas bon goût, il la dévora goulûment. Après ce festin, il attendit que l’incendie s’éteigne, dépourvu de combustible, puis s’endormit, épuisé par l’effort.

Bon, vous vous êtes pas trop ennuyés?

Les comentaires sont toujours les bienvenus.

Pour Waz

il aurait selon moi gagné à prendre plus aux tripes le lecteur

Ca va comme ca? :skull:

Hexeoclann

Modifié par Hexeoclann
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Bien ben c'est pas mal !

Alors c'est à la fois une suite et pas une suite. On pourrait croire que c'est plusieurs aventures distinctes qui arrivent au dragon bien que son combat de la vieille soit le principal élément perturbateur du passage. Donc je me demande si son histoire va être celle de sa survie ou pas. Vu l'état dans lequel il est :skull:

Pour le reste, rien à dire. Il a un comportement assez humain je dois dire lors de sa fuite des flammes ce qui le rend plus pitoyable ( dans le sens où on arrive à ressentir ce qu'on sentirait à sa place ) Bref c'est pas mal ! J'attends une suite :D

@+

-= Inxi =-

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Comme toujours je commence par les fautes de forme :) (toujours très peu nombreuses)

aperçu ses deux usurpateurs se disputer

aperçut

Plus vite qu’il n’avait jamais courut

couru

au dessus des flammes immenses à planer

C'est subjectif mais j'aurais mis une virgule avant "à planer"

Il courrait

courait

Bien que la viande noire n’ai pas bon goût, il la dévora goulûment. Après ce festin, il attendit que l’incendie s’éteigne, dépourvu de combustible, puis s’endormi

n'aie (pas sûr); s'endormit

Y en a une autre mais j'arrive pas à la retrouver :D

Sinon au niveau style, je remaque un ou deux trucs mineurs :

Tout d'abord une utilisation intensive des "Soudain" dans les 2 épisodes (moins flagrant dans le 2eme), et sinon dans la phrase

Il sentait sur son dos la chaleur intense du feu qui se rapprochait, se rapprochait
, la répétition est judicieuse mais je pense que l'ajout de "encore" à la fin ou de quelque chose dans le style donnerait un effet encore meilleur.

Bon passons au fond :P

Pour Waz
il aurait selon moi gagné à prendre plus aux tripes le lecteur

Ca va comme ca?

Ca fait plus qu'aller :wink:, le texte est en effet bien rythmé et on suit avec plaisir les péripéties de ce dragon finalement très attachant. Que dire de plus, à part que c'est vraiment bien? :P (je repète, j'ai l'impression que le message est mal passé la première fois :skull: )

Peut-être demander une suite tout bêtement :P

Su ce, Waz, a+

P.S. : gaffe au participes passé :P

Modifié par Waz
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Et voilà la suite, plus longue.

Waz, je te suis pour les "soudain" mais je les adore :) .

Bonne lecture :lol:

Chapitre 3

Le Viebbal avait repris des forces depuis l’incendie : il s’était nourri de cadavres brûlés pendant près d’une semaine, avait retrouvé la couleur éclatante de sa peau et son aile était quasiment guérie et ne lui faisait plus mal. Cependant, les vapeurs toxiques émises par le champ calciné irritaient ses yeux et ses poumons. Il devait quitter ce désert noir avant de mourir intoxiqué. Le dragon rouge se réveilla, s’assit et entreprit de faire sa toilette. Il commença par lécher la membrane de ses ailes pour l’assouplir et la laver. Il se leva ensuite et marcha jusqu'à un petit ruisseau qu’il avait repéré quelques jours auparavant. Il y plongea. L’eau était froide et le léger courant fit frissonner le dragon. Il s’extirpa de la rivière et se frotta le dos avec une de ses cornes puis se fit les dents sur un vieux tronc volumineux. Enfin, il s’allongea sur une pierre pour sécher au soleil, tel un lézard couché sur un muret. Une fois propre et sec, le Viebbal marcha jusqu’à la grande et haute falaise escarpée qui dominait la belle mer et où il avait bien failli perdre la vie quelques jours plus tôt. Il avait décidé de quitter son territoire d’antan dans la matinée. De la falaise, on pouvait voir le grand piton rocheux sur lequel, jadis, le dragon aimait tant se rendre pour admirer ses terres. Il observa un long moment la mer et le soleil qui en émergeait puis inspira et sauta dans le vide.

Il volait. Il glissait dans les airs avec grâce et légèreté. Il monta à la verticale puis replongea en piqué vers la mer qui étincelait et scintillait sous le soleil de midi, comme si elle partageait la joie du dragon. Le Viebbal frôla l’eau salée de sa grande aile. Celle-ci n’était plus douloureuse. Il remonta, jouant avec les courants ascendants et les différents vents, vrillant, tournoyant et planant. Les mouettes riaient aussi de voir un être si heureux. Après avoir retrouvé les plaisirs du vol, le Viebbal s’intéressa à son objectif : Il devait traverser la mer.

Il volait déjà depuis longtemps quand la faim commença à se faire ressentir. Dans les cieux, il croisa un dragon marin. Celui-ci était de couleur sable, ses grandes et fines ailes étaient taillées pour plonger, son museau était long et pointu, ses quatre puissantes pattes étaient munies de palmes et sa queue aplatie comme une nageoire ondulait derrière lui. Le Viebbal passa son chemin. Aucune côte n’était encore visible. Le dragon rouge était maintenant affamé et son aile commençait à l’élancer sous l’effort. Il observa une demi-douzaine de mouettes rieuses plonger dans l’eau et en ressortir avec un poisson dans le bec. La faim poussa le Viebbal à les imiter car, après tout, certains dragons étaient piscivores. Pourquoi pas lui. Il plongea donc à plusieurs reprises pour attraper des poissons. Mais les petites créatures étaient trop rapides et, à défaut de poissons, le Viebbal décida que les mouettes étaient plus faciles à saisir. Il dévora ce repas succulent avec délice. Les cadavres calcinés lui avaient fait oublier le bon goût de la viande fraîche, aussi, il trouva cette nourriture délicieuse. Le soleil déclinait derrière le dragon quand la côte se découpa devant lui. Le Viebbal arriva sur terre la nuit tombée. Il se percha alors à la cime d’un arbre et s’endormit presque aussitôt, sans demander son reste.

Le lendemain, revigoré par une longue nuit de sommeil, le Viebbal entreprit d’explorer les environs. Il considéra des cieux une petite butte rocheuse qui dominait le territoire et s’enfonçait dans une grande forêt noire. Une plage de galets gris s’étendait entre le bois et la mer, accueillant un groupe de phoques bruns. Un long fleuve tortueux prolongeait ses méandres de l’océan à l’horizon si lointain et brumeux. Le territoire présentait tous les atouts, il était parfait. Le Viebbal piqua vers la plage et tua un phoque de ses serres acérées, faisant fuir laborieusement les autres vers la mer. Il engloutit la viande grasse avec appétit. Soudain, troublant le festin, un dragon gris trois fois plus grand que le Viebbal se posa lourdement devant ce dernier. Il était imposant autant par sa taille que par son allure : quatre pattes soutenaient son corps massif tandis que ses ailes immenses était repliées sur son dos couvert d’écailles pointues, sa tête était surmontée d’une longue crête noire et ses crocs, dépassants de ses lèvres tendues, scintillaient au soleil. Le nouveau venu se planta devant le dragon rouge et poussa un long hurlement sauvage et puissant. De nombreux oiseaux s’envolèrent de la cime des arbres dans un bruissement d’ailes, effrayés. Le Viebbal contempla la gigantesque créature propriétaire du territoire sur lequel il se trouvait puis, incapable de rivaliser avec une telle bête, il baissa la tête, étendit ses ailes au ras du sol et passa sa queue entre ses jambes, en signe de soumission. Satisfait, l’immense dragon gris observa le dragon rouge s’éloigner en volant de ses terres puis avala le phoque mort à peine entamé en le faisant glisser tout entier le long de son large gosier.

Le Viebbal sut qu’il avait quitté le grand territoire du gigantesque dragon gris lorsqu’il survola un marais. Des odeurs nauséabondes et des vapeurs toxiques remontaient jusqu’au dragon rouge. Celui-ci observa le terrain où, d’après lui, aucun dragon ne pouvait demeurer. Le sol était brun verdâtre et boueux, de grandes tiges en émergeait et se balançaient au vent comme des bras cherchant à attraper le Viebbal, quelques rochers noirs s’embourbaient dans la vase et de grandes flaques vertes, sombres et opaques s’étalaient sur le décor, percées de temps à autres par de grosses bulles de gaz. Soudain, une tête reptilienne brune sortit de l’eau tel celle d’un alligator et observa les alentours de ses deux grands yeux globuleux, contredisant l’idée des marais du Viebbal. L’air tiède et fétide s’échappant du marécage soulevait le dragon rouge qui cherchait à quitter cet enfer pestilentiel. Une fois sortit du marais, il continua son chemin aérien vers l’intérieur des terres, pris d’une forte migraine due aux vapeurs marécageuses.

Le dragon rouge traversa d’immenses territoires déjà occupés, survolant bois, lacs, collines, prairies et pierriers, se nourrissant d’oiseaux en tous genres et s’arrêtant la nuit à la cime d’un arbre sans dormir pour autant car il devait getter l’éventuelle arrivée du propriétaire du terrain. Un soir, alors que le soleil se couchait à l’horizon, pareil à une gigantesque mandarine, le chemin du Viebbal fut coupé : un petit spécimen de dragon mauve se tenait en suspend devant le rouge, battant des ailes, hurlant avec force et crachant de petites gerbes de feu. A la vue des flammes, le Viebbal eut un petit mouvement de recul mais reprit ses esprits presque aussitôt. Il hurla à plein poumon dans l’espoir de décourager le nouveau venu, propriétaire du territoire. Ce dernier ne bougea pas et engagea le combat, crachant une flamme plus grande. Il faisait de plus en plus noir et le feu craché par le dragon mauve éclairait le paysage et le combat. Le Viebbal cherchait à passer hors de portée du crachat enflammé, derrière son adversaire mais ce dernier était trop rapide. Le dragon mauve avait le dessus lorsque le rouge, profitant d’une inspiration de son adversaire assena un puissant coup de queue dans le bas-ventre de son rival qui, le souffle coupé et l’abdomen transpercé par les pointes, dégringola et alla s’écraser sur le sol de la forêt, une centaine de foulées plus bas. Une grosse averse commença à tomber alors que, éreinté par la journée, Le Viebbal s’abritait dans une caverne qui perçait une pente abrupte. Le dragon rouge s’endormit rapidement tant il était soulagé : il avait un territoire.

Alors, c'était comment ?

Hexeoclann

Modifié par Hexeoclann
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Pour changer, j'attaque par la forme

il s’était nourrit de cadavres brûlés

nourri

entrepris de faire sa toilette

entreprit

Enfin, il s’allongea sur une pierre pour sécher au soleil, tel un lézard allongé sur un muret

Ya comme une répétition là :)

où il avait bien faillit perdre la vie quelques jours plus tôt

failli

demi douzaine

demi-douzaine me semble

et s’endormi presque aussitôt, sans demander son reste.

s'endormit

Quatre pattes soutenait son corps massif tandis que ses ailes immenses était repliées sur son dos couvert d’écailles pointues, sa tête était surmontée d’une longue crête noire et ses crocs, dépassants de ses lèvres tendues, scintillaient au soleil

Pas de Maj ; soutenaient ; un point voire un point-virgule serait plus conseillé

des vapeurs toxiques remontaient jusqu’au dragon rouge

C'est subjectif mais "monter" me paraît plus cohérent que "remonter" :P

contredisant l’idée des marais du Viebbal

Tournure un peu bizarre

sans dormir pour autant pour getter l’éventuelle arrivée du propriétaire du terrain

A modifier, c'est un peu lourd la :lol:

le chemin du Viebbal fut coupé : Un petit spécimen de dragon mauve

Pas de maj apres deux points

le Viebbal eut un petit mouvement de recul mais repris ses esprits presque aussitôt

reprit

hors de porté du crachât enflammé

portée ; crachat

Le dragon rouge s’endormit rapidement tant il était soulagé : Il avait un territoire.

Pas besoin de préciser, je crois que tu sais ce que c'est :D

Au niveau général ,veille à ne pas abuser des participes présent, il y en pas mal, j'ai l'impression de lire un de mes textes :P (moi j'aime bien mais d'autres trouvent ça lourd)

Côté fond, ca avance, on commence à mieux connaître le dragon. Le combat "final" peut-être un peu court mais rien de méchant, globalement c'est sympa et on est vite captivé par le texte.

Sur ce, Waz, a+

Modifié par Waz
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Il monta en chandelle puis replongea

Ca fait... terme de bassecourt ! Dis plutôt ' à la verticale '

Bien, je dois dire que c'est bien ! Même plus que ça, c'est :lol: Bon mes remarques : ton style est beaucoup fait à base de descriptions mais il faut faire attention car les descriptions lors de l'action la rend molle (l'action) De plus, il serait peut être utile de préciser pourquoi partir sachant qu'il a failli mourir en défédant son précédent territoire... :)

A part ça, les fautes que j'avais vues ont été corrigées ! Alors suite !

@+

-= Inxi =-

Modifié par Inxi-Huinzi
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C'est ça Waz. :P

Oulàlà, j'ai fait beaucoup de fautes. :)

Le combat final est court parce que j'avait la flemme de faire un gros combat comme dans le chapitre 1, en gros, j'ai baclé. Je sais, c'est pas bien.

Peut-tu me dire où j'ai rendu l'action "molle" Inxi ? Pour que je corrige.

contredisant l’idée des marais du Viebbal

Tournure un peu bizarre

Est ce que "prouvant que les marrais pouvaient être habités" serait mieux ?

La suite pour la fin du week-end au plus tard. :D

Au fait Inxi, réacualises ta signature : c'est déjà trop long :lol: !

Hexeoclann

Modifié par Hexeoclann
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Peut-tu me dire où j'ai rendu l'action "molle" Inxi ? Pour que je corrige

Tu as la réponse dans la tienne ici :

Le combat final est court parce que j'avait la flemme de faire un gros combat comme dans le chapitre 1, en gros, j'ai baclé.

:lol:

Au fait Inxi, réacualises ta signature : c'est déjà trop long

C'est fait :P Je te fais même une dédicasse :)

@+

-= Inxi =-

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Voilà la suite du Viebbal.

Bonne lecture :huh: .

Chapitre 4

Le Viebbal délimitait son nouveau territoire, longeant un fleuve puis une chaîne de montagne et revenant ensuite à son point de départ par la lisière du bois, urinant à intervalles réguliers sur des pierres et des arbres. Il survolait encore la lisière du bois lorsqu’il aperçut un drôle de décor. Il observa de ce qui semblait être un petit amas de mottes de terre carrées surmontées d’herbe jaune. Au centre de ce groupe de constructions qui évoquaient celles des fourmis, un édifice de pierres colossale se dressait, fier, dominant toute la plaine qui s’étendait à l’ouest de la forêt. Brusquement, de grandes plaques de bois s’écartèrent l’une de l’autre, laissant s’échapper un flot de créatures bipèdes et étranges. Le Viebbal entendit les cris poussés par les plus petites créatures qui courraient en tous sens. Surpris, le dragon s’approcha de l’étrange paysage.

Le Viebbal était caché derrière une des constructions et observait, captivé, les bipèdes. Après avoir contemplé cette nouvelle espèce, il reporta son attention à la motte de terre derrière laquelle il se dissimulait. Il remarqua le soubassement de pierre et enfonça ses serres dans la terre séchée sans difficulté pour grimper sur le toit couvert de chaume. De là haut, il avait une vue panoramique sur tout le village et le pré tout en étant hors de vue des bipèdes. Il aperçut au loin des animaux étranges qu’il n’avait encore jamais vu. Il se dirigea donc vers le pré ou ce qui semblait être des petits mouflons dotés d’une épaisse toison blanche semblable à des nuages cotonneux. Il en tua un et le dévora sur place. Il trouva la viande exquise et, comme il était affamé, il rattrapa les autres qui s’étaient enfuis, et mangea encore. Enfin, il rapporta deux autres bêtes à sa caverne qui n’était plus très loin, une entre les crocs et une dans les serres.

Les deux chevaliers errants pénétrèrent dans le village. Mitrion était un homme grand et bien bâti. Son nez fin et sa bouche crispée renforçaient un air sérieux qui n’était pas du tout le sien tandis que la longue rapière attachée à sa hanche le rendait fier. Sigred, quand à lui, était plus robuste et bourru. Un casque simple surmontait sa tête et sa lourde épée se balançait dans son fourreau. Les deux chevaliers étaient à pied et chacun était équipé d’une cotte de maille et d’un bouclier si simplement décoré qu’on pouvait se demander si quelconque armoirie y était représenté. Alors qu’ils recherchaient une taverne, un religieux sortit de l’église en gesticulant et en leur faisant signe de venir. Echangeant un regard, Mitrion et Sigred s’avancèrent vers le curé qui les fit entrer dans le grand bâtiment de pierre.

-Qu’y a-t-il mon père ? Demanda rauquement Sigred, une fois assis dans la nef.

-Et bien voilà, pour allez droit au but, je pense qu’un dragon rôde aux alentours du village.

-comment ! S’exclama Mitrion en se rapprochant du religieux.

-Parfaitement, pas plus tard qu’hier, un paysan a retrouvé deux cadavres de brebis dans son pré et deux autres ont disparus.

Sigred éclata d’un rire gras.

-Ce sont des loups ! Où allez-vous chercher ces histoires de dragons ?

-Les loups sont aussi les bêtes qui me sont venues à l’esprit en apprenant le drame mais lorsque j’ai découvert de profondes entailles de la forme de serres dans la façade d’une des maisons, le doute n’était plus permis et j’ai fait rentrer toutes les bêtes dans la bergerie. Je vous demande donc si vous accepteriez de tuer le dragon.

-Avez-vous une idée de l’endroit où se cache la bête ? Questionna Mitrion en posant un coude sur le dossier de sa chaise.

-Non, mais nous savons qu’aucune flamme ne peut sortir de sa bouche : les brebis ont étés tuées par des griffes.

-Combien nous donnez-vous ?

-Ceci, répondit le curé en tendant une bourse au plus petit des deux chevaliers.

Ce dernier prit le petit sac et le soupesa. Il le passa ensuite à son compagnon qui fit de même. Après avoir échangé un regard avec Sigred, Mitrion se tourna vers le prêtre et dit :

-C’est d’accord.

Alors ? C'était bien ?

Les descriptions ne sont elles pas trop lourdes?

Hexeoclann.

Modifié par Hexeoclann
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Surprit, le dragon s’approcha
pré et deux autres ont disparut.
Soudain, Sigred éclata d’un rire gras.

Le soudain va vraiment pas à cet endroit. Autant avant j'étais pas d'accord, autant là, je vais rejoindre Waz et dire que tu as beau les aimer, ils ne se mettent pas partout :huh:

Pour le fond, je pensais que ca allait rester interdragon mais faut croire que non :) Et je suis assez mitigé bien que je pense que le dragon, en tant que héros, a plus de chance de survie que les autres ! Allez suite !

@+

-= Inxi =-

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Et encore. Je suis particulièrement actif ces temps-ci.

Bonne lecture :huh:

Chapitre 5

Les deux chevaliers avançaient lentement dans la forêt dense. Ils avaient déjà trouvés quelques signes distinctifs de la bête qu’ils recherchaient. Au bout d’un long moment, Sigred demanda :

-T’es sur que c’tait une bonne idée ?

-Hé, Sigred, t’as perdu tout ton courage ? Et puis, il ne crache même pas de feu.

-Tu ne l’as pas encore vu, même les cracheurs se servent de leurs serres pour chasser.

-Sigred, calme-toi, quand on l’aura tué, on pourra se payer deux chevaux. Ca vaut la peine, non ?

-Mouais, grommela Sigred.

-Tiens, regardes, s’exclama Mitrion en découvrant une trace de griffes sur un arbre. On approche du but. Mais tu as raison, ajouta-t-il après un instant de réflexion, ses serres sont particulièrement terrifiantes.

-Surtout qu’elles doivent être drôlement aiguisées maintenant qu’il les a faites.

-En tout cas, ce ne sont pas tes loups qui ont fait ça !

-Si on continut par là, on devrait tomber dessus. Déclara Sigred en désignant un point lointain.

Les deux chevaliers marchèrent encore longtemps avant de découvrir des traces fraîches dans un sol humide. En relevant la tête après les avoir observés, ils aperçurent une butte rocheuse percée d’une caverne entre les feuilles d’un petit arbre.

-Voilà l’antre de la bête, murmura Sigred avec un frisson.

Le Viebbal rentrait de la chasse. Il avait dévoré un sanglier puis était allé voir le village des bipèdes. N’ayant trouvé aucune bête blanche, il rentrait à sa grotte.

-Il n’y a rien, dit Sigred en se retournant vers son camarade après avoir fouillé de fonds en combles la caverne.

-Ouais, rentrons au village.

-Ils ne nous laisseront pas entrer sans la tête du dragon.

-T’es sûr ? répondit Mitrion en tapotant le fourreau de son épée.

-T’as raison, rentrons, ricana son compagnon.

Alors que les deux amis s’apprêtaient à quitter la grotte, un battement d’aile se fit entendre et une ombre aux bords rouges se découpa à contre-jours devant l’entrée de la caverne. Les chevaliers sursautèrent. Le Viebbal, dévisageant les créatures introduites dans sa grotte, poussa un cri retentissant amplifié par les échos. Les hommes dégainèrent. Le dragon observa d’un air amusé les bâtons que les bipèdes tenaient dans leurs pattes antérieures. Il fouettait l’air de sa lourde queue avec une puissance remarquable. Les chevaliers reculèrent de plusieurs pas devant cette arme meurtrière, une expression d’horreur se dessinant sur leurs visages. Sigred prit l’initiative en sautant en avant, arme levée. Son courage fut accueillit par un énorme coup de queue dans le ventre. Les mailles volèrent puis atterrirent sur le sol rocheux dans un léger tintement. Par chance pour le chevalier, les pointes aiguisées de la queue glissèrent sur son corps de la base jusqu'à la pique sans le blesser. Le chevalier, le souffle coupé, fut projeté contre le mur, inerte. Mitrion serra les dents et avança d’un pas. Le Viebbal, se retournant vers ce dernier, se leva sur ses pattes arrière et étendit les ailes au dessus de sa tête pour effrayer son adversaire. Celui-ci ne bougea cependant pas d’un pouce, décidé à protéger le corps de son ami. Un gémissement sortit alors de la bouche de Sigred. Mitrion, soulagé, relâcha un moment sa concentration. Le dragon rouge profitant de ce moment, ouvrit la gueule en grand et saisit la tête du chevalier. Alors que la puissante mâchoire se refermait, broyant le crâne de Mitrion, Sigred reprit subitement ses esprits en entendant le cri horrible de son compagnon. Le réflexe nerveux de ce dernier fut de lever le bras qui tenait l’épée. Celle-ci vint balafrer profondément la tête du dragon du sourcil au menton sans pour autant passer sur l’oeil. Le Viebbal, effrayé, lâcha prise et s’enfuit à tire d’ailes vers l’autre partie de son territoire : il ne s’attendait aucunement à ce que les étranges bâtons des bipèdes soient si tranchants. Il fuyait, le goût du sang dans la bouche. Il fuyait…mais il reviendrait.

Comment c'était ? Je sens que la suite vas être particulièrement interessante. C'est mon petit doigt qui me l'as dit. :)

Hexeoclann

Modifié par Hexeoclann
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Je suis particulièrement actif ces temps-ci.

Ca ne nous regarde pas :)

T’est sur que c’tait une bonne
Si on continu par là, on devrait tomber
Il ne nous laisserons pas entrer

C'était bien :wink: Bon, je m'attendais pas à ce qu'il se fasse chasser... C'est qu'une épée, même par surprise, un petit coup de queue et hop adieu ( je vous vois venir vous :blink: ) Donc, les chevaliers, y en a deja un de moins, voyons ce que fera l'autre et ce que fera le dragon aussi ^_^

@+

-= Inxi =-

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Bon, d'accord, lire 5 chapitres d'affilée de manière attentive était trop pour moi, j'ai un peu survolé. Cela dit, vu que d'autres se sont déja occupés de vilaines fautes pas belles, ça me semble trés vaguement superflu ^^

Bien, manitenant mon jugement personnel, injustifié, injustifiable, totallement subjectif, superflu, et dont la seule vocation est de faire semblant d'écrire de gros messages : j'aime plutôt bien. Pas de justification ? Ben non, je l'ai précisé plus haut.

Pour finir, la remarque pourrie du jour : "Ben dis donc, il lui en arrive des choses à ce dragon !".

SoK, on est (on naît ?) un petit scriboteur inexpérimenté et dépourvu de toute forme de ce qui pourrait vaguement ressembler au moindre semblant du petit début de talent ou ou ne l'est (lait ? bon, OK, je sors) pas

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Voilà la suite.

Bonne lecture ^_^ .

Chapitre 6

Sigred courut jusqu’au cadavre de son ami. Il s’agenouilla à côté du corps et observa un long moment Mitrion, les yeux humides. Il se leva ensuite, pris le cadavre sur son épaule et sortit de la caverne. La descente de la pente abrupte fut longue et pénible car le chevalier avait peur de trébucher. Il marcha longtemps pour s’éloigner le plus possible du lieu de mort de son compagnon. Le sang de la tête de Mitrion coulait sur son épaule puis le long de son dos et de sa jambe mais il s’en moquait. Sigred s’arrêta au pied d’un grand saule pleureur dont les longues branches tombantes semblaient partager la peine du chevalier. Il déposa doucement le corps de son ami entre les racines saillantes puis entrepris de creuser un trou à l’aide de ses larges mains. Le travail fut long car les racines encombraient la fosse mais Sigred avait choisit cet endroit pour que le parfum envoûtant de l’arbre cache l’odeur de décomposition du cadavre et empêche ainsi les prédateurs de sentir et de manger son compagnon. Une fois le travail terminé, Sigred déposa le corps de Mitrion dans la tombe improvisée, laissant la bourse attachée à la ceinture de son ami et commença à la reboucher.Quand le trou fut entièrement comblé, le chevalier passa sa main noire de terre sur son front trempé par la sueur.

Le Viebbal volait, soulevé par des colonnes d’air chaud. Il se dirigeait vers les montagnes qui formaient la limite de son territoire. La blessure qu’il avait sur le visage depuis son combat contre les bipèdes avait laissé une balafre. Il était maintenant presque arrivé aux grandes montagnes déchiquetées qui se découpaient dans le ciel gris métal.

Sigred avait disposé des pierres en croix sur la petite motte de terre sous laquelle reposait Mitrion. Le soir venait et il devait trouver un abri pour dormir. Avant cela, il s’agenouilla devant la tombe, traça une croix sur son corps, sortit de dessous son vêtement la croix qu’il tenait autour du cou et pria longuement pour son ami. Il se leva ensuite et grimpa dans un grand chêne pour passer la nuit. Il mit un long moment à s’endormir plus par tristesse qu’à cause de sa position inconfortable. Avant de sombrer dans le sommeil, il murmura :

-Je te vengerais Mitrion, le dragon mourra.

Sigred marchait, relevant toute trace du passage du dragon. Il était en train d’observer une trace de griffe sur un tronc couché lorsqu’il entendit, derrière les buissons verts sur lesquels poussaient de gros fruits rouges, une respiration rauque. Surpris par la présence de l’animal inconnu, le chevalier dégaina sa longue épée. Il attendait, les sens aux aguets que la chose le remarque. La respiration se faisait plus forte, plus rauque. Sigred sentait son cœur tambouriner dans sa poitrine, les gouttes de sueur dégouliner le long de ses joues, ses épaules se soulever à chaque inspiration et se rabaisser à chaque expiration. Il avait peur. Soudain, la bête, remarquant la présence du chevalier, surgit du fourré. Le gros sanglier s’enfuit à toute jambe sous le regard rassuré de Sigred. Ce dernier, soulagé, rentra sa lame dans son fourreau puis reprit sa route. Il emprunta un chemin sinueux bordé par endroits de petits cailloux, de gros champignons à lamelles jaunes et verts et parsemé de châtaignes trouées. Il avait faim. Il n’avait rien mangé depuis longtemps et chercha des champignons mangeables. Après une fastidieuse recherche, il dénicha quatre bolets rabougris en avance par rapport à la saison car c’était la fin de l’été. Il disposa des pierres en cercle dans un espace dénudé de tout tronc puis déposa des brindilles sèches dans le rond ainsi formé. Alors qu’il s’évertuait à allumer un feu de bois à l’aide du briquet de silex qu’il portait toujours sur lui, un puissant battement d’ailes se fit entendre.

Le chevalier observa le grand dragon rouge traverser le feuillage d’un hêtre pour atterrir devant lui puis dégaina son épée avec confiance. Se remémorant son ancien ami, la rage l’envahit et il chargea la monstrueuse créature. Evitant l’attaque, le Viebbal balaya l’air de sa puissante queue. Sigred recula, effrayé. Le dragon s’approcha lentement du chevalier, confiant et sur de lui. Se soulevant brièvement dans les airs le temps d’un battement d’ailes, il frappa l’air de ses serres. Sigred était partagé entre l’envie de s’enfuir devant un être si combatif et celle de venger Mitrion. Il attendit que le dragon vienne à lui. Le temps passait lentement, très lentement. Sigred contempla la grande créature qu’il avait sous les yeux. Son regard passa des cornes aux crocs puis aux serres, aux muscles de ses pattes qui se dilataient à chaque pas, et enfin, à la queue… La sueur coulait sur ses joues où commençaient à pousser des poils dus à son séjour prolongé dans la forêt. Le dragon fit un pas, puis un autre. Sigred avait de plus en plus peur et la confiance le quittait au fur et à mesure que la bête se rapprochait. Soudain, arrivé à la hauteur du chevalier, le Viebbal tenta de saisir sa tête entre ses crocs mais Sigred se baissa et, dans un excès de rage, décrivit de son épée un grand arc de cercle au dessus de lui, tranchant net le cou du dragon. Le corps s’affaissa dans un bruit mat puis, plus rien. Il n’y avait plus un bruit dans le bois. Sigred était à genoux par terre, son épée à côté de lui et la tête du dragon dans la main. Brisant le silence, il murmura :

- Je t’ai vengé Mitrion.

C’était fini, il avait gagné, le Viebbal était mort…

Voilà. C'était bien ? Je vous avais dit que ça allait être interessant. Heu.....Ca l'était hein :) .

Hexeoclann

Modifié par Hexeoclann
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Bigre, déjà fini? ^_^

Bon au moins, ce se termine plutot bien sur un texte toujours aussi sympa.

Les fautes de forme, je n'ai vraiment pas fait attention, il se peut qu'il y en ait beaucoup comme pas du tout (tout du moins, ca ne m'a pas choqué au point de me réveiller s'il y en avait ^_^ )

Seul bémol (en dehors du fait que Sigred ait eu un accès de grosbillisme ^_^)

Le chevalier observa le grand dragon rouge traverser le feuillage d’un hêtre pour atterrir devant Sigred puis dégaina son épée avec confiance

J'aurais mis atterrir devant lui, sinon on a l'impression que le chevalier et Sigred sont 2 persos différents.

Bon ben a part ca, à bientôt pour de nouvelles aventures :)

Sur ce, Waz, A+

Modifié par Waz
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Ben zut, grillé au moment où je suis en train de commencer à taper. Cela dit, étant donné qu'à la base cela ne t'intéresse absolument pas, je vais passer au message lui-même.

Ce cher vieux Viebbal crève un poil trop vite à mon goût, mais si tu commences à t'inquièter des goûts d'un ado en mal de violence :) A part ça, c'est toujours aussi intéressant. Hâte de lire le prochain (pas de repos pour les braves ^_^ ).

Sinon, une petite remarque d'ensemble : le changement de point de vue est intéressant, mais ça me donne un peu l'impression d'avoir deux textes séparés. Je préfère largemement celui du dragon, même si celui des humains différe un peu de l'habituel "eho, eho, on chasse du dragon !". Pis j'ai un faible pour les récits se finissant par la mort du protagoniste (mais encore une fois, si tu commence à prêter attention aux pulsions morbides du même ado...)

SoK, "Sigred couruT"

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Hey pourquoi il est mort ? :)

Je savais que j'aurais dû m'arrêter au chapitre d'avant ! Bon, c'est bien sauf le dernier paragraphe j'envie de dire. Ca va trop vite. Deja ton dragon, il fait quelle taille en fait ? Parce que pour trancher un coup de dragon écailleux, je pense qu'il faut avoir l'envie. A moins qu'il ait l'épée de William Walace ^_^

Essaye aussi de trouver une astuce pour différencier tes deux parties ( niveau point de vue je parle hein ^_^ ) Bon bah sinon suite ? Ah non, c'est plus possible ^_^

@+

-= Inxi =-

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Je viens de lire ça, et je suis un peu déçu par la fin... Je trouve que les chevaliers arrivent trop vite, que tout se passe à une vitesse folle. Bon d'accord, ça retrasncrit bien le fait que la mort est un phénomène brutal, mais quand même :wink: ...

Sinon, c'était pas mal, j'ai été pris dans le récit, lisant d'une traite tous les chapitres (alors qu'à première vue,l'histoire ne m'intéressait pas plus que ça). :(

A quand une autre histoire?

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Bon bah sinon suite ? Ah non, c'est plus possible

Qui as dis ça :wink: ?

Bien que personne ne me l'ai demandé :( ça continue quand même.

Bonne lecture :) .

Chapitre 7

Sigred se releva, la tête ensanglantée du dragon dans les mains. Il la contempla longuement. Les yeux éteints étaient d’un vert terne, les cornes grises étaient à peu près de la taille du crâne et les puissantes mâchoires ouvertes surmontées des crocs aiguisés étaient terrifiantes. Le crâne dans la main, le chevalier rangea son épée et, victorieux, repartit vers la souche d’arbre pour faire cuire ses champignons qu’il n’avait pas eut le temps de manger. Avant cela, il caressa la joue lisse de son trophée. Soudain, un détail le frappa : Le coup d’épée porté par Mitrion lors du premier combat n’avait laissé aucune balafre. Alarmé, il se releva. Le feuillage fut brusquement percé par un éclair rouge et Sigred se retrouva nez à nez avec un dragon rouge dont la gueule barrée par une immonde balafre était déformée dans un rictus meurtrier. Le regard du chevalier passa du dragon au crâne qu’il tenait toujours dans la main. Avant qu’il ne puisse hurler ou dégainer sa longue lame, une queue hérissée de pointes frappa la tête de Sigred si violement que celle-ci subit le même sort que le celle du premier dragon. Le Viebbal, satisfait, regarda le corps s’affaisser puis s’envola, perçant le feuillage. Après quelques minutes, une femme tremblante d’horreur sortit de derrière le tronc d’un arbre noueux et, lâchant son panier remplit de champignons, se mit à courir vers le village, épouvantée et paniquée par la scène à laquelle elle venait d’assister.

Le Viebbal volait de nouveau au dessus de son territoire. Il était satisfait car il avait tué un bipède qui arpentait son territoire et qui, en outre, avait tué la compagne qu’il avait trouvé dans les montagnes. Cependant, sa colère n’était pas totalement dissipée et il avait faim. Aussi, il se dirigea vers le village des bipèdes. Une fois sur place, il chercha les bêtes blanches. Comme la plaine qui entourait le village était vide, il retourna vers la forêt et passa sa rage sur une harde de cerfs. Il parvint à tuer trois biches, en dévora une sur place puis laissa les deux autres charognes.

-Comment ? s’exclama le seigneur.

-Parfaitement, Messire, le dragon a tué deux chevaliers robustes. Une paysanne l’a vu achever le dernier. De plus, il y avait un cadavre de dragon, répondit le curé.

-Deux dragons au même endroit, c’est très dangereux…marmonna le noble avant de demander :

-De quelle taille était la bête ?

-La femme m’a dit qu’il était grand comme un mulet, à quatre pattes.

-Nous allons nous occuper du dragon, je vous enverrais une troupe de soldats.

-Merci Messire, dit le curé en effectuant une révérence maladroite.

Le religieux sortit du château puis enfourcha son âne pour rentrer à son domaine.

Le mulet avançait lentement, son maître sur le dos. Ses sabots clapotaient sur le sentier rocheux alors qu’il descendait précautionneusement la motte sur laquelle était placé un grand château. Ses murailles grises éclairées par le soleil étaient flanquées de quatre tours angulaires et dominées par un donjon carré. Le paysage était magnifique mais l’homme monté sur l’âne était trop plongé dans ses pensées pour y faire attention. Un cri bestial et déchirant venu de la lande rompit le silence. L’homme frissonna et sa main saisit le chapelet doré qui se balançait au rythme des pas de la bête de somme, cognant fréquemment son flanc.

Et voilà. Ca vous a plu ? Encore une fois, c'est très très court mais j'ai preferé ça plutôt que de vous voir souffrir de la mort du Viebbal :lol: .

Hexeoclann.

Modifié par Hexeoclann
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Le crâne dans la main, le chevalier rangea son épée

C'est quoi ces dragons de la taille de chien ? :wink:

Ouais il vit encore :( Bon effectivement, tes dragons sont pas bien grands comme ils l'expliquent plus bas dans le texte ! Alors j'ia pas vu de fautes donc c'est très bien pour ce point. C'est court malgré cela bien que ça se lise bien. Pour le fond, il perd sa compagne à sa place ( il devait se ressembler alors ) puis il va manger ( a croire qu'il fait que ca :) )

@+

-= Inxi =-

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