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Maximilian Draken; Livre I: Deux Ennemis


Poupi

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Allez, pour fêter la troisième page de mon post (et pour tenter d'attirer d'autres lecteurs que Inxi et Hexeoclann), j'offre...UN RESUME!!!

Maximilian Draken et Ariano Trivoli sont les réincarnations de 2 grands adversaires: un guerrier barbare et un soldat tiléen. Bien que ne se connaissant pas, ils sont destinés à se combattre pour régler un différent survenu lors de leur précédente existence, car Morr leur a accordé de pouvoir s'affronter à nouveau dans une nouvelle vie. Maximilian est un vampire de l'ordre des Dragons de Sang, et il est actuellement à la recherche d'une flèche magique qui lui permettrait de se débarasser de l'un de ses rivaux. Ariano, lui, est un jeune patricien tiléen coulant des jours paisibles dans la ville de Miragliano. Il a recemment reçu un hippogriffe en cadeau.

Et maintenant... (jingle) LA SUITE!!

Chapitre 4 : Les Voûtes

Ariano entra dans le bureau de son père. Ce dernier ainsi qu’un homme qu’Ariano identifia comme un prêtre de Morr attendaient.

-Vous vouliez me voir, père ? demanda le jeune tiléen.

-Oui, Ariano, entre… répondit le signor Trivoli. Je te présente le Fra Téleo, de l’Ordre des Augures…

-Bonjour, Fra, salua Ariano en s’inclinant. Que me vaut l’honneur de votre visite ?

Le Fra eut un petit sourire.

-Votre destin, jeune homme, répondit-t-il, rien d’autre que votre destin… Asseyez-vous, je vous prie.

Ariano s’exécuta, intrigué.

-Voyez-vous, jeune homme, continua le clerc, rien qu’en vous observant, je sens une particularité dans votre âme… Elle n’est pas jeune et vive comme le sont celles des jeunes gens. Au contraire… elle est vieille et noble, comme celles des créatures immortelles telles que les elfes.

Ariano se sentait de plus en plus mal à l’aise.

-Hum… toussa-t-il. Ce que vous me dites est peut-être un compliment, mais ma méconnaissance en matière de théologie m’empêche de l’apprécier à sa juste valeur.

Le prêtre eut un rire grelottant.

-Je vais tacher d’être plus explicite, dit-t-il. Votre âme, la part immortelle de votre corps, est beaucoup trop vieille pour un homme de votre âge. J’en conclue donc que bien que vous-même l’ignoriez, vous êtes assez exceptionnel. Je crois savoir que vous avez réussi à monter votre hippogriffe dès votre premier contact ?

-Euh… oui, répondit Ariano en se demandant où le Fra voulait en venir.

-Seul un cavalier expérimenté aurait pu en faire autant, affirma le clerc. C’est bien là une preuve de vos dons exceptionnels. De plus, moi et certains de mes confrères avons eu des visions à votre sujet.

Ariano était à la fois émerveillé et assez effrayé par ce que lui racontait le prêtre.

-Continuez, pria-t-il.

-Avez vous déjà entendu parlé de la flèche de Wemid ? Sans doute pas. Sachez seulement que c’est un objet très précieux que le clergé de Morr recherche depuis bien des siècles. Récemment, moi et mes frères avons eu une vision de l’endroit où cet artefact se trouvait. Nous serions même capable de le situer sur une carte. Mais alors que nous nous répandions en libations pour remercier notre dieu de nous avoir offert son aide, nous reçûmes une autre vision dans laquelle nous vous voyons brandir la flèche. Nous comprîmes alors que Morr vous avait choisi pour aller trouver cet artefact.

Ariano fut estomaqué. Certes, en tant que patricien, il avait toujours manifesté un profond respect du clergé et de la religion en général, mais il n’avait pas une piété particulièrement zélée comparé à d’autres personnes de son âge.

-Vous… souffla-t-il. Vous êtes sûr ?

-Certain, affirma l’augure. Nous autres prêtres de Morr avons un véritable don pour distinguer le vrai du faux dans nos visions. Certains de mes confrères vous avaient déjà vu et vous ont immédiatement reconnu dans leur vision. Moi-même, je ne peux que vous identifier au visage que j’ai vu en rêve.

Ariano sentit un mélange de crainte et d’excitation s’installer en lui.

-Soit, dit-t-il. J’irai chercher votre babiole. Dîtes-moi seulement où aller, et mon hippogriffe m’y transportera rapidement.

Le prêtre sourit à nouveau.

-Je n’en attendais pas moins de vous…

Quelques heures plus tard, fièrement appareillé de l’armure familiale, Ariano se préparait à partir. Il avait déjà fait ses adieux à la plupart de ses amis (ainsi qu’à Louisa), et était en train d’étreindre son père.

-Ariano, soupira gravement ce dernier. Ariano… je me suis toujours douté que tu étais assez exceptionnel. A douze ans, ton maître d’armes avait du mal à te désarmer ! Et ton magnifique vol sur l’hippogriffe ! Si seulement tu avais été aussi bon en science, tes études m’auraient coûté moins cher… J’avoue que le discours de ce prêtre m’a tout de même assez effrayé. Si tu n’es pas que mon fils, qui es tu donc ? Enfin, va, fils, et prie les dieux de te faire comprendre un jour ce que tu fais.

Il embrassa son fils sur la joue puis se retira. Emu, Ariano se rendit aux écuries. Virtus l’attendait en piaffant, sentant l’excitation de son maître. Des serviteurs le traînèrent dans la cour, puis Ariano enfourcha sa monture et s’envola rapidement vers le nord.

Il vola toute la journée. Le soir venu, il se posa au milieu d’un village dont les habitants se cachèrent dès qu’ils aperçurent la monstrueuse monture du patricien.

-Holà ! s’exclama Ariano en posant pied à terre. N’ayez crainte ! Cet animal m’est obéissant et ne vous fera pas le moindre mal. Je cherche simplement un endroit où passer la nuit !

Les villageois revinrent peu à peu vers lui, leurs regards timides et effrayés jetant de rapides coups d’œils à Virtus. Ce dernier piaffait légèrement, pour manifester sa faim et sa fatigue. Un villageois prit finalement la parole.

-Mon nom est Fortunato, dit-t-il. Je suis l’aubergiste du village. Vous serez mon premier client depuis bien des jours, messire… Mais je dois vous avertir : je n’aurais que fort peu de mets à mettre à votre disposition.

-Pourquoi donc ? s’étonna Ariano.

-Trois ogres rançonnent notre village depuis près de deux semaines, expliqua un villageois. Ils viennent tous les deux jours environ, et nous prennent nos meilleures têtes de bétail à chacun. Nos réserves s’épuisent peu à peu.

Le patricien fut indigné que des créatures monstrueuses souillent ainsi le territoire de sa ville natale.

-Mon hippogriffe est bien fatigué ce soir, s’exclama-t-il, mais je vous promet que dès demain à la première heure, je débarrasserais votre village de ces monstres ! On ne pille pas ainsi les terres de Miragliano !

D’enthousiastes applaudissements lui répondirent chaleureusement.

-Maître Fortunato, continua Ariano, je me contenterais du moindre de vos plats. Par contre, ma monture est plus difficile… Je sais qu’il ne vous reste que fort peu, mais daignerez-vous de me sacrifier un petit veau ? Je vous dédommagerais d’au moins trente pièces d’or…

-Pas la peine, répliqua un villageois. Les ogres ont dévoré ma fille sous mes yeux, il y a quatre jours. Je vous offrirais le plus gras de mes veaux, contre la promesse que vous me rapporterez les têtes de ces assassins.

-Vous avez ma parole de patricien, affirma aussitôt le jeune tiléen.

Les villageois l’applaudirent à nouveau puis on lui indiqua une grange où son hippogriffe pourrait passer la nuit. Après avoir offert son repas à Virtus, Ariano se contenta lui-même d’un simple potage, puis passa la soirée avec les villageois, à la fois étonné et émerveillé de la joie qui se dégageait du mode de vie de gens aussi simples, puis se coucha de bonne heure, afin d’être au meilleur de sa forme lors du combat qui l’attendait le lendemain.

Modifié par Poupi
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Bon je commence tout de suite par ce qui ne m'a pas plus : un peu cliché le truc sur l'âme. La grande phrase 'bidon' qu'on a déjà lu à toutes les sauces. En réalité, personne ne parle comme ça alors je pense que mettre quelque chose de plus classique ne pourrait pas nuire !

Ensuite, le résumé n'en est pas vraiment un. Ca pourrait être au début du texte en guise de présentation. Il le faudrait plus complet si tu veux attirer des lecteurs :rolleyes:

Sinon je trouve ça toujours de mieux en mieux. Plus appliqué, moins de fautes, plus de descriptions. C'est largement mieux qu'au tout début ! Alors suite :-|

@+

-= Inxi =-

PS : Ah oui, essaye de faire des espaces entre tes dialogues et le reste du texte, ca fera moins paté !

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et pour tenter d'attirer d'autres lecteurs que Inxi
Comment ça :P ? Plus le droit de partir en vacances quelques jours ? :)

Bon c'est très bien dans l'ensemble. Moins de fautes. :P

Le petit rendez-vous final commence à se plannifier.

Franchement, moi, la visite du prêtre ne m'as pas gêné.

Un truc qui me gène : Ariano joue un peu trop les héros entre l'hipogriffe, les bandits et les ogres.

Hexeoclann.

PS : J'adore tes goules :P.

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Plus le droit de partir en vacances quelques jours ?

Ciel! Je t'avais oublié! Voilà qui porte le nombre de mes lecteurs à... 2!!! A moi les prix littéraires et la gloire! :wink:

Bon, je poste la suite et je tente d'améliorer mon résumé.

Ariano se réveilla en sentant les premiers rayons de l’aurore se poser sur son visage. Il avait volontairement laissé les volets ouverts la veille afin de se réveiller avec le soleil. Il s’étira, se fit une toilette des plus sommaires, puis descendît dans la salle principale de l’auberge pour y grignoter un peu de pain tremper dans du lait. Tout cela le changeait bien du luxe dans lequel il avait passé sa prime jeunesse, mais cela ne faisait que renforcer sa détermination à aider les pauvres villageois.

Il s’aperçut que tous les villageois étaient déjà levés ; il les suspectaient même de ne pas avoir dormi de la nuit. Il les salua amicalement, puis enfila son armure avant de partir réveillé son hippogriffe. Virtus était déjà debout et l’attendait en piaffant. Ariano le détacha, l’enfourcha puis s’envola en faisant un bref signe de la main aux villageois. Il trouva rapidement l’endroit où demeuraient les ogres : une cabane faite de plaques de métal posées vaguement. Ariano s’aperçut qu’il s’agissait d’armures, sans doute des prises de guerre. Les trois ogres étaient occupé à mâchouiller la carcasse d’un énorme bœuf mais firent de grands gestes en apercevant l’hippogriffe. Le tiléen sortit son épée et chargea les créatures. Virtus fonça à toute allure sur les trois monstruosités, excité à la fois par l’odeur de viande qui s’échappait du bœuf et celle du combat. Le temps que les créatures lentes et stupides réagissent, il était trop tard pour un d’entre eux : sa tête était déchiquetée par les griffes et les serres de l’hippogriffe. Toutefois, les deux autres avaient eu le temps de dégainer leurs armes, d’énormes sabres à la courbure cathayéenne, et attaquèrent le patricien. Virtus se dégagea rapidement, mais l’un des sabres le blessa à la patte avant ; folle de rage, la bête se rua en avant et blessa l’ogre responsable de sa douleur au bras. Ariano l’acheva d’un moulinet bien placé, puis la monture et son cavalier se tournèrent vers le dernier ennemi. Ce dernier n’avait que peu de superbe et faisait de grands moulinets avec ses énormes bras pour tenter de repousser l’hippogriffe. Virtus se rua en avant. Ariano dévia un coup de sabre, puis la monture plongea son bec dans le crâne de l’ogre avant de l’achever à coup de pattes et de serres. L’hippogriffe se posa.

-Eh bien, soupira Ariano, voilà une bonne chose de faite.

Il mit pied à terre et soigna son hippogriffe à l’aide de la potion de Louisa. L’animal piaffa de soulagement. Le patricien laissa l’animal se repaître des dépouilles des ogres en buvant un peu d’eau, puis il décapita les carcasses vides et se remit en selle.

Une demi-heure plus tard, il jetait fièrement les trois scalps à terre sous les vivats des villageois.

-Restez avec nous au moins pour la journée ! plaida l’un d’entre eux. Nous devons fêter cet évènement comme il se doit.

Ariano hésita un instant puis se dit qu’il aurait tout le temps d’aller dans les Voûtes le lendemain : c’était en effet là-bas que se trouvait la flèche, d’après le Fra Téleo. Il acquiesça d’un signe de tête et les villageois redoublèrent d’enthousiasme.

Le soir venu, tous les villageois se réunirent dans l’auberge de Fortunato pour fêter la délivrance du village.

-Dîtes-moi, demanda un jeune homme au patricien qui sirotait une bière, pour quelle raison êtes-vous venu autant au nord de votre cité natale ? Les gens de votre condition ne se déplacent pas pour rien.

-Eh bien… hésita Ariano. Sans rentrer dans les détails, disons que je cherche quelque chose qui devrait se trouver dans cette région.

-Exactement ce que nous a dit l’autre, remarqua un villageois.

-Quel autre ? demanda Ariano, étonné.

-Un étranger qui devait venir de l’Empire, expliqua le villageois qui venait de s’exprimer. Un guerrier tout en armure. Il est passé ici il y a un peu plus de trois semaines, à la nuit tombante… Il n’a rien mangé, il nous a juste demandé la direction des Voûtes et il est parti presque aussitôt après, dès qu’il se soit assuré qu’il n’y avait pas d’opportunité de combat dans les environs.

-Les ogres n’étaient pas encore arrivés, expliqua Fortunato, alors on lui a répondu que ce n’était pas dans notre village qu’il pourrait éprouver ses talents martiaux.

Ariano se sentit brusquement inquiet. Et si ce mystérieux individu était lui aussi à la recherche de la flèche ? En trois semaines, il aurait eu tout le temps de la trouver…

Maximilian cracha au sol de dépit. En trois semaines, il avait eu tout le temps de s’emparer de la flèche. Mais il avait été retardé à de nombreuses reprises.

Après son duel contre le Sorcier Lumineux, les Collèges de Magie avaient envoyé chacun des agents à eux pour tenter d’identifier ce mystérieux guerrier qui était capable de vaincre un magister en duel de sorcellerie. Le vampire avait donc été contraint de prendre de nombreux détours afin d’éviter d’être repéré par des sorciers en maraude. Mais à présent, il était sûr de les avoir tous semés et dans quelques jours, la flèche lui appartiendrait.

Maximilian fit un bond de chat et s’agrippa à un rocher situé quelques mètres au-dessus du sol. Il se trouvait face à un contrefort impossible à escalader pour un humain, mais sa force de vampire lui permettait de réaliser cet exploit. Il se cabra à nouveau et d’un dernier bond, parvint à atteindre le sommet du petit plateau qu’il escaladait. C’est alors qu’il l’aperçut encore. Shysh.

Depuis plusieurs semaines, le Vent de Mort s’était mis à souffler très fort partout où Maximilian se rendait. Cela ne le rassurait guère, car en tant que connaisseur des arcanes, il savait que tout phénomène magique impossible à expliquer débouchait généralement sur des catastrophes. Il avait l’impression que Shysh volait autour de lui comme un vautour, attendant le moment propice pour le dévorer. Par prudence, Maximilian avait cessé de recourir à la magie, de crainte d’attirer le Vent encore plus près de lui. Il renifla d’un air méfiant devant le filament violet qui serpentait à ses pieds et reprit sa marche.

Après avoir traversé quelques kilomètres de roches agrémentées de quelques broussailles, il arriva devant une route sinueuse. Il la suivit et arriva devant un petit hameau minier. Il était près de minuit, mais les lumières en provenance d’une des maisons indiquaient au Dragon de Sang que les mineurs étaient encore debout. Maximilian extirpa ses feuilles de son armure et les examina. D’après le nécromant, la grotte n’était pas loin de ce hameau. Il décida donc de demander son chemin aux mineurs, pour la dernière fois espérait-t-il. Il marcha jusqu’à la maison où les mineurs étaient rassemblés et frappa à la porte.

-Qui c’est ? demanda une voix bourrue.

-Un noble voyageur ! répliqua Maximilian de son ton orgueilleux. Ouvrez-moi, je voudrais me renseigner sur la région !

Il y eut un moment d’hésitation, puis la porte s’ouvrit devant une vingtaine de gaillards trapus et musclés. Maximilian décida qu’il ne goûterait pas à leur sang ; ce dernier était en effet sans doute infect.

-Entrez, messire, dit le mineur qui avait ouvert la porte.

Les hommes regardaient le guerrier avec méfiance. Ils n’étaient guère habitués à recevoir de la visite.

-Voulez-vous vous asseoir ? demanda un mineur.

-Non merci, répliqua le vampire avec dédain, je suis assez pressé. Je voudrais simplement vous poser quelques questions. Y aurait-t-il une grotte vieille et abandonnée, quelque part au Nord de ce hameau ?

Les habitants se mirent à réfléchir.

-Il y en a une, répondit finalement un jeune garçon, à une vingtaine de kilomètres à la sortie du village. Mais elle n’est pas vraiment abandonnée : une vouivre s’y est installé depuis l’été dernier.

-Une vouivre ? répéta Maximilian. Soit… je vous souhaite une bonne continuation, messieurs…

Il sortit aussitôt, laissant les mineurs intrigués et pantois.

Pour attirer de nouveaux lecteurs, j'ai aussi modifié ma signature afin de la rendre plus attrayante... C'est pas très honnête mais bon... J'y suis réduit! :whistling:

Modifié par Poupi
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rignoter un peu de pain tremper dans du lait. Tout
de partir réveillé son hippogriffe. Virtus était déjà de
une cabane faite de plaques de métal posées vaguement.

ca veut pas dire grand chose :wink:

es trois ogres étaient occupé à mâchouiller la carc

Très maladroit de mettre des trucs entre parenthèses, on a l'impression que tu dis tellement de choses que tu arrives même pas à tout caser. Faisant une phrase entre virgule ou autre chose mais pas entre parenthèse :wub:

Pour le fond, les deux personnages avancent un petit peu. Enfin surtout un vu que l'autre il a plus envie de faire la fête. Je pense néanmoins que le patricien aura la flèche en premier. Sinon, le vampire aurait trop d'avantage. En tout cas, j'espère que le combat avec la vouivre sera pas aussi facile que contre les ogres :whistling:

@+

-= Inxi =-

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En tout cas, j'espère que le combat avec la vouivre sera pas aussi facile que contre les ogres

Oui, moi aussi parce que celui des ogres...

C'est bien, comme d'habitude :wink: .

Pour les parenthèses, évite les tant que c'est possible en les remplacant par deux virgules ou deux tirets :whistling: .

Hexeoclann.

Modifié par Hexeoclann
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Parenthèses supprimées. Encore merci à Hexeoclann pour son MP :sorcerer:

Voilà la suite pour mes 2 rares mais fidèles lecteurs:

Quelques heures plus tard, Maximilian arrivait devant la grotte de la vouivre. C’était une caverne relativement grande, qui se tenait au fin fond d’une petite cuvette d’une centaine de mètres carrés. Le vampire s’avança prudemment jusqu’à l’entrée et remarqua de vieux glyphes elfiques taillés sur le roche. Il sourit. Enfin, il avait réussi. Il observa les runes afin de les déchiffrer, lorsqu’il sentit un violent coup le projeter en arrière : une queue longue de deux mètres venait de le percuter de plein fouet. Estomaqué, il se releva rapidement et tira son épée. La vouivre sortait de la grotte en reniflant et en grognant. Elle ouvrit sa gueule et projeta un nuage gazeux vers le vampire qui se contenta de sortir de la brume verte : en effet, n’ayant pas besoin de respirer, il était totalement immunisé aux effets toxiques du gaz. Toutefois, la couleur verdâtre du jet troublait sa vision et c’est pourquoi il se dégagea promptement vers le côté. Il lui aurait été facile de tuer la bête avec ses pouvoirs magiques, mais le Dragon de Sang se méfiait trop des volutes de Shysh qui l’entouraient ; de plus, affronter le monstre au corps à corps correspondait largement plus à ses idéaux guerriers. Il courut rapidement vers la droite avant de bondir sur le flanc de l’animal. Sa lame brilla un instant avant de s’enfoncer quelques secondes dans la peau de la vouivre. Malheureusement, la peau écailleuse de cette dernière, si elle n’était pas suffisante pour parer totalement les coups de Maximilien, empêchait néanmoins le vampire d’infliger des blessures vraiment sérieuses à son adversaire. En effet, le sang qui s’écoula du flanc de la vouivre ne fit que la mettre davantage en colère.

Maximilian grommela et bondit en arrière pour éviter un coup de griffes. Puis il tourna rapidement autour du reptile avant d’accomplir un formidable saut qui lui permit d’atterrir juste sur le dos de son adversaire. L’animal se cabra en rugissant, mais Maximilian ôta ses gants et utilisa ses griffes pour s’agripper à l’encolure de la bête. Rangeant son épée au fourreau, il tira une dague. Il se déplaça lentement le long de la tête de la vouivre malgré les secousses qui menaçaient de le faire basculer, arriva au sommet du crâne et plongea d’un geste vif et précis sa lame dans l’œil du monstre. Ce dernier mugit de douleur et se secoua si violemment que Maximilian préféra bondir à terre de son propre chef. La créature stupide, dont la douleur augmentait au fur et à mesure qu’elle se frottait son orbite vide, se prépara à cracher un nouveau jet gazeux. C’était le moment que Maximilian attendait. Dégainant son épée, il bondit au moment où la brume verte s’exhalait de la gueule de la vouivre. Il plongea vers la bouche béante et y plongea sa lame jusqu’à la gorge, puis se dégagea rapidement afin d’éviter d’être mordu. La vouivre émit un son rauque puis s’effondra, terrassée.

Maximilian retira son casque et s’essuya le front. La vouivre avait été relativement difficile à tuer. Il récupéra son épée, la nettoya puis se pencha au bord de l’imposant cadavre pour y boire goulûment le sang frais qui s’écoulait de la gueule de la créature. Le liquide noir avait un goût certes riche, mais légèrement âcre ; aussi Maximilian n’en but-t-il que modérément. Après s’être essuyé la bouche, la vampire arracha quelques dents et le cœur du monstre ; cela suffirait largement à Luthor comme tribut. Il rangea son butin dans une large poche de son manteau, remit son armure puis se dirigea vers l’entrée de la grotte d’un air satisfait.

Après tant d’attente et de retardements, la dixième flèche de Wemid était à lui. Béni soit ce nécromant ! songea le Dragon de Sang.

La caverne avait une forme courbée de façon à ce que la lumière de l’extérieur ne parvienne pas jusqu’au fond de la grotte. Mais de toutes façons, Maximilian n’avait besoin de nul éclairage ; ses yeux plus perçants que ceux d’un chat lui suffisaient amplement. Il marcha d’un pas rapide jusqu’au fond de la caverne. Il était vide, mais un petit tunnel y débouchait. Fâché de ce nouveau ralentissement, Maximilian se mit à quatre pattes (en priant pour qu’Ulrich n’apprenne jamais qu’il avait du se courber pour accomplir sa quête) et pénétra à l’intérieur du boyau rocheux. Il avança lentement dans l’obscurité.

Cela dura plusieurs heures. Maximilian comprit l’utilité de ce boyau : lui-même sentait ses nerfs à vif, à force de ramper pendant des heures et des heures, sans arriver à savoir quelle distance il parcourait, ni dans quelle direction il allait. Un simple humain, aveugle (car le tunnel était trop étroit pour qu’on puisse y porter une torche), et sans le sang-froid propre aux êtres pluriséculaires tels Maximilian, serait rapidement devenu fou.

Après un temps que le vampire évalua à dix heures (les pires de sa vie), le tunnel déboucha enfin dans une nouvelle caverne. Maximilian se leva, s’étira la colonne vertébrale qui lui était plus que douloureuse, et regarda autour de lui. Il remarqua un texte gravé en eltharin sur la roche de la grotte. Il s’approche et déchiffra les runes (en effet, l’eltharin était l’une des nombreuses langues que Luthor lui avait enseigné).

"Téméraire voyageur

Je ne sais si tu viens pour le pouvoir et pour l’honneur

Toutefois, tu as su prouver ton sang-froid,

Et c’est argument joue pour toi.

Cependant, cela ne signifie pas que tu es pour autant digne de ma flèche

Ton âme doit être claire comme de l’eau fraîche.

L’arme que tu recherches est la propriété d’une abomination du Chaos

A qui j’ai délibérément laisser mon trésor ; affronte-la, il le faut

Si tu parviens à vaincre les shamans qui pensent avoir réussi à me voler

Alors que ce vol fut un don en réalité

Tu auras montrer ta valeur

Et tu recevras ma flèche dans l’heure

J’espère que de bonté ton âme s’imbibe

Et suis ton serviteur, Wemid"

Maximilian soupira. Les elfes et leurs notions d’honneur et de poésie ! Comme s’il fallait être quelqu’un de bien pour combattre des hommes bêtes ! Lui-même avait déjà tué un Minotaure et un Dragon-Ogre en duel, et pourtant, si Wemid l’avait connu, il ne lui aurait probablement pas offert sa flèche. Toutefois, il devait avouer que cette ultime épreuve se révélait assez ardue. En effet, défier plusieurs shamans (sans parler de la tribu qui les accompagnait sans doutes) et revenir vainqueur était un exploit assez rare. Bien que sa Lignée n’utilise guère la ruse, la laissant aux lahmianes et aux nécrarques, il allait sans doute devoir inventer un subterfuge pour vaincre les chaotiques.

Maximilian sortit de sa réflexion et décida d’étudier la situation de plus près. Il se dirigea vers la sortie de la caverne et aperçût le paysage qui l’entourait.

Il s’agissait d’un petit val, scintillant sous le soleil matinal, qui formait une sorte de cuvette en plein cœur des Voûtes ; la grotte de Maximilian était située sur le flanc Sud du val. Au flanc nord, on discernait un ancien col qui avait été obstrué par un éboulement assez ancien. L’intérieur de la cuvette était occupé par un bois touffu où l’on distinguait plusieurs huttes ; des hommes-bêtes circulaient dans tout le val. Maximilian comprit qu’une harde avait due s’installer dans ce val plusieurs siècles auparavant ; puis, après l’éboulement qui avait fermé le passage au septentrion, les monstres s’étaient retrouvés coincés. En effet, les seules issues possibles étaient la grotte de Maximilian et la voie aérienne. La consanguinité et les conflits internes les avaient sans doute considérablement affaiblis ; la tâche du vampire n’en serait que plus facile. Maximilian s’étira et décida d’attendre la nuit pour passer à l’action ; si le soleil ne le tuait pas, il amoindrissait en effet considérablement ses forces. Il s’installa au fond de la grotte et, malgré les inquiétantes volutes de Shysh qui tournaient autour de lui, il se lança dans la réalisation de quelques rituels qui l’aideraient lorsque le moment d’agir se rait venu.

Modifié par Poupi
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Alors, c'est sympa.

de vieux glyphes elfiques taillés sur le roche
la roche ou le roc
-Obi-Wan m’a dit que vous avez tué mon père !

-Non, Luke ! Je suis ton père !!!

-Noooon !

Nan mais qu'est ce que c'est que ça :sorcerer: ?
la peau écailleuse (4+) de cette dernière
Tu te crois où :sorcerer: ?

Bon, le combat contre la Vouivre est un peu facile. Maximilian ne s'est même pas égratiné le petit doigt. Certe, c'est dévelloppé mais trop facile.

Pour le tunnel, dix heures c'est pas un peu long, quand même ?

Et puis pour les hommes bêtes, l'éboulement c'est produit avant que Wemid ne dépose la flèche, c'est ça ? Une harde toute entière, c'est pas un peu beaucoup.

Une vouivre terrassée en un clin d'oeil, dix heures passées à marcher à quatre pattes dans un tunnel et une harde d'hommes-bêtes à la clé :sorcerer: . Pas un peu bourrin déjà le vampire :sorcerer: .

C'est bien, on veut la suite.

Hexeoclann.

Modifié par Hexeoclann
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-Obi-Wan m’a dit que vous avez tué mon père !
peau écailleuse (4+) de cette dernière

Hum... J'ai écrit ces pages après une "soirée heureuse" et je crois que mon esprit embrumé par l'alcool s'est autorisé quelques vagabondages... Je corrige ça tout de suite avant que le grand méchant loup l'aperçoive!

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Hum, également quelques petites fautes tout au long du texte comme :

moment d’agir se rait venu.

Le fond est mieux. Le combat fait moins abusé contre la vouivre mais s'il n'a pas de tant de mal que ça. Au moyen, il y a les descriptions alors c'est déjà suffisant comme justification. Il a du courage de ramper autant et pour l'instant, on sait toujours pas ce que fait Mr Pegase en attendant. Faudrait qu'il se dépêche là ! Enfin j'imagine que c'est l'objet de ton prochain passage !

@+

-= Inxi =-

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LE truc qui m'empêche d'apprécier pleinement ton texte est le manque de dynamisme dans tes dialogues : dit-il ; pria t-il et tout les truc en bout de phrase.

Tu en mets TOUS le temps. Supprime quelques-uns.

J'ai raison ? hein hein Inxi ??

Et au fait, je pense que tu gagnerais a aeré ton texte eenfin ce n'est qu'un avis ultraperso.

Continu.

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  • 1 mois après...

PLoum ploum après une très longue absence (mea culpa) je vous livre la suite j'espère que vous aprécierez...

Deux heures plus tard, Maximilian venait d’enchanter temporairement sa lame, de façon à la rendre plus maniable et plus solide, lorsqu’il entendit des cris provenant de l’extérieur. Surpris, il se leva, marcha jusqu’à la lumière et regarda vers le bois. Il ne pu retenir une exclamation de stupeur : une des plus grosses huttes du val avait été déchirée et il en émergeait un jeune humain monté sur un hippogriffe, tenant fièrement un morceau de bois. L’impudent avait réussi à se précipiter suffisamment rapidement dans la hutte pour y dérober la flèche puis s’envoler avant que les hommes-bêtes stupéfaits n’aient pu l’atteindre.

Le larron s’envolait maintenant le plus haut possible, tandis que trois hommes-bêtes armés de bâtons (les shamans) lui jetaient des sorts. L’hippogriffe était déjà très haut ; cependant, une boule d’énergie le blessa à la cuisse avant qu’il soit hors de portée. Le cavalier dirigea alors sa monture vers les flancs escarpés du Sud, pour qu’elle puisse s’y reposer. Maximilian eut un sourire méphistophélique : ce jeune sot (bien que très habile, il fallait le reconnaître) se dirigeait vers le vampire qui n’allait en faire qu’une seule bouchée. Son sourire s’effaça cependant en remarquant un troublant détail : le vent Shysh suivait le jeune cavalier de la même façon qu’il poursuivait Maximilian. Inquiet, le Dragon de Sang recula, afin de ne pas trop s’exposer au soleil. Quelques minutes plus tard, l’humain se posait sur une petite plate-forme située à quelques mètres de la grotte qui abritait le vampire. Il sortit un petit flacon de sa poche et versa quelques gouttes de la lotion qu’il contenait sur la cuisse blessée. La blessure disparu presque aussitôt. Impressionné, Maximilian se dit que ce mortel devenait de plus en plus intéressant. Se sentant observé, l’humain jeta un rapide coup d’œil autour de lui. Maximilian recula un peu ; il voulait observer cet humain en encore un peu avant de le tuer. Brusquement, une pierre bougea dans la falaise, et un Minotaure jaillit de la roche. Visiblement, même s’ils n’avaient pas encore trouvé le chemin de Wemid, les hommes-bêtes connaissaient un certain nombre de tunnels dans le val.

L’hybride dégaina deux haches massives et chargea le jeune humain. Celui-ci esquiva les attaques de la bête tout en la frappant à la jambe. L’hippogriffe bondit alors au-dessus de son maître et s’abattit sur le Minotaure en le déchiquetant à coup de bec et de griffes. L’immense bovin recula et chuta dans le vide.

-Viens, Virtus, murmura l’humain. Réfugions-nous dans cette caverne avant que d’autres nous atteignent.

Il enfourcha sa monture et trottina jusqu’à la grotte. C’est alors qu’il aperçut Maximilian et que leurs regards se croisèrent.

Maximilian n’aurait pas su expliquer ce qui se produisit. Il sentit une haine irascible lui griller les entrailles, une rancœur pluriséculaire remonter depuis les abysses de son âme. En cet instant, une seule pensée occupait son esprit : tuer l’avorton qui lui faisait face. Il dégaina son épée en faisant quelques moulinets, et toisa fièrement l’humain d’un air menaçant, tandis qu’un mot, un nom lui montait à la langue, et il articula ces syllabes ans même en connaître le sens :

-Trivolus.

L’humain frémit ; lui aussi semblait en proie à une vive émotion, même si elle semblait moins sauvage que celle qui dévorait Maximilian. Il tira son épée et répliqua d’un air fier ce mot dénué de sens :

-Mordras.

Cette parole insensée eût curieusement une résonance particulière dans l’esprit de Maximilian, qui entendit comme reflétés par un écho les bruits d’une bataille, des cris de haine, le tintement du métal contre le métal…

A présent, Shysh entourait tellement les deux adversaires que Maximilian ne voyait rien d’autre qu’une épaisse brume violette et le visage furieux du jeune humain.

Les deux hommes se jetèrent l’un sur l’autre en hurlant.

:rolleyes: Suspens :sblong:

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Il ne pu retenir une exclamation de stupeur : une des plus grosses

Une petite faute que j'ai vu !

Par contre, j'ai une question, ça sera long ou pas comme texte ? Enfin je me demande si ce combat sera celui de la fin où on en est encore loin ! Bon donc il se retrouve par chance tous les deux et s'affrontent alors voyons comment cela terminera !!

@+

-= Inxi =-

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La réponse à ta question se trouve dans la suite que je poste immédiatement pour rattraper mon retard:

Chapitre 5 : Règlements de comptes

En plus de deux siècles de vie et non-vie, Maximilian n’avait jamais connu un aussi fort sentiment de haine. Une passion brûlante le dévorait de l’intérieur, un désir bestial de faire périr dans d’atroces souffrances l’être qui lui faisait face. Simultanément, tandis qu’il combattait l’hippogriffe et son cavalier, des images, des sons et des sensations qui ne lui appartenaient pas lui venaient par à-coups : des scènes de batailles, de chasse, des visions de guerriers primitifs…

Le Dragon de Sang aurait sans doute terrassé facilement son adversaire s’il n’avait pas eu son maudit hippogriffe. La bête était excitée par les odeurs de colère qui s’exhalaient des deux combattants et elle était en proie à une véritable frénésie, faisant pleuvoir les coups dans la pénombre de la caverne, tandis que Maximilian se démenait pour tantôt les parer, tantôt les esquiver. Le vampire repoussait à de nombreuses reprises le monstre en faisant de grands moulinets avec son épée, mais ce n’était qu’un court répit avant que l’hybride ne revienne à la charge. La petitesse de la grotte empêchait Maximilian de tenter toute feinte ou attaque de flanc, et il ne pouvait pas frapper l’hippogriffe de face sans se mettre à portée des puissantes pattes de la bête.

Le mystérieux cavalier, lui, semblait lui aussi en proie à des visions étranges, et sa force de frappe était certes contraignante, mais pas vraiment dangereuse pour le vampire. Le jeune humain se contentait de quelques passes lorsque Maximilian s’approchait suffisamment de la bête pour la blesser, faisant de brefs mouvements d’épée pour que le vampire recule. Cependant, pour un simple humain, ses attaques étaient à la fois vives et très précises, et elles étaient juste assez efficaces pour empêcher le Dragon de Sang de faire évoluer la situation du duel, qui lui était plutôt défavorable : le vampire était en effet acculé comme une bête au fond de la grotte, tentant désespérément de maintenir l’hippogriffe suffisamment loin de lui pour ne pas avoir le crâne broyé par un imposant coup de bec.

Brusquement, Maximilian tenta une action rapide : il fit un ample et rapide geste du bras, de façon à ce que le monstre recule, tout en se ramassant ; à l’instant précis où l’hippogriffe était le plus en arrière, il bondit en avant, le bras tendu, et percuta le cavalier de plein fouet. Les deux adversaires roulèrent sur le sol. Mais à l’instant où Maximilian s’apprêtait à décapiter l’humain, il reçut un violent coup de sabot dans le visage et roula sur le coté. Il se releva promptement , mais l’autre avait déjà eu le temps de se préparer, et d’une rapide estocade, le jeune humain parvint à désarmer le vampire hébété qui se remettait à peine du choc du sabot. Le mort-vivant, furieux, esquiva promptement une attaque du jeune homme, puis se jeta sur le sol pour ramasser son épée. Malheureusement, l’hippogriffe avait eu le temps de se retourner et le Dragon de Sang dut tourner sur lui-même pour ne pas recevoir un énorme coup de griffe dans le ventre. Se mettant dans une position accroupie semblable à celle d’un félin, Maximilian regarda rapidement ses deux adversaires qui l’attaquaient chacun d’un côté. Il choisit le moins difficile : se tendant, il jaillit vers le jeune homme dont il esquiva le coup juste à temps en plongeant au sol, fonça sans faire attention à quoi que ce soit vers son arme, qu’il ramassa en glissant et se retourna ; mais l’autre l’avait rejoins et lui porta une attaque éclair qui lui déchira la gorge, exactement comme l’attaque de l’Ombre Noire quelques temps auparavant. Maximilian n’était pas inquiet, certes, la douleur était assez pénible, mais ce coup ne pouvait abattre un vampire… Toutefois, quelque chose de bizarre se produisit.

Cela dura un millième de seconde, mais Maximilian eût l’impression que cela se produisait très lentement. Tous les filaments de Shysh qui entouraient la scène depuis le début du combat se ruèrent dans la plaie de Maximilian comme des papillons vers la lumière. Le vampire eu une curieuse sensation de légèreté, puis ce fut le noir.

On dit qu’au moment de mourir, on voit défiler toute sa vie défiler devant ses yeux. Mais la vie que Maximilian vit défiler n’était pas la sienne. Elle commençait par un accouchement dans une hutte de peaux. La mère hurlait de douleur, puis se taisait brusquement, trop brusquement. Un homme velu prenait l’enfant dans ses bras en sanglotant.

Eclairs de scènes de petite enfance…

Deux hommes se criaient dessus en se menaçant mutuellement de leurs énormes haches, tandis que le reste de la tribu tentait de les séparer…

Eclairs de scènes…

Un garçonnet d’environ huit ans observait de loin un affrontement entre deux groupes de barbares. Un guerrier à l’imposante carrure tomba sous les coups de l’ennemi et l’enfant hurla.

Eclairs de scènes…

Un garçon de douze ans croulait sous les coups de bâton que lui déversait un vieux guerrier. Mais l’enfant ne pleurait pas . Une haine farouche luisait dans son regard.

Eclairs de scènes…

Un jeune homme de seize ans s’éloignait d’une colline où le reste de la tribu le regardait partir d’un air sévère. Plusieurs anciens portaient le cadavre d’un guerrier d’où dépassait le manche d’un poignard qui lui avait été planté dans le cœur.

Eclairs de scènes…

Un jeune homme était aux prises avec une effroyable créature, mi-bête mi-humaine, et l’achevait finalement d’un coup de poignard bien placé.

Eclairs de scènes…

Un fier guerrier menait sa horde au combat contre des soldats en armure dirigés par un général roux à l’air charismatique.

Eclairs de scènes…

Ce dernier combat… Le tintement du métal contre le métal, l’adrénaline qui décuplait la puissance des coups, la chaleur écrasante du soleil… Puis le sang qui jaillissait de son propre ventre, la vision qui s’estompe, et la rencontre avec le dieu d’outre-tombe…

JE ME SOUVIENS !!!

Maximilian baignait à nouveau dans la brume violette, tandis que l’odeur d’if lui chatouillait les narines… Il profita de ce moment de détente extrême pour reprendre ses esprits. Il n’avait pas à être ici. Le combat ne pouvait pas être fini. Il était un vampire, il était un Dragon de Sang, il était Maximilian Draken… Il ne pouvait pas mourir. Un son de gong déchira le silence.

-Te revoilà, Mordras, dit une voix sourde dans le dos du vampire.

Celui-ci se retourna et soutint le regard fier de l’être qui lui faisait face.

-Je ne m’appelle plus Mordras, répliqua-t-il. Vous pouvez me nommer Sire Draken.

Morr leva un sourcil.

-C’est moi qui devrait t’octroyer un titre de noblesse ? Alors que c’est toit qui m’es assujetti ?

-Je n’ai pas à être ici ! répliqua Maximilian. La blessure que m’a infligée Trivolus est largement insuffisante pour venir à bout d’un vampire ! ajouta-t-il en se massant la gorge.

-Tu touches là le fond du problème, mortel, grogna Morr.

Sa voix était si intimidante que Maximilian se tu sans même relever ce vocatif rabaissant qu’était « mortel ». Morr continua.

-Tu t’es adonné à la non-vie. Tu as volé la plus sacrée de mes lois : le respect du Destin et de la Mort.

-Je refuse de me soumettre à la loi de quiconque ! rétorqua le vampire. Je n’ai ni Dieu ni Maître !

-Imbécile, siffla la divinité. Je reconnais bien là l’orgueil des vampires. Vous vous figurez que vous êtes beaucoup plus importants que le reste des mortels, que vous êtes destinés à dominer le monde. Mais la vérité, Draken, c’est que toute ta vie n’a pour but que la résolution d’un petit pari que tu as posé il y a presque trois millénaires. Tu n’es rien d’autre que ça : un parieur qui vient de perdre.

-Mais comment cette blessure a-t-elle pu me tuer ?

-Je suis intervenu personnellement. Je ne voulais pas que tes pouvoirs de vampires, que je considère comme de la triche, interfèrent dans le conflit qui t’opposait à Trivolus. Lorsqu’il t’a déchiré la gorge, j’ai utilisé Shysh pour t’amener ici, estimant que cette blessure serait venu à bout de n’importe quel mortel.

-Et son hippogriffe ? demanda le Dragon de Sang. Ce n’était pas de la triche, ça ?

-Lors de votre précédent affrontement, vous aviez chacun une armée sous vos ordres. Alors un simple hippogriffe…

Maximilian fulminait. Il s’exclama :

-J’étais bien obligé d’accéder à l’immortalité ! Cet imbécile est né deux siècles après moi !

-Silence, mortel ! tonna Morr. Je t’avais prévenu, mais tu t’es laissé dominé par ta colère et ta haine ! Ce sont ces sentiments qui t’ont damné !

-Vous ne pouvez pas me retenir ici ! cria le vampire, qui sentait les germes de la peur apparaître en lui. Mon âme vous est inaccessible !

Il y eut un instant de silence. Puis Morr déclara.

-C’est exact. Je ne peux te maintenir ici qu’un court laps de temps. Tu ne tarderas pas à regagner ton enveloppe charnelle. Mais ne sous-estime pas la puissance d’un dieu. Le pacte que tu as conclu à ton dernier passage ici m’a donné certains pouvoirs non pas sur ton âme, mais sur ton corps. Une profonde malédiction entaille maintenant ta chaire. Et à la prochaine Hexennacht, tu mourras. Profite bien de tes derniers dix mois de non-vie, Draken. Tu auras à répondre de beaucoup de crimes lorsque tu franchiras mes portes.

Maximilian aurait voulu crier, mais il sentit peu à peu sa conscience le quitter…

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Nous y voilà enfin :rolleyes: Par contre j'aimerais savoir comment Trivoli a réussi à savoir où ce trouvait la flèche sans lire l'inscription ?

EDIT : désolé on a poster presque au même moment

LA SUITE

Modifié par Limtor
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Bien,en guise de réponse effectivement c'est pas mal.

Donc il perd encore une fois et je trouve également pas équitable le coup de l'hyppo effectivement ! Bon ensuite, si je pige bien, des qu'il sera blessé, il va mourir ? Et en plus, il lui donne un certain nombre de mois donc c'est à dire qu'on sait quand il va mourir !!

Alors on va voir s'il se venge ou pas au final :rolleyes: ! Et puis je vois pas ou il voulait s'enfuir le vampire sachant que dehors, il faisait jour !

@+

-= Inxi =-

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Je n’oublierais jamais ma première rencontre avec Maximilian Draken. Je ressentis bien évidemment l’excitation du savant face à un phénomène des plus intéressants, mais je sentis rapidement que Draken venait de subir quelque chose de très éprouvant. Quelque chose qui avait allumé une lueur folle et désespérée dans ses yeux. Son regard luisait d’une haine viscérale qui ne demandait qu’à trouver un bouc émissaire. Cette rage allait bien au-delà de la soif de sang que ressentent les vampires habituellement.

J’avais suivi la trace de Draken, le filant beaucoup mieux que les magisters impériaux à sa recherche. Finalement, après être passé devant le cadavre frais d’une vouivre, je sus que je touchais à mon but. J’allais enfin pouvoir contempler cet être mystérieux que je recherchais depuis deux siècles. Je suivis ce que j’appris plus tard être l’endroit où l’elfe sylvain Wemid avait caché sa flèche légendaire. Après avoir rampé des heures durant dans un tunnel plus qu’étroit, je débouchais dans une petite caverne. Maximilian Draken gisait à mes pieds. Un instant, je craignis qu’il ne soit mort avant que je n’ai pu découvrire le secret de son existence, mais il s’éveilla soudain en se frottant les yeux. Il les ouvrit ensuite tout à fait et je pus contempler la lueur folle de son regard.

Ariano s’épongea le front du revers de son gantelet. Il n’aurait pas su expliquer ce qu’il ressentait. Des sensations et des visions lui traversaient l’esprit, comme de lointains souvenirs remontant à la surface de son esprit endolori. Il avait ressenti lors de ce dernier duel une aversion profonde pour son adversaire, encore plus forte que la haine teintée de mépris qu’il avait eu lors de son affrontement avec les ogres. Le jeune tiléen lova son crâne sur le flanc de sa monture, attendant que passent ses maux de tête, puis enfourcha l’hippogriffe. Il jeta un dernier regard sur la dépouille de son adversaire, se demandant quel lien le réunissait à ce dernier, puis après avoir vérifié que la flèche était toujours en sa possession, il fila vers le sommet des montagnes qui encadraient le val.

Après plusieurs heures de vol, il atteint le village qu’il avait débarrassé des trois ogres. Il accepta de s’y faire soigner et de manger un morceau, tandis que sa monture dévorait une nouvelle tête de bétail offerte par les villageois, mais préféra reprendre son trajet avant la tombée de la nuit, afin de ne pas perdre de temps. Ce ne fut qu’après un long vol de nuit agrémenté de quelques menues pauses pour se restaurer que le patricien aperçut les murailles de Miragliano. Soulagé de voir son périple se terminer enfin, il fit accélérer Virtus, lequel obéit sans se faire prier, car lui aussi aspirait à retrouver la quiétude et le confort que lui réservait la famille Trivoli.

L’hippogriffe se posa rapidement sur l’esplanade qui faisait face au grand Temple de Morr. Un cortège de prêtres se trouvait déjà-là et les membres du clergé s’inclinèrent respectueusement lorsqu’ Ariano posa pied à terre. Le patricien sortit la flèche de la besace qu’il avait pris soin d’emporter et la tendit vers ce qui semblait être le plus haut dignitaire du Temple. Ce dernier la prit lentement du bout des doigts puis leva son visage grave vers le jeune tiléen.

-Je me réjouis de vous voir de retour victorieux, commenta le prêtre d’une voix rauque. Vous avez accompli la volonté du dieu que nous servons et je vous remercie au nom de tous les miens. Mais vous me semblez troublé, jeune homme : quelque chose ne va pas ?

Ariano hésita un instant, puis secoua la tête. Il n’aspirait qu’à la tranquillité, même la présence silencieuse des augures le dérangeait.

-Rien d’autre que la fatigue du voyage, mon père, répondit-t-il respectueusement. J’ai hâte de retrouver la douceur de mon foyer.

Le prêtre observa un instant le jeune homme en plissant les yeux, puis inclina légèrement la tête.

-Soit, fit-t-il. Allez donc rejoindre votre famille. Bien entendu, le clergé de Morr a une dette immense envers vous et répondra au moindre de vos appels.

Ariano remercia rapidement le prêtre, puis retourna chez lui. Son père l’attendait dans le jardin, accompagné de tous ses serviteurs.

-Ariano ! s’exclama-t-il de son air jovial lorsque son fils fut à portée de voix. Si tu savais à quel point je suis heureux de te revoir en entier !

Il s’avança jusqu’au jeune homme et le serra dans ses bras. Puis, reculant, il contempla la mine fatiguée et troublée de son fils, et murmura :

-Tu as l’air exténué… Vas donc te reposer et prendre un bain (tu pues comme un mercenaire ogre), je te parlerais au prochain repas. A mon prochain rendez-vous mondain, les exploits que je louerais seront ceux de mon fils, non plus ceux de mon ascendance !

Ariano était trop fatigué et son mal de tête le faisait trop souffrir pour qu’il puisse répondre. Il sourit légèrement à son père qui, comprenant qu’il n’obtiendrait aucune parole pour le moment, fit signe à quelques serviteurs de conduire le jeune patricien dans ses appartements.

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t que je n’ai pu découvrire le secret de son existence, ma

Une petite faute ici qui prouve bien que c'est pas passé sous word ça :rolleyes:

Bon pour le fond, il se passe rien de bien important sinon un après, une prolongation. En gros, on va voir la relation avec le vampire et l'autre poursuivant. Je pense que le vampire va quand même partir à la recherche de l'enfant. La flèche, il s'en fout maintenant, tout ce qu'il veut s'est se venger !

Allez suite !

@+

-= Inxi =-

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:rolleyes:

Scuze pour le flood mais... aurais-je été confus dans mon récit?

Il n'y a aucun enfant dans mon récit...

EDIT : Inxi -> Désolé, c'est comme ça que je voisMr Hyppo !!! :blink: Par rapport au vampire, c'est un enfant :huh:

Ah ok! :sblong:

Modifié par Poupi
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  • 4 semaines après...

Bon, encore une longue absence (méchant poupi qui recommencera sans doute car le bac approche), je vous livre une suite qui, je l'espère, vous plaira:

Maximilian se frotta les yeux énergiquement. Sa tête le faisait atrocement souffrir. Il ne cessait d’être assailli par des souvenirs de sa précédente existence. Les dernières paroles de Morr lui revinrent en mémoire et il grogna. Il était maudit et il ne lui restait que quelques mois à vivre. Il se leva et regarda autour de lui. Il eut alors la surprise de constater qu’il n’était pas seul. La réincarnation de Trivolus était partie, mais une fine silhouette encapuchonnée dans un long manteau violet le regardait. L’inconnu leva la tête et dit dans un reikspiel parfait quoique teinté d’un léger accent d’Ulthuan :

-Il y a bien longtemps que je voulais te rencontrer, Draken.

Maximilian s’irrita.

-Qui t’a autorisé à me tutoyer, elfe ? cracha-t-il. Et qui es-tu ?

L’elfe releva son capuchon, dévoilant un visage maigre dont les yeux brillaient d’une intelligence pluriséculaire.

-Mon nom est Elthorian, dit-t-il. J’ai beaucoup de questions à te poser, vampire.

Maximilian tressaillit. A peine venait-t-il d’apprendre de la bouche d’un dieu que son corps était maudit qu’u elfe jailli de nulle part venait jouer les fanfarons et semblait en connaître beaucoup à son sujet.

-D’où me connais-t-tu ? interrogea le Dragon de Sang.

-J’ai assisté à ta naissance, expliqua l’elfe. Et j’ai tout de suite remarqué que tu étais un être relativement exceptionnel.

-Vraiment ? lança Maximilian en haussant les sourcils. Et quelles sont ces questions que tu souhaites tant me poser ?

-Eh bien, murmura Elthorian d’un air avide, par exemple… Quel est ton destin ?

-Quoi ? s’exclama le vampire.

-Ton destin, répéta l’elfe. Le vent de Mort souffle sur toi avec une vivacité assez incroyable. Ton destin est forcément particulier.

Le souffle de Shysh… songea Maximilian. Bien sûr ! Morr lui en avait parlé, quelques millénaires auparavant. C’était à cause de son pari avec Trivolus…

-Je connais la réponse à ta question, elfe, proclama Maximilian d’un ton arrogant. Cependant, j’aimerais savoir d’où tu tiens ton savoir en magie…

Le vampire sentit alors quelque chose le saisir à la gorge. Il tomba à la renverse en sentant la non-vie s’écouler lentement de lui…

-Je suis mage à la tour blanche de Hoeth, expliqua l’elfe d’un ton ironique. Mes pouvoirs dépassent largement les tiens. Je peux te briser comme une coquille… Mais je veux ma réponse.

Maximilian sentit alors ses forces lui revenir. Il se massa douloureusement en se relevant.

-Qu’est-ce qui me prouve que tu ne me tueras pas dès que je t’aurais répondu ? demanda le Dragon de Sang.

-Si tu ne me réponds pas, je te tuerais tout de suite, répliqua le mage.

-Vas-y ! siffla Maximilian. De toute façon je suis maudit. Dans quelques mois, je serais mort, que tu sois là ou pas.

Surpris, Elthorian fouilla le regard du vampire. Il n’y lu pas de mensonge.

-Intéressant, commenta-t-il. Puis-je savoir d’où provient cette malédiction ?

-C’est lié à ta première question, expliqua Maximilian.

-Je vois, murmura l’elfe. Bien…

-Que comptes-tu faire, alors ? demanda le vampire.

-Hum… murmura à nouveau Elthorian. Ceci, je crois.

Il fit un geste de la main et Maximilian tomba aussitôt à la renverse, son corps en catalepsie, les bras le long du corps.

-Un simple sortilège d’immobilisation, expliqua l’elfe en souriant. Je vais te garder prisonnier un certain temps, afin de mieux t’étudier. Tes pouvoirs me semblent particulièrement faibles, pour un vampire…

Maximilian lui aussi avait remarqué qu’il ne percevait plus les Vents de Magie, et cela ne le rassurait guère, tout comme la perspective de servir d’objet d’étude à un mage elfique en quête de savoir…

Quelques heures plus tard, le corps immobile de Maximilian, déplacé magiquement par Elthorian, jaillissait du tunnel menant à la grotte de Wemid. Le mage et le vampire franchirent le corps de la vouivre, et s’enfoncèrent dans la nuit tombante jusqu’à un petit campement de fortune dressé par l’elfe, où l’on pouvait voir un feu, une tente et plusieurs glyphes de protection dessinés sur le sol. Elthorian fit un geste et Maximilian s’affaissa à terre, toujours immobile.

-Eh bien, Dragon de Sang, dit l’elfe avec un sourire amusé aux lèvres, voyons un peu quelles particularités vous avez…

Il se pencha et entreprit d’ôter sa chemise à Maximilian. Il poussa alors un cri de stupeur et se tourna vers les yeux du vampire. Le mage murmura quelques mots, et Maximilian s’aperçut alors qu’il pouvait à nouveau bouger la tête et articuler des sons. Il en profita immédiatement pour déverser un flot de jurons sur son geôlier qui attendit que les insultes cessent avec la patience d’une créature pluriséculaire.

-Il est calmé, le petit ? interrogea l’elfe quand le chapelet grossier eut cessé. Il va peut-être pouvoir m’expliquer ce qu’est ceci !

Il saisit brutalement le vampire à la nuque et lui courba la tête de façon à ce que Maximilian puisse contempler sa propre poitrine. Le Dragon de Sang écarquilla alors les yeux de stupeur : sur sa peau pâle se trouvait à présent, peint dans une curieuse encre violette, la silhouette d’un corbeau. Le vampire comprit avec effroi qu’il s’agissait sans nul doute de la marque de la malédiction de Morr, celle-là même à cause de laquelle il ne lui restait que quelques mois à ne-pas-vivre. Il siffla de colère.

-Quand comprendras-tu que je ne répondrais pas à tes questions, elfe ? répliqua-t-il.

Elthorian haussa les épaules.

-On joue toujours les fiers, à ce que je vois, commenta-t-il. De toute façon, ça dégage une aura très particulière facile à identifier. C’est sans doute la malédiction dont tu as daigné de me parler. J’ai l’impression que c’est un genre de parasite magique… pour l’instant, ça ne fait que bloquer tes capacités aethyriques, mais si ça se développe, je ne donne pas cher de ta peau…

-A part ça, quoi d’autre, docteur ? demanda ironiquement Maximilian.

-Chut… murmura l’elfe.

Il se pencha au-dessus du dessin et prononça quelques paroles en elfe mystique tout en remuant les mains. Rien ne se produisit. Le mage fronça les sourcils.

-Je ne sais pas qui t’a filé ça, mais il est fort, concéda-t-il. Je serais bien incapable de t’enlever cette saleté, si j’en avais envie.

Cette dernière phrase rappela à Maximilian le peu de temps qui lui restait avant de mourir définitivement et il sentit la colère monter en lui.

-Libère-moi ! hurla-t-il. Je veux passer mes derniers mois en liberté !

Elthorian lui jeta un regard de profond dédain.

-Abomination, siffla-t-il. Ta simple existence est une insulte à la volonté d’Isha, et tu espères que je vais te laisser mourir dignement ? Non, ta mort sera à l’image de l’être servile que tu es. Tu geindras en sentant la Faucheuse venir te chercher. Je te donnerais à peine assez de sang pour que tu puisses survivre, et t’empêcherais d’hiberner. Au moment de mourir, tu ne seras qu’un corps maigre et souffrant, un vil insecte qui sera balayé par le vent… A moins que tu ne me répondes.

Maximilian se contenta de regarder son interlocuteur avec des yeux pleins de colère.

-Tant pis, soupira l’elfe après un moment de silence. Je vais me coucher. J’ai hâte de voir ton beau corps sous le soleil, demain !

Et il alla s’installer dans sa tente.

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Suite à un MP encourageant de Limtor, et pour rattraper une éventuelle absence, future, je donne vite fait un autre extrait:

Maximilian hurlait. Même quelqu’un d’aussi endurant que lui n’aurait pas pu résister face à une souffrance aussi intenable. Cela faisait trois heures maintenant que le soleil était complètement levé. En temps normal, Maximilian ne ressentait le jour qu’une grande fatigue et une certaine diminution de ses pouvoirs, mais jamais il n’avait été exposé aussi longtemps d’affilé à la lumière de l’astre solaire. Sa peau rougissait en fumant, et le vampire sentait chacun de ses organes gonfler à l’intérieur de son corps.

Elthorian, lui, affichait un calme serein face aux cris de souffrance du vampire.

-Tu n’es qu’une abomination, expliqua-t-il à un moment. Je n’infligerais jamais de telles souffrances à un elfe ou à un humain, ou même à un nain, mais les êtres tels que toi ne méritent que mépris. Vous êtes la preuve ultime de la faiblesse des humains : réduits à transformer votre âme en une impure source de Dhar pour prolonger votre misérable existence. Ce qui éclaire révèle, Draken : le soleil ne fait que montrer votre véritable nature, celle d’êtres torturés et pathétiques, alors que vous mêmes vous prenez pour des dieux.

Le mage se rapprocha lentement du corps paralysé du Dragon de Sang, puis murmura quelques mots. Un écran de fumée jaillit alors de son doigt et se mit à planer au-dessus de Maximilian, le protégeant du soleil. Le vampire respira lentement en sentant ses souffrances diminuer. Elthorian le laissa une petite heure à l’ombre artificielle, le temps que le vampire régénère ses blessures, puis se tourna vers lui.

-Es-tu disposé à me répondre, désormais ? interrogea le mage.

Maximilian regarda longuement son adversaire dans les yeux.

-Pourquoi cela t’intéresse-t-il tant, elfe ? répliqua-t-il.

-L’idée qu’une misérable créature telle que toi puisses demeurer hors de ma compréhension m’insupporte, expliqua Elthorian. Dois-je répéter ma question ?

-Inutile, souffla le vampire. Je crache sur ta mère, elfe.

Nullement troublé par l’insulte, Elthorian haussa nonchalamment les épaules.

-Je vois ce qu’il me reste à faire, murmura-t-il. Tu vas reprendre ta séance de bronzage, Draken. Et je ne l’arrêterai pas avant la tombée de la nuit.

A ce moment-là, cinq individus masqués sortirent d’un recoin du paysage rocheux qui entourait les deux interlocuteurs. Les nouveaux venus étaient entièrement vêtus de noir, à l’exception d’une rune peinte en rouge sur le front de leurs masques, une rune que Maximilian avait déjà vu quelque part mais qu’il ne parvenait pas à identifier. Les cinq humains firent jaillir chacun deux épées courtes de leurs manches et se précipitèrent vers l’elfe sans prononcer une seule syllabe.

Le mage se retourna promptement et envoya plusieurs sortilèges sous la forme de rayons violets vers ses adversaires. Cependant, les sorts semblèrent n’avoir aucun autre effet que de procurer un peu de couleur à l’air gris. Les cinq combattants atteignirent promptement Elthorian qui tira maladroitement son épée avant de se faire désarmer en quelques secondes. L’elfe prononça alors quelques mots et disparut dans un petit bruit. Les cinq guerriers grommelèrent.

Maximilian sentit alors les entraves magiques qui l’immobilisaient le libérer. Il se mit aussitôt debout et recula loin de la lumière du soleil, à l’ombre du contrefort près duquel Elthorian avait installé sa tente. Il récupéra rapidement sa chemise et se tourna vers les humains.

-Pourquoi as-tu la marque du corbeau sur ta poitrine ? interrogea l’un d’entre eux en bretonnien, une des nombreuses langues que Maximilian avait apprises en deux siècles. Le vampire hésita un instant puis décida de jouer franc-jeu avec ses sauveurs.

-C’est une malédiction, expliqua-t-il. Le dieu Morr m’a maudit.

-Tu es un ennemi de Morr ? demanda aussitôt l’un des guerriers.

-Eh bien… répondit Maximilian en se demandant quelle allait être la réponse de ses interlocuteurs… Oui.

-Tu es des nôtres ! s’exclama aussitôt un troisième homme.

Tous ôtèrent leurs masques et Maximilian put observer leurs traits tendus et fermes. Des traits de combattants expérimentés et sans merci. Il sentit qu’il allait bien s’entendre avec ses nouveaux compagnons.

-Qui êtes-vous ? demanda-t-il.

-Nous servons le Dieu à la Main Sanglante ! reçut-t-il en réponse.

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était maudit qu’u elfe jailli de nulle part venait

Voila une petite faute qu'il m'est venu envie de relever !

J'aurais donc remarque à faire. La première c'est que les langages changent trop d'un moment à l'autre. Un coup ils parlent mal et l'autre d'après c'est le langage soutenu. Faut te fixer parce que tu pas passer sans cesse de l'un à l'autre. Soit ils parlent tout le temps soutenu, soit ils sont un langage beaucoup plus 'vulgaire' dans le sens de tous les jours.

La deuxième est l'intervention des bretonniens. J'aurais aimé une explication. Elfe et humain sont alliés non ? Et pourquoi délivrer une créature visiblement en train de mourir au soleil ? Je pense pas que la présence de la marque du corbeau soit suffisante !

Suite !!

@+

-= Inxi =-

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Excusez moi pour cette très (très) longue absence. C'est drôle, j'avais pas vu ce sujet monter :wink: ...

Toujours est-il que j'ai lu pas mal de passages d'un seul coup et je vais pas faire un commentaire très ciblé mais plus général.

D'abord, bravo, c'est décidement un très bon texte X-/ .

Ensuite, je suis d'acord avec Inxi car tu change trop de registres de langue.

Sinon, pour répondre à Inxi, je pense qu'il va y avoir un bon gros dialogue qui va expliquer l'intervention des bretonniens et tout ça dans le prochain passage :P .

Un p'tit truc qui m'a fait marrer :

Tu t'es sans doute rendu compte que je te disais à chaque fois que tu frôlait le bourrinisme, non ? Ou alors je confond avec un autre texte de vampire. De toute façon, en règle générale, les textes de vampires sont relativement bourrins :) . Donc, à un moment, voilà ce qui se passe :

un Minotaure jaillit de la roche. [...] L’hybride dégaina deux haches massives et chargea le jeune humain. Celui-ci esquiva les attaques de la bête tout en la frappant à la jambe. L’hippogriffe bondit alors au-dessus de son maître et s’abattit sur le Minotaure en le déchiquetant à coup de bec et de griffes. L’immense bovin recula et chuta dans le vide.

Or, dans un épinglé, un chapitre décrit le bourinisme de cette façon :
Soudain je tombe sur un minotaure... bon, je le meule mais cinquante voleurs en profitent pour m'attaquer. Regarde, je me suis entaillé le petit doigt en tuant le dernier !"
Il y a comme une similitude, si tu vois ce que je veux dire :):) ...

Hex'

Modifié par Hexeoclann
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Je plussois Hex sur ce passage qui m'a bien fait rigoler sur le coup. Mais la suite change beaucoup et notre bourrin (debaz :) ) s'en prend plein la figure : il se fait battre, est maudit par le dieu Morr et est complètement démuni face à l'elfe.

J'ai beaucoup apprécié sa faiblesse ça change beaucoup du vampire qui démonte tout avec ses canines; sa vitesse et j'en passe. Malgré le fait qu'il n'est pas très paniquer (sauf quand il se rapelle sa "mission") et qu'il résiste pas mal à la douleur (alors qu'un vampire n'as pas l'habitude d'avoir mal, tous des fillettes :) ) te fait retomber dans ce travers. Mais je pense que la suite va détonner et je trompe jamais X-/ .

Pour les dialogues, je suis aussi d'accord avec Inxi. Mais ça ne m'as pas TROP gêner.

-D’où me connais-t-tu ? interrogea le Dragon de Sang.

Petite inattention

Pour le coup des bretonniens... le fait qu'ils arrivent à maitriser un mage qui a réussi a maitrisé un vampire qui réussi à tuer une vouivre sans difficulté... Attention au bourrin... :wink:

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  • 4 semaines après...

La suite, après une absence aussi longue que d'habitude:

Chapitre 6 : Intrigues, sectes et chevaliers

Maximilian demeura interdit un long instant. Une secte dédiée à Khaine ! Voilà à quoi il devait son salut ! Il décida de devenir beaucoup plus prudent : les serviteurs de Khaine considéraient les vampires comme des blasphémateurs qui s’octroyaient le sang dédié au Dieu à la Main Sanglante. Par ailleurs, Maximilian ne pouvait pas plus toucher les symboles de Khaine que les autres artefacts religieux. Les cinq hommes l’observaient attentivement, guettant sa réaction. Comme lui, ils étaient habitués à être traqués, et ils se méfiaient de tous ceux qui connaissaient leur véritable identité.

-Je vois, prononça finalement le vampire. Dans ce cas vous et moi partageons un ennemi commun : le Clergé de Morr. Je vous remercie de m’avoir sauvé de cet elfe.

-Les Asurs se sont détournés du véritable culte de Khaine, tonna l’un des guerriers. Le Dieu à la Main Sanglante exige des sacrifices nombreux ! Ce mage a causé bien du tort à notre secte, il y a quelques siècles, et nous le lui ferons payer en l’immolant sur l’Autel de Khaine.

-Je n’en doute pas, assura Maximilian. Puis-je savoir où vous comptez vous rendre ?

Les hommes lui jetèrent un regard hostile.

-Tu ne nous a même pas dit ton nom, étranger, cracha l’un d’eux. Qui es-tu ?

Le Dragon de Sang réfléchit à toute vitesse puis répondit :

-Mon nom est Maximilian Draken. Je suis un chevalier de l’Ostermark qui s’oppose aux cultes officiels tels ceux de Sigmar ou de Morr. Je cherche également à supprimer les vils sorciers dont la présence souille les terres des hommes, d’où mon conflit avec Elthorian.

Le vampire comprit tout de suite que ses interlocuteurs l’avaient cru. En effet, il voyait briller une lueur de sympathie dans leurs regards. S’ils savaient, songea Maximilian.

-Nous sommes les derniers représentants de notre culte, expliqua l’un des combattants. Les répurgateurs ont envoyé tous nos frères sur le bûcher. Nous serions prêts à te suivre dans ton combat, si tu t’en montres digne.

-C’est à dire ? interrogea le vampire.

Le plus grand des hommes s’avança.

-Mon nom est Gilles, proclama-t-il. Je suis le Maître Légitime de notre culte. Seule la valeur martiale intéresse Khaine. Si tu parviens à me vaincre au combat, alors la volonté de notre dieu sera que mes frères te suivent et t’aident dans ta quête. Si je parviens à te tuer, alors Khaine appellera ton âme à lui et s’en servira de jouet pour l’éternité.

-Un défi, hum ?fit Maximilian. J’ai l’habitude.

Malgré son arrogance, le Dragon de Sang hésitait. Son exposition prolongée au soleil l’avait affaibli, sans parler des maux de tête qui l’accablaient depuis son entretien avec Morr. Toutefois, un véritable Dragon de Sang ne battait jamais en retraite, c’est pourquoi le vampire ramassa une épée et acquiesça le défi d’un signe de tête.

Les deux protagonistes reculèrent jusqu’à une zone un peu dégagée du plateau, où ils seraient libres de leurs mouvements, et où le terrain n’avantagerait aucun des deux adversaires. Une fois qu’ils se tinrent face à face, Maximilian exigea :

-Enlève ton masque arborant la rune de Khaine, je te prie. Tu ne peux l’utiliser que contre les véritables ennemis de ton dieu. De plus, il s’agirait d’un atout déloyal pour notre duel.

L’homme hésita un instant puis se délesta de son masque, ce qui fut un grand soulagement pour le vampire qui était autant repoussé par les runes de Khaine que par les autres symboles religieux. Maximilian fit quelques moulinets avec sa lame tandis que le disciple de Khaine s’armait de l’une de ses épées courtes. Après un court instant de silence, les deux adversaires coururent l’un vers l’autre sans prononcer un seul mot.

Maximilian tenta une attaque rapide vers les jambes de l’humain, mais ce dernier fit un rapide bond sur le côté en pliant les jambes avec une agilité digne d’un elfe. Puis, tordant son poignet, le guerrier dirigea sa lame vers la nuque de Maximilian qui parvint à se dégager suffisamment rapidement pour que le coup de son adversaire ne frappe que le vide. L’humain ne fut pas déstabilisé pour autant, atterrissant sur le sol avec grâce, puis se relevant prestement pour parer une botte rapide du vampire. Les deux protagonistes échangèrent une succession de coups rapides et de parades et Maximilian sentait qu’il ne pouvait remporter un duel d’endurance. En effet, il combattait en plein soleil et même si le cours répit d’obscurité que lui avait accordé Elthorian lui avait permis de régénérer ses membres et organes brûlés, il sentait les effets purificateurs de la lumière l’attaquer à nouveau.

Son adversaire fit brusquement une attaque par la droite, et Maximilian se prépara à la parer, mais il s’agissait d’une feinte et le vampire sentit la lame de l’humain lui déchirer le flanc gauche. Ignorant la douleur causée par la blessure et la lumière, Maximilian frappa brutalement son adversaire du pommeau de son épée, et l’humain chancela, ébahi que le Dragon de Sang puisse encore faire des mouvements aussi rapides après avoir reçu une blessure supposée mortelle. Maximilian profita de la stupeur de son adversaire pour faire pleuvoir les coups de façon à ce que l’humain recule tout en ne pouvant plus que réagir aux attaques du vampire, sans pouvoir prendre de véritable initiative.

Le Dragon de Sang sourit intérieurement malgré la douleur qui lui tenaillait les entrailles : tout comme l’Ombre Noire, son adversaire l’avait sous-estimé en le croyant aussi facile à tuer qu’un être humain ordinaire. Toutefois, ses pouvoirs de régénération de tiendraient pas longtemps si le vampire restait encore longtemps exposé à la lumière du jour. Le duel devait se terminer rapidement. C’est pourquoi Maximilian fit un ultime mouvement qui désarma son adversaire et projeta son épée au loin.

Le suppôt de Khaine ne paraissait cependant pas prêt à se rendre tout de suite. Il resta tendu, et esquiva avec une habilité remarquable les différentes passes que le Dragon de Sang tentait pour le transpercer, parfois avec une extrême justesse. Maximilian fulminait : sans ce maudit soleil, il aurait été nettement plus rapide et aurait écrasé cet avorton depuis longtemps. Il devait toutefois reconnaître qu’un duel trop facile aurait pu trahir sa nature surhumaine auprès des autres disciples de Khaine. Et le vampire n’était pas en état d’affronter cinq assassins surentraînés.

Finalement, Maximilian, tout en portant un énième coup vers l’humain qui se déplaçait aussi vite qu’un filet de vent, bougea rapidement et parvint à réaliser un magnifique croc-en-jambe qui fit trébucher son adversaire. Le guerrier s’affala sur le sol et roula à toute vitesse pour s’éloigner de la lame du vampire. Mais Maximilian n’était pas affaibli au point de manquer une cible au sol et il planta son épée dans la roche, à un millimètre de la gorge de son adversaire. Ce dernier leva les yeux vers le vampire.

-Je n’ai jamais vu un être aussi vif que toi, murmura-t-il. Tu es sûrement béni par le Dieu à la Main Sanglante.

Le vampire sourit.

-Je te remercie de ton compliment, répliqua-t-il. Hum… si nous retournions à l’ombre pour discuter ? Le soleil tape… si fort…

Les humains parurent légèrement surpris mais Maximilian avait fait preuve d’un tel talent martial qu’ils n’osèrent refuser. Les nouveaux comparses se retirèrent ainsi à l’ombre d’un énorme rocher.

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